Si, en temps normal, c’est Présage qui mène la danse, la situation est toute autre ce soir. Et la blondinette n’est absolument pas contre ce changement. Elle adore sentir la poigne solide de Tank contre son corps, alors qu’il serre son cul si fort qu’elle en aura probablement un bleu le lendemain. Elle se complaît dans cette attitude dominante qu’il a adopté. Chacun de ses mots la laisse tremblante, soupirante, alors qu’il ne cesse de venir marquer son passage dans sa petite chatte trempée. Elle ne peut que murmurer, gémir, soupirer… Crier son nom. Comme une ode à sa virilité. A la manière dont il cogne aux portes de son utérus à chaque coup de rein.
Calamity n’a presque plus de souffle pour démontrer son enthousiasme. Heureusement, voilà qu’elle le sent se ficher profondément en elle. Encore. Et encore. Et elle ressent chaque tressautement de son chibre qui tapisse son intérieur de ce foutre épais, gluant, qu’elle a goûté précédemment. Ses ongles griffent ses épaules, sur le costume qu’il porte encore, tandis qu’elle sent un autre orgasme -moins puissant- faire s’étrangler un cri dans sa gorge. Apparemment, rien que le fait de le sentir la remplir suffit à ce que l’extase dévaste ses sens.
« Fiou, marmonne-t-elle en essayant de reprendre ses esprits alors qu’il s’était finalement retiré, laissant des coulées de fluide sirupeux descendre le long de ses cuisses rougies. Te détacher, mmh ? »
Elle sourit, adossée au mur alors que ses jambes ont du mal à retrouver leur stabilité. Elle peut toujours sentir sa chaleur qui se propage à son corps alors qu’il reste à proximité. Son regard clair reste attiré par le chibre qui luit dans la faible luminosité des lieux. Elle ne l’en détache que lorsqu’il attrape son menton pour la forcer à lever la tête vers lui. Un frémissement la fait se tortiller contre le mur alors qu’il ne perd pas cette attitude autoritaire. Elle en perd presque le souffle, ses lèvres s’entrouvrant d’elle-même tandis que le sens de ses paroles est enfin compris par son esprit prompt à la distraction.
« Oh, si tu insistes… Lâche-t-elle finalement dans un soupir, un sourire amusé luttant pour ne pas se montrer sur ses lippes rougies. »
Son corps, cela dit, trahissait le trouble qui l’agitait alors qu’elle se sentait incapable de lui refuser quoi que ce soit dès lors qu’il lui parlait de la sorte, qu’il la dirigeait de cette manière. Sans que ses prunelles bleues ne quittent celles du malfrat, Calamity glissa une main légère à sa ceinture pour en retirer les clés des menottes. A tâtons, elle chercha la serrure des petits bracelets d’argent pour y insérer la clé. Après un clic signifiant l’ouverture, elle tira sur la paire de menottes pour libérer le poignet de son amant les raccrochant à sa ceinture.
« Je veux bien t’emmener chez moi, mais tu me portes ! S’exclame-t-elle finalement en retrouvant un peu de ses esprits. »
Un sourire salace étira cette fois franchement ses lippes tandis qu’elle levait les bras pour qu’il la prenne contre lui, contre son torse, afin qu’elle noue ses chevilles dans son dos et revienne s’embrocher sur sa queue pour toute la durée du trajet. Rien n’empêchait, en effet, de lier l’utile à l’agréable.
« J’te guiderais, t’en fais pas, rassura-t-elle avec un clin d’œil. »
S’il acceptait, si effectivement il consentait à la prendre dans ses bras pour qu’elle puisse profiter de son chibre pendant qu’il marchait, elle le guiderait. Elle lui ferait prendre les ruelles où l’on ne croise jamais personne. Elle lui ferait prendre des raccourcis, jusqu’à finalement arriver en vue de l’immeuble dans lequel elle avait un petit appartement de quatre pièces. Elle lui donnerait le code de la porte d’entrée, et le numéro de l’étage. Ainsi que le numéro de son appartement. Elle lui dirait absolument tout ce qu’il devait savoir pour finalement pénétrer dans son intimité, figurativement parlant. Elle ne craignait pas que ça lui retombe dessus sans qu’elle ne le voit venir, après tout. Et elle se demandait même si, connaissant son adresse, il ne s’arrêterait pas « à l’improviste », de temps à autres, pour venir la remplir comme elle aimait si bien.