Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Deal with the demon, flirt with the success! [Pv. Asmodeus]

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Asmodeus

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    Ange déchu, Roi de la Luxure, Prince de la Tentation, Surintendant des Enfers, Patron des maisons de jeu et Artisan du désordre, Asmodée est un maître de la corruption. Il apparaît pour corrompre les innocents et soutirer les âmes des pécheurs. Ses armes favorites : la tentation, le sexe et la tromperie. Adepte des métamorphoses et de la possession de l'être désiré.
Les choses s'accéléraient. Wakyu avait bien prévenu Saïki que les choses allaient devoir se faire, mais il n'avait pas vraiment posé de date. Qui pouvait vraiment voir le futur, après tout ? Même un archidémon ne le pouvait pas. Alors, évidemment, les choses s'accéléraient, soudainement, rapidement, et s'il savait que l'idole voulait absolument rester sur le devant de la scène, il savait aussi que c'était, pour elle, un renouveau, un nouveau départ, et, par certains aspects, aussi stressant et perturbant que son premier départ. Il pouvait sentir le risque, à ce stade : elle pouvait bien choisir de se retirer, se dire que tout ça n'était qu'un acte d'orgueil, ce qui n'était pas tout à fait faux, compter ses avoirs et juger qu'elle vivrait bien jusqu'à la fin de ses jours en s'occupant avec un compte social, ce qui était certainement vrai ; mais Asmodée ne venait pas sur Terre pour de petites ambitions et il savait qu'elle irait jusqu'au bout.
Et, s'il le fallait, il lui donnerait le coup de boost nécessaire. Après tout, elle était maintenant assez engagée avec lui pour qu'il puisse songer à l'influencer plus régulièrement.

Rajeuni de cinq ans au moins par les talents d'une maquilleuse surmenée, Wakyu rejoignit finalement la belle à cinq minutes du top, et la tension était à son comble. Ce nouveau départ n'était, effectivement, pas une mince affaire.
Mais il savait comment gérer ce genre de pression. Voyez-vous, amours et ambitions partageaient bien des choses, et il fut un temps où Asmodée était un ange chérubin, agent de Cupidon, patron des amoureux. Et une ambition saine, comme un amour sain, se devait d'être séduisante et prometteuse. Personne ne s'attachait à la médiocrité. On pouvait s'accrocher à la souffrance si elle apportait suffisamment, mais pas à l'ennui.
Alors, face à l'idole angoissée, l'agent sourit et passa des mains apaisantes sur ses bras nus, un regard serein dans le sien. Une vague d'assurance vint relaxer Saï, moitié spontanée, moitié influencée par la volonté du démon caché sous les traits communs de l'homme qui lui faisait face.

"Sois juste honnête, Saï. Le statut d'idole ne te collait plus, tout le monde est d'accord avec ça. Tu n'es plus une enfant et il est temps de le reconnaître. Ne rejette pas ton passé, ne critique pas le système, ne parle pas d'ambitions : ce n'est pas ce qu'ils veulent. Parle de toi et de ce qui est bon pour toi ! Le public a de l'affection pour toi, il te suit depuis si longtemps ! Il te soutiendra, crois-moi."

Un sourire plus appuyé, un bref exercice de respiration spontané, et ils étaient déjà interrompus par le chef.

"C'est le moment, allez vous installer. Jingle dans 30 secondes ! La régie a terminé ce montage ?!"

Wakyu regarda l'homme filer, se retourna vers Saïki et hocha la tête, confiant.
Et ils entrèrent tous les deux sur scène.
Le temps de se faire à l'éclairage et à leur nouveau cadre flashy et énergique, ils étaient assis sur des fauteuils côte à côte. Le jingle démarrait et un écran laissait voir le direct. Après un bref écran-titre, un narrateur faisait un bilan surexcité des événements ayant conduit au changement brutal de programmation. Dans la tradition japonaise, des images du récent esclandre succédèrent à un photo-montage radieux de Toshiro et sa nouvelle star, des visages de personnages d'animé hilares ou sidérés cachant ce qu'on ne pouvait pas montrer. Gouttes de sueur et observations piquantes en police rondouillarde et colorée réhaussaient le caractère odieux du moment.
Lorsque Saïki apparut pour tancer Toshiro, elle était mise en scène comme une figure divine jetant un sort au misérable bonhomme nu comme un ver.
C'était certain : le show business japonais était impitoyable. Les égéries d'il y a une heure étaient devenus des parias en trente secondes.

Puis, un fondu ouvrit sur le visage resplendissant d'amusement de Reika Murakami, qui annonça le nouveau programme comme la banderole s'ouvrait à l'écran.

"Bonsoir à tous ! Bienvenue à vous qui nous regardez ! Ce soir, des invités imprévus et inattendus sont venus remplacer au pied levé nos invités précédents après un... malheureux accident de loge."

Un effet sonore clownesque et un public complice soutinrent la boutade de qualité moyenne de la journaliste, qui devait son succès à d'autres qualités fort heureusement.

"Merci à vous deux d'être venus ! Nous avons M. Kanda... "

"Merci, Reika, ravi d'être ici."

Wakyu fit une courbette souriante sur son fauteuil.

"Il est le nouvel agent-surprise de la star de cette soirée, Saïki Nakamura !"

Le public se leva en tapant dans les mains et se laissa même aller à quelques vivats. Saï pouvait évaluer sa cote à l'aune de cette réaction et réaliser qu'elle n'était ni oubliée, ni has been. De son côté, Wakyu se tourna vers elle en se joignant à eux.

"Tu vois bien qu'ils n'attendent que toi."

The Dark Idol

Humain(e)

Re : Deal with the demon, flirt with the success! [Pv. Asmodeus]

Réponse 16 vendredi 01 avril 2022, 19:20:19

Une dernière grande inspiration, un dernier calage cérébral, un ultime tic nerveux d'une paupière papillonnant à tout rompre et Saïki était prête à s'engager dans le renouveau de sa carrière. Elle hochait la tête, attentive au moindre conseil sortant des lèvres de Kanda. bonne élève, elle assimilait les messages et les conséquences de ce que serait les ignorer. Tout allait très vite. Son indépendance d'esprit n'était plus. L'afflux massif d'informations filtrait par son agent et c'est à lui uniquement qu'elle devait se tenir. C'était le job de cet homme de ne pas se louper sur la tournure à prendre quoiqu'il arrive et jusqu'à présent, il n'avait fait aucun faux pas. Saïki était forte, avec un gros caractère, mais quand venait l'heure d'être professionnelle, elle savait aussi rester à sa place. La moindre erreur pouvait être fatale, comme venait de le prouver la misérable petite chose de Toshiro qui devait errer, abandonnée sur un trottoir comme une malpropre.

Le contact physique de son agent l'apaisa et elle y répondit par une petite pression amicale sur le poignet de l'homme. Ils étaient très proches l'un de l'autre, comme si cette proximité pouvait éviter à la star une dernière hésitation. Tout allait très vite autour d'eux et l'activité du studio n'arrangeait pas le stress montant. Saïki était en ébullition mais présentait une expression sereine. Seuls les mouvements incessants de ses yeux indiquaient une certaine nervosité. Mais là encore, l'effluve masculine de l'homme qui la coachait prit l'ascendant sur tous ses sentiments négatifs.

"Ok! Je suis prête! On y va!"

Et même quand le régisseur leur donna le dernier timing et qu'elle se pétrifia l'espace d'un instant, c'est elle qui fit le premier pas pour rejoindre le plateau. Là où ne serait-ce que deux semaines avant, elle serait apparue mécaniquement adapté à son rôle d'idole, elle opta pour une approche sexy sans être langoureuse. Présenter un profil mutin, s'asseoir de manière à offrir à la caméra un angle sur la courbe pleine d'un sein, ne pas croiser les jambes pour éviter une image réfractaire à l'interview mais plutôt les visser l'une à l'autre sur un angle subjectif. Bien sûr, garder le dos bien droit  et les épaules en arrière. Pointer le menton sans être provocatrice mais bien faire comprendre qu'elle ne se laisserait pas bouffer et enfin, présenter ses mains sagement sans qu'elles tremblent et les utiliser démonstrativement avec parcimonie.

Un regard à Kanda l'assura de son soutien indéfectible, c'est ce qu'elle lut dans l'attitude de l'homme et elle afficha le masque de celle qu'on attendait spécialement à ce moment-là.

Un écran en arrière plan diffusait le générique de l'émission et en présentait l'objet. C'était salé, mortel pour les victimes du show business nippon. on ne se relevait pas d'une présentation pareille, au contraire, il ne restait plus à Toshiro et sa pouliche qu'acheter une pioche pour aller terminer de s'enterrer. Elle ne rit pas ni ne s'en amusa. Elle laissait cette faiblesse à d'autres.

C'était parti. Reika se lançait. Elle aussi tâtonnait et ne produit pas le meilleur d'elle même avec sa première tirade. Qu'importe! Le public réait bien, ce qui reflétait certainement l'état d'esprit des millions de téléspectateurs avides de bassesses.

Par chance, ce fut Kanda qui exprima le premier ses remerciements. D'entendre sa voix ferme et sûre ôta le dernier voile de doute qui aurait pu recouvrir les interrogations de la jeune femme. Une douce chaleur s'insinua dans le cœur de Saïki quand le public l'acclama. Il répondait présent pour elle et même si certains individus lui clamèrent leur amour de manière un peu simpliste, elle répondit par un sourire éclatant et porta son index manucuré à sa gorge comme si elle retenait ce que tous rêveraient d'entendre. Le commentaire discret de Kanda allait lui aussi dans ce sens et elle lui coula un regard de goule satisfaite. Reika continua sur sa lancée après avoir offert les secondes nécessaires à l'assistance pour s'exprimer.

"Saïki bonsoir! Vous êtes ici ce soir alors que ni vous ni nous ne nous attendions à cet entretien. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi et ce qui a causé notre changement de programme?"

Ah! Saleté! C'était à toi de le dire mais que c'est croustillant de vendre un règlement de compte en direct!
L'idole sourit de toute ses dents et opta pour l'affichage du traditionnel respect nippon.

"Bonsoir Reika (pas de suffixe à la télé), je vous remercie d'avoir insister auprès de mon agent pour pouvoir me recevoir."

Bing! D'une pierre deux coups! On prend l'ascendant dans l'esprit des spectateurs en assurant sa position et on rappelle à l'ordre la journaliste en lui conseillant d'éviter les coups tordus. Néanmoins il fallait, il est vrai, justifier de sa présence en ces lieux.

"La raison de ma présence est simple. J'ai fait l'objet d'une profonde injustice qui visait à priver mes fans de ma présence et de mes chansons. J'ai identifié mon ancien agent comme étant celui qui voulait ma perte et je suis venue lui demander ce qui l'avait poussé à faire cela. C'est en entrant dans sa loge que j'ai compris pourquoi et votre présentation graphique était très claire à ce sujet."

Saïki changea de position sans pour autant briser sa présentation et s'autorisa un regard malicieux qui signifiait tout ce qu'elle ne dirait pas. Kanda l'avait briefé: être honnête mais sans s'étaler.

Reika l'écouta et dû attendre un instant que certains énergumènes outrés du public se calment. Pour les fans masculins, l'idée que leur idole puisse être souillée par ce vil morpion de Toshiro était inacceptable.

La journaliste fit mine de lire ses notes et reprit non sans savoir dans quoi elle s'engageait. Elle aimait bien Saïki mais le contrat avec la régie intégrait toujours une part de sensationnel.

"Oui en effet, votre réaction a été admirable. Je résume pour nos téléspectateurs qui nous rejoignent. Votre ancien agent a été surpris dans une position très intime avec sa nouvelle protégée que nous devions recevoir en premier lieu. Mais un rapprochement de ce genre entre un agent et son idole peut arriver non? D'ailleurs peut-on parler de la manière rapide dont vous avez rencontrer M.Kanda pour remplacer Toshiro dont nous nous souvenons tous?"

Salope! Tu veux dire quoi par là? Qu'on baise ensemble nous aussi? La formulation est mal posée.

"M. Kanda, qui est un homme d'une rare honnêteté, a vu en moi l'idole attristée et s'est proposé pour une relation qui profitera à tous ceux qui aiment ce que je fais."
 

Asmodeus

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Re : Deal with the demon, flirt with the success! [Pv. Asmodeus]

Réponse 17 mardi 12 avril 2022, 22:31:39

Caché sous les traits souriants et communs de Wakyu Kanda, Asmodée suivait l'échange avec attention. A cet instant, il ne pouvait pas faire grand chose. Il avait fait le maximum en amont, mais il était un agent du chaos et de la discorde, et le moment n'était à aucun des deux. Son intérêt était que tout se passe le plus tranquillement possible ou, du moins, aussi tranquillement que faire se pouvait. Et quand on sait le goût du show business pour le drama, pour le sensationnel et le surfait, il y avait bien des façons dont tout pouvait déraper. Il avait confiance en Saïki pour assurer son rôle.
Reika ne manqua pas de chercher à la provoquer, d'ailleurs. Elle n'avait pas perdu de temps avant de passer à la charge ! Et c'était peut-être mieux : les bons animateurs mettaient leurs invités à l'aise avant de les cuisiner et elle n'avait pas pu attendre un peu plus longtemps. Asmodée étouffa un sourire mauvais. Il méprisait profondément l'agitation factice, artificielle de ces émissions. Il appréciait le télévision comme vecteur d'idées et d'images susceptibles de perturber les vieilles sociétés humaines, mais l'Internet lui avait volé la vedette depuis un moment maintenant et l'archidémon n'aurait pas été triste de la voir disparaître.
Mais ce qui comptait, c'était le public. Et le public, majoritairement masculin et émotionnel, des idoles japonaises, n'aimait guère imaginer ses vierges adorées avec des hommes. Ils préféraient se les imaginer seules et disponibles pour eux seuls. A dire vrai, on parlait du Japon, mais c'était vrai partout. Il suffisait de voir ce qui arrivait à Belle Delphine. Quelle triste déchéance !

"Serviable, honorable, talentueux, tel les vénérables samurai d'antan, oui ! C'est une belle histoire..."

Cette morue allait s'acharner sur cet angle pour mêler Saï à la réputation défaire de Toshiro ! Quels intérêts avaient-ils dérangé en les renversant ainsi ? Il fallait bien s'y attendre, mais il ne s'attendait pas à un tel assaut, frontal, direct.
Dans le public, les fans commençaient déjà à se tortiller sur leurs sièges et à frotter leurs mains moites.
Avec douceur, Wakyu coupa l'animatrice, tandis que le démon, lui, sondait les pensées de surface de Reika à la recherche de quelque chose.

"Reika ! Je comprends votre inquiétude ; à vous tous. Après une affaire pareille, comment savoir à qui faire confiance ? Nous allions tous donner nos cœurs et notre confiance à cette jeune femme alors qu'elle cachait de sombres secrets à ses admirateurs. Mais il y a une bonne chose à tirer de tout ça : les gentils gagnent, et les méchants perdent. La Providence m'a mis sur le chemin de Saïki alors qu'elle était trahie par son agent et l'a puni pour ça."

Les admirateurs de la belle étaient soucieux de trouver des raisons de se rassurer et le public suivait les paroles de l'agent avec intérêt, en témoignant discrètement son approbation, comme la satisfaction d'une bonne justice rendue. Quant au démon, il avait trouvé quelque chose. Bingo ! Le sourire de Wakyu s'élargit.

"Nous avons tous été trahi, nous avons perdu beaucoup dans cette affaire. Nous avons raison d'être en colère. Mais sachons nous réjouir de tout ça et de la renaissance qu'il a inspiré à notre idole adorée !"

Reika et lui s'observèrent quelques secondes en silence, comme le public, animé par les chauffeurs de salle, approuvaient en chœur. La journaliste ne savait pas comment l'agent pouvait savoir qu'elle avait fréquenté Toshiro et l'avait rencardé avec la petite, comptant en tirer un bon profit, mais il savait, elle en était sûre. Elle déglutit et, le public calmé, elle se redressa et sa voix était légèrement nouée en reprenant la parole.

"Vous avez raison."

Wakyu s'enfonça confortablement dans son siège et tourna un regard confiant et amusé à Saïki.

La suite de l'émission se passa admirablement bien.

* * *

Après un moment passé à saluer le public à la fin de l'émission, Saïki et Wakyu avaient pu quitter le plateau. L'expérience avait été éprouvante, tout du moins pour l'humaine, et le démon affectait la fatigue, bien qu'il sourie et danse presque en quittant les lieux, retrouvant les couloirs étroits des studios avec un mélange de satisfaction et d'excitation. Les yeux brillants, il se tourna vers la belle pour lui prendre les mains.

"Tu as été formidable, Saï ! Cette fois, ça y est ! C'est parti ! Ta carrière est relancée et tu peux en faire ce que tu veux ! Ah, je suis tellement fier de toi ! Permets que je t'invite à dîner pour fêter ça !"

The Dark Idol

Humain(e)

Saïki se dit qu'il lui faudrait absolument recruter l maquilleuse qui avait fait d'elle la perle de cette soirée. Elle s'observait discrètement dans l'écran géant qui diffusait pour le public le plus éloigné les détails de l'interview et elle y paraissait absolument sereine et parfaite. En elle, c'était tout autre. Son cœur battait la chamade et elle avait chaud. Elle se sentait trembler, ne pas maitriser ses réactions physionomiques mais en réalité, elle offrait une présence calme et sure d'elle. Sa peau restait belle et aucune goutte de sueur ne perçait un pore pour venir gâcher cet ensemble. Il fallait à tout prix résister à passer sa main sur son visage, ce qui ôterait la fine couche de poudre matifiante et révèlerait son véritable état.

Reika était un monstre et le ton qu'elle employait pour assener ses questions était tellement naturel qu'il incitait immédiatement à une remise en question des faits. Elle continuait de lancer ses piques adroites et l'ambiance de la salle se chargeait de phéromones masculines irritées. Jusqu'à présent, deux forces s'opposaient, l'une mielleuse et offensive, l'autre, sur la défensive tout en dénouant toute tentative d'intrigues. A ce petit jeu, Kanda en sortit comme un tribun, éloquent et moralisateur écouté. Heureusement qu'il vint au secours de Saïki, s'adressant à Reika comme complémentaire de l'idole, paternel, protecteur, excellent agent somme toute. Il ne lui fallut que deux courtes phrases pour recadrer la journaliste et seuls Saïki et le régisseur  comprirent qu'un message codé venait de passer. Les pupilles de Reika se dilatèrent et elle palie en baissant la tête trop rapidement pour lire ses notes. Le petit doigt de sa main droite tremblait et elle dut serrer le poing pour que cela cesse.

Oh? Moins fière à présent? Kanda venait d'assener une attaque qui avait fait mouche. L'idole n'en avait pas saisi le sens et préféra ne pas insister non plus. D'autant plus que l'attitude de la journaliste changea du tout au tout comme si la phase de test se terminait. Le public aussi se métamorphosa et l'amour des fans pour Saïki submergea par instants le job des chauffeurs de salle. La chanteuse adressait des petits signes de la main à ses supporters, mimait un câlin ou dévoilait une épaule dans un haussement naturellement hyper sexy. Les questions suivantes  portèrent sur les suites de sa carrière, les choix envisagés et un peu aussi sur les aspects production. Qui allait-elle choisir pour ce renouveau? Saïki répondit suffisamment pour satisfaire la curiosité du commun de la populace mais pas assez pour ceux qui ouvraient leurs bourses. En régie, l'audimat grimpait en flèche et les hashtags sur les réseaux de la chaine se multipliaient, principalement focalisés sur #TheDarkPhoenix #SoSexy #GyaruQueen #CrazyBody et tout un tas d'autres dont certains furent bannis.

Une heure après, le public venait de quitter la salle, encadré par la sécurité du studio. Le régisseur félicita les intervenants et glissa sa carte à Kanda avec un sourire entendu. Il savait qu'il devrait payer pour revoir Saïki une nouvelle fois dans son studio mais il avait déjà reçu les félicitations de la direction de la chaine donc ...

Reika salua ses deux interlocuteurs et après avoir jeté un regard inquiet à Kanda, elle s'excusa puis quitta les lieux. L'agent et sa star prirent la direction des couloirs pour sortir et un personnel du studio tendit en rougissant son manteau à Saïki. La chanteuse l'enfila et prit le bras de son agent qui dénotait de sa confiance habituelle pour une attitude guillerette. Il lui avait pris les mains, elle, le bras. C'était leur deuxième contact prolongé et pas le dernier.

"Avec plaisir! Cette  interview m'a plus fatiguée qu'un concert. J'ai eu du mal à me défaire de la tension du début."

Elle s'arrêta pour se pencher contre son sauveur et déposa un baiser mutin sur sa joue, rompant la distance traditionnelle de la société nippone Un petit courant électrique d'opportunité lui picota la lèvre supérieure et elle rit de cette audace exagérée. Elle était bien là, contre lui. Elle se sentait en mesure de déplacer des montagnes avec son aide.

"Où est-ce que tu m'emmènes?"

Elle allait continuer quand ils recroisèrent à l'angle d'un couloir les deux jeunes gothiques de tout à l'heure. A nouveau , l'un d'eux la fixa de ses étranges prunelles roses et elle ressentit cette montée de chaleur dans son bas-ventre, comme précédemment. Elle serra les cuisses, par réflexe, pour tenter de contenir l'embrasement et enfonça ses ongles involontairement dans le bras de son tuteur. Elle avait le souffle court, surprise de cette réaction incontrôlée.

"Ils sont vraiment étrange ces deux là tu ne trouves pas? J'ai l'impression que c'est après moi qu'ils en ont."

Ils s'éloignèrent pour atteindre l'entrée et s'engouffrèrent dans la limousine de Saïki dont Tama, son garde du corps, avait ouvert la portière en les attendant. Cet homme de confiance était d'une discrétion et d'une efficacité parfaite. Il prit ensuite place derrière le volant et attendit les instructions.  Saïki se lova sur la banquette. Sa robe de stretch remontait très haut sur ses cuisses et une lanière avait glissé sur son épaule sans qu'elle s'en rende compte. Dans l'habitacle intimiste de la voiture, elle put enfin souffler.

"On passe chez moi pour que je me change où tu accepterais d'être accompagné par ... " elle pianota sur son smartphone pour voir les résumés de l'interview "... par #CrazyBody?"

Asmodeus

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Re : Deal with the demon, flirt with the success! [Pv. Asmodeus]

Réponse 19 mercredi 11 mai 2022, 02:59:16

Si Asmodée n'était pas du genre jaloux, certainement pas du genre à se sentir menacé par de la concurrence, il préférait pouvoir apprécier ses succès en paix ou selon ses propres désirs. Il n'appréciait pas, de fait, que deux sbires s'attardent sur les lieux de ses crimes pour se faire remarquer ; et encore moins quand ils n'étaient pas fichus de réfréner leur influence démoniaque. Elspeth. Kinnel. Il allait devoir considérer les conséquences de leur désinvolture. Allait-il seulement les punir, ou les récompenser ? En Enfer, rien n'était simple et il ne fallait jamais s'attendre à une décision de justice : seul l'arbitraire comptait.
En tout cas, ils avaient remis une couche à Saïki, que Wakyu avait pu sentir chanceler et s'accrocher en les croisant. Il y avait de quoi la comprendre, la plupart des mortels cédaient sans le moindre mal à l'influence d'un seul de ses sbires, alors deux à la fois... Même une exposition si brève et sans contact avait de quoi faire monter la température à des niveaux inconfortables, et la voix et l'attitude de Saï en furent évidemment affectés.
Mais bien qu'il sache tout à fait de quoi il retournait, il ne leur adressa qu'un regard circonspect à la remarque de la star avant de hausser les épaules.

"Ils m'ont l'air cokés, surtout. Mais on gardera l'œil ouvert."

Ce qu'on pouvait dire, c'était qu'au Japon, être une star pouvait vite devenir très dangereux. Les idoles, surtout, pouvaient entraîner des réactions absolument imprévisibles de leurs fans, et les agressions, pouvant aller jusqu'au meurtre, n'étaient pas si rares qu'on pouvait l'espérer.

Pour autant, il ne dit rien à Tama en montant à l'arrière de la limousine noire. Il n'allait pas non plus rencarder un mortel sur la présence de deux de ses subordonnés dans les environs. Non, il ferait de cette affaire une affaire personnelle.
Et, pour le moment, il allait laisser les deux démons quitter son esprit pour se focaliser sur sa protégée. Il n'avait pas réalisé comme la Luxure avait influencé la Japonaise et il put en prendre la mesure en retournant son attention sur elle. Il n'avait pas besoin de la sonder pour le voir car les signes étaient plutôt évidents, dont la manière indécente avec laquelle elle ignorait la façon dont elle exposait sa plastique au regard d'un homme. C'était souvent une façon inconsciente de se montrer ouverte à la séduction, voire à une approche plus franche, et l'agent malfaisant dut se faire violence pour ne pas vérifier ce qu'elle pouvait réclamer de lui ; car il aurait très bien pu l'exaucer séance tenante.
Il lui fallait une chose pour sceller ce contrat entre eux.

Souriant à sa référence aux commentaires internet, Wakyu la fixa dans les yeux.

"J'aime bien les défis ! Mais j'avoue que ce sera plutôt facile, en l'occurrence. J'ai déjà réservé au Restaurant dans le noir qui a récemment ouvert ici. Je suis au regret de t'annoncer qu'on ne verra rien si cette bretelle continue de descendre."

Il lui adressa un clin d'œil après avoir porté le regard sur le décolleté élargi par l'absence de soutien. Il ne fit pas mine d'être excité par la vue, mais il se permit de la soumettre, elle, à une bonne dose d'excitation, un coup de chaud qu'elle pouvait bien mettre sur le compte de la situation et des circonstances si elle le voulait. L'esprit humain se faisait toujours un plaisir d'interpréter les choses avec simplicité.
Vile créature soumise à sa nature, il ne pouvait s'empêcher de la tourmenter autant que de répondre, en fait, à ses propres états d'âme. Et après un bref silence, comme la voiture se lançait vers sa destination, d'un air plus sérieux, il se décida à lancer une ligne et à la tester.

"Bien sûr, si toi tu hésites, je suis prêt à déplacer notre réservation contre ta dévotion éternelle."

The Dark Idol

Humain(e)

Re : Deal with the demon, flirt with the success! [Pv. Asmodeus]

Réponse 20 mercredi 11 mai 2022, 18:50:53

"Oh ? Vraiment? J'en ai entendu parler mais n'avait pas pris le temps de m'y intéresser. Le concept est ... moderne."
Elle ne voulait surtout pas dire que ce genre d'endroits un peu high society où les influençeurs se bousculaient pour ensuite faire part de leur émerveillement à leurs followers la saoulait un peu. Elle avait grandi dans un milieu normal où l'argent avait une valeur réelle. Ses parents étaient très terre à terre et lui avaient inculqué le même état d'esprit. Les établissements qui fleurissaient un peu partout et qui offraient des curiosités comme celle de dîner dans le noir étaient un concept qui la dépassait un peu. Qu'avait-on besoin d'inventer des trucs pareils? On créait un besoin superficiel pour une société qui le devenait.

Bien entendu, l'attention de Kanda était délicate et elle n'allait pas refuser. Dans tous les cas, avec lui, elle savait qu'elle ne s'ennuierait pas. Elle se pencha donc vers les sièges avant et demanda à Tama de les y emmener ... mais en tournant un peu avant ... Elle avait pris appui sur la cuise de son agent pour se pencher et produit un joli rire de gorge pour répondre à sa petite provocation. Sa dévotion éternelle? Qu'est-ce que ça voulait dire? C'était une drôle de phrase dont elle cherchait le sens mais l'idée l'avait amusée. Elle se renfonça de son côté de la banquette offrant à Kanda un profil à le faire fondre. Bien entendu, la lanière tombée le long de son bras y resta.

Saïki était d'humeur joyeuse. Le stress intense de ces derniers jours avait disparu maintenant qu'elle avait franchi l'étape de la confrontation et que l'émission surprise était terminée. Tama augmenta d'ailleurs le son de la radio, on parlait déjà d'eux en flash info. Incroyable! Les speakers employaient des termes élogieux et on devinait de quel côté leur préférence penchait. Excellent!

L'idole était aux anges et ce, grâce à l'intervention d'un homme qu'elle venait à peine de rencontrer. Leur relation était déjà nouée solidement bien que lui ait l'avantage de bien la connaitre alors qu'elle ne savait rien de lui. Elle était bien et le mouvement souple de la grosse berline la berçait. Une douce chaleur baignait son ventre et remontait par sa poitrine jusqu'à son cou. En revanche, sans qu'elle sache pourquoi, son bas-ventre s'embrasait sous l'effet d'une envie soudaine de ... ne pas être sérieuse. Instinctivement, elle se cambra en sifflant un gémissement discret. Le sexe, dans sa vie, n'était pas sa priorité et elle n'avait pas pris soin d'elle en ce domaine depuis un moment.

Saïki tint une minute avant d'onduler comme une vouivre. heureusement, il faisait sombre à l'extérieur et ses mouvements ne devaient pas être perceptible.

"C'est une bien étrange proposition que tu me fais."

Le tutoiement leur était venu naturellement, brisant la barrière traditionnelle de la déférence nippone.

"Ma dévotion éternelle? Tu t'en voudrais au bout d'une semaine de m'avoir à tes ordres. Je serais la pire de tes erreurs et tu ne pourrais pas te débarrasser de moi. Tu serais condamné."

Elle ajouta mutine.

"Et puis ... je ne suis peut être pas ton genre."

Elle pressa son avant-bras, signe qu'elle s'amusait elle aussi à le taquiner et peu après Tama leur indiqua qu'ils arrivaient.

Devant le restaurant, ils provoquèrent une émeute. Il n'y avait pas d'accès VIP et malgré l'intervention du service d'ordre, ils furent rapidement encerclés par une foule de fans hurlants. Saïki faisait bonne figure et incarnant pleinement sa résurrection, elle liquéfia le quota masculin présent en jouant ce qu'elle et Kanda avaient planifiés quand à sa manière de se montrer. certaines photos seraient vendues le soi-même à la presse et demain les journaux spécialisés pareraient leurs pages de suggestions très avantageuses. Le patron de l'établissement sortit les accueillir et après quelques selfies et autographes, ils réussirent à entrer. Effectivement, tout était sombre et chacun fut accompagné dans la salle du restaurant où il faisait un noir d'encre. On les installa, le menu était unique. C'était un espace commun et Saïki entendit des voix chuchotées, toutes proches.  Elle tendit ses mains pour découvrir son environnement, identifia vaisselles, verres et cherchait les mains de Kanda.

"Où es tu?"

Comme tout le monde, elle baissait la voix, pas impressionnée mais il y a toujours dans l'obscurité des choses que les enfants ne veulent pas réveiller. Et la noirceur de ce concept rappelait justement ces méfiances de l'enfance.

Elle trouva enfin la présence de Kanda et lui toucha les doigts en y laissant la main. Le contact rassure dans l'inconnu. Un serveur - comment voyait-il?- vint prendre la commande de l'apéritif, le seul moment où ils auraient le choix et Saïki opta pour un Bloody Mary. c'était un grand jour alors autant fêter ça. Mais auparavant ...

"Excuse moi, il faut que je vérifie si je suis toujours belle ..."

Elle se leva,  perdue, et un garçon se précipita pour lui indiquer les toilettes. Allez tout droit sans dévier. Au mur, tournez à droite et vous verrez une petite lumière verte. vraiment curieux le truc. Elle avançait à l'aveuglette au milieu d'autres tables, elle le sentait. Les mains tendues devant elle, elle n'avait aucune notion de distance. c'était perturbant ... et excitant. Dans son imaginaire, tout pouvait arriver: un bel homme pouvait venir lui sertir la taille de ses bras puissant ... une rencontre fortuite pouvait terminer en ... non non non arrête ça Saïki. Son bas-ventre reprenait ses contractions d'envie et elle ne put vraiment respirer que quand elle poussa la porte des toilettes. Là, heureusement, il y avait de la lumière et elle put prendre le temps de se calmer.

Le retour fut tout aussi chaotique et elle s'assit à une autre table que la sienne. Elle provoqua le rire des quatre hommes qui y siégeaient. Ils se seraient étranglés s'ils savaient à qui ils parlaient. Enfin, elle put s'asseoir face à Kanda.

"J'ai failli ne jamais te retrouver."

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Oui, c'était une drôle de proposition qu'il lui faisait. Mais le démon avait toujours de la suite dans les idées. Car quel endroit était plus approprié pour stimuler les zones créatives les plus propices à l'étalement de ses désirs qu'un lieu plongé dans un noir profond ? Lui, en tout cas, n'avait pas besoin de lumière pour y voir. Il jouait le jeu pour le personnel mais avait parfaitement conscience du lieu, de leur compagnie, des gestes et des mimiques de Saïki aussi. Dans le noir, on se laissait plus volontiers aller à toutes les simagrées qu'on se serait interdit à la lumière. On se sentait à la fois protégé par le couvert de l'ombre et fragilisé par la perte d'un sens si central. Tout était fait pour mettre l'humain à la merci de ses sens et du plaisir qu'il en tirait. N'était-ce pas la promesse de l'établissement, après tout ?

Joueuse et spontanée, l'idole n'était pas loin de pouvoir commencer à songer sérieusement à entrer dans le jeu de son cher agent Wakyu ; avant de réaliser que ça n'avait rien, rien du tout, d'un jeu. Aussi le démon poursuivait-il son travail de tentation, ne lâchant plus la belle de la légère chape de chaleur qui mordait ses inhibitions et effriterait peu à peu ses convenances. Il réalisait qu'elle avait laissé bien peu de place au sexe par le passé, et elle n'attendait d'autant plus qu'à exploser. Certainement, voir Toshiro dans cette position ne l'avait pas blessé qu'à cause de sa trahison, mais aussi par sa cause, par les pulsions lubriques qui l'avaient poussé à la délaisser, elle, son amie, pour une petite biche prête à écarter les cuisses. L'amitié ne lui avait rien apporté, alors à quoi bon se ménager ?

Les doigts de Saï dans les siens, Wakyu la réconfortait par sa présence avant de la laisser partir, un sourire aux lèvres, en la regardant balbutier jusqu'aux toilettes.
Il lui accorderait ce bref répit.
Mais dès qu'elle fut de retour dans la salle, le travail reprit, et le démon s'amusa du frisson qu'il sentit en elle lorsqu'elle se trompa de table, partageant avec quatre inconnus aux voix graves un moment d'embarras et de mise à nu à peine dissipé par son anonymat préservé. Dès qu'elle fut de retour, il reprit sa main, lui offrant le réconfort, à nouveau, de sa présence.

"J'étais sûr que tu reviendrais vers moi," lui répondit-il avec douceur. "Ne laisse pas l'obscurité te contrôler. Joue avec elle ! Combien de fois dans ta vie as-tu pu te tenir dans une salle avec plusieurs dizaines de personnes et faire exactement ce que tu voulais sans risquer qu'on le voie ?"

Il savait que les premiers plats arrivaient, mais il attendit l'annonce du serveur pour se reculer précipitamment, le laissant poser les assiettes et annoncer la couleur : un curieux plat de poisson et de légumes aux tournures alambiquées et, à son regard inaltéré, méconnaissable, mais, à n'en pas douter, proprement délicieux. Leur était servi avec un verre de vin blanc fruité.
Le serveur les laissa, leur rendait la part d'intimité qu'il avait envahi un bref instant. Et Wakyu reprit :

"Par exemple, je pourrais très bien me mettre pieds nus, ouvrir ma chemise. Qui le saurait ?"

""

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Re : Deal with the demon, flirt with the success! [Pv. Asmodeus]

Réponse 22 vendredi 03 juin 2022, 15:59:59

Les gorgées de vodka lui brûlaient la gorge, intenses caresses calmées par l'arrivée tardive du jus de tomates. Saïki passait un moment délicieusement excitant. Kanda avait raison, pourquoi ne pas en profiter. Ces dernières années avaient été synonymes de travaux forcés entièrement dédiés à l'évolution de sa carrière. Elle avait travaillé si dur qu'elle en avait oublié le principal: vivre. C'était le triste lot commun des idoles tant la concurrence était rude et sans pitié. Mais aujourd'hui, la roue tournait. Les efforts  à fournir n'en seraient pas moins exigeants mais quand une autoroute à succès s'ouvrait sous vos pieds, on avait toutes les raisons d'être d'excellente humeur. La proposition hasardeuse et risquée de l'agent la fit rire. L'alcool aidant, ce joli son cristallin trouva en écho les murmures commentés de voix masculines tout autour d'eux. Est-ce l'air un peu chaud qui attisait les convoitises de leurs voisins ou bien se faisait-elle des idées guidées par les vapeurs de la boisson.

Comme une proie chassée par un prédateur implacable, Saïki jetait des regards curieux vers la provenance des sons qu'elle captait. Inconsciemment, son index courait le long de sa gorge jusqu'au creux de son décolleté déjà profond pour tirer le tissu léger vers le bas. Sa respiration s'accéléra quand les quatre hommes qu'elle avait par mégarde abordée s'esclaffèrent ensemble. Etaient-ils beaux et désirables? Leurs mains sur son corps ...

Le serveur vint perturber ce début de songe à teneur hautement érotique et elle sursauta avant de se ressaisir. Ce qu'on leur servit était aussi raffiné que le vin blanc était exceptionnel. Mais il n'était jamais bon de mélanger vin et vodka en aussi peu de temps. Saïki étant une ascète et aficionada de la condition physique, la réaction chimique rendue par le mélange des deux liquides eut un effet pour le moins déconcertant.

L'idole se mordit la lèvre, anticipant ce qu'elle allait oser faire, et oubliant que peut être quelqu'un pouvait voir dans cette obscurité. Elle tira sur le haut de sa robe, dévoilant ses seins avant de commenter.

"Ouvrir ta chemise? Quelle drôle d'idée ... Et tu trouverais cela excitant?"

L'instant d'après, elle serrait tellement ses cuisses pour retenir une éruption qu'elle en eut le souffle coupé. Sa jolie poitrine avait réintégré son écrin et elle trouva refuge en faisant un sort à son poisson. Son cœur battait la chamade. Braver le code lourd et compliqué de la bienséance sociale nippone coûtait cher quand on l'avait gravé en soi. Mais n'étais-ce pas pour cela qu'était né le Dark Phoenix? A cette pensée, elle s'assombrit, la combattante prenant le dessus sur l'euphorique. Le souvenir de l'image de Toshiro et de la gamine forniquant lui fit l'effet d'une douche froide. Ils venaient de s'effondrer par un jeu qu'elle menaçait de débuter elle-aussi. Il y avait une différence entre provoquer et dépasser la limite de l'exhibition sexuelle.

Saïki réajusta sa tenue et se tint bien droite à sa place. Bien sûr, elle seule savait ce qu'elle venait de faire. Ce serait son petit secret et même si cela lui avait plu, elle ne recommencerait pas.

"Ce poisson est délicieux, une vraie merveille. merci de me faire découvrir cet endroit si spécial."

Elle but de l'eau, abandonnant dans un effort de volonté, le vin.

"Encore un peu et je me laisserais entrainer dans les bras du démon ..."

A cette évocation, elle crut s'embraser et s'effondra sur ses avant-bras posés sur la table. Son front était chaud et elle se dit avoir trop bu. Elle releva un œil brillant de luxure et tourna la tête vers le quatuor, toujours le même. Mais pourquoi avaient-ils des voix si sexy?

"Tu ... tu apprécies l'endroit?"

Vite! trouver une échappatoire émotionnelle ... et résister!
« Modifié: jeudi 23 juin 2022, 12:59:20 par The Dark Idol »

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Re : Deal with the demon, flirt with the success! [Pv. Asmodeus]

Réponse 23 mercredi 22 juin 2022, 02:19:33

Le traitement lent qu'Asmodée infligeait à Saïki faisait son effet. L'idole se perdait progressivement dans la contemplation de ses propres envies, habituellement bien enterrées sous la surface des codes et des convenances et dont elle ne soupçonnait peut-être même pas l'existence. Non, elle était ascétique, c'est vrai : la vie d'idole était impitoyable et une telle longévité, avec une réputation irréprochable et un tel physique, ne se tenaient pas sans un lot de sacrifices quotidiens. Parmi eux, il y avait des choses aussi vaines mais douces au corps que l'alcool et le sexe fugace, le jeu coquin et les soirées qu'en dira-t-on. Caché sous les traits de l'agent, le démon était honnêtement peiné pour sa victime, mais il ne pouvait que tirer parti de l'inexpérience qu'elle accusait face à tant de ses faiblesses. La plupart des gens les confrontaient et les domestiquaient, mais Saïki, elle, ne voyait pas venir la vague, celle qui l'avait poussée à dévêtir sa poitrine ronde dans l'aveugle protection du noir, ne serait-ce que pour un temps, avant de battre en retraite face à son excitation démentielle.

Mais la discipline de Saïki était forte et il crut bien avoir perdu un peu de sa progression en la voyant manger avec concentration et sans toucher au vin. Il s'attaqua à son propre plat, souriant à son compliment mais répondant par une humilité toute nippone.

"C'est vraiment une petite attention. Mais j'ignorais si ça te plairait et je suis content que ce soit le cas."

Et puis, elle rouvrit la porte. Avec un sourire malicieux, Asmodée put presque voir les barrages de la discipline céder sous la pression tentante du fantasme. La vague frappa, fort, sous l'effet du quatuor de voix masculines qui, depuis qu'elle était revenue, la hantait et lui faisait perdre la tête. Elle ignorait totalement à quoi ils ressemblaient et, pour être honnête, ils n'étaient pas vilains. On aurait plutôt pu les dire banaux, comme le visage de Wakyu lui-même. A les sentir, c'était des vendeurs bien lotis, couronnés de succès, mais ils avaient les aspirations timides de celui qui n'avait pas encore réussi à atteindre une position de pouvoir. Ils rêvaient de pouvoir retrouver la femme qui s'était trompée de table sans vouloir en parler ou même vraiment y penser, mais la pensée était bien là.
Et il pouvait en faire, des choses, avec une pensée.

"J'aime beaucoup," répondit-il alors. "C'est intime, anonyme. Quelqu'un qui ose serait au paradis ici."

Il avait mis l'emphase sur les mots intime et anonyme, sur le verbe oser, sur l'idée d'un paradis hédoniste, et ces formules s'insinuèrent en elle comme une mélopée faisant tourner ses pensées et ses envies. Immobile, le démon jouait pourtant déjà. Il voulait la faire craquer, une première fois, sous le couvert de l'anonymat total qu'offrait l'endroit. Elle n'avait pas besoin d'aller bien loin. Elle pouvait juste toucher et se faire toucher, embrasser peut-être. Ils tiendraient tous leurs bouches, ça serait leur petit secret.
Il rajouta :

"Qui sait si quelque chose ne se passe pas déjà, maintenant ?"

Ils avaient fini leurs assiettes et patientaient pour le dessert. Le restaurant était bien occupé et il faudrait du temps pour qu'arrivent les plats attendus. Elle avait un peu de temps et il s'assura qu'elle en prenne conscience. Et elle finit par entendre dans sa tête les paroles du démon, mais avec sa propre voix, comme si elle y pensait elle-même.

*Quelques mains baladeuses, c'est juste un jeu entre adultes consentants. Personne n'en saurait rien. Même nous, on ne saurait pas vraiment. Il suffirait d'aller à la table et d'en faire le tour.*

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Il régnait une température d'enfer dans ce maudit restaurant. Saïki avait chaud et résistait difficilement à l'effervescence qui s'était emparée de son corps. Bridée par des années d'efforts et d'investissement personnel, c'était comme si quelque chose en elle avait choisi cette soirée pour se libérer. Tout comme au studio, plus tôt, elle avait sa culotte trempée. Comme souffrante, le front écrasé contre son avant bras, elle haletait, en proie à cette idée persistante qu'elle devrait profiter de cet anonymat de circonstance pour oser l'impensable. Lutter contre cette forme vicieuse de luxure était difficile. L'esprit sérieux et rationnel de Saïki était aux prises avec ce vide de concupiscence physique qu'elle trainait avec elle depuis bien trop longtemps. Elle mit cet état sur le compte de l'alcool mais revint bien vite sur cette idée. Elle arrivait à réfléchir, à raisonner, à se retenir, mais insidieusement , la petite voix mesquine qui l'incitait à plus de débauche, sa voix à elle, prenait de plus en plus d'espace dans son raisonnement.

Un gémissement ténu lui échappa et son cœur fit un bond dans sa poitrine. Sa main avait glissé entre ses cuisses et elle se caressait doucement. Son visage vira au cramoisi et elle exhala un râle de plaisir qu'elle étouffa dans sa serviette. Quelque part, dans les profondeurs de ses pensées décisionnaires, un verrou et céda et un torrent de désir la submergea.

"Je ... j'arrive ... Il me faut ... encore ..."

L'idole de toute un génération se leva, faible sur ses jambes et se redressa. Elle respira profondément, raffermissant son emprise sur elle-même. Son regard, bien que caché, passa de troublé à assuré avec une teinte de vice en guise de voilage. Quelques secondes de plus la confortèrent dans son choix et quand elle fit un pas, ce fut pour se diriger sans hésiter vers la table de quatre où les hommes continuaient de converser.

Comme guidée par un sens nouveau, elle ne trébucha sur aucun obstacle et ne s'arrêta qu'à quelques centimètres de l'un d'eux. Parler n'était pas utile. La chanteuse laissa ses doigts courir sur les épaules de l'homme qui frémit en retour. Saïki apposa ensuite sa main contre la poitrine du chanceux et pressa pour qu'il s'assure que la caresse soit volontaire. Immédiatement, une main masculine remonta comme un tranchoir entre les cuisses de Saïki pour venir s'ancrer à seulement quelques centimètres de son intimité. Elle rabattit la tête en arrière et trembla de tout son corps, la bouche ouverte sur un cri silencieux. De l'autre côté, elle imposa à un autre convive le même traitement et l'homme réagit de la même manière que son voisin. Des interrogations discrètes fusèrent, auxquelles il fut répondu par l'affirmative. Le doute plana sur la tablée un court instant, avant que les deux derniers se lèvent et viennent à tâtons se coller derrière l'idole. L'un d'eux, très cavalièrement vint se frotter au fessier de Saïki, il était dur et tendait le tissu de son pantalon à le faire craquer. Il se colla à elle et lima le creux de ses fesses tout en la prenant par les hanches. Les deux autres qu'elle caressait se levèrent et les mains de Saïki restèrent au même niveau mais pour s'attarder contre des braguettes prêtes à exploser. Elle serra ses doigts autour de choses qu'elle crevait d'envie de découvrir aussi elle s'activa à les cajoler, les caressant sur toute la longueur. Le dernier des quatre hommes put se glisser devant elle et sans ménagement, après palpations, découvrit sa poitrine en tirant sur la robe de stretch. La seconde d'après, il la pelotait sans vergogne et elle dut se mordre les lèvres pour ne pas crier. Coincée au centre du quatuor, Saïki vivait un grand moment d'extase. Derrière elle, l'homme se mit à gigoter comme s'il la prenait, devant elle, l'autre fit de même donnant au rythme une aura de sexualité dépravée. Ils la caressaient, ne laissant aucune partie de son corps souple inexplorée.

Un Ziiiiiip discret fut émit et aussitôt une masse chaude et collante vint se loger entre ses doigts. Elle sortit de sa transe à ce moment-là, soudainement consciente de se qu'il se passait. Elle sursauta et bredouilla une excuse inintelligible et réussit à s'extraire de ce piège. Désorientée, elle se perdit et s'effondra sur les genoux de quelqu'un. Kanda la rattrapa au vol, frôlant un sein arrogant au passage. Saïki fit un effort immense pour ne pas se faire remarquer et parvint après s'être excusée à rejoindre sa place. Elle haletait, toujours sous l'emprise de ses pulsions. Son combat interne était d'une violence inouïe. Ses yeux brillaient de peur et d'excitation.

"Je me suis perdue..."

La seconde d'après, les yeux rivés sur son agent, elle léchait sa main, celle qui avait serré le sexe de l'inconnu, sur toute la longueur de sa paume, en un geste pornographique hautement significatif.
« Modifié: dimanche 04 septembre 2022, 18:45:56 par The Dark Idol »

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Re : Deal with the demon, flirt with the success! [Pv. Asmodeus]

Réponse 25 dimanche 28 août 2022, 23:22:12

Sans bouger d'abord, le démon regarda son travail payer. Avec une satisfaction non dissimulée, il put sentir et voir les effets du désir brûlant conquérir et Saïki et, cette fois, la mettre en marche. Il ne dit rien comme elle se dirigeait vers la table aux quatre inconnus, les touchant, les invitant à la rejoindre. Il ne se leva qu'une fois leur petit numéro en marche, et sourit malicieusement en remarquant l'attention des tables voisines se tourner dans leur direction, les convives faisant ensuite mine de ne rien entendre, à la fois gênés, et terriblement excités, eux aussi.

Ce premier coup de boutoir ne pouvait être le coup de grâce. Avec l'idole prudente et raisonnable, il y était allé doucement et laissait le vice prendre place et grandir en elle de façon progressive, mais certaine. Il attendit que la Luxure fasse son œuvre, qu'elle atteigne le point de non-retour, qu'enfin elle se réveille et que, pantelante, incertaine, bouleversée même, elle vienne s'effondrer entre les deux tables, rattrapée par l'agent serviable qui la ramena à table comme si de rien n'était, sans même un commentaire.

De retour à leurs places, il l'observa à nouveau, sondant à quel point la Luxure avait pris possession de son esprit. Il vit son regard, incertain mais fiévreux, et la vit bien évidemment se lécher une main maculée de présperme en pensant ne pouvoir être vue, s'adonnant au plaisir coupable de collecter le fruit de son écart, de son péché ; de son désir assouvi. Il sourcilla en constatant qu'après tout ce temps, il pouvait encore être surpris par la vitesse à laquelle les mortels pouvaient basculer. Peut-être était-ce toute cette retenue, cette discipline, cette distance sociale respectées toute sa vie d'adulte durant qui l'avait faite craquer, mais il pouvait remarquer la fêlure qu'avait laissé le désir, et l'appétit insatiable qu'elle ne pouvait plus faire taire.

Et il songea à la suite, se résolvant, en dépit de sa première décision, à faire un choix risqué mais potentiellement décisif. Et, d'une voix douce, il lui murmura :

"Sans jugement aucun, Saïki-chan, je pense que tu t'es parfaitement trouvée."

Le but recherché ici était atteint, et Saïki était trop chamboulée par ce qu'elle avait fait pour pouvoir encore être influençable ici. Il fallait la sortir de là, et c'est d'un ton avenant qu'il lui ouvrit une porte de sortie.

"Que dirais-tu de rentrer ? Tu as eu beaucoup d'émotions aujourd'hui."

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Re : Deal with the demon, flirt with the success! [Pv. Asmodeus]

Réponse 26 dimanche 04 septembre 2022, 21:33:06

Assise à Sa place, Saïki ne disait mot. Elle avait chaud, son corps bouillait d'une énergie ne demandant qu'à être mise à profit. Ses sens semblaient s'être exacerbés et des bribes de discussions parvenaient à ses oreilles. Le quatuor masculin commentait en termes crus son intrusion. A d'autres tables, des questions fusaient, des interrogations demeuraient quand à ce qui avait peut être été, ou pas. Une femme s'offusquait, un homme temporisait, arguant la jeunesse moderne. Il perçait une certaine jalousie dans ces paroles. L'idole était empourprée. Elle sentait l'odeur des mâles en rut, en était imprégnée, et serrait sa main coupable contre sa poitrine. Pourquoi avait-elle fui? Par principe évidemment! Ce n'était pas quelque chose à faire dans un restaurant. Elle se surprit aussitôt à blâmer l'endroit et pas son comportement. Elle s'affaissa contre le dossier de sa chaise, un sourire de requin aux lèvres. Et puis après tout .... Elle tournait la tête dans la direction où tout avait commencé et ... fut coupée dans son élan par Kanda.

"Sans jugement aucun, Saïki-chan, je pense que tu t'es parfaitement trouvée."

Encore une fois, l'ordre et la mesure la rappelait à la discipline. Elle exhala longuement avant de saisir son verre d'eau pour en boire quelques gorgées. Tout autour d'elle, le monde entier semblait vouloir attiré son attention. Mais ... hein? Quoi? Elle tenta de se concentrer à nouveau sur Kanda.

Qu'entendait-il par là? La remarque était à interpréter  dans quel sens? Tout allait très vite. Il devait parler de son virage professionnel bien entendu! Pas de sa déliquescence manifeste au contact d'hommes qu'elle ne voyait même pas. Salope! s'intima t'elle, mais sur un ton laissant entendre que c'était bien le cas.

"Je ... oui ... en effet! Et encore merci pour tout. Sans toi, je ne serais plus qu'une âme perdue."

Sa voix était un peu particulière, féminine mais teintée d'une légère âpreté et le silence se fit autour d'eux. Des hommes guettaient, cherchaient la présence de leur si particulière voisine. Saïki se racla la gorge et continua tout bas.

"De rentrer? Maintenant?"

Elle hésita, si ils partaient maintenant, elle perdrait peut être cette sensation qui pesait délicieusement sur son bas-ventre et à cet instant, elle était dans l'indécision la plus totale. Mais des années de discipline revinrent la sauver au grand galop. Elle se redressa bien droite et arrangea sa tenue.

"Tu as raison, c'était une excellente soirée mais il est temps de partir."

Le temps qu'un responsable réponde à leur demande et que l'addition soit réglée, ils sortaient de l'établissement. Un concert de cris les accueillit et la sécurité, renforcée,  en prévision de la sortie de l'idole, par un manager réactif, dut résister à l'assaut de fans déchainés. Saïki alla à leur rencontre, les apaisa et les remercia pour leur soutien, leur promettant de nouvelles chansons très bientôt. Et puis le calme apaisant du salon de cuir de la limousine les berça ensuite. L'idole avait du mal à regarder Kanda dans les yeux. Ce qu'elle avait vécu ce soir, et cette journée, avait été moralement une épreuve à traverser. Elle lissa sa robe. Maintenant que tout était terminé, elle trouvait qu'elle ressemblait à une pute. Elle serra les cuisses et se tourna vers la rue. Tama conduisait en souplesse et les lumières de la nuit se reflétaient sur les vitres de la voiture. La nuit, Seikusu se parait des couleurs flashy des néons omniprésents. Saïki aimait la nuit. Elle soupira, elle était fatiguée à présent.

"Un dernier verre chez moi?"

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Re : Deal with the demon, flirt with the success! [Pv. Asmodeus]

Réponse 27 mardi 27 septembre 2022, 00:57:18

Regrets contre condamnation. Désirs contre interdits. Asmodée avait rencontré ce dilemme sans arrêt. Briser la barrière du conditionnement moral était sans doute la chose la plus difficile à réaliser. Plus un mortel plongeait dans ses désirs les plus immoraux, les plus inacceptables, plus il devenait ensuite facile de le soumettre, par sa dépendance à la protection et au soutien que ses pouvoirs offraient.

La question était souvent : que fallait-il pour briser le sceau de l'interdit ? Et, en règle générale, les premières impressions étaient fausses. Si la mission vous parait simple, elle sera compliqué, et inversement. Saïki pouvait avoir l'air d'une mission difficile, mais la vie d'une idole n'avait rien d'épanouissant. Certes, le succès, l'argent et la reconnaissance, étaient des récompenses pour celles, trop rares, qui y parvenaient. Mais on prenait des années et on perdait des galons et, au bout d'un temps, tous les sacrifices consentis donnaient l'impression d'avoir loupé les plus belles années de sa vie.

Alors Saïki était bien plus facile à tourner qu'on pourrait le penser. Et son abandon au plaisir, dans l'anonymat de l'obscurité, n'était qu'une preuve que la femme au fond d'elle bouillait et ne demandait qu'à sortir pour se venger de tout ce qu'on l'avait empêché de réaliser. Kanda/Asmodée avait habilement poussé l'idole dans cette direction et laissait maintenant l'esprit reposer avant le coup de grâce. Rien de tel qu'un peu d'autoflagellation pour se rendre compte de la souffrance que nos verrous moraux nous infligent !

Dans le confort tranquille de la limousine, il fixait celle qui n'osait le regarder et fixait la rue, songeuse, un brin boudeuse. Elle faisait bonne figure, ceci dit, lui proposant, auparavant, un dernier verre. L'agent esquissa un petit sourire à la proposition.

"Très bien. Un dernier verre, chez toi."

Il ne fallait pas attendre d'une âme qu'elle se damne dans un lieu public, au milieu de pairs pouvant la juger. La protection de son logis était le duvet protecteur qui garantissait son saut dans l'inconnu. Sans s'en douter peut-être, Saïki Nakamura scellait son destin. Elle avait pris sa décision sans avoir encore décidé. Mais le démon qui la suivait partout, lui, savait parfaitement pourquoi son subconscient l'avait incité à émettre cette invitation.

Il ne restait qu'un seul test, un dernier petit coup de pouce du destin. Ou, plutôt, un coup de pouce de l'Enfer lui-même. Asmodée, lui aussi, avait pris une décision quant au dilemme qui s'était présenté à lui.

Comme la limousine s'arrêtait à un feu rouge, elle s'immobilisa à côté d'un couple de jeunes au look atypique, qui se tournèrent vers la vitre teintée comme s'ils voyaient au travers, croisant le regard de Saïki. Ils étaient parfaitement conscients de la fixer mais elle se pensait invisible derrière cette vitre. Elle y verrait peut-être un signe, car elle les avait déjà vu aujourd'hui.


Elspeth. Kinnel. La succube et l'incube qui avaient admirablement poussé Toshiro et sa protégée à se fourvoyer. Asmodée avait décidé de les récompenser avec une autre mission. Et comme leurs yeux aux pupilles roses croisaient ceux de l'idole, et comme leurs auras, sensuelles, érotiques, enivrantes, s'imposaient à elle, Kanda, lui, observait en silence, songeur.

Il était temps de se laisser tenter par une dernière invitation, et il se permit d'achever la résistance de Saïki par une toute petite pichenette mentale.

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Re : Deal with the demon, flirt with the success! [Pv. Asmodeus]

Réponse 28 dimanche 02 octobre 2022, 13:06:38

"Tama, attends!"

Le feu venait de passer au vert et le chauffeur pila de façon assez inélégante à la demande de sa maitresse. Dans le rétroviseur, son regard interrogateur scrutait la vitre de séparation teintée qui allait peut être se baisser.

"Ces deux jeunes là..."

"Oui?"

"Ils..."

Le garde du corps sortit précipitamment de la berline pour suivre Saïki qui s'en était extraite sans prévenir. Elle se dirigeait vers un jeune couple passif au look moderne. Professionnel, Tama appréhenda le terrain, l'environnement et tout ce qui était susceptible de nuire à sa patronne pour qui il avait une admiration sans bornes. Il était un peu inquiet. Les évènements de la journée l'avait surpris de par leur nature contraire aux habitudes de l'idole, d'ordinaire si minutieuse dans son emploi du temps. Elle avait agi curieusement et encore une fois le prouvait par cette sortie impromptue.

"Je vous ai déjà vu tout les deux."

Ils ne répondirent pas vraiment, mais leur attitude incitait à une découverte plus intrusive. Leur regard et leur gestuelle demandait plus que ce qu'il n'y paraissait. L'air était lourd soudainement, et la même impression d'humidité fit serrer ses cuisses à Saïki. Tama n'en menait pas large non plus et il se surprit à mater les fesses de sa patronne moulées dans sa robe indécente. L'idole eut subitement très envie de ... baiser. L'impression irrésistible qui s'ancrait en elle la déstabilisait, brisant tous les codes de conduite qu'elle se devrait de tenir. Après tout, à leur manière de la regarder, ils ne seraient pas contre une aventure avec celle qui hantait les rêves de plus d'un fan. Elle opta pour la manière abrupte plutôt que de se perdre dans des explications confuses.

"Un verre chez moi, ça vous dit?"

Ils approuvèrent et Tama leur tint la portière de la voiture pour que tous y entrent. Le salon de cuir était spacieux mais ils durent se serrer sur la banquette arrière.  Saïki se serra contre Kanda et sa main se posa peut être involontairement à l'intérieur de la cuisse de son agent. Elle ne l'ôta pas et bien au contraire, renforça la pression de ses doigts alors qu'ils glissaient un peu trop vulgairement plus haut. Le jeune garçon se colla contre elle puis suivit la fille. Tama referma la portière, dans un état second, enviant les deux invités, puis s'assit à sa place et la berline reprit sa route. Encore une fois, il regarda la vitre le séparant de l'arrière et il se demanda ce qu'il pourrait s'y passer.

La main libre de Saïki vint tout naturellement se poser sur la jambe du garçon, au même endroit que sa jumelle et elle ne l'enleva pas non plus. Imperceptiblement, elle imprimait de légères pressions alors que son esprit bouillait d'une envie furieuse de se désaper là, maintenant. A un moment, elle n'eut plus d'issue à explorer et ses poignets butèrent contre ce qui tout naturellement, l'attirait depuis le début. Elle daigna enfin plonger son regard dans celui de Kanda. Il brillait de désir et de tout un tas de fantasmes tous plus obscènes les uns que les autres. C'est à ce moment-là qu'elle ne prit plus de gant et leur attrapa leur paquet pour les branler avec passion.
 

Asmodeus

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    Ange déchu, Roi de la Luxure, Prince de la Tentation, Surintendant des Enfers, Patron des maisons de jeu et Artisan du désordre, Asmodée est un maître de la corruption. Il apparaît pour corrompre les innocents et soutirer les âmes des pécheurs. Ses armes favorites : la tentation, le sexe et la tromperie. Adepte des métamorphoses et de la possession de l'être désiré.

Re : Deal with the demon, flirt with the success! [Pv. Asmodeus]

Réponse 29 dimanche 02 octobre 2022, 21:19:00

Asmodée/Kanda ne fit et ne dit rien, se contentant de laisser l'influence démoniaque et le pouvoir de la tentation faire leur ouvrage. En tant que Prince de la Tentation, il en connaissait long sur ce mécanisme si central dans la vie de toute créature. Rares étaient ceux à ne pas sentir son influence chaque jour. Elle pouvait pousser à se dépasser pour acquérir davantage ou faire sombrer son existence dans des abysses inextricables. Bonne ou mauvaise chance, Asmodée tirait toujours son épingle du jeu. Les autres cercles infernaux avaient leur propre puissance, mais la tentation était ce qui rendait celui de la Luxure si prééminent sur tant de mondes et de plans.

Discrètement, il observa le manège du garde du corps, Tama. Fidèle, professionnel, c'était en vérité une façade couvrant l'adoration qu'il vouait à Saïki, dissimulée derrière ce vernis de probité. Il ne s'était pas attendu à ce que son manège fasse sortir ce genre de tendances chez cet homme mature et réservé, mais il saurait s'en servir. Il fallait toujours tirer le maximum du moindre élément.

Finalement, le binôme devenu quatuor rejoignit la limousine, Tama à l'avant, Saïki, Elspeth et Kinnel à l'arrière. L'atmosphère du véhicule s'épaissit brutalement. Selon sa perception subjective, l'aura de Luxure devenait si forte qu'on pouvait maintenant la sentir, épicée, brûlante, comme au sein du palais d'Asmodée, dans les Enfers même. L'îdole avait déjà cédé à ses envies et ses gestes n'étaient pas le seul signe. Elle respirait fort, elle gigotait ses cuisses entre pudeur et désir de les ouvrir, et elle exsudait tant de phéromones que même un mortel banal aurait pu sentir son envie de baiser. Oui : baiser. Il ne s'agissait plus de vagues envies de plaisirs charnels. L'heure était à la pure et simple baise.

Les braguettes des mâles furent vite ouvertes, leurs verges croissantes sorties de leurs écrins. Kanda et Kinnel se tournèrent vers Saïki et se collèrent à elle en l'enlaçant et en parcourant son corps de leurs mains chaudes. Un sein, puis deux, sortirent de la robe, malaxés par des doigts qui excitaient ses terminaisons nerveuses par un contact presque électrisant, leurs tétons bientôt assaillis par deux langues d'une agilité déconcertante. Un sourire mutin aux lèvres, Elspeth vint à quatre pattes sous les jambes de Kinnel pour sortir sa tête entre celles de Saïki. Elle croisa son regard et leurs regards s'embrasaient mutuellement. Elle ne la lâchait pas comme elle approchait son visage entre des cuisses qui s'ouvraient sans commande. Le dessous trempé craqua au passage de l'ongle de la succube, qui prit la vulve intarissable entre ses lèvres et roula le bout percé de sa langue entre ses lèvres intimes.

Tama regardait dans le rétroviseur. Soucieux de ne rien interrompre, il avait changé de trajet, le rallongeant quelque peu. L'agent ricana avec amusement et vint souffler au creux de l'oreille de l'idole.

"Penses-tu avoir le temps d'un café entre deux baises, Saï-chan ?"


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