La préséance Cassandre ! La préséance ! Elle n’y connaissait rien, et violait toutes les règles de courtoisie, politesse… Dites ce que vous voulez, mais comprenez bien que Cassandre n’y connaissait absolument rien, et agissait toujours quasi à l’instinct. Elle faisait ce qu’elle estimait être le mieux. Heureusement, deux choses. Déjà, Cassandre faisait des efforts, elle faisait en sorte d’être une vachette polie, agréable, qui ne pose pas de soucis… Bref, une bonne vachette, bien polie comme toujours… Et deuxièmement, et bien, le manoir de Mélinda ne semblait pas trop à cheval sur l’étiquette, tant que le respect était là. Oui, car il y a une vraie différence entre les deux. On peux être respectueux, sans être forcément parfaitement bon en étiquette, vous comprenez ? Pour ce qui est de Cassandre, son respect envers sa maîtresse était immense… Mais l’étiquette… Et bien, elle avait encore beaucoup à apprendre.
« Un bain, Cassandre, c’est une séance de relaxation. Il faut laisser l’eau détendre tes muscles. Bien sûr, généralement, je fais l’amour avec les personnes qui m’accompagnent, mais... Il ne faut pas abuser des bonnes choses, ce qui implique ton corps. »
« Bien, je ferais très attention ! »
Elle déclara cela avec grande attention. Melinda faisait en sorte de bien contrôler le corps de sa vachette, et elle avait bien raison de lui apprendre à se détendre. Surtout Cassandre, qui était en effet destinée à être beaucoup… Utilisée, que cela soit dans sa bouche, son intimité, ou, le plus important… Ses seins. Surtout ses seins. Ainsi, Melinda, poussa tranquillement la vachette, pour qu’elle s’enfonce bien dans l’eau. En temps normale, Cassandre n’aurait pas été rassurée, ne sachant pas nagée, et ayant peur de se noyer… Mais là, elle était avec sa maîtresse. Elle n’avait rien à craindre, tant qu’elle était avec sa maîtresse. Elle écouta alors, maintenant bien installée dans son bain, sa maîtresse qui ainsi expliqua pourquoi il ne fallait pas abuser des bonnes choses.
« Sinon, tu vas mourir d’épuisement, ma chérie. »
Ouais, non, elle n’avait pas envie de mourir. C’était pas cool la mort ! Et puis, elle savait qu’elle devait pas trop en faire ! C’était qu’une vachette, elle n’était pas une déesse. D’ailleurs, elle apprenait ! Elle avait compris que sa maîtresse appréciait le sang… Mais elle devait éviter de lui proposer de boire le sien, alors qu’elle n’avait pas encore mangé. C’était mauvais pour elle, elle n’avait pas encore la force de tenir ce qu’elle offrait. Et c’était le minimum… Quand on offrait quelques chose à quelqu’un, on se devait de faire attention d’être en mesure de l’offrir ! Donc, elle prenait bien des notes mentales, pour tenter d’être la meilleure vachette possible ! Après tout, c’était comme ça qu’elle pourrait se rendre utile… Et en se rendant utile, c’était comme ça qu’elle pourrait se faire apprécier…
« Je suis heureuse de t’avoir, Cassandre. Tu es destinée à un très bel avenir au sein de ma communauté, les gens vont t’adorer... »
« Je ferais en sorte que les gens m’apprécient ! »
Elle était bien partie... En même temps, comment ne pas aimer une telle bombe d’amour ! Cassandre aimait tout le monde, et on pouvait dire qu’elle arrivait bien à rendre ça réciproque. Les personnes qui n’aimaient pas Cassandre devaient exister. Certains la trouveraient niaise, d’autres la trouveraient insupportable à toujours être contente et joyeuse... Enfin, certaines personnes étaient intolérentes au lait, et bien, ça quand c’est le cas, c’est difficile d’aimer une vachette qui était 24h24 entrain de vous proposer du lait. Après, sachez que le lait des vachettes étaient bien plus facilement digérable que le lait de vache, étant donné que les vachettes étaient plus proches des humains... C’est bien pratique n’est-ce pas ? Cela fait qu’une bonne vachette peut justement vous aidez niveau de votre lait et si vous ne le digirez pas... N’est-ce pas bien pratique ? Quoiqu’il en soit, la vachette continua alors à parler, tranquillement :
« Je suis si heureuse ! Mon éleveur expliquait toujours que les vachettes qui produisaient le plus de lait, elles étaient faites pour être juste mise dans une boite, et donnez le plus de lait possible, mais vous… »
Elle s’exprimait clairement, sans faire de floritures... Alors, elle savait que peut-être qu’un jour, un moment, voir même peut-être après ce bain, elle serait mise en boite pour donner du lait... C’était possible ! Mais elle s’en fichait, car elle savait que c’était normal, qu’il n’y avait pas de questions à se poser... Cela faisait partie de la vie, tout simplement ! Après tout, elle était une vachette, et elle était rien de plus. Elle n’allait pas demander à être plus que ce qu’elle était tout simplement... Non... ? Mais bref, ainsi, si son destin pouvait être sombre, et bien, c’était quelques chose qu’elle acceptait, et qu’elle remplissait avec honneur et plaisir. Mais pourquoi avait-elle autant d’honneur et de plaisir... Elle serait comme ça, quelques soit la situation ? Vous pensez vraiment cela ? Et bien, vous vous trompez ! Si elle avait tout cela, ce n’était pas car notre vachette était une miss parfaite, quelques soit la situation... Non, c’est que...
« Vous, vous vous occupez de moi ! Je sais que c’est aussi car je suis nouvelle... Mais je ferais tout pour m’occuper de vous aussi ! Tout le temps ! »
C’est que la situation lui était parfaite ! Il était difficile de savoir si Mélinda avait l’habitude d’entendre cela, mais quoiqu’il en soit, c’était rare que les serviteurs mentionnent à quel point ils se sentaient bien traités par une maîtresse... Et bien dans le cas de Cassandre, c’était 200 % le cas ! Et ouais ! Bref, la vachette était contente, très contente. Mais elle n’était pas non plus dupe pour autant, comme ses déclarations le montraient bien. Elle savait bien que c’était aussi en grande partie car elle était nouvelle, et que Mélinda n’aurait pas toujours l’occasion de s’occuper d’elle... Mais c’était pas grave ! Car elle, elle comptait bien s’occuper de sa fameuse maîtresse dès qu’elle peut ! C’était une bonne vachette, et elle avait une maîtresse qu’elle aimait... Oh que oui, elle l’aimait... Elle l’aimait vraiment beaucoup !