Ho oui, elle l’avait vu son beau sourire jusqu’aux oreilles, tout content d’apprendre qu’elle le regardait, tout ça, grâce à la grande bouche de Doris hein ! Merci chérie ! Raaaah… Bon, pas grave, c’était fait, restait plus qu’à espérer qu’il ne l’emmerderait pas avec ça plus tard. Mais la suite aussi était pleine de surprise avec cette apprentie vendeuse ! Ha vraiment, c’était une perle celle-là… Elle ne manquait pas une occasion pour l’ouvrir et lui donner quelques idées hein ! Ils étaient de mèche ou quoi ?! Non, pas possible… Ça, c’était pas possible… Bah, le hasard, il avait vraiment un drôle d’humeur ce petit… Ahem ahem, ce petit chenapan ! Maintenant, cette chère Doris suggéra l’idée que la louve masse les mains de son futur époux. Mais vas-y, tant que tu y es, suggère lui que je lui fasse une petite danse hein !
La pauvre louve était vraiment mise à rude épreuve dans ce petit théâtre, mais vraiment. Bon, comme d’habitude, petit sourire gêné, petit rire embarrassé et aller, on retourne jouer un peu avec les cheveux, jouant la petite épouse timide embarrassée de parler de cela. Et cela fonctionna parfaitement auprès de Doris, qui souriait attendrie en regardant les deux époux. Mais, la jolie brunette avait remarqué, encore, quelque chose qui l’avait intriguée un court instant chez son cher binôme quand il s’était retourné pour la regarder très amusé par l’idée de l’apprentie vendeuse. Mais, durant un instant, très brève, elle avait pu voir son air amusé laisser place à un sourire… Triste ? Oui, elle en était sûre, c’était ça. Et alors que le beau brun retourna la tête aussitôt, devenant guilleret soudainement, la petite noirette se posait des questions. Pourquoi ? Qu’est-ce qui l’avait rendu comme ça ? Même si ce n'était pas le grand amour entre eux, ça lui faisait de la peine d’avoir vu ça, et, ça lancer son cerveau à se poser mille et une questions du pourquoi du comment. Quelle plaie d’être observateur, c’était parfois compliqué, comme là.
Mais ce petit instant de questionnement alla se mettre dans un coin de la caboche d’Onyx, retournant à l’instant présent et continuant d'observer la scène de théâtre se jouer, attendant patiemment que cela prenne fin. Et cela ne tarda pas, voyant Siegfried remerciait l’apprentie vendeuse pour son travail, venant à terminer d’un coup maître en lui donnant quelques pièces d’argent en jouant le client complice, ce qui fit mouche et séduisat totalement la jeune femme. Oui, il était doué, la belle louve le reconnaissait, il était vraiment doué dans l’art de la comédie, qu’on s’y croirait presque. Même elle, elle y aurait crû à ses petits mots doux qui lui avait fait un petit quelque chose, mais voilà, ça aurait marché seulement si elle ne savait pas que c’était du chiquet et si elle ne connaissait pas tant le personnage. Bien entendue, elle vint elle aussi remercier chaleureusement la vendeuse, venant s’incliner toute timide en la saluant, un sourire aux lèvres des plus émues et comblées.
« Merci, mille fois merci… Grâce à vous, nous pourrons enfin sceller notre amour… Vraiment, vous avez été extraordinaire et si adorable… Merci beaucoup mademoiselle.. »
Ho, l’apprentie vendeuse était aux anges avec ce petit couple si polie et adorable, oh oui ! Elle souriait émue, les larmes aux yeux presque tant elle était heureuse d’avoir pu les aider. Parfait, il n’y avait plus rien à ajouter, ils avaient même réussi à lui couper le sifflet, ha enfin ! Ça lui évitera de dire une énième bêtise avant qu’ils ne sortent. C’est donc dans un silence, saluer à plusieurs reprises en entendant des petits bruits de larmes retenues, qu’ils purent se diriger vers la sortie. Et afin de clore le clou du spectacle, Doris put assisté à toute la galanterie du gentil époux envers sa timide épouse, venant lui tenir la porte pour qu’elle sorte avant de lui, alors qu’elle le remercia d’une tendre sourire timide, avant de sortir suivie par lui.
Ça y est, les rideaux étaient tombés, et comme au théâtre, les acteurs retrouvaient leurs identités. Et donc, une fois dehors, Onyx reporta son regard vers Siegfried, le voyant tirer la tronche comme à son habitude, tout en venant annoncer la suite.
« En effet ! Prochaine étape, direction le quartier des alchimistes. »
Après cette affirmation de la part de la louve, ils reprirent leur marche, en silence. Quittant donc le quartier des joailliers, ils finirent par arriver au quartier des alchimistes. Là, ils avaient besoin de craies magiques, de poudres rituelles et de pigments alchimiques, afin d’avoir les bons ingrédients pour les types de traçages et cercles qu’ils allaient devoir faire.
Ils se procurèrent donc assez rapidement ce qu’ils cherchaient, la demoiselle aux grandes oreilles poilus allant et venant dans tous les rayons, réglés comme une horloge, sachant tout ce qui fallait prendre. Et là, ils prirent donc des craies de charbon noir pour absorber les flux destructeurs, de la poudre de sel noir pour renforcer les barrières protectrices des cercles et des pigments d’or rouge pour forcer le démon de la destruction à se soumettre. Pour le démon de la luxure, ils trouvèrent des crais de sel blanc purifié pour disiper l’aura envoutante du démon, de la poudre d’argent pour neutralisser les envoutements et des pigments de nacre blanche pour renforcer la puissance des incantations de purification. Puis, pour les encens, ils avaient déjà ce qui leur fallait, donc pas besoin de s’encombrer de plus.
Une fois les emplettes finies, ils se retrouvèrent de nouveau dehors. Mais cette fois, pas besoin de coup de théâtre ou d'entourloupe, hormis quelques sourires et quelques battements de cils de la part de la louve pour négocier le prix, vu tout ce qu’ils avaient pris. Surtout les poudre de métaux et de pierre, qui n’étaient pas donné il fallait avouer, donc une petite négociation s’imposait, surtout pour éviter de faire raler son charmant binôme. Donc, un peu de charme, sans promettre quoi que ce soit, juste en faisant quelques compliments par-ci et là, et le tour était joué ! Ils avaient eu une belle ristourne !
« Bon, maintenant qu’on a les ingrédients… On fait quoi ? Tu veux qu’on s’occupe des tatouages ? »
Demanda Onyx en reportant son regard vers Siegfried, le sac de courses dans ses bras presque enlacer, sa tête légèrement penchée qui faisait passer quelques unes de ses mèches de cheveux devant ses yeux, un sourcil haussé et un regard attentif, tout en attendant sagement une réponse ou un signe de sa part à sa question sur la suite des événements.