Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Rencontre dans un village enjoué ? Amusement possible ! [PV Barbak] {Terminé]

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Deirdre

Créature

Le lendemain du combat contre La Bête et de celui contre des terranides-loups avec Anakha, la jeune femme était partie chercher du bois. Pas encore totalement remise de ses combats, ses réflexes sont plus ou moins amoindris. Peu réceptive à ce qui l’entoure car bâille de bon cœur en mettant la main devant sa bouche, la mercenaire tombe d’un précipice sans fond, froid et bruyant.

Lorsque Deirdre se réveille, le corps endolori, elle se réveille dans une petite zone boisée non loin d’un village selon toute vraisemblance. Le doute est permis niveau visuel à cause du brouillard, mais pas olfactivement vu qu’une effluve de viande rôtie à la broche parvient au nez de l’ange-fée.

L’hybride, sous forme humaine, profite qu’il n’y ait pas âme qui vive dans les parages pour se changer, se désarme, ôte sa cape et sa tenue de mercenaire, dépose l’uniforme dans sa besace pour revêtir son kosode blanc, son hakama rouge sans omettre de remettre sa dague angélique entre son hakama et ses hanches, d’attacher ses wakizashis de chaque côté de ses hanches puis remet sa cape à capuche maintenue par la fibule d’argent. En faisant quelques pas, la semi fée trouve du lierre qu’elle arrache afin d’en faire un lien pour s'attacher ses longs cheveux bleus en une queue de cheval haute avant de reprendre la route.

Le petit village en question s’accroche à la pente douce d’une colline, là où la mer et le ciel se confondent à l’horizon. Le parfum salé des embruns se mêle aux effluves de thym et de lavande portés par le vent, et chaque souffle d’air semble murmurer une vieille chanson de marins oubliée.
Les maisons, bâties en pierre blonde et en bois sombre, ont des toits de chaume ou d’ardoise irisée qui scintillent sous la lumière. Les vitraux colorés reflètent la mer dans mille teintes mouvantes, comme si chaque demeure abritait un fragment d’océan. Aux poutres des balcons pendent des coquillages qui tintent doucement, produisant une musique cristalline à chaque rafale.

Sur la petite place pavée, le marché est un festival de couleurs et de voix. Les marchands vendent des huîtres perlières aux coquilles gravées de runes, des fruits aux couleurs impossibles, et des tissus si fins qu’ils semblent tissés dans la lumière de l’aube. Marchands ambulants qui saluent la jeune femme encapuchonnée d’un joyeux mouvement de la main. Des bardes en manteaux chamarrés jouent des airs envoûtants sur des instruments aux cordes d’argent, et parfois, un accord bien placé attire la curiosité d’un minuscule esprit de l’air, invisible sauf pour ceux qui savent regarder.

Le port, protégé par un vieux môle moussu, abrite des barques peintes aux couleurs éclatantes. Leurs proues sculptées de sirènes, d’hippocampes, ou de dragons marins semblent presque respirer alors que le brouillard se lève. Les mouettes et goélands se mêlent à d’autres oiseaux plus étranges : petits volatiles aux plumes nacrées, légendaires dans la région, que l’on dit messagers de bonnes nouvelles.
Une belle promenade en soi. L’étrangère s’arrête sur invitation des villageois qui l’invitent à s’asseoir près du feu de joie et des bardes qui animent la fête du coin. Les habitants lui racontent qu’au nord, la “tour de guet des brumes”, comme ils aiment l’appeler, domine la baie. Que ses pierres noircies portent encore de fines inscriptions argentées qui s’illuminent chaque nuit au contact de la lumière lunaire. Que par temps clair, d’autres affirment voir depuis son sommet des cités entières au fond de la mer, lointains royaumes engloutis qui clignotent comme des étoiles sous l’eau.

Les campagnards racontent leur histoire avec tellement d’entrain qu’ils lui font perdre l’écoute attentive car plonge dans ses souvenirs, l’espace d’un instant. La commandante reprend ses esprits lorsqu’elle se retrouve bousculée et que sa capuche tombe.
« Modifié: jeudi 28 août 2025, 09:53:39 par Deirdre »

Barbak

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L'air vivifiant de la mer était quelquechose d'inexistant chez les nains. La ou le feu et la roche domine est diamétralement opposé à cet endroit gouverné par l'eau et le vent. Malgré la différence, il y avait cependant des familiarités. Le dur labeur de ceux qui bravent la terrifiante immensité bleue pour ramener la délicieuse nourriture.

Méprisant d'un regard noir ceux qui tentent de lui refourguer des perles en prétextant que ça ne se mange pas et que l'or est un péché avec lequel il ne veux pas se salir les mains. Sa vision de l'or était paradoxale dans un sens c'est un outil qui peut être utile quand on à rien à échanger ou à offrir par rapport à un service, mais c'est également un poison qui peut corrompre l'âme.

Pour les mortels cette matière est précieuse, pour les nains c'était le but de toute une vie et pour son père c'était un péché. Pour Barbak, l'or est un outil qui ne doit pas être convoité aux détriment des autres. Malgré tout son respect pour les nains et son pères, il avait son propre jugement sur les choses. L'une de ses tâches consistait à détruire la soif de l'or, mais la vie sur terre lui à fait comprendre que même si l'or est une hérésie, pour l'humanité c'est une nécessité pour vivre.

Un sujet un peu trop complexe pour son esprit étroit. Quoi qu'il en soit, il décida tout de même de discrètement se mêler à la foule. Les locaux étaient visiblement des bonnes personnes. Certaines étaient vénales, voire cupide mais rien qui ne mérite des coups de hache dans la figure. C'était paisible, convivial et par dessus tout dépaysant.

Voyager et prêcher la bonne parole était son but mais il consacrait tout autant de temps à profiter des délices que le monde pouvait offrir sous toutes ses formes. Cependant, malgré toute la beauté la vivacité de l'endroit, il y avait quand même toujours de la misère, de la faim et de la pauvreté.

C'est à ce moment qu'il repéra un enfant des rues. L'aspect sale et famélique du bambin montrait bien que c'était un orphelin. Orphelin qui s'apprêtait à commettre un vol. Sa façon de filer le train d'une bourgeoise au sac grand ouvert ne mentait pas. Il se précipita alors pour l'arrêter, bousculant
 dans son élan une personne au passage pour lui saisir le poignet avant qu'il ne commette son larcin.

C'est à ce moment que tout se barra un peu en sucette. Entre le gamin qui pousse un cri de surprise la bourgeoise qui se mets à hurler "Au voleurs!" à plein poumons, la garde qui est appelé, Barbak obligé de prendre le gamin sous le bras et de bondir par dessus les habitations pour fuir et ce cacher dans les bois, le bordel et le chaos fût sans précédent dans le village.

Bien que lui aussi soit un nain par la taille, il avait tout de même un cœur de géant. Il voulait éviter au gamin de faire une bêtise total des courses, ils était tout les deux dans la mouise. Il sermonna le gamin sur le fait que c'était pas cool de voler et utilisa sa magie pour faire apparaitre de la nourriture et des jus de fruits afin de les offrir au minot des rues. Il expliqua au gamin qu'avant de voler, il devait au moins essayer d'emmerder les gens jusqu'a ce que ses derniers lui donne du boulot. Voler pour bouffer c'est autorisé mais uniquement en dernier recours. Avant de recourir au vol il devait essayer de chasser ou pécher ou bosser, pour le logement il devait soit temporairement emprunter une hache et se construire un abri. Bref il devait explorer des chemins un peu plus honorable que le vol.

C'est alors que quelquechose alerta ses sens. Ils n'étaient pas seuls. Quelqu'un les avaient suivit. Pas étonnant vu le bordel qu'a causé le malentendu. Il soupira et se mit instinctivement en protection devant l'enfant tout en faisant apparaitre une hache dans sa main.

Hoy! Je sais pas qui t'est ni ou tu te cache et je suis un peu désolé d'avoir foutu un peu le bordel! Je ne suis pas capable de te voir donc ça veux dire que tu n'est pas une mauvaise personne, mais un bon conseil évite d'engager un combat quand il y à un enfant à proximité! Ce genre de conneries me fout en rogne.

Deirdre

Créature

À peine heurtée par un inconnu, Deirdre perçoit qu’un désordre se levait dans le village. Là où règne encore, un instant plus tôt, la liesse des préparatifs de fête, s’élèvent désormais des cris discordants. Deux voix jaillissent de la foule : l’une, aiguë, marquée par la stupeur ; l’autre, plus sombre, accusant le vol.

D’un bond, Deirdre est debout. L’instinct en éveil, elle s’élance vers la source du tumulte. Elle aperçoit bientôt un enfant aux vêtements râpés, maigre silhouette qui porte déjà sur elle le sceau de l’abandon. Point de foyer, point de famille pour lui tendre la main. Dans son propre monde, elle l’aurait pris sous son aile, formé aux arts de la défense et offert la liberté de choisir son destin au sein de la compagnie des armes. Nul n’aurait osé lever la main sur lui pour un simple larcin. Mais ici, dans ce royaume soumis à des lois humaines implacables – comme toutes espèces en possèdent – le châtiment peut s’abattre sans rémission.

Si le coupable avait été un homme fait, Deirdre eût défendu la victime. Mais il ne s’agit que d’un gamin. Et cette fois, elle refuse d’être dupe. Qu’importe l’objet volé : la guerrière n’a guère le temps de s’en enquérir. Déjà, des voix appellent les gardes. Et elle redoute qu’il ne vient point d’hommes justes, mais des soldats aigris, prompts à frapper d’abord et à juger ensuite.

"Par les dieux… où est-il ?" *souffle-t-elle en scrutant la foule.*

L’enfant a disparu. Peut-être qu’une âme charitable l’avait conduit à l’abri. Pourtant l’air s’est chargé de lourde tension. Les bardes se sont tus, les villageois s’agitent, et l’approche des gardes se fait sentir.

Alors l'hybride s’arrête net, fait volte-face vers la foule et lance d’une voix claire qui coupe le brouhaha :

"Braves gens ! Je ne suis qu’une étrangère en vos murs, mais laissez-moi retrouver l’orphelin et vous le ramener, s’il n’est déjà parmi vous caché. Accordez-moi votre confiance, car j’ai l’expérience de tels fardeaux !"

Et son regard, dur et lumineux, parcourt les visages, dévoilant sous ses traits sereins l’éclat d’une guerrière qu’on ne doit pas prendre à la légère.

C’est un voleur ! hurle un homme. Qu’on lui coupe les mains !
Oui ! Aux voleurs, le fer ! reprirent d’autres.

La colère s’enflamme dans le cœur de Deirdre, elle que l’on disait toujours si paisible.

Comment osez-vous ? *s’écrie-t-elle.* Ce n’est qu’un enfant ! Un orphelin sans guide ni maître ! Aucun de vous n’a pris soin de lui montrer la voie de la sagesse, et déjà vous appelez au châtiment !

Ainsi parle-t-elle, et, sans plus de mots, elle tourne les talons et repart en quête du petit. Et voici que ses prières muettes trouvent réponse : au loin, elle aperçoit l’enfant, mais il n’est point seul. Une silhouette cornue se tient à ses côtés. Est-ce homme ou femme ? La semi fée ne peut le dire, mais le garçon ne paraît pas en danger.

Alors, d’un geste prompt, Deirdre ôta sa cape, et ses ailes s’ouvrent dans un éclat secret. Elle prend son envol, planant au-dessus des toits, légère comme l’ombre d’un oiseau. Nulle douleur n’entrave ses mouvements : nul démon n’était là.

Elle se pose devant eux, à quelque distance pour ne pas dévoiler sa nature, réabsorbe ses ailes, remet sa cape et avance vers eux d’un pas ferme et assuré, jusqu’à ce que sa présence soit ressentie.

"Le bonsoir vous soit donné. *dit-elle d’une voix calme, les mains ouvertes.* Je ne viens point en ennemie. Mais sachez que les gardes approchent derrière vous, et je doute qu’ils viennent en paix."

Déjà, le fracas des bottes et le cliquetis des armes se rapprochent. Tous trois en ont conscience.

Deirdre s’agenouille devant l’enfant et lui murmura d’une voix douce comme une caresse :

"Grimpe dans cet arbre, si tu en as la force, ou cache-toi dans les fourrés derrière moi. Hâte-toi."

Puis la mercenaire se relève, et, d’un geste lent, écarte les pans de sa cape, révélant à son vis-à-vis les lames jumelles à sa ceinture.

"Acceptez-vous mon aide, si le besoin s’en faisait sentir ? *demande-t-elle, le regard clair et la voix vibrante de promesses de combat.*

Barbak

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Finalement, l'obscure présence se révèle. Barbak scruta l'inconnue avec sa vision du mal mais visiblement elle n'as pas de mauvaises intentions et ses mots vibrent du son de la vérité, alertant du danger qui approche.

Barbak regarda en direction du danger...... Sa vision du mal révéla une lueur rouge. Certaines âmes avaient été salies par un désir pervers, la soif du sang et le plaisir de voir les autres souffrir. Bien que le dieu Barbeuk soit contre le vol, il l'autorise dans des mesures de survie. L'enfant n'avait pas soif d'or, il avait juste faim.

Il poussa un grognement et posa sa hache sur son épaule pour regarder la personne devant lui. Une femelle à première vue. Les femmes ont tendance à être plus calme et plus réfléchies que les hommes mais sont souvent plus versé dans l'art de la manipulation. Cependant comme son aura est nette, il décida de lui faire confiance.

Pfeuh! Comme si j'avais besoin d'aide contre une poignée de mortels! Mais le problème c'est que la situation nécessite la subtilité d'un scalpel pour être apaisée. Je suis capable de voir les auras de ceux que mon père juge indésirable dans ce monde. J'aimerais éviter de faire des dommages collatéraux autant que possible! Je n'en ai pas l'air mais je suis l'équivalent d'une arme de destruction massive.

La femme avait le physique et un mental subtil. Elle savait bien parler. Trouver les bons mots tout en éludant les malentendus. Barbak lui était du type brutalement direct. Il n'y avait aucun détour, aucune fioriture dans ses mots.

T'est taillée comme une brindille mais t'as l'air de savoir te battre. Je suis un enfant de la pierre et du métal, je ne craint pas les armes des mortels. Parmis nos ennemis, il y a des gens qui ont de la bonté en eux! Je suis pas doué pour parler. Mon truc c'est mettre des bourre pifs. Je vais essayer de leurs faire peur! Toi de ton coté essaye de leur faire entendre la raison! T'as l'air intelligente donc je te fait confiance pour ça! J'aimerais épargner le plus de gens possible.

Avant qu'il n'ai pu finir une voix s'éleva.... L'aura rouge.

"Vous! Vous êtes tous en état d'arrestation! Pour vol et complicité de vol! Vous serez pendu haut et court sur la place publique pour vos crimes."

L'homme avait un sourire malsain et Barbak pouvait voir ses crimes :
- Sadisme
- Complexe de supériorité
- Désillusion de grandeur
- Meurtres abusifs de petits criminels sous couvert de la justice
- Meurtres d'innocents sous couvert de la justice

Mais ce qui fit virer les yeux de Barbak en vertical c'est que cette personne avait la claire intention de commettre un péché encore plus grave car en voyant la chose de plus près, son aura commençait à virer vers une couleur encore pire :

- Désir de meurtre d'enfant sous couvert de la justice.

Malgré tout, son âme n'était pas encore noire. Malgré son désir de réduire l'homme en bouillie impossible à reconnaitre il décida de garder son calme même si l'on pouvait sentir une tension si palpable que l'air était difficilement respirable.

Le mouflon traça une ligne sur le sol.

- Ainsi donc, ici on pend les gens sans écouter leurs version de l'histoire, Pire encore on pend des gamins avec même pas deux chiffres à leurs âge pour des erreurs qu'ils commettent parce qu'ils ont faim. Drôle de vision de la justice. Laissez moi vous présenter la mienne.

Il laissa planer un lourd silence et lança un regard à la femme pour lui demander silencieusement de protéger le gosse.

- Ceux qui franchissent cette ligne seront considérés comme des tueurs d'enfants et mourront avec un maximum de préjudice. Ce ne sera pas une mort douce, ce ne sera pas une mort que vous pourrez échapper, ce ne sera pas une mort contre laquelle vous pourrez lutter. Vous pensez représenter la justice? Vous pensez que vos loi prévalent. Je vais vous énoncer une loi supérieure, une loi absolue et divine. "Ceux qui n'accordent aucune importance à la vie ne recevront ni mercie, ni pitié!". Donc soit vous vous calmez, vous écoutez ce que l'on a à dire et vous donnez un bon coup de pied au cul du môme avec un travail et un moyen de se loger et se nourrir de façon honnête, Soit je vous fait découvrir la vraie terreur qu'inspire la justice des Dieux!

Choisissez judicieusement. Contrairement à certains ma patience et ma bonté ont des limites.

Deirdre

Créature

Deirdre observe la ligne tracée par le colosse, et malgré la tension, un éclat amusé traverse son regard. Voilà un être qui ne connaît guère les demi-mesures. On aurait dit sa Main d’Argent lorsqu’elle était encore dans son monde. Une arme de destruction massive, dit-il ? Elle n’en doute pas, mais parfois, une parole bien placée peut frapper plus fort qu’une hache.

Elle s’avance d’un pas, se place aux côtés du mouflon et plante son regard clair dans celui de l’homme qui menace l’enfant.

Vos lois, dites-vous ?” *lance-t-elle, sa voix projetant une clarté qui traverse le tumulte.* “De bien étranges lois que celles qui frappent un enfant affamé, mais tolèrent qu’un adulte s’en repaisse de cruauté.

Elle désigne du menton le gamin, réfugié dans l’arbre, puis le capitaine.

Voilà donc votre justice ? Pendre un enfant et sourire en le condamnant ? Si c’est là le visage de votre ordre, alors je préfère le chaos.

Un murmure parcourt les gardes. Certains gardes échangent des regards, troublés. Une hésitation s’installe. Mais déjà, d’autres — les plus brutaux, les plus prompts à obéir sans réfléchir — s’avancent, armes brandies, vers le plus agité des deux protagonistes, tandis que trois soldats décident de sauter sur celle qui paraît humaine, pensant surprendre cette frêle silhouette qui n’a même pas encore tiré ses lames.

L’hybride, imperturbable, ne fait qu’un mouvement. Ses mains se dégagent de sa cape, et dans un éclat d’acier vif, ses lames jaillissent enfin de sa ceinture, dégageant une aura glaciale et venteuse.

La mercenaire fait reculer les assaillants d’un seul geste circulaire, l’acier sifflant dans l’air, puis se redresse de toute sa hauteur.

Vous prétendez défendre la cité, mais je ne vois qu’un homme avide de sang. Et sachez-le : je ne laisserai personne poser la main sur ce gamin. Si vous franchissez cette ligne, vous ne trouverez pas seulement la colère des dieux… mais aussi la mienne.

Puis, se tournant légèrement vers son interlocuteur, ses lèvres esquissent un sourire léger, presque complice.

Quant à toi, ô grand destructeur dont je ne connais pas le prénom… laisse-moi donc jouer un instant du scalpel, comme tu dis. Si la persuasion échoue, alors ta hache fera le reste.

Elle fait un pas en avant, ses deux lames abaissées mais prêtes, son port altier rappelant moins une guerrière fatiguée qu’une championne invaincue.

Maintenant, messires, moi Deirdre, commandante de la Guilde des Mercenaires d’Argent, je vous le demande une dernière fois. Qui de vous osera se dire juste, et lever la main sur un enfant affamé ?

Les trois gardes s’élancent sur elle, sûrs de leur avantage. Mais Deirdre se meut déjà. Son corps fluide, précis, esquive la première attaque avec la grâce d’un souffle de vent. D’un pivot sec, elle crocheta la jambe du soldat et, d’un revers de lame, fit voler son épée hors de ses mains. Il tomba lourdement, sonné mais vivant.

Le second, plus hardi, lève sa hallebarde. Deirdre ne recule pas. La demi-ange glisse sous le coup, dans un mouvement, une rapidité presque irréelle, et pose Charybde, froide contre la gorge de l’homme. Elle n'appuie pas. Son regard, clair et dur, suffit à le figer.

Quant au troisième, il hésite. Trop tard. D’un geste vif, elle fait claquer le plat de Scylla sur son poignet, lui arrachant un cri de douleur. Son arme tomba dans l’herbe. D’un coup de pied sec, Deirdre l'envoie rouler à plusieurs pas de là.

En un souffle, la mercenaire a neutralisé trois hommes sans verser une goutte de sang. Elle recule d’un pas, ses lames toujours levées, et laisse le silence retomber comme un couperet.

Voilà.” *dit-elle calmement, sans même reprendre haleine.* “Trois de vos meilleurs soldats à terre en un instant… et je ne leur ai pas ôté la vie. Réfléchissez donc à ce que je ferai si vous osez franchir cette ligne."

La guerrière abaisse légèrement ses lames, mais sa posture demeure altière, inébranlable. Son regard brille d’une étincelle presque espiègle lorsqu’elle jette un coup d’œil à Barbak.

À toi, colosse, de leur montrer ce que peut une montagne quand elle s’ébranle.

Un silence pesant s’abat après la fulgurante démonstration de Deirdre. Trois gardes gisent au sol, grognant de douleur mais indemnes, leurs armes éparpillées autour d’eux. Le reste de la troupe, figé, n’ose ni avancer ni reculer. L’aura glaciale du mouflon, conjuguée à l’élégance tranchante de la semi-fée, rend l’air presque irrespirable.

Dans la foule, un vieil homme qui a tout vu porte une main tremblante à sa bouche. Ses yeux s’agrandissent comme ceux d’un enfant. Puis, sans attendre, se met à courir à toutes jambes vers le cœur du village, sa voix chevrotante perçant l’atmosphère tendue :

Par les Dieux ! Deux étrangers ! Deux étrangers qui défendent un des orphelins !

À ces mots, des murmures s’élevèrent. Les villageois, d’abord pétrifiés, échangent des regards. Les uns se signent comme devant une apparition divine, les autres hochent la tête avec un mélange d’effroi et de respect. L’histoire prend racine — déjà, elle se propage comme une traînée de poudre : les étrangers, la jeune femme aux lames de lumière et le colosse de pierre, se sont dressés contre l’injustice.
Face à eux, une partie des gardes se raidit, leurs pas hésitants les menant malgré tout vers la ligne tracée par le plus provocateur des deux. L’avidité dans leurs yeux les pousse plus que le devoir. Mais d’autres, troublés, baissent la pointe de leur arme. Pour certains encore, la voix de l’innocence crie en eux, plus forte que l’ordre d’un supérieur.

Deirdre, ses lames encore levées, perçoit cette hésitation. Elle laisse un mince sourire fendre son visage :
Vous voyez ? Même parmi vous, certains savent encore distinguer le bien du mal. Faites comme eux. Posez vos armes, ou jurez que vos mains ne seront pas salies par le sang d’un enfant.

Son regard clair défie les plus intrépides de franchir la ligne, intrépides au nombre de six qui franchissent quand même la ligne, tandis que dans leur dos, l’écho du vieil homme s’éloigne déjà, répandant leur intervention dans le village comme un feu sacré.

Barbak

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Pour des raison d'authenticité une partie du texte sera en version originale

Six hommes franchirent la ligne et en une fraction de seconde, l'un d'entre eux se prit une hache lancée avec tellement de puissance que son torse sous l'impact éclata comme une ballon trop plein d'eau éclaboussant ceux qui était trop près de tripes et de boyaux.

Le choc et l'effroi les glacèrent sur place et Barbak était tellement en rogne qu'il se mit à parler dans sa langue natale. La langue des nains.

(Merci de bien vouloir imaginer un accent écossais très énervé.)

Nowe! Yee don' it! Aye dinnae fear a group o' wobblin cock sucker sae grab ye'r jobby dae ye'r pumpin' wirst 'n' huv a go tae impress meh wi' ye'r weenie sword bit? ah tel ye aye gonnae destroy ye'r salad muncher fayce. Wha don't ya show me yer true colo' ye fannybaws! tawking shite when yer bum's oot the windae! Yer gowin after lil defenc'less lass while your walloping hedgehog shitin face think it take big bags to do that! Now look at yee shiting yer kilt when yee face a lad.

Un autre prit de panique charga abattant son épée sur le mouflon mais la lame cassa en deux sur ses cornes, puis il saisit le deuxieme pour l'abaisser à son niveau et lui exploser la boite cranienne d'un coup de boule dans un "crunch" terrifiant! Profitant du surnombre un troisième passa pour s'en prendre à l'enfant mais une détonation retentit et l'homme tomba à terre un trou large comme le poing dans l'abdomen. Un fusil à pompe venait d'apparaitre dans son autre main. Ils avait eu le choix entre le scalpel et la masse de chantier. Subtilité était un mot que Barbak ne connaissait qu'en théorie. Deux des hommes lâchèrent leurs armes terrifiés pour se mettre à fuir mais NON! Ils ont fait le choix de mépriser la vie et les conséquences devaient être payée. Babak arracha du sol un immense rocher et d'un lancer puissant fit un strike sur les fuyards les écrabouillant comme des fourmis. Il ne restait que l'homme à l'aura la plus rouge. Pour ce dernier, la leçon allait être la plus douloureuse.

Barbak laissa tomber sa hache car il n'en avait pas besoin L'homme tenta de le transpercer avec sa lance mais il bloqua la pointe avec son bras. Le manche se brisa et la pointe entailla à peine la peau du mouflon.

A'right yee arse lickin', basket faced, slipper wieldin', glype dreep bachle, gether upin' blate maw, cock wobblin', jessie oaf lookin' gooner, milk drinking, little mouthed, sniveling worm eyed hooten blaugh, vile stoochie, cally break tattie! Why don't yee put your dukes on now?

Voyant la confusion de cet homme... non de ce truc vil et pathétique, Barbak se mit à reparler normalement. Il fit apparaitre des dizaines de haches qui tombèrent du ciel. Formant un cercle autour d'eux.

Dans ce cercle, Personne ne peut utiliser de magie ou de pouvoir. Je ne suis plus lié par la divinité. Maintenant que tu n'as plus d'excuses, plus rien pour te cacher! Ramène toi! T'est tellement un sous résidu de capote avariée que je t'offre le premier coup!

Barbak tendis la joue et se laissa frapper.

"T'appelle ça cogner? J'ai baisé des mecs qui frappait plus fort! C'est comme ça qu'on fait!"

Barbak lui asséna un coup au foie qui le fit tomber à genoux. Il en profita pour retirer son poncho et se retrouver torse nu. Heureusement, aujourd'hui il portait un kilt.

"Debout!" Dit il d'un ton froid.

Même si dans ce cercle de duel d'honneur il n'avait aucun pouvoir, il avait passé des décennies à se bastonner avec les autres nains dans des baston de tavernes. Pas besoins de jolies techniques, pas besoin d'esquiver, il se contentait d'encaisser et de riposter avec une terrifiante brutalité. Profitant da sa petite taille, il attrapa la jambe de l'homme et le renversa pour se mettre sur le militaire sans coeur et lui enfoncer son poing dans le visage en énonçant le nom de chacune de ses victimes. L'homme commença à implorer la pitié et Barbak lui rétorqua.

Et eux! Qu'as tu fait quand ils imploraient ta pitié! L'homme innocent que tu as conduit au bucher car tu avait la flemme de faire ton boulot et mener l'enquête! Laissant derrière une veuve qui mourut de chagrin et deux orphelins?

L'impact des coups se réverbérait à travers les bois. Ceux qui n'avait pas osé franchir la ligne regardait avec horreur et peut être un peu de soulagement le visage de l'homme se faire enfoncer dans le crane jusqu'a ce que ce dernier éclate avec le dernier impact.

Il sortit du cercle, ses pupilles redevenues horizontales, signe qu'il se calmait. Il fit signe de la tête à l'honorable dame comme pour lui demander des mots qui apaiseront les âmes, mots qu'il n'était pas assez intelligent pour trouver. Il alla trouver le gamin et lui dire d'un ton paternel.

Bon! On va retourner au village et arranger les choses. On va te trouver un mentor pour t'apprendre à vivre. Au pire des cas ça me dérange pas d'attendre quelques années pour t'apprendre à devenir bucheron ou forgeron ou tailleur de pierre. J'ai appris des meilleurs dans ces domaines. Les humains deviennent adulte assez rapidement donc au pire je me chargerais de ton éducation.

Deirdre

Créature

Bien que Deirdre ait déjà affronté les pires extrêmes – guerres, batailles contre les démons, chaos meurtrier – elle s’est toujours imposé un code : tuer seulement lorsqu’il n’y a pas d’autre choix. Même en duel, elle refuse de verser le sang inutilement. Et aujourd’hui encore, elle l’a prouvé.

Pourtant, Barbak vient de lui montrer une autre facette du chaos. Un chaos plus profond, plus brutal, qu’elle ne croyait possible. Elle qui pensait déjà avoir atteint ses limites en découvre de nouvelles, bien plus sombres. Comme quoi… il existe toujours plus puissant, plus imprévisible, plus destructeur que ce que l’on croit connaître.

Lorsque le bélier incline la tête, elle comprend aussitôt le signe. Mais comment ? Il ignore sa véritable nature de demi-ange. Se fie-t-il seulement à son calme ? À sa façon de parler ? Qu’importe. Elle sait maintenant qu’elle doit apaiser les tensions. Mais qui ? Les villageois, certainement, elle peut le faire. Les morts, en revanche… cela ne lui est jamais revenu. Autrefois, c’était l’un de ses compagnons mercenaires qui s’en chargeait. Une tâche lourde pour celle qui tente de se fondre dans l’humanité.

Deirdre s’avance, rengaine ses wakizashis, puis fléchit le genou gauche, pose la main droite sur son cœur et baisse la tête :

Nobles villageois, je vous prie de pardonner le spectacle auquel vous avez assisté. Mon compagnon n’a nullement agi contre vous, mais contre l’injustice, qui le ronge plus qu’aucun mal. Ne le jugez pas trop sévèrement. Je vous demande, non pour lui, mais pour vos propres orphelins : si vous ne pouvez les accueillir dans vos familles, offrez-leur au moins un peu de nourriture, de vêtements, ou de jouets. Je ne suis qu’une étrangère, je n’ai nul droit de vous sermonner… voyez plutôt dans mes mots une simple supplique.

Un silence se fait, bientôt brisé par le vieil homme qui avait propagé la rumeur. Les larmes aux yeux, il s’avance et répond :

Dame Commandante, votre compagnon et vous nous avez ouvert les yeux. Nous savions qu’il y avait un orphelin, mais jamais nous n’avions songé qu’il y en avait plusieurs. Qu’il choisisse de rester ou de suivre le sieur mouflon, nous l’accepterons. Et dès ce soir, nous recenserons tous les enfants laissés seuls afin de leur venir en aide. Nous vous le jurons sur nos âmes. Mais… que devons-nous faire de… eux ?

Il désigne les corps des assaillants, encore étendus au sol. Deirdre se tourne vers le natif nanien et demande :

Accepteriez-vous que les villageois sachant se battre récupèrent les armes des défunts, afin de protéger les leurs si le besoin se présentait ?

Puis, à l’un des habitants restés en retrait, elle ajoute :

Auriez-vous la bonté de nous apporter des pelles ? Les gardes restants et moi-même donnerons une sépulture à ces âmes perdues. Il ne sera pas dit que votre village porte la souillure de brigands abandonnés à même le sol. Je vous en donne ma parole.

Quelques minutes plus tard, pelles en main, Deirdre ôte sa cape et commence à creuser, épaulée par les gardes. Peu à peu, les villageois eux-mêmes viennent les aider, émus par la dignité et la bonté de l’étrangère. Lorsque la tâche s’achève, le soleil a déjà laissé place aux premières ombres.

Touchés, les villageois les invitent alors à partager le repas de fête qu’ils avaient préparé. Fatiguée mais soulagée, celle qui se fait passer pour une humaine, après avoir remis sa cape, accepte avec gratitude, échangeant un regard complice vers le mouflon pour qu’il se joigne à elle.

Et bientôt, l’air change. Les senteurs de viandes rôties embaument les ruelles, portées par la brise tiède du soir. Des bardes tirent des notes vives et joyeuses de leurs instruments, et les enfants, encore secoués par la journée, retrouvent peu à peu le rire en courant entre les tables dressées. La tension de l’après-midi se dissipe, remplacée par cette chaleur humaine qui rappelle que, même après le chaos, la vie reprend toujours ses droits.

Deirdre en est presque troublée. Une part d’elle, forgée dans le sang et la guerre, reste sur ses gardes, comme si cette paix n’était qu’un leurre éphémère avant la prochaine tempête. Pourtant, elle ne peut s’empêcher de se laisser effleurer par ce contraste : l’odeur du bois qui crépite, la chair grillée qui met l’eau à la bouche, les accords légers des bardes… et les rires d’enfants, purs, innocents, comme un baume sur son âme.

Sans vraiment s’en rendre compte, son sang de fée reprend le dessus. Un petit sourire lui échappe, malicieux, presque enfantin. Son regard se pose sur un groupe d’enfants qui rient aux éclats, et elle se surprend à vouloir se joindre à eux, à partager leur insouciance. Elle détourne vite les yeux, comme pour se protéger de ce désir incongru, mais une lueur vive brille encore dans son regard. Le contraste est si fort qu’elle en rit intérieurement : une mercenaire qui rêve soudain de courir après des gamins en jouant à cache-cache… voilà bien un caprice de fée.

Barbak

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Barbak compris à nouveau qu'il était dans une société qu'il ne comprennait pas. Pourquoi perdre du temps à enterrer les morts? Bruler les cadavre c'est plus rapide. Chez les nains en général on brule le corps dans une grande cérémonie ou tout le monde bois, raconte des histoires qu'ils ont vécu avec le défunt et chante en son honneur.

De toute manière les gens qu'il à massacré n'avait aucun honneur. Attenter à la vie d'un enfant était un crime capital dans sa foi. Le seul truc qui était autorisé, c'est de leur mettre un coup de pied au cul quand ils font de mauvaise choses. A ce sujet...

Barbak alla voir le gamin et lui mit un coup de pied au cul avant de le prendre sur ses épaules et lui filer de la bouffe. Comme le gamin ne comprennait pas, le mouflon grommela d'une voix sévère.

Le coup de pied c'est pour avoir volé! La bouffe c'est parce que t'as le ventre encore plus vide que le cerveau d'un mangeur de salade!

Quand le vieux demanda ce qu'ils devaient faire des enfants démunis il poussa un soupir exaspéré! laissant transpirer son accent nain dans ses paroles.

Urgh! C'est pas possible! Même un abrutis avec deux neurones comme moi sait ce qu'il faut faire! ya brin ro'ed bawsak! Vous êtes une ville de pécheur non!? Les vieilles qui savent tricoter plutot que de rien foutre et attendre la mort peuvent montrer aux enfants comment faire pour réparer les filets des pécheurs. Ceux qui savent tailler le bois mais qui sont trop vieux pour aller en chercher, vous demander aux jeunes de le faire et vous les récompensez en leurs donnant de la bouffe et en partageant votre savoir. Les adultes peuvent faire de la place pour des apprentis plutot que de penser au profit. Les paysans peuvent faire travailler la terre au jeune pour soulager leur tache et offrir quelques légumes. Vous avez genre tellement de possibilité sous vos yeux et vous demandez à un crétin sans cervelle comme moi quoi faire?

Ses gens sont désespérants. Ils savent faire la fête, danser et chanter, dresser des tables avec plein de bouffe et les enfants se mirent à gambader avec insouciance. Si son père approuvait ce genre de chose, ce n'était pas le cas de Barbak. La fête est une bonne chose, mais s'ils ont des orphelins sans guide et des nécessiteux, c'est soit qu'ils ne travaillent pas assez, soit qu'ils sont désorganisé. Le mouflon décida de ne pas participer au festivité afin de faire comprendre quelque chose à ses gens.

Il y à un temps pour faire la fête et ce temps c'est quand tout les problèmes sont réglés.

Pendant que ceux qui étaient dans l'opulence de l'or festoyaient comme si demain n'existait pas, Barbak alla voir les indigents, les orphelins et les désœuvrés pour leur dire :

Suis moi si t'en as marre d'être affamé et sans abris. Ce festin éphémère, oublie le! Je vais t'apprendre comment faire pour festoyer tout les jours.

Ainsi il offrit une hache aux hommes et une hachette aux enfants qui le suivirent. Alors que ceux qui festoyait s'amusait, il allait montrer à ceux qui tendaient la main le pouvoir de se retrousser les manches. Il fit travailler les pauvres et les enfants, leurs offrants toute la nourriture qu'ils désirait graçe à ces pouvoirs divins. Il alla ensuite harceler tout les paysans du coin pour qu'ils laissent certaines personne les aider afin de comprendre et apprendre l'agriculture. Il harcela ensuite les anciens jusqu'à ce qu'ils acceptent de laisser les plus jeunes apprendre ce dont ils avaient besoin d'apprendre. Quand quelqu'un est pauvre et sans abris ce n'est pas la faute de la personne ou de la société mais les deux.

Il regarda ensuite la dame rêvasser et la sortit de sa rêverie.

Hey ma grande! C'est pas le moment de rêvasser ou de faire la fête! Pffff! Sérieusement! Il y a juste tellement de pain sur la planche que la table déborde et ses callie break tattie font la fête! Il faut leurs montrer que la fête c'est un truc qui se fait quand tout le monde à un abri et une assiette pleine. Je pense rester quelques temps et aider les jeunes en leur apprenant une fraction de l'artisanat nain. Normalement ça prends genre quarante ans pour devenir adulte mais chez les humains c'est beaucoup plus rapide y parait!

Barbak entendais son père le gronder dans sa tête mais il n'en avait rien à foutre. Il regarda le ciel et dit :

Hoy! P'pa! T'est bien gentil mais le monde mortel nécessite un dur labeur avant de pouvoir faire la fête! Ils sont pas capable de faire apparaitre de la bouffe à l'infini et clairement je vais pas rester toute l'éternité ici pour leur filer la becquée! Je vais faire la fête t'inquiète! Mais ce sera quand tout le monde dans ce patelin aura un abri et de quoi bouffer à sa faim.

Deirdre

Créature

Deirdre observe Barbak avec une légère crispation, un froncement imperceptible de ses sourcils bleus. Malgré la droiture et la douceur qui la caractérisent, le ton qu’il emploie lui donne une petite piqûre de malaise. Même fils d’un dieu, il n’échappe pas aux lois du respect, et l’autorité d’une commandante, bien qu’éloignée de sa guilde, exige qu’on s’adresse à elle sans rugosité. La jeune femme garde cependant son calme, un souffle de vent effleurant ses épaules, et choisit de répondre par l’exemple plutôt que par la confrontation.

Voyant le plus jeune enfant s’agiter, maladroit et malvoyant, l'hybride s’agenouille doucement et le prend dans ses bras, le serrant contre elle avec tendresse. Ses mains caressent son dos, et son souffle se fait calme, rassurant. Puis, dans un murmure feutré, elle laisse glisser de ses lèvres une ancienne mélodie, énochienne, douce et enveloppante.

Mais ce chant n’est pas pour tous. Seuls ceux qui ont conservé la pureté de leur enfance, ceux dont l’âme reste intacte malgré les épreuves, peuvent percevoir la musique véritable. Les autres n’entendent qu’un souffle indistinct, une brise dans les feuilles.

Autour d’eux, la nature semble répondre à la mélodie. Le vent s’infiltre entre les branches, caressant les feuillages dans un rythme léger, comme s’il dansait avec la musique. L’eau de la fontaine voisine clapote avec une harmonie subtile, chaque goutte semblant vibrer à l’unisson avec le chant. Même les lucioles paraissent pulser à l’unisson, éclairant la scène de scintillements doux et rythmés.

Le garçon se détend immédiatement, ses traits s’adoucissant tandis que ses petites mains s’accrochent à elle avec confiance. Les enfants alentour s’arrêtent, captivés, certains levant les yeux vers elle avec une fascination muette. Les rires se sont mués en silence émerveillé, et même les plus turbulents semblent écouter la magie invisible qui flotte autour d’eux.

Barbak, lui, ne peut que percevoir des fragments de la mélodie, des éclats qui s’évanouissent avant de se former en une harmonie complète. Quelques notes parviennent à ses oreilles, mais le reste semble se jouer ailleurs, hors de sa portée. Comme si la chanson juge sa fermeté et son manque d’innocence.

Enfin, Deirdre se redresse légèrement, posant le garçon au sol avec douceur, et son regard rencontre celui de Barbak. Sa voix, claire et ferme, porte autant d’autorité que de bienveillance :

"Barbak, la fête a sa place, mais pas avant que chaque enfant ait un toit et une assiette pleine. Tu as le droit de te montrer sévère… mais n’oublie jamais que la fermeté n’est rien sans un cœur qui écoute."

Elle laisse un bref silence, laissant les mots s’imprégner, puis reprend son chant pour les enfants. La brise joue avec ses mèches, le clapotis de l’eau rythme chaque note, et les lucioles scintillent en cadence. La scène entière semble vibrer au diapason de sa voix, un souffle de lumière et de paix enveloppant les âmes encore pures.

Barbak

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Barbak se gratta la tête ne comprenant pas vraiment le sens des paroles de la dame.

Mouais! T'est bien gentille bibiche mais bon! Le pouvoir de l'amour et l'amitié ça ne remplit pas ton assiette et ça ne construit pas un toit sur ta tête! Ma famille... enfin ma famille naine m'as appris que quand tu travaille pas assez dur les coups de pieds au cul ça aide!

Barbak à cause de son éducation naine avait une très grande rigidité de pensée. Il n'était pas capable d'imaginer de chemins alternatifs. Pour lui une seule route comptait : la ligne droite. Si tu as une montagne sur ton chemin : simple! Tu creuse un tunnel, un ravin : simple! Tu construit un pont. Il ne lui vient pas à l'esprit que certains peuvent tout simplement choisir de contourner l'obstacle plutôt que de passer au travers.

Il posa un instant car les rouages de son cerveau peinaient à tourner. C'est le seul muscle de son corps qu'il n'utilise presque jamais. Par conséquent il à l'air et la pose d'un mec qui essaye de faire de la télékinésie en se massant les tempes pour soulager l'effort cérébral

Attend une seconde! ça peut travailler combien d'heure un humain? Mon mentor disait à leurs sujet qu'ils font les trucs vite fait car ils fatiguent vite! Genre un gamin humain c'est pas capable de travailler 12 heures par jour? Dans la société ou j'ai grandit si t'est pauvre et que ta faim c'est qu'on te mets pas assez de coup de pieds au cul pour te faire comprendre que t'est une feignasse.

Un gamin lui appris alors que les humains pouvait tomber malade, se casser un os ou encore ne pas arriver à faire quoi que ce soit à cause de la tristesse.

Ah bah putain! Vous êtes sacrément fragile! En même temps je me suis jamais posé la question. J'imaginais les humains comme des nains de grande taille.

Les enfants lui expliquèrent un à un à quel point le moral est important pour qu'un humain travaille sans compter le fait qu'il à besoin de faire des pauses et même le fait que les marins aient besoin de faire des pauses le choqua.

Donc si je comprend bien, chez les humains les baffes à l'arrière du crane et les coups de pieds au cul ça marche pas? Parce que genre... Vous avez besoin d'être heureux pour travailler car le travail vous rends pas heureux et en plus de ça vous avez besoin de dormir au moins 8 heures et 3 heures pour manger plus des pauses car vous avez besoin de récupérer. Bordel! je vais avoir besoin d'un boulier pour calculer! Mais du coup, genre... vous êtes pas capable d'abattre un arbre et de couper du bois toute la journée?

Barbak ne connaissait que le pragmatisme et l'inflexibilité naine. C'est peut être pour ça que son père lui fait la gueule. Il essayait sans doute de lui dire : "écoute un peu abrutis!"

Ouais je comprends bien que travailler ça peut être chiant! Quand j'ai passé l'adolescence vers 35 ans et que je commençait à devenir un jeune homme, je suis passé de 12 à 14 heures de travail par jour et c'était chiant d'avoir moins de temps pour me Br... hem... me brosser la fourrure.

Il regarda la dame avec un air qui disait "Du coup coup on fait quoi pour régler leurs problème?"

Ouais du coup c'est problématique! Si je vous mets des coups des pieds au cul ça va vous déprimer et vous enlever l'envie de bosser plutôt que de vous motiver à bosser plus dur. Hum.... Du coup Bibiche t'as une idée de comment faire? Normalement quand on à un gros problème, chez les nains ont travaille jusqu'a ce que le problème est réglé mais j'ai pas la moindre idée de comment faire vu que ça marche pas avec les humains.

Deirdre

Créature

"Bibiche ?!" *s’exclame Deirdre, éclatant de rire, mains sur le ventre, secouée par un vent de folie douce.*
 
"Mais… sérieusement ?!" *Elle se reprend à peine, essuie une larme de rire et lance un clin d’œil malicieux.*

"Je… je m’y attendais pas du tout, mais ça me fait tellement rire !" Car non, elle n'avouera pas qu'il lui arrivait tout de même de rire de bon cœur avec ses frères et sœurs d'armes.

Elle saute sur un rocher, voix vive et dansante.
 
"Écoute, Barbak, tes coups de pied et tes baffes… ça marche pas avec nous, les humains !" *Ses doigts tracent des cercles dans l’air pour ponctuer chaque mot.*

"Ça nous déprime, ça nous rend inefficaces et tristes. Sérieusement, tu veux qu’on bosse ou qu’on se venge sur toi ?"

Se redressant, mains sur les hanches, souffle court mais décidé, elle continue :

"Mais j’ai des idées concrètes pour aider les villageois et protéger les orphelins : faire des tours de garde, réparer les maisons, porter des charges lourdes, organiser des jeux pour les enfants, leur apprendre à lire, ou simplement les écouter quand ils ont peur. Du concret, rapide, efficace… et ça fait bosser tout le monde sans traumatiser personne !"

Elle fait un petit bond près de lui, yeux pétillants.

"Et si tu veux vraiment aider, arrête de donner des coups… attends que les gens se relèvent seuls. Incroyable, non ?" *Elle rit encore, secouant la tête.*

"Alors… prêt à essayer, bibiche ? Crois-moi… c’est beaucoup plus fun que les baffes, et en plus tu gagnes des amis !" demande-t-elle en faisant exprès de l'appeler ainsi, non pas à mal mais pour alléger l'atmosphère, car après tout, ne sont-ils pas là pour se détendre ?!

Elle jette un regard malicieux vers les enfants qui les observent. Un petit sourire se dessine sur ses lèvres.

"Et vous, là-bas…" *dit-elle doucement mais clairement,* "je parie que vous savez déjà comment rendre la vie de notre grand ami un peu plus… intéressante. Mais faites-le gentiment, hein ?"

Les enfants échangent des regards complices et des rires étouffés. Deirdre devine déjà que, sous peu, le géant Barbak aura droit à quelques taquineries bien senties… juste assez pour le surprendre, sans jamais lui faire de mal.

Barbak

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Oh! ça va! Chez les nains, les insultes et les baffes c'est affectueux! Quand quelqu'un te mets un coup de pied au cul c'est parce qu'il t'aime! Comment j'était sensé savoir que ça marche pas chez les humains?

Il réfléchit encore un peu et réalise que c'est aussi peut être la même chose chez les elfes. Les nains se moquent souvent à quel point ils sont efféminés et précieux. C'est peut être un trait racial après tout! Par dessus le marché, les enfants en rigolant se mettent à l'appeler "Barrin" pour se moquer du fait qu'il fonce tête baisser vers un problème pour le régler sans réfléchir.

- Ach! Yee all had enou' chyke fora secon' arse! do ya lil lassie?

bougonna t'il un peu vexé. Mais il devait comprendre que à "Rome il fallait faire comme les romains" Cependant il pouffa à l'une des remarque de la dame. "Nous les humains". Il était peut être encore un jeunot de même pas 100 ans mais la chanson peu conventionnelle qu'elle avait performé fut suffisante pour lui mettre la puce à l'oreille. Il à beau être stupide au point de penser que passer à travers une montagne à grand coup de boule c'est une bonne idée mais il reste toute de même très perceptif.

Etre né dans un coeur d'Ormoran (une roche sentiente hautement résistante et magique) le rendait très sensible à certaines fluctuation. Il n'était pas assez intelligent pour déterminer la race de la dame mais assez pour savoir qu'elle est pas humaine. Il s'approcha de la femme et se mit sur la pointe des pieds pour lui dire tout bas afin qu'elle seule puisse entendre :

Mouais! Tu dois avoir tes raisons de raconter des petits bobards! Mais Bibiche quoi que tu puisse être je te signale que je m'en cogne!

A cause de toutes ces folles plaisanteries, les enfants les avaient adopté sous les sobriquet de Bibiche et Barrin. Barbak qui n'avait pas une bonne mémoire des noms, se souvenait mieux des surnoms que le reste. Un gamin à la tignasse rousse gagna ainsi le surnom de "Flamèche", il reconnaissait le petit voleur sous le pseudo de "Débilus" Une jeune fille avec un espace entre deux dents gagna le surnom de "Ficelle"

En fait il reconnaissait les gens avec le premier truc qui lui vient à l'esprit quand il pense à eux. Ce n'est ni méchant, ni malveillant et ça n'as absolument aucune intention de vanner ou quoi que ce soit. C'est juste comme ça qu'il est. Après tout les nains sont réputés pour être très informel, grognon, misanthrope et complètement inconscient des règles sociales. S'insulter entre eux était une forme d'amitié et parler sans filtre ni détour était leur façon de faire.

Bon Bah vu que tu as l'air de mieux comprendre comment faire pour régler le problème. Ce sera toi la chef! Moi je pense que je vais manger et picoler un coup mais pas trop, puis aller casser des pierres, couper du bois et miner du métal pour construire un grand abri commun. Si je fait rien ça risque de prendre des mois sans compter le fait que si je dois rester il va falloir que je me construise une maison et j'ai pas envie de rester 3000 ans! J'ai envie de faire le tour du monde avant d'avoir 100 ans!

Quand les enfants lui demandent son age age et qu'il à le malheur de répondre la vérité sans réfléchir. "Barrin" devient vite "Papy Baba" et la suite devint très comique!

Hoy! ya bampots! Je suis pas vieux! M'appelez pas comme ça! Putain de fudge j'ai que 88 ans je suis à peine plus vieux qu'un jeune adulte! Sans dec' je vais vous latter! Raaaahhhh! J'ai même pas un poil blanc sur ma fourrure, vous faites chier!

Mais c'était trop tard, Barbak n'avait plus d'échappatoire et se retrouva vaincu par une adorable armée de petites têtes blondes. Traumatisé par le surnom "Papy Baba" dont il se retrouva affublé qui le mit rapidement en PLS.

Il pouvait entendre son père rire aux éclats depuis les cieux. Une juste punition pour avoir voulu faire le bien mais sans écouter ceux qu'il avait besoin d'aider. La défaite du mouflon était totale et ce dernier dut accepter le surnom, le regard blessé et la tête basse. Il était parfaitement impuissant face aux rires jovial de ses petits êtres. Même s'il voulait qu'ils puissent manger à leurs faim et avoir un toit sur la tête sans attendre. L'univers lui à fait comprendre que pour y parvenir, il devait attendre, écouter et faire les choses à leurs manières. Il se tourna alors vers la femme et l'affubla d'un nouveau surnom :

Bon du coup Boss! Comment on procède pour que ces gremlins à peau pale! n'aient plus faim ni froid? C'est toi l'experte après tout!

Deirdre

Créature

On ne lui fera pas. Pas à elle. Ce cher mouflon adore les enfants, malgré ses airs de bourrin. Sous son chaos, il y a quelque chose de doux. Touchant. Et les enfants le lui rendent bien. Leur innocence, toujours prompte à apaiser la violence par leur pureté, agit comme un baume. Au fond, qu’importe le monde — ou les mondes — les enfants réagissent pareil : ils vont toujours vers ceux auprès de qui ils se sentent en sécurité.

Deirdre ne se baisse pas à la hauteur de Barbak — il pourrait le prendre de travers, et puis, elle le domine d’une bonne tête et demie. Comme son interlocuteur n’a cure de ce qu’elle est, l’hybride baisse simplement la tête et souffle, à mi-voix :

"Je ne suis pas de ce monde à l’origine. Et je ne sais pas ce que les humains feraient à un être comme moi. Ni si je suis la seule."

Un sourire traverse son visage. Elle songe à ce qui l’attendrait si, par un miracle, elle retrouvait les siens un jour. Elle n’aurait qu’à peine le temps d’ouvrir la bouche que ses frères et sœurs d’armes éclateraient de rire en l’appelant par ses nouveaux surnoms, plutôt que par son rang.

… Chef !

Elle se rappelle Cyril et Zorro, ces deux mercenaires protecteurs qui l’appelaient ainsi pour la faire rager quand ils étaient seuls. Naturellement, elle réagissait au quart de tour, les engueulait, et finissait par rire avec eux. Est-ce que cela lui manque ? Elle n’arrive pas à le dire. Et cette fois, elle n’a pas envie de répondre aussi vivement. Alors elle se contente de répondre calmement au mouflon :

"Je ne vois pas de chef ici. Je ne vois que deux guerriers qui s’allient pour aider ce village. Tu as bien plus d’ascendance divine que moi, qui plus est !"

Un clin d’œil ponctue sa phrase. Elle observe les traits de Barbak se détendre un peu. Malgré son ton bourru, quelque chose lui dit que cela ne lui déplaît pas tant que ça. Alors, bien sûr, Deirdre en rajoute, juste pour amuser la marmaille.

"Dites-moi, mon petit Papy Baba, avez-vous besoin que je vous serve d’appui pour marcher ?!"

Les enfants éclatent de rire. Le surnom colle, encore plus fort. Baba… Cela lui rappelle une pâtisserie étrange que des humains des côtes avaient tenté de reproduire. Comment déjà ? Baba cool ? Non. Babapapa ? Non plus. Ah, voilà : Baba au rhum ! Elle sourit en se souvenant de ce mercenaire qui lui en avait rapporté un pour son anniversaire. Une horreur dégoulinante d’alcool, qu’elle avait soigneusement évité de finir — de peur de se retrouver dans une situation peu convenable à son rang.

Elle secoue légèrement la tête pour chasser ce souvenir et reprend, malicieuse mais sincère :

"Tu as raison, mon Papy Baba. Ripaillons avec eux, et travaillons ensemble à ce que les villageois prennent mieux soin de leurs orphelins."

L’instant d’après, la tension de la journée se dissout. On les invite à s’installer avec les enfants et les villageois, autour d’un grand feu nourri de bûches fraîches qui crépitent et projettent des étincelles dans la nuit. L’air se remplit d’odeurs de viande rôtie sur les broches, de pain chaud et de bouillon épais mijotant dans un chaudron noirci par les flammes. Quelques musiciens improvisés sortent une vielle et une flûte en bois ; les notes hésitantes d’abord, se changent vite en une mélodie entraînante.

Les gamins dansent, pieds nus sur la terre battue, leurs rires éclatant plus fort que la musique. Les adultes, eux, racontent des histoires de chasse, ou lèvent leur chope en lançant des toasts maladroits mais sincères.

Une cruche d’hydromel circule, luisant comme de l’or liquide à la lumière des flammes. Deirdre accepte un gobelet poli de bois. Elle le fait tourner entre ses doigts, observe la surface miroitante, mais n’y porte pas encore les lèvres. Elle préfère savourer l’odeur sucrée, et ce bref sentiment de normalité qui l’envahit.

À ses côtés, Barbak, lui, n’a pas ces retenues. Déjà installé comme s’il avait toujours appartenu à ce village, il rit d’une blague lourde, se laisse entraîner dans une danse maladroite avec deux gamins, et tape joyeusement dans le dos d’un vieux paysan qui manque d’en perdre l’équilibre. Là où Deirdre garde encore sa réserve, posée comme une guerrière qui observe avant d’agir, le mouflon s’immerge tête baissée dans la fête, sans calcul ni arrière-pensée.

Son regard glisse alors vers lui, amusé et complice. Elle se demande si, finalement, c’est lui qui a raison. Et déjà, elle attend de voir quelle autre bourde, éclat ou éclat de rire le nain improvisé en « Papy Baba » va provoquer.
« Modifié: jeudi 21 août 2025, 15:12:32 par Deirdre »

Barbak

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(Désolé pour l'attente, j'ai été malade comme un chien)

La soirée est... ou plutôt à été... Non en fait pour être parfaitement sincère, Barbak n'as pas le moindre souvenir de cette soirée la. Tout ce dont il se souvient c'est de s'être réveillé tout nu dans un tonneau. Pour le village ce sera une source de rigolade sans commune mesure car non seulement il à picolé au point d'avoir plus d'alcool que de sang dans les veines, mais selon les différentes version il était tellement ivre qu'il à balancé son froc pour s'encaster dans un tonneau et déclaré le dit tonneau sa nouvelle maison et le plus hilarant à été quand il à du récupéré son froc au sommet d'une branche d'arbre.

Bref il avait une gueule de bois massive, mais ça ne l'empêcha pas d'aller filer un coup de main pour couper des arbres et montrer aux gosses comment faire des travaux de débitage du bois sous forme de jeux selon lequel celui ou celle qui fait le plus de buche gagne. Une jeune fille gagna et se vit affublé du surnom de "Brutasse" ce qui est un grand honneur selon Barbak.

Il retrouva sa camarade et lui demanda de l'aider à reconstituer les souvenirs nébuleux de la nuit passé. Certains truc ne l'étonnèrent pas beaucoup. Il avait déjà fait des avances sexuelles à des mecs avant. Le truc le plus gênant qu'il avait fait durant la soirée serait d'avoir des rapports sexuels avec un poulet roti avant de le manger.

Wow! J'ai vraiment fait ça? ... Cool! Je me demande quel gout ça devait avoir?

Il n'avait pas la moindre once de honte dans sa voix. Pour tout dire, il était même fier de lui. Le seul truc qui faisait mal à son égo était le surnom de papy baba. Avoir 88 ans pour lui s'était être un adulte encore assez jeune pour un nain et pour un être immortel fils d'un dieu ça devait sans doute l'équivalent d'un nourrisson vu que les plus vieux compte leur âge en milliers d'années.

Quoi qu'il en soit, alors qu'il mettait du cœur à l'ouvrage, pour offrir un minimum de confort de vie au sans abris et au désœuvrés, une bien triste nouvelle arriva au village sous la forme d'un messager. Ce dernier vint annoncé l'émergence d'une grave épidémie. Un mal inconnu qui serait en train de faire des ravages.

Ar ya fu'kin jesterin meh? ya donkey wobblin cock sucker!

Barbak ne put s'empêcher de s'exclamer dans sa langue natale.

D'après les nouvelles une expédition allait être mise en place afin de chercher des ingrédients exotiques et rarissimes afin d'endiguer le mal. Etant donné que le village était assez reculé, il ne courrait pas de grand risque, mais le risque était présent. Il regarda la grande dame et lui demanda :

Aye! Qu'est que t'en pense Bibiche? J'ai pas envie qu'un truc aussi con bousille un village qui commence à peine à repartir sur le droit chemin! Mais j'y pige que dalle en herbe et en plante. Faudrait peut être aller voir ce que l'on peut faire pour aider?

Deirdre

Créature

Deirdre avait passé les jours suivants à se mêler à la vie du village avec une étonnante aisance. Elle avait montré aux hommes valides comment tenir une arme de fortune, une simple pique ou un bâton, en leur enseignant des postures de base qui pouvaient, à défaut d’être élégantes, sauver une vie. Aux femmes, elle avait prêté main-forte à filer, coudre, rafistoler des étoffes pour en faire draps ou vêtements neufs. Ses doigts agiles, plus habitués aux manches des armes qu’aux aiguilles, avaient fini par en rire avec elles, et les regards méfiants des premiers jours s’étaient mués en sourires complices. Aux enfants, elle avait confectionné de petits jouets de bois — rien de bien grand, rien d'extraordinaire : un moulin à vent, une toupie, un sifflet maladroit. Mais la joie dans leurs yeux avait suffi à en faire des trésors.

Quant à Barbak, elle n’avait pas manqué de lui rappeler les événements de la fameuse soirée, lorsqu’il lui avait demandé son aide pour recoller ses souvenirs. Elle s’était retenue de rire en lui décrivant ses danses échevelées, sa déclaration solennelle d’amour à un tonneau, puis sa joute désespérée avec un arbre pour récupérer son pantalon. Sa voix était restée douce, presque sérieuse, jusqu’à ce qu’elle en vienne à évoquer la fameuse histoire du poulet rôti. Là, elle avait laissé échapper un rire franc, un de ces rires qu’elle ne s’autorisait que rarement.

En ce jour, alors qu’elle revient d’une cueillette avec quelques enfants qui courent autour d’elle, les paniers débordant de baies rouges et noires, la nouvelle les frappe de plein fouet. Un messager haletant, le visage fermé, lâche son terrible récit.

Deirdre s’immobilise, et le panier glisse de ses doigts. Les baies roulent sur la terre battue, comme si tout ce qu’ils avaient construit dans ce village menaçait de se disperser de la même façon. Son regard se durcit. Sans un mot, elle presse doucement les épaules des enfants pour qu’ils s’éloignent, puis tourne les talons.

L'ange-fée marche d’un pas rapide jusqu’au logis que les villageois avaient mis à leur disposition. Elle ne prend pas le temps de balayer les miettes sur la table ni de retirer ses bottes couvertes de poussière. Déjà, elle rassemble ses armes, ajuste sa ceinture, vérifie ses lames et attache sa cape à capuche grâce à sa fibule, d’un geste sûr. Son visage s’est fermé, redevenant celui de la guerrière disciplinée. L’espièglerie a disparu : seule reste la flamme de la responsabilité.

Quand elle ressort, elle retrouve Barbak, encore bouillonnant de sa colère et de ses éclats de voix. Elle se poste près de lui, les yeux ancrés dans les siens.

"Tu as raison, Barbak. Ce village s’est remis debout grâce à ses propres forces, mais nous ne laisserons pas un fléau l’abattre à nouveau."

Sa voix est calme, tranchante, sans détour. Elle fait un pas de plus, posant une main ferme sur l’épaule du mouflon.

"Je te seconde. Partons chercher ce qu’il faut pour sauver ces gens."

Et, pour la première fois depuis leur arrivée, la malice s’efface entièrement de son regard. À la place brille la lueur grave d’une guerrière qui a choisi son camp.

Et tandis que les flammes du grand feu se reflètent encore dans leurs yeux, les murmures du village commencent déjà à tisser une histoire. On parle des étrangers, de la jeune femme aux lames de lumière et du colosse de pierre, qui s’étaient dressés contre l’injustice.

Peut-être n’est-ce que le premier verset d’une légende qui les porterait bien au-delà de ces terres.


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