Khaléo S'était finalement endormi, pas du lourd sommeil après une très une journée difficile, un sommeil léger, où encore une fois viendra se mêler songes, souvenirs, époques, pour tisser la toile d'un horrible cauchemar, encore un, un parmi tant d'autres, cette fois il se voyait, le corps plaqué sur un énorme roc taillé en sphère, il n'était pas seul à être "plaqué" dessus, d'autres corps, de soldats en bouillie, écrasés par le roulis de cet énorme "boulet", lui, se trouvait sur le versant, coté qui n'atteignait jamais le sol mais tournait sur lui même très lentement, la roche est lourde, elle fait craquer les os, les corps sous son passage, qui, s'accumulent comme de la neige qui s'amasserait autour de celle ci.
Elle grossit, mais ce n'est pas de la neige, n'est ce pas ? Il s'agit d'os, de chair, de ferraille et pièces d'armures enchâssés, qui augmentent la taille de cette boule infernale qui, ramasse... et ramasse... les corps sous son passage, mais bientôt, Khaléo hurles, non seulement parce que ces corps broyés tendent leurs moignons abîmés, décharnés vers lui pour tenter de le griffer où l'attraper, mais qu'au loin on peut apercevoir le mur gigantesque d'un ville-forteresse protégée par de hauts et épais murs, d'où sont tirées des flèches, des carreaux sur cette sphère d'enfer, qui roules, roules, et roules, imperturbable.
La voilà qui percute enfin les remparts, les corps en sont éjectés, une partie écrasés contre le mur, s'étendent comme de vulgaires filets de chewing gum fondu entre la surface plane du mur et celle du boulet de roche, qui, recules lentement finalement après le lourd impact, Khaléo est lui aussi, éjecté du "véhicule" comme si l'attraction qui liait son corps à sa surface venait enfin de se rompre.
Du haut des remparts, des soldats sans tête et pourtant, malgré cette absence, ils crients comme des forcenés, en inclinant d'énormes chaudrons remplis d'huile bouillante, un autre de ces soldats portant une torche mettra feu à ses camarades et les jettera dans le chaudron, embrasant également le liquide.
Les chaudrons sont renversés, les cadavres enflammés gueulent et tombent de très haut, ils se décomposent et explosent sous la chaleur durant leur chute, Khaléo rampes, rampes, tente de se lever, l'huile se change presque en lave en fusion dans sa chute avant d'arriver aux pieds des remparts, Khaléo est debout et cours, cours, mais il à l'impression de pédaler dans le foutu vide, d'aller nulle part, le décor avances au ralenti, et lui se fait lentement rattraper par les coulées enflammées de l'huile, la vague le rattrape, il la sent, chaude, brûlant dans son dos, brûlant dans son dos !! dans son dos !! Alors que cette "lave" avait à peine touché l'un de ses orteils dans son cauchemar il rouvrit les yeux sur la réalité.
Complétement en nage, de son corps, de la vapeur était dégagée, il se passa les mains devant les yeux, tirant lourdement sur les traits de son visage, ses épaules tressaillent encore de l'effroi qui parcours encore ses veines, il pose ensuite les yeux sur Shylee.
Il se calme, respire, c'est ça... respire... Posant les yeux sur le visage paisible de Shylee dans son sommeil qui, l'aident à se calmer à son tour, tout va bien on est dans ce foutu abri, sur terra...
Elle grelotte ? Il l'observe un peu plus attentivement, se penche un peu puis , lorsqu'elle éternue il se redresse soudainement, et froisse un sourcil, elle grelotte.
Elle à même très froid, Khaléo regarde autour de lui ce qu'il pourrait bien utiliser pour l'aider, par chance de son coté il avait entreposé son paquetage, il ne s'attendait pas à ce qu'il fasse aussi froid, tout de même, l'écart de température entre des journées arides montant parfois à des pointes de 38 à 40 degrés, pour des nuits a moins 15, la forêt s'endormait dans un manteau de givre pour qu'au petit matin elle sorte de sa torpeur glacée par les premiers rayons du soleil.
Il fouilla dans ses affaires il ne partait jamais sans sa "foutue" veste en cuir, matelassée à l'intérieur par la partie la plus douce de la fourrure d'un lion blanc, la fourrure autour de son col, son cou, sa nuque, il retira cette "veste" de ses affaires, quand il entendit :
"Bordel ..."
"-Tu vas finir par tomber malade, C'est ma faute j'ai construit l'abri un rien trop grand, je voulais pouvoir entreposer nos affaires à l'intérieur, attends..."
Il se rapproches, étends sa veste sur le sol, ouverte, et, te ramènes doucement sur "son" coté, sur son lit maintenant couvert par une partie de cette veste offrant la crinière blanche qui le recouvre à ton corps, la place de Khaléo est étonnement chaude quand il te glisse doucement dessus, lorsque tu es bien installée sur la veste, il passes ses bras dans les manches, et, t'enfermes entre la veste et son propre corps, toujours étendu sur le coté, il te ramènes au dessus de lui, doucement, tu reposes sur son corps.
"-Pardonnes moi si je te parait... entreprenant... quelques précautions tout au plus pour que tu ne tombe pas malade... Et je... dois faire ça aussi..."
Ses longues jambes, puissantes et souples, s'enroulent pratiquement autour des tiennes pour les maintenir au chaud, sa queue de tigre ira s'enrouler par deux fois autour de ton entrejambe / bassin et s'y croiser, te voilà... bien enserrée de toute part dans un étau de chaleur et de douceur, avant que ses grands bras, dans les manches de sa veste, ne s'enroulent aussi autour de ton dos et te callent bien comfortablement contre le duvet de son cou, la crinière du col de sa veste te caressant les joues.
"-C'est mieux, là ?"