Serving The Goblin Queen [PV]

Dans une superbe tenue noire et moulante en cuir, Madelyne était là, assise dans le fauteuil du salon de sa suite. C’était la suite Kōgon, autrement dit la suite impériale du Grand Hotel de Seikusu, l’un des plus luxueux hôtels de la ville. Un hôtel où Madelyne s’était installée, le temps de mener ses investigations sur Nathaniel Essex, son « créateur »... Même si l’idée de voir en lui son père procurait à la Goblin Queen une sainte horreur. Il était néanmoins l’homme responsable de son existence, celle d’une femme créée comme étant le clone d’une autre femme. Madelyne Pryor, simple fac-similé de Jean Grey, l’hôte du Phénix, la fameuse Marvel Girl... Une femme maintenant morte corps et âme, contrairement à Madelyne, qui, grâce à sa maîtrise de la magie noire, avait réussi à réanimer son corps, et à en reprendre le contrôle, après avoir passé plusieurs années en Enfer.

Pour autant, et même si elle bénéficiait d’une nouvelle vie, la puissante femme n’avait toujours pas oublié son passé. Scott, son ancien mari, qui avait choisi de l’abandonner pour rejoindre la version d’origine. Si elle avait envisagé de se venger de lui, le fait de savoir que Jean était définitivement morte avait procuré en elle une joie féroce. Elle estimait que Scott avait, pour le moment, assez souffert... Pour le moment. En effet, pour l’heure, la priorité de Maddie, c’était de retrouver l’homme qui lui avait volé son enfant, qui l’avait manipulé depuis le début, implantant en elle les souvenirs de Jean Grey : Mister Sinistre. Ce scientifique fou, adepte des manipulations génétiques et du stalking, pour reprendre une expression usitée, était ici, quelque part, à Seikusu. Connaissant sa passion pour les enfants, Madelyne s’était rapprochée des orphelinats, des crèches, et des écoles maternelles, mais elle savait combien Essex était doué pour dissimuler ses traces.

*Mais je le retrouverais, ce n’est qu’une question de temps...*

Et ensuite ? Depuis les Enfers, elle savait que son fils, Nathan, se faisait maintenant appeler Cable, et était un voyageur temporel et dimensionnel, qui était plus vieux qu’elle. Et puis, elle ne tenait pas spécialement à le revoir. Elle avait voulu le tuer, après tout, dans un accès de démence qu’elle cherchait à minimiser. Et puis, avant d’être Madelyne Pryor, elle était, surtout, la Reine Noire, la Maîtresse des Gobelins, ces créatures de N’astirth que Madelyne lui avait pris sans lui demander son consentement.

Là, dans sa suite, elle buvait un verre de vin, tandis que, devant elle, deux femmes léchaient ses pieds. Deux délicieuses adolescentes habillées en maid, et qui, avec une légère persuasion télépathique, avaient rapidement su voir en Madelyne leur souveraine légitime, et léchaient donc ses bottes.

Le sexe faisait partie de ces choses que Madelyne avait appris à aimer en Enfer, et sa suite en était un vibrant hommage. Outre les deux maids, une femme dansait devant elle, dans une tenue des plus sensuelles, lui offrant une danse particulièrement exquise. Et, à côté d’elle, une bunny girl faisait office de serveuse et de masseuse.

Enfin, tout autour de la suite, et même dans le couloir, les redoutables Gobelins de Madelyne montaient la garde.

« Masse-moi les épaules, Andréa. »

Elle ignorait le nom réel de la bunny girl, alors elle l’appelait comme elle voulait. Madelyne n’avait pas peur d’user de ses pouvoirs, ce qui faisait que ses esclaves étaient heureuses de la servir. Un sourire ravi se dessina donc sur les lèvres d’Andréa, qui se glissa dans le dos de sa Reine, et entreprit de lui masser les épaules. L’utilisation de tels pouvoirs faisait toutefois que d’autres télépathes pouvaient la sentir... Mais tout cela ne l’effrayait guère.

Madelyne était la Goblin Queen, après tout.

Les rêves perturbants, qui vous réveillent en plein milieu de la nuit, c'était hélas l'un des nombreux effets secondaires de posséder des dons de télépathie, à l'instar d'Elizabeth Braddock, plus connue sous le nom de Psylocke. Admise il y a de ça des années à l'école pour surdoués de Charles Xavier, la jeune femme était devenue une membre à temps plein des X-Men lorsqu'elle avait atteint une bonne maîtrise de ses pouvoirs, et avait participé à bon nombre de missions avec l'équipe qu'ils formaient. Toutefois, aujourd'hui, Psylocke était seule, et absolument pas au l'institut. Nichée en haut d'un building adjacent à un autre, celui d'un hôtel luxueux, à Seikusu au Japon, la jeune femme se concentrait pour cacher sa présence et ses pouvoirs, et se préparait mentalement à un combat qui serait difficile à n'en pas douter.
Cela faisait plusieurs semaines que la mutante était assaillie de rêves étranges, qui avaient toujours un même thème: Madelyne Prior, une de leurs anciennes ennemies, qu'ils avaient vaincus en empêchant l'arrivée de l'enfer sur Terre, quelques années auparavant. La régularité de ces rêves l'avait interpelée, et elle en avait parlé au professeur, qui avait alors utilisé Cérébro pur rechercher toute trace éventuelle de la femme...mais sans succès. On  lui avait alors dit et répété que ce n'était que des rêves, mais leur nature de plus en plus réelle la poussait à croire que non, même si Cyclope ces derniers jours avait fait auprès d'elle un forcing qu'elle n'avait pas apprécié, la sommant d'arrêter de parler de ces rêves.
Personne ne voulait la croire, alors quand au cours de son dernier cauchemar, elle avait réussi à visualiser un endroit précis, elle était donc partie seule sans prévenir qui que ce soit, déçue qu'on ne cherche pas d'avantage à se poser de questions sur la nature de ces cauchemars, et qu'on ne la prenne pas au sérieux. Plusieurs jours plus tard, la voici au somment d'un immeuble, en ayant tracé une signature psychique très particulière, et qu'elle reconnaissait maintenant qu'elle en était proche. Son instinct avait vu juste, une mutante faisait un usage constant de pouvoirs psychiques dans cette suite, au sommet du building, et elle savait que c'était Madelyne...elle le savait.
Elle aurait pu appeler les autres à l'aide mais...c'était devenu quelque chose de personnel, depuis qu'on avait refusé de donner du crédit à ses dires.

*Nous verrons bien ce que Monsieur Summers dira, quand il verra son ex bel et bien vivante.*

Psylocke portait sa combinaison des X-Men, jaune et noire, avec la célèbre ceinture portant le X connu au travers du monde entier. Elle se concentra un moment, faisant le vide dans sa tête, puis concentra ses pouvoirs pour se faire léviter, juste assez pour amortir sa chute lorsqu'elle atterrirait sur le balcon de la suite qu'elle visait. Elle traversa la vitre, qui se brisa en mille morceaux, surprenant les habitants à l'intérieur, dont les quelques gobelins qui se trouvaient là. Entraînée au combat, Psylocke matérialisa dans ses poings ses lames psychiques, qu'elle utilisa pour tuer ces créatures démoniaques, qui ne firent pas le poids face à l'experte en arts martiaux qu'elle était, et elle les neutralisa en l'espace d'une dizaine de secondes. Puis elle se redressa, elle n'attaqua pas Madelyne tout de suite, car il y avait des jeunes femmes à proximité d'elle, des victimes de ses pouvoirs qu'elle maintenait en esclavage par ce biais.

Madelyne, mon instinct ne m'avait donc pas trompée, tu t'es débrouillée pour revenir d'entre les morts. Libère ces jeunes femmes, tout de suite, il est hors de question que je te laisse à nouveau semer le chaos comme la dernière fois.

Depuis leur dernière rencontre, Madelyne pourrait constater que Psylocke avait bien changé, plus dure et froide, et aussi avec des pouvoirs bien plus maîtrisés.
Mais celà allait-il être suffisant pour autant ?

Vivre en Enfer, ce n’était pas facile tous les jours. Contrairement à ce que le commun des mortels semblait croire, les succubes et les beautés ne peuplaient guère l’Enfer, qui se composait essentiellement d’êtres moches, gras, et baveux… Un peu comme ses Gobelins. Alors, Madelyne était vraiment heureuse d’avoir réussi à revenir sur Terre. Elle avait retrouvé son corps dans un état de décomposition très avancée, et avait usé de magie pour le réalimenter, afin de pouvoir s’en servir. Difficile de dire si elle était une vivante ou une mort-vivante, car la Reine Noire avait très souvent joué et flirté avec la Mort, sans jamais l’atteindre. Maintenant qu’elle était sur Terre, elle redécouvrait les plaisirs de ce monde, et surtout la gente féminine. Madelyne avait donc constitué un petit harem personnel, et adorait sentir les langues lécher ses bottes. Petit à petit, elle allait laisser remonter les langues de ces femmes jusqu’à son pagne, qui n’avait rien en-dessous… Si ce n’est un sexe proprement rasé.

Madelyne ferma les yeux, heureuse, détendue… Quand elle perçut soudain une présence agressive venant de l’extérieur. Elle ouvrit alors instantanément les yeux en se redressant, et vit la vitre de la terrasse exploser, livrant passage à…

*Betsy ?*

Elizabeth Braddock, alias Psylocke,  ou encore surnommée « Betsy », créa des lames psychiques, et s’en servit pour danser sur place, tuant les quelques gobelins qui se ruèrent en vain sur elle, pendant que les servantes de Madelyne se regroupèrent, paniquées. La Goblin Queen, elle, n’avait toujours pas réagi devant cette apparition venue d’outre-tombe.  Betsy était l’une de ses plus vieilles amies, car, quand Maddie avait rejoint les X-Men, Elizabeth était, comme elle, toute neuve, et aussi perdue qu’elle.

C’était une autre époque… Une époque où Scott l’avait abandonné pour retrouver sa greluche, Jean Grey, elle ainsi que leur enfant, la laissant seule avec son désespoir, et ce sentiment, inconscient, d’être une erreur de la nature, d’être inférieure à Jean Grey. Une souffrance que des démons comme S’ym et N’astirth avaient su exploiter au mieux. Après avoir perdu Scott, elle avait aussi perdu son enfant, et, pour seul soutien, avait vu, à la télévision, Scott se pavaner avec cette salope de Jean.

Mais Betsy, elle, avait toujours été une lointaine amie de Madelyne. La voir ici la surprenait donc. Psylocke, néanmoins, n’avait guère envie de remuer le bon vieux temps, et lui ordonna donc de libérer les jeunes femmes, tout en lui signalant qu’il était hors-de-question qu’elle dé »clenche un nouvel Inferno.

« Betsy… Je ne me souvenais pas que tu sois si autoritaire. Sache que c’est un plaisir de te revoir… Même si je vais malheureusement devoir refuser ta requête. Ses gens sont comme moi… Comme ce que j’étais avant. Des épaves, des individus sans but. Cette femme, là, était régulièrement battue par son mari, un policier alcoolique qui rabaissait sur elle toute sa frustration, fit Madelyne en désignant la danseuse exotique. Mes deux maids, elles, viennent du Laos, où elles allaient être vendues comme esclaves sexuelles à des notables japonais… Tu veux que je continue ? Je leur ai offert un but dans la vie, et elles sont très heureuses de me servir. »

La Goblin Queen la regarda ensuite. Comme elle, Psylocke avait des pouvoirs télépathiques, et, surtout, elle avait légèrement gagné en beauté depuis leur dernière rencontre.

« Si cela peut te rassurer, Betsy, je ne cherche plus à ouvrir l’Enfer sur ce monde. Ce plan, c’était celui de N’astirth, pas le mien. Tout ce que je souhaitais, c’était me venger de Scott et de Jean, mais, maintenant que la seconde est morte, et que le premier est un paria… Disons qu’il y a une justice dans la nature, après tout. Tout ce que je veux, c’est me venger de Sinistre… Et j’avoue que tu tombes à pic. Tu sais te battre, visiblement… »

Elle aussi, elle avait bien changé depuis la dernière fois, et Madelyne lui fit un sourire légèrement provocateur.

« Ça tombe bien, car la cour d’une Reine ne saurait être complète sans une garde du corps pour la protéger. »

Revoir Madelyne aurait pu lui faire plaisir, dans des circonstances bien différentes. Elle et Psylocke étaient entrées chez les X-Men à peu près à la même période, perdues dans ce nouveau monde et cherchant encore un but à leur existence. Cela avait contribué à les rapprocher, et elles étaient même devenues d'assez bonnes amies, du moins jusqu'à ce que Madelyne ne laisse son désir de vengeance la consumer, au point d'être prête à tout sacrifier pour l'assouvir. Betsy, comme elle l'appellait autrefois, avait fait partie de l'équipe qui l'avait empêchée de nuire, et elle se retrouvait à nouveau ici, quelques années en arrière...même le fait de mourir n'avait visiblement pas suffi à la mutante, qui était aussi egocentrique et mégalomane qu'avant sa mort. Les hostilités ne débutèrent toutefois pas immédiatement, car Psylocke avait encore le souvenir des bons moments passés avec elle, et voulait lui offrir une chance de se rendre...mais elle se rendit compte que c'était peine perdue, face au refus de libérer ces femmes, elle chercha même à se justifier.

Alors plutôt que de les sortir de leur prison tu leur en offre juste une différente, et tu trouve ça préférable ? Elles sont sous ton emprise Maddie, je peut le sentir, aucune d'entre elle n'est là de son plein gré, où tu n'aurais pas besoin de tes pouvoirs pour les faire rester à tes côtés.

Elle sentait aussi qu'elle n'avait rien perdu de ses pouvoirs, mais aussi qu'elle était différente à bien des aspects...ces créatures qui étaient à son service, et qui la protégeaient, ça ne faisait pas partie de ses pouvoirs autrefois, et la mutante se demandait à quel point son ancienne amie avait changé. Psylocke avait bien entendu passé de longues heures, avant cette rencontre, à renforcer ses défenses mentales. Madelyne avait toujours été la porteuse d'un grand pouvoir, et pouvait aisément faire plier les gens à sa volonté, Elizabeth s'était donc préparée en conséquence, au cas où les choses dégénèreraient, comme c'était sur le point de se produire. Madelyne essaya de se justifier, mais surtout, fit preuve de sa volonté de l'intégrer à son simulâcre de cour, ce à quoi Psylocke répondit en faisant apparaître des lames psychiques dans chacunes de ses mains, un air grave et déterminé sur le visage.

Tu ne me laisse donc pas le choix.

Elle s'élança alors, deux gobelins qui étaient restés à proximité de leur reine s'élancèrent contre la mutante dans l'optique de l'arrêter, mais leurs mouvements étaient en comparaison trop lents, et trop prévisibles, par rapport à ceux de Psylocke qui était devenue une combattante aguerrie. Elle les élimina tous les deux, ses lames faites de pure énergie psychique passaient outre toute écaille ou toute protection qu'ils auraient pu avoir, rien de conventionnel ne pouvait les bloquer. Elle se rua alors en direction de Madelyne, enchaînant les acrobaties et les roulades pour rendre ses mouvements imprévisibles, car son objectif était de terminer ce combat au plus vite pour ne lui laisser aucune chance.

« Si elles le voulaient vraiment, elles pourraient partir, répliqua Madelyne en haussant les épaules. Et puis, tu sais ce qu’on dit... En amour, trompe qui peut. Je n’ai fait que leur donner une petite pousse. »

Certes, on pouvait lui reprocher ça, mais vivre en Enfer avait permis à Madelyne de relativiser les questions morales. Qu’est-ce que le choix ? Le libre-arbitre ? Elle, elle en savait quelque chose. La femme n’avait eu aucune enfance, elle n’était qu’un clone, sa liberté ayant toujours été illusoire, manipulée par Nathaniel Essex depuis qu’il l’avait créé. Sa liberté, elle ne l’avait vraiment acquise qu’en devenant la Goblin Queen, et, même là, même dans cette situation, elle savait que N’asthim avait cherché à la manipuler, à faire d’elle une arme pour lui permettre d’envahir le monde.

Revoir Psylocke faisait plaisir à Madelyne, mais elle savait que la femme ne pourrait pas faire l’impasse sur ce qu’elle voyait. Madelyne s’était redressée, et savait comment les choses allaient se passer. Psylocke se rua sur elle, avec une rapidité impressionnante. Même dans ses lointains souvenirs, Elizabeth n’était pas aussi rapide. Elle décapita rapidement les deux derniers gobelins, et bondit sur Madelyne... Qui se contenta de lever la main, formant un champ de force autour d’elle, contre lequel Psylocke rebondit.

« Tu es rapide, Betsy... Mais pensais-tu vraiment m’avoir comme ça ? Toi qui es si prompte à me rappeler mon passé, as-tu oublié contre qui tu as affaire ? Je vous ai tous vaincus, toute la bande au complet. Si Jean ne m’avait pas repris l’étincelle de vie qui bouillonnait en moi, vous seriez tous morts et enterrés depuis longtemps. Qu’espères-tu donc faire toute seule, ma petite chérie ? »

Madelyne fanfaronnait, car il y avait une différence entre maintenant, et à l’époque de l’Inferno. À ce moment, Madelyne avait en elle la force Phénix, ce qui faisait que seule Jean avait pu rivaliser avec elle. Les deux femmes s’étaient affrontées dans un duel onirique et épique, au-dessus de l’Empire State Building, déchaînant les éléments, jusqu’à ce que Jean ne la vainque en reprenant le substrat de la force Phénix qui était en elle. Elle était donc moins forte qu’avant, mais avait aussi compensé cela en apprenant la magie noire en Enfer.

Psylocke était rapide et nerveuse, et Madelyne envoya sur elle une violente onde psychique, qui fit trembler les meubles et le mur. Le corps d’Elisabeth en fut repoussé, mais son visage s’orna de lueurs violettes, signe qu’elle aussi employait sa télépathie pour la repousser.

« Oh... Tu t’es vraiment améliorée... Sache que je comptais recruter une garde du corps, j’ai justement une tenue adéquate. Je ne pensais pas spécialement à toi, mais, puisque tu te proposes si gentiment, sache que ta candidature est acceptée. »

Madelyne sourit à nouveau. Ses servantes avaient choisi de se replier dans un coin de la suite, et Madelyne se concentra alors. Ses pupilles virèrent au noir absolu, tandis que les sources de lumière dans la suite diminuèrent graduellement.

« Contemple... Mes... Nouveaux pouvoirs, Psylocke !! »

Les murs se mirent alors à changer, à se transformer, ce qui devrait rappeler à la femme de sinistres souvenirs... Lors de l’Inferno, le sort de N’asthim, ce sortilège qui avait permis à l’Enfer de venir sur Terre, avait transformé les objets, les rendant vivants. Ici, les murs se mirent ainsi à se modifier, et des espèces de peintures horribles se formèrent, montrant des visages grimaçants et hideux... Sauf qu’il ne s’agissait pas de simples éléments décoratifs. Des mains jaillissaient du sol, des murs, ainsi que des tentacules, pour retenir Psylocke. C’était un sort redoutable, que Madelyne avait utilisé sur toute une ville jadis, quand le Phénix était en elle. Là, ce pouvoir ne s’appliquait qu’à sa suite, où son pouvoir était à son maximum, grâce à des orbes multiples dispersées ici et là, qui amplifiaient sa magie noire.

« Croyais-tu donc pouvoir me narguer chez moi, Psylocke ? Ce bon-à-rien de Scott t’a vraiment mal formé. Quand une louve est dans sa tanière, on ne fonce pas dedans comme la dernière des idiotes, on essaie de l’attirer en-dehors, ma chérie... »

Psylocke devait littéralement se battre de tout côté, et, à chaque fois qu’elle découpait un tentacule, un autre la frappait, fouettant son dos, ses jambes, son ventre, ses chevilles... Et, dans l’ombre, impossible de savoir où était Madelyne, qui veillait à rester bien éloignée du combat.

Elizabeth savait qu'elle se trouvait dans la tanière du loup à ce moment précis, et que si la force Phoenix avait quitté le corps de Madelyne, cette dernière qui était à la base un clone de Jean Grey, devait néanmoins posséder de puissants pouvoirs, ce n'était clairement pas un adversaire qu'elle sous-estimait. Psylocke n'eut effectivement pas le temps de planter ses lames dans le corps de la Goblin Queen, qui se protégea à l'aide d'un puissant champ de force, contre lesquelles ses lames psychiques ne purent pas faire grand chose, même si la résistance de ce bouclier s'en trouva éprouvée. Bien que projetée plus au loin par une onde de choc, Psylocke utilisa ses propres facultés de télékinésie pour se réceptionner, suite à quoi Madelyne se moqua d'elle, acceptant sa candidature comme garde du corps.

N'espère pas faire de moi un de tes laquais Maddie, tu sais ce que les faux espoirs ont tendance à te faire.

Pour Psylocke, il s'agissait pour le moment surtout d'évaluer la puissance de son adversaire, et de jouer sur certains de ses points faibles, comme son orgueil, et la mutante n'avait pas encore abaissé toutes ses cartes...elle attendait surtout que son adversaire commette cette erreur. Durant ces premiers échanges, Psylocke eut donc la confirmation que Maddie n'avait pas hérité de la force phoenix avec son retour, auquel cas elle n'aurait même pas eu le temps de faire la moindre action. Elle demeurait donc une adversaire puissante, mais pas invincible comme la dernière fois, et Psylocke avait réussi à la surprendre en la retrouvant tout en ayant caché sa présence, c'était donc qu'elle avait bel et bien des points faibles malgré ce qu'elle voulait faire croire.
Toutefois, la Goblin Queen fit la démonstration de nouveaux pouvoirs, plongeant la pièce dans l'obscurité, tandis que les murs prirent des formes et couleurs qu'elle avait déjà vu, il y a quelques années, lord de l'Inferno.

*Merde...*

Psylocke comprit donc tout de suite, elle avait face à elle une pratiquante de la magie noire, ce qui était l'équivalent d'une redistribution des cartes. Avait-elle été en enfer après sa mort ? Étais-ce là qu'elle avait appris la manipulation des arcanes obscurs ? Tant de questions dont les réponses devraient attendre, car les murs, tout en camouflant sa cible, venaient l'attaquer, lui lançant des excroissances qui cherchaient à la frapper. Psylocke était toutefois rapide, et maîtrisait parfaitement divers arts martiaux comme le ninjustu et bien d'autres. Ses cibles toutefois su multipliaient, alors qu'elle usait de ses lames psychiques pour trancher ces tentacules, d'autres revenaient plus nombreux. Voyant qu'elle ne s'en sortirait pas ainsi, Psylocke puisa dans ses pouvoirs, afin d'augmenter de façon artificielle la rapidité de réponse de son métabolisme. Il lui sembla alors voir le temps comme diffracté, ralenti, mais elle allait en réalité beaucoup plus vite, esquivant et frappant à une vitesse telle que ses mouvements semblaient parfois flous à l'oeil nu. Mais surtout, cette maîtrise temporaire du combat, alors que Madelyne se contentait de se cacher, lui permit d'observer son environnement, et de remarquer diverses orbes rouges éparpillées un peu partout dans la suite, et qui émanaient d'une lueur tout bonnement démoniaque. Elle savait qu'elle ne pourrait pas se déplacer assez à proximité pour essayer de les détruire, mais son instinct lui disait que ces orbes étaient la clef d'une partie des pouvoirs de son adversaire...celà étant, Psylocke n'avait pas montré toutes ses cartes. A la suite d'une autre acrobatie pour éviter un coup, Elizabeth tendit son bras, pointant sa paume ouverte en direction d'une des orbes, et elle matérialisa alors des lames qui filèrent droit dessus...et la fracassèrent. En l'espace d'une poignée de secondes, Psylocke en détruisit plusieurs, ce qui sembla réduire la puissance du sort, et surtout permit à la mutante de localiser son adversaire par la télépathie.
Elle fit alors plusieurs saltos, jusqu'à s'approcher de sa proie, pourtant dissimulée par le sort, et manqua presque de l'atteindre grâce à l'effet de surprise, sa lame lui effleura le cou, juste avant que Madelyne ne la projette à nouveau au loin. Elle se réceptionna, un genoux posé à terre.

Tu trempes donc dans la magie noire pour compenser le Phoenix qui t'a quitté ? Peu importe Madelyne. Même si j'y reste, les autres X-Men ne tarderont pas à arriver. Tu ne pensais quand même pas qu'en partant seule à ta recherche je commettrais aussi l'erreur de le faire sans laisser les raisons et l'emplacement exact de ce lieu ? Tu ne pourra pas tous les affronter Madelyne...pas cette fois, tu essaye peut-être de combler ce manque par des artifices, mais tu es plus faible que la dernière fois.

« Tu sais ce que les faux espoirs ont tendance à te faire »... Plus que tout autre chose, cette pique provoqua en Madelyne une bouffée de colère, voire de rage. Les faux-espoirs, elle en avait eu en se mariant avec Scott, elle en avait eu en pensant qu’elle avait rejoint une famille soudée, avec des membres qui compteraient sur elle. Mais elle n’avait toujours été qu’un faire-valoir, un pantin. Tout le monde avait tiré les ficelles dans son dos pour récupérer son pouvoir, ou les souvenirs qu’on se faisait des autres. Même son amour envers Scott était faux, un mensonge, un artifice résultant des souvenirs implantés de Sinistre et de la force Phénix. Partant de là, Madelyne savait que sa haine envers Cyclope était fausse, qu’elle reposait sur des souvenirs qui étaient ceux de Jean, et pas les siens.

Psylocke avait visiblement amélioré ses capacités psychiques en leur donnant des facultés martiales, car elle accéléra son métabolisme, pour se déplacer à toute allure, et aussi pour mieux repérer les orbes, pour se focaliser davantage sur son environnement, utilisant visiblement ses liens télépathiques pour repérer les orbes. Des traits violets jaillirent ensuite, et explosèrent les orbes, diminuant le puissant sortilège de Madelyne. Modifier à ce point son environnement n’était pas chose facile, et son adversaire se rua à nouveau vers elle. De justesse, Madelyne forma un champ de force, et son adversaire rebondit en arrière, la narguant encore.

Madelyne fronça les sourcils, sentant la fureur pointer le bout de son nez, à l’idée que cette peste continue encore à la narguer.

« Pour compenser ? Tu ignores tout de ce que j’ai vécu, Psylocke ! Toi, et les tiens...  Et ils ne viendront que si tu meures, et encore, s’ils te retrouvent dans cette ville. »

Madelyne tendit sa main, et des éclairs noirs en jaillirent alors, filant contre Psylocke, scintillant dans l’air.

« Mes souvenirs, mes sentiments, mon amour pour Scott, pour vous... J’ai appris que tout cela était faux, que je n’étais rien de plus qu’une vulgaire... COPIE ! Je ne serais plus jamais la poupée de quelqu’un d’autre, Elisabeth ! Tout ce que j’ai jamais réussi à faire de moi-même, c’être la Black Queen. J’ai pu m’arracher de mes chaînes, de cet amour faux pour Scott, de Sinistre et des autres démons ! »

La femme relâcha ses éclairs, et souffla alors, comme pour envoyer un baiser vers Psylocke... Sauf qu’une épaisse langue de feu jaillit de sa bouche, fusant vers la femme. Dès que son adversaire l’eût esquivé, un portail se forma dans le dos de Psylocke, et un Gobelin jaillit alors, la heurtant, avant de se faire tuer. La diversion, néanmoins, fut suffisante, car Madelyne tendit un doigt, et un cône de cristal noir fusa tout droit vers le corps de Psylocke, et explosa contre ses boucliers-psi, mais envoyant la femme contre le mur, où des tentacules jaillirent alors pour attraper ses bras, la maintenant contre le mur, dans une position qui fit sourire Madelyne.

« Tu as vraiment gagné en beauté, Psylocke... Mais n’oublie pas, ma petite, que c’est toi qui m’as attaqué. Je ne fais que me défendre... »

Madelyne savait que les tentacules ne la retiendraient pas, mais, déjà, des cônes de cristaux noirâtres se formaient autour d’elle, tournoyant lentement sur place.

« Je pourrais te tuer tout de suite, Betsy... Mais je n’y tiens pas. »

Les cristaux explosèrent alors en l’air, et la lumière revint lentement, un feu crépitant dans l’âtre de la cheminée.

« Mon amour pour Scott, mon attirance pour les X-Men... Tout ça, ce n’était pas moi, c’était les souvenirs de Jean. Ça, plus les démons qui m’ont manipulé. J’ai voulu tuer mon propre enfant, Elisabeth. C’est la seule chose que je regrette, crois-moi... Mais toi, notre amitié, elle n’était pas fausse. Je t’apprécie beaucoup, Elisabeth, mais tu ne me renverras pas en Enfer. J’y ai passé assez de temps comme ça. »

La tactique de la guerre psychologique portait généralement ses fruits, mais dans le cas d'un affrontement contre une autre mutante, et à plus forte raison contre une aussi puissante de Madelyne, cette tactique pouvait se révéler à double tranchant. Si l'attaquer sur ses points sensible avait été suffisant pour lui faire baisser sa garde, Madelyne s'en trouvait aussi beaucoup plus agressive, et multiplia les assaut à l'encontre de Psylocke qui, si elle les esquiva où les para, lui demandait à chaque fois d'intenses efforts. Psylocke utilisait intensément ses pouvoirs pour se maintenir à niveau dans son combat contre la Goblin Queen, elle n'était pas encore à bout de force, mais elle sentait bien que Madelyne gagnerait dans un combat qui traînerait en longueur, car elle Psylocke était loin, très loin d'atteindre son potentiel.
Ce n'est toutefois qu'en se déchaînant vraiment que Madelyne parvint à surprendre son adversaire, et une dernière attaque l'envoya, projetée, contre l'un des murs, où les tentacules s'empressèrent de la neutraliser. Psylocke avait alors été à ce moment là moins effrayée par ces choses, que par les projectiles supplémentaires que Madelyne s'apprêtait à lui envoyer. Elle ne pourrait pas les éviter à temps avec ces liens qui la maintenaient fermement, et les cristaux noirs étaient si nombreux qu'à ce stade, plusieurs passeraient nécessairement ses défenses...en somme, Madelyne allait la tuer...ce qu'elle ne fit toutefois pas.

Les cristaux qu'elle s'apprêtait à lui envoyer, elle les fit exploser, et les émanations de magie noire dans la suite diminuèrent au point que la luminosité naturelle puisse revenir. Quand à Psylocke, elle utilisa naturellement ses pouvoirs pour se libérer, et canalisa son énergie tout le long de ses bras pour générer de longues lames, qu'elle se servit pour ne faire qu'une bouchée de ces tentacules dont elle n'appréciait, en prime, pas du tout le contact. Elle n'enchaîna toutefois pas par une nouvelle attaque, et se surprit à s'arrêter momentanément de se battre. Madelyne, présentement, aurait effectivement pu la tuer, mais elle n'en avait rien fait, et déclara que leur amitié avait été une des rares choses vraies dans son passé majoritairement façonné par d'autres. Ce combat était d'autant plus difficile que Madelyne avait été effectivement une amie, avant que tout ne foute le camp, avant que la vengeance ne devienne sa seule raison d'exister.

Est-ce que tu me laisses seulement le choix Maddie ? Regarde ce que t'es devenue...

A genoux, Psylocke se redressa, mais ne comptait toujours pas pour l'instant passer à l'assaut. Elle se doutait que rien ne la raisonnerait, mais en souvenir du bon vieux temps, la mutante se disait qu'elle devait au moins essayer, car elle était on ne peut plus consciente du mensonge qu'avait été la vie de Madelyne, et du traumatisme que ça lui avait fait subir...elle avait vu la chute d'une amie, à cause de ces mensonges.

J'aimerais te laisser tranquille, après tout ce que tu as vécu, ce serait la moindre des choses. Mais tu continue à n'être animée que par une envie malsaine de revanche, et à ne considérer les autres que comme des pions. Cela n'a rien à voir avec les X-Men, ou avec quoi que ce soit d'autre Maddie.

Elle poussa un long et profond soupir, elle regrettait amèrement de ne pas retrouver la personne qui avait été son amie à l'époque, et elle focalisa de nouveau ses pouvoirs, cette fois à leur plein potentiel, un véritable champ de force l'entourait, et ses lames devinrent plus luisantes qu'auparavant...cette fois, elle avait l'intention de donner le tout pour le tout.

Tu es dangereuse pour quiconque croise ta route, et plus seulement pour ceux qui mériteraient ta colère. C'est pour ça, que je ne peut pas te laisser partir, tu as trop de sang sur les mains, et tu as l'intention d'en verser encore bien trop.

Et encore une fois, infatigable, inébranlable, Psylocke se lança à l'assaut.

« Brave petite soldate... Je sais ce que je suis devenue, mais je m’interroge sur toi. Es-tu toujours la femme que j’ai connu ? Ou un vulgaire pantin entre les mains de mon cher ex-époux ? »

Qu’est-ce que Madelyne avait fait de mal ? Les X-Men se croyaient-ils donc si innocents, de leur côté ? Mais Psylocke avait l’air décidé, et, malgré la mansuétude Madelyne, la chargea rapidement, déployant ses pouvoirs-psi. Plutôt que d’enclencher un champ de force, la Reine Noire se téléporta, et les lames de Psylocke fondirent dans des nuages d’ombres, tandis que la femme apparut à côté de la mutante, à plusieurs mètres d’écart, et abattit sur elle un fouet noirâtre électrifié. La femme put l’éviter, mais le fouet sembla alors se mouvoir, et, à son extrémité, une tête de serpent se forma, et cracha alors vers Elisabeth Un venin que l’agile femme réussit à esquiver, et, au même moment, quatre Gobelins bondirent sur elle, venant depuis le dos de Madelyne.

De la piétaille, mais, pendant ce temps, usant de sa télékinésie, Madelyne souleva une table, et l’abattit sur son adversaire, la table se brisant en deux contre les lames-psi de son antagoniste.

« C’en est assez, Betsy ! »

Psylocke la chargea à nouveau, mais des Gobelins supplémentaires déferlèrent, tandis que Madelyne se concentrait, la magie venant crépiter autour d’elle. Yeux clos, elle murmurait une sombre mélopée en utilisant une langue démoniaque Psylocke pouvait très certainement ressentir l’intensité de ce sort, et les gobelins n’étaient là que pour la retarder, hurlant contre elle, tentant de la repousser. Au bout d’un moment, Psylocke put bondir vers son adversaire... Mais Madelyne frappa alors dans ses mains, et une bulle bleuâtre se déclencha autour d’elle, happant Psylocke... Et la figeant alors en l’air, tandis que Madelyne se déplaça.

Elisabeth n’était qu’à quelques mètres d’elle, figée sur place, probablement médusée, et Madelyne caressa doucement l’une de ses jambes.

« Tu utilises tes capacités psychiques pour accélérer ton métabolisme, Psylocke... Moi, je mélangea ma télépathie et ma magie pour créer une bulle temporelle dans laquelle le temps est quasiment figé, sauf pour moi. L’effet, bien sûr, n’est pas éternel, mais suffisant pour que je m’occupe de toi... »

Madelyne parlait directement dans son esprit, car les ondes sonores étaient également figées dans cette bulle.

« C’est vrai, je n’ai plus la force Phénix en moi, Psylocke... Mais je reste tout de même une télépathe nettement plus puissante que toi. Tu as entraîné ta télépathie pour améliorer tes capacités martiales, mais, en ce qui concerne les duels psychiques, tu es comme une enfant... Et, maintenant que ton corps est figé, les portes de ton esprit me sont ouvertes... »

La Goblin Queen se concentra alors, et envoya une nouvelle onde télépathique, puis s’immergea dans l’esprit de Psylocke, afin de la faire basculer.

*
*  *

La conscience de Psylocke s’éveilla ainsi ailleurs, dans un autre plan... Celui de son esprit. Elle était sur un plateau désertique, entouré par un vide abyssal, et, devant elle, le corps gigantesque de Madelyne la regardait.

« L’esprit d’une pure guerrière... Tu es venue m’attaquer dans mon intimité, Psylocke, permets que je te rende la pareille ! Et, puisque tu tiens tant à tes précieux X-Men... »

Autour de Psylocke, des silhouettes émergèrent alors, représentant plusieurs X-Men. Colossus, Tornade, Wolverine, Cyclope, s’approchèrent alors. C’était un combat onirique et allégorique, car, si Psylocke perdait, Madelyne pourrait accéder à son esprit, et la contrôler, exactement comme elle l’avait fait avec les autres membres de sa cour.

Et les X-Men l’attaquèrent alors, la rafale optique de Cyclope fusant vers Psylocke...

Le temps jouait contre elle, Psylocke en était plus que consciente, ce qui expliquait ses manoeuvres très agressives, ainsi que le fait qu'elle ne laissait pas à Madelyne de répit. La mutante, bien que disposant de pouvoirs psychiques, n'avait jamais autant réussi à briller dans le domaine que Jean, le professeur, ou même Madelyne, et s'était donc concentrée lors de son apprentissage à user de ses pouvoirs de façon à améliorer de domaine dans lequel elle excellait, à savoir le combat rapproché. Ses lames psy ne souffraient que peu de résistance, et généralement lorsque Psylocke parvenait à arriver au contact d'un adversaire, même si ce dernier était plus puissant qu'elle, les lames psy étaient un tel concentré de puissance qu'elles mettaient à mal la grande majorité des mutants. Même Madelyne, avec tous ses pouvoirs, se serait pas à même de contrer leur effet dévastateur.
Cependant, Psylocke pêchait au niveau de la maîtrise plus "mentale" de ses pouvoirs. Elle parvenait à exercer de la télékinésie basique ainsi que des champs de force, mais elle ne faisait pas le poids face à une télépathe aguerrie comme Madelyne. C'était pour ça que Psylocke ne cessait de la harceler, pour l'empêcher de trop se concentrer, pour l'empêcher d'entrer dans son esprit...là où la Goblin Queen serait indéniablement la plus forte des deux.

Psylocke se rua à son encontre, évita bon nombre de ses attaques, faisant preuve d'une dextérité et d'une souplesse véritablement surhumaines, seulement en envoyant ses gobelins se faire massacrer, Madelyne gagne du temps...assez pour se concentrer. Psylocke se rua donc contre elle, et fut à deux doigts de lui infliger un coup fatal, mais elle fut stoppé net dans son élan...littéralement figée dans les airs, incapable de bouger, prise dans une sorte de bulle temporelle.
Elle entendit donc les paroles de Madelyne dans son esprit, et la mutante vit son adversaire s'approcher d'elle. Incapable de bouger ou de parler, elle était prise au piège, et quand Madelyne caressa l'une de ses cuisses, elle comprit ce qu'elle avait l'intention de faire...et prit véritablement peur.

*Non...*

Psylocke sentit la pleine puissance de l'attaque mentale de Madelyne à son encontre, car maintenant que la mutante n'avait plus à se focaliser sur le fait d'esquiver les multiples attaques de son adversaire, elle pouvait pleinement se concentrer sur le fait de pénétrer son esprit. Les défenses mentales de Psylocke, bien que renforcées par des heures de méditation, volèrent en éclat au bout de quelques secondes de cet assaut, qu'elle ressentit comme si on lui avait enfoncé des milliers d'épingles dans le crâne, chauffées à blanc. Elle bascula, et seul le fait qu'elle soit figée dans le temps l'empêcha de hurler de douleur.
Elle se retrouva, allongée, dans un désert plat, entouré d'un vide abyssal...et le corps gigantesque de Madelyne lui faisait face, à l'extérieur de ce plateau désert. C'était là une représentation de son propre inconscient, Psylocke avait déjà été là lors d'entrainements avec le professeur, ce qui voulait dire que Madelyne avait pénétré profondément, et était à deux doigts de la briser. L'attaque de Madelyne, se manifesta dans son psyché sous la forme de certains de ses amis, qui allaient l'affronter. Scott engagea les hostilités en la visant avec son rayon optique, qu'elle évita d'une acrobatie. Psylocke savait qu'elle représentait ici, de façon allégorique, ses propres défenses mentales...largement en sous-nombre par rapport à l'assaut de Madelyne, mais Psylocke n'était pas du genre à lâcher prise.
La mutante s'élança alors, tandis que Colossus lui la chargea, et tenta de la frapper. Comme à l'entraînement il était plus fort qu'elle, mais comme à l'entraînement il était aussi beaucoup plus lent. Jonglant entre les tirs optiques de Scott, et les éclairs de Tornade, elle devait aussi gérer Volverine qui se joignait à la mêlée. Il fallait qu'elle réduise le nombre de ses adversaire, aussi, quand Cyclope tira à nouveau dans sa direction, Psylocke parvint à utiliser Colossus comme bouclier. Ainsi, tandis qu'il se faisait frapper dans le dos par le rayon, Colossus subit également les lames psy de la mutante, et le doublé désintégra cette représentation de son ami. Elle lança juste après un kunai psy en direction de Scott, qui alla se figer directement dans sa tête...mais c'est au moment où elle commençait à reprendre espoir que Volverine la surprit par derrière.

La douleur fut vive, terrible, quand elle sentit les griffes en adamantium percer son dos, ressortir de l'autre côté par son thoras, perforant ses poumons tandis qu'illa soulevait en l'air, brisant ses côtes par la même occasion. Volverine et les autres se dissipèrent alors, laissant Psylocke tomber à terre, recroquevillée dans une mare de sang qui se répandait sur la pierre orange, en train d'agoniser.

*Maddie...si...si notre amitié signifie encore quelque chose...pitié...tue moi...*

Psylocke se battait avec acharnement, ce qui était admirable, mais la lutte était vaine. Madelyne avait eu peur pendant leur combat, mais elle était maintenant en position de force. Les clones des X-Men l’attaquèrent donc, et, le cas échéant, Madelyne était prête à en invoquer d’autres, à recourir aux fameuses Sentinelles qui persécutaient les X-Men, ou à des légions de démons, de Draugrs, de Gobelins... Psylocke se battait avec acharnement, témoignant de sa rage, mais Madelyne pouvait sentir que, entre le moment où elles s’étaient quittées, et le moment actuel, Psylocke avait déjà succombé à des manipulations mentales. Ses aptitudes physiques très améliorées venaient de la période où elle avait été capturée par une organisation criminelle asiatique, la Main, et où des manipulations cérébrales avaient fait d’elle « Lady Mandarin ». C’était la Main qui lui avait appris à utiliser ses pouvoirs psis pour générer des lames. Il n’était par ailleurs pas étonnant de voir que ce fut le clone de Wolverine qui mit un terme à ce combat, car c’était lui qui, dans le passé, avait soigné Psylocke, la sauvant du conditionnement de la Main.

Les griffes la transpercèrent donc, et le décor changea, le plateau de combat se transformant en un paysage japonais, un jardin zen dans une villa japonaise, face à la baie de Tokyo, l’un des endroits où Psylocke avait été formée par la Main. Wolverine avait disparu, et, tandis que Psylocke était fébrile, dans les coins, de multiples ninjas rouges se tenaient là. Les tueurs de la Main. Maintenant que Madelyne était dans l’esprit de Psylocke, elle avait accès à ce que la femme avait vécu, et revit sa soumission envers les barons de La Main, et y vit le moyen souhaité pour la vaincre.

Les souvenirs enfouis de Psylocke revinrent donc, des souvenirs verrouillés dans les tréfonds de sa psyché, de son inconscient, mais que la Goblin Queen avait déverrouillé. Elle vit ainsi la belle Psylocke affronter les forces de la Main, une organisation terroriste internationale employant des ninjas, à une époque où la Main était dirigée par Le Mandarin, un redoutable ennemi disposant de bagues magiques aux propriétés diverses. Le combat n’avait eu que pour but de transformer Psylocke, de la manipuler, afin de faire d’elle la tueuse de La Main. Cependant, avec son caractère buté, le seul moyen de soumettre Psylocke avait été d’utiliser des pouvoirs magiques. Le Mandarin avait réussi son coup à l’époque.

Pylocke venait de demander de la tuer, mais, devant elle, ce fut une silhouette qui apparut... Une silhouette bien connue de la femme, puisqu’il s’agissait de l’apparence qu’elle avait eu avant que Wolverine ne vienne la secourir : Lady Mandarin ! Elle se tenait devant elle, dans une armure métallique, une cape flottant dans son dos, et fléchit alors le genou. Dans le dos de la Psylocke normale, Madelyne venait d’apparaître, et était en train de manipuler les souvenirs de Psylocke.

« Pourquoi devrais-je te tuer, Psylocke ? Parce que tu as rompu ton serment de loyauté envers moi ? Rappelle-toi... Je te l’ai dit, Scott m’a abandonné, moi et mon enfant. Je suis ta souveraine légitime, Psylocke, et tu le sais, celle qui se bat pour elle. Quand La Main est venu te capturer, ils travaillaient pour moi. Rappelle-toi... »

Pour soumettre Psylocke, qui était très rebelle, il avait fallu que le maître de La Main, le Mandarin, utilise ses fameuses bagues. Et, si le conditionnement de Psylocke avait disparu de sa conscience, il était toujours là, endormi en elle. Ce que la télépathe faisait dans l’esprit d’Elizabeth, c’était, tout simplement, réveiller ce vieux conditionnement, et l’appliquer à elle. Ainsi, elle voulait que la soumission que Psylocke avait jadis eue pour Le Mandarin, une soumission qui l’avait amenée à attaquer ses propres amis, ressurgisse, mais à destination de Madelyne. La Goblin Queen modifiait donc les souvenirs de Psylocke pour qu’elle soit convaincue que Madelyne était la femme à qui elle avait jadis juré allégeance.

En conséquence, la femme tendit sa main gantée devant Psylocke, et, le long de cette dernière, des anneaux similaires à ceux du Mandarin brillaient.

« Tu n’es rien sans moi, Psylocke... Fais le baiser de paix, et jure de me servir encore. »

Une fois le baiser fait, l’esprit de Psylocke serait à elle, aussi sûrement qu’elle l’avait été quand elle avait fini sous le contrôle du Mandarin.

A ce stade là, Psylocke se savait perdue, les dernières défenses de son esprit venaient d'être brisées par Madelyne, qui avait un accès complet, sans restrictions, à ses souvenirs et à la totalité de son psyché. La mutante agonisait au sol, suppliant son ancienne amie d'au moins abréger ses souffrances, mais elle comprit vite, très vite, que Madelyne n'en avait pas fini avec elle. Le décors dans lequel elle se trouva changea rapidement, Madelyne avait en effet à cet instant un contrôle total sur l'esprit de Psylocke, et sur ce qui devait s'y trouver. Elle ne se rendait pas compte à quel point la Goblin Queen était en train de fouiller, toutefois. D'un désert plat, l'environnement changea vers un jardin typiquement japonais, comme elle en avait beaucoup traversé lorsqu'elle avait été sous l'emprise du Mandarin, et elle se vit elle même, une représentation de son ancienne apparence, au moment où elle avait basculé suite à un puissant conditionnement mental.
Madelyne, elle, avait abandonné son apparence gigantesque, pour apparaître derrière elle, Psylocke étant couchée sur le flanc, puis elle parla. Madelyne avait accès à d'anciennes blessures, qui n'avaient pas complètement guéri, et qui ne pourraient jamais complètement disparaître. Il avait fallu au Mandarin faire usage d'importants moyens, et d'une puissante magie pour réussir à la contrôler, mais même si elle n'était plus sous son emprise, des traces de ce contrôle se trouvaient encore, telles des cicatrices, au plus profond de son esprit. Il n'était pas donné à tout le monde de pouvoir faire ressurgir des éléments aussi enfouis de la psyché humaine, seulement voilà, Madelyne n'était pas n'importe quelle télépathe. Tandis qu'elle parlait, et troublait Psylocke par l'implantation de nouveaux souvenirs factices, Madelyne avait trouvé ce qu'elle cherchait. Les clefs du conditionnement mental de Psylocke, qu'elle entreprit de reformer, telles de puissantes chaînes brisées dont on ressoudait les maillages, afin de leur rendre leur solidité originelle. Psylocke était bien trop affaiblie mentalement pour lutter, et Madelyne était bien trop puissante, et possédait une main-mise sur son esprit contre laquelle elle ne pouvait plus rien faire. Prisonnière au sein de son propre psyché, Psylocke était en train de...changer. Ses souvenirs, de la période où elle était Lady Mandarin, étaient altérés dans leur totalité, et tandis que Madelyne lui demandait de se rappeller, Psylocke le faisait...

Elle se rappellait avoir courbé l'échine devant sa Reine, Madelyne, qui dirigeait à l'époque dans l'ombre cette organisation. Elle l'avait servie, fidèlement pendant de nombreux mois, et avait même été son amante. Dans les faits, le Mandarin, lorsqu'il était parvenu à asseoir sa domination sur une femme aussi belle que Psylocke, avait largement abusé d'elle en faisant de la mutante une concubine régulière, et Madelyne altérait ces souvenirs également, se substituant au Mandarin.

J...Je...

Psylocke était sous l'effet d'un puissant lavage de cerveau, d'une reconstruction assez importante de ses souvenirs, de sa façon de penser et de voir le monde. Le conditionnement mental qu'elle avait subi avait été assez puissant pour qu'elle attaque et manque de tuer, à plusieurs reprises, ceux qu'elle avait considéré comme ses amis, et il avait fallu aux X-Men des efforts énormes pour réussir à la libérer. C'était à présent au tour de Madelyne de réactiver ce conditionnement, tout en faisant en sorte qu'il soit dirigé à son encontre, ce qui allait lui assurer la loyauté indéfectible de Psylocke, ainsi qu'un amour qui, bien qu'artificiel, serait également proche du fanatisme.
La main gantée de Madelyne s'approcha alors de ses lèvres, couverte d'anneaux, les mêmes qui dans ses souvenirs avaient été à l'origine de son conditionnement. Les embrasser, c'était une sorte de déclencheur comme une hypnose, et Madelyne voulait qu'elle le fasse. Si les lèvres de Psylocke venait à les embrasser, il n'y aurait alors plus de retour en arrière. Si le conditionnement initial avait été puissant, le Mandarin ne possédait pas à l'époque des pouvoirs télépathiques aussi puissants que ceux de Madelyne, qui avait fouillé profondément dans l'esprit de la mutante, et le remodelait à sa guise. Cette fois, rien ne pourrait défaire ce conditionnement, une infime partie d'elle même le savait, encore au fond, mais cette partie était comme un pauvre homme faisant face à un Tsunami...il ne pouvait que sombrer.
Psylocke posa ses lèvres sur l'un des anneaux, ce qui scella son conditionnement mental.
Il n'y avait donc désormais plus de retour en arrière, alors que les chaînes d'un lien indestructible liait désormais Psylocke à Madelyne.
Elle était désormais, sa Reine...

Dans le salon, la danseuse était revenue, et le mobilier avait semblé reprendre ses droits, ne laissant plus aucune trace du combat qui avait eu lieu entre Madelyne et Psylocke. Il faisait toujours nuit dehors, et, exactement comme avant l’arrivée de la jeune femme, Madelyne buvait son verre de vin, avec la bunny girl qui lui massait les épaules. Les filles avaient eu peur, bien entendu, mais un peu de persuasion mentale avait vite amené ces jeunes filles à se calmer, en se disant que tout allait bien, et en les convainquant que Psylocke était des leurs. Quand on ouvrait à Madelyne les portes de son esprit, elle n’en partait jamais, et, comme elle l’avait dit à Betsy tantôt, si elle arrivait aussi bien à les contrôler, c’était parce que, inconsciemment, elles le voulaient. Des femmes battues, des femmes délaissées, meurtries, étaient les proies privilégiées de la puissante Goblin Queen.

Tout était donc comme avant... À l’exception d’une chose. Les maids étaient bien là, à la lécher, mais une forme était couchée sur le flanc devant, Madelyne, étalée sur un tapis. Une silhouette qui allait rapidement se réveiller. C’était elle... Psylocke.

Dans une armure terriblement sexy. Elle était là, dormant à ses pieds, son esprit remodelé et remanié. L’une des spécialités de Madelyne, et, pour le coup, elle pouvait grandement féliciter le travail que le Mandarin avait fait sur elle dans le passé. Tout ça expliquait tellement de choses... Le côté obéissant et volontaire de Psylocke était une résultante de ce conditionnement, tout comme le fait qu’elle soit devenue une bonne petite soldate, incapable de comprendre les nuances que la Reine avait voulu lui expliquer. La retourner avait donc été facile dès qu’elle avait pu débloquer ce conditionnement.

Madelyne le sentait dans son esprit, car, pendant que Psylocke dormait, elle avait maintenu le lien psychique qui les liait, faisant comme elle le faisait avec ses autres servantes : elle s’immisçait dans leurs rêves, et s’arrangeait pour que tous leurs rêves tournent autour d’elle. La manière dont Psylocke se dandinait légèrement sur place, dont ses cuisses remuaient, ou dont ses seins semblaient se tendre sous sa combinaison, signifiaient qu’elle faisait des rêves terriblement érotiques.

Et tout ça excitait profondément Madelyne, qui attendait que sa garde du corps, et, surtout, prostituée personnelle, se réveille. Madelyne finit par claquer des doigts.

« Hmmm... »

Quand Psylocke dut se réveiller, elle pourrait voir le corps assis de sa Reine, sur son trône, avec l’une de ses maids, qui léchait directement son intimité, en ayant relevé son pagne noir, pagne qui était le dernier morceau de vêtement que Madelyne portait. D’une main, elle tenait la tête de sa domestique, et la relâcha. L’adolescente la regarda avec des yeux transis d’amour, et Madelyne lui sourit.

« Va faire l’amour à ta soeur, Liz’... »

Liz’ hocha vigoureusement la tête, et Madelyne regarda ensuite Psylocke.

« Je suis très déçue de toi, Psylocke... Pendant que tu dormais, personne n’était là pour lustrer mes bottes ou pour me lécher la chatte. Arrête de te reposer, et viens contenter ta Maîtresse ! »

Le ton était autoritaire et fort, mais néanmoins empreint d’une bonne dose de sensualité.

Après l’effort, le réconfort, et ça, Madelyne comptait bien en profiter, de cette petite Psylocke... Oh ça oui !

Psylocke avait sombré dans un profond état d'inconscience après avoir embrassé ces anneaux, scellant de façon définitive le lien qui l'unissait désormais à Madelyne. Il fallu à la mutante quelques heures de repos, car elle venait de subit d'importants changements, et le cerveau avait alors encore plus besoin de sommeil afin de récupérer, et durant ce sommeil, Psylocke fit de nombreux rêves, et tous portaient exclusivement sur la Goblin Queen. Cela se traduisait par des réactions naturelles de son corps, mais ces rêves étaient également tous de nature érotique, Psylocke rêvant qu'elle léchait les bottes de sa Reine, ou encore que cette dernière lui faisant sauvagement l'amour contre un mur, la sodomisant à sec à l'aide d'un strapon. ces rêves étaient grandement du fait de Madelyne, qui s'imiscait sans cesse dans son esprit, s'assurant que sa nouvelle possession ne pense à rien d'autre qu'elle, car les premiers jours seraient décisifs pour établir de façon permanente le lien qui les unissait.
Psylocke s'éveilla au bout de quelques heures, dans sa nouvelle tenue, très moulante. Elle avait les seins durcis, ses têtons pointant fièrement, et elle se sentait toute fébrile, chaude également. Couchée sur un tapis à même le sol, la mutant se redressa doucement à l'aide de ses bras, pour voir face à elle Madelyne, assise sur son trône, avec l'une de ses maids le visage fourré entre ses cuisses en train de lui lécher l'intimité. cette fois, Psylocke ne montra aucune envie d'attaquer Madelyne, car le conditionnement avait été un succès, et elle ne voyait donc plus Madelyne comme une ennemie, mais comme sa Reine, qu'elle avait juré de défendre au péril de sa vie si il le fallait.

Le conditionnement que la Goblin Queen avait instauré dans l'esprit de Psylocke était sans commune mesure plus puissant que celui du Mandarin, la mutante se considérait comme la chose de sa Reine, sa garde du corps, sa chienne, sa pute, elle ne lui était pas seulement soumise et loyale, elle était aussi amoureuse à l'excès, au point qu'il s'agissait d'un véritable fanatisme, d'un culte de la personnalité. Madelyne aurait pu, à cet instant, ordonner à Psylocke de se jeter par la fenêtre et de se suicider, qu'elle l'aurait fait si telle était sa volonté, il n'y avait désormais rien, rien qu'elle puisse refuser à sa...Déesse.
Ainsi, lorsque Madelyne annonça qu'elle venait de beaucoup la décevoir, Psylocke sentit son coeur se briser en un millier de morceaux, face à son propre échec. ce n'était absolument pas rationnel, mais Psylocke ne pouvait plus l'être concernant Madelyne, sa voix étaient son ordre, ses désirs, des ordres également. En ce sens, la Goblin Queen ne pouvait être que très satisfaite de sa création, qui était une guerrière d'exception, une puissante mutante, dont la loyauté et le dévouement ne connaîtraient pas d'égal, car Madelyne n'avait pas besoin de maintenir une quelconque influence sur Psylocke pour qu'elle reste ainsi...elle était, désormais, ainsi, à elle. Psylocke baissa alors la tête, en signe de soumission.

P...Pardonnez moi, ma Reine...je suis indigne de votre bonté.

Puis, une fois que la maid s'était éloignée, Psylocke vint sans aucune hésitation s'approcher de sa Reine, qui réclamait son attention. Se déplaçant à quatre pattes, Psylocke remuait ainsi sous les yeux de Madelyne son postérieur magnifiquement moulé par sa nouvelle armure, et elle vint alors déposer, avec la ferveur d'une véritable croyante, un long baiser sur le bout de sa botte en cuir. Toujours bien penchée, Psylocke remua alors ses mains pour ce saisir de ce pied divin et les remonter le long de la jambe, ses doigts délicats frottant le cuir qui moulait la chair délicieuse de Madelyne. Psylocke, alors, fit usage de sa langue, et lécha le cuir de la partie pédestre de cette botte, avant de délicatement se saisir de la jambe de Madelyne pour la redresser, tandis que la mutante aux cheveux violets adopta une position accroupie. Elle fit se lever le pied de la Reine Noire, et sans hésitation, elle amena ses lèvres contre le talon de la botte, déposant un baiser sur son bout, avec d'en lécher les contours sur tout le long. Psylocke ne parlait pas, tout juste se contentait-elle de soupirer à l'occasion, car il était évident dans son esprit qu'elle devait se faire pardonner, sa Reine l'avait sous-entendu, c'était donc une réalité.
Et puis, elle adorait s'occuper de sa maîtresse ainsi, lui lécher les bottes, les lustrer même, à l'aide de sa bouche et de sa langue.

Mine de rien, Madelyne considérait vraiment que ce qu’elle faisait à Psylocke était un honneur. Un cadeau en hommage à leur vieille amitié. Aurait-elle été autre chose qu’une vieille amie que Madelyne aurait effectivement pu la tuer, ou la rendre amnésique. L’esprit était une chose malléable et fragile, et la jeune femme était bien placée pour le savoir. Au lieu de ça, elle offrait à Psylocke une vie parfaite, et, visiblement, sa manipulation avait fonctionné à merveille. Dès qu’elle gronda Elizabeth, cette dernière sembla se figer sur place, puis s’approcha de manière féline, à quatre pattes. Madelyne ne put que sourire, ressentant une bouffée d’excitation la traverser. Certes, elle aimait bien ses maids, mais le fait est que sa cour manquait de femmes fortes et belles. Psylocke avait l’avantage de réunir tout ça, et ce costume magnifiait à la perfection sa beauté naturelle. L’imagination de Madelyne s’emballait furieusement en voyant la belle femme se rapprocher, faisant crisser sa combinaison.

Avant de passer aux choses sérieuses, Psylocke lécha sa botte, et Madelyne la laissa faire. Le fétichisme, c’était l’une des choses qu’elle aimait beaucoup. En Enfer, c’était difficile de le pratiquer, car les démons étaient des créatures plutôt baveuses, mais ici, sur Terre... C’était le signe par excellence de la puissance de la femme, de la domination qu’elle exerçait sur les autres. Ses mains se serrèrent donc contre ses accoudoirs. Après un long baiser plein d’amour et de ferveur, Betsy se saisit de la botte, et Madelyne laissa faire la belle, qui entreprit de lécher toute cette belle botte à talon. Madelyne avait, en effet, une bien belle botte, et il était donc normal qu’on vienne l’honorer. La langue de Psylocke remonta tout le long de cette dernière, comme si elle avait fait ça toute sa vie... Ce que Psylocke pensait avoir fait, mais son corps, lui, savait que c’était une expérience inédite. Autrement dit, Psylocke, tout en agissant de manière expérimentée, était aussi excitée qu’une jeune vierge s’apprêtant à faire l’amour pour la première fois.

Se mordillant les lèvres, Madelyne ne pouvait qu’admirer ça, avant d’aller même à soupirer quand Psylocke lécha son talon.

« Oui, ma chérie, hmm... J’aime toujours autant te voir me lécher mes bottes... »

Elle rapprocha alors son autre jambe, et caressa ainsi la joue de Psylocke, comme pour lui rappeler qu’elle avait deux bottes à lécher. Et, tandis que les minutes passaient, Psylocke pouvait, petit à petit, sentir l’excitation de sa Reine croître, l’intimité de cette dernière devenant de plus en plus chaude.

« Remonte, Psylocke... Lèche mes jambes... Remonte, ma petite chérie... Fais plaisir à ta Reine... »