Alors que Yuki se promenait tranquillement, elle songea à rentrer au village avant le coucher du soleil, et la route était longue car elle s'était beaucoup éloignée, beaucoup trop à son goût. Quand elle était petite, ses parents lui répétaient sans cesse de ne pas s'aventurer trop loin, au risque de se perdre et de se faire capturer par des chasseurs de terranides sans pitié. Elle décida donc de rentrer, mais, en regardant aux alentours, elle ne vit rien d'autres que de la végétation, de la terre. Elle commença à s'inquiéter, car des chasseurs pouvaient arriver à tout moment, et elle était sans défense, et complètement perdue, et ne saurait donc pas où aller si elle devait tenter de s'enfuir pour échapper à ces marchands.
Elle n'avait pas le choix, il lui fallait prendre une décision. Elle se retourna sur ses pas à toute vitesse, tout d'abord en marchant rapidement, puis en courant à toute vitesse, rongée par l'angoisse. C'est alors qu'elle aperçut au loin une charrette, où étaient assis plusieurs hommes, elle ne pourrait dire combien car elle était loin d'eux. Elle se douta que c'était des chasseurs. Elle s'arrêta net, et hésita entre rester là, en sécurité, et rejoindre le village avant eux pour prévenir les autres. Mais elle savait que les villageois n'avaient aucune chance, alors elle préféra opter pour la première option. Elle alla donc se cacher derrière un arbre et observa la scène.
Elle vit alors les chasseurs partir en direction du village. Mais, à sa grande surprise, l'un deux partait dans la direction opposée, c'est à dire vers elle. Il ne la voyait sans doute pas, mais dans tous les cas, il finirait par la voir, soit parce qu'elle aura couru de toutes ses forces pour lui échapper, soit parce qu'elle sera rester là. Elle le laissa donc s'approcher, espérant qu'il ne la verrait pas. Evidemment, ce serait un miracle car, étant très angoissée, elle avait la respiration saccadée et son coeur battait la chamade. Elle pensa que grimper à l'arbre sous lequel elle était pourrait la cacher, mais elle risquerait de faire du bruit, et vu la taille imposante du chasseur qui s'approchait de plus en plus, il n'aurait pas de mal à la faire descendre. Elle préféra donc rester à sa place, sans bouger, et se faire discrète. Elle se recroquevilla sur elle même et attendit.