Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ] [Terminé]

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Marine

E.S.P.er

Le soir tombait sur la ville de Seikusu. Marine commençait à s’habituer de plus en plus à sa nouvelle vie. Mise à part sa répulsion pour la foule, elle appréciait la ville. Elle s’était installée dans un petit hôtel sur l’extérieur de l’agglomération et commençait tout doucement à prendre de nouveaux repères. Elle passait beaucoup de temps à la bibliothèque. Un lieu qu’elle avait découvert il y a peu et qu’elle avait adoré dès le premier regard. Elle avait toujours aimé lire mais ces lectures s’étaient souvent limitées, par obligation, au domaine militaire ou approchant. Désormais, elle pouvait lire tout et n’importe quoi. Sauf que le n’importe quoi, ça ne lui correspondait pas vraiment. Elle s’intéressait à la philosophie, l’histoire, la littérature classique et moderne et bien d’autres choses encore. Elle aimait d’autant plus ce lieu que le silence était obligatoire. Elle qui détestait le bruit, elle avait trouvé là un refuge adéquat. En dehors de ça, elle faisait de longues promenades sur la plage ou dans le parc. Ces repas, elle les prenait dans un petit resto proche de son hôtel. La nourriture y était simple mais bonne. Cela lui suffisait bien. Ces journées se déroulaient ainsi. Une certaine routine s’était installée mais cela lui plaisait.
Ce soir, elle se rendait au parc. Bien qu’elle n’y soit plus obligée, elle continuait de s’entraîner. L’habitude aidant, elle était de ces gens qui éprouvent un certain bien-être à pratiquer du sport de manière intensive. Elle avait quelque peu diminué l’intensité de ses entrainements. Elle se contentait de courir, de faire des exercices d’assouplissement et d’agilité, des figures de karaté ou autres sports de combat. Pour la pratique réelle, elle n’avait personne à qui se mesurer. Elle espérait ne pas être rouillée. Mais des années d’expériences ne s’effacent pas comme ça.
Elle parvenait au parc alors que le jour déclinait. Elle préférait s’entraîner le soir pour éviter les individus qui se trouvaient ici en journée. Le parc était désert comme souvent quand elle arrivait. Elle s’avança au milieu du parc et fit quelques exercices d’étirements avant d’aller courir afin d’éviter un claquage. Au bout de quelques minutes, satisfaite de sa préparation, elle s’élança en direction du sous-bois à petite foulée. Elle choisissait volontairement un terrain difficile pour s’obliger à être attentive à chaque foulée.
Ses mouvements faisaient voler les longs pans de sa tenue. Elle détestait les tenues conventionnelles que se soit pour le sport ou la vie de tous les jours. Tout comme elle, ses habits étaient atypiques et même pour courir, sa tenue dénotait. Elle portait une combinaison verte foncée moulante à manches longues. Une grosse ceinture enserrait sa taille et soutenait de longs pans de tissus verts attachés les uns aux autres que jusqu’à mi cuisses afin de  permettre une meilleure aisance pour courir. Seule le devant de sa tenue n’avait aucun pan de tissu, là aussi pour faciliter les mouvements. Une paire de bottes en cuir à talon plat complétait l’ensemble. Pour éviter d’être gênée par ses cheveux, elle les avait attachés avec un ruban vert.
Ses foulées la conduisirent à l’orée des bois dans lesquels elle commença à s’enfoncer.

« Modifié: vendredi 05 mars 2010, 13:25:19 par Marine »

Merci Stephen pour la sign :)

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Érogène Jones

Humain(e)

Re : Chasse à cours dans les sous-bois

Réponse 1 lundi 25 janvier 2010, 16:57:24

Lorsqu'Érogène Jones l'avait croisée pour la première fois dans l'hôtel, elle lui tournait le dos. Le pallier du second étage, non loin de l'ascenseur... Lui sortant tout juste de sa chambre pour retrouver une conquête, elle penchée en avant, concentrée sur la serrure de sa porte. Depuis l'autre bout du couloir, il avait laissé son regard la parcourir de bas en haut. 18 ans tout au plus, avait-il estimé avec sa précision habituelle, ruban rouge, corset noir... Une silhouette gracile, athlétique malgré ses multiples parures, un port altier, une chute de rein délicieuse... Il l'avait contemplé en silence, ses yeux brillant dans l'obscurité, jusqu'à qu'elle entre et claque sa porte, mettant cruellement fin à ce moment enchanteur. Il avait refermé la sienne, sans un bruit. Pas besoin d'avoir vu son visage ou de connaitre son nom pour savoir que tôt ou tard, il devrait l'ajouter à sa liste de victimes. Et mieux valait tôt que tard.

Deux jours ont passés, et Erogène est accroupit dans les bois, dos à un arbre en bordure du chemin. Il porte des vêtements de sport bleu nuit et a passé un bandeau dans ses cheveux en bataille, puis, il a couru un tour de parc pour les humecter de sueur. Pas de quoi les rendre répugnants, juste suffisamment réalistes : Il est un joggeur, comme elle, un simple client de son hôtel qui partage sa passion de la verdure, et qui croise sa route juste au bon moment, comme un signe du destin. Il retrousse légèrement sa manche. Les aiguilles phosphorescentes indiquent qu'elle sera bientôt là.

Il sait qu'elle s'appèle Marine, et qu'elle a payé pour la semaine. Son numéro de charme a délié sans difficulté la langue de la réceptionniste, et lui a même apprit l'heure et le lieu de ses promenades. La nuit tombante, le bois désert, loin de toutes les lumières de la ville... C'est une invitation à la malveillance. Et Érogène Jones refuse rarement l'invitation d'une jolie femme. A cette pensée, il glisse un coup d'œil de l'autre côté du tronc.

Une vingtaine de mètres plus loin, les deux point rouges des cigarettes. Kenzo et Yahei... Lycéens, délinquants. Muscles à louer. Et il les loue très cher.

Il secoue la tête en silence. Même pas foutu de se cacher correctement. Deux amateurs sans cervelle dont les appétits se limitent à l'alcool, aux femmes et au gnons... Il lui a été si facile de les traîner dans ce rade, de se mêler à leur conversation. Ils étaient en colère parcequ'un "trou du cul, avec sa pute aux cheveux blanc" leur avait cassé la tronche il y a cela quelques nuits, et ils étaient près à se venger sur n'importe quoi. Deux fois déjà, leurs mines patibulaires l'ont bien servi. Brutaux, avides... Et Kenzo, le punk à crête, a un réel don d'acteur lorsqu'il joue les méchants. Une association qui a fait ses preuves, et Jones ne doute pas que cette nuit ne fera pas exception.

Soudain, il se fige. Il vient d'entendre au loin, à moitié couvert par le bruissement des feuillages, une foulée rapide, régulière qui se rapproche. Marine...

Il siffle entre ses doigts, et voit avec satisfaction les cigarettes s'éteindre. Ils sont prêts. Avec un sourire malicieux, il s'accroupit de nouveau, se dissimule du mieux qu'il peut dans son trou entre les racines de l'arbre. Il ne faut pas qu'elle le voit. Pas tout de suite. Il tend l'oreille, à l'affut du moindre bruit.

Un cris de surprise. Il devine que Yahei l'a surprit par derrière, et l'a attrapée entre ses bras musclés. Claquement sec, Kenzo qui fait jaillir son cran d'arrêt.

-Tout doux, salope!

Le sourire de Jones s'élargit. Bientôt, ce sera son tour d'entrer en scene...
« Modifié: lundi 25 janvier 2010, 19:08:06 par Érogène Jones »

Marine

E.S.P.er

Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]

Réponse 2 lundi 25 janvier 2010, 19:47:50

Marine courrait depuis une dizaine de minutes maintenant. Elle prenait garde aux racines des arbres qui constituaient autant de pièges potentiels pour la faire tomber. Elle se concentrait d’autant plus que l’obscurité devenait plus importante, par chance c’était la pleine lune ce qui simplifiait un peu la tâche. Mais la frondaison des arbres ne laissaient passer la lumière que par intermittence.
Elle se concentrait sur chacune de ses foulées quand soudain deux bras l’attrapèrent.

« Ahhhh »

Elle poussa un cri de surprise. Ce n’est pas le genre de chose auquel elle s’attendait en allant courir.
Un autre homme surgit de derrière un arbre. Assez jeune semble-t-il, un lycéen probablement mais mauvais genre. D’une taille moyenne, veste de cuir, jean sale, baskets, une crête sur la tête, l’homme se tenait à deux mètres d’elle tout au plus. Elle pouvait sentir l’odeur de cigarette qui émanait de lui. Ça empestait. L’autre type lui avait saisis les bras la plaquant contre lui. Celui en face d’elle s’approcha et sortit un couteau à cran d’arrêt qu’il agita devant son visage.

« Tout doux, salope ! »

*Quelle poisse !*

Elle qui était venue dans cette ville pour être au calme, la voilà qui se retrouvait aux prises avec deux malfrats. Elle n’avait pas peur d’eux, même la lame ne l’effrayait pas. Elle était en colère et embêtée par la situation. Comme toujours son visage n’évoquait rien. Elle entendit les deux hommes ricaner, sur d’eux, persuader d’être en position de force.

*Quelle bêtise !*

L’homme derrière elle était trop proche.

*Quelle erreur !*

Elle profita que son agresseur éloigna le couteau de son visage pour envoyer un coup de tête magistral à celui se trouvant derrière elle. Elle entendit les os craquer et l’homme hurler. Il la lâcha et se prit le nez entre ces mains en continuant de crier. Son comparse fit quelques pas en arrière surpris visiblement par la réaction de la jeune femme. Il ne s’y attendait pas. Elle entendit un rugissement derrière elle. Celui a qui elle avait cassé le nez se précipitait sur elle. Au moment où il allait lui sauter dessus, elle lui assena un direct droit à la mâchoire enchaîné avec un direct gauche qui eut pour effet de l’envoyer au tapis. Affalé par terre, il ne bougeait plus, KO. Marine se rapprocha néanmoins de lui, s’agenouilla et lui donna un dernier coup de poing pour s’assurer qu’il était bien assommé.

Elle se redressa alors avec une grâce féline et fit face à son second adversaire. Elle avait le visage fermé, sans expression. L’autre l’avait regardé mettre hors-jeu son camarade sans lever le petit doigt. Marine remarqua que la main qui tenait le couteau tremblait. Il poussa alors un cri et fonça vers elle, le couteau en avant.
 
« Je vais te crever, salope ! »

Elle ne bougea pas d’un pouce. Au moment où il projeta sa lame en avant, elle renversa son dos en arrière, évitant ainsi la lame. Elle avait toujours été très souple et ce type de gymnastique, elle le pratiquait depuis sa petite enfance. Elle se saisit alors du poignet qui tenait l’arme et le tordit, lui faisant lâcher prise. Elle  se servit du poids de son adversaire pour le  déséquilibrer et le faire basculer. Marine suivit son mouvement et bascula de tout son poids sur lui. Dans un mouvement preste, elle le bascula sur le ventre et se mit au dessus de lui. Le type ne comprit pas ce qui lui était arrivé. Tout cela c’était passé si rapidement. Il chercha son couteau sur le sol mais ne le trouva pas. Tout à coup, il sentit un métal froid contre sa gorge.

« Qui êtes-vous, toi et ton ami ? »

L’homme ne pouvait faire un seul mouvement sous peine d’avoir la gorge tranchée. Elle le saisit par la crête qu’il portait sur la tête et la tira en arrière appuyant d’autant plus le couteau sur sa gorge.

« Réponds ! »

Son ton impératif exigeait une réponse.

« C’est bon, c’est bon. Je m’appel Kenzo et lui c’est Yahei. »

« Qu’est-ce que vous me voulez ? »

« On nous a payé pour vous attaquez ! Lâchez-moi putain »

« Ta mère t’as jamais dit qu’on ne devait pas dire de gros mots ! Qui vous a payé ? »

L’homme ne semblait vouloir rien dire mais Marine appuya un peu plus la lame entaillant superficiellement le cou de Kenzo.

« Parle ! »

« Jones. Il s’appel Erogènes Jones »

Ce nom ne lui disait rien.

*Que peut bien me vouloir cet homme ?*

Celui qu’elle tenait sous son joug gigotait comme un ver. Elle assura à nouveau sa prise.

« Et que me veut-il ? »

« Je sais pas. On devait juste vous attaquer. Lui il devait arriver pour nous faire fuir, c’est tout ! Lâchez-moi maintenant »

*C’est quoi cette histoire ?*

« Lâche-moi maintenant, salope ! »

Décidément, ce type l’énervait prodigieusement. D’un mouvement vif, elle retira le couteau et lui cogna la tête contre le sol. Ça l’assomma. Elle se releva, tenant toujours le couteau à la main. Si cet homme devait intervenir, il ne devait pas être bien loin. Elle scruta les arbres et les bosquets aux alentours. Mais peine perdue. Elle soupira.

« Bien. Monsieur Jones, je sais que vous êtes là, aussi ayez l’obligeance de vous montrez que je ne passe pas le reste de la nuit à vous courir après ! »

Son ton était froid et exagérément poli. Elle attendit, en silence, pour voir si l’homme aurait le courage de se montrer.

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

Érogène Jones

Humain(e)

Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]

Réponse 3 lundi 25 janvier 2010, 21:02:20

Applaudissements, qui semblent venir des fourrés. De lents, d'ironiques claquement de mains, tandis Erogène s'avance, dos droit, la tête légèrement baissée pour maintenir son visage dans l'ombre.

-Bravo! Bravo...

Il a enlevé son bandeau, et a ouvert sa veste de sport. Il s'arrête d'applaudir, mais ne remet pas ses mains dans ses poches. Il les garde soigneusement le long de son corps, paumes ouvertes.

-Mes compliments, jeune fille. Vous êtes aussi redoutable que votre réputation le laissait entendre.

Du pure bluff. Il s'arrête à une distance respectable, assez loin pour pouvoir sortir son Sig Sauer si elle tente quoi que ce soit d'insensé. Bien sûr, l'idée de sortir l'arme pour la menacer lui a traversé l'esprit. Mais il n'en a rien fait, et il n'en fera rien. C'est une de ces situations dont lui a parlé son instructeur, une comme il en a vécu des dizaines, et il sait qu'une arme à feu ne ferai qu'envenimer les choses. Les affaires n'étant déjà pas brillantes, mieux vaut s'abstenir... Mais cette sage décision ne l'a pas empêché de déboutonner son holster et de retirer le cran de sureté.

-Ces petites frappes étaient une... vérification. Un test, si vous préférez. Et naturellement vous l'avez passé haut la main. Vous comprenez, je préfère en savoir le plus possible sur les gens avec qui je travaille. Mon employeur aussi. Il demande toujours certaines.. garanties.

Il continue à mentir comme un arracheur de dents. La Platine, comme il l'appel, le baratin qui vient tout seul pour peu qu'on ait le bon mélange d'expérience et de culot. De culot surtout. Erogène prie de toutes ses forces pour qu'elle ne remarque pas la sueur qui qui détrempe sa nuque, ses tempes... Dans sa cachette, il a sentit son cœur s'arrêter lorsqu'elle a envoyé Yahei au tapis, avec cette aisance terrifiante. Mais qui peut-elle bien être? Une fille si jeune, si belle... Avec un visage qu'il découvre pour la première fois, et où il peut aisément lire une réserve, une retenue acquise à la dure comme celle qui marque à vie tous les professionnels du renseignement. Et sa façon de ce battre... Il a cru discerner un mélange de Krav-maga et de kickboxing, ce qui serait plutôt caractéristique d'une militaire. Mais il n'est sûr de rien.

Lui même n'est pas dépourvu de ressources martiales, mais certainement pas sur le même plan que Marine. Il vient d'un autre monde, un monde ou la mort frappe sans prévenir, loin des fusillades et des pirouettes de la télévision. Loin des boucheries aveugles de la guerre... Un monde qui choisit ses victimes, et ne leur laisse pas la moindre chance. Et il en a ramené son lot de techniques à l'efficacité redoutable, pour peu qu'on ait la chance d'avoir l'initiative. Mais même s'il ne manquait pas d'assiduité pendant les cours de Shikoku, il n'a jamais pensé que savoir se battre était une priorité. Une précaution, tout au plus. Comment brise-t-on une nuque, Jones? On ne la brise pas, monsieur, on broie la trachée d'un coup par devant... S'il a une chance contre cette fille, c'est par surprise, par derrière où au moment ou elle le croira inoffensif. Il le sait parfaitement. Mais pour l'instant, il laisse courir la platine.

-...Mon employeur a un travail pour vous. Bien rémunéré et parfaitement dans vos cordes.

Ne jamais trop en dire... Il a eut le choix. Il aurait pu prendre la fuite, la laisser seule au milieu des bois sans se retourner. Mais son instinct lui a hurlé que c'était une très mauvaise idée. Premièrement, il ne sait rien des capacités de cette Marine, ou quelque soit son vrai nom. Même s'il peut se montrer très silencieux lorsqu'il s'en donne la peine, il ne pouvait pas prendre le risque d'être rattraper par plus fort que lui. Deuxièmement, la fuite n'aurait probablement fait que reporter le problème... Cet abrutit de Kenzo lui a lâché son nom. Tôt ou tard, il en est sûr, le retour de bâton l'aurait percuté en plein dans les gencives. Mieux vaut aller au devant du danger, et tâcher de soutirer le plus de renseignement possible. Et troisièmement... Jones aurait détesté l'idée même de s'avouer vaincu. Ce qu'il n'a pas su gérer par planification, il doit pouvoir le rattraper en improvisation. C'est ce qui fait un bon soldat...

Platine, donc. Plein pot.

-Au fait, permettez moi de me présenter comme il se doit. On m'appèle Érogène Jones. Ex-agent de chez Hosaka. De tous les noms que l'on vous donne, lequel préférez vous?

Risqué. Il s'avance encore d'un pas, tout en restant hors d'atteinte. Son attitude ne laisse rien paraître qu'une tranquille assurance. Une nonchalance, même. Celle d'un homme qui n'a rien à craindre... ou qui a des nerfs d'acier de premier choix.
« Modifié: lundi 25 janvier 2010, 21:11:03 par Érogène Jones »

Marine

E.S.P.er

Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]

Réponse 4 lundi 25 janvier 2010, 21:49:00

Marine restait stoïque devant les propos d’Erogène Jones. Elle ne bougea pas d’un pouce et gardait le couteau dans sa main. Cependant, tout comme l’homme en face d’elle, elle tenait l’arme pointe vers le bas. Une position de neutralité qui, si besoin, pouvait passer en posture d’attaque en une fraction de secondes.
Elle l’observait en même temps qu’il parlait. Il était… incroyablement séduisant. Marine devait en convenir. Il était dangereusement attirant.


*Trop beau pour être honnête*

Il portait un jogging bleu dont la veste était ouverte laissant voir un T-shirt blanc. Il était grand et fin. Elle ne voyait pas bien son visage qu’il maintenait dans l’ombre mais pouvait voir la lueur de ses yeux.

Il parlait beaucoup et avec aisance. Elle qui détestait le bavardage ! Et puis pour dire quoi ? Une histoire bizarre concernant un potentiel employeur.

*N’importe quoi ! Personne ne me connait, ne sais d’où je viens !*

Un doute l’assaillit cependant. Certaines personnes ou compagnies avaient les moyens techniques et financiers de surveiller des personnes qui pouvaient leur servir. Mais Marine ne pensait pas être le genre de personne qu’on voudrait recruter. Malgré tout, la prudence s’imposait. Juste au cas où !

« Appelez moi Marine, ça suffit largement. En ce qui concerne votre proposition, je me permets de la décliner. Je ne souhaite pas travailler pour qui que se soit, quelque soit la somme offerte. Ça ne m’intéresse pas. Je souhaites juste une vie… normale »

Elle prononça ses derniers mots dans un souffle. Mais si le ton de sa voix indiquait une certaine souffrance, son visage ne silla pas. Ses yeux, peut-être, avaient trahis une certaine douleur mais cela s’exprima en une seconde à peine.  

Elle leva le couteau et le lança en direction d’Erogène Jones. L’arme alla se planter au pied de ce dernier.

« Laissez-moi tranquille ! Reprenez vos copains et oubliez-moi ! »

Elle alla vers lui et le dépassa prenant la direction du parc.

*Je suis bonne pour changez de ville*

Elle qui commençait juste à se faire à cette nouvelle vie.

*On ne me fichera jamais la paix*

Elle était fatiguée.

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

Érogène Jones

Humain(e)

Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]

Réponse 5 lundi 25 janvier 2010, 22:33:53

Érogène, qui n'avait put empêcher son corps de se raidir lorsque le couteau de Kenzo avait fendu l'air, se redresse de toute sa hauteur et relève la tête. Elle découvre son visage, beaucoup plus jeune qu'elle ne l'aurait pensé. Un beau visage aux traits détendus, empreints d'une maturité profonde. Je lis en toi à livre ouvert, jeune fille... Dis son regard direct, qui semble étrangement dépourvu d'arrière pensée, et dans lequel elle croit déceler un éclaire de profonde compréhension lorsqu'elle lui hurle de s'en aller.

Et pourtant, il n'en fait rien. Il reste là, immobile, laissant les ombres tachetées onduler sur sa peau. Il la contemple sans rien dire, avec une insistance qui ne souhaite pourtant pas la contraindre.

-Une vie normale? C'est cela que vous voulez?

Sa voix est d'une parfaite neutralité.

Je ne suis qu'un jeune homme qui a un travail, et qui se doit de le faire bien. Un simple exécutant qui se plie docilement aux consignes... Comme la tienne, mon enfance a été volée, ma vie arrachée, greffée dans un organisme tellement plus méchant que moi. Le contrôle que tu me vois exercer sur mon corps est ma malédiction, la prison qu'ils m'ont forcer à bâtir à l'intérieur de mon propre esprit. Effy la geolière.

Tel est le masque que veut passer Érogène Jones. Sans surprise il y parvient à la perfection, peut-être parce que ce masque est une vrai part de lui... Puis, douloureusement, il l'enterre de nouveau sous un verni de professionnalisme. L'effort tragique d'une marionnette de la vie.

Il n'a pas dit un mot pendant vingt interminables secondes. Sa voix, douce, persuasive, la fait presque sursauter.

-Marchons un moment, voulez-vous?

Voyant qu'elle ne bouge pas, il lui jette un regard apaisant, et lui fait signe de le suivre.

-Venez, je ne vous veux aucun mal. Vous allez tout m'expliquer, et je suis certain que nous trouverons un accord...

Je ne veux rien d'autre. Rien d'autre que te donner ce que tu souhaite, et moi seul le peux.

Il se détourne, juste à temps pour dissimuler un rictus tout simplement diabolique. Si cette approche ne fonctionne pas, il en essaiera une autre. Il sait maintenant qu'elle ne le tuera pas.
« Modifié: lundi 25 janvier 2010, 22:40:07 par Érogène Jones »

Marine

E.S.P.er

Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]

Réponse 6 lundi 25 janvier 2010, 23:08:58

Si la lassitude la gagnait, son cerveau fonctionnait toujours.
 
« Venez, je ne vous veux aucun mal. Vous allez tout m'expliquer, et je suis certain que nous trouverons un accord... »

Ces paroles… elle aurait bien voulu les croire. Mais son expérience lui avait enseigné la prudence la plus extrême. Une partie d’elle aurait bien voulu le suivre. Mais son bon sens et son instinct lui conseillaient le contraire. Son attitude ne lui paraissait pas fausse, il semblait compatissant pour elle. Cependant, elle ne lui faisait pas confiance. Elle ne faisait confiance à personne. Les nombreuses années d’entrainement lui avaient enlevé toute la confiance qu’elle pouvait avoir envers les gens.

*La prudence est mère de sureté*

Il s’était retourné et semblait l’attendre. Elle marcha vers lui et le dépassa.

« Merci pour votre sollicitude, mais je n’ai pas besoin de vous »

Ses paroles émises sur un ton neutre donnaient froid dans le dos.

Elle s’éloigna de quelques pas au devant de lui et se retourna.


« Ne me suivez pas et n’essayez plus de me contacter de quelques manières que se soit. Bonne soirée à vous monsieur Jones »

Elle inclina légèrement la tête pour le saluer. Un léger sourire étirait ses lèvres d’une couleur naturellement foncée. Avec la nuit, elles apparaissaient presque noires sauf quand un éclat de la lune les éclairait, elles apparaissaient rose foncé presque rouge. Elle rajouta, le même sourire aux lèvres :

« Si vous me suivez ce sera à vos risques et périls ! »

Elle se retourna en lui faisant un signe de la main.
Elle ne comptait pas vraiment lui faire du mal. Elle n’en avait pas envie. Mais s’il la suivait…


*Tant pis pour lui*

Elle avança vers le parc et la lumière encore éloignée des lampadaires.

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

Érogène Jones

Humain(e)

Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]

Réponse 7 mardi 26 janvier 2010, 00:01:31

-Adieu alors. Et portez-vous bien.

Lâche-t-il d'un ton attristé, impliquant qu'il n'y croit qu'à moitié.

Bien sûr, il fallait s'y attendre. C'est drôle, pendant un moment, il a vraiment cru qu'elle allait le suivre. Un de ces jours, sa vanité le perdra.

A présent, il la regarde partir en silence, sans un geste pour la retenir. Son dos magnifique, comme dans le couloir de l'hôtel... Mais cette fois ci, pas question de refermer la porte.

Même si sa petite tentative mal ficelée a échouée, il a quand même de quoi ce consoler. Non seulement il s'est sortit d'une situation dangereuse en préservant sa dignité, mais en plus il a récolté des informations et planté les graines d'une futur approche. Son esprit balaie déjà toutes les possibilités... Mais d'abord, tacher de ne pas la perdre.

Elle ne sait pas qu'il partage son hôtel, mais elle doit se douter qu'il peut le trouver. Cela dit... elle n'a pas l'air effrayée au point de vouloir disparaître sur le champ, sans argent et en tenue de sport. Il peut donc supposer qu'elle y fera au moins un saut pour chercher ses affaires... Ensuite, si c'est une professionnelle comme il le croit, elle essaiera de disparaître de la carte. Changer d'hôtel, prendre des bus, des trains des taxis... Une bonne filature en perspective, ce qui le réjouit d'avance. Mais pour cela, il a besoin de son propre matériel, de sa panoplie de vêtements de rechange. Il a aussi besoin de recruter du personnel, car il est inconcevable de filer quelqu'un en solitaire. Toujours un lampiste devant et un autre derrière, en les changeant à chaque fois que c'est possible. Direct du manuel. Heureusement, il lui reste quelques contacts dans les parages qui devraient pouvoir le dépanner. A ce stade, de toute façon, l'argent ne compte plus.

Mais par dessus tout, il doit la réceptionner à l'hôtel. L'empêcher de rompre le fil avant même qu'il ne soit tendu.

A peine Marine hors de vue, il sort de sa poche une enveloppe en papier craft et la laisse tomber aux pieds Kenzo.

-Pas de pourboire aujourd'hui.

Puis, il se précipite entre les arbres et se met à courir vers l'hôtel. Une fois enfoncé assez profondément à son goût, il allume une lampe torche pour trouver son chemin. Son trajet est plus direct, mais la végétation le ralentit terriblement... Cependant, il fait le pari qu'elle avancera prudemment, en s'assurant qu'elle n'est pas suivie. S'il se trompe, il lui faudra l'attendre à l'extérieur, ce qui peut rendre les choses plus compliquées.

Une semaine. Il compte lui laisser une semaine avant de la recontacter. Tout le jeu est de savoir si elle parviendra à le semer avant cette échéance. Il court de toutes ses forces, et les branches lui griffent le visage. Son cœur de chasseur bât d'un rythme nouveau.
« Modifié: mardi 26 janvier 2010, 00:54:03 par Érogène Jones »

Marine

E.S.P.er

Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]

Réponse 8 mardi 26 janvier 2010, 10:56:46

Marine prit la direction de son hôtel. Elle n’accéléra pas son pas et marchait à un rythme normal. Mais elle restait sur ses gardes, tous ses sens en éveil. Au bout de plusieurs minutes, elle se dit qu’il ne la suivait pas.

*J’espère qu’il a comprit la leçon*

Elle soupira.

*Je n’ai plus le choix maintenant. Je vais devoir déménager. Je ne peux pas prendre le risque qu’il me retrouve*

Elle ne voulait cependant pas quitter la ville. Elle s’y sentait bien. Mais pendant, quelques temps, elle allait devoir faire attention.


Elle arriva à l’hôtel et monta par les escaliers dans sa chambre. Elle tourna la clé dans la serrure mais fit attention en ouvrant la porte. Au cas où un autre comité d’accueil l’aurait attendu. Elle jeta un coup d’œil rapide et écouta attentivement. Pas de bruit de respiration ou de mouvement. Personne. Elle entra et alluma la lumière. La jeune femme referma la porte derrière elle et se dirigea vers sa valise. Depuis son arrivée, elle ne l’avait pas défaite. Chaque jour, elle rangeait conscienseusement ses affaires dedans comme si elle avait déjà prévu qu’elle devrait partir rapidement. Elle la prit, la posa sur le lit et l’ouvrit. Elle se dirigea ensuite vers la salle de bain. C’était une toute petite pièce entièrement carrelé sauf le plafond. Elle n’abritait qu’un bac de douche isolé par un rideau et un lavabo. Il y avait juste assez de place pour une personne. Elle attrapa sa brosse à dent, son dentifrice et le gel de douche posé dans un coin du bac. Elle ressortit de la pièce et jeta le tout dans la valise ouverte. Puis elle la ferma. Elle ouvrit alors le tiroir de la table de chevet, passa la main en dessous et décrocha une enveloppe scotchée. Celle-ci contenait une liasse de billet. Toute sa fortune.

*Moi qui aie payé une semaine complète ! Pas de chance !*

Elle plia l’enveloppe et la coinça dans se ceinture. Celle-ci étant large, elle cachait bien le morceau de papier. La jeune femme attrapa la cape noire qui se trouvait sur une chaise à l’opposé du lit et la jeta sur ses épaules. Elle saisit sa valise et sortis. Après l’avoir fermée, elle redescendit les escaliers et passa devant la réception. Elle ne s’arrêta pas mais lança à la jeune fille qui s’y trouvait :

« Je dois partir plus tôt que prévu. Garder l’argent que j’ai déjà versé. Au revoir »

Elle aurait pu tenter de récupérer sa donne mais elle voulait partir rapidement. Elle franchit la porte et s’arrêta. Elle regarda à droite puis à gauche pour voir si elle apercevait le fameux monsieur Jones. Mais personne.

*Où vais-je aller ?*

Elle ne connaissait pas la ville mais avait l’habitude de se débrouiller. Elle prit la direction du centre ville. Arrivée là, elle prit un bus, puis un deuxième, un taxi, un bus et ainsi de suite pendant deux jours sans s’arrêter ou presque. Elle ne faisait que des pauses rapides pour avaler un sandwich. Elle ne dormit pas durant ces 48h. Elle traversa la ville en long et en large au cas où on la suivrait. Elle fit attention mais ne remarqua rien de suspect. Une fois ou deux elle eut l’impression d’apercevoir Erogènes Jones mais sans en être certaine. Elle mit cela sur le compte de la fatigue. Après ces deux jours de cavale, où volontairement elle avait tourné en rond, elle s’installa dans un autre hôtel. Elle l’avait choisi car il n’y avait pas de réception. Pas d’identité à donner. On payait les chambres à une simple borne avec une carte ou des billets. Elle ne paya que pour deux jours. Elle renouvellerait au fur et à mesure de ses besoins.

La chambre était similaire à la précédente.


*Toutes les chambres d’hôtel se ressemblent*

Un lit recouvert d’un drap de coton blanc et d’une couverture bleu se trouvait contre le mur droit de la pièce. Une fenêtre en face de la porte donnait sur l’arrière du bâtiment, un parking à moitié rempli. Devant un bureau et une chaise. En face du lit, une petite armoire complétait le mobilier de la pièce. Elle posa sa valise par terre et laissa tomber sa cape au sol. Elle ne prit pas la peine de la poser sur le lit ou la chaise. Elle se jeta sur le lit et à peine la tête sur l’oreiller, elle s’endormit, terrasser par deux jours sans sommeil. Elle ne s’était pas déshabillée et n’avait même pas enlevé ses bottes, trop fatiguée.

*** 
Cela faisait maintenant cinq jours qu’elle se terrait dans cet hôtel et les murs blancs commençaient à lui taper sur les nerfs. Elle n’était quasiment pas sortie depuis son arrivée. Elle ne voulait prendre aucuns risques.

*J’en ai marre !*

Allongée sur le lit, elle contemplait le plafond. Elle passait ses journées à s’exercer au combat dans sa chambre, postures, mouvements… jusqu’à ce que, épuisée, elle s’endorme. L’enfermement ne lui réussissait pas. Elle avait les nerfs à fleur de peau. Elle ferma les yeux et essaya de s’évader par le rêve. Mais n’y arriva pas. Elle résolut d’aller prendre une douche. L’eau lui ferait du bien. Elle se leva et avec des gestes vifs, enleva sa jupe, la laissant tomber au sol, délaissa son corset qui rejoignit la jupe par terre. Elle déboutonna son chemisier rouge et le fit glisser le long de ses épaules, de ses bras. Le vêtement tomba au sol à son tour. Son soutien-gorge noir, sa culotte et ses bas subirent le même châtiment. Entièrement nue, elle se dirigea vers la salle de bain.

Celle-ci était plus grande que la précédente. Elle entra dans la cabine de douche et referma la porte en verre dépoli. Elle tourna la poignée de la douche et l’eau se mit à couler sur sa peau. L’eau était froide lui donnant la chair de poule puis elle se réchauffa petit à petit. L’eau coula sur sa peau, détendant ses muscles. Elle avait eu raison de prendre cette douche, l’eau la décontractait. Elle restait juste sous le jet d’eau, sans bouger, profitant simplement de l’eau coulant sur elle.

Merci Stephen pour la sign :)

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Érogène Jones

Humain(e)

Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]

Réponse 9 mardi 26 janvier 2010, 14:00:27

-J'ai deux amours, mon pays et Paris...

Décidément, cette chanson ne lui sortira pas de la tête. Il gravit les dernières marches de l'escalier de pierre, et se dirige d'un pas assuré vers la porte. Il frappe, deux longs, trois courts. Bruit d'un judas qui coulisse, puis la serrure est dérouillée, la chaîne retirée et la porte pivote sur ses gonds.

-Salut Miko. Ando-san est là?

Miko s'incline respectueusement devant le grand Érogène Jones et s'efface pour lui permettre de rentrer. Une étudiante en droit, se souvient-il. Du moins c'était le cas l'année dernière, lors du coup d'Akihabara. Il entre, salut d'un hochement de tête le guetteur de service, posté près de la fenêtre derrière une paire de jumelles sur trépied, et lui jette le sac de viennoiseries qu'il a acheté sur la route. Clin d'œil complice.

-Laisse-en pour les autres... Rien de nouveau?

-Non monsieur. Cinq jours qu'elle est enfermée, bon dieu. Moi et les gars, on préfère quand ça bouge... C'était autre chose, quand on a accroché.

Ah, ça... on peut dire que c'était mouvementé. Il a dû assurer le départ de la filature tout seul, changer de vêtement, s'enfoncer une casquette sur le crâne et la suivre dans le centre ville. Dès que l'occasion s'est présentée, il a changé de veste et levé une minette de passage, en la convainquant de marcher avec lui. Deux personnes sont moins repérables qu'une seule, Jones. Lorsqu'il est monté dans le bus, tournant le dos à Marine, il a eut vraiment peur qu'elle ne remarque sa silhouette... Mais il avait passé un chapeau et un imperméable, et acheté à sa compagne un manteau de cuir rouge pour détourner tous soupçons. Marine n'a pas reconnu le couple, et s'est contentéé de regarder par la vitre arrière, pour voir si une voiture la suivait.

Lorsque la première équipe a prit le relais, il a  pu s'éclipser et profiter de sa conquête. Ça avait été une libération.

Revenant au présent, il hausse les épaules et offre un sourire amical au guetteur.

-Tiens le coup, c'est bientôt terminé.

-Oui monsieur.

Il passe un rideau de perle, et  traverse une salle au sol couvert de matelas. Sur une demi-douzaine d'entre eux, il aperçoit l'équipe de jour qui reprend des forces, leurs affaires pliés avec discipline posées près de leurs oreillers.

Il pousse la porte le la cuisine, et est assaillit de relents de café et des immondes cigarettes russes qu'Ando a l'habitude de fumer. L'intéressé est assis à une table sur tréteaux, le nez plongé dans le journal du matin. Avec un sourire intérieur, il remarque qu'il avait bien prit soin de ne pas tourner le dos à la porte. Il y a des habitudes qui ne se perdent pas.

-Comment va le moral de la troupe?

S'enquit Jones en allant se faire un café. Ando ne lève pas la tête. Visage rond, impassible et au mieux entre deux ages, avec des petits yeux perçants. Lorsqu'il était son instructeur à l'école de Shikoku, ces yeux lui faisaient toujours penser à des brûlure de cigarettes. Il répond de sa voix grave, posée.

-Ils supportent mal l'inaction. Mais tu connais les guetteurs... Quand il s'agit de la cible, soit ils la haïssent, soit ils l'aiment bien. Elle, ils l'aiment bien, donc tout n'est pas si mal. Ils l'ont surnommé "Collège girl".

Jargon de guetteur. Le café est prêt, et le jeune homme y trempe ses lèvres.

-... Et toi aussi, ils t'aiment bien. Les filles sont toutes amoureuses, et ils sont fiers de bosser avec toi... C'est comme ça qu'ils disent, pas "pour toi", "avec toi". Ça aussi ça facilite les choses.

-Heureux de l'entendre.

Il se souvient, alors qu'il quittait l'hôtel. "Ando? C'est moi. J'ai besoin d'un coup de main du côté de Seikusu. Quatre voitures et une douzaine de tes meilleurs gars." Et la voix du vieux maître, lourde d'ironie. "Je ne peux rien refuser au grand Erogène Jones. Mais je croyais que tu t'étais rangé.". Souvenir de la réceptionniste qui lui dit au revoir d'un signe de la main. "Hosaka n'a rien a voir là dedans. C'est une mission d'ordre personnel, Ando. Tu as ma paroles.". Risqué, puisqu'il ne connaissait alors rien du pedigree de Marine.

La filature a été excitante, ils s'y sont tous donné à fond. Les équipes se relayaient dans un ballet parfaitement minuté, qui couvait sa proie sans qu'elle puisse s'en apercevoir. Deux amoureux en train d'attendre le bus, ces deux vieilles femme, assises à l'avant de leur voiture en train de regarder une carte. Ce prêtre à vélo, ce groupe d'étudiant rigolards... Mais si Marine ne manquait pas de ressources, elle n'était manifestement pas une professionnelle de ce genre de jeu. Elle ne connaissait rien des astuces d'écoles, des précautions à prendre. S'il avait tenu à rester en ville, un vrai pro aurait commencé par réserver cinq billets d'avion ou de train dans cinq agences différentes, et se serait glissé dans un groupe de touriste sortant de l'aéroport. Par exemple. Cela n'avait pourtant pas empêché un bon nombre de coups de frayeurs, où ils avaient bien cru la perdre. Cette fois ou elle était entrée dans une cabine au moment ou un camion frigorifique passait juste devant elle...

Il soupire, ravit. Cela fait bien longtemps qu'il n'a pas mit autant de ressources, autant d'énergie dans une chasse. Maintenant qu'il a lu son dossier -diligemment fournit par des "Cousins" outre-pacifique-, il sait pertinemment qu'une approche conventionnelle aurait parfaitement fait l'affaire. Aucun besoin de fausses agressions, de manigances d'une telle ampleur. Mais Érogène Jones apprécie réellement cette comédie, et il compte bien s'y tenir jusqu'au bout. Après tout, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué?

Le regard d'Ando posé sur lui. Impénétrables brûlures de cigarettes.

-Tu compte y aller quand?

Érogène sourit, rêveur.

-Quand elle prendra sa douche.

***

La serrure n'aurait pas arrêté un manchot de dix ans.

-Bonsoir Marine.

Regard direct, neutre, totalement indiffèrent à sa nudité. Il est sagement assis sur la chaise du bureau, face à la porte de la salle de bain. Son premier réflexe a été de tirer les stores, au grand dam -il en est persuadé- des sœur Kozumi en planque sur le parking. Érogène Jones le vétéran, la légende du milieu. Avant de quitter la planque de l'autre côté de la rue, ils ont tous voulu lui serrer la main. Il les a payé, avec un supplément respectable, mais cela ne saurait effacer la dette qu'il a envers Ando. Son vieil instructeur l'a brièvement serré contre lui, dans une marque d'affection si peu japonaise, et lui a murmuré dans l'oreille. "Je suis désolé pour Effy."

Assis sur la chaise, le dos droit. Il est vêtu d'un col roulé noir, d'un pantalon treillis et d'une veste militaire tous deux de la même couleur, avec des poches sur la poitrine. Et ultime détail : les chaussures à semelles compensées qu'utilise tout personnel de sécurité qui se respecte.

Il lui fait un sourir apaisant, sans retirer ses mains de ses poches. Le plus dur reste encore à venir.
« Modifié: mardi 02 février 2010, 02:21:06 par Érogène Jones »

Marine

E.S.P.er

Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]

Réponse 10 mardi 26 janvier 2010, 15:59:51

Quand Marine se sentit suffisamment détendue, elle coupa l’eau et sortie de la cabine de douche. Elle attrapa une serviette et commença à s’essuyer le corps puis les cheveux. Elle se passa plusieurs fois la main dans les cheveux pour les démêler dans les grandes lignes. Elle étendit la serviette sur la porte de la douche. Malgré le fait qu’elle se soit essuyée, ses cheveux étaient encore mouillés et des gouttes d’eau tombaient régulièrement dans son dos et sur ses seins. Cela ne la gênait pas plus que ça. Elle avait une autre serviette dans sa valise. Elle finirait de se sécher dans sa chambre. Elle ouvrit la porte et avança d’un pas avant de relever la tête en entendant ces mots :

« Bonsoir Marine »

*Erogènes Jones !*

Elle resta interdite devant lui. Comment l’avait-il retrouvé ? Elle pensait avoir fait attention. Visiblement pas assez. Elle le regarda, il était habillé dans une pseudo tenue militaire.

*Sans doute pour crédibiliser le rôle qu’il veut jouer*

Il gardait ses mains dans ses poches visiblement décontracté. Il semblait ne pas regarder son corps.

*Tant mieux*

Elle attrapa son chemiser au sol et l’enfila. Sa nudité ne la gênait pas mais elle préférait ne pas lui donner de mauvaises idées.

« Quelle… déplaisante visite »

Elle finit de boutonner son chemisier et se tint debout devant lui droite comme un « i ». Les bras croisés sur sa poitrine.
 
« Etes-vous sourd, mentalement déficient ou suicidaire Monsieur Jones ? »

Sa question était sarcastique mais son visage était serein comme toujours. La surprise qu’elle avait exprimée en le voyant dans la pièce avait, à présent, totalement disparue. Elle l’avait enfouie au fond d’elle-même pour éviter de lui donner l’avantage.

Une partie d’elle était curieuse de savoir comment il avait pu la retrouver.

*Il est fort, très fort. Je dois être très prudente. Hors de question de l’attaquer tout de suite. Trop risqué*

« Que me voulez-vous ? Si c’est pour le « travail » dont vous m’avez parlé, la réponse est toujours non. Aussi je vous suggère de prendre la porte… rapidement »

Elle ne bougeait pas, attendant que l’autre se lève et quitte la pièce. Mais elle se doutait qu’il ne le ferait pas.

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

Érogène Jones

Humain(e)

Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]

Réponse 11 mardi 26 janvier 2010, 16:46:48

Sourire attristé.

-Je savais que je vous manquerais, mais à ce point...

Il sort une main de sa poche, et la lève en signe de paix.

-Mais ne vous inquiétez pas, Marine. Le job s'est terminé il y a deux heures. Ils ont trouvé quelqu'un d'autre et elle a fait l'affaire... D'ailleurs, je ne suis pas ici en "mission", et je ne travaille plus pour personne. Ceci est une simple visite de... courtoisie.

Il se penche en avant, et cherche son regard.

-Écoutez... Nous sommes parti du mauvais pied. Je sais que vous n'avez aucune raison de me croire, mais je devais vous le dire : Cette mascarade dans les bois... ce n'était pas mon idée. Ça ne me plaisait pas, pas une seconde. Je n'aurais jamais du accepter.

Sa voix est humble. Je ne suis pas innocent, je mérite ta colère. Je n'espère même pas de pardon... Je fais seulement ce qui est juste, ce que ma conscience me dit de faire. J'essaye de réparer mes erreurs.

-Je n'aime pas travailler dans ces conditions, Marine. Et je l'ai fait savoir à mon boss. J'ai touché ma paye, et j'ai claqué la porte. Maintenant...

Il semble perdre le fil de ses propres paroles. Détourne un instant le regard, le laisse courir sur le sol, et revient à Marine. Il passe une main dans ses cheveux, embarrassé.

-... Maintenant je ne sais pas. Je ne sais pas ce que je pouvais bien espérer en venant ici.

Il semble regarder à travers elle, incrédule devant l'absurdité de ses propres actions. Jeu maitrisé, sans toutefois en faire trop.

-Peut-être vous faire profiter d'un peu de ma paye? Ce serait la moindre des choses, avec tous les désagréments que je vous ai causé. Je veux dire : Il y a un restaurant italien en bas de l'hôtel. Vous avez dîné?

Demande résolument maladroite d'un beau jeune homme qui ne sait pas ce qu'il fait. Je ne suis pas un manipulateur, je ne suis même pas dangereux. Du moins pas devant toi, qui me fait perdre mes moyens. Il se passe la main sur son visage, en riant de son propre ridicule. Un rire franc, communicatif.

-Mon dieu...
« Modifié: mardi 26 janvier 2010, 19:31:00 par Érogène Jones »

Marine

E.S.P.er

Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]

Réponse 12 mardi 26 janvier 2010, 21:14:14

Erogène Jones avait réussi un coup magistral. Celui de déstabiliser Marine. Elle baissa sa garde en changeant de position. Elle laissa tomber ses bras le long de son corps. Son visage exprimait la surprise la plus totale.
 
*Mais qui donc est ce diable d’homme ? Il change de personnalité à chaque fois que je le croise. Une fois, conspirateur, puis soumis à son patron et maintenant il jouait la carte de la culpabilité. J’ai vraiment du mal à le cerner*

Cela ne lui plaisait pas du tout. Et le physique de l’homme n’arrangeait rien. Il était beau, très beau et charismatique de surcroit. Un cocktail dangereux et enivrant en même temps. Cela mettait la jeune femme dans une position complexe. D’un côté son instinct la mettait en garde contre lui. De l’autre, elle avait envie de croire ses paroles.

Elle avait été seule si longtemps, toute sa vie en vérité. Même dans son camp, les relations, quelles qu’elles soient, étaient prohibées. Cela isolait les gens les uns des autres et les plongeaient dans une profonde solitude.

Aucun homme ne lui avait jamais parlé ainsi, jamais. Et si au fond d’elle-même, elle savait que ce qu’il racontait était faux. Elle voulait y croire, juste une fois, juste un moment.


Son instinct lui criait, lui hurlait que cet homme était faux. Un monstre sous un visage d’ange. Elle savait qu’elle pouvait le tuer sans qu’il puisse rien faire ou tout du moins le mettre en fuite. Elle était plus forte que lui, elle le savait. Mais elle ne voulait pas le faire.

Elle savait que la solution la plus simple, la plus raisonnable serait de le faire fuir, de le jeter dehors et de fuir.

*Il me retrouverait où que j’aille. J’en suis sûr*

Il était trop déterminé. Quoiqu’elle fasse, où qu’elle aille, il la retrouverait. Elle en était certaine.
Alors, elle fit un choix. Un choix contraire à tout ce qu’elle avait pu vivre et apprendre ces dernières années. Elle fit taire son instinct.

 
« Non, je n’ai pas dîné. D’accord pour le restaurant. A une condition… sortez de ma chambre le temps que je m’habille. Enfin, me rhabille pour être exact »

Pour une fois, juste une fois, elle décida de baisser sa garde au moins le temps d’un dîner. Juste prétendre être une jeune femme comme les autres.

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

Érogène Jones

Humain(e)

Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]

Réponse 13 mercredi 27 janvier 2010, 12:12:19

Parfait. Tout simplement parfait. Erogène Jones a besoin de tous ses talents pour réprimer un sourire conquérant. Même s'il n'a pas encore gagné la partie -loin de là-, c'est une avancée décisive, cruciale, un pas de géant. Mais naturellement, il n'en laisse rien paraître. A la place, il se contente de la dévisager d'un air pensif, comme si son propre instinct refusait de croire à la reddition de la jeune fille.  Il a désiré ce moment avec une telle intensité qu'il a du mal à croire qu'il est enfin arrivé. Et si c'était un piège? Une ruse pour lui donner le temps d'attraper une arme?

Mais le beau jeune homme hoche gravement la tête. Comme toi, je baisse ma garde et je crois aux chimères. Je te fais confiance, Marine, sans réserve. Maintenant, tu peux me trahir et me briser.

Il se lève et se dirige vers la porte. Théâtral jusqu'au bout, il s'arrête la main sur la poignée, se tourne vers elle et la regarde droit dans les yeux.

-Merci, Marine.

Merci, je sais ce que cela t'as couté. Il n'y a pas de mot pour exprimer ma gratitude. Maintenant, enterrons ce moment à jamais et profitons de la vie.

Il referme la porte derrière lui.

Couloir, comme dans cet autre hôtel. Il s'accoude au mur et se laisse couler dans ses souvenirs.

Il sait que lorsqu'elle sortira, il lui dira gentiment qu'elle est ravissante, ce qui ne sera probablement pas un mensonge, et rira de sa propre tenue. Puis, avec une légère maladresse, il lui présentera son bras et l'emmènera en silence jusqu'au restaurant.

Marine

E.S.P.er

Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]

Réponse 14 mercredi 27 janvier 2010, 14:26:36

« Merci Marine »

Elle regarda l’homme sortir de la pièce. Lorsqu’elle se retrouva seule, elle se demanda comment elle avait pu accepter une telle proposition. Aurait-elle perdue la tête ? Un instant de folie ? Certainement. Là, tout de suite, la peur et la raison reprenaient le dessus.

*Je devrais sortir et aller lui dire d’aller se faire voir ! Mais qu’est-ce qui m’a pris ?*

Elle était consternée. Elle se laissa tomber par terre. Son regard se posa sur la fenêtre aux stores tirés. Tout de suite, elle aurait voulue ouvrir la fenêtre, se glisser dehors et s’enfuir.
*Ridicule*

Où irait-elle à moitié nue avec seulement un chemisier sur elle ? Elle détestait son comportement en cet instant. Elle qui s’était entraîné des années durant, qui avait combattu, tué se retrouvait totalement paniqué devant un homme magnifique et énigmatique.

*Quelle idiote !*

Elle eu un geste rageur et frappa le sol avec son poing. Geste inutile. Elle soupira.

*Reprends-toi !*

Elle avait accepté ce dîner. Pourquoi ne pas le prendre comme un challenge ? Un nouvel exercice d’entrainement. Une nouvelle situation qu’elle devait apprendre à gérer. Elle retrouva son sourire et sa sérénité repris un peu le dessus. Elle se releva.

*A nous deux cher Monsieur Jones*

Son esprit combattif était revenu.

Elle se releva et enleva la chemise qu’elle avait revêtue. Elle repartit dans la salle de bain pour se coiffer.


*Tant qu’à sortir, autant faire un peu attention à soi, pour une fois !*

Elle ne s’était vraiment jamais préoccupée de son physique. Celui-ci n’avait pas vraiment d’importance dans son ancienne profession. Elle lui avait toujours demandé de simplement suivre l’entraînement et supporter la dureté de sa vie. Rien de plus. La notion de beauté lui était inutile et égale. Elle se regarda dans le miroir. Son visage, pour elle, n’avait rien d’exceptionnel. Elle choisit de relever ses cheveux. Elle ne le faisait jamais. Ils étaient toujours laissés libres ou attachés par un ruban. Elle retourna dans sa chambre et pris trois épingles dans sa valise. Elle retourna alors vers le miroir et commença à réunir ses cheveux pour en faire une sorte chignon très lâche où ses boucles retombaient de chaque côté de son visage. Pour la tête, c’était tout. Elle n’avait pas de maquillage et n’avait jamais souhaité en porter. Elle se recula de quelques pas et regarda le haut de son corps dans le miroir. Ses seins l’avaient toujours complexé.
*Trop gros*

Une voir deux tailles en moins ne l’aurait pas gêné. Par le passé, elle les bandait pour en réduire le volume. Elle passa sa main sur son ventre, elle avait plusieurs cicatrices plus ou moins importantes, vestiges de combats passés. La plus impressionnante était celle de sa cuisse gauche. La ou plutôt les cicatrices, quatre lignes parallèles d’une vingtaine de centimètres. Une raison pour laquelle, elle ne portait jamais de vêtements courts : mini-jupe, short ou même maillot de bain. Elle soupira.

Elle éteint la lumière et repartit dans la chambre. Elle fouilla dans sa valise et en retira de nouveaux sous-vêtements ainsi qu’un corset. Elle s’assit sur le lit pour enfiler ses bas. Puis, elle mit une culotte en satin noir et un soutien gorge de la même couleur mais sans bretelles. Elle choisit de ne pas porter de chemise, seulement son corset. Elle se glissa dans la jupe de satin noir, longue comme toujours. Elle était toute simple. Aucuns dessins, ni fioritures, elle aimait la simplicité. Elle acheva de se vêtir avec son corset. Il possédait la seule touche de couleur. Il était noir mais avec des arabesques rouges en velours. Ces dessins rappelaient le motif du tatouage dans son dos. Celui-ci était important, partant du bas des reins jusqu’à sa nuque. Le dessin noir contrastait avec sa peau pâle. C’était le seul plaisir qu’elle s’était offert pour son corps. Elle se rassit sur son lit et enfila ses bottines. Elle était prête. Elle attrapa sa cape noire, la mit sur son bras et ouvrit la porte.

Erogène Jones l’attendait, dos au mur. Elle ne lui sourit pas. Elle était à nouveau sur ses gardes.


« Je suis prête, Monsieur Jones »

Merci Stephen pour la sign :)

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