Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Sois mignon, et sers moi à boire [Kaito] [TERMINE]

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Kara Desco

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    Kara est une jeune femme de bientôt trente ans, commerciale pour une grande entreprise, qui s'ennuie dans son job, et qui passe le plus clair de son temps à geeker sur le web et jouer en ligne sous le pseudo de Cassandre. Tantôt le parfait cliché de la working girl, tantôt la pantouflarde en legging qui mange de la glace dans son canapé ^^

Re : Sois mignon, et sers moi à boire [Kaito]

Réponse 30 mercredi 23 décembre 2020, 19:35:01

Le Petit Kaito avait été totalement métamorphosé.
Il avait fait d’elle ce qu’il voulait, elle avait été soufflée par son charisme jusque là discret, et jamais elle ne se serait imaginé cette scène il y a quelques heures, même après qu’il l’ait prise si fort dans le club. C’était déjà au-delà de ses pratiques habituelles, mais là… 

Encore emprisonnée entre ses cuisses, elle était dans une transe telle que les moindres gestes de l’Etudiant la faisaient sursauter et geindre, et chaque mouvement faisait goutter la semence mêlée à sa salive sur son menton. Elle en expulsa davantage lorsqu’il empoigna ses cheveux, réagissant en gémissant autant de douleur que de plaisir. Est-ce que c’était possible ? Non, c’était un cliché, elle savait cela, c’était uniquement dans les pornos pour flatter les égos surdimensionnés des pauvres types qui les mataient. Pour leur faire croire qu’ils étaient tout puissant, et que les femmes adoraient être leur chose…

Oh, merde, elle aimait être sa chose.
Elle le regardait avec de grands yeux presque adorateurs, son petit visage maculé de foutre, et avala docilement en le fixant sans ciller. Il était magnifique, obscène et pervers. Kara ignorait qu’elle pouvait aimer les gamins. Les gamins malsains et dominateurs. Ça existait ça ? La tension autour d’eux était à son comble, il lui sembla qu’il resta longtemps, la main sur sa gorge dangereusement, à la regarder avec le regard digne d’un prédateur aussi méprisant que dépendant. C’était terrifiant. C’était excitant.

Elle sursauta lorsqu’il se releva, un peu vite, et sembla se réveiller. Du moins, réaliser ce qui venait de se passer, levant immédiatement une main à ses joues et son menton, frottant son index et son pouce poisseux, cillant comme après un réveil brutal.

Le sol, les sièges, c’était dégueulasse. De même que son visage, ses cheveux avaient collé aux fluides qui commençait à sécher. Elle prit sa main, chamboulée, comme si elle était sous drogue. La tête lui tournait, elle avait mal à la gorge, et était même légèrement nauséeuse. Merde. Ils avaient déconné. Ou. Ou pas ? Elle avait au fond d’elle une petite voix qui lui soufflait qu’elle avait adoré.

Le Petit Kaito avait retrouvé ses esprits, elle lui rendit son baiser avec un peu de réticence, hébétée. Se relever lui donnait le tournis, elle s’agrippa à lui, et ses remerciements la firent rire cependant. Enfin, elle voulait rire, mais ne réussit qu’à sourire, un peu, en se cramponnant à ses épaules.

Ses petits yeux en amande se relevèrent comme pour passivement le regarder se démener avec le kleenex qu’elle vient de lui tendre d’un geste machinal, mais Kara a la désagréable, ou délicieuse, impression d’être en dehors de son corps, encore. De flotter. Elle se sent sale. Elle se sent bien. Elle a envie de l’embrasser encore.

Mais l’annonce robotique lui fait écarquiller les yeux et sans réfléchit, elle serra sa main vivement, récupéra son sac, abandonnant les gobelets de cafés qui s’étaient répandus depuis longtemps sur le sol, et s’entraîna en dehors de la rame.

« Merde ! »

En sortant, jetant un coup d’œil vers la tête du wagon, elle fut persuadée de voir le regard appuyé du conducteur dans le rétroviseur latéral, la faisant frémir, et mourir de honte. Elle venait de dessoûler, sans avoir bu.

Son visage la brûle, et elle se rhabille en courant presque, tirant presque Kaito derrière elle sans penser à freiner, un point de côté lui perçant les côtes. Est-ce qu’ils devraient parler de ce qui vient de se passer ? Pourtant cela semblait plus gênant que tout à l’heure, quand ils avaient reparu au comptoir après cette partie de baise si géniale ? L’alcool… c’était ça qui lui manquait pour se sentir pleinement euphorique après cette scène de débauche.

Le conduisant sur plusieurs mètres, remontant une grande avenue colorée de néons du centre-ville, elle bifurqua dans le silence relatif de la nuit pour arriver dans un quartier légèrement excentré. Il fallait qu’elle parle, elle le savait, mais… Et si Kaito la considérait comme une salope, maintenant ? Enfin, elle ignorait si c’était mal, ou pas. Mais. Elle se mordit l’intérieur de la joue, agacée par sa propre attitude fuyante, ridicule, et se stoppa net.

L’Etudiant lui rentra dans le dos, et elle fut projetée légèrement en avant, avant de se retourner d’un coup et de plaquer une main sur sa joue. Elle avait un goût de sperme aigre dans la gorge, mais l’ignora.

« Hé. » Souffla-t-elle, plongeant son regard dans le sien. « J’ai adoré. J’ai adoré Kaito. » Sa bouche vint embrasser sa joue tout près de son pouce, puis descendit en baisers délicats jusqu’à la commissure de ses lèvres.

Elle reprenait petit à petit la pleine possession de ses moyens, et se rendait compte à quel point ce qu’elle avait fait était fou, loin de celle qu’elle était habituellement, et c’était cette attitude-là qui avait transformé le Petit Kaito en véritable démon, un incube. Une pensée bizarre assez profonde lui souffla qu’elle aurait sa revanche. Elle frissonna de trouver cela tout à fait recevable…

« Viens, c’est chez moi, là. » Murmura-t-elle, la bouche sur la sienne, avant de l’attirer plus doucement, ses doigts se frayant un chemin entre les siens de manière bien plus tendre, jusqu’à la porte d’un immeuble où elle tapa le code d’entrée. C’était un vieux bâtiment, au-dessus d’une supérette ouverte 24h sur 24. L’ascenseur vieillissant fonctionnait cependant, et elle appuya sur le numéro 7, gardant la main de Kaito dans la sienne.

Elle eut alors face à elle son reflet et s’approcha de la glace pour toucher de l’index les plaques blanches et les traces dégoutantes, en fronçant le nez.

« Oh merde… On dirait que j’ai loupé mon masque hydratant… » Elle pouffa de sa bêtise, se disant finalement que ce n’était pas si horrible. « Tu m’en as mis partout. » Réalisant qu’elle venait de parler de manière assez suggestive, éclata de rire en l’observant via le miroir avec malice.

« Tu me fais faire des trucs de dingue. »

Un léger sursaut leur indiqua l’arrivée de l’étage désiré, et elle embrassa le dos de sa main avant de l’emmener dans le couloir, plaçant son index libre sur sa bouche pour lui intimer de faire silence.

« Ma voisine est sourde que quand ça l’arrange. » Précisa la jeune femme en insérant la clé dans la serrure de son appartement. A l’intérieur, rien de bien étonnant, finalement. Une pièce assez grande pour accueillir une cuisine équipée en angle, un canapé impressionnant aux multiples coussins. C’était clairement un endroit privilégié de la pièce… en face, un écran de taille raisonnable dont des dizaines de fils s’échappaient pour alimenter des consoles. Des jeux trainaient au sol, un paquet de chip au vinaigre, un plaid épais, des chaussettes. Elle n’avait pas réfléchi à ce qu’ils viendraient ici et eu honte.

Bon, la cuisine était impeccable, c’était déjà ça. Mais l’endroit le plus important de la salle était un bureau où deux écrans immenses trônaient, alimentés par un ordinateur qui avait dû voir passer toutes ses économies. Un soutien-gorge trainait sur le dossier de son siège de bureau.

« Euh. Je. Désolée pour le bordel… »



Kaito Nakajima

Humain(e)

Re : Sois mignon, et sers moi à boire [Kaito]

Réponse 31 jeudi 24 décembre 2020, 09:21:50

Elle court devant lui, l'entrainant dans une course folle. Les deux jeunes gens ont quitté la rame de métro sans croiser personne et étant donné l'apparence de Kara, tant mieux. Si les services de sécurité du métro de Seikusu les avaient contrôlé, certaines questions auraient été gênantes. Ils se retrouvent dans la rue et rien ne peut arrêter la jeune femme qui ne traîne pas. Kaito est déjà venu dans ce quartier et en repère facilement la géographie. Il lui serait facile de revenir. il ne la voit pas s'arrêter net et la percute sans pouvoir l'éviter. Il referme ses bras sur elle pour la retenir mais elle se retourne souplement. Ce qu'elle lui souffle l'embrasse et il sourit tandis qu'elle le couvre de baisers.

La vie sociale de Kaito, en dehors de son boulot et de ses études, est limitée à pas grand chose alors ses relations avec la gente féminine ... Ce qu'il vit ce soir avec Kara l'entraîne sur un chemin qu'il n'a jamais emprunté. Bien sûr, il a déjà eu des petits coups de cœur pour des camarades de classe ou pour une inconnue croisée régulièrement au parc mais ce qu'il ressent pour Kara est bien différent. Outre son égo masculin flatté de lui avoir plu et de l'avoir satisfaite, son corps et son esprit s'immergent dans la contemplation de ce petit minois adorable et de ce corps qu'il connait maintenant au delà de toutes ses espérances. Toujours sur son petit nuage, Kaito ne comprend que le béguin qu'il a pour elle n'est près de s'estomper, avec ou sans alcool.

Ils arrivent chez elle, il visualise la supérette et l'entrée de l'immeuble, mémorise le code d'accès qu'elle tape et la suit dans l'ascenseur. Serré derrière elle, il l'enlace et rit à son commentaire. Il y répond avec le même humour.


"Mais moi j'aime bien. Ca te va parfaitement, en plus, ça vient de moi. J'aurai voulu faire tellement plus." Il l'embrasse sur la nuque. Septième étage et attention à la voisine. C'est retenu.

L'appartement ne correspond pas à ce à quoi s'attend Kaito. En fait, à quoi s'attendre quand on va chez quelqu'un pour la première fois? Un foutoir limité, une télé, des consoles : pas différent de sa chambre à lui et un bon sujet de conversation. Les ordinateurs promettaient une puissance hors du commun.

"T'es une vraie gameuse! Tu as de la chance, tu es en face d'un dieu de la console!"

"Euh. Je. Désolée pour le bordel…"

"Non, c'est moi qui suit désolé pour LE bordel." Il allait bien falloir qu'ils parlent à un moment ou à un autre alors autant montrer tout de suite qu'il avait adoré cette soirée et tout ce qu'il s'y était passé. Il espérait juste que Kara ne transformerait pas cette nuit en un coup d'un soir.

Il enlève ses chaussures. Au japon, on ne marche pas chaussé à la maison, que ce soit la sienne ou celle des autres, et les rangent près de la porte d'entrée.

"Merci de m'accueillir chez toi Kara." Il s'incline brièvement pour manifester ses remerciements. Certaines habitudes traditionnelles resteraient ancrées dans la société japonaise à tout jamais.

Il la suit dans la salle de bain et une fois de plus, il se retrouve derrière elle. Le miroir leur renvoi un reflet de champ de bataille.

"Oui, vraiment tu me plais beaucoup comme ça."

Il fait glisser vers le bas une lanière  de la robe de Kara, la laissant pendre sur son bras et exposant une épaule nue. La faisant pivoter légèrement devant le miroir, il la guide précisément.

"Voilà, refais nous ton regard de braise. Tu vois, comment voulais-tu que je te résistes?"

Il passe son doigt sur une coulure de sperme qui a séché sur la joue de la jeune femme et la suit jusqu'au menton où elle a formé un petit amas qui a échappé à leur nettoyage dans le métro.

"Mais c'est super sexy ! Tu restes comme çà jusqu'à tout à l'heure?"

Il la titille gentiment.

"Tu veux que je nous prépare un thé? Ca va nous faire du bien après toute cette ... cette ..."

Cette quoi ? Baise sauvage? Kaito voudrait bien que la nuit ne se termine jamais. Il aurait beaucoup de choses à avouer à Kara mais ne sait pas comment l'aborder, plus par peur de sa réaction. Se faire jeter par qu'il serait honnête avec elle le mortifierait.
Dans le doute, fonce ... Ce n'est pas sa philosophie habituelle mais pour ne pas se rater, c'est la seule solution. En deux pas, il est revenu sur elle et l'embrasse fougueusement. Ses mains la plaque contre lui. Elle est si envoutante.

"Tu accepterais qu'on sorte ensemble?"




Kara Desco

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Re : Sois mignon, et sers moi à boire [Kaito]

Réponse 32 jeudi 24 décembre 2020, 10:55:56

Le Dieu de la Console, vraiment ?
Depuis qu’elle avait entraîné Kaito dans son appartement, Kara se demandait un peu si c’était une bonne idée. Mais la seule chose qu’elle avait en tête, dont elle était persuadée jusqu’au plus profond d’elle-même, c’est qu’elle ne voulait pas le lâcher maintenant. C’était à la fois flou et extrêmement précis comme sentiment. C’était assez évident, en fait. Et elle n’avait pas envie d’y songer.

Pieds nus sur le carrelage de la salle de bain, elle avait été désarçonnée par le naturel et la gentillesse de l’Etudiant, se souvenant très bien du petit Kaito du club, oui, jusqu’à l’alcool, et le métro… Dans les moments d’inattention, elle l’observait fixement sans savoir quoi penser. Et dès qu’il riait, qu’il parlait, qu’il la taquinait, Kara se sentait indéniablement prise dans cette humeur joviale et fraiche. C’était communicatif.

« Bonne idée, le thé est dans le placard au-dessus de la cafetière. »

Elle se débarrassa de sa robe en se tortillant, et fronça le nez lorsqu’il évoquait les traces sur son visage, son cou, elle découvrait même des coulures entre ses seins.

« Même pas en rêve, je vais prendre une douche et faire disparaître tes méfaits... » Elle gloussa, avant de voir le petit Blond se jeter sur elle et l’embrasser. Son baiser est mouillé et ardent, Kara fond instantanément, son corps se détendant immédiatement avant de soupirer légèrement sous la douceur que cela lui procure. D’instinct, elle glisse une main dans son dos, la seconde se love sur sa nuque.

Sa phrase la fait frémir, elle détache ses lèvres des siennes pour pouvoir le regarder dans les yeux. Il est craquant. Est-ce qu’elle veut vraiment répondre à cette question ? C’est toujours compliqué, si elle dit oui, et qu’elle regrette ? Qu’il regrette ? Elle se connait, elle n’entretient pas de relation soutenue, parce qu’elle fuit souvent dès que c’est autre chose que passager. Par peur, peut-être. Pour se protéger, surement. Mais malgré ses réflexions en cours, elle s’entend clairement répondre.

« Oui. Oui, j’aimerais vraiment bien qu’on se revoit. »

C’était foutu, elle avait été sincère trop vite, et les yeux de Kaito dans les siens la rendaient mièvre. Sa bouche retrouva la sienne en soufflant longuement, ses doigts dans sa nuque caressant la naissance de ses cheveux. Elle murmura avec un petit sourire espiègle.

« File faire du thé, si non je vais craquer. »

Kara le poussa légèrement pour s’écarter, taquine, faussement raisonnable, mais elle sentait parfaitement nettement son parfum de luxure imprégné jusque dans ses cheveux… Il lui fallait une douche, vite.

Avec un petit clin d’œil, elle le chassa d’un geste adorable, prenant le temps d’incliner la tête lorsqu’il se retourna pour partir vers la cuisine. Dès qu’elle fut seule, un immense soupir s’échappa de ses narines. Elle était dans la merde. Ce gamin lui plaisait. L’eau chaude lui ferait du bien.

oOo

Quand elle reparut dans la pièce principale, les cheveux mouillés relevés en un chignon brouillon laissant de nombreuses mèches rebelles s’échapper, elle ne portait qu’une serviette grise ceinturant son corps enfin propre.

« Y a plus d’eau chaude. » Grimaça-t-elle, en s’approchant du Petit Kaito, esquissant un sourire désolé. « Mais si tu veux, tu peux quand même y passer, même froid, ça fait un bien fou ! » Elle avait une idée floue de ce qui s’était passé dans le métro, mais ils étaient tous les deux en sueur et couverts de substances douteuses et collantes. Il devait lui aussi avoir envie de se sentir propre.



Kaito Nakajima

Humain(e)

Re : Sois mignon, et sers moi à boire [Kaito]

Réponse 33 vendredi 25 décembre 2020, 21:29:50

Kaito en fut transporté de bonheur. Que Kara accepte de le revoir après ce qu'ils venaient de vivre n'était pas une certitude. Elle était "un peu" plus âgée que lui, active dans la vie avec un emploi à plein temps (qui le resterait espérait-il sincèrement) et déjà établie dans cet appartement. Alors que lui était un étudiant qui vivait chez ses parents et travaillait le soir de temps en temps pour se faire quatre sous. Il ne put empêcher la banane de s'afficher sur son visage et tout guilleret, la poussa vers la salle de bain.

"Allez Kara, vous êtes indécente exposée comme vous l'êtes. A la douche! Sinon moi aussi je vais craquer."

Il attendit d'entendre l'eau couler pour mieux observer l'appartement. En effet, il aurait pu être le sien. Kara avait l'air casanière ou plutôt devait bien se plaire chez elle au lieu d'être dehors. Oui ... casanière ... Le thé! Elle avait dit au dessus du placard! Le jeune homme fit bouillir de l'eau et prépara le thé comme sa mère lui avait appris à le faire. Bien sûr, il manquait le matériel traditionnel mais certains gestes restaient les mêmes. Il posa deux tasses fumantes sur le bord du bureau et s'assit sur le canapé en jetant un coup d'œil aux jeux de consoles étalés par terre.

"KARA ! Tu sais que je te bouffes à DOA 6?" Avec Momiji, il était imbattable!

Elle apparut à ce moment, sortant de la salle de bain en même temps qu'un nuage de vapeur épais. Il la dévisagea avant de laisser glisser son regard de la tête au pieds.


"Mmmh je t'aime bien comme ça aussi" dit-il taquin.

"Plus d'eau chaude?? Pas question! Tu me supporteras en l'état!" Il fit mine de se renfrogner.

"Tu as une bassine?" Il refit bouillir de l'eau, en remplit la piscine et s'enferma dans la salle de bain.

"Si c'était un truc pour m'obliger à venir me réchauffer contre vous après ... ça ne marchera pas! Vous avez suffisamment profité de mon corps ce soir très chère!"

Il était détendu et se sentait bien.

Une fois dans la douche, il découvrit l'ampleur des dégâts et constata très vite qu'une seule bassine  ne suffirait pas. Sa petite fierté personnelle l'empêcha de se plaindre mais la douche froide qu'il prit ne le détendit pas vraiment. Il en ressortit au moins propre mais frigorifié.
Quand il sortit de la salle de bain, une serviette passée autour de la taille, il tremblait.


"J'ai T.R.O.P. F.R.O.I.D!!!" Il se jeta sur sa tasse de thé et chercha une couverture des yeux. En l'absence, il se retint de ne pas arracher sa serviette à Kara pour se réchauffer contre son corps.

Kara Desco

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Re : Sois mignon, et sers moi à boire [Kaito]

Réponse 34 dimanche 27 décembre 2020, 20:11:02

Il y avait un truc très étrange à chaque fois que Kaito la vouvoyait, comme un mélange entre l’outrage de prendre cela pour une marque qu’elle était plus âgée, et le plaisir malicieux de jouer un rôle. Ils auraient pu se parler ainsi s’ils n’avaient pas commencé par se sauter dessus, en réalité, et auquel ça, elle estime que leur rapprochement aurait duré des semaines, peut-être qu’il n’y en aurait pas eu du tout ; Kara n’était pas du genre à foncer tête baissée sur un homme si elle n’avait pas quelques assurances qu’elle lui plaisait. Trop de risque, aucune envie de se prendre un râteau, la peur d’être rejetée comme une idiote parce qu’elle s’est fait des films.

Il fallait avouer que leur rencontre avait été assez vite sans équivoque, et elle n’avait pas l’habitude d’être aussi cash. Pas que ça lui déplaise, finalement, loin de là. Cela avait quelque chose de beaucoup plus facile, plus naturel. Pas de tourner autour du pot durant deux ou trois rendez-vous, essayer de décrypter des sms bateau, et se creuser la tête des heures pour réussir à y répondre de manière neutre mais entreprenante, sans passer pour une dalleuse… C’était un sport qui la fatiguait, et si cela n’avait pas été le cas, sa vie amoureuse serait surement bien plus épanouissante.

Pendant que l’Etudiant se décrassait, Kara eut un petit sourire en l’entendant fanfaronner, ralluma les petits radiateurs de la salle pour espérer qu’ils chauffent d’ici 1h ou 2, et quand elle entendit un bruit d’eau couler, fonça ranger tout se qui traînait. Elle ignorait le temps qu’elle aurait, mais elle avait honte d’avoir montré son appartement dans cet état, planqua tous les vêtements épars dans la commode, retira les miettes et les restes de repas près de son bureau, manquant de renverser le thé.

Enfin, quand Kaito reparut dans le salon, Kara était assise en tailleur dans son canapé, la serviette masquant pile à la bonne longueur des visions trop franches de son anatomie, et elle avait l’air d’avoir passé le temps de la douche de manière sereine et posée. Bon, elle était légèrement essoufflée, mais sa respiration ne s’arrangea pas quand elle posa ses yeux sur l’Etudiant sorti des eaux, cette serviette pour seul vêtement.

Perdue dans sa contemplation, la tête légèrement penchée comme concentrée, le regard dans le vide, elle mit un bon moment avant de se rendre compte de ce qu’il avait dit, et des signes qui ne trompaient pas. Il avait la chair de poule, il grelottait, et c’était limite s’il ne claquait pas des dents. Merde ! Quelle idiote, elle s’était laissé distraire ! Sursautant, se levant d’un bond, elle parcourut la distance qui les séparait et le laissa capter la chaleur de la tasse fumante, avant de le contourner pour passer ses bras autour de sa taille.

Ayant eu le temps de se réchauffer, et après sa séance de rangement en quatrième vitesse d’autant plus, sa peau chaude ceintura son bassin et elle posa ses mains sur son ventre, posant sa bouche sur sa nuque fraiche.

« Alors, mon fameux truc pour t’obliger à venir te réchauffer contre moi ne marche pas ? »

Elle ricana, le contact de sa peau froide contre ses lèvres brûlantes si poignant qu’elle jugerait que cela laissait des traces sur sa nuque. Elle le sentit frissonner et ses mains le frictionnèrent doucement. C’était trop lent pour être sincèrement uniquement fait pour le réchauffer, et trop vif pour être seulement sensuel. Comme si elle s’efforçait d’être sage. Après tout, il était tard, il avait bossé toute la soirée, en plus de leur session physique intense…

Elle avait son ventre contre ses fesses, les deux serviettes l’une contre l’autre, et soupira longuement avec retenue dans son dos. L’effet qu’il lui faisait était étrange, bien que la fatigue arrive sûrement, Kara savait reconnaître le désir naissant, comme si ce que dégageait Kaito opérait avec une facilité déconcertante sur ses pulsions. Elle se contenta de se dire qu’elle était seule de puis trop longtemps, rien d’autre.

« Et donc, tu disais que tu… me bouffes… à DOA ? » C’était une piètre méthode pour détourner son attention de son bassin qui d’instinct bougeait légèrement. Mais elle avait le mérite de laisser du temps à Kara pour trouver la force de se décaler légèrement, le libérer à regret… Saisir sa tasse de thé et boire une gorgée en se brûlant.

« J’te prends quand tu veux. » Souffla-t-elle, la bouche en feu, mais en buvant à nouveau comme si de rien n’était. Elle avait beau faire un effort, son regard laissait douter qu’elle parlait des jeux vidéo. Et elle plissa les paupières d’un air de défi parfaitement hautain qui allait parfaitement à son petit visage de fouine.

« Il est temps que le Dieu de la Console retombe de son piédestal. » Désormais qu’elle le voyait ainsi, se sachant elle-même dans une tenue qui pouvait tomber si facilement… Merde, elle n’avait pas l’habitude d’être aussi affamée. Un sourcil aussi taquin de déterminé se leva alors.

« Mais on joue sans serviette. » Elle avait aperçu des morceaux de son corps, elle avait senti d’autre, goûté certaines. Lumière tamisée du club, néons à moitié claqué du métro. Kara mourrait désormais d’envie de le voir nu, simplement, et à la lumière artificielle mais franche de son plafonnier. Le voir pour de vrai. Pour appuyer ses paroles, sa main vint se placer sur la serviette retenue entre ses seins, pour la dénouer très lentement. La tissu éponge crissa, et glissa doucement en libérant sa poitrine, son ventre, ses hanches, puis tombant à ses pieds. Kara ne l’avait pas lâché des yeux, le regard pétillant de malice.

En un mouvement, elle avait fait demi-tour et lui exposait son dos et la chute de ses reins, lui rappelant peut-être quelques souvenirs… Elle n’attendit aucun commentaire, et s’assit sur sa table basse, les fesses s’écrasant sur le verre qui la glaça. Mais cette fraicheur ne l’arrêta pas, elle se trouva encore bien trop cavalière, mais Kaito boostait bien trop sa confiance en elle ; elle se saisit de sa manette fétiche, poussant de l’index la seconde, et tourna les yeux pour le regarder par-dessus son épaule.

« Ou alors, tu abandonnes ? »
« Modifié: dimanche 27 décembre 2020, 21:15:07 par Kara Desco »



Kaito Nakajima

Humain(e)

Re : Sois mignon, et sers moi à boire [Kaito]

Réponse 35 mardi 29 décembre 2020, 22:21:13

Kara n'était pas restée inactive durant le laps de temps qu'avait prit sa douche. Kaito remarqua instantanément les petits changements opérés dans la pièce mais n'en fit pas mention. Il aurait fait de même, bien que tous ces petits signes démonstratifs indiquaient la manière d'être de Kara au quotidien. D'ailleurs la manière qu'elle avait de le regarder était adorable, la tête légèrement inclinée, ses mèches balayant son front. Oui ? Est-ce qu'elle se complaisait l'observer en le laissant mourir de froid? C'était amusant et rassurant en un sens. Il n'eut pas le temps de lui demander qu'elle se jetait sur lui et se collait à son dos en lui donnant son mug de thé. Les instants qui suivirent furent marqués d'un érotisme délicat où elle sut et le réchauffer à l'extérieur, et l'allumer à l'intérieur. Il vivait chaque détail de son anatomie lovée contre la sienne et quand il baissa les yeux sur les mains de la jeune femme posées sur son ventre, il pria pour qu'elle ne descende pas plus bas, découvrant l'émergence d'une montagne à vitesse grand V. Il frissonna et fit un effort considérable pour paraitre détendu.

"J'ai étudié tout tes pièges et saurait survivre à chacun d'entre eux. En revanche, une fois que je t'aurais retrouvée ...." Il faillit sortir une insanité mais s'en extirpa en prenant sa main pour baiser ses doigts fins.

A la manière dont elle le regardait, il n'en était plus si sûr. Elle s'était détachée de lui et l'observait telle une prédatrice contemplant sa prochaine victime. Une tout autre Kara .... C'est fou comme elle pouvait passer de la jeune femme  affamée à Madame la DRH, toute puissante ... dans ce petit appartement.

Curieusement, maintenant que l'ambiance brûlante et l'alcool étaient retombés, la situation paraissait différente. Kaito sentit sa réserve naturelle revenir au grand galop et il ne sut plus trop quoi faire. Une ouverture! Vite! Kara la lui offrit avec la console mais cristallisa à nouveau l'atmosphère de la pièce quand elle se dénuda. Wow qu'elle était encore plus belle, nue et naturelle sous la lumière diffuse de l'halogène. A lui maintenant? Mais pourquoi jouer tout nus? Elle prévoyait une partie de console ou quelque chose de plus physique? Le jeune homme, prit le temps pudiquement de retirer sa serviette et réfléchit deux secondes de trop s'il devait cacher son sexe en la rejoignant. Elle, ne s'était défilée en rien aussi fit-il de même et exposant son pénis, pas vraiment au repos vint s'asseoir à côté d'elle et ramassa une manette. Il avait un mal fou à la regarder dans les yeux. Il farfouilla dans les jeux étalés par terre et introduisit le disque dans la PS4.

DEAD OR ALIVE 6! Présentation des personnages avec année après année les mêmes héros. Mode Versus. Il sélectionne Momiji, Kara choisit Ayane. Kunoichi Vs Kunoichi en deux manches gagnantes! Kaito est dans son élément et se détend.

"Si je tombe de mon piédestal, tu amortiras ma chute. Les champions n'abandonnent pas!"

Il lui donne un coup de fesse gratuit et une fois le combat chargé, attaque immédiatement avec une série de combos dévastateurs. Momiji allie technique et puissance mais Ayane est très rapide. Sa première attaque fait mouche et par décence, il ne commente pas, hochant simplement la tête en faisant une grimace de douleur. La riposte est fulgurante, sa kunoichi, pare, esquive, encaisse mais manque une parade basse et se retrouve à dégringoler d'un niveau. Ok les choses deviennent sérieuses. Kaito conforte sa position et se penche légèrement vers l'avant, le regard fixé sur l'écran. Il n'a pas besoin de regarder sa manette, les accessoires Sony n'ont plus de secrets pour lui.

"Ma générosité m'impose de te demander ta reddition sinon tu mourras dans d'atroces conditions."

Encore une fois, son esprit vira et il refreina l'envie de lui demander ce qu'elle était prête à faire pour s'éviter ce supplice.
D'ailleurs, dans son angle de vision latéral, il voyait la poitrine de Kara tressauter à chacun de ses mouvements.
Non non non pas maintenant!




Kara Desco

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    Kara est une jeune femme de bientôt trente ans, commerciale pour une grande entreprise, qui s'ennuie dans son job, et qui passe le plus clair de son temps à geeker sur le web et jouer en ligne sous le pseudo de Cassandre. Tantôt le parfait cliché de la working girl, tantôt la pantouflarde en legging qui mange de la glace dans son canapé ^^

Re : Sois mignon, et sers moi à boire [Kaito]

Réponse 36 mardi 29 décembre 2020, 22:55:38

Le Petit Kaito dévêtu, libéré de cette serviette éponge, dans le plus simple appareil… Kara avait eu du mal à assumer sa proposition de partie, elle regretta presque cette initiative ludique, car une autre se dessinait dans son esprit, un long frisson remontant son échine. L’Etudiant était craquant ainsi, elle sentit même une pointe de pudeur qui, pour elle ne savait quelle raison, l’avait ravi… Pourtant, c’était assez cruel de se réjouir du mal-être des autres, non ? Surtout lorsque l’on est aussi proche. Elle ne savait l’expliquer, mais les signes de vulnérabilité du jeune homme la rendait plus affirmée, et même légers, cela créait en elle un sentiment de supériorité qu’elle ne ressentait jamais, à vrai dire. Au bureau, dans la vie de tous les jours, elle était toujours une moins que rien, un pion, juste une commerciale, une joueuse médiocre, une classe moyenne, une personne quelconque parmi tant d’autres.

Or, avec Kaito, elle était exceptionnelle.
Il la regardait avec des yeux si expressifs, qu’il semblait la couvrir d’une armure puissante, et lorsqu’elle constata qu’il n’était pas tout à fait tranquille sous cette serviette, jouer aux jeux vidéo lui sembla parfaitement idiot. Pourquoi perdre son temps avec ces fadaises ? Elle avait envie de lui, c’était évident, juste sa présence éveillait son désir, sans qu’elle puisse le contrôler. Elle se sentait différente, importante, forte… Et ce sentiment était étrangement puissant dès qu’il se montrait plus dominateur. Kaito aussi paraissait cacher des pulsions si fortes, dormantes sans doute, mais qu’en savait-elle ? Peut-être qu’il était coutumier de la chose, qu’il cachait son jeu derrière un Gamin parfait, le petit-copain de lycée idéal, alors qu’en fait…

Un frisson la fit sursauter, mais elle dut relever son propre défi, pour ne pas perdre la face. Kara jouait peu aux jeux de baston, et Kaito découvrit très vite pourquoi. Dès les premières notes de musique endiablée, elle se leva d’un bond, martelant les touches, fixant l’écran sans plus battre des paupières.

C’était sérieux.
Sa première attaque lui fit lâcher un juron entre ses dents, elle essaya de se retenir, pourtant, pour éviter de passer pour quelqu’un de vulgaire, ou méchant. Ou… Mauvais joueur ? Assurément, elle voulut se venger derechef, et plus le combat devenait intense, plus elle s’approchait de la télévision.

« Dans tes rêves, Trésor, tu vas ramper à mes pieds, je vais te faire couiner, moi ! »

Gronda-t-elle à sa généreuse proposition de reddition. Jamais ! Elle était trop fière pour cela, par ailleurs, elle qui devait s’écraser tous les jours devant ses Boss, dans le métro pour laisser sa place à des loubards, à la caisse des supermarchés parce qu’on osait passer devant elle et qu’elle devait éviter d’attirer trop l’attention. Cette fois, elle allait l’exploser !

Elle vivait tellement intensément le match qu’elle était quasiment devant Kaito lorsqu’il jouait, secouant la manette et injuriant cette pauvre Ayane dès qu’elle manquait un coup… Enfin, dès qu’elle se trompait dans les touches, en tirant la langue de concentration. Debout entre l’écran et l’Etudiant, il fallait avouer que cette fourbe diversion n’était même pas volontaire !

« Merde ! »

La barre de vie de cette pauvre petite aux gros seins et aux cheveux violets était presque vide, Kara sautillait comme pour l’encourager à tenir, mais fatalement, Kaito l’acheva dans un combo grandiose.

« Nooooooooooon ! »

Son visage se crispa, elle sentait la colère bouillir. Puis, d’un coup, la chaleur hargneuse se répandit et elle sembla se souvenir qui était son adversaire. Lentement, elle se tourna, et dès qu’elle posa les yeux sur son torse nu, descendant jusqu’à son entre-jambe toute aussi exposé, son sourire reparut. Hey, zen, ce n’était qu’un jeu, et un jeu avec un mec à poil, dans son appartement… Pour sûr, ça n’arrivait pas tous les quatre matins… Elle n’allait quand même pas tout gâcher parce qu’elle était mauvaise perdante ? Son visage prit une mine triste, elle mit un genou à terre et soupira.

« Le Dieu de la Console, d’accord… Je me prosterne devant vous. »

Si elle osait, elle l’aurait qualifié autrement, mais elle n’était pas assez ivre pour lui faire remarquer qu’il n’y avait pas qu’au sujet des jeux vidéo qu’il pouvait être décrit comme divin. Sa main vint défaire la sienne de la manette pour la porter à ses lèvres, dans un signe d’allégeance grandiloquent. En inspirant sa paume, son parfum naturel la fit frémir. Elle était dans la merde, le Petit Kaito lui plaisait vraiment. Même s’il l’avait laminée à DoA. Il lui faudrait une revanche…



Kaito Nakajima

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Re : Sois mignon, et sers moi à boire [Kaito]

Réponse 37 samedi 02 janvier 2021, 21:39:48

Le spectacle était grandiose. Le joli petit derrière de Kara s'agitait sous son nez au rythme du combat et Kaito aurait voulu s'affaler en arrière pour le contempler plus confortablement. Mais cela aurait été manqué de respect pour toute l'énergie que la jeune femme mettait à combattre. Il était clair que les jeux de bastons n'étaient pas son fort mais aussi qu'elle ne lâchait pas prise facilement. Quand même ... ce fessier ... qui se crispa quand elle se rendit compte que la partie était perdue, était particulièrement déstabilisant.

Dans un grand geste mélodramatique, elle mit genou à terre et reconnut la divine efficacité de Kaito, ce qui l'amusa fortement. Il se leva et tandis qu'elle restait prosternée, il se régala de laisser son index suivre les courbes du petit menton, avant de flâner le long de la ligne des épaules, de passer derrière elle et de lui caler une mèche rebelle derrière l'oreille avant de lui faire face à nouveau. La serrant de près, son sexe effleura sa joue et aussitôt, la vigueur perdue revint .


"J'accepte ta ... soumission belle Kara ... mais ..."

Tout indiquait qu'elle avait envie de jouer, depuis qu'elle avait imposé qu'ils jouent nus jusqu'à se mettre ainsi devant lui. Il ne pouvait rester de marbre.


"Mais qu'est ce que je vais bien pouvoir faire de toi? Peut être ..."

Il cala son sexe contre sa joue.

"Peut être pourrais-je revisiter une partie de toi que j'ai déjà exploré, à titre de pure courtoisie bien sûr."

Il passa derrière elle, se pencha et glissa un doigt entre ses fesses.


"Ou encore tenter de me rappeler certains recoins sombres de ta personnalité? Qu'en penses tu ?"

Il crocheta son doigt et la releva cavalièrement.

"Je pourrai aussi ......... TE FAIRE SUBIR UN CHATIMENT DES PLUS TERRIBLES!!"

La couchant sur le canapé, il la bloqua sur le dos et s'agenouilla au dessus de son ventre pour venir lui dévorer le cou puis les lèvres et enfin investir sa bouche d'une avalanche de baisers. Quand il l'eut suffisamment "humidifiée", il s'allongea sur elle pour la dévisager, ses grands yeux bleus perdus dans l'observation de ce petit visage délicat. Leur corps ne formaient qu'un et emboîtés l'un dans l'autre, ils formaient un joli couple décomplexé.

A l'autre bout de la pièce, le téléphone de Kaito bippa six heures, l'heure habituelle de son réveil. Mince! Il était tard, ou tôt ... Kara avait à faire aujourd'hui et Kaito se remémora l'objet initial de leur rencontre. La suite de la journée ne serait peut être pas aussi agréable qu'avait été la nuit. Ce soir, la jeune femme saurait si elle conserverait son emploi. Une ombre passa sur le visage du jeune homme à l'idée que sa "petite amie" puisse souffrir d'un revers aussi terrible.


"A quelle heure dois-tu rencontrer ton directeur ? Je t'accompagnerai. Tu veux te reposer un peu avant? Il le faudrait."

Kara Desco

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Re : Sois mignon, et sers moi à boire [Kaito]

Réponse 38 samedi 02 janvier 2021, 22:58:15

Dès que Kaito s’était levé, Kara avait changé de regard. Elle ne pouvait nier vouloir jouer, mais elle avait tenté de rester taquine, pas aguicheuse. Pourtant, ses gestes lents dessinant le contour de sa mâchoire, sa jugulaire, l’assurance de son regard dans le sien l’électrisa immédiatement. Comme un simple claquement de doigts. C’était si facile. Si instantané.

Nu devant elle, elle baissa les yeux pour loucher sur son sexe qui durcissait contre sa pommette. Bordel. Ses mots l’enflammèrent sans attendre, elle se tortilla sur elle-même en frémissant, voulut tourner son visage pour succomber à cette envie puissante de lécher le gland qui se pressait contre sa joue, mais ne résista pas à hocher de la tête, trop impatiente de lui dire à quel point ces allusions lui semblaient délicieuses. Réalisables. Souhaitables, même. Tout de suite. Kara sursauta quand il la contourna.

Une nouvelle décharge électrique ensorcela sa colonne vertébrale, remontant jusqu’à sa nuque, alors qu’elle basculait sans mal en ronronnant presque. « Par courtoisie. Oui. » Il ne manquait pas grand-chose pour qu’elle le supplie, elle se sentait défaillir mais adorait la posture si sûre et masculine que prenait Kaito dès qu’ils se rapprochaient. Quel mélange surprenant. Quel mélange merveilleux. Il était drôle et doux. Il était puissant et dur.

Un gémissement gargouilla dans sa gorge avant qu’elle n’éclate de rire en le recevant maladroitement, écartant les bras pour l’enlacer brusquement à son attaque sournoise. Son rire se perdit dans sa bouche, elle se contracta pour forcer ses baisers et mettre à l’épreuve sa résistance, agrippa sa nuque pour lui interdire toute retraite. Elle l’embrassait avec une passion non retenue et, lorsqu’il se perdit dans l’analyse de son visage, Kara esquissa un sourire naturel, inconscient, sans doute mièvre.

C’était étrange, parce qu’elle avait envie de lui, elle le voulait au plus profond d’elle, tout de suite. Et. Et elle voulait aussi qu’il reste ainsi, sur elle, contre elle, pour toujours. Ses yeux étaient trop pétillants pour qu’elle ne succombe pas en les admirant. Elle soupira le plus discrètement possible pour s’éviter de dire une connerie. Son nez vint cogner contre le sien, et ils sursautèrent en chœur lorsque le téléphone les rappela à l’ordre.

Merde. Est-ce qu’on l’appelait ? Ca ressemblait plutôt à une sonnerie de réveil. Réveil ? Elle écarquilla de grands yeux ronds, elle comprit à voir le visage de Kaito qu’ils se rappelaient bien tous les deux ce qui devait arriver aujourd’hui. Ses mots le confirmèrent, Kara se laissa retomber sur le canapé en grognant.

« 13h. Faut qu’on dorme. » Elle n’était pas convaincue. Elle sentait son bas-ventre râler, presque. Allons, elle avait eu plus d’actions en quelques heures qu’en plusieurs mois, alors, un peu de sommeil ne ferait pas de mal. Hein ?

Elle tenta de se consoler en se disant qu’il serait dans son lit quand elle s’éveillerait et.

« Hein ? M’accompagner ? » Elle se redressa sur ses coudes. C’était bizarre.

Ça devenait sérieux.
Il voulait être présent, la soutenir dans cette épreuve. Comme si elle pouvait compter sur quelqu’un ? C’était louche ça non ? Est-ce que c’était un piège ? Il allait surement se défiler à la dernière minute. Oui, c’était sûr. Kara esquissa un petit sourire nerveux.

« T’es pas obligé, tu sais, je suis une grande fille… » Forte et indépendante. Sans s’en rendre compte, elle venait de parler d’une voix plus renfermée. Un mécanisme de défense absurde.

Mais le regard de Kaito rencontra encore le sien. Et la jeune femme ne fut plus si sûre que cela qu’elle voulait y aller seule. Et si elle était virée, alors avoir une épaule compatissante serait surement agréable, non ? Il ne proposerait rien qu’il n’ait pas envie de faire. Il n’était pas obligé, mais il voulait le faire. Kara déglutit, et vint finalement l’embrasser. C’était sans doute maladroit, mais elle tentait d’éviter de paniquer.

« Viens, ma chambre est par là. » Elle se leva délicatement et lui prit la main, pour le conduire au seuil de la chambre à coucher, où elle s’arrêta. « Côté droit. » Revendiqua-t-elle en plissant les yeux, avant de pianoter sur son réveil pour s’assurer quatre ou cinq heures de sommeil.

Elle le tira contre elle, glissa ses mains sur ses côtes nues, remonta le long de ses bras jusqu’à ses épaules, se collant à lui dans son lit froid, sous l’épaisse couette. Comment avoir envie de dormir avec le Petit Kaito nu à ses côtés ? Elle ricana à son oreille.

« Je demande le report de mon châtiment à demain soir. » Son allure douce contrastait avec ce qu’elle réclamait.



Kaito Nakajima

Humain(e)

Re : Sois mignon, et sers moi à boire [Kaito]

Réponse 39 dimanche 03 janvier 2021, 17:37:36

13 heures ... C'était court. Oui il fallait prendre le temps de se reposer un minimum pour affronter la journée qui s'annonçait stressante. Kaito  calculait déjà la durée du trajet pour se rendre au lieu de travail de Kara quand sa réflexion le blessa. Il tenta de rien n'en montrer mais il y avait quand même eu un impact. Depuis la soirée précédente, l'âge n'avait en aucun cas été un problème pour lui et leur différence ne le gênait absolument pas. Si cela posait un problème à Kara, il la rassurerait. il vit bien à son baiser compensateur qu'elle essayait de se rattraper mais la petite phrase était quand même sortie.
"Report accepté!" Il avait déjà les yeux fermés et la chaleur du corps de Kara sous la couette fit le reste. Le lit était comme n'importe quel lit, mais de la partager avec une femme en faisait en objet d'exception. Kaito s'endormit dans les secondes qui suivirent pour se réveiller un moment plus tard. Kara, endormie, serrait son sexe et il dut se dégager pour replonger dans son sommeil qui fut agité. Il bougea beaucoup, escalada Kara une ou deux fois, posa son bras en travers de son visage avant d'être repoussé.

Quand leurs téléphones sonnèrent presque en même temps, ils émergèrent dans un état effrayant. Kaito s'assit sur le bord du lit et bailla à n'en plus finir. Il se gratta la nuque et marmonna un truc inintelligible avant d'aller à la salle de bain. Cette fois, il aurait de l'eau chaude! Il prit une douche rapide avant de constater en se regardant dans un miroir qu'il avait une tête de déterré. Les traits tirés, des cernes sous les yeux, la bouche pâteuse qu'il rinça à l'eau très chaude. Il se dépêcha pour que Kara se prépare et sortit dans le salon pour s'habiller de ses habits de la veille ... pas très glorieux comme tenue ... Le petit coup de toilette lui avait fait un minimum de bien.

Le temps qu'elle se prépare, Kaito prépara un café corsé et leur chercha de quoi grignoter. Quand elle fut prête, le jeune homme retrouva la femme qui s'était présentée au bar la veille. Kara la travailleuse commençait sa journée de boulot. Ils mangèrent en silence. Bien qu'il ne fut pas directement concerné par un éventuel licenciement, Kaito avait une boule au ventre et il lui tardait d'y être qu'ils sachent enfin.

Ils quittèrent l'appartement main dans la main et prirent les transports en commun. Il avait l'impression de l'accompagner à l'échafaud et plus ils approchaient, plus ils marchaient lentement. L'ambiance n'était plus à la fête aussi parlèrent-ils peu. De plus, l'alcool ingurgité la veille n'aidant pas, il avait un la tête prise dans un étau.

Devant l'établissement où Kara travaillait, il lui prit les mains pour lui faire face. Il ne savait pas vraiment quoi dire et n'osa pas l'encourager, cela aurait été cliché. Il l'embrassa juste tendrement.


"Je t'attends ici, je ne bouge pas. Quoi qu'il se passe là dedans, tu m'auras pour toi à ta sortie."

Le temps semblait s'être arrêté autour d'eux et il ne remarqua pas les regards qu'on leur jetait alors qu'ils occupaient le trottoir. Les personnes qui entraient ou sortaient de l'immeuble les regardaient avec curiosité. Le petit jeune dénotait en jean et sweat dans les bras de cette travailleuse sérieuse ...  ou inversement. Kara disparut dans le hall et la pression disparut en même temps. Kaito fit quelques pas et repéra une pharmacie ou il acheta du paracétamol pour ce maudit mal de tête. Juste à côté était ouvert un magasin de fleurs. Il y entra et se dirigea vers le coin le plus odorant. Les roses étaient superbes ... mais bien trop chères. A regret, il dut choisir un bouquet beaucoup moins expressif mais dans ses moyens. Les chrysanthèmes offraient une variété de couleurs agréables malgré tout.

De retour devant l'édifice, il n'en bougea plus jusqu'à ce que Kara sorte. Il l'attendait debout, tout seul, son bouquet dans les mains et il fixait intensément cette porte qui avait avalé celle pour qui il avait un bégin.

Kara Desco

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Re : Sois mignon, et sers moi à boire [Kaito]

Réponse 40 dimanche 03 janvier 2021, 18:38:22

- Desco, t’as ton p’tit frère qui t’attend dehors.

Son majeur bien tendu vint saluer un collègue aux joues rouges, sous cet abominable effort : marcher dans le hall entre le parking souterrain et l’ascenseur. Eh merde, il montait avec elle.

- Tu vas voir Phil ? Laisse tomber, tout l’étage vente est au courant, je crois que la Compta aussi.

Et, cruellement, il lui sourit avec un sadisme peut être mérité, penchant la tête sur le côté en la regardant comme on le ferait d’un petit chien abandonné, faussement empli de pitié.

- Le service RH aussi, tu viendras nous dire au revoir après ?

Kara serra les poings, le visage fermé, mais les yeux fixement posés sur la porte refermée exprimaient une haine féroce. Ce connard de Baku avait toujours été moqueur, sans doute pour compenser son physique vraiment disgracieux. Mais cette fois, ses piques ne lui semblaient pas drôles. Pas drôles du tout. Elle espéra secrètement qu’il soit le prochain, en serrant les dents, levant le menton dans une expression d’orgueil qui trahissait à quel point il venait de la toucher.

En silence, elle se libéra de cette situation en sortant quatre étage plus tôt que prévu, et finit alors à pieds, par les escaliers. Le meilleur moyen pour ne croiser personne, ceci-dit. Essoufflée, cernée, au bord de l’évanouissement tant elle devait faire des efforts pour ne pas trembler ou paniquer. Se maîtriser devenait douloureux. Mais pas le choix… Elle frappa à la porte d’un petit bureau emplit d’armoires aux dossiers bien classés.

« Hey, salut Ichika. Phil est là ? »

La petite Japonaise retira ses lunettes rondes, qui cachaient d’énormes yeux luisants d’une compassion qui la déstabilisa.

- Oui, il t’attend. Il est super tendu, je crois que sa femme veut divorcer.

Merveilleux.
Elle hocha la tête, la boule au ventre, ne se faisant plus d’illusion sur ce qui lui arriverait. Elle passa derrière la jeune femme aux cheveux relevés en queue-de-cheval, et toqua à la porte, une grande porte cette fois, une belle porte. Être convoqué chez Phil Sugimoto était toujours une épreuve. Il essayait d’avoir des plantes dans son bureau, qui mourraient toutes les unes après les autres malgré l’intervention d’Ichika, il aimait le golf, à voir les trophées sur une étagère, il aimait aussi l’eau pétillante, parce que des bouteilles en verre trainaient régulièrement un peu partout autour de lui. Elle s’inclina et crut bon de sembler décontractée.

« Salut Phil… » Il la coupa, ils avaient l’habitude de se parler franchement, et bien assit dans son fauteuil, le Directeur des Ventes soupira.

- Desco, pose-toi là, écoute-moi.

Très bien. Elle s’exécuta pendant qu’il se versait un verre d’eau qui crépitait, fixant son geste en perdant peu à peu le léger courage qu’elle avait réussi à conserver.

- T’as merdé. Y a six mois, j’ai demandé qu’on triple. J’y peux rien, c’est comme ça, c’pas moi qui veut des stock-options. On a doublé. C’est pas assez.


Kara se leva d’un bond.

« Phil, c’est dégueulasse, tu peux pa- »

- Stop, Desco, stop. Il leva les mains, fit un geste pour qu’elle reprenne sa place. J’dois prendre des mesures, les trois moins bons s’en vont. C’est tout.

« Mais je… »

Il reposa son verre un peu vivement, lui coupant le sifflet, et la faisant sursauter.

- C’est comme ça, discute pas. Tiens, Nomura a rédigé ta lettre de démission, signe.

Démissionner ? C’était dégueulasse, elle sentait la colère envahir ses bras jusqu’à ses poings, et se contracta. Phil avait l’air d’avoir l’habitude, et malheureusement, à son poste, il fallait être accroché, prêt à prendre des décisions difficiles. Elle avait toujours cru qu’il l’aimait bien… Si c’était le cas, il n’en montrait rien.

Se saisissant du stylo qu’il lui tendait, Kara gribouilla sa signature en tremblant, et le Directeur lâcha alors un profond soupir.

- J’vais te faire une lettre de recommandation. T’as trop de congés, et j’ai pas envie que tu aies besoin de revenir alors.

Pour la première fois, il sembla gêné. Kara, le regard noir faisait trop d’effort pour ne pas s’énerver, et ne pouvait pas parler, en risquant d’éclater. Elle se retenait déjà assez de pleurer. Il se leva pour contourner son grand bureau en acajou, lui posa une main massive sur l’épaule.

- Passe donner des nouvelles quand t’auras rebondi, je m’inquiète pas pour toi.

Elle fixait toujours la bouteille d’eau, sachant qu’elle devrait sans doute sourire et dire à Phil que ce n’était pas de sa faute, qu’elle comprenait, que c’était les actionnaires qui dirigeaient, qu’il n’y était pour rien, qu’il était un bon Directeur, qu’elle avait aimé travailler avec lui… Mais rien ne sortit. Elle se racla la gorge après un moment de silence gênant, et d’un mouvement d’épaule, jeta à bas sa main.

« Oui. Je ferai ça. »

Souffla-t-elle en mentant sans la moindre honte, se contenant trop pour dire autre chose et s’inclinant avant de faire demi-tour. Il fallait qu’elle passe cette porte au plus vite, qu’elle récupère ses affaires, qu’elle s’enfuit.
Dès qu’elle eut fait coulisser la porte, Ichika et trois autres femmes en tailleur s’écartèrent vivement, épiant visiblement la conversation. Elle leur lança un regard noir qui les fit frémir, et déguerpit d’un pas raide.

« Connards. » Gronda-t-elle entre ses dents, la mine sombre, les yeux fixes. Elle monta à son étage. Son ancien étage. Tetsu s’étouffa à moitié dans son mug, se leva et vint immédiatement vers elle. Il semblait vouloir lui dire quelque chose de sympa, mais ce n’était pas dans sa nature, de toute façon…

« Te fatigue pas, je prend juste mes affaires. Tu peux me rendre ma balle anti-stress ? »

Il affichait, finalement, une mine effroyable de tristesse, lui lança au visage sa balle, qu’elle ne rattrapa pas, évidemment, grogna, la ramassa et enfourna dans son sac à main une tasse, la balle molle, le prospectus du restaurant en bas… avant de se raviser, de déchirer le menu, et de le lancer à la poubelle.

L’humiliation continua lorsqu’elle dut remettre à la standardiste son badge, les clés diverses. Vite fait, bien fait. C’était tout Phil. N’importe qui reprendrait sa place, pourvu qu’il fasse mieux qu’elle. Et que les objectifs soient tenables.

Au moment de ressortir, Kara sembla se souvenir alors que quelqu’un l’attendait. Enfin, devait l’attendre, peut-être. Elle eut un doute, s’immobilisa. Est-ce que Kaito serait encore là ? Non, il avait dû repartir, ça avait duré au moins une heure, et il avait surement mieux à faire, de toute façon. Cette journée puait. Elle avait envie de pleurer.

Quand elle passa les portes vitrées qui s’étaient ouvertes automatiquement devant elle, il lui semblait que le monde entier la regardait et se moquait d’elle. Elle avait été virée. Virée. Mais la silhouette blonde d’un petit Etudiant était la seule personne qui n’avait pas l’air de la conspuer. Elle déglutit. Oh merde, il avait… acheté des fleurs ? Est-ce que c’était pour elle ?

Le voir encore là lui fit mal, sans qu’elle puisse se l’expliquer. Qu’il ne soit pas parti en courant, c’était déjà assez exceptionnel. Elle avait envie de lui sauter dans les bras. Mais elle avait des pierres dans le ventre. Kara serra son sac à main sous son bras et s’avança alors, la tête basse. Impossible d’ignorer que cela s’était mal passé.

« Salut. » Réussit-elle à articuler. Elle se sentit idiote. Il devait surement la trouver idiote. Nulle. Chômeuse.

« Je… » Son regard s’attarda sur les fleurs.



Kaito Nakajima

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Re : Sois mignon, et sers moi à boire [Kaito]

Réponse 41 lundi 04 janvier 2021, 21:33:31

La réponse aux interrogations de Kaito était évidente. A la mine dévastée de Kara, il comprit que la moins heureuse des possibilités n'avait pas épargné la jeune femme. Une boule se forma dans sa gorge et il eut un mal fou à lui répondre.

"Salut"

Il fit un pas en avant pour venir l'enserrer dans ses bras et sans rien dire la laissa se blottir contre lui. Il avait envie de pleurer, de colère face à cette injustice, de tristesse pour Kara qui ne méritait pas cette épreuve. Ils restèrent ainsi un moment, immobiles l'un contre l'autre. Aucuns mots n'étaient nécessaires pour exprimer ce qu'ils ressentaient. Quand un courant d'air les fit frissonner, Kaito se décolla de Kara et lui mit son bouquet de fleurs entre les mains. Il essaya de sourire mais le chagrin marquait ses traits.

"C'est pour toi. Même si l'instant n'est pas le meilleur qui soit, moi, je suis heureux d'être avec toi maintenant."

Il la prit par la main et ils se dirigèrent vers la station de métro la plus proche. Avant d'y descendre, Kaito décida qu'il serait peut être judicieux qu'ils marchent un peu plutôt que de s'enfermer dans un wagon à l'ambiance impersonnelle. Si Kara voulait parler, il l'écouterait, sinon sa présence la réconforterait peut être. Perdre son emploi devait être quelque chose de terrible, surtout aussi soudainement. Son horizon s'écroulait sans lui laisser la chance de pouvoir s'en sortir sans trop de casse.

Les temps à venir ne seraient pas simples et il se jura de tout faire pour l'aider à passer cette étape. Même s'il ne maitrisait pas bien la question des dépenses financières liées au chômage, il se doutait bien qu'il faudrait vite trouver une solution à la perte d'un salaire. Peut être qu'au club, quelqu'un pourrait le renseigner? Il se reprit. Pour l'instant, là n'était pas la question. A bien y penser, Kara voudrait peut être se retrouver dans un lieu où elle se sentirait en sécurité, chez elle.

Ils y arrivèrent au ralenti et une fois à l'appartement, il prépara un thé brûlant qu'il apporta sur la table basse. Il dénicha une couverture et il s'assit en tailleur sur le sofa, la tirant pour s'installer dans le creux de ses jambes et de les envelopper dans l'épais tissu.


"Je vais rester avec toi cet après midi et ce soir. Si je peux t'être utile, demande moi ce que tu veux."


Kara Desco

Humain(e)

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Re : Sois mignon, et sers moi à boire [Kaito]

Réponse 42 lundi 04 janvier 2021, 22:29:10

 Il fallut plusieurs heures à Kara pour réussir à parler. Sa gorge était trop serrée pour réussir à émettre des sons, et son orgueil avait été trop sévèrement touché pour espérer ouvrir la bouche sans se mettre à pleurer… Et… quelque chose l’en empêchait, pas devant Kaito. Toutes ses attentions étaient tellement gentilles, qu’elle avait réussi à sourire en prenant les fleurs… et quand il avait affirmé qu’il passerait la fin de journée avec elle… et quand il lui prépara du thé.

Comment un type aussi gentil pouvait ne pas s’enfuir face à une situation aussi épineuse ? Le pire étant qu’il avait l’air sincèrement peiné par ce qui se passait, avait de l’empathie, et on ne pouvait nier qu’il faisait des efforts pour tenter de la consoler.

C’était nouveau, et tellement agréable et inattendu que cela en devenait douloureux, au fond de son cœur. La blessure de son licenciement, enfin, de sa démission laissa peu à peu la place à l’apathie, et puis, finalement, dans la soirée, incapable de rien avaler, elle sembla trouver dans les bras de Kaito la force nécessaire pour s’exprimer.

« T’es pas obligé de rester si t’as d’autres… » Trucs plus intéressants à faire ? « Obligations. » Des cours, des parents, des amis moins déprimés ?

Il lui semblait encore plus absurde qu’il veuille de son plein gré rester avec elle alors qu’elle avait été silencieuse plusieurs heures, et cela n’avait même pas entaché sa volonté de la choyer. Il fallait avouer que, bien au chaud contre lui, Kara se sentait mieux. Elle avait encore du mal à se l’avouer, mais sa présence et son soutien étaient agréables, salvateurs sans doute, elle qui se disait que la solitude était préférable à toute autre format d’existence.

Mais l’Etudiant renforçait son étreinte et Kara soupira en fermant les yeux, comme si elle acceptait seulement maintenant à se reposer sur lui. Sa main vint caresser son avant-bras, se sentant encore un peu idiote…

« Tu… tu veux bien dormir chez moi… cette nuit ? » Murmura-t-elle en se tournant assez pour enfouir son visage dans le creux de son cou, et cette sensation fut tellement surprenante, qu’elle brisa la dernière barrière qui retenait ses larmes.




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