Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Une pause s'impose (Terminé)

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William Dolan

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 90 vendredi 26 mars 2010, 16:11:13

       William s'inquiétait pour Marine. Ça ne lui ressemblait pas de s'inquiéter pour quelqu'un à moins que cette personne ait une influence sur sa vie. Mais la vraie raison de son inquiétude était toujours hypocrite car ça revenait finalement à se faire du soucis pour soi. Pour Marine c'était un peu différent. Qu'elle vive sous les ponts n'avait pas vraiment d'influence sur lui et objectivement ça ne lui causerait aucun tord d'un point de vue purement pratique. Le fait que la femme qu'il courtise soit sans le sou ne la rendait pas moins intéressante même si l'envie de survenir à ses besoins était plus que pressante. De plus, William sentait bien que Marine, contrairement à la plupart des femmes qui l'ont séduit, n'était pas intéressée par l'argent. Quelque chose d'inconcevable pour le juriste car après tout son argent n'était qu'une preuve matérielle de sa réussite social. Réussite qui fait intégralement partie de lui, qui façonne son caractère et bonifie sa personne. Il n'y avait pas de honte à être aimé pour son argent. Ce n'est pas pire ou mieux que d'être aimé pour sa beauté ou son intelligence. Pour William il s'agissait d'un fragment indissociable de son identité. En résumé l'argent est un avantage comme un autre dans le jeu de la séduction.
       Quoiqu'il en soit, Marine ne mangeait pas de ce pain là.

       Elle avait rougi... Ça n'avait pas échappé à William qui avait également capté les paroles qui étaient à l'origine de cette teinte cramoisie. Il lui répondit par un simple sourire et la regarda finir son assiette. Aussitôt une tornade noire et blanche déferla sur la table. En quelques secondes les assiettes vides avaient été débarrassées et la carte des desserts posés à la place. William parcourut la liste très succinctement et opta pour le dessert au nom le plus alambiqué: Macaron rougi de «Grenade – Campari» et cassante Opaline scintillante ganache au chocolat lacté. Ça fera bien l'affaire.

       -Marine, l'interpela-t-il d'une voix calme et détachée. Je ne regrette pas ce que je vous ai dit au manoir. Je regrette seulement le fait que ça vous ait fait fuir... D'ailleurs, je vais peut-être regretter d'en avoir de nouveau parler mais ça me semble... plus honnête.

       William était imprégné d'un calme résigné. Il appréciait à sa juste valeur le jeu de la séduction. Mais de par son passé asocial, il doutait que Marine elle-même soit consciente du jeu. Du coup, le jeu se transforme en manipulation? C'était le sentiment de Dolan. Et puis, si Marine la plantait de nouveau, il aurait tout son temps pour réfléchir à cette problématique.

Marine

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 91 vendredi 26 mars 2010, 22:19:49

Dans une valse parfaitement orchestrée, les serveurs revinrent pour enlever les assiettes vides et leur apporter la carte des douceurs. Les noms étaient tout aussi énigmatiques que ceux des plats. Néanmoins, la jeune femme cherchait quelque chose de bien précis. N’importe quel dessert lui aurait convenu mais elle avait découvert depuis très peu de temps une confiserie qu’elle affectionnait tout particulièrement : le chocolat. Cela pouvait sembler un peu idiot de vouloir du chocolat mais, quand pendant dix-huit ans on y a jamais goûté, après on a envie de se rattraper. La jeune femme espérait trouver un énoncé contenant au moins un terme en rapport avec le cacao. L’un d’entre eux lui plu : Ludique puzzle de chocolat noir à l’écorce de Ceylan caressé de coco fondant. Cela semblait des plus prometteurs aux yeux de la jeune femme.

« Marine. Je ne regrette pas ce que je vous ai dit au manoir. Je regrette seulement le fait que ça vous ait fait fuir... D'ailleurs, je vais peut-être regretter d'en avoir de nouveau parlé mais ça me semble... plus honnête »

Une fois de plus, il la sortie de ses pensées culinaires. Ce qu’il avait dit au manoir ! Marine se rappela de cet après-midi où elle l’avait rencontré. La visite chez lui, la merveilleuse collection d’objets anciens, les discussions et la phrase de trop qui avait provoqué sa fuite. Il lui avait demandé de le laisser l’aimer. Cela l’avait mise profondément en colère. Elle était partie, enfuie. Elle ne le connaissait pas suffisamment à l’époque. Maintenant, tout cela était différent. Elle avait appris à le connaître. Du moins, ce qu’elle considérait utile de savoir sur quelqu’un.

Elle ne savait pas trop quoi lui répondre. Apparemment, il craignait de la voir s’enfuir à nouveau. Elle ne comptait pas reproduire la scène de l’autre jour. Elle regarda le visage de William. Cela faisait juste quelques jours qu’elle le connaissait et pourtant, elle avait l’impression qu’elle aurait beaucoup de mal à se passer de sa présence. C’était quelque chose de nouveau pour elle. Marine ne savait pas comment lui dire les choses.


« Vous aviez raison ce jour-là, William. J’ai… peur des gens parce que je ne sais pas comment me comporter avec eux – son ton était devenu sérieux mais sa voix était étrangement douce – Je ne sais pas pourquoi mais… vous…comptez beaucoup pour moi malgré le fait que nous nous connaissons depuis peu – ses joues se colorèrent à nouveau -  Je vous apprécie énormément. Vous m’aviez demandé de vous laisser m’aimer – elle fit une pause et respira à fond – alors… aime moi »

Cela sonnait presuqe comme une supplique. On l’avait maltraité, utilisé comme un objet toute sa vie. Elle avait envie d’être considérée autrement. Elle voulait compter un peu pour quelqu’un, pour lui.

A peine eut-elle fini sa phrase qu’elle regretta de l’avoir prononcée. Elle était allée trop loin. Contrairement à ce qu’elle avait pensé peu de temps avant, elle avait horriblement envie de se lever et de partir en courant mais ça aurait été mettre William dans l’embarras. De plus, elle ne pouvait pas fuir tout le temps.

Marine sentait son visage prendre une couleur proche de celle de ses cheveux. Elle baissa les yeux sur la carte des desserts posée devant elle. Elle n’aurait pas supporté de le regarder. Elle avait l’impression que tout tournait autour d’elle. La jeune femme ne rêvait que d’une chose. Elle aurait voulu que le juriste ne commande aucun dessert et qu’ils partent vite de cet endroit, elle surtout.


Merci Stephen pour la sign :)

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William Dolan

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 92 lundi 29 mars 2010, 12:49:13

       A quoi s'attendait-il? Qu'elle s'enfuit peut-être. Ou alors qu'elle l'éconduise avec tact. Pourtant Dolan n'avait pas prévu qu'elle se dévoile de la sorte alors qu'il s'agissait d'une réaction envisageable. Quoiqu'il en soit, ce que venait de dire Marine le touchait beaucoup. Voir même à un point qui en devenait alarmant. C'était beaucoup plus que l'avocat ne s'autorisait. L'émotion est l'ennemi du bien.

       Le visage de William restait insondable mais ce n'avait beaucoup d'importance puisque Marine ne le regardait pas. Sous la table il serrait si fort le poing que ses ongles s'enfonçaient dans sa paume. La douleur n'eut pas les vertus curatives qu'il espérait et il devait tout de même faire quelque chose. Marine s'était ouverte, il ne pouvait pas rester sans réaction. Mais il avait peur de prendre une mauvaise décision. Trop concentré sur le moyen de décoincer Marine, il n'avait pas pensé à ce qu'il ferait en cas de succès. Et maintenant, c'était trop tard pour y réfléchir. Improvisons donc.

       William attrapa la main de Marine et la porta jusqu'à ses lèvres. Il déposa un baiser sur le bout de ses doigts. De quoi la rassurer et attirer son attention.

       -C'est déjà le cas Marine, fit-il d'une voix presque enjoué. Tu ne l'as pas remarqué?

       Sans lui lâcher la main, il se fendit d'un sourire et d'un léger signe de tête lui désigna la porte de sortie. Il haussa ensuite un sourcil interrogateur pour que sa proposition soit plus explicite. William s'imaginait bien que ce qu'elle venait de dire était difficilement supportable, qui plus est, dans un endroit où elle ne se sent pas à sa place. Le meilleur remède à l'embarras reste l'air frai.

Marine

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 93 lundi 29 mars 2010, 22:46:00

Marine n’arrivait toujours pas à relever la tête et ses joues étaient enflammées. Elle pensait que William devait certainement la prendre pour une folle. Un jour, elle était odieuse et colérique, le lendemain, elle devenait gentille et presque amoureuse. Elle se disait qu’elle n’aurait jamais due lui dire ce genre de chose mais elle ne savait pas comment se sortir de cette situation.

Soudain, elle sentit la main de William s’emparer de la sienne. Les lèvres du juriste effleurèrent à peine les doigts fins de la jeune femme.


« C'est déjà le cas Marine. Tu ne l'as pas remarqué ? »

Il lui sourit d’une manière si douce et si adorable que Marine ne put que le lui rendre. Elle capta son signe de tête et le haussement de son sourcil. Elle hocha la tête en signe d’assentiment. Elle bénit intérieurement William pour avoir deviné son malaise. Elle se leva sans se faire prier.

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

William Dolan

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 94 mardi 30 mars 2010, 18:03:45

       William se leva à la suite de sa dame et l'accompagna jusqu'à la sortie. Après lui avoir glissé un « je ne serai pas long » au creux de l'oreille, William la laissa dans le hall et partit régler l'addition. Il dût rassurer le serveur qui s'inquiétait de les voir quitter le restaurant en plein milieu du repas. Puis il paya l'addition en y ajoutant le petit pourboire habituel. Question d'éducation. William rejoignit ensuite sa promise et lui fit passer les portes de ce bourbier bling-bling. L'air frai semblait chasser l'ambiance pesante et un peu trop luxueuse du restaurant. Ou du moins c'est ce que Dolan supposait car lui, il se sentait comme un poisson dans l'eau. Ce n'était qu'une question d'habitude et au bout d'une dizaine de visites, n'importe qui pouvait fréquenter ce genre de restaurant sans être mal à l'aise. C'est comme prendre le train seul pour la première fois. Ce qui est nouveau effraye.

       Ideki était garé sur les places de parking qui était juste en face du restaurant. Il avait choisi une place en retrait et avec une vue direct sur les portes du bâtiment. Le chauffeur aimait faire preuve de panache et il savait, que prendre Dolan et sa compagne en s'arrêtant juste devant l'entrée avant même qu'ils aient commencés à chercher la berline, ne manquait pas de classe. C'est donc tout fier de lui que Ideki attendait le couple en grignotant un sandwich, la radio réglée sur une fm aux ambitions culturelles.

       Soudain il les vit sortir du restaurant. Il jeta avec précipitation son repas dans la boite à gants et coupa la radio. Ni une ni deux, il démarra la voiture et s'arrêta juste devant eux. Ideki exultait intérieurement mais il prit un air impassible et descendit de la voiture pour leur ouvrir la porte. Droit comme un i, il attendait le bon vouloir de son patron.

       Dolan n'offrait plus son bras à Marine pour l'accompagner dans ses déplacements. C'était sans aucune gêne que le juriste lui prenait plutôt la main. Il jeta un bref coup d'œil à son chauffeur et se tourna vers Marine avec un sourire qui ne lui ressemblait pas.

       -Que direz-vous de prendre un dessert à la plage? Ce n'est pas très loin à pied.

       Il avait envie de marcher pour une fois. Seul avec Marine. La berline n'aurait qu'à attendre son coup de fil lorsqu'ils voudront partir.

Marine

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 95 mardi 30 mars 2010, 22:26:10

William se leva à son tour et l’accompagna jusqu’au hall où il l’abandonna, le temps d’aller régler l’addition. Marine prit ce court laps de temps pour reprendre un peu ses esprits. Elle avait l’impression que ses paroles avaient précipité un peu les choses. Elle ne savait pas où elle allait ou plutôt où ils allaient. La jeune femme avait l’impression d’avancer les yeux bandés et de ne plus rien contrôler.

Paradoxalement, si cela l’effrayait, le fait que William soit son guide la rassurait. Elle se laissait conduire par lui sans crainte.

Son chevalier servant revint auprès d’elle et la mena vers la sortie. L’air frais souffla doucement sur son visage. Elle respira à plein poumon. Cela lui faisait du bien après l’atmosphère empesé du restaurant.

Marine remarqua que l’avocat ne la conduisait plus par le bras mais il lui tenait la main. Elle ne s’y attendait ne faisant confirmer que son impression que les choses allaient plus vite entre eux à présent.

A peine étaient-ils dehors que la berline arriva à leurs pieds. Le chauffeur, Ideki, se posta devant la porte qu’il tenait ouverte.


« Que direz-vous de prendre un dessert à la plage ? Ce n'est pas très loin à pied »

La jeune femme fut surprise par cette proposition inattendue mais des plus attractives. La plage n’était pas loin en effet et c’était pleine lune. Ils bénéficieraient de sa lumière sur l’étendue de sable. Elle acquiesça en souriant.

« Oh oui ! C’est une excellente idée, William »

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

William Dolan

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 96 jeudi 01 avril 2010, 15:00:10

       William gratifia Ideki d'un sourire amusé lorsqu'il vit la déception sur les traits de son chauffeur. Le spectacle était plutôt comique. Mais Marine ne semblait pas faire preuve de plus de pitié que Dolan lorsqu'elle accepta sa proposition avec enthousiasme. Finalement, Ideki, vaincu, salua le couple en leur souhaitant une bonne soirée puis repartit dans la berline pour attendre l'appel de Dolan face à une bonne bière.

       Sans lâcher la main de Marine, William se dirigea donc vers la plage. La lune éclairait le couple, projetant leurs ombres imprécises sur le trottoir d'un noir de jais. Les rues de la ville étaient en ébullition. William ne cessait de croiser des couples ou des groupes de jeunes qui riaient et s'amusaient. Puis à mesure qu'ils progressaient, les passants se firent plus rares. Le silence de la nuit remplaçait le fourmillement tapageur du centre ville. Un vent venant de l'océan parvint aux narines de l'avocat. L'air chargé d'iode et de sel s'engouffra dans ses poumons, le chargeant d'une énergie nouvelle. Ils s'approchaient de la mer. Bientôt, la respiration de l'océan se fit entendre à travers le bruit de pas du couple.

       Dolan aperçut une petit cahute, seule source de lumière au bord de la digue. Une douce odeur de crêpes et d'autres douceurs indéfinissables se répandait aux alentours de la cabane. William serra doucement la main de Marine et se pencha sur son oreille.

       -Je crois que nous avons trouvé notre dessert, souffla-t-il.

       William conduit sa cavalière jusqu'à la baraque à crêpes et avisa le vendeur qui passait le temps en regardant un petit écran de télévision à côté de lui. Lorsqu'il vit ses deux clients approcher il coupa le son et les accueillit avec un sourire commerçant. Lorsque son regard s'arrêta sur Dolan, celui-ci se figea et mourut progressivement. L'avocat qui n'avait rien remarqué se tourna vers Marine avec la mine réjouie qui semblait être réservé au moment où la jeune fille occupait son champ de vision.

       -Avez-vous choisi un dessert mademoiselle?

       -Vous êtes Dolan? L'avocat, pas vrai? Demanda soudain le commerçant avec un air goguenard.

       William fut surpris par l'apostrophe de l'homme. Il lui adressa un regard noir comme s'il savait instinctivement ce qui allait suivre.

       -Oui, c'est vrai, admit le dit Dolan avec une voix froide.

       Le commerçant ne semblait pas déstabiliser par le ton glaciale du juriste. Il le regarda du haut de son comptoir et se fendit d'un sourire triomphal.

       -Je sers pas les pourritures dans votre genre. - son regard glissa sur Marine - . Vous devriez éviter ce genre de personnage mademoiselle. C'est un conseil.

       William devint subitement livide. Les gens comme ça, l'avocat en avait l'habitude car beaucoup de monde regardait la télé et le reconnaissait. Remettre un idiot à sa place est un jeu d'enfants pour un avocat. Mais là c'était différent. Il était accompagné de Marine et ça changeait absolument tout. Il venait d'être descendu devant elle. Lui qui voulait paraître aussi parfait qu'elle. Il espérait qu'elle croit - à tord - qu'il était digne d'elle.
« Modifié: jeudi 01 avril 2010, 15:06:14 par William Dolan »

Marine

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 97 jeudi 01 avril 2010, 22:33:33

Le chauffeur semblait un peu déçu que le couple ne reprenne pas la voiture mais il s’inclina, sans mot dire, et se remis au volant de la voiture qui s’éloigna d’eux. La main dans la main, Marine et William se dirigèrent à pas lents vers la plage. Leur chemin croisa de nombreuses personnes, des couples ou des groupes d’amis, venus s’amuser pour la soirée en ville.

La jeune femme se serra un peu contre l’avocat, elle n’aimait pas la foule. Elle avait hâte de quitter l’espace urbain pour atteindre la plage. Au fur et à mesure de leur promenade, ils croisèrent de moins en moins de monde.

Aucun des deux jeunes gens ne parlaient. Marine s’en accommodaient très bien. Elle profitait juste de la présence de son cavalier, sa main chaude glissée dans la sienne. Ils parvinrent finalement à leur destination. L’air marin était un pur bonheur. Il fut cependant troublé par d’autres odeurs, des odeurs sucrées. Elle aperçut alors une petite baraque d’où de douces senteurs s’échappaient. La main du juriste serra un peu plus celle de la jeune femme.


« Je crois que nous avons trouvé notre dessert »

Elle sourit et acquiesça. Ils se dirigèrent vers la petite baraque. L’homme à l’intérieur coupa le poste de télévision qu’il devait regarder en attendant les clients. William se tourna vers elle.

« Avez-vous choisi un dessert mademoiselle ? »

La jeune femme porta son regard sur l’écriteau qui portait mention de toutes les choses délicieuses qui étaient vendues mais la voix du vendeur l’interrompit dans sa lecture.

« Vous êtes Dolan ? L'avocat, pas vrai ? »

Elle vit William se tourner vers l’homme avec un regard noir et lui répondre que c’était bien lui avec un ton glacial.

« Je sers pas les pourritures dans votre genre. Vous devriez éviter ce genre de personnage mademoiselle. C'est un conseil »

Là, c’est Marine qui porta un regard assassin à l’homme derrière son comptoir. Si les yeux de l’avocat pouvaient devenir froids, quand la jeune femme se mettait en colère, ce qui était le cas, les siens devenaient meurtriers. Leurs couleurs bleu-vert viraient presque au noir et devenaient brillants. C’était la même chose lorsqu’elle combattait.

Elle n’aimait ni le ton, ni les propos du vendeur. Elle savait bien que William n’était pas le défenseur de la veuve et de l’orphelin, il le lui avait plus ou moins laissé entendre mais cela lui était égal. Il s’était toujours montré gentil avec elle. Il arrivait à lui tenir tête tout en pouvant discuter de sujets philosophiques ou autres. Et pour finir, cet homme voulait lui donner des conseils. Quelle idiotie !


« Je n’ai besoin d’aucun conseil, monsieur, je suis assez grande pour me faire ma propre opinion – elle tourna son visage vers son compagnon – Que vous n’appréciez pas cet homme c’est VOTRE choix mais vous n’avez aucun droit de le dénigrer et de l’insulter – elle reporta son regard de panthère sur l’homme – Je vais vous donner un conseil à mon tour, abstenez-vous de ce genre de remarques ou je me ferais une joie de vous faire ravaler vos insultes ! »

Sa voix, bien que mesurée, était rageuse. Personne ne s’était jamais permis de lui donner le moindre conseil et ce n’était certainement pas ce type qui pouvait se permettre de lui en donner.
Elle se retourna vers son cavalier.


« Je n’ai plus vraiment faim. On peut y aller, si tu veux, William »

Sa voix, si elle n’avait pas totalement retrouvée son calme, était beaucoup plus douce.

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

William Dolan

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 98 vendredi 02 avril 2010, 19:33:46

       William se sentait affreusement mal. Les propos de l'homme l'ont choqués et il n'a pas su lui répondre à temps. C'est Marine qui avait due le remettre à sa place, et ça l'avocat s'en voudra pendant très longtemps. Ce n'était pas une affaire d'égo mais une question d'étique personnelle. C'est Dolan qui avait invité Marine à passer une agréable soirée avec lui. De son point de vue, il n'avait pas respecté son engagement en lui faisant subir cette altercation qu'il n'avait même pas réglé lui-même. C'était un très grave manque d'égards

       Sans un mot, il acquiesça et fit mine de s'en aller avec Marine. L'homme derrière son stand grimaça mais ne répondit rien. Alors que le couple s'éloignait, William gratifia le marchand d'un dernier sourire carnassier, plein de promesses. Il voulait détruire sa vie, ça ne faisait aucun doute. Mais William n'est pas quelqu'un de rancunier et il aura oublié le petit marchand dans quelques heures.

       Le couple s'arrêta devant un muret qui leur arrivait à mi-hauteur et qui surplombait la plage située quelques mètres plus bas ; c'était la digue. William s'y accouda et projeta son regard sur l'étendue sombre qui ne s'arrêtait qu'à l'horizon. Il se calmait progressivement.
       La rage de Marine avait été agréable à observer. On sentait qu'elle avait du poids et ses menaces étaient donc à prendre en considération. Les excès de colères de William étaient promesses d'ennuis futur mais avec Marine, on sentait que la menace était immédiate ce qui la rendait plus foudroyante, plus efficace. C'est sans doute pour cette raison que le commerçant n'avait rien répondu.
       Quoiqu'il en soit, ça ne changeait rien au fond du problème.

       -Je suis désolé, fit-il au bout d'un moment. J'aimerais te dire que ça ne se reproduira plus.

       Il se tourna vers elle et effleura sa joue. Il la regarda, tentant de se rappeler la colère qui l'avait animée un instant plutôt. C'était un aspect de Marine qu'il connaissait vaguement mais pas à ce point et pas dirigé sur quelqu'un d'autre que lui. La fureur guerrière. C'était presque attendrissant lorsque l'on en est pas la cible.

       -Tu mérites mieux, affirma-t-il avec un demi-sourire. Mais j'ai fait en sorte d'éliminer tous tes autres prétendants qui pourraient être mieux que moi.

       William esquissa un sourire amusé. Il avait retrouvé sa bonne humeur.
« Modifié: vendredi 02 avril 2010, 19:38:49 par William Dolan »

Marine

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 99 vendredi 02 avril 2010, 23:42:13

La jeune femme vit William hocher la tête, il posa une main dans son dos et ils quittèrent le marchand aux propos désagréables. Marine avait du mal à retrouver son calme. Elle s’énervait assez peu souvent mais quand cela lui arrivait, il lui fallait bien quelques heures pour se calmer. Généralement cela lui arrivait surtout lorsqu’elle combattait ce qui lui permettait de décharger sa fureur. Si elle avait été seule, elle serait partie courir pour évacuer toute sa tension nerveuse mais là c’était impossible. Elle allait devoir gérer ça autrement.

Ils arrivèrent à la grève. L’air marin et le vent frais calmèrent un peu les ardeurs de la jeune femme. Son compagnon s’accouda au muret et perdit son regard dans la masse sombre qui reflétait le disque lunaire. La jeune femme pensait qu’elle aurait bien aimé aller nager pour se calmer. Elle soupira en silence. Elle allait vraiment devoir se calmer par elle-même.


« Je suis désolé. J'aimerais te dire que ça ne se reproduira plus »

Il se retourna vers elle et, d’un geste tendre, il lui caressa la joue. Cela eut un effet apaisant sur la combattante.

« Tu mérites mieux. Mais j'ai fait en sorte d'éliminer tous tes autres prétendants qui pourraient être mieux que moi »

Elle ne put s’empêcher de sourire et de secouer la tête négativement.

« Non, c’est toi qui mérite mieux »

Son ton était mi-sérieux, mi-amusé. Elle se tourna à son tour vers l’océan en s’appuyant sur la digue de pierre. Elle se mit à contempler l’astre lunaire d’un air un peu absent.

« Tu mérites bien mieux que moi. Je ne comprends pas cet intérêt que tu as pour moi, pour une femme au passé des plus troubles et sans vraiment d’avenir, et qui est bien loin d’avoir un physique de mannequin. Je ne suis pas grand-chose dans ce monde car je n’ai pas d’existence – elle se retourna vers lui – mais je tiens à toi, je suis bien avec toi, et je ne voudrai aucun autre homme avec moi ce soir, aucun ! »

Elle lui sourit avec tendresse. S’exprimer ainsi était inhabituel pour elle, la jeune femme faisait un très gros effort pour son compagnon. Elle se retourna à nouveau vers la mer, elle ferma les yeux et inspira profondément l’air marin. Le vent jouait avec ses mèches laissant échapper plusieurs d’entre elles de sa coiffure. Son calme était revenu. L’air frais et surtout la présence de William étaient venus à bout de sa colère.

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

William Dolan

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 100 lundi 05 avril 2010, 16:35:40

       D'un point de vue purement logique Marine avait raison. Dolan pouvait sortir avec une mannequin ou bien une aristocrate. C'était assez simple en vérité. Il avait conscience de ne pas être repoussant et sa position sociale ouvrait de nombreuses portes, y compris la porte du cœur de ces dames. Mais aucune alchimie n'était possible avec ces femmes. Elles n'étaient qu'un moyen de plaisir. Que ce soit pas le corps ou par l'esprit, les femmes ne sont qu'un outil de satisfaction pour l'avocat.
       Même la soi-disant galanterie dont il fait preuve n'est qu'une manière de poser une barrière entre lui et la gente féminine. Outre ses aspects respectueux, la galanterie est un moyen de séduction, voir même de domination. William en a fait son mode de vie ; une solution évidente au problème de montrer sa déférence envers les femmes tout en imposant une distance entre lui et  elles. L'illusion est parfaite ; ce que les femmes voient comme une marque de respect, n'est en réalité qu'un apartheid visant à considérer la femme comme un être sublime et en aucun cas comme un égal.

       La galanterie Dolanienne ainsi mise à nue, sa légitimité est remise en question. Mais il faut garder à l'esprit que tout cela est inconscient pour le pauvre juriste. Cela serait utopique de dire que l'arrivée de Marine à changer tout ça, mais avec elle, William est parvenu à instaurer une certaine proximité et peut-être un sentiment tout nouveau chez lui qu'il pourrait prendre pour de l'amour. Or ce n'est pas de l'amour. Ou du moins, pas encore.

       William fixa son attention sur une mèche de cheveux roux qui virevoltait au gré de la brise marine. Les pales lumières de la ville éclairaient timidement le visage de sa belle. Non, ce n'était pas une mannequin, ni une riche héritière. Dieu merci. Il pouvait donc la comprendre, ne serait-ce qu'un peu. Et encore mieux : Il pouvait partager avec elle.
       Alors qu'elle regardait l'océan, Dolan se glissa dans son dos et posa ses mains sur ses bras nus. La délicate texture de sa peau et les muscles fermes qu'il sentait dessous le surprit, sensation grisante qui s'ajoute à la moiteur délectable de son épiderme. Ses mains descendirent ensuite le long des bras, glissant avec une lenteur infinie sur les membres découverts. William se rapprochait d'elle à mesure que les mains avalaient les centimètres qui les séparaient de leur destination, si bien que son torse entra en contact avec le dos de sa partenaire. Il épousa alors les formes de sa dame comme si son corps se remodelait pour profiter pleinement de ce contact avec elle. Finalement, les doigts de Dolan s'infiltrèrent entre les jointures de ceux de Marine et il la serra tout contre lui dans un carcan de bras protecteurs.
       Son nez effleura la chevelure rousse qui libérait des effluves enivrantes, faisant tourner la tête de l'homme. Il ne s'y attardait pas plus que de mesure car les joues rosies de sa belle appelaient ses lèvres dans un chant de sirène inaudible mais diablement attirant. Il couvrit alors de baisers la peau douce et accueillante, appréciant le contact de son visage avec le sien. La caresse de ses sourcils, les chatouilles de ses mèches qui venaient titiller son cou et bien sûr, le contact de ses lèvres sur sa peau brulante.

       -Je n'en veux aucune autre, souffla William tout contre sa joue.

       Ragaillardi par ces paroles poignante de sincérités, William poussa un peu plus sa chance. Ses lèvres avancèrent sur le terrain inconnu et se présentèrent enfin au commissures de celles de sa belle. Son cœur battait la chamade et il le sentait tambouriner contre le dos de Marine. C'était l'émotion mais aussi la peur qu'il soit rejeté une nouvelle fois. Mais l'envie et surtout le besoin vinrent à bout de cette appréhension et les lèvres de Dolan partirent à l'assaut de la bouche de Marine.

Marine

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 101 lundi 05 avril 2010, 22:50:48

Marine aspira l’air de l’océan à plein poumon. Les lumières de la ville ne parvenait que très faiblement au couple. La clarté de la lune les éclairait davantage. La jeune femme ferma les yeux pour profiter de cet instant de paix. C’était si rare qu’elle se sente aussi bien. En fait, ce sentiment étrange de plénitude, elle ne l’avait éprouvé qu’une seule autre fois dans sa vie. Ce moment elle l’avait goûté la nuit où elle avait quitté le camp. Cette formidable impression de liberté était enivrante.
 
Elle sursauta quand elle sentit les mains de William sur ses bras nus. Celles-ci se mirent à descendre doucement le long de ses membres. Marine goûtait cette douceur, la douceur des mains de l’avocat, la douceur dans la manière qu’il avait de la caresser. Elle trouvait cela agréable, même très agréable mais cela lui faisait peur aussi.

Le corps de William vint se presser contre son dos au fur et à mesure que ses mains descendaient jusqu’aux siennes. Elle se raidit ne sachant pas comment elle devait réagir. Elle sentit le visage du juriste dans son cou puis contre sa joue. Son cœur battait alors la chamade. La jeune femme retint son souffle lorsqu’il posa ses lèvres chaudes contre sa joue. Elle se tendit encore davantage.

Personne ne l’avait jamais touchée ainsi. La combattante qu’elle était, ou plutôt qu’elle avait été, n’imaginait même pas que cela pouvait exister. Cette douceur, cette tendresse étaient inhabituelles pour elle. C’était même plus que cela, c’était inconnu.


« Je n'en veux aucune autre »

Le cœur de Marine sembla rater un battement en entendant ces mots. Il ne voulait d’aucune autre femme, aucune à par elle. Devait-elle le croire ? Elle en était bien près. Les lèvres de l’avocat arrivèrent au niveau des siennes. Elle sentait son corps se raidir encore. Elle était comme la corde d’un arc bandé à l’extrême redoutant le prochain geste de son compagnon. Un geste qui paraissait pourtant inévitable, qu’elle n’avait pas envie d’éviter à sa grande surprise. Elle se laissa faire.

La guerrière farouche, la jeune femme solitaire, l’érudite amoureuse de philosophe, se laissèrent faire, rendirent les armes devant l’argument apporté par les lèvres du juriste émérite qu’était William Dolan.


Merci Stephen pour la sign :)

Bio

William Dolan

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 102 dimanche 11 avril 2010, 23:48:50

       William sentait bien que sa douceur était perçue comme une agression. La demoiselle se  tendait à chaque fois qu’il s’enhardissait. Elle n’acceptait pas ses caresses, elle les accusait, comme des coups portés à son identité. Ce qui n’était pas totalement faux d’ailleurs.
       Malgré cela, il avait tout de même été chercher ses lèvres. Il s’attendait à être repoussé d’un moment à l’autre. Ses lèvres touchèrent les siennes. Caressant d’abord timidement l’arc de cupidon, elle se présentèrent devant les portes closes. Les invectives ne produisant aucuns effets, elles se plaquèrent avec plus de conviction contre les lèvres de la jeune fille que ne les repoussait toujours pas. L’emprise de Dolan se desserra lentement, ce qui lui permis de faire pivoter la jeune fille, afin de l’avoir face à lui ; une position plus commode pour continuer son entreprise.
       William ouvrit délicatement ses lèvres. Celles de la jeune fille, soudées au siennes, s’ouvrirent en suivant le mouvement. L’homme introduit délicatement sa langue et elle partit effleurer celle de sa partenaire. Cette dernière ne semblant pas réagir, le bout de chair humide et chaud vint l’asticoter, la taquiner jusqu’à obtenir une réaction. Lorsqu’elle daigna se mettre en mouvement, le ballet put commencer. C’était William qui menait cette danse intime, tantôt lente et langoureuse, puis un peu plus sauvage à mesure que le désir s’embrasait. Il essayait tout de même de contrôler ses ardeurs, conscient que la moindre précipitation pourrait entrainer un blocage irréversible chez la splendide rouquine.

       La main de William glissa dans le dos de Marine. Caressant au passage l’irrésistible chute des reins, elle remonta jusqu’à ses omoplates. Son autre main affermit sa prise sur la hanche de la jeune fille dans une étreinte virile et déterminée.
       La sensation était exquise ; la belle dans ses bras, il goutait enfin au fruit défendu dont il n’avait eu qu’un aperçu. Et bien, il était encore plus délicieux qu’il n’en avait l’air. C’était peu être parce qu’il était resté trop longtemps à sa portée, le narguant sans cesse et le privant de ses délices. Ou bien c’était à cause de ses sentiments pour Marine. Sentiments qui proposaient une autre alternative à ce baiser : Au-delà de la fusion leurs bouches, il s’agissait d’un mariages de leurs âmes.

       Le baiser fut long. Sans doute un des plus long de sa vie mais pour William, il n’avait duré qu’un instant. L’un des plus grandiose qu’il avait passé en compagnie d’une femme. Il était heureux, voir complètement extatique, comme un enfant qui découvre pour la première fois le goût du chocolat. Et il chérissait plus que tout celle qui en était la cause. C’est cet état de bonheur qui le fit dériver lentement hors des sentiers battus de la logique.

       William posa son front contre celui de Marine et lui caressa gentiment le bout de son nez en souriant.

       -Je veux… j’exige ton bonheur, souffla-t-il d’une voix empreinte d’amour et d’autorité. Je comblerai tous tes besoins et tes désirs. Si tu as un souhait, tu n’as qu’à le formuler.

       Dolan ne veux jamais ; il l’exige. Dolan ne désir jamais quelque chose ; il l’obtient. Ce schéma de pensée a été vue et revue, et il a toujours bien fonctionné. Ca a marché pour le succès, pour l’argent, pour le pouvoir et même pour les femmes. Mais ce que William exigeait ici, c’est une chose que ni son argent, ni ses compétences ne pouvaient lui donner : le bonheur d’un être cher.

Marine

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 103 mardi 13 avril 2010, 10:00:55

Marine restait passive devant les assauts de la bouche de l’avocat. Il l’a fit doucement pivoter afin de se retrouver face à elle. Ses lèvres se posèrent à nouveau sur celles de la jeune femme. Cette dernière ferma les yeux et se laissa faire. La bouche de William était incroyablement douce et tendre. Il n’essaya rien dans un premier temps, il semblait juste apprécier le contact de leurs lèvres ou peut-être lui laissait-il le temps de s’y habituer. Puis, la langue du juriste pénétra l’antre buccal de sa compagne.

Marine ne savait pas quoi faire. C’était la première fois qu’on l’embrassait. Elle avait peur de faire quelque chose de mal ou de travers. Les mains de William l’entouraient mais elle était toujours aussi tendue dans ses bras malgré la douceur du jeune homme.

La langue de William toucha la sienne et commença à la caresser. C’était étrange comme sensation, pas désagréable mais étrange. La langue joua un moment avant que la sienne commence à réagir. Timidement, la langue de la jeune femme répondit à celle de l’avocat. Jouant comme la sienne, caressant comme elle, elle se calait sur les mouvements de Dolan tel un élève sur son professeur.

C’était agréable. Marine s’en rendait compte à chaque seconde qui s’écoulait. Il y avait une telle tendresse dans cet échange mais ce n’était pas que ça. Il y avait quelque chose de plus, quelque chose de plus fort qui allait au-delà de ce simple baiser.

Lorsqu’ils se séparèrent, la jeune femme le regretta. Ella avait beaucoup aimé ce moment. Son cœur battait la chamade. Le front de William vint se poser contre le sien alors que, d’une main, il lui frôlait le bout de son nez. Elle lui sourit, ses joues aussi rouges que ses cheveux.


« Je veux… j’exige ton bonheur. Je comblerai tous tes besoins et tes désirs. Si tu as un souhait, tu n’as qu’à le formuler »

Elle resta interloquée. William n’était pas le genre d’homme à étaler ses sentiments. Pourtant, ce soir, il semblait se livrer… à elle. Marine avait l’impression d’être prise dans un véritable cyclone, une tempête monstrueuse où tous ses repères volaient en éclats, ses sentiments et ses pensées se bousculaient, s’entrechoquaient à loisirs.

Elle n’avait toujours pas bougée. Elle était toujours aussi droite, les bras le long du corps. Incapable du moindre mouvement.


« C’est… c’est bien la première fois que quelqu’un se préoccupe de moi ou de ce que je peux vouloir. En même temps, c’est aussi la première fois qu’on m’embrasse – elle sourit davantage – ce qui prouve que tu es quelqu’un d’extrêmement courageux au vu des risques que tu encoures – son sourire s’effaça et son ton redevint sérieux mais tendre aussi – La seule chose que je veuille, que je veuille vraiment c’est toi, William. Toi et ton amour »

A la différence de lui, elle n’attendait ni bijoux, ni voitures luxueuses, ni magnifiques demeures, elle le voulait juste lui. Cela lui apparut comme une vérité première. Elle l’aimait et elle avait envie qu’il l’aime aussi.

Avec beaucoup d’appréhension, elle passa ses bras autour de la taille de William et, légèrement tremblante, elle posa ses lèvres sur les siennes, juste pour les sentir à nouveaux.


Merci Stephen pour la sign :)

Bio

William Dolan

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 104 mardi 13 avril 2010, 15:45:53

       Elle pouvait lui demander tout ce qu'elle voulait. Dans l'état de béatitude où il était plongé, il serait même capable de lui décrocher la lune si elle lui demandait. Ou du moins essayer. Dans une mesure plus raisonnable, elle pouvait lui demander la richesse et la reconnaissance. Ca avait sans doute plus de valeur que ce qu'elle lui avait réclamée. Son amour? Quelle sottise…

       William quand à lui était aux anges. Une femme qui était plus intéressée par lui que par son argent, ça ne courait pas les rues. Le plus amusant était sans doute les femmes qui essayaient de se persuader qu'elles étaient amoureuses de lui et non de son statut. William avait fini par les repérer et savoir les identifier ; le goût du luxe, les exigences, et une acclimatation fulgurante aux mondanités. Pauvres filles.
       Malgré les apparences, William n'avait pas piégé Marine. Il ne l'avait pas noyé dans le luxe pour la tester car il se moquait de savoir si on l'aimait pour lui, son argent ou bien les deux. Comme dit précédemment, l'argent fait partie intégrante de son identité. C'était juste étrange d'être aimé pour soi, tout simplement. Souvent, notre partenaire exige toujours autre chose de nous et c'est le premier moteur du conflit dans un couple.

       L'avocat se laissa guider dans ce baiser langoureux dont l'initiative imputait à la jeune fille. Le baiser était bouleversant de timidité. William apprécia à sa juste valeur cette pulsion candide, qui lui rappelait curieusement son premier baiser. Sa main investie la crinière de feu de sa compagne, s'échouant sur les circonvolutions des mèches qui lui offrirent une résistance symbolique. Tirant tout le bénéfice de cette bouche qui se serait refusée à lui il y a quelques jours. Aujourd'hui, elle était sienne. Elle était reine.

       William se retira lorsqu'il ne put souffrir plus longtemps de voir le faciès de sa belle. Il contempla ce visage aux deux profils. L'un pâle, d'une beauté sans précédent, éclairé par le seul astre lunaire, et l'autre, légèrement orangé, plein de vie et de bonheur, éclairé par les lumières de la cité. Il se posa alors la question de savoir s'il voulait cette femme à jamais à ses côtés. Et étrangement, la réponse ne souffrait aucune logique, ni rationalité, car elle était tout simplement évidente.

       -Dans ce cas, reste avec moi, fit-il en plongeant son regard dans le sien. Pour toujours. Tu auras ce que tu voudras et bien plus encore. Tu seras ma reine.

       Une lueur indéchiffrable brulait dans les prunelles du juriste.
« Modifié: mardi 13 avril 2010, 15:52:16 par William Dolan »


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