Cette nuit est la nuit parfaite, je peux le sentir dans chaque cellule de mon être. Cette nuit est celle où je vais mener à bien mon plan pour mettre la main sur le fameux collier de Ramsès qui est détenu par un riche idiot qui a passé son temps à l'exhiber sur les réseaux sociaux en laissant une bimbo le porter durant plusieurs soirées caritatives. Le commanditaire m'a déjà donné un quart de la récompense, donc pas besoin de m'emmerder à chercher un receleur plus tard.
- Mmmm... Revoyons le plan une dernière fois.Dans cette pièce sombre qui est tout juste éclairée par la lueur d'une faible ampoule chancelante située au plafond, je regarde le plan des lieux. Point d'entrée, point de sortie, accès de secours au cas où le plan initiale dérape. Je mémorise chaque aspect en fermant les yeux pour imaginer les pièces dans mon esprit grâce aux photos envoyées par mon client.
Si jamais le pire doit arriver, il me reste la possibilité de "créer une sortie" par la force brute en me servant de mon épée qui peut couper quasiment n'importe quel bois ou métal comme si c'était du beurre.
- Tout est bon. Je ferai mieux d'y aller.J'attrape et enroule la carte avec un plan de la villa dans laquelle je dois entrer ainsi que des photos de repérage pour tout balancer dans un tonneau en métal. Ma main se glisse dans ma poche droite pour en sortir une boite d'allumettes. J'en craque une et la balance à l'intérieur sans plus de cérémonie pour admirer le spectacle avant de me retourner et me diriger vers la sortie de cette planque qui ne me servira plus que de lieu de dépôt une fois l'objet en main.
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Ce soir c'est la pleine lune. Un spectacle toujours aussi captivant que problématique pour un voleur car elle offre plus de lumière à ceux qui chercheront à me barrer la route. Heureusement pour moi, la sécurité est moins rigoureuse que d'habitude vu que le propriétaire de la villa, et du collier, est parti la veille à l'étranger. N'importe qui supposerait qu'il a emmené le collier avec lui. Ou qu'un objet aussi précieux se trouverait dans une banque, un lieu hyper sécurisé pour des clients fortunés. Alors que pas du tout. Cet idiot préfère duper son monde pour faire des économies. Et cela m'arrange énormément.
L'infiltration se passe bien pour le moment alors que je ne suis pas un homme discret de nature. Avec un physique aussi imposant que le mien on m'engage plus souvent pour des missions de protection ou des trucs casses-pipes qui consistent à occuper des super-héros pour faire diversion. Dès que je tente un coup du genre en solo il m'arrive une saloperie. Et bien souvent à cause d'une seule et même personne. Argh ! Rien que de penser à cette bonne femme me donne des frissons... et pas que. Mais évitons de penser à elle, ça risquerait de l'invoquer.
- Aaaah, merde !Perdu dans mes pensées je n'ai pas vu un garde passer car je ne m'attendais pas du tout à le voir ici. Aucun agent de sécurité n'était censé se trouver ici. C'était pas dans le plan. Et puis merde ! D'un bond en avant je me retrouve face à lui en une fraction de seconde pour lui coller une droite qui le couche au sol. Malheureusement il a eu le temps de sonner l'alarme avant que je m'occupe de son cas.
- Foutu pour foutu...J'attrape l'épée géant dont la lame est d'un rouge cramoisi et la soulève des deux mains en prenant le temps de calculer où se trouve la pièce que je dois atteindre et me tourne de quelques degrés sur ma droite. Là, je la fais tomber de tout son poids. Une vague d'énergie fais disparaître tout ce qui se trouve sur son chemin pour me permettre d'accéder au collier plus rapidement et je ne perds pas une seconde pour mettre la main dessus.
Car comme pour les murs, je ne gaspille pas mon énergie en tentant d'être discret car cela n'aurait aucune utilité. D'un geste sec je tire et arrache l'avant du coffre, saisit le collier et quelques babioles pour moi au passage.
- Bon, j'ai plus qu'à me tirer.C'est alors que j'entends des voix et des bruits de pas qui se rapprochent en grand nombre. Sûrement le reste des agents de sécurité qui veulent en découdre pour pas perdre leur boulot. Sauf que ça ne me concerne pas et que je n'ai aucun mal à quitter les lieux en seulement quelques secondes. Le temps qu'ils arrivent dans la pièce vide, je serais déjà en train de regarder la villa depuis la colline qui surplombe cet endroit coupé du reste de la ville.