Je fus surprit de la réaction de mon maître, avais-je dit quelque chose qui avait meurtri son cœur ? Le regard de mon maître changea aussi, il était plein de colère, presque de la rage sans pour autant l'atteindre. J'allais présenter mes excuse mais il me cria dessus, je resta immobile en attendant la suite, prêt à m'en prendre une.
Mon maître prit une chaise et mit de la distance entre lui et moi, il préféra se venger sur un livre. Mon maître allait mal, cela se voyait, aussi j'utilisai mon intuition, enfin je l'appel comme-ça, mais mon ancien moi avait apparemment la faculté de savoir à quoi pensait une personne en analysant les moindres détails. J'en avais héritée, même si c'était très dure pour moi de le faire.
De son aura glacial, je présumais qu'il avais du perdre quelqu'un d'important il y a peu. Ses yeux dévoilaient qu'il était en train de penser à quelque chose qui semblait me viser. Il était impossible qu'il sache que j'allais partir ce soir dans la nuit.
Pourquoi fuir ? Je ne voulais pas qu'il souffre encore de me faire du mal ou qu'il tente en vain de me rendre heureuse. Son malaise quand il m'avais giflé était resté gravé en moi, il était trop doux pour avoir une esclave comme moi et même si il disait vouloir me prendre comme un objet, son esprit ne le supporterais pas. Il n'avait rien d'un maître, il était plutôt une personne voulant prendre soin de ces esclaves.
Aussi la fuite permettrais de le calmer et de se trouver une esclave qui ne l'obligerais pas à se forcer. Mon maître ferma les yeux et me dit expressément que j'aurais beau m'enfuir, il me rattraperais et que je serais son sujet d'étude.
Puis il sembla tomber dans un état de sommeil éveillé, cela ne pouvait pas échapper à mes yeux entrainés, soit mon maître feintait de dormir, soit il voulait me garder à l'œil pour que je ne fasse pas de bêtise. Je regarde discrètement autour de moi et vit l'échelle. Pour moi deux possibilité était envisageable, le première était de fuir en utilisant l'échelle, mais rien ne dit qu'il y avait un mécanisme pour m'empêcher de monter, la seconde, plus dangereuse, était d'utiliser les fissures et les inégalité des murs pour escalader, mais une mauvaise prise aurait signé ma mort. Pour moi la fuite était un moyen de rendre service à mon maître, mais je n'attendrais que le soir, quand la lune sera clair.
Je ramena mes jambes sur ma poitrine, les enlaçant avec mes mains et attendit cinq minutes en regardant mon maître, toujours en demi-réveil. Puis je me leva, une esclave devait toujours trouver de quoi s'occuper, en plus des corvée que son maître donnaient. Je fit le tour de la "salle" et trouva pleins de chose à faire, je releva les manche de ma robe et commença à arracher les mauvaise herbes, qui auraient tué les fleurs. Comme j'étais encore dans ma tenue d'esclave et à quatre patte, mon maître pouvait voir mes fesse et mon dos qui se moulais avec la robe.
Cela ne me prit même pas trois minutes, je voulut sentir l'odeur d'une fleur rouge avec une corolle jaune et à cet instant mon corps me fit encore mal, mais cette fois c'était encore plus douloureux. Je me coucha sur le côté et tenta de calmer la douleur, je ferme les yeux, mais la douleur est tellement intense que je n'arrive pas à me concentrer et la douleur commençait à devenir insupportable. J'essaye d'articuler une phrase, mais un murmure en sortait.
- Maître aidez moi .
De l'extérieur on voyait une aura irrégulière qui, loin de converger vers la douleur, semblait en sortir, le ki de Fiela s'emballait. Ce phénomène n'est pas rare, quand le ki est trop présent il doit s'évacuer et cela engendre des lésions souvent bénigne, mais comme Fiela n'avait pas connaissance de cette énergie en elle, elle ne savait pas la relâcher périodiquement et dans une situation comme celle-ci, le déchargement de son corps pouvait causer de très grave lésion, voir, si le taux de ki était trop important, causer la perte irréversible d'un sens.