À poil ! Bordel de cul à Dieu, j’étais à poil ! Là, comme ça, pouf, par magie ! Un claquement de doigts, et me voilà toute nue, m’offrant, moi et mes formes gracieuses, à la femme dressée devant moi. La puissante démone me dominait de sa stature, et, alors que je me faisais à sa présence, et que je comprenais qu’elle avait usé de ses pouvoirs magiques, elle se releva, et me demanda pourquoi j’étais si impatiente de la voir partir. Là, sur le coup, j’écarquillai les yeux en me pinçant les lèvres.
« Je... Mais... Je croyais que... Que vous... »
Elle voulait partir ? Elle ne voulait pas partir ? Cette femme me rendait folle ! Je sentis le rouge me monter aux joues, et, restant à quatre pattes, je restai à terre, baissant les yeux en la voyant marcher autour de moi, menaçant de me fouetter le cul... Et, tout en sentant ça, et aussi incroyable que ce puisse paraître, au vu de ma situation, je ressentis une pointe d’excitation. Me mordillant les lèvres, je serrais mes doigts sur le sol, sans rien dire, et en me dandinant légèrement. Maîtresse Desmina tournait autour de moi, et, soudain, alors qu’elle devait réfléchir à ma punition, son regard se tourna vers le lit, où il y avait la cachette, ma malle.
En la voyant se rapprocher, je relevai brusquement les yeux, et protestai véhément :
« Hey, c’est privé... Maîtresse ! »
Autant dire que mes mots avaient filé dans le vent ! Là-dedans, il y avait mes affaires personnelles, ma réserve de magazines érotiques et de magazines techniques sur le kinbaku. Des photographies très précises, avec des formes, des schémas, des explications anatomiques... Qui aurait cru que le kinbaku puisse être un art aussi compliqué ? C’était presque une science, en fait, puisque cela nécessitait d’avoir de grandes compétences anatomiques, de savoir le fonctionnement du corps, le positionnement précis des muscles, des veines, des tendons... Tout un ensemble de connaissances pour suspendre en l’air et dans d’exquises positions ses partenaires pendant des heures. Le kinbaku pouvait en fait autant être un art de relaxation qu’une véritable torture, et avait été utilisé dans les deux manières. Moi, j’en faisais évidemment un acte de plaisir... À la sauce du 21ème siècle.
La malle abritait du produit lubrifiant pour la peau, et du produit nettoyant pour mes cordes, qui étaient très bien entretenues. Mais bon, ça, ça allait encore, c’est juste que... Ben, à côté, il y avait une série de vibromasseurs, des godes plus ou moins gros, certains avec des picots sur le long, des gag balls, des boules de geisha, des pinces pour les seins... Le kinbaku façon 21ème siècle, quoi ! Mais je n’avais jamais montré ma mallette « de travail » à personne. Là, voir Desmina l’examiner, ça me choquait encore plus que la situation actuelle... Et, pourtant, vu mon état, avec la laisse autour du cou, j’étais pourtant mal placée !
Récupérant mes boules de geisha, la femme à la peau rougeâtre se retourna vers moi, et je déglutis encore, avant de me mordiller les lèvres, l’entendant me dire qu’elle allait me « traiter comme une petite chienne ».
« Je... A-Alors, vous... Euh... Vous ne comptez pas me... Euh... Me tuer, ou... Ou me... Me manger, Maî-Maîtresse... ?! »
Ben, c’est que moi, j’en étais toujours restée à cette option, quoi !