Initialement, l’Elfe sembla prendre ses paroles au premier degré, mais Gerd fut vite rassuré – elle était manifestement en train de le taquiner–. Ce n’était pas que la pression de sa main se raffermissant sur le manche raide du sorceleur. C’était aussi son sourire, son ton et, bien évidemment, ses paroles, ce défi posé au simple mortel venu défier une reine sans âge aux grands pouvoirs. S’il avait eu l’audace, la vigueur et, peut-être, la bravoure aveugle pour arriver jusque là, qui savait ce qu’il pouvait donner en des termes plus amicaux ?
Elle semblait bien déterminée à l’apprendre comme elle s’éloignait, revenant à sa place initiale avant de se faire apporter sa besace par une de ses plantes serviles. Elle avait pris le sac sans particulièrement s’en préoccuper, le tenant simplement au-dessus de l’eau, dans ses mains. Pendant une seconde, Gerd s’était demandé, avec appréhension, si elle allait la lâcher et l’accuser de chercher à la duper, mais il n’en était rien, et il le comprit assez vite. Il était assez vieux pour percevoir l’honnêteté chez Wilwarin.
Il combla donc la distance entre eux, avec un sourire narquois, ses yeux rivés dans ceux de la reine. Il se releva après quelques pas, l’eau le couvrant jusqu’à la base du sexe qui semblait nager, à l’horizontale à la surface de l’eau, comme le précédant dans la direction de l’Elfe. Doucement, il tendit le bras vers la besace durant ses derniers pas, et il en écarta les pans pour fouiller à l’intérieur. Du bout des phalanges, il attrapa les capuchons de deux fioles différentes, les tirant pour les laisser apparaître au clair de lune.
Un des flacons contenait un liquide rouge sang –l’Hirondelle, accroissant la récupération physique–. Il posa ce premier de côté. Le second était de couleur verte –le Tonnerre, qui accroissait la force physique–. Celui-ci, il l’ouvrit directement et le porta à ses lèvres.
Il le but d’une traite et il inspira profondément. Ses muscles se raidirent et ses poings se tordirent pendant quelques secondes. Dents serrées, il continua d’inspirer tandis que les mutagènes changeaient son métabolisme. Wilwarin put, elle, observer des changements notables à ses yeux elfiques. Sa musculature sembla se remplir tandis que ses veines se gonflaient et ressortaient plus notablement. Tout son système sanguin semblait s’être accéléré et renforcé, et cela incluait évidemment son principal corps caverneux –sa verge, qui subit le même traitement et gagna légèrement en volume et, surtout, en raideur et en dureté–.
Après s’être remis, il plongea sa main une seconde fois après réflexion, et il sortit un flacon de Forêt de Maribor, une substance d’un gris profond et brillant qui ne donnait guère envie. Il la consomma de la même manière et, cette fois, pas de symptôme douloureux, mais sa respiration s’alourdit, sa peau rougit légèrement et ses battements de cœur accélérèrent tandis que son corps se mettait à produire des quantités plus importantes d’adrénaline –assez, sans doute, pour faire éclater le cœur d’un humain normal–.
Enfin, il revint à la reine. Il prit sa besace de ses mains avec autant de douceur qu’il le pouvait, mais sa force et sa tension accrues rendaient ses gestes rapides, vifs et puissants. Il passa le sac de voyage à la plante venue le récupérer et il replongea ses yeux félins dans les siens, un sourire plus large sur son visage. L’adrénaline accroissait aussi son excitation. Les hormones lui montaient au cerveau et il se sentait à la fois invincible et insatiable. Il plia ses jambes, redescendit dans l’eau et vint se faufiler entre les jambes de l’Elfe, les remontant sur les siennes en approchant et venant frotter son méat brûlant contre sa vulve avec un désir indéniable.
« Vous m’excuserez mais ces élixirs sont mortels pour la plupart –surtout à ce dosage–, » lui expliqua-t-il, ne mettant plus de formes par absence de jugeote. « Mais vous allez bien en profiter quand même. Rrrrrrrr... » Il grognait presque comme une bête. « J’ai envie de te baiser. »