Sous son offre d'aider son peuple à résister face aux humains, Klaus eut droit à un refus, un refus poli néanmoins, venant hocher la tête sous ses mots, venant ajouter durant leur marche.
" Si jamais vous changez d'avis, mon aide sera toujours votre."
Et une parole de Kroxigor était sacrée, les promesses étaient, dans leur religion, étroitement surveillée par leur déesse et son fils, pouvant déshonorer et maudire s'ils ne la tenaient pas. Par la suite de cette conversation, ils étaient arrivés à leur point de repos, en tout cas, c'est ce qu'il venait de comprendre sous ses mots, demandant alors la raison pour laquelle elle ne l'emmenait pas à son village.
Et la raison était des plus valables et des plus simples, impossible pour lui d'y aller et de s'y reposer sans causer des troubles dans leur village, et puis, il était bien trop grand pour eux et leurs habitations. Il hochait donc simplement la tête sous ses mots, comprenant tout à fait.
" Cet endroit sera parfait alors."
Dit-il en tournant son regard vers l'étang, observant les environs, prenant une grande bouffée d'air pour en humer les odeurs qui lui donneraient des informations sur son environnement. Son torse bombé par son inspiration, il put entendre la Crazille se mettre à siffler, puis, un oiseau apparut pour venir se poser sur son bras. Klaus l'observa un instant sous son lot de couleurs des plus vives, puis les observa, surpris, de les voir converser. Klaus, lu,i ne comprenait pas du tout ce qu'il pouvait lui dire, mais au moins, il eut droit à un résumé de leur conversation après cela.
D'autre Crazilles allait venir leur apporter de quoi passer la nuit, peut être y aurait il des anciens de leur peuple qui voudrait le rencontrer, sachant leur lien avec le sien et le fait que cela faisait longtemps qu'ils ne s'étaient pas rencontré. Klaus allait devoir se faire présentable se disait-il. Alors, sans plus tardé, il se dirigea vers l'étang. Il fallut une bonne dizaine de ses pas de géant pour qu'il n'y ait plus que sa tête, dépassant de l'eau, avant qu'il ne décide de disparaître sous celle-ci. Quelques secondes s'écoulèrent avant qu'il ne remonte, grognant légèrement tandis que ses paupières étaient fermées. Cela faisait longtemps qu'il ne s'était pas baigné et cela lui faisait un bien fou, ses écailles et sa peau réclamant un peu d'humidité depuis si longtemps. Il se frotta un peu sous l'eau pour se débarrasser des pellicules de kératines mortes qui pouvait rester sur lui, que ce soit dans son dos, sur ses bras ou sur son torse, puis ressorti de là sous une grande ondulation de l'étang lorsque sa masse en sortie.
Il se mit ensuite à vérifier ses ornements, que ce soient les bijoux en or ornant son bras gauche, son collier ou sa ceinture que les os et crânes de ses ennemies passé, un crâne de cobra géant du désert, celui qui lui avait valu son nom, ornait le centre de son collier, faisant la taille d'un crâne de tigre, tandis qu'à côté, plus petit, se trouvaient des crânes humains. Se trouvant maintenant présentables, les couleurs de ses écailles vivifiaient par son bain, il se mit à regarder autour de lui à nouveau pour chercher du bois pour faire un feu. Des souches ornaient le sol par endroit, mais elles étaient trop pourries, alors son regard se porta sur les arbres se tenant debout autour de lui. Il avait cherché une odeur en particulier, l'odeur de la maladie et de la mort, pour trouver l'arbre approprié qu'il pourrait abattre pour faire un feu. On pouvait facilement le voir chercher, sa gueule dressé plus haut que d'habitude, ses narines tressautant, son torse gonflant et se dégonflant par à-coups sec, emplissant peu ses poumons, mais qui suffirait à faire respirer une dizaine d'humains si ce n'est plus.
Il finit par trouver ce qu'il cherchait, marchant vers un arbre encore vert, mais qui empestait la maladie. Ses pas lourds s'arrêtèrent devant lui, l'observant, voyant son apparence toujours verte, toujours vivante, mais rongée de l'intérieur, il posa une main sur son écorce avant de tourner sa tête vers Marmelade.
" Cet arbre est très malade, souhaite-t-il continuer à vivre jusqu'au bout ou veut-il que l'on abrège sa mort lente en nous offrant son corps ?"
Il le demandait sincèrement, il savait très bien le lien profond qu'avait les crazilles avec la nature, alors s'il y avait bien quelqu'un qui pouvait lui indiquer le souhait de l'arbre, c'était eux. Quelle que soit la réponse qu'elle lui donnerait, il la respecterait, soi en l’abattant sous sa demande, soi en le laissant tranquille et allant chercher plus loin du bois mort.