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Le Seuil des Faux Saints [PV Soeur Maery/Nannaka]

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Elianora Valeris

Humain(e)

Le Seuil des Faux Saints [PV Soeur Maery/Nannaka]

lundi 15 décembre 2025, 15:43:56

Katarina revient de l’herboristerie de Lyadril, un sachet de papier serré contre sa paume. À l’intérieur repose une fiole qu’elle n’a encore jamais testée sur une proie contenant : du venin de scorpion de la mort, un soupçon de Calix Inferni un poison venu tout droit de l’Enfer, et de la digitale pourpre écrasée. Deux antidotes accompagnent le mélange, à administrer dans la minute suivant l’empoisonnement. Elle en connaît les effets théoriques et n'en a pas assez pour tester sur elle-même avant : la brûlure dans les veines, les spasmes incontrôlables, l’agonie étirée ; mais pas encore la réalité charnelle. Ce poison-là n’est pas destiné à n’importe qui. Elle le réserve à la pire raclure des bas-fonds.

Une pensée froide traverse son esprit.

Le pédophile.

Noxaria n’a encore jamais eu à faire disparaître ce genre d’individu. Pourtant, elle sait déjà comment elle s’y prendrait. Sans hésitation. Sans pitié. Mais ce n’est pas pour aujourd’hui.

Avant de rentrer chez elle pour s’entraîner, elle passe par la maison familiale.

Dans le salon, un homme se tient dos à elle. La carrure droite, la prestance tranquille. Inutile de se tromper. Hector. Le propriétaire du petit bar dont son grand-père Rodin parle depuis toujours. La jeune femme fait mine de repartir, mais la voix grave de Rodin la retient. Les trois hommes forment un cercle implicite autour d’elle.

Une affaire sérieuse. Inquiétante.

Hector parle de disparitions. Plusieurs. Des innocents. Tous dans le quartier opposé au leur : La Toussaint. Il connaît bien le secteur, ses ruelles étroites, ses cours abandonnées, ses lieux oubliés. Pourtant, un endroit revient sans cesse dans les murmures : la petite église désaffectée. Depuis quelque temps, elle semble anormalement fréquentée.

Katarina fronce les sourcils. Quel rapport avec son code d’honneur ?

Aucun, admettent-ils. Pas de preuves. Pas de certitudes. Mais une évidence : trois hommes vieillissants attireraient l’attention. Elle, en revanche, peut disparaître dans la foule.

Elle accepte.
Juste pour voir. Et tuer que si ce sont des faits avérés.

Ils la laissent partir.

Le crépuscule étire ses premières ombres lorsqu’elle quitte son logement. Aucun maquillage. Sa cicatrice barre son œil gauche sans artifice. Ses aiguilles de combat sont dissimulées dans sa chevelure flamboyante, attachée en queue de cheval. Les kukris sont plaqués entre ses hanches et son pantalon en cuir souple et noir, invisibles sous un manteau long taché de boue, d’encre et de crasse. Les couteaux de lancer reposent le long de sa manche gauche, retenus par un simple fil. Un geste suffira en cas de besoin.

La Toussaint l’accueille avec son odeur de pierre humide, d’encens éventé et de pourriture ancienne. Les rues se vident. Les regards glissent. Les murs semblent écouter ses pas.

L’église apparaît. Petite. Trapue. Oubliée.

La pierre est noircie par le temps. Le lierre s’insinue dans les fissures comme des veines mortes. Les vitraux brisés laissent pendre des éclats de verre coloré qui tintent doucement sous le vent. Le clocher, vidé de sa cloche, se dresse comme une gorge béante tournée vers le ciel.

Katarina fait lentement le tour du bâtiment.

Aucune lumière. Mais trop de signes. Des empreintes dans la boue séchée. Récentes. Nombreuses. Une porte latérale forcée puis maladroitement refermée. Une odeur métallique, presque effacée. Le sang a coulé ici.

Elle pose la main contre la pierre froide. Ferme un instant les yeux. Écoute.

Rien.

Et pourtant, quelque chose veille.

La tueuse se place face aux grandes portes de bois. Les symboles religieux sont érodés, presque méconnaissables. Elle inspire profondément, chasse toute émotion inutile, puis pousse.

Les portes s’ouvrent dans un long râle.

L’intérieur se dévoile.

Et Katarina s’immobilise.

Ce qu’elle voit n’a rien à voir avec la petite église abandonnée qu’elle vient de franchir.

La nef ne se limite pas à quelques mètres de pierre sombre et de bancs brisés. Elle s’étend. Loin. Bien trop loin. L’espace s’ouvre comme une gorge immense, déployant une cathédrale entière là où l’extérieur ne pouvait en contenir qu’une coquille.

Les murs sont de pierre claire, soigneusement taillée, traversés de grandes arches qui s’élèvent de part et d’autre, régulières, majestueuses. Des colonnes massives soutiennent une voûte haute, perdue dans une pénombre pourpre. La lumière ne vient pas de torches grossières, mais de braseros dorés et de vitraux intacts, filtrant une lueur chaude aux teintes violettes et or.

Pourpre et or. Les couleurs dominent tout.

Des statues jalonnent la nef. Élancées. Solennelles. Toutes représentent la même figure féminine : Nannaka. Son visage est serein, presque bienveillant. Aucune corne. Aucune queue. Rien qui trahisse sa nature démoniaque. Elle est présentée comme une divinité classique, pure, digne de vénération. L’illusion est parfaite.

La jeune femme sent un léger déséquilibre la traverser.

Ce lieu est trop grand. Les proportions défient la logique. L’église qu’elle a contournée à l’extérieur n’aurait jamais pu contenir une telle cathédrale. L’espace semble s’être replié, distordu, comme si elle avait franchi un seuil invisible menant ailleurs.

Elle avance d’un pas, puis d’un second. Le bruit de ses bottes résonne, amplifié, comme si la pierre elle-même écoutait. L’air est plus chaud ici, chargé d’encens sucré et d’une ferveur presque palpable.

Aucun banc n’est renversé. Rien n’est profané. Tout est ordonné. Trop ordonné.

Son regard glisse sur les statues, les arches, les recoins baignés d’ombre. Chaque pilier projette des zones obscures profondes, des angles morts où la lumière pourpre n’ose pas s’aventurer.

Elle ne voit personne.

Mais elle n’est pas seule.

Quelque part, dans un repli d’ombre entre deux colonnes, une présence demeure immobile. Silencieuse. Patiente. Comme une fidèle attendant que l’intruse avance encore.

Katarina resserre imperceptiblement les doigts.

Quelque chose, ici, observe.

Et le seuil qu’elle a franchi ne mène plus au monde qu’elle connaît.

Pas encore.
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Nannaka / Soeur Maery

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Re : Le Seuil des Faux Saints [PV Soeur Maery/Nannaka]

Réponse 1 lundi 15 décembre 2025, 17:04:24

Seikusu était un lieu fascinant même pour un être comme Nannaka, une ville de débauche comme la démone en avait vue dans d’autre monde à la différence qu’ici elle n’avait quasiment pas besoin d’utiliser ses pouvoirs pour attiser le péché. Et s’il y avait un endroit précis où Nannaka pouvait faire le plein d’énergie négative c’était bien le quartier de la Toussaint, le quartier pauvre là où le crime sévit et s’organise, chaque ruelle était un coupe-gorge et il n’était pas très conseiller aux femmes de se balader trop tard le soir sous risque de se faire agresser et abuser. C’était donc tout naturellement qu’elle avait créer une branche de son culte ici, une vieille église abandonné était la couverture parfaite même si la question pouvait se poser de pourquoi une église catholique avait été construite dans ce quartier en premier lieu. Mais puisque l’alter ego humain de Nannaka était une religieuse portant des vêtement qui sans ce monde pouvait s’apparenter à cette religion, c’était une couverture encore plus parfaite.

Il n’avait pas fallu longtemps pour que Soeur Maery fasse tourner la tête de tous les hommes du quartier, chacune de ses sorties finissait inévitablement dans le vice. Seul ou à plusieurs, aux yeux de tous ou dans une ruelle sombre, dans le confort d’un bar ou la pestilence des poubelles, Maery était devenu une proie facile qui se laissait toujours faire. Cela était évidemment pour le plus grand bonheur de Nannaka mais certains voulant plus commencèrent à suivre la bonne sœur jusqu’à l’église, attirant beaucoup trop l’attention sur elle et elle n’avait eut d’autres choix que de s’en débarrasser de manière définitive, pendant un temps elle élimina tous ceux qui rodaient un peu trop près de l’édifice jusqu’à redevenir tranquille.

Il était rare qu’elle doivent en arriver à ces extrémités mais elle ne pouvait recevoir tout le monde dans son culte et les cloportes qui suivaient Maery jusqu’à chez elle n’étaient bon qu’à la nourrir pas à recevoir sa bénédiction. Cependant, il semblerait que faire disparaître autant de monde ait attiré l’attention d’autres personnes, Nannaka n’était pas omnisciente mais elle sentait les choses arriver.

Une femme rôdait dehors et avait fait l’erreur de franchir la porte de l’Église du péché, la projetant ainsi dans le monde personnel de Nannaka. Il était aisé d’y entrer, Nannaka avait semé des portes partout dans tous les mondes, souvent là où on l’adorait mais aussi à des endroits aléatoires pour le plaisir mais on ne pouvait en sortir qu’avec l’autorisation de la maîtresse des lieux. Une gigantesque cathédrale immaculé accueillait l’inconnu dans un décor lisse, beaucoup trop bien rangé pour être réel même pour un lieu de culte.

Nannaka voulait savoir ce qui lui valait cette intrusion qu’elle savait hostile avant de se dévoiler alors c’est en tant que Soeur Maery qu’elle sortie de l’ombre, se redressant de devant un petit autel en tenant un cierge afin d’accueillir l’inconnue :

« Je vous souhaite la bienvenue dans la maison de la Déesse, mon enfant. »

Elle se dirigea vers l’autel principal pour déposer son cierge :

« Avez vous besoin de vous confier ? Voulez vous adresser une prière à la Dame de la fertilité ? »

Au cours des siècles, elle avait changé de dénomination à de nombreuses reprise, actuellement elle utilisait le sobriquet de « Dame de la fertilité », cela donnait une idée à quelle sphère ses pouvoirs étaient liés. La jeune femme en robe de nonne s’inclina plusieurs fois devant l’autel avant de se tourner vers l’inconnue pour lui sourire, attendant de savoir comment elle pouvait l’aider.

Elianora Valeris

Humain(e)

Le Seuil des Faux Saints [PV Soeur Maery/Nannaka]

Réponse 2 lundi 15 décembre 2025, 18:03:28

Katarina ne recule pas. Elle ne s’incline pas non plus.

La tueuse reste immobile, légèrement décentrée par rapport à l’axe de la nef, comme si sa position n’était que le fruit du hasard. Pourtant, chacun de ses sens est en éveil. Son regard glisse lentement sur les arches, les statues, les zones d’ombre que la lumière pourpre n’atteint pas. Elle mémorise les distances, les angles morts, la résonance du sol sous ses bottes.

Lorsque la nonne sort de l’ombre, Katarina la détaille sans la fixer ouvertement. La robe. Le port de tête. La voix. Trop posée. Trop assurée.

La maison de la Déesse… répète-t-elle calmement.

Sa voix est basse, neutre, dénuée de toute ferveur comme de toute hostilité. La jeune femme reporte son attention sur l’autel principal, sur les symboles dorés, sur les statues de pierre aux visages sereins.
Curieux endroit pour un lieu de confession.

L'étrangère à ce lieu fait quelques pas, mesurés, sans jamais tourner le dos à Sœur Maery. Ses pas résonnent dans l’immensité de la cathédrale, accentuant encore la démesure du lieu.
De l’extérieur, votre église est… modeste. Ici, elle est immense. Soigneusement entretenue. Aimée.

Un constat. Pas une accusation.

Son regard revient vers la nonne, s’attardant un instant sur le sourire offert, trop doux pour être entièrement honnête.
La Dame de la fertilité. murmure Katarina. Voilà un titre qui attire forcément beaucoup de fidèles… et de curiosités.

Elle s’arrête à bonne distance, laissant volontairement un espace vide entre elles. Ni menace, ni soumission.
Je ne suis pas venue prier. Ni me confesser.

Elle incline légèrement la tête sans quitter son interlocutrice du regard, juste assez pour rester polie.
Je suis venue comprendre.

Ses yeux glissent de nouveau sur les statues, notant l’absence troublante de toute iconographie démoniaque, la pureté presque excessive de l’ensemble.
Comprendre pourquoi tant de gens entrent ici… et pourquoi si peu en ressortent.

Le silence retombe un instant. Katarina ne le rompt pas immédiatement. Elle observe la réaction de Maery, la moindre inflexion de posture, la respiration, les micro-gestes.
Dites-moi, ma sœur… reprend-elle enfin.

Sa voix reste égale, mais une pointe d’acier affleure sous la surface.
Est-ce la Déesse qui choisit ceux qui méritent sa bénédiction…

Elle marque une pause.
… ou est-ce vous ?
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Nannaka / Soeur Maery

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Re : Le Seuil des Faux Saints [PV Soeur Maery/Nannaka]

Réponse 3 lundi 15 décembre 2025, 21:32:50

La démone arpentait déjà les mondes alors que les humains d’ici n’étaient encore que des singes, elle n’avait donc pas vraiment de soucis à ce faire concernant cet interrogatoire, tout pouvait s’expliquer et elle ne manquait pas de beaux discours totalement véridique pour se justifier :

« Dans la foi, les apparences ne sont pas importantes, l’important c’est le cœur que l’on met dans notre dévotion. Ce lieu était abandonné alors nous avons décider de lui redonner l’amour qu’il méritait même si nous avons du faire quelques changements pour  respecter les lieux malgré la différence entre notre culte et celui d’origine. Tous le monde à droit au réconfort de la foi, il y a de nombreux temple d’autre divinité dans la ville pourquoi les habitants d’ici n’aurait pas le droit d’en avoir un.»

Seikusu avait beau être une ville assez cosmopolite, elle était également une ville Japonaise, il y avait donc des lieux de cultes consacrés à plusieurs religions ainsi que des temples dédiés à divers dieu du panthéon Shinto. C’était bien là l’avantage des peuples polythéistes, Nannaka n’avait aucun mal à rejoindre leur panthéon comme une déesse supplémentaire.

Sœur Maery écoutait tranquillement ce que l’autre femme disait, elle était là pour répondre à toutes ses interrogations comme tout bon religieux s’occupant de son lieu de culte. Après tout, c’était un véritable lieu de culte et elle était une véritable religieuse, la plus proche de la Déesse possible même s’il y avait une autre réalité derrière :

« En effet, comme son nom le laisse entendre, la Déesse est l’une des divinités que l’on vient consulter pour des questions d’ordre intime, et cela touche beaucoup de monde. Prier pour enfin avoir un enfant après de nombreux mois sans réussite, pour se protéger des maladies, pour que la mise au monde se passe bien ou bien au contraire prier pour pouvoir pratiquer l’acte sans risque. Des disparitions ? Il est vrai que parfois nous perdons une mère ou un enfant en couche mais c’est extrêmement rare, cela ne m’est arrivé que deux fois, que la paix soit sur leurs âmes. »

Il était en effet assez fréquent que Soeur Maery serve de sage-femme, rarement lorsqu’elle était sur Terre mais certains mondes possédaient des peuples encore primitifs ou ayant difficilement accès à un endroit où donner la vie de manière saine. C’était bien là le secret pour ne pas paraître louche, répondre honnêtement par la vérité, sa vie avait été si longue qu’elle avait de nombreuses expériences :

« La Déesse parle et nous écoutons, je ne suis qu’une humble servante. J’aide les fidèles comme les profanes voulant des conseils sur des questions relevant de la sphère d’influence de la Dame, sans jugement.»

En tant que Maery, elle pourrait être sanctifié tant sa dévotion est totale, la vierge éternelle vouant sa vie à une déesse lié au sexe, un exemple de dédication. Elle sourit une nouvelle fois à l’autre femme, en la regardant de ses yeux émeraudes au travers de ses lunettes avant de se retourner afin de prendre un récipient sur l’autel et lui proposer des hosties :

« Tenez, des biscuits consacrés, si vous avez un mari ou une femme cela vous fera gagner en performance. Vous en remercierez la Déesse. »

Infusé par la magie de Nannaka, cela donnerait effectivement un boost de libido mais elle n’était pas une simple déesse du sexe, elle l’était de celui qui se voulait primaire et bestial et que l’on assouvissait par pulsion, cela rendait donc également plus brutal. Cela était en quelque sorte un cadeau empoisonné même si les effets étaient stupéfiants, parfait pour les orgies.

Elianora Valeris

Humain(e)

Re : Le Seuil des Faux Saints [PV Soeur Maery/Nannaka]

Réponse 4 mardi 16 décembre 2025, 21:07:37

Katarina écoute sans interrompre.

Elle laisse les mots couler, les explications s’empiler, les justifications se déployer avec une aisance trop parfaite pour être improvisée. Son visage demeure impassible, mais son esprit dissèque chaque phrase. Rien n’est faux. Rien n’est entièrement vrai non plus.

Elle observe la manière dont Sœur Maery se déplace dans l’espace, la fluidité presque ritualisée de ses gestes, l’assurance tranquille de quelqu’un qui n’a jamais eu à craindre les conséquences de ses paroles. Les yeux émeraude derrière les lunettes. Le sourire constant. Une façade soigneusement entretenue.

Vous parlez d’amour et de réconfort. reprend Katarina d’une voix égale lorsque la nonne a terminé.

Elle fait lentement quelques pas sur le côté, modifiant à peine l’angle entre elles, comme si elle cherchait simplement à mieux voir les statues. En réalité, elle teste encore la résonance, les distances, les lignes de fuite.

De protection. De fertilité. De pulsions encadrées par la foi.

Son regard s’attarde sur l’une des effigies de Nannaka, sur la sérénité figée du visage de pierre.
Ce sont des choses puissantes. Intimes. Faciles à exploiter… quand on sait comment parler aux gens.

Elle se tourne de nouveau vers Maery, sans agressivité.
Vous dites écouter la Déesse. Mais ce que je vois ici, ce sont surtout des fidèles qui écoutent beaucoup.

Lorsque la nonne se détourne pour prendre le récipient, Katarina ne bouge pas. Elle observe le geste, la présentation des hosties, l’invitation.

Elle ne tend pas la main.
Je vous remercie, ma sœur. dit-elle calmement. Mais je n’ai ni mari ni épouse.

Un battement.
Et ce genre de bénédiction ne fait pas partie de mon chemin.

Il n’y a ni gêne, ni justification excessive. Simple constat. Son éducation ne lui a laissé ni place pour le désir, ni temps pour l’illusion de la tendresse. Ce monde-là lui est étranger et elle n’en éprouve ni manque ni curiosité.

Ses yeux quittent brièvement les hosties pour revenir à Maery.
Vous semblez très sûre de la bienveillance de votre Déesse. Pourtant, même les divinités les plus clémentes exigent quelque chose en retour.

Elle marque une pause, laissant le silence reprendre sa place.
Dites-moi… qu’attend-elle réellement de ceux qui franchissent ce seuil ?

Katarina reste immobile, droite, parfaitement ancrée dans le sol de pierre.
Parce que, de là où je me tiens... murmure-t-elle.

Son regard glisse vers les zones d’ombre entre les colonnes.
Ce lieu ressemble moins à un sanctuaire qu’à une épreuve.

Elle soutient le regard de la nonne sans défi apparent, mais sans ciller.
Et je doute que tous ceux qui entrent ici sachent ce qu’ils sont en train d’offrir.
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Nannaka / Soeur Maery

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Re : Le Seuil des Faux Saints [PV Soeur Maery/Nannaka]

Réponse 5 mardi 16 décembre 2025, 23:16:32

Maery était bien plus petite que son interlocutrice mais pourtant sa prestance la rendrait plus grande, son assurance dans la voix digne de la dévote qu’elle était lui donnait l’aplomb de ceux qui ne peuvent être déstabilisé par rien au monde. Tout ce qu’elle racontait était vrai, il n’y avait rien qui pouvait la trahir et quand bien même elle mentirait ce n’était pas une humaine qui le comprendrait. Son culte pouvait paraître étrange mais il n’était clairement pas celui qui l’était le plus parmi les dieux existant même les plus officiels et présumés bon.

Devant son autel, la religieuse restait détendu, elle était rompu à l’exercice qui consistait à parler de sa foi, il n’y avait rien de secret dans l’essence de la déesse. « Dame de la fertilité », « Reine des plaisirs », « La porteuse d’amour », et tant d’autres noms qu’elle utilisait au fil du temps et selon là où elle était, les statues de Nannaka nue dans des positions parfois lascive ne faisait pas illusion non plus.

L’autre femme refusa de prendre l’hostie consacrée, c’était dommage même si elle la consommait pas maintenant, elle aurait été curieuse de voir le résultat, quand elle ne participait pas au réjouissance Nannaka aimait jouer la voyeuse pour contempler les effets de sa magie. Ni mari, ni femme et un complément d’information énigmatique mais que la démone expérimentée savait interpréter, elle avait à faire à une petite vierge. Évidemment, cela faisait partie des proies favorite de la démone, c’était donc décider, elle ne la laisserait pas sortir avant de l’avoir goûter.   

« Je serais une bien mauvaise prêtresse si je doutais de la bienveillance de la déesse que j’ai décidé de servir. Sacrifier mes propres passions pour accueillir celles des fidèles et de ceux cherchant des réponses est la voie que j’ai décidé de suivre. La seule épreuve en ces lieux et de surpasser la honte lorsque l’on vient pour absoudre une passion parfois interdite, parfois refoulé, parfois immorale. Je suis l’oreille à travers laquelle la Déesse écoute, elle seule à le droit de juger. »

Dit comme ça, on pourrait croire que la déesse donnait son jugement comme une sentence mais il n’en était rien. La petite religieuse d’un mètre cinquante avança pour descendre les marches devant l’autel, des pas légers et doux qui ne manquèrent pas de faire rebondir l’opulente poitrine cachée par sa robe :

« La passion doit être partagé pour ne pas qu’elle mène à la souffrance. Tout comme la refuser peut faire souffrir. Voilà ce que les fidèles viennent offrir : leurs doutes, leurs souffrances, leurs désirs. La Déesse leur donnent des réponses, un réconfort, un cadre. »

Elle s’avança un peu plus de l’autre femme, ses pas à elle ne faisaient aucuns bruits :

« N’avez vous vraiment aucuns désirs ? Aucunes passions cachées ? Dans la sphère d’influence de la Déesse évidemment, je peux également écouter les autres au besoin mais mes conseils risque d’être moins justes. »

Elle se montrait amicale, prête à écouter l’inconnue quoi qu’elle puisse dire. Elle la regarda et s’inclina légèrement :

« Je suis Soeur Maery et j’espère vous avoir aider à comprendre la Foi qui m’anime. »

Elianora Valeris

Humain(e)

Le Seuil des Faux Saints [PV Soeur Maery/Nannaka]

Réponse 6 jeudi 18 décembre 2025, 16:27:43

Katarina écoute. Jusqu’au bout.

Le timbre de la voix de Maery, sa douceur maîtrisée, la façon dont chaque mot semble déjà avoir été prononcé mille fois avant celui-ci. Tout s’inscrit dans la pierre de la cathédrale comme une litanie ancienne. La jeune femme ne se crispe pas lorsque la distance se réduit. Elle se contente d’ajuster son ancrage, sentant sous ses bottes la froideur du sol, la manière dont le silence avale le moindre son.

Une oreille divine… répète-t-elle lentement.

Son regard glisse vers les statues nues, vers les corps idéalisés figés dans l’offrande éternelle. Elle n’y lit ni honte ni tentation. Seulement une intention claire : exposer, inviter, absorber.

Vous parlez beaucoup de partage. De cadre. De réconfort.

Elle inspire calmement.
Pourtant, tout ici est silencieux. Trop silencieux pour un lieu dédié aux passions humaines. Mais votre Déesse, comment considère-t-elle les non-humains ?

Lorsque Maery lui présente de nouveau l’hostie, Katarina ne recule pas. Après un court instant, mesuré, volontaire, elle tend la main.

Ses doigts se referment sur le biscuit consacré sans trembler. Le contact est sec, presque anodin. Elle ne le porte pas à ses lèvres. Ne le cache pas non plus. Elle le garde là, visible, posé dans le creux de sa paume comme on tiendrait une pièce à conviction… ou un symbole.

Par respect. dit-elle simplement.

Ses yeux reviennent à ceux de Maery.
Mais je préfère rester lucide.

La tueuse baisse un instant le regard vers l’hostie, comme pour en peser le sens plus que la substance.
Offrir quelque chose implique toujours un risque. Celui de perdre ce que l’on donne… ou de ne jamais le récupérer.

À la question sur les désirs, Katarina marque une pause plus longue. Le silence s’étire, chargé par l’immensité du lieu.

J’ai appris très tôt à les considérer comme des faiblesses. finit-elle par répondre. Des distractions. Des portes ouvertes.

Son ton n’est ni fier ni amer. Factuel.
Ce n’est ni une vertu, ni un sacrifice. C’est une nécessité.

Elle relève les yeux.
Ce qui m’intéresse, ma sœur… ce n’est pas ce que les fidèles offrent volontairement.

Sa voix se fait plus basse, presque feutrée.
Mais ce que votre Déesse prend lorsque quelqu’un n’est pas assez fort pour repartir intact.

La jeune femme referme lentement les doigts sur l’hostie, sans la briser.
Vous êtes très convaincante ma Sœur.

Un léger hochement de tête, poli.
Et c’est précisément pour cela que je reste prudente.

Le silence retombe. L’hostie n’a pas été consommée. Le rituel n’est ni accepté, ni rejeté.

Juste suspendu.
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Nannaka / Soeur Maery

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Re : Le Seuil des Faux Saints [PV Soeur Maery/Nannaka]

Réponse 7 jeudi 18 décembre 2025, 18:40:59

La conversation tournait un peu en rond comme une athée essayant de piégé un religieux sur les zones d’ombres de sa Foi, ce petit jeu ne déplaisait pas à Nannaka car cela était un exercice assez courant mais il ne faudrait qu’elle perdre patience non plus. Le culte dont faisait l’objet Nannaka était aussi multiple que les peuples ayant décidé de la vénérer au fil du temps et des lieux, quelle soit perçu comme une divinité bonne ou mauvaise le socle commun était son appétence pour les passions de la chair. La question sur les non-humains ressemblait à un piège, il y en avait un certains nombre à Seikusu mais ils vivaient souvent en marge en essayant de ne pas attirer l’attention :

« Malheureusement, nous n’organisons pas d’orgie aujourd’hui c’est pourquoi le lieu est silencieux, si vous voulez participer vous aurez besoin du petit boost que je vous ai précédemment proposé. Quand aux non-humains, la Déesse est une divinité d’amour alors s’ils existent les accueilleraient sans mal. »

Elle avait énoncer la partie sur l’orgie d’un tout à moitié blagueur, de quoi laisser planer le doute sur si ce genre de pratique pouvait effectivement avoir lieu ici, elle lui avait également retendu une hostie pour l’occasion. Même si l’autre femme était une humaine, elle ne savait pas d’où elle venait même si son comportement à se méfier de tout en lançant de vifs coup d’oeil à chaque recoin de la cathédrale donnait des indices.

« Au contraire de vous, nous considérons les passions comme des forces. Les refouler est source de souffrance invraisemblablement elles finissent par arriver sans prévenir. Apprendre à les dompter, là réside la vrai force. Que ferez vous demain vous rencontrez votre âme sœur ? Le genre de personne si compatible qu’elle peut briser toute vos barrières mentales, à ce moment là vous serez prise au dépourvu et là vous serez effectivement en position de faiblesse. »

Les princes charmants qui se transformaient en véritable tyran manipulateur, elles en avaient vu beaucoup, elle en avait aussi créer beaucoup et elle savait que même la plus forte des femmes pouvaient tomber dans ce piège, c’était d’ailleurs un de ses plaisirs.

« Je ne fais que répondre à vos questions en vous exposant ma Foi. Si je vous convainc c’est que votre cœur sait que notre cause n’est pas malfaisante. Comme tous les cultes, nous avons des interdits et des recommandations, très peu d’obligation. »

Elle ouvre les bras pour désigner les différentes statues, chacune plus explicites que les autres :

« Ne pas avoir honte de ce que l’on ressent. Quelqu’un vous attire, allez le lui dire et acceptez sa réponse. Même si la déesse pardonne les passions les plus immorales, elles sont tout de même soumis à l’obligation de les restreindre et de les purger lorsqu’elles sont illégales dans le monde des Hommes. »

Elle se retourne pour remonter le chemin vers l’autel central, chacun de ses pas gracieux faisaient rebondir son fessier sous sa robe, comme l’avait fait la descente des marches avec sa poitrine un peu plus tôt, ce n’était évidemment pas des coïncidences. Malgré son habits dissimulant ses formes, elle avait tout de même de quoi aider à susciter le désir :

« En somme nous avons une ligne de conduite assez simple. Accepter et comprendre ses désirs est plutôt sain pour se connaître et vivre en harmonie avec le monde. Nous ne condamnons ni infidélité, ni aucunes pratiques spécifiques tant que cela va dans le sens des différents protagonistes impliqués, il en va de soi. »

Un culte des plus vertueux en somme que tout le monde peut suivre sans soucis, c’était bien pour cela qu’à chaque fois qu’elle retournait sur un des lieux la vénérant elle était surpris d’avoir toujours plus de fidèle sans n’avoir rien à faire. Nannaka ajoutait simplement le piquant qui manquait pour son propre plaisir, même si cela pouvait également l’amuser de jouer la déesse réellement bienveillante de temps en temps mais ça ne durait pas longtemps.
« Modifié: jeudi 18 décembre 2025, 22:57:37 par Nannaka / Soeur Maery »

Elianora Valeris

Humain(e)

Le Seuil des Faux Saints [PV Soeur Maery/Nannaka]

Réponse 8 jeudi 18 décembre 2025, 21:30:02

La jeune femme écoute jusqu’au bout. Même lorsque les mots se parent de légèreté, même lorsque l’humour affleure, même lorsque le discours glisse doucement vers l’intime.

Elle ne sourit pas.

Son regard suit Sœur Maery lorsqu’elle s’éloigne, non pas attiré par les mouvements calculés de son corps, mais attentif à ce qu’ils cherchent à provoquer. La démarche. Le rythme. L’exposition partielle, jamais vulgaire. Une liturgie du geste aussi maîtrisée que les prières.

Vous parlez de dompter les passions. reprend-elle enfin.

Sa voix est calme. Trop calme pour être affectée.
Comme si elles étaient des montures sauvages. Indociles par nature. Mais utiles, si l’on sait tenir les rênes.

Katarina baisse brièvement les yeux vers l’hostie toujours intacte dans sa main close.
C’est une vision… confortable.

Un pas. Lent. Mesuré. Elle ne réduit pas réellement la distance, mais modifie l’angle. Toujours ce léger décalage. Jamais dans l’axe.

Vous me prêtez une vulnérabilité que je ne possède pas, ma sœur. Je ne crains pas de rencontrer une “âme sœur”.

La tueuse relève les yeux vers les statues, vers les corps idéalisés figés dans la pierre.
J’ai appris que les concepts trop parfaits servent surtout à désarmer ceux qui y croient.

Un silence. Pas accusateur. Observateur.
Vous dites accueillir sans juger. Offrir un cadre. Poser des limites.

Elle tourne enfin la tête vers la nonne.
Pourtant, tout ici est conçu pour tester ces limites. Pour les effleurer. Les repousser. Les redéfinir.

Sa main se desserre légèrement. L’hostie repose toujours là, intacte.
Ce n’est pas un reproche. C’est un constat.

Katarina incline très légèrement la tête.
Là où je viens, les passions ne sont ni bénies ni condamnées. Elles sont… observées. Et lorsqu’elles deviennent destructrices, on les arrête.

Un battement.
Vous parlez de désirs illégaux qu’il faudrait “purger”. Le mot est intéressant.

Son regard se fait plus aigu, sans dureté.
Dites-moi, ma sœur… lorsque quelqu’un échoue à se contenir ici… lorsque le cadre ne suffit plus…

Elle marque une pause, laissant l’écho de la cathédrale porter la question.
Qui intervient ?

L'intruse à ces lieux ne serre pas l’hostie. Ne la consomme pas. Ne la rend pas non plus.
La Déesse ?

Un léger souffle.
Ou ses serviteurs ?

Le silence retombe, dense, presque respectueux.

Katarina ne bouge pas. Elle attend.
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Nannaka / Soeur Maery

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Re : Le Seuil des Faux Saints [PV Soeur Maery/Nannaka]

Réponse 9 jeudi 18 décembre 2025, 23:54:21

Nannaka ne se pressait pas car elle savait que d’une manière ou d’une autre, elle finirait par avoir ce qu’elle voulait et le fait que l’inconnue dont elle ne connaissait pas encore le nom avait pris l’hostie jouait en sa faveur. Sa magie n’avait pas forcément besoin d’être ingérée pour fonctionner, cela fonctionnait mieux car la quantité était limité mais le simple contact prolongé permettait aussi de la faire pénétrer.

Elle restait dos à l’autre femme pour pratiquer ses gestes cérémoniels en l’écoutant, se priver des passions n’était clairement pas un chemin à suivre pour espérer s’opposer à elle au contraire. Comme elle lui avait dit, que ferait elle si un jour elle vit quelque chose de si fort que son détachement ne suffit plus, en bonne joueuse Nannaka pourrait lui en faire la démonstration immédiatement, le petit biscuit de messe n’est qu’un outil et elle pouvait s’en passer. Elle pourrait facilement la submerger de désirs du plus doux au plus malsain, cela l’amuserait beaucoup comme expérience :

« Croyez vous que les dieux existent vraiment ou que ce sont juste de belles histoires que l’on raconte pour le besoin d’un culte ? Si l’on considère les passions interdites comme des maladies alors il faut soigner la personne qui en souffre. En tant que prêtresse, il m’a été confier le savoir permettant de le faire, par ma main c’est la Déesse qui retire cette passion impure aux yeux des hommes. »

Tout comme elle pouvait créer les passions, elle pouvait les faire disparaître totalement et pour de vrai, bien plus définitivement que tout ce que l’inconnue avait pu apprendre comme moyen de le faire. Mais il était clair dans ses propos que c’était le culte qui s’adaptait à la loi des hommes et que même les plus obscures des pratiques ne le dérangeait pas dans le fond et c’était bien le cas. Nannaka se fichait bien de la soit-disant morale des insectes que constituait la race humaine, ses victimes n’ont pour la plupart ni de genre, ni de nom ni d’âge, ce ne sont que des jouets ou de la nourriture. 

Toujours dos à l’inconnu elle prend un bol de craie et dessine des symboles sur la statue reposant sur l’autel, au niveau du bas-ventre, cela ressemblait beaucoup aux « tatouage d’uterus » qui pullulait dans les hentai ces derniers temps lorsqu’il y avait de la magie dans le concept :

« Sans le savoir, beaucoup de gens connaissent nos symboles. Celui là permets de retirer aux hommes leurs passions incestueuses par exemple. »

Elle se retourne, bol à la main :

« Si vous voulez vraiment être immunisée à toutes passions, je peux vous les exorciser. »

Elle était sérieuse même si ce n’était clairement pas un exorcisme qu’elle pratiquerait si son interlocutrice acceptait.


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