Yuki attendit avec patience la suite des évènements. Finalement, l'esclavagiste prit la parole :
"Comme tout est de ta faute, je te laisse une dernière chance. Accepte de devenir mon esclave, et je relacherais toutes les personnes qui sont enfermées dans ces cages. Mais ta dévotion devra m'être complète et absolue."
Elle n'en crut pas ses yeux. Elle voulait bien sauver son village, mais de là à devenir esclave, il n'en était pas question ! Elle réfléchit tout de même, car elle tenait à sauver ses amis, mais elle se rappela vite qu'elle avait déjà été trompée, manipulée, et elle ne voulait pas prendre le risque de se faire avoir une deuxième fois, surtout lorsque sa vie était en jeu, comme ici. Non, elle refusait de prendre le risque d'accepter d'être esclave pour qu'ensuite les villageois ne soient pas libérés. Après tout, pourquoi des esclavagistes accepteraient de relâcher une cinquantaine d'esclaves en échange d'une seule terranide ? Et naïve comme elle était, elle avait encore espoir de pouvoir s'en tirer.
"Retire tous les vetements que tu portes et viens a moi tel que le monde t'as vu naitre. Si tu refuse je peux toujours demander a ce qu'on te les enlève."
Yuki regarda Don droit dans les yeux, s'apprêtant à répondre, mais elle hésitait encore. Elle se tourna vers les villageois, qui la regardaient avec un air suppliant. Elle se dit que dans tous les cas, elle ne les reverrait plus jamais, car soit elle se rendait et ils étaient délivrés, et dans ce cas ils n'auraient pas le courage de venir l'aider, soit elle refusait et ils devenaient esclaves. Elle essaya de se demander ce qu'ils feraient, eux, à sa place. Ils se sauveraient, c'était sûr. Alors Yuki rassembla tout son courage, fixa Don dans les yeux, et lui dit sèchement :
"Ah ça, sûrement pas. Jamais je ne serais esclave, et de toute manière, je ne les reverrais jamais, quelque soit ma décision, alors autant partir tant qu'il en est encore temps."
Sur ce, elle couru le plus vite possible, elle était agile, souple, et rapide. Elle connaissait la forêt comme sa poche, il serait donc facile pour elle de semer l'esclavagiste, une fois arrivée dans la forêt. Elle ne regardait même pas derrière elle, car elle savait que la seule vision des villageois la ferait revenir sur ses pas. Et enfin, elle arriva dans la forêt, alors elle se faufila entre les arbres, puis grimpa sur le plus grand et le plus solide des arbres de la forêt, et regarda au loin, pour voir si quelqu'un l'avait suivie.