Identité : Myrella Cyrelle Talle de la Dynastie Aeslingr-de-Saffran dit Myrella Cyrelle Talle Aeslingr
Surnoms : L’Émeraude. Princesse Myrella.
Âge : 30, en paraît une dizaine de moins en raison de son héritage.
Sexe : Féminin
Race : Humaine // Meisaenne (plus longue longévité et jouvence)
Statut Marital : Fiancée quelques fois, mais jamais mariée... Une rumeur court sur les disparitions mystérieuses des prétendants qui ne seraient - d’après les mauvaises langues - pas si mystérieuses que ça. Pas quand le Roi est le Frère de la belle et certainement pas quand il s’appelle Serenos.
Sexualité : Hétérosexuelle. Myrella est encore jeune malgré tout. Il lui est arrivé de faire quelques “expériences” mais aucun de ses jeux n’a remis sa pureté en question.
Caractère :Chapitre I : Le Bonbon de son Père
Fille cadette du couple royal, Myrella a été dotée d’un caractère aussi adorable qu’agaçant dirait le Roi.
Les serviteurs du Palais la décrivent comme une enfant souriante bien qu’un peu trop timide, toujours collée à sa grande sœur Elise. Ils vous parleront des jolis dessins que Myrella faisaient régulièrement, de sa grande passion pour tout ce qui brille et pour les desserts. Sa nourrice vous raconterait la fois où la jeune demoiselle a insisté pour aider à faire à manger ou la fois où elle s’est cachée dans une charrette pour “voir comment ils font les soldats pour faire un bon campement”. Imaginez la tête du soldat qui découvre la petite princesse cachée entre une caisse et un tonneau, recroquevillée sur elle-même, sous un tissu! La folie s’est emparé de lui et il lui a fallu un moment pour s’en remettre. Et elle, la petite inconsciente, qui souriait en demandant si c’était l’heure du campement.
Myrella se verra punie et ne comprendra pas sa punition. Ceci étant on parle d’une punition de princesse. Factuellement cela ne lui offrit que plus de temps pour étudier. Et elle adorait ça, apprendre. Elle adore toujours ça d’ailleurs. A force d’être cloisonnée dans le Palais et malgré les moultes activités qu’elle faisait, Myrella avait un attrait pour l’inconnu qu’elle n’arrivait pas à contrôler. Assez pour que rapidement ses professeurs appréhendent aussi bien sa curiosité maladive que son ennui.
Myrella avait l’ennui en horreur. Elle estimait que perdre son temps n’avait rien à faire dans sa vie. Il y avait tant à observer et apprendre, tant à essayer que l’idée de ne rien faire du tout lui était insupportable. C’était viscéral. Myrella devait s’occuper. Et si son corps ne faisait rien alors c’était que l’esprit travaillait pour deux. Pour autant elle tente de réfréner son impulsivité après avoir assisté plusieurs fois aux remontrances parentales quant au comportement que pouvait avoir Moregane plus jeune. Intelligente enfant.
Avec l’air posé et réfléchi qu’elle affichait constamment, il apparaissait que Myrella donnait l’impression de ne pas être totalement en accord avec le reste du monde. Elle avait ses mondes à elle. Un livre, une peinture, une danse… Chaque activité plaisante semblait l’exclure du monde pour qu’elle se retrouve seule avec son imaginaire. Et l’imagination était la vraie différence notable qui la différenciait de ses sœurs.
Contrairement à Moregane, Myrella était moins impulsive. Contrairement à Elise, Myrella n’aimait pas les ragots et toute l’ambiance hypocrite de la Noblesse. Contrairement à ses soeurs, tout le monde voulait être son ami. Soit parce que son statut attirait, soit son physique, soit sa candeur qui méritait d’être souillée. Soit les trois. Contrairement aux nobles, Myrella s’amusait d’un rien, avec vous. Que vous soyez le Jeu, le Joueur ou le Jouet.
Sa plus vieille domestique en rirait. “Mademoiselle Myrella aime tant jouer. Je ne peux que plaindre son futur époux. De toutes mes longues années de vie, je n’ai jamais connu une femme qui soit aussi épuisante d’intelligence, de lucidité et d’espièglerie. Néanmoins elle a parfaitement bien saisi ses leçons d’étiquette et aucune des Princesses n’est plus à l’aise qu’elle pour paraître aussi parfaite que possible. Tant que Mademoiselle trouve le Jeu amusant alors elle sera adorable. Il faut craindre les jeux qu’elle n’aimera pas.”
Physique : Chapitre II : La Fleur de sa Mère
Tout le monde sait que la beauté est subjective. Tout le monde le sait mais pourtant les Nobles portent le courant. La Mode vient des Riches et qui d’autre que la famille Royale pour annoncer ce qui est beau? Et même si tout le monde connaît les règles, personne n’a émit le moindre commentaire quand la petite princesse vit le jour. La belle petite princesse Myrella, aux cheveux ébènes de son père, au regard émeraude de sa mère, aux mains incroyablement trop petites même pour un bambin. La Princesse est née et il sembla que le Royaume fêta ce jour béni. La royauté, elle, entra dans une soirée qui dura au moins six nuits pour marquer cet évènement.
Elle grandira mais pas assez pour être confondue avec une dryade. A choisir on l’assimilerait à une fée, un petit être charmant, charmeur et semblant frêle. De ces personnes où, lors des journées un peu trop venteuses, la première pensée qui vient à vos esprits est sans nul doute “Mais comment cette brindille n’est-elle pas en train de s’envoler?”. Ce qui ne vous empêchera sûrement pas de la détailler. Même menue, il y a une prestance altière qui se dégage d’elle. Est-ce dans sa démarche douce et son pas relativement silencieux? Est-ce dans ses mouvements de poignets qui traduisent la douceur et l’élégance? Est-ce dans sa peau immaculée, son corps élancé ou sa voix calme et mélodieuse?
Quand on voit les robes dénudées qu’elle aime porter, il n’est pas étonnant de voir les plus vicieux des nobles l’imaginer totalement nu à se cambrer ou à genoux à se lécher la lèvre. Il y a une sensualité qui frôlait la sexualité par instant chez elle. Quelque chose qui l’éloignait un peu de la Noble Royauté. Mais parce qu’elle était la cadette, elle avait eut moins de restrictions que ses sœurs. Ce qui ne l’empêchait pas d’aimer les bijoux et autres dorures. Elle essayait de ne pas en abuser, de rester un peu humble. Trop d’or n’entrait pas dans sa conception du “beau”. Quant aux armes, l’Émeraude sait en manier quelques-unes mais elle ne brillera jamais par un fait d’arme quelconque. Il est déjà surprenant qu’on l’ait laissé touché un arc alors l’imaginer sur un champ de bataille? Que les Dieux soient cléments, jamais elle ne devrait y poser un orteil.
Histoire :Chapitre III : Le Temps d’une Cage
Vous avez remarqué comme, dans toutes les histoires, les Princesses sont de jolies créatures enfermées, cloîtrée jusqu’à être au mieux mariée et envoyé dans une jolie cage dorée - celle de leur futur époux - ou gardée et mise sur le trône de sorte à ce que le Palais / Château de la belle devienne sa Cage dorée? Et Dieu sait que j’aurais adoré vous conter l’histoire d’une Princesse forte et fière, indépendante, qui vit d’aventures et de dopamine. Mais que nenni. Myrella est de celles qui n’ont eu ni l’occasion ni l’opportunité d’être des aventurières.
Troisième Princesse du couple royal, il y eut une agitation particulière autour de sa naissance. Elle était… Adorée. Joli bambin aux yeux clairs, grands ouverts sur chaque personne qui s’approchait d’elle, elle était très calme. Elle ne pleurait qu’en cas de faim ou d’inconfort et rapidement elle fit ses nuits. Et, alors que sa mère se remettait de l’accouchement, une des plus grandes fêtes de la décennie eut lieu, pour la naissance de la Princesse. Les mauvaises langues disaient que cela cachait quelque chose mais pour la grande majorité, une grande fête était signe de grand bonheur. Alors la Princesse devait être porteuse de bonheur. C’était logique.
Le Royaume eut quelques années de douceur. Le couple royale allait bien, mieux tout du moins et la prospérité était au rendez-vous. Myrella fait vibrer le palais. Dès son plus jeune âge elle s’amusait avec les gardes et ses éclats de rire en attendrissant plus d’un. Les jeunes recrues adoraient répondre à ses questions et les hauts gradés ne la rouspétait que trop peu lorsqu’elle se retrouvait à faire des bijoux de fleurs sur un terrain d’entraînement avant eux “parce que personne peut me voler mes fleurs comme ça!”. Le dernier enfant avant elle était un garçon qu’elle n’avait jamais vu et qui semblait amener des visages fermés. Alors quand elle courait avec ses robes à froufrous, sa peluche préférée dans la main, le rire malicieux résonnait et semblait adoucir la vie au palais.
Mais d’années en années et de jeux en précepteurs, Myrella découvrit le monde dans lequel elle était. Elle apprit ce que toute princesse devait apprendre. La politique de son pays, la royauté, l’étiquette, les manières, la danse, la musique, la littérature, l’Art. Tout ce qu’elle devait savoir lui était inculqué. Et il est bon de noter que déjà à l’époque, l’Émeraude se calmait quand elle trouvait un intérêt en un nouveau sujet. Mais rapidement il fallu à ses questions des réponses et malheureusement pour l’enfant, ses questions amenaient des réponses d’adultes. Prenons cette après-midi d’été quand la Princesse jouait avec le chien de la famille dans l’herbe. Elle riait et, à vouloir courir avec l’animal, tomba. Evidemment les servants présents se regroupèrent pour aider la petite héritière. Et elle, elle regardait sa robe à l’impact vert.
- Pourquoi c’est vert ici?
- Parce que vous êtes tombée Mademoiselle.
- Oui. Mais pourquoi c’est vert et pas bleu?
- Parce que l’herbe est verte Mademoiselle.
- Oui d’accord. Mais pourquoi c’est vert alors que les fleurs sont de toutes les couleurs?
Il aurait fallu lui apprendre ce qu’était la chlorophylle et entrer - probablement - dans l’explication de la photosynthèse. Malheureusement même ses nourrices et précepteurs n’avaient pas toutes les réponses qu’elle quémandait. Et, plutôt que d’essayer d’expliquer l’inexplicable, ils préféraient détourner l’attention de l’enfant en l’invitant une fois à prendre un thé et une autre fois, à dessiner un portrait de sa soeur ou sa mère. C’est l’ambiance qui entoura l’enfant ses premières années. Elle aimait ses domestiques et ses soeurs et ses parents. Elle n’aimait pas trop les inconnus ni la nuit. Ça faisait peur la nuit.
Plus encore quand, - aujourd’hui encore elle s’est persuadée que la nuit était sombre et la pluie venait de commencer à tomber - Cet Homme arriva au Palais. C’était un homme qu’elle n’avait jamais vu. Elle l’a vu quand elle se cachait derrière sa nourrice. Il était très grand, presque autant que le Roi. Il avait des traits qu’elle connaissait un peu, les cheveux ébouriffés, de larges épaules. De cette nuit-là, elle retient encore aujourd'hui la main crispée de la nourrice sur son épaule, prête à la retenir au besoin, et le regard de Cet Homme. Bleu. Aussi bleu que les ciels d’été qu’elle appréciait tant. Aussi bleu qu’elle ne se rappellait pas avoir déjà vu une telle couleur. C’était si beau… Était-ce pour que ça que La Reine de Meisa était en colère? Était-ce par jalousie que le Roi pleurait? Qui était Cet Homme?
On ne lui en parla pas. Myrella écoutait et comprit qu’il s’appellait “Serenos”. Son Grand Frère. Cet Homme faisait crier sa mère sur son père, son père se complaisait en excuses. Plus personne ne s’occupait d’elle. Tout le Palais ne parlait que de ce Serenos? Qu’avait-il de si spécial? Alors l’enfant fit ce qu’elle pouvait. Elle priait les Esprits pour que le “Seigneur aux yeux couleur ciel” qui rendait sa Famille si triste s’en aille.
- Que les Esprits m’entendent et m’offrent une faveur.
Votre serviteur vous demande un acte, une lueur
Je vous demande si vous ne pouviez pas, dans votre grande bonté,
Du Palais dans le tourment, L’Homme aux yeux Ciel éloigné.
Je vous demande pour l’amour de votre Reine,
Calmer ses cris et, venant avec, nos Peines.
Le calme, le silence l’envahissait dans la chapelle. Et elle rajouta, serrant ses mains un peu plus fort : “Je mangerais tout et je serais une Princesse sage. S’il vous plaît, vous pouvez nous aider?”
Les Esprits sont sages et ont dû avoir pitié. Les Esprits l’ont écouté. L’Homme aux yeux Ciel s’en alla. Victoire ! Merci ! Et… victoire? Vraiment…?
Non. La situation était incroyablement plus complexe que ce qu’elle aurait pu saisir. Elle avait cinq ans et ce fut la fin d’une enfance douce et calme.
Passons quelques années et les tragédies inhérentes à un couple royal. Une trahison, un poison, un meurtre. Myrella pleura. Fort. Longtemps. Elle était si jeune et perdre son père lui fit si mal. Mais tant de choses se passèrent. A dire la vérité comme on lui avait tant appris, elle dénonça son aînée. Après tout… Myrella avait entendu beaucoup de choses sur sa famille. Sur l’infidélité de son père, de son bâtard de frère. Elle avait surpris des discussions de Moregane avec des soldats et elle était suffisamment vieille pour savoir qu’un poison dans une boisson ce n’était pas une question de bien-être ou de longévité. Certains pensent qu’elle était trop jeune pour volontairement trahir sa grande sœur. D’autres savent que l’Émeraude aurait parfaitement pu y penser. Si on lui avait demandé, elle aurait répondu que la Vérité devait primer.
Chapitre IV : Le Temps d’une Duchesse
Le Bâtard devint Roi de Messa et la consigna dans ses appartements. Ce qui arrangea la jeune femme. Elle avait encore plein de choses à apprendre et, au lieu de traiter toutes les informations vécues les dernières années, elle s’enferma dans des livres de géopolitiques et d’astronomie, dans des herbiers et autres volumes instructifs. Ce qui lui permit de trouver du temps pour faire son deuil et oublier ce qui ne pouvait la toucher. Et entre les livres, ses percepteurs et Laryë, les journées s’écoulaient plutôt paisiblement. Égoïstement Myrella profitait de sa vie libre, plaignant son aînée d’avoir été trop gourmande et sa cadette d’être si brisée. Pauvre Elise, trop fragile pour le rude monde monarchique…
Mais elle transvasa tout dans ses neveux et nièces. Dans ces êtres à gâter et à aimer. Qu’y avait-il de plus pur qu’un enfant? Et ils étaient de son sang, même éloignés, même en prenant en compte le fait que son frère ne l’était qu’à moitié. Et Laryë était si drôle! C’était toujours un plaisir de boire une tasse de thé. Myrella y trouva une amie, lui sembla-t-elle. Une amie à qui elle se confiait et tendait à être la confidente en retour. C’est Laryë qui proposa à Myrella de faire des bijoux en demandant des pierres précieuses. C’est Laryë qui redonnait le sourire à la Princesse. Et réciproquement. Ce qui lui fut récompensée par une autorisation de sortie plus grande, preuve de confiance dans ce monde hostile et bourrés de vengeance et de plans de meurtres… Ce que Myrella observait avec le même regard qu’un jeu d’échec. Elle observait une partie grandeur nature de jeux politiques, de pouvoirs et combats qui se jouaient d’elle. Elle était la petite troisième, personne n’en avait rien à faire de son opinion. Sinon sa soeur ne se rebellerait pas. Sinon son frère lui parlerait. Si seulement Moregane avait été moins gourmande… Plus patiente…
Et comme si ce monde n’était pas si fou, on leur retira la tendre Laryë. Et entre la douleur, les enfants et la colère de Serenos, Myrella s’adonna à continuer ce qu’elle avait entreprit. Toute une ribambelle de bracelet. Comme l’avait suggéré Laryë quelques temps plus tôt. Les bijoux lui prirent tout son temps et quand Cet Homme revint, elle peina à donner le change tant la traque de sa soeur aînée avait été violente, brutale. S’il se retournait contre elle et Elise…
Contre toute attente il lui offrit un territoire, un titre. C’est ainsi qu’elle devint la duchesse Myrella Cyrelle Talle de la Dynastie Aeslingr-de-Saffran. Serenos l’envoyait sûrement loin d’eux. Peut-être ne supportait-il plus sa présence. Elle ne serait jamais Reine mais devenait la première de la lignée de Saffran. Mais c’était un autre sujet que nous aborderons un autre jour.
- - - - - - - - - - - - -
“Il faut être ambitieux, mais il ne faut pas se tromper d'ambition.”
Autre :
Pas qui ne soit connu.
Comment avez-vous connu le forum ?
Une simple recherche sur les Top-Sites, comme quoi, parfois ça sert ~