Me mange pas ! J'ai rien fait de mal [PV : Khaléo]

Il était vrai qu'elle ne savait pas trop ce que c'était cette nourriture. Du moins, elle en avait une vague idée, et pas en même temps. C'était pas elle qui avait chassé, ou qui avait pris soin d'aller fureter ici ou là pour récupérer de la nourriture. Elle avait bien trop été occupée à attacher les carapaces ensemble, ou bien à paniquer à cause de la sale bestiole qui s'était faufilée dans son dos. Y'avait des jours, comme ça, où cette peur irascible, irraisonnée, ça lui tapait sur le système, dans un certain sens. Mais que pouvait-elle faire ? Hein ? C'était ... C'était dans sa nature. Sur Terre, elle menait une petite vie tranquille. Rien qui ne pouvait venir l'ennuyer, rien ni personne qui pouvait essayer de la bouffer. Les seules petites bêtes qui pouvaient lui faire du mal, et encore, c'étaient les petits insectes. Et honnêtement, même s'ils étaient effrayants avec leurs antennes ou leurs pattes, et bin ... Et bin, comme l'avait si bien dit Khaléo, les petites bêtes ne mangent pas les grosses. Alors, à moins de tomber sur un mille patte géant sur Terre, Shylee risquait pas grand chose.

Mais là, sur Terra, c'était différent. Différent du fait que y'avait tout un tas de créatures plus étranges les unes que les autres. La preuve, avec cette grande démone, ou cette fleur, enfin ... Difficile de dire ce que c'était réellement d'ailleurs. Mais c'était une créature effrayante, y'avait pas à dire. Qu'allait-elle ... Qu'allait-elle rencontrer d'autres comme bestioles ? Hmmm ? Des trucs qu'elle n'aurait imaginé qu'en rêves ? Qui sait ... Qui sait ce qui se passerait d'ailleurs. De toute manière, pas la peine de se faire du souci avant l'heure. Pour le moment, Shylee était en sécurité, à l'abri dans cette pseudo cabane. Pas de quoi s'inquiéter, donc, n'est-ce pas ?

La seule question qui lui venait à l'esprit, c'était de savoir ce qu'était cette nourriture, du moins, ce que ça avait pu être. Mais à dire vrai ... A dire vrai, elle ne voulait pas le savoir. Car même si la curiosité avait pris le dessus, c'était peut-être, probablement même, mieux de ne pas le savoir. Comme la foi, quand elle était plus jeune, où elle avait mangé un truc supra bon ... Sauf que ... Sauf qu'au final, elle avait appris ce que c'était réellement. Et depuis, elle n'en avait plus jamais mangé.

Entre deux bouchées de brochette, Shylee s'était tournée vers Khaléo, lui demandant ... Lui demandant s'il avait toujours été un marin. Bah oui ... La curiosité avait repris le dessus. Mais promis, elle arrêterait après pour ce soir. De toute manière, il était bientôt l'heure de se reposer, et d'aller dormir. Du moins ... Si elle arrivait à fermer l'oeil. Elle verrait bien, elle verrait bien. Ainsi donc, elle attendait la réponse de Khaléo. Ce dernier commença par lui dire qu'il ne savait pas trop par quoi il pourrait commencer, tellement son histoire devait être ... comment dire ... Bah, il avait sans aucun doute beaucoup de trucs à dire sur son passé.

"Je n'avais pas l'intention de vous perdre, je suis désolée."

Mais là ... Khaléo fut quelque chose de ... comment dire ... incroyable ? Quelque chose à laquelle elle ne s'était pas vraiment attendue. Le voilà donc qu'il se déshabillait, petit à petit. Son pantalon avait pris des ailes, laissant apparaître toute son anatomie. Si Shylee avait eu les joues rosies, plus tôt, lorsqu'elle s'était retrouvée la tête en bas, pendue à l'arbre, et bien ... Et bien, elle était de nouveau aussi rouge, si ce n'était plus d'ailleurs. Quand il disait qu'il n'était pas vraiment comme les autres, et que son anatomie n'était pas commune, et bien ... Et bien, maintenant, Shylee comprenait pourquoi. Surtout que ... au niveau de l'entrejambe, c'était pas des proportions qu'elle avait pu voir jusqu'à présent.

Shylee avait secoué la tête à plusieurs reprises, tout en reportant alors son attention sur les flammes, tandis que Khaléo s'était allongé sur un tapis de feuilles, tout en prenant ses aises d'ailleurs. Il avait récupéré, par la même occasion, une brochette, histoire de manger un bout. Il ne s'attarda pas trop sur son passé. Y'a toujours certaines choses dont on préfère éviter de parler, et la jeune femme le comprenait. Devenu adulte, il s'était engagé comme mercenaire, bataillant ici et là. La colère le faisait avancer, et l'avait toujours fait avancer d'ailleurs. Elle aurait pu avoir peur ... Peur de ce qu'il venait de lui dire. Néanmoins, elle avait la chance de son côté, du fait qu'il appréciait plutôt bien sa compagnie.

"Il est vrai qu'au niveau physique, nous sommes différents. Mais je pense pas que j'doive m'attarder dessus. Après tout, le physique, c'est pas ce qu'il y a de plus important, non ?"

Et puis, Shylee l'appréciait bien. Il était amusant. Non pas qu'elle se fichait de lui, bien loin de là même. Il arrivait à la faire sourire parce qu'il lui rappelait un peu ce bon vieux Jack Sparrow dans les films de pirate. Ouais, il avait un air de Jack. Et puis, il était gentil et sympathique. Elle était pratiquement sûre que n'importe qui l'aurait laissée se débrouiller toute seule. Khaléo lui proposa, par la suite, de se reposer un peu, enfin, de s'allonger. Elle avait besoin de se reposer, et de se détendre un peu.

"Oui ... Pas mal tendue ... C'est peut-être à cause de toute cette agitation, je ne sais pas trop ... Ca ira mieux au bout d'un moment. Enfin, j'pense ..."

Ouais ... Ouais ... C'était le temps de faire retomber toute cette pression, ou presque. Shylee avait posé la brochette dans un coin. Elle avait terminé de manger la viande qu'il y avait autour, bien qu'elle ne savait toujours pas ce que c'était d'ailleurs. Et puis, elle s'était engouffrée dans leur pseudo abri et s'était posée, de son côté. Elle espérait qu'il ne ferait pas trop froid. Parce que ... A dire vrai, avec sa fine robe, elle risquerait de prendre froid ... Ca serait d'ailleurs, dommage, que de tomber malade. Ca lui servirait de leçon, que de sortir sans veste tient ... Elle en vint à s'allonger sur le dos, regardant, pendant un moment, ce qui leur servait de toit. Elle se posait un tas de questions stupides, comme est-ce que le ciel était parsemé d'étoiles ? A quelle heure le soleil se levait ? S'il faisait froid les nuits ? Sur qui ou quoi ils allaient encore tomber le jour suivant ? Ouaip ... C'était pas super important, mais bon ... Peut-être qu'elle voulait avoir l'esprit occupé un moment ... histoire ... histoire de pas penser aux petites bêtes.

Elle venait de rougir, ah, c'est seulement au moment où je remarque, que ça l'indispose, elle, que ça commences à m'indisposer aussi, c'est comme ça que ça marche, sinon il n'y penserait même pas si, tu n'était pas atteinte par la chose, du coup, c'est à son tour de s'empourprer un peu en observant ta réaction, se saisissant de son pagne dans ses affaires, pour l'enfiler, couché à même le sol, il le remonte jusqu'a ce qu'il faut pour cacher ses parties intimes, c'est toujours ça de pris pour t'éviter d'être un peu trop mal à l'aise.

"Il est vrai qu'au niveau physique, nous sommes différents. Mais je pense pas que j'doive m'attarder dessus. Après tout, le physique, c'est pas ce qu'il y a de plus important, non ?"

"-Malheureusement "vos" -oui, il utilisait bel et bien "vos" pour distinguer ce qui allait suivre, de ce qu'il pensait être, sa façon de vivre bien plus marginale, comme un foutu hipie proche de la nature dans sa forêt.- "Oui, donc "vos" sociétés, sont encombrées de choses qui n'ont qu'attrait à l'apparence... Ceux qui réussissent ont souvent une "gueule" là dehors, et un corps, ou alors, vendent justement des articles qui n'ont pour cible que les faiblesses des gens face à leur apparence, leurs odeurs, leur promettant un soit disant bien être, qui, est rendu obsolète, par quoi ? par la prochaine mode, par la prochaine saison, ou il faudra être habillé, parfumé, enjolivé de telle ou telle manière pour correspondre à un putain d'idéal prôné par la masse parce qu'un type au bout de la chaine à dit "c'est comme ça qu'on s'habille, c'est comme ça qu'on doit sentir, c'est comme ça qu'on doit être beau et svelte comme une gravure de mode" Ben moi j'dis, que, j'suis bien plus heureux dans le fin fond de ma forêt dans ma grotte au moins y a personne pour me juger..."

Il présente quelques unes des nombreuses cicatrices sur sa "peau" blanche, qui la hachurent un peu partout donc, et soupires.

"-Voyez, ça c'est le prix à payer pour sa différence, mais je les porte fièrement, j'ai eu honte toute une époque de ce que j'étais, j'ai même cherché à devenir "humain", et quand j'étais petit garçon je croyais que, comme pinnochio, je deviendrai un jour un vrai petit garçon... tant dans mon crâne je me suis laissé marteler par le mépris et l'intolérance des autres face à mon "inhumanité"..."

Bon, je m'arrêtais là, car, sinon dans quelques phrases de plus elle me prendrai pour un vrai misanthrope fini et se sentirai encore plus mal à l'aise en pensant que je la haissait, être misanthrope ne veut pas forcément dire "hair" tous les êtres humains mais, pour lui, son action dans sa globalité et dans son histoire, la majeure partie de leurs vices aussi, qui, finalement ont fini par déteindre sur sa personnalité au fil du temps, c'est inévitable.

"Oui ... Pas mal tendue ... C'est peut-être à cause de toute cette agitation, je ne sais pas trop ... Ca ira mieux au bout d'un moment. Enfin, j'pense ..."

Il te suivit du regard quand tu t'étendit sur les feuilles, couchée sur le dos, il ferma l'abri avec une porte de roseaux et fils tressés en patchwork qui servirait de "moustiquaire" l'abri était rassurant tout de même car finalement il était bien construit, et très peu d'interstices existaient pour laisser entrer les bêbetes, peut être des limaces, ou des vers de terre à la limite se trouvant dans le sol, mais ça serait étonnant qu'ils traversent cette bonne grosse couche de feuille, après avoir bien refermé, et , attaché les nombreux fils dépassant tout autour de son "moustiquaire" bien fermement contre l'ouverture de l'abri maintenant pratiquement refermé hermétiquement, et il s'approcha un tout petit peu de toi sur ses coudes, rampant lentement pour au moins amener son visage à hauteur du tiens, et, puis laisses son index toucher ton nombril pour le chatouiller en tournant ensuite autour, geste peut être un peu étrange dans cette situation, qui s'expliquerait par la déclaration suivante :

"-Il y a quelque chose que je peux faire pour vous détendre... du moins, si vous me faites confiance et, que vous n'avez pas peur de mes grandes mains, je promet de ne pas me servir de mes griffes pour vous détendre, je parles bien évidemment d'un... massage, vous en auriez bien besoin, et vous libéreriez un peu votre esprit..."

La différence ...

Shylee se moquait bien que Khaléo soit différent d'elle. Ce n'était pas sur cela qu'elle s'attardait. Certes, peut-être dans d'autres circonstances, dans une autre situation, elle y aurait accordé une quelconque importance. Mais ce n'était pas le cas. Pourquoi ? Tout simplement parce que si elle avait fait attention à cette différence, jamais, oh combien jamais elle ne l'aurait suivi dans la forêt. Elle se serait, très probablement, débattue bec et ongles, et ce malgré sa trouillardise, afin de lui fausser compagnie dès la première minute où leurs regards s'étaient croisés. Et ... sans aucun doute, qu'elle aurait fini dans le ventre d'une bestiole, ou deux. Oui, c'était triste à dire, mais c'était vrai. Sans Khaléo, la jeune prof n'aurait, sans aucun doute, pas fait long feu dans les parages. Mais elle avait fait fi de tout cela, se concentrant uniquement sur qui était Khaléo. Un personnage loufoque, certes, mais qui avait bon fond, dans un certain sens. Son excentricité lui plaisait. Et puis, avec sa gestuelle bizarre, il était drôle.

Alors, quand il en vint à faire une description de sa société, du fait que les gens accordaient bien plus d'importance à la mode qu'autre chose alors que ce n'était que secondaire, Khaléo avait raison. Entièrement raison. Elle ne pouvait qu'approuver. Petite et adolescente aussi, elle était du genre à se préoccuper de son apparence, à suivre la mode, si on pouvait dire ça comme ça. Fallait que tout soit assorti. Du genre, elle portait un haut bleu ? Fallait que le bas soit dans des nuances de bleu, et que ses bijoux aient des nuances de bleu aussi, sinon, ça n'allait pas. Il fallait aussi des ongles parfaitement limés et manucurés, sinon, les autres filles ou adolescentes se fichaient de vous. Et encore, si Shylee avait le malheur d'avoir son vernis écaillé, ça le faisait pas non plus. Brèfle, cette période de sa vie, où la mode, et l'apparence, avaient beaucoup trop d'importance, Shylee ne la regrettait pas trop, loin de là même. Peut-être parce qu'elle avait appris, à ses dépends, qu'être jolie, et en faire trop, ça pouvait vous apporter des ennuis plus longs que votre bras. Enfin, même si elle avait appris cette leçon, un ange était passé par là et lui avait effacé ses souvenirs douloureux. Shylee secoua la tête durant quelques instants, avant de reporter son regard vers Khaléo.

"On ne le dirait pas ... Mais vous avez terriblement raison ... Tous ces préceptes, ce ne sont qu'un ramassis de connerie, histoire ... histoire d'engendrer de l'argent."

Bah oui, sans argent, sans recherche du profit et tout cela, sans aucun doute que les gens ne porteraient pas tous autant l'attention sur ces choses. Le pirate n'était pas de la Terre, pourtant ... Pourtant, y'avait du vrai dans tout ce qu'il disait. Peut-être qu'il avait fait deux ou trois voyages sur Terre, par le plus grand des hasards, et qu'il avait eu la "malchance" de voir ce côté de la société. Fallait pas se leurrer non plus, tout le monde n'était pas comme ça, mais la société tendait à devenir de la sorte, tel un phénomène de mode, ou un truc dans le genre.

Soupirant, Khaléo en vint à lui montrer quelques cicatrices, des blessures de guerre, dans un certain sens. Blessures qui, portant, il était fier de porter. Peut-être parce qu'il s'était battu pour se faire une place dans ce monde de dingue. Qui sait ? Elle n'allait pas lui demander les circonstances de ses cicatrices. Ca ne se faisait pas. Du moins, la jeune femme savait qu'il y avait des choses dont on pouvait parler, et d'autres ... Et d'autres qu'on préférait enfouir,e t oublier, afin de ne plus souffrir. shylee ne répondit rien quand au fait qu'il avait pensé, lorsqu'il était plus jeune, de devenir un vrai petit garçon. Tout ça, c'était derrière lui. Et il semblait, à présent, être bien dans ses baskets. Enfin, façon de parler.

Par la suite, donc, Shylee s'était levée, histoire de s'allonger sur les feuilles, regardant ce qui leur servait de toit. La fatigue ne l'avait pas encore totalement gagnée. De toute manière, elle se demandait encore si elle allait pouvoir fermer l'oeil. Peut-être ... peut-être qu'avoir tourné cinq ou six fois, ou du moins, changer de sens à plusieurs reprises, elle finirait par s'endormir, mais elle en doutait. Elle avait fermé les yeux, durant quelques instants, mais elle écoutait Khaléo qui remuait, se demandant bien ce qu'il était en train de faire d'ailleurs. Elle aurait pu se redresser quelque peu, et voir par elle-même. Mais elle n'en fit rien. La flemme, peut-être, ou quelque chose dans le genre.

Mais, au bout d'un petit moment, le voilà qui se rapprochait d'elle, tel un félin. Techniquement parlant, c'était bien un félin d'ailleurs, mais bon, sans aucun doute que vous aurez compris l'image. Du fait qu'elle avait senti son souffle sur sa peau, la demoiselle avait rouvert les yeux. Et qu'elle ne fut pas sa surprise de voir Khaléo, auprès d'elle, son visage à la hauteur du sien. De son doigt, il cherchait, vraisemblablement, à la chatouiller. Faut faire gaffe tout de même. Parce que la demoiselle était, tout de même, du genre chatouilleuse. Manquerait plus qu'elle parte dans un fou rire incontrôlé ... Mais ça pourrait lui faire du bien, que sait ?

"Que ..."

Shylee n'eut pas vraiment le temps de lui demander ce qu'il faisait là. Car le voilà qu'il lui proposait, si elle acceptait, bien évidemment, de lui faire un massage. Ca pourrait la détendre. Son esprit pourrait vagabonder ailleurs et qui sait ? Peut-être arriverait-elle à trouver le sommeil ? En plus, il promettait de ne pas se servir de ses griffes. Tant mieux d'ailleurs, parce qu'elle n'avait pas vraiment envie de retrouver son dos labouré.

"Et bien ... Et bien ... d'accord. Je ne peux pas refuser une si gentille proposition. Et puis, comme vous le dites ... Ca me permettra peut-être de me libérer l'esprit."

Mais ça, rien n'était moins sûr, sauf si Khaléo avait des mains divines et qu'il lui permettait de lui faire oublier tous ses ennuis. La voilà donc se décalant sur le côté et se redressant. Elle ne savait pas trop quel sorte de massage il souhaitait lui faire. Elle ne savait pas trop non plus si elle devait être couchée sur le ventre ou pas. Hmm ... Hmmm ... A bien y penser, de toute manière, c'était un massage, pas un truc extravagant. Donc ... Donc ce que Khaléo voulait, enfin, pour masser, c'était son dos, et pas autre chose. Du moins, c'était ce qu'elle se disait. Et puis, si c'était pas le cas, et bien ... Et bien il le lui dirait, tout simplement. Shylee savait aussi que, même si sa robe avait de fines bretelles dont l'accès à ses épaules était favorisé, elle devrait, sans aucun doute, l'ôter. Pourquoi ? Parce qu'on fait pas un massage à travers des vêtements, ça l'fait pas. ou du moins, c'est pas pareil. Mais n'allez pas croire, non plus, qu'elle enlèverait autre chose que sa robe, du moins, dans l'immédiat. Robe ôtée, la voilà donc se positionnant sur le ventre afin d'avoir ce massage qui serait, peut-être, le libérateur de son esprit tourmenté.

"Et bien ... Et bien ... d'accord. Je ne peux pas refuser une si gentille proposition. Et puis, comme vous le dites ... Ca me permettra peut-être de me libérer l'esprit."

Il sourit, malicieusement, d'ailleurs on se demande si, ce large sourire peut ne serait ce que sourire autrement que de façon, malicieuse pour son faciès atypique, il n'eut pas la réaction puérile de se dire un truc comme "bien joué" ou encore, "c'est dans la poche" c'était proposé en tout bien tout honneur et uniquement motivé par l'envie de lui faire un grand bien, de la détendre, il écrasa quelques feuilles d'une plante aussi odorante qu'une menthe sur la surface de ses mains, qui, lui huila la paume, et, avec délicatesse puisqu'elle offrait son dos, il l'enjamba, pour finir au dessus d'elle...

Ses cuisses se répartirent donc d'un coté à l'autre de Shylee, n'appuyant presque pas son corps sur elle, si ce n'est y déposer, ou effleurer le bout de ses fesses, et encore, il se soutenait de la force de ses cuisses écartées au dessus d'elle, il lui fallut par contre "attacher" ha ha ! oui, un peu trop imposante sinon, elle tomberait sur son dos et ça ne serait pas... approprié, donc pour la dégager du chemin il attacha son "engin" au lianes de cuir attachant son pagne, tant pis si ce n'était pas très classe de toute façon, elle ne pouvait rien voir couchée comme ça.

Ses mains attérirent avec précaution, sur le haut de ses épaules, y glissant la fin de ses phalanges à peine posées, ses paumes pleines reposant sur l'arrière de ses épaules, doigts, longs, épais, attrapant presque toute la surface de celles ci, seuls ses doigts, commençèrent à tournoyer en appuyant le petit bout de la fin de leur phalange, là ou d'habitude on prend nos empreintes digitales, de ces petites surfaces, appuyées comme il faut, ni trop pour provoquer une douleur, ni trop faiblement pour que ça ne serve absolument à rien, un bel équilibre entre "entrée" dans la matière, et, respect de la sensibilité nerveuse, il tournoya quelques instants, en déplaçant ses grosses paluches huilées vers l'intérieur de ses trapèzes, millimètres 'sautés' par ses doigts, par millimètres, et celà, en se rapprochant, très lentement du cou, n'ayant pas l'intention de lui masser la gorge, très peu de personnes appréciaient avoir les mains sur la gorge, par contre, la nuque, c'est autre chose si c'est fait...

...avec le bout de ses doigts, encore, très attentionné, tournoyants en petit cercles concentriques à nouveau, il prenait bien le temps, bien le temps de remonter jusqu'a la base du crâne sans appuyer sur des zones qui la crisperaient, ou, lui feraient peur d'être massées, l'appréhension qu'on touche à des endroits dangereux dans la nuque existant, il se contentera de bien suivre la ligne des très fins muscles nuquiaux de shylee, les pétrissant doucement entre ses doigts glissants, avec bonheur pour, qu'ils se détendent.

"-Voilàààà... C'est vrai que t'es foutrement tendue, ohlala... je peux carrément te sentir fondre sous mes doigts, ha ha..."

Sa voix était plus douce en adéquation avec ce qu'il te faisait subir, mais il allait y aller par étapes, et doucement, s'écartant à nouveau de la nuque pour glisser sur tes trapèzes, et insister de longues secondes, voire, minute sur ces derniers.

"-Laisses toi aller, je te sens encore un peu crispée, relâches la pression... étends toi et détends toi bien..."

Il caressa la ligne centrale de ton dos, depuis la chute de tes reins jusqu'au centre de tes omoplates, pour t'inviter à t'aplatir, presque comme une crêpe sur les herbes et, abandonner tout au doux "supplice" de ses mains.

Un massage ...

Shylee ne savait pas trop à quoi s'attendre avec ce massage. Est-ce que ça allait la détendre ? Ou bien, au contraire, la crisper encore plus ? Elle devait ... Elle devait arrêter de se poser autant de questions. Ca devenait barbant, mais surtout, ça faisait travailler son cerveau bien trop. Oui, elle devait se reposer, elle devait faire le vide dans son esprit. Il fallait qu'elle dorme, qu'elle se repose, parce que sa petite marche, dans la jungle, le jour prochain, ne serait pas une partie de plaisir. Certes, Shylee avait l'habitude de marcher, mais pas de crapahuter dans des endroits qu'elle ne connaissait pas. Après tout, quand elle marchait, c'était dans la ville de Seikusu. Elle allait et venait, à pied, dans différentes parties de la ville. Pour se promener, pour se rendre à son boulot, ou bien d'autres trucs de ce genre. Mais elle savait se repérer. Elle savait toujours où elle allait. Tandis que là ... Là, ça serait bien différent. Elle ne savait pas où aller. Du moins, pas pour l'moment. Du moins, pas tant que le fichu compas ne serait pas rechargé. Et c'était pas pour tout de suite. Mais elle devait se tenir à cela. Elle devait croire, croire que ce compas la ramènerait chez elle, ou du moins, qu'il lui montrerait le chemin pour rentrer, et ce même si ça prenait un peu de temps.

La voilà donc allongée sur le ventre, la tête quelque peu enfouie dans ses bras, attendant ce massage dont lui avait parlé Khaléo. Peut-être qu'il avait raison, probablement même. Ca lui permettrait de se vider l'esprit. Peut-être qu'aussi, histoire d'être sûre d'avoir l'esprit libéré, elle devrait penser à un bon souvenir, ou un endroit qui lui plaisait. Genre ... Bronze sur la plage, même si elle avait beaucoup de mal à prendre des couleurs. Ou peut-être être dans un endroit calme, et reposant, avec une petite musique en arrière fond ... Ouais ... Ouais ... Une pensée de ce genre, plus un chouette massage, ça allait forcément finir par la décontracter un peu, non ?

Shylee avait senti Khaléo qui était venu se positionner au dessus d'elle. Ses mains s'étaient alors positionnées au niveau de ses épaules et ainsi débuta le massage. Doucement, sans chercher à lui faire du mal, il appuyait, lentement, mais sûrement, sur différents points stratégiques. Des zones qui lui permettraient, sans aucun doute, de s'évader loin, bien loin d'ici. D'ailleurs, de temps à autre, tellement qu'elle se sentait bien, il lui arrivait de murmurer quelques mots ... Oui, quelques murmures. Elle aurait su qu'il massait aussi bien, probablement qu'elle aurait émis l'hypothèse plus tôt, et ce même si le moment n'était pas le bienvenu. Qu'est-ce que c'était agréable, y'avait pas à dire ! Petit à petit, la demoiselle se relâchait. C'était pas encore le top du top, mais ça viendrait, probablement, à un moment ou à un autre.

"Tendue ... Oui ... Hmmm ... Mais je crois que tu as trouvé la solution pour paller à ce problème."

Sans s'en rendre compte, elle était passée du vouvoiement au tutoiement. Mais ce n'était, probablement, pas si gênant que ça, du fait que Khaléo lui-même la tutoyait depuis un long moment. Mais bon, dire vous, vous vous ... Au bout d'un moment, bin, fallait savoir passer à autre chose. Suivant les conseils avisés de Khaléo, la voilà donc "s'écrasant" contre le feuillage, s'abandonnant à ce massage qu'il était en train de lui prodiguer.

Khaléo adorait la sentir se décrisper, s'attendrir, ses muscles trop fermes, dont la fibre musculaire, striées par le stress, devenait peu à peu une pâte, une bonne pâte de chair modelable, attendrie, pas encore à fond, mais, ça venait, ça allait venir, c'était en bon chemin, Khaléo repassa ses mèches pendantes derrières ses oreilles et dans sa nuque, dégageant bien sa vision et sa surface de "travail".

"Tendue ... Oui ... Hmmm ... Mais je crois que tu as trouvé la solution pour pallier à ce problème."

"-Pwah... Ce que tu peux être sacrément crispée ! on dirait presque la chair coriace d'un vieux coq ! Sincèrement je pense que tu en avais bien besoin..."

Et la solution enduite sur ses mains provoquaient une étrange "fraîcheur" interne, une fraîcheur irradiant dans le corps, dans les muscles, pétris par ses doigts, cette fois il pouvait y aller, un tout petit peu, un tout petit peu plus fort, oui, appuyant mieux ses doigts, empoignant bien ses épaules et ses trapèzes, les massant en rythme différé, pour effectuer de légèrs mouvements de ses épaules, qu'il tirait parfois un peu en arrière sans chercher à imposer aux tendons ou articulations une pression démesurée, qui apporterait de la douleur, restant dans les limites naturelles de souplesse d'un être peu entrainé à bouger ses membres dans de tels sens, des précautions, une sagesse et connaissance anatomique qui, se révéleront être un ravissement pour le corps de Shylee.

"-Ça commence... là, doucement... un petit quart de tour, en circumduction... juste pour... juste pour..."

Un petit "cloc" de l'omoplate, décoincée ! ah oui, oui les muscles de son dos à force d'être stressés avaient littéralement coincé son omoplate entre une vertèbre et contre ses côtes dorsales, si il lui arrivait d'avoir quelques petites pointes dans le dos, elles devenaient provenir d'ici, l'omoplate fut libérée donc, délivrant son lot de frissons bien agréable et une souplesse accrue du bras auquel cette omomplate était liée, comme une seconde renaissance pour ce membre.

"-...Voilàààà... ça n'a pas fait mal, sinon tu aurais déjà sursauté, ça fait du bien de se sentir décoincée, hmm ?"

Il reposa ce bras, et s'attaqua aux omoplates en appuyant ses gros pouces, de l'extérieur vers l'intérieur de ceux ci, bien appuyés et effectuant des petits cercles concentriques vers l'intérieur / centre du dos puis repartant vers l'extérieur, remontant à la base de la nuque puis redescendant au niveau des omoplates, fermant ensuite, ses poings, pour aposer les reliefs de ses phalanges qu'il fait "rouler" du petit doigt a l'index, poings fermés, contre les lignes extérieures des omoplates qu'il, soulève très gentiment à chaque passage, l'obligeant à remonter, puis redescendre les épaules, mais ce relèvement se faisait de manière naturelle et par envie de bien accentuer la sensation de ses phalanges roulantes, agréables sur la peau.

"-Dis le moi si je te fais mal parfois, que je sache, à quelle mesure et pression, je peux, ou ne pas appuyer... Je fais peut être encore un peu "trop" attention ? "

Un petit nuage ...

La jeune femme était comme sur un petit nuage, ou presque. Elle avait l'impression que tous les muscles de son corps étaient en train de se relâcher. C'était ... un moment d'apaisement des plus totals. Les seules fois où Shylee était dans cet état, c'était quand elle n'avait plus rien dans son esprit, quand elle avait fait le vide. Par exemple, dans sa baignoire remplie de mousse et d'eau, avec deux trois bougies histoire d'éclairer les alentours et qu'elle ne soit pas dans le noir, avec aussi une légère musique de fond. Et elle posait sa tête contre le rebord de la baignoire et fermait les yeux pendant un moment. Là, à ce moment là, elle était entièrement décontractée. Plus rien ne lui venait à l'esprit, tout était parfait, ou presque. Le pied quoi.

Khaléo parvint, une nouvelle fois, à la faire sourire quelque peu, lorsqu'il lui dévoilà qu'il avait pratiquement la chair d'un vieux coq ... Enfin, ça l'avait fait sourire quelque peu, mais elle se demandait ce qu'il entendait par là ... Disait-il que sa peau était ... bizarre ? Ou bien c'était autre chose ? Elle ne savait pas ... Elle ne savait pas quoi de penser de tout cela. Mais c'était clairement pas un compliment, pour sûr. Elle avait levé un sourcil interrogateur durant quelques secondes, se posant, à nouveau, des questions. Mais ses doigts, ses mains avaient aggripé ses épaules une nouvelle fois et il les avait massés, l'envoyant, une nouvelle fois, sur son petit nuage, là-haut, bien haut. Exit, à nouveau, les problèmes, les soucis, les questions.

Sa tête s'était baissée, à nouveau. Et si, avant, celle-ci était enfouie dans ses bras, ce n'était plus le cas. Elle avait étendu ses bras le long de son corps. Enfin, elle aurait pu le faire, mais ses bras avaient quelque peu frôlé les jambes de Khaléo. Sa tête s'était posée contre les feuilles, à même le sol. C'est dingue, c'était comme si elle n'avait plus peur des petites bêtes. Oui, y'avait, probablement, des bestioles ici ou là, mais son inquiétude, sa peur, tout s'était envolé. Peut-être parce qu'elle savait que, d'une manière ou d'une autre, Khaléo était là pour veiller sur elle et qu'il ne lui arriverait rien de mauvais en sa compagnie. Mouaip, c'était probablement ça. Après tout, quand l'affreux petit singe l'avait tapé avec sa banane, il l'avait éjecté. Et quand l'horrible chauve-souris lui tirait les cheveux, il l'avait éjecté aussi. Pareil pour la bestiol qui grimpait dans son dos ... Enfin ... Pour celle-là ... Il l'avait bouffée, au final, mais bon ...

Shylee n'avait pas peur ... pas peur d'autres petites bestioles. Exit la panique, les crises d'hystérie. Ca allait mieux. Et avec un peu de chance, cet état continuerait jusqu'au jour suivant et elle arrêterait de paniquer pour la moindre petite chose. Du moins, c'était à espérer. Les yeux fermés, la demoiselle se laissait aller. Jusqu'au moment où elle entendit un drôle de bruit. Elle les rouvrit alors d'un seul coup, se demandant bien ce qui avait pu craquer de la sorte. Mais ... le pire, c'était que si ça venait d'elle, elle n'avait pas mal. Qu'est-ce qui venait de craquer ? Khaléo constata qu'elle n'avait pas dû avoir mal, sinon, elle aurait sursauté.

"J'crois que j'aurais hurlé même ... Mais ... c'est mon bras qui vient de craquer de la sorte ?"

Elle n'en croyait pas ses oreilles. C'était dingue ... Khaléo venait de ramener son bras au sol. Shylee en profita pour le bouger quelque peu, mais non, aucune douleur, rien.

"C'est ... incroyable."

Et bien ... S'il voulait lui faire craquer son autre bras, en douceur, et sans qu'elle ait mal, il pouvait le faire quand il le voulait ! Du moins, si ça lui permettait d'aller mieux. Par la suite, Khaléo en vint à lui demander de lui signaler si jamais il lui faisait mal.

"Ne t'inquiète pas. Je crois que si tu me faisais mal, t'entendrais ma douce voix à nouveau."

Façon de parler. Elle lancerait, probablement, quelques jurons, ou bien pousserait quelques cris. Mais ce n'était pas le cas.

"J'crois que j'aurais hurlé même ... Mais ... c'est mon bras qui vient de craquer de la sorte ?"

"-Non, non, c'était... ton omoplate, bien coincée entre tes muscles noués, elle s'était fichée légèrement de travers contre le rebord d'une côte et, l'interstice d'une vertèbre et sa côte..."

"C'est ... incroyable."

"-Aaah, ça... Je veux bien le croire, à la tête que tu fais, ça en à tout l'air... Je suis... presque jaloux !"

Il éclata de rire, continuant ensuite par une petite séance de frappes du tranchant de ses mains poussant faisant trembler l'air dans ses poumons pour donner un zézéillement de sa voix ou de ses respirations, de long, en large, et de bas en haut, reprenant ensuite une plus forte pression de ses pouces lustrant bien sa peau, repassant d'une poigne d'une force agréable mais pas abusive, cependant il y allait un petit peu plus fort en emportant légèrement la musculature sous le passage de ses paumes, et doigts complétement appuyés, empoignés.

"Ne t'inquiète pas. Je crois que si tu me faisais mal, t'entendrais ma douce voix à nouveau."

"-Dit donc, on est passé de la chair d'un vieux coq rassis à la tendresse de celle d'un agneau en quelques minutes, ça s'annonce bien, trrrès bien même..."

Il insista bien, et, longuement sur tes épaules, redescendant une partie de ses doigts jusqu'a tes clavicules, longeant la ligne de ces dernières de ses doigts tournoyants avant de repasser dans ta nuque, de la il poinçonna le bout de ses phalanges en picoti depuis la nuque jusqu'au bas de tes reins, descendant, et remontant patiemment, c'était long, et c'était d'autant plus bon qu'il prenait bien son temps pour traiter chaque zone avec parcimonie, accentuant parfois la pression d'un poing fermé, de doigts comprimant la peau, la pinçant un petit peu au niveau de la taille, au niveau des muscles finement tubeleux de part et d'autre de la ligne de la colonne, aah putain ce qu'il pouvait avoir une connaissance poussée de l'anatomie, presque "dévorée" de toutes part par ses mains un peu grandes mais tellement précises, une poigne, un doigté de velours, s'étant bien occupé du haut, il descendait vers ta chute de rein, et tes hanches, qu'il prit patience de pétrir bien comme il faut, posant parfois les yeux sur ton visage, pour s'amuser de tes réactions, y allant plus franchement cette fois, pas pour faire mal mais, peut être que celà risquait d'être chatouilleux tant le contact de ses doigts se faisait abrupt.

"-Ah non, hein ! On ne rit pas !"

Shylee fut surprise ... Assez surprise quand Khaléo lui dévoila que c'était son omoplate qui avait fait un tel bruit. Vraiment ? Elle n'en revenait pas ... Soit son seuil de tolérance à la douleur était plus haut qu'elle n'aurait pu le croire, soit ... soit elle ne savait pas trop ... Nan ... nan ... Elle n'avait pas un haut seuil de tolérance à la douleur. Ce n'était pas vriament son genre. Peut-être que ... Peut-être que ce mal en cachait un autre. Et maintenant que tout était remis en place, et bien ... elle allait mieux. Ouais, ça semblait aller mieux. Une chance, y'avait pas à dire. En tout cas, elle se demandait bien comment cela avait pu se produire. Comment son omoplate avait pu se coincer de la sorte. Parce qu'elle était tendue ? Probablement ... Mais maintenant ça irait bien mieux. Elle n'était plus autant tendue, ce massage lui avait fait un bien être fou, y'avait pas à dire.

"Jaloux ? Ohhh ... Je saurais masser aussi bien que toi, ça serait un prêté pour un rendu. Mais je n'ai pas cette agilité dans les doigts."

Et puis, si elle avait dit incroyable, c'était plutôt dû au fait qu'il lui avait remis l'articulation en place et ce, sans lui faire de mal. C'est ça qui était incroyable. Mais on ne va pas non plus s'attarder sur ce point. Hein, ce qui était fait, était fait, et tout allait bien mieux pour la demoiselle, donc, hein, pas de quoi en faire un plat non plus. Khaléo avait eu un petit rire, quand il avait dit qu'il était presque jaloux, mais suite à cela, il avait repris ensuite le massage. Il y allait un peu plus franchement, du moins, c'était l'impression qu'elle avait. Oui ... Oui, effectivement, il appuyait un peu plus fort.

Khaléo en vint, par la suite, à lui faire une nouvelle remarque. Remarque qui aurait pu lui faire redresser la tête durant quelques instants mais elle n'en avait rien fait. Parce qu'elle se laissait aller, sous ses bons conseils. Parce qu'elle faisait le vide dans son esprit, afin de pouvoir passer une bonne nuit. Parce qu'il fallait qu'elle se repose. La tendrese d'un agneau ... Tout de même ... Elle ne ressemblait pas à un agneau. Mais elle comprenait ce qu'il voulait dire.

Shylee sentait ses doigts qui allaient et venaient le long de sa colonne vertébrale. Mais depuis quelques instants, fallait dire qu'elle n'y prêtait plus vraiment attention. Non pas qu'elle s'était endormie, même si ça aurait pu arriver. Mais elle ne pensait plus à rien. Mais au bout d'un moment, il lui sembla que son doigté avait changé. Elle n'en était pas totalement sûre, mais elle avait plus l'impression qu'il la chatouillait, contre chose. Ou elle se faisait des idées. Mais non, y'avait de légers sourires qui se dessinaient sur son visage, petit à petit. Elle eut un léger rire, qui fut pratiquement aussitôt réprimandé par Khaléo qui lui demandait de ne pas rire.

"Alors, ne me chatouille pas."

Mouais, elle était peut-être un peu trop chatouilleuse sur les bords. Mais là, même si elle y mettait toute sa bonne vlonté, pas sûre qu'elle pourrait s'empêcher de rire, du moins ... S'il continuait ses chatouilles qui n'en étaient pas vraiment.

"Alors, ne me chatouille pas."

Il cessa son massage pour lever sa main en signe de salut millitaire, formel, fronçant les sourcils pour accentuer l'impression de sévérité de l'acte :

"-Très bien, madame, vous ne serez plus chatouillée, chef ! Mes doigts se contenteront de vous masser, ma capitaine ! Nous reformons les rangs, général !"

Il descend à nouveau plus bas, à la limite la plus basse de tes hanches et des fossettes délimitant la naissance de tes fesses et de ta raie avec la fin du bas de ton dos, souriant, confiant et, un peu polisson, il laisse ses doigts glisser sur la limite, les bords, tournoyés, légèrement explorateurs, il se pince la lèvre inférieure en étant tenté, mais, finalement, il repassera sur le haut de tes cuisses sans t'indisposer d'attouchements qui pourraient... être mal perçus.

Il s'occupe d'abord de la cuisse droite, la comprimant bien entre ses deux mains, au plus haut, frottant contre l'aine et la ligne inférieure, rebondie de tes fesses avec ses pounces, il la malaxe, la fait flageller un peu sur place en laissant ses mains haut perchées, emprisonnant tes cuisses entre ses mains, dont les bords extérieurs de ses index ou pouces caressent parfois légèrement plus loin que l'aine, la peau se trouvant autour de tes lèvres, mais, à peine effleurée, il ne s'en rend pas forcément compte puisqu'il est concentré sur ce qu'il fait, il t'entends soupirer et te demandes d'une voix un peu plus suave :

"-C'est bon, hmmmm ♥ ?"

Il insiste sur la zone en effectuant un jeu de pression différé de tous ses doigts sur la chair de tes cuisses, qu'elle soit interne, extérieure, de face ou arrière, ta cuisse est encerclée dans un formidable étau de chaleur et douceur, presqu'excitante, sa queue de tigre vient caresser la ligne de ton dos, de bas... en haut et inversément.

 

Ne pas rire, ne pas rire ...

Il était marrant Khaléo ! Pas de sa faute si la jeune femme était chatouilleuse, mais bon, ça l'avait toujours fait sourire, ou bien même rire aux éclats. Y'avait une fois où ... Où elle avait ennuyé un de ses amis, et elle avait reçu ses foudres. Enfin ... Façon de parler. Son ami regardait tranquillement la télévision, vautré sur le canapé. Sa tête dandelinait de droite à gauche, il somnelait, dans un certain sens. Shylee s'était approchée à pas de loups, sans un mot, sans un bruit. Et puis, quand elle était arrivée près de lui, elle lui avait fait un grand bouh ! Le pauvre avait sauté en l'air d'une façon incroyable. Elle, elle avait ri aux éclats et elle ne pouvait pas s'empêcher de rire. Sauf que ... en guise de punition, elle eut le droit à une séance de chatouilles monumentales. Elle s'était retrouvée sur le canapé, lui assise sur elle. Il l'avait chatouillée ici et là. Les côtes, le dos, les pieds, le cou. Enfin, tout quoi, pour se venger. Une gentille vengeance. Mais ils s'étaient bien marrés.

Voilà pourquoi si ça partait en séance de chatouilles intensives, et bien ... Pas sûre qu'elle pourrait s'empêcher de rigoler ... Mais bon, faut bien rire, de temps en temps. Apparemment, ça a des bienfaits sur la santé. Tout comme les pleurs d'ailleurs. Il faut rire, et même pleurer, de temps en temps, chaque jour. Mais revenons-en à nos moutons. Khaléo cessa momentanément le massage, provoquant un soulèvement de la tête de la jeune femme, se demandant pourquoi il venait de s'arrêter. Voilà qu'il lui disait, sur un ton formel, mais qui partait à la rigolade, tout de même, qu'il ne la chatouillerait plus et qu'il allait se "recentrer", ce qui provoqua un léger sourire de la part de la demoiselle. Elle s'était quelque peu tournée, histoire de le regarder.

"Que de sérieux ... Faut pas prendre mes mots au pied de la lettre ..."

Genre, s'il voulait s'amuser, bin ... Fallait qu'il le disait. A ce moment là, ils feraient une bataille de chatouilles en bonne et due forme. Hé hé ... Ca pourrait être marrant, non ? Oui, un peu d'amusement dans ce monde de dingue, ça pourrait pas faire de mal. Quoi que, maintenant qu'elle était plus rassurée, la glissade type montagne-russe avait été pas mal ... mais comme ils étaient poursuivis, Shylee n'en avait pas vraiment bien pu profiter.

Elle avait laissé son esprit vagabondé pendant quelques instants, jusqu'à ce qu'elle se rende compte que les doigts de Khaléo étaient descendus un peu plus bas, flirtant pratiquement avec son postérieur. Mais elle n'avait rien dit. Peut-être parce qu'elle pensait avoir imaginé cela. Après tout, l'esprit peut nous jouer quelques tours de temps à autre. Le voilà qu'il s'amuse à masser ses cuisses ... Là ... Ca devenait ... un massage ... des moins conventionnels. Ca ne la gênait pas mais Shylee n'aurait pas pensé qu'il en vienne à masser ses cuisses ... Khaléo lui demanda si c'est bon.

"Et bien, oui, effectivement. Tu masses divinement bien ..."

Quelque chose de doux, très doux, en vint à lui caresser le dos, descendant le long de sa colonne vertébrale, et remontant, de temps à autre. C'étaient pas ses doigts, puisqu'ils étaient occupés avec ses cuisses. Sa queue de tigre ? Se pouvait-il que ce soit cela ? On aurait presque dit une plume, une plume qui s'amusait à glisser. Mais c'était plaisant, y'avait pas à dire. Peut-être un peu trop ...

Il la sentait se détendre... et se détendre... de plus en plus... détendue, décontractée, bonne pâte, Oh ça, ça oui elle allait bien dormir, il sentait aussi s'instiller la fatigue en elle, une douce fatigue, pas encore de celles qui vont la pousser à fermer les yeux mais, qui la délassait.

"Que de sérieux ... Faut pas prendre mes mots au pied de la lettre ..."

"-Han... Mais tu as réellement cru que c'était dit avec sérieux ? Rhooo... tu ne fais pas attention aux intonations de ma voix... J'adores taquiner..."

Lorsqu'il passa du baut de ses fesses à ses cuisses il sentit... quelque chose, il ne savait pas si c'était du malaise, une appréhension, une envie ? De la surprise, en tout cas, elle n'avait pas l'air de s'y attendre et, lorsqu'il commença à masser...

"Et bien, oui, effectivement. Tu masses divinement bien ..."

Il se rendit compte, là, sous ses doigts et ses yeux à quel point tout ça était... était très séduisant... elle était charmante et avait un corps qui se laisser drôlement bien modeler sous ses énormes paluches, il s'en pinçait la lèvre inférieure, quelques rougeurs, empourprement, s'emparant du haut de ses joues, il avait une envie, là, soudainement c'est... d'aller... ... lui poser les lèvres sur le bas du dos, fraîches, frissonnantes, puis, sur les cuisses à quelques reprises, oh, ça pouvait faire partie du massage, très certainement, mais ça avait été fait par envie, il le savait, bien que l'effleurement de ses lèvres furent... modérées... légères... Il... il avait envie de recommencer, pour avoir plus de chance, plus de temps encore de goûter sa peau à nouveau, passant ses mains d'une de ses cuisses à l'autre, roulant la douceur huilée de ses foutus doigts dans les zones presqu'intimes de l'entrecuisse de Shylee, à la limite du raisonnable, un rien au delà, caressant les peaux autour de lèvres qu'il devinait bien faites à travers les tissus qui les épousaient, il s'en mordit la lèvre avant de demander :

"-Puis je... Shylee... Puis je recommencer à flatter cette...  soie... cette peau si douce, de mes lèvres ?"

La formule était polie, sincère, et une fois n'est pas coutume polie, parce qu'il estimait cela plus élégant et de circonstance.

Un petit monde ... Un petit nuage ...

Shylee semblait être loin, bien loin de Terra, encore une fois. Ce massage ... Rhaaa bon dieu ... On en revenait à ce massage mais il était démentiel quoi ! Jamais, oh combien jamais, elle ne s'était sentie aussi bien ces derniers temps, et ce, même sur Terre. Enfin, l'autre jour, elle était, tout de même, arrivée à passer un bon moment de détente en compagnie de l'avocat, pour sa première journée de vacances. Mais là ... C'était différent, très très différent de ce qu'elle avait pu faire l'autre jour. Si elle avait su ... Si elle avait su qu'un tel massage pourrait la dénouer, la faire se sentir mieux, Shylee aurait, sans aucun doute, pris rendez-vous dans un centre de massage, à Seikusu, bien plus tôt. Et peut-être que tout le malaise qu'elle avait ressenti depuis le début de l'année, ou presque, et bien ... Elle ne l'aurait probablement pas eu, du moins, c'était ce qu'elle se disait.

Plus rien n'avait d'importance, non, plus rien. Les yeux fermés, Shylee écoutait, tout de même, les paroles de Khaléo, et y répondait, quand elle avait matière à répondre. Pourquoi ? Parce qu'elle ne voulait pas lui donner l'impression qu'il l'ennuyait. Bien au contraire, le pirate était ... comment dire ... Quelqu'un d'intéressant, de très intéressant. Et puis, il avait vécu longtemps, il avait vu plein de choses, des choses plus ou moins bizarres. Et elle avait envie de savoir d'autres trucs sur lui, du genre, ce qu'il avait pu voir en mer, s'il avait découvert des trésors. Des trucs dans l'genre quoi, pour faire connaissance avec lui, histoire de voir s'ils avaient des points en commun -ce qui l'étonnerait fortement du fait qu'elle était une grande trouillarde, tout le contraire de Khaléo-. Après tout, elle était peut-être coincée ci pour un moment, comme l'avait dit Khaléo. Donc, autant faire passer le temps comme on pouvait, non ?

D'un ton enjoué, et quelque peu amusé, Khaléo lui fit remarquer que sa précédente phrase était à prendre sur le ton humoristique. Bien évidemment, elle l'avait compris, mais bon. Va savoir pourquoi elle avait dit ça de cette manière.

"Je sais ... J'me doutais bien que c'était une plaisanterie."

Shylee avait reposé sa tête sur le lit de feuilles, afin d'apprécier le reste de son massage. Massage qui dérapait, à nouveau, mais qui ne semblait pas offusquer la jeune femme. Ses mains s'aventuraient souvent à l'intérieur de ses cuisses. Il remontait, petit à petit, avant de redescendre. Etait-il en train de flirter ? Possible, difficile de dire ce qu'il avait dans la tête. Mais son petit doigt lui faisait se dire que ... ce massage risquait de finir en autre chose. Néanmoins ... Devait-elle ... devait-elle le laisser faire ? Ce n'était peut-être pas une bonne idée. Bon, certes, elle était encore coincée là pendant un moment, le temps que le compas fonctionne, et qu'elle trouve ce portail qui était peut-être loin, très loin de leur position. Mais ... devait-elle, pour autant, se laisser aller avec lui ? Au risque de tout gâcher et de se retrouver dans des terres qu'elle ne connaissait pas le moindre du monde ? Abandonnée à son triste sort ? Sans oublier que Shylee avait vu son engin qui n'était pas ... comment dire ... qui était bien différent de tous ceux qu'elle avait pu voir jusqu'à présent.

Alors, bien évidemment ... quand Khaléo lui posa la question de savoir si elle lui accordait la permission que d'embrasser sa peau avec ses lèvres, Shylee s'interrogea.

"Je ... Humm ..."

Réflexion ... Décision ... Si ça n'allait pas plus loin que de simples baisers, pourquoi pas ?

"De simples  baisers, ça n'a jamais fait de mal à personne, non ? Mais pas plus ... Enfin, pas maintenant."

 
"Je ... Humm ..."

Haaah ! Là ! Ouiiii là ! Elle hésitait... Oui oui ! Elle venait... d'hésiter, c'était... beau, pour Khaléo, c'était magnifique, rien que cette hésitation ce soir aurait valut toutes les peines du monde, très probablement, il s'en pinça la lèvre inférieure en réprimant cette joie et ce bien être qu'il ressentit juste... juste sur cette hésitation, ça aurait pu s'arrêter là c'était déjà doux à son coeur qu'elle envisage peut être de le laisser faire mais... mais il ne fallait pas trop rêver non plus ils ne se connaissaient que depuis... une fabuleuse journée riche en rebondissement et épreuves, il est vrai. 

"De simples  baisers, ça n'a jamais fait de mal à personne, non ? Mais pas plus ... Enfin, pas maintenant."

"-Tu es... Tu es sûre je... " Il déglutit, se retrouvant finalement très "couillon" qu'elle ait accepté, encore un peu incrédule, il écouta attentivement le "mais pas plus... Enfin, pas maintenant." qui allait magnifiquement de paire avec ce qu'il pensait lui aussi.

"-...Oh... Shylee... j'essayerai... Dans... la mesure du possible... Contrôlant mes... pulsions... de ne pas vous faire regretter votre choix..."

Il écarta lentement tes cuisses, au moins pour lui dégager la voie et avoir plus de "surface" interne à celles ci à "embrasser", elles étaient belles, bien galbées, et leur relachement musculaire en partie "affaissées" sur elle même leur donnait ce... ce je ne sais quoi d'extrêmement charnel, désirable, il commença à apposer ses lèvres, douces, sur la pliure, à l'arrière du genoux, remontant petit... à petit... un baiser... après l'autre, ses doigts massant la chair autour de ses baisers pour tendre la peau, la rendre bien délicate à l'appui de ses lèvres, qui, parfois, avant de se poser, laissaient le bout d'une langue humidifier la peau, qui pouvait être ensuite, aspirée par chaque baiser entre de longues et savoureuses aspirations de la peau.

Doucement, mais sûrement, il remontait comme ça le long de cette cuisse droite, s'intéressant aux peaux intérieures de la cuisse en, remontant vers l'aine, l'aine qui reçut elle aussi son traitement particulier, ses doigts écartant finement, très légerement le tissu empêchant à sa bouche, de toucher la peau de l'aine et, même, un fragment, une petite parcelle, de peau lisse entourant ses lèvres, baisée par sa bouche, ses lèvres humides, là, lààà il se mit à ronronner, si près, si près des tentations de ton corps mais encore si loin, pourtant, ses "foutues" mains continuaient de malaxer ta cuisse gauche en sortant légèrement les griffes, qui, pétrissaient elles aussi doucement la chair, laissant son lot de frisson se mêler au massage plaisant.

il parcourut de ses lèvres la ligne basse de tes fesses et ira, s'échoir sur tes hanches, là aussi baisée de ses lèvres à foison, l'envie se ressentait autant dans ses baisers que dans ses mains devenues sensuelles, il remonta dans ton dos pour poursuivre la route, un pointillage de baisers frais, une myriade, une constellation de touchettes effleurées, parfois humides, ravissant et rafraichissant la peau de braise d'une créature restée longtemps sous une chaleur tropicale toute la journée.

Et il redescends, ce faisant, pour attaquer cette même zone excitante, l'aine du coté gauche, écartant à nouveau très délicatement ce sous vêtement, ou ses lèvres se permettaient de happer, et happer à plusieurs, humides, et douces reprises une partie de la peau pubienne sans jamais toucher aux lèvres qui seraient la limite infranchissable pour ce soir, sans doute.

Des gémissements d'appréciation, des ronronnements satisfait , s'élevaient dans les airs , jusqu'aux oreilles de Shylee qui "subissait" une lente dégustation.

L'hésitation ...

Bien évidemment qu'elle se posaitl a question, quant à le laisser faire, ou bien le repousser. Néanmoins, il était si gentil, si attentionné avec elle, qu'elle aurait été vraiment une garce, méchante si elle lui avait dit d'aller se faire voir. Des paroles crues, certes, mais il était vrai que cela n'arurait pas été sympathique de sa part que de lui répondre par la négative. Surtout après tout le mal qu'il s'était donné pour elle, pour eux, pour qu'ils aient un abri assez potable pour la nuit, après une longue fuite dans la forêt parce que la créature plante les poursuivait ... Sans lui, Shylee ne serait pas là ... Peut-être qu'elle serait au fond de l'estomac de la créature plante, la démone. Et sans elle ... Avec la faute à pas de chance, Khaléo aurait fini au fin fond des sables mouvants, dans la bouche de la créature. Du moins ... C'était ce à quoi on aurait pu s'attendre. Ils semblaient faire une bonne équipe, dans un certain sens. Donc, lui répondre par la négative, ce n'aurait pas été cool, selon elle ... Même si être cool, elle s'en fichait complètement.

Voilà, pourquoi, au final, elle avait fini par répondre par la positive. Néanmoins, que des baisers. Rien de plus, rien de moins. Si y'avait plus, elle serait obligée d'y mettre fin. Quoi que ... Si elle était emportée par le moment, probablement que ça pourrait aller plus loin. Mais honnêtement, elle ne préférait pas. Pourquoi ? Elle ne savait pas trop ... Peut-être parce qu'elle appréciait bien Khaléo, et ce même s'ils étaient différents, très différents. C'était un aventurier, et pas elle. Elle menait une vie plutôt calme et rangée, et pas lui. Mais pour autant, ça ne la dérangeait pas. Non, loin de là même. Et puis, c'était agréable que de parler avec lui. Il avait des manières bizarres, oui, mais c'était plaisant que de l'entendre conter ses aventures sur les mers. Ca lui permettait, dans un certain sens, de s'évader.

Apparemment, en lui répondant par la positive, elle avait surpris quelque peu Khaléo qui ne sut plus quoi dire sur le moment. Shylee ne pensait aps que sa réponse l'indisposerait autant sur le coup. Mais, rapidement, il reprit la parole, lui répondant qu'il se contrôlerait afin de ne pas lui faire regretter son choix. Comment pourrait-elle regretter sa décision ? Comment ? Et puis, comme dit, ce n'était que des baisers. Et c'est pas ça qui allait la faire fondre ou bien la mettre dans une situation qu'elle ne voulait pas, non ?

"Comment pourrais-je regretter mon choix ?"

Car après tout, si elle n'était pas très "chaude" à l'idée, Shylee aurait pu refuser, non ? Mais elle n'en avait rien fait. Le laissant faire, elle sentit ses cuisses être lentement écartées par les mains de Khaléo, provoquant une certaine pointe d'interrogation, tout de même, dans l'immédiat. Et puis, ses doutes s'envolèrent presque aussitôt tandis qu'elle sentait les lèvres de Khaléo, à nouveau, parcourant sa peau. D'abord ses jambes, et puis, lentement, doucement, il remontait, petit à petit, non sans laisser d'innombrables baisers. Il s'attarda tout de même, quelque peu, au niveau de l'aine, osant même soulevé, quelque peu, le morceau de tissu qui semblait lui gêner le passage. Mais rien de plus. Le bout de tissu ne prit pas la poudre d'escampette, Khaléo tenait, d'une certaine manière, sa promesse.

Tel un chat, heureux et paisible, signe qu'il était comblé, Shylee entendait, quelque peu, les ronronnements de Khaléo. Un doux son qui venait à ses oreilles. Ronronnements accompagnés, de temps à autre, par quelques plaintes sonores, quelques gémissements, quelques murmures. Si le temps s'était rafraîchi, ce n'était pas pour autant que la demoiselle avait froid. Bien au contraire même. C'était peut-être ce massage un peu ... pas ordinaire ... qui la tenait au chaud, qui sait ?