Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Krieg ohne Hass

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Krieg ohne Hass

10973 30

Yamiha Mal Ismël

E.S.P.er

Re : Krieg ohne Hass

Réponse 15 mercredi 20 avril 2016, 22:20:49

Lolita
Almost grown
Lolita
Go on home

La belle Orientale le regarde un peu intriguée. Elle se laisse totalement faire, néanmoins, suivant ses mouvements, essayant de le comprendre. Elle ressent la douce chaleur du membre entre ses lèvres qui s'échappe, comme pour s'éloigner de sa bouche avide, de sa langue joueuse qui pend un peu. Elle relève les yeux, sans saisir.
Où est l'erreur ? Survivre ? Garder la tête haute et le coeur palpitant ? Ne pas vouloir souffrir inutilement pour le rêve d'un inconnu ? Ou peut-être que l'erreur, c'est de ne pas comprendre quand s'arrêter, quand on a tort, quand on a raison. Qui a le pouvoir, qui est soumis au pouvoir.
La tension est palpable. En tout cas, l'Ancienne Princesse semble la sentir au plus profond de son coeur alors qu'il vient de nouveau se mettre à son niveau. Bon sang, ce souffle chaud qu'il laisse couler sur sa peau, ce regard, ces mains. De nouveau il vient l'étrangler. Elle s'est peut-être habituée à cette sensation de manque, encore plus forte que la frustration. Elle s'y est habituée, et elle en désire encore plus. Voilà ce qu'il crée en elle, la fibre la plus basse de la douleur et de la souffrance.
Ivre de son corps, elle se cambre un peu, s'abandonnant entre ses mains, entre ses griffes qui se referment sur sa nuque comme le ferait un piège à loup. Pourtant elle est déjà inoffensive. Elle grogne mais ne mord plus, elle baisse les yeux en l'écoutant, comme une enfant prise en faute. Elle fronce un peu les sourcils en l'entendant, sa langue venant passer sur ses lèvres. Ne changera-t-il pas ? La soumission, elle vient de lui offrir. N'est-ce pas assez ? Elle relève assez le cou pour qu'il puisse lui remettre le collier qui serre sa gorge, la faisant frémir. Un frisson de plaisir et d'effroi. Un frisson de peur et de désir.
Tant de tension. Et pourtant... Est-ce de la tendresse ? Non. Elle n'y croit pas. Elle parait déboussolée, elle l'écoute toujours aussi silencieusement. Pourtant, on la connaît pour son verbe, pour sa langue, pour ses sourires un peu moqueurs. Mais devant lui ? Elle se tait. Elle a appris de ses erreurs apparemment face à lui et finit seulement par esquisser un sourire plus amusé, plus doux.

" - Ah ... Ce fut un plaisir." Elle hausse les épaules de nouveau. Elle est sentimentale, bien sûr. Mais pas avec les gens impropre à sa confiance. Elle a bien couché avec cette femme, qui n'a pas hésité à lui cracher dessus à la première occasion. Elle savait pourtant quels risques elle encourait, elle connaissait les pouvoirs de sa Reine, mais elle a préféré avoir confiance en un étranger. C'est donc sa faute, c'est donc logique qu'elle en pâtisse. Yamiha manque d'humanité. C'est pour ça qu'elle apprécie Siegfried, qu'il l'excite. Parce qu'il manque de tout ...

Hey girl
Don't be a dog all your life
Don't beg for
Some little crumb of affection

La surprise n'est pas réellement totale quand il la rattrape de nouveau, reprenant le pouvoir de cette conversation qui s'égarait. Elle sent le membre revenir la découvrir et gémit. C'est purement un gémissement de plaisir, bien sûr. Elle encaisse, sans soucis. Elle dévore même. Cette fellation, elle l'a mérité. Elle le voit comme un cadeau pour cette soumission qu'elle lui a offert ! Elle en profite et lui en fait profiter. Sa langue s'accélère, ses lèvres se pressent plus fort, elle se courbe doucement pour avoir le membre le plus loin possible dans sa gorge. Il y va à coeur joie, il remet en question ses propres paroles.
Ou peut-être que c'est ça, pour lui, la tendresse. Dans ce cas, de cette tendresse là, elle en voudra tous les jours. Elle en a le souffle coupé, elle se sent encore mieux quand il lui coupe à nouveau le souffle. Elle commence à apprécier ça. Elle viendra d'elle-même reprendre le chibre de plus belle, avant qu'on lui retire de force son jouet. Non ? Déjà ! Cet homme les lui fera donc toutes ?
La belle orientale roule au sol sous ses gestes et laisse entendre un gémissement aigu alors qu'il la maintient par terre. La salive coule sur son menton alors qu'elle grogne un peu, sous sa violence surprenante. Elle parait étonnée, et se recroqueville très légèrement, couinant sous sa fessée, son corps frissonnant. Elle ne voit pas ce qu'il fait, elle s'imagine des choses, elle ne comprend pas. Elle l'écoute. Son âme ? Rien que ça ? Elle relève les yeux vers l'objet.
Intriguée, elle passe sa langue sur ses lèvres avant de se cambrer brusquement. Que fait-il ?! Un long frémissement de panique la parcourt. Elle n'ose pas réagir. Elle a peur de sa réaction, sans doute. La Princesse essaie de baisser les fesses, mais elle est bloquée. Le crachat glisse sur son intimité alors qu'elle se tend, nerveusement, tout son corps en tension. Elle halète. Les seuls mots qui lui échapperont seront étouffés par des grognements.
Tout lui parait étrange, brutalement. Elle n'a jamais ressentit ça. Yamiha se décale, essaie d'échapper à son doigts, à ses phalanges. Elle se fait fesser, elle se fait maintenir. La confiance ? Elle n'en a aucune. Il ne connaît rien de leur coutume. Rien d'eux. Et si elle devait en mourir ? Et si elle devait être damnée ? Et si elle appartenait à un jouet ? Et si ... Le jouet atterrit devant elle. Elle vient le sucer avec un soupir.

" - Attendez ! Je ..." Mais il ne lui laisse pas vraiment le temps de parler. Son cri est aigu. Son dos se cambre, elle se contracte autour de cet objet étrange et nouveau, qui lui permet de découvrir des sensations si nouvelles. Elle n'est pas sûre d'apprécier. Au contraire, la sensation presque douloureuse qui lui écarte les entrailles lui parait désagréable, elle grogne, elle se tord. Et finalement, il se bloque. Elle halète. Elle relève les yeux devant elle, elle regarde le vide, la bouche entrouverte. "Nn ... " Elle semble choquée. Elle n'arrive même pas à lui parler. Elle est déconcentrée. Et pourtant, elle mouille. Bien même ! A-t-elle apprécié cela au final ? Cette pénétration forcée ? Cela lui ferait honte.
Don't try
To be somebody's wife
So young
You need a word of protection
[/i]

Le nouveau jeu la soulage doucement. Elle ondule ses hanches en gémissant un peu, le souffle de plus en plus lourd de plaisir. L'excitation monte, elle s'étire un peu, son corps si fragile et souple se détend un peu. Le soleil s'est à nouveau couché, lentement, et les quelques rayons dorés viennent caresser la peau déjà colorée de la belle danseuse. Elle souffle, lentement. Elle hoche la tête, avec un sourire en coin. Le silence de la demoiselle est comme son approbation. Elle ne veut pas de son courroux, elle veut seulement son plaisir.
Oh, la belle l'écoute, et surtout gémit. Ses cris sont un délice aux oreilles alors qu'elle s'empale plus profondément sur le membre. Elle veut le faire jouir. Elle se contracte doucement sur le membre alors qu'elle ondule ses hanches, en donnant des coups de bassin un peu plus réguliers, un peu plus rapides. Son souffle se fait rapide, elle reste dans cette position de soumission, alors qu'elle griffe légèrement le sol. Son corps est parcouru de longs frissons de plaisir, mais elle ne jouira pas. Non, bien sûr que non. Elle met tout son talent de Putain à lui plaire, à jouer de son corps sur lui. Prendra-t-elle la liberté de changer de position ? Il faut bien. Elle l'empalera de plus belle, plus profondément en elle, alors qu'elle se tourne, sans essayer de le dominer.
La danseuse sait se tenir. L'objet en elle qu'il sait manier le lui rappelle ... Elle ne veut pas se retrouvée bloquée. Elle le veut en elle, qui jouisse enfin. Encore. Cette fois, seulement, elle est plus que consentante. Elle le désire plus que tout. Elle lui fait face, et ose venir mêler ses lèvres aux siennes alors que son mouvement se fait plus langoureux, plus profonds encore, qu'elle le bloque en elle, dans un mouvement de hanches délicieux. Elle croit avoir encore fait une erreur quand il se recule alors qu'elle vient l'embrasser. Mais il lui accorde cette écartade, et le baiser est aussi fougueux que brûlant. Elle le sent enfin jouir, lui ayant retenu ce plaisir pendant de longues minutes encore. Quand il le fait, elle en hurle de plaisir, sans pour autant lui désobéir.
Irréelle. La scène est irréelle, alors qu'elle vient lui sourire et siffler à son oreille, très tendre et pourtant passionnée, ses hanches reprenant le mouvement sans qu'elle ne laisse la semence couler, plus violente encore, plus brutale. Elle n'ose cependant toujours pas lui passer au dessus, pressant simplement sa poitrine percée à son torse. Ses lèvres se détachent enfin de celles de l'Allemand pour venir susurrer à son oreille, si suave.

" - Totalement. J'en voudrais encore. Je ne pourrais pas vous épuiser ... Mais je voudrais le faire. Encore et encore. Pour être totalement à vous."

Allègre, la belle accélère encore. Et la soirée passe, langoureusement. Elle alterne pénétration et fellation, elle lui fait découvrir l'étendu de ses talents sexuels, elle gémit, elle ne jouit pas. La nuit passe, la lune monte, haut, très haut. Elle s'épuise, bon sang... Elle n'en peut plus. Elle est à bout, à bout de nerfs, de frustration, de plaisir, d'excitation. Il la sent qui se contracte au maximum, qui gémit de plus en plus en fort, de plus en plus aigu, de plus en plus vite, qui s'agite, qui déchire les draps. Ils sont montés sur le lit, peu à peu. Brusquement, l'autorisation lui est donnée. Elle jouit. Elle ne fera pas l'erreur d'arrêter ainsi et continuera encore, pendant peut-être une heure ou deux... Et dans ses gémissements, la voix rauque de plaisir et d'excitation encore...

Lolita
Almost grown
Lolita
Go on home

" - La vérité ... Je ... Vous promettrez de m'écouter ?" Elle est au dessus de lui, mais ce n'est pas une position dominante. Il tient encore sa laisse alors qu'elle grognait et gémissait, encore en train de se faire baiser par lui, haletante, épuisée. Elle se cambre un peu alors qu'elle jouit de nouveau, peut-être en même temps que lui. Elle roule sur le côté, haletante, le corps en sueur, encore caressée par les rayons naissants du soleil. Elle n'ose pas parler. Elle laissera ce silence, ce suspense, étrange, alors qu'elle rougit un peu, regardant le plafond, étalée sur son lit, le corps brûlant et fiévreux contre celui de son amant. Elle s'endormira. Epuisée, heureuse. Elle n'osera pas parler, elle parait si jeune, ainsi endormie, avec un sourire béat flottant sur ses lèvres. Elle est frémissante. Elle est tremblante. La Princesse voudrait parler, mais même dans ce songe, elle ne sait comment l'exprimer.

LOLITA.

SSiegfried

Humain(e)

Re : Krieg ohne Hass

Réponse 16 jeudi 21 avril 2016, 20:59:55

La neige.

Oh, comme elle lui avait manqué. Lui qui détestait habituellement se réveiller gisant dans les plaines blanches d'Ukraine ou de Norvège, il aurait presque jubilé cette fois-ci de trouver le matelas cotonneux crissant sous sa joue lorsqu'il lève la tête, ouvrant les yeux sur l'éblouissante étendue claire qui réfléchissait une lumière qu'on aurait dit inexistante tant les nuages étaient épais. Juste à côté se trouvent deux pieds nus couverts à moitié par une vieille toge élimée, signe que l'ermite qui la revêt a beaucoup voyagé. L'allemand se dresse donc avec difficulté, époussette le blanc jurant avec le noir de son uniforme, et récupère sa casquette au passepoil tressé d'argent pour l'enfoncer sur son crâne avec élégance.

-Père.
-Fils ?
-Dites-moi pourquoi j...
-Te souviens-tu de ton premier amour ?
-... Pourquoi ça, Père ?... Oui, je suppose, oui.
-Et de ta première haine ?
-Pas vraiment. J'aurais du mal à la situer.
-Tu aurais été un formidable roi, mon fils.
-Quel rapport ? Et qu'en savez-vous ?
-Cite-moi une chose que je ne peux pas savoir.


Et, se penchant vers sa progéniture, l'ancêtre se penche vers lui, écartant une mèche de cheveux blancs afin qu'il voit le cratère ayant pourtant élégamment cicatrisé à la place de son œil gauche, s'accordant de manière étonnamment harmonieuse avec son visage creusé de milliers de rides, autant de canaux où coule la sapience.

-Il n'y a pas de meilleur roi que vous, Père. C'est au moins une chose que moi, je sais.
-Trouves-tu ? Pourtant, suis-je en train de gouverner ? Ne suis-je pas un vagabond qui laisse un trône vacant ?
-Je suppose que les bons gouvernants savent quand se retirer. Le pouvoir n'implique pas l'omniprésence.
-Je suis tout à fait d'accord avec toi. Un bon roi n'a pas à diriger ses sujets : Il leur apprend à se diriger d'eux-mêmes.
-Qui est cette princesse ? Pourquoi me l'avoir livrée en pâture ? Vous saviez ce que j'allais en faire.
-Je ne critique pas tes méthodes. Je critique ton manque de vue sur le long terme. Tu as une créativité que tu brides inutilement.
-La faute à ma formation militaire.


Autour d'eux, comme ayant toujours été là, apparaissent les cadavres de chars et de soldats, indifféremment mêlés, gisant dans la neige après une orgie de destruction ayant parfaitement bien tournée, puisque son but initial a été atteint : L'anéantissement pur et simple de milliers d'âmes. Siegfried voudrait faire remarquer que le paysage est incohérent, car il reconnaît parfaitement les ruines de Prokhorovka, endroit où il n'y avait pourtant pas de neige. Et comme si son cerveau n'appréciait pas ce non-sens mémoriel, sa vision commence à se brouiller. Il tombe au sol et s'écrase mollement dans le tapis cotonneux qui amortit avec douceur sa chute.

Il rouvre les yeux. Le lin sous sa peau l'empêche de réaliser qu'il n'est plus sur le sol de Koursk mais dans un lit, au fond d'un palais perdu dans un désert qui lui est inconnu. Le corps mort de Yamiha est recroquevillé dos à lui, contre son buste. Le soleil est déjà haut dans le ciel. Un chevalier en armure le toise derrière son masque.

-Le reste de la 33ème division est arrivé à nos portes. Nous les avons affecté à la garde du palais et au contrôle de la ville.
-C'est le seul artifice que j'ai trouvé pour justifier ma mainmise ici ?


Le bris du quatrième mur n'atteint pas le Ritter qui ne répond pas, se contente d'aller chercher les serviteurs pour un repas. Avant de sortir, il lance sèchement que la chambre pue le sexe et la sueur, et Anton en est plus qu'heureux.

Il avait ordonné à ce qu'on fasse couler un bain à la « Putain ». La servante était passée devant celle-ci sans même la saluer, puisqu'elle était de la bouche-même du souverain temporaire une sous-personne. C'est en effet ainsi qu'elle était traitée depuis quelques jours. Pourtant, cette fois-ci, le tyran attrape la subalterne par la nuque, qui en laisse tomber les serviettes qu'elle tenait en main. Il la fait mettre à genou de force. Elle couine, manque d'exploser en larmes par peur de l'étranger qu'on dit cruel et brutal. Derrière, Siegfried s'apprête déjà à traduire.

-Montre-lui du respect.
-Majesté...
-Elle est la putain d'un Dieu. Elle vaut mieux que la plupart des nobles qui pullulent dans cet endroit.
-Oui... Oui Majesté. Pardonnez-moi.


Lui n'entre pas avec elle. Il reste nu, debout au bord de l'eau, et une nouvelle fois il la domine par ce simple positionnement : Elle, enfoncée dans le sol, masquée par l'eau, affalée dans le confort aquatique tandis que lui est dressé, bras croisé, toisant sa possession. Il lui demande de se lever un instant, et elle s'exécute sans questionner, tandis que lui s'accroupit pour être à son niveau. De sa main inquisitrice, il examine les anneaux à ses mamelons, puis celui au clitoris, aussi froidement qu'un médecin. Il pince ensuite ses lèvres, son nez, ouvre sa mâchoire. Il la fait se tourner, empoigne une fesse, puis s'éloigne.

-Sois propre. En toute circonstance. Je compte te marquer. Tes attributs sexuels doivent être couverts, mais visibles. Tu dois être à ma disposition en toute circonstance. Je ne compte pas t'épargner ni ma luxure, ni ma violence. Ma générosité non plus, en contrepartie. La petite salle où tu donnais tes ordres, tu vois ? Sois-y dès que tu as fini. Plug en toi. Si tu n'arrives pas à temps, tu perdras définitivement ton trône. Tu ne le souhaites pas, même dans cette réalité.

Il commence à s'éloigner vers la chambre, puis s'arrête.

-Tu n'avais pas quelque chose à me dire hier ?... Tâche de t'en rappeler quand nous serons seuls de nouveau.


Dans ce qui était désormais la salle du conseil, tout le « gouvernement » était assis autour d'une longue table qu'Anton avait fait agrandir. Les conseillers avaient droit au chapitre : Ils étaient en train de discuter exportation. Pour un occidental comme lui, il était impensable qu'un pays ait pour but idéal l'autosuffisance : Celle-ci est une chimère, une merveille reposant sur des fondations de papier, prête à s'écrouler dès que le vent amène de simples braises. Certains objectent que les guerres perturbent assez le commerce pour éviter qu'on ne donne le pouvoir à ses adversaires de couper l'apport de vivres au moindre Casus Belli ; pour l'allemand, c'est la preuve de l'échec d'un marché bien organisé. Siegfried, qui fait toujours le traducteur aussi vite que son double parle et écoute car ils sont après tout la même entité, montre de son index métallique où Yamiha doit se placer, un poil en retrait derrière le siège du souverain, en lui indiquant de rester debout. Alors qu'un conseiller répond, Anton n'hésite pas à tendre la main vers sa chienne afin de constater qu'elle porte bien l'objet qu'il lui a ordonné de porter. Sans même se désintéresser de la discussion. N'est-elle pas une simple chose plus qu'une personne désormais ?

-Nous réglerons ces questions plus tard. N'oubliez pas : L'intérieur des terres s'exporte. Pas le reste. Pouvons-nous passer à la question suivante ? Mardar ?
-Oui. Il s'agit de votre succession, Majesté. Les princes Nashar et Ashir sont là pour ça.


Ils n'étaient pas là il y a cinq secondes. Elle en est sûre. Ils sont comme apparus à un côté de la table, là où elle était sûr d'avoir vu d'autres de ses conseillers avant. Il y a des courtisanes contre un mur, aussi, et elle est persuadée qu'elles non plus n'existaient pas avant qu'Anton ne change de sujet.

-Comme vous le savez, je n'ai fait que prendre le pouvoir à une souveraine tyrannique, mauvaise gestionnaire et qui ne savait pas écouter. Vous avez subi son joug beaucoup trop longtemps. J'ai vu les finances et au-delà de ça, j'ai pu constater votre frustration. Je comprends que vous m'ayez accueillir à bras ouverts, mais vous vous êtes contenté de choisir le moins terrible des deux maux. Je ne suis qu'un étranger et ne saurait prétendre à une quelconque légitimité. Je souhaite donc qu'un membre de la famille royale reprenne le pouvoir quand la transition sera terminée.

Tous acquiescent, et les deux princes se regardent. Auraient-ils de nouveau le pouvoir en main, comme le baron l'aurait promis ? Après tout, la parole d'un prussien est censée être d'or. Mais ils l'ignorent. Et ce qu'ils ne savent pas... Ils ne peuvent l'opposer.

-L'ancienne Reine n'existe plus, désormais. Ce reliquat que vous voyez à mes côtés ne saurait être la dirigeante que vous avez connu. Cette dernière a disparu, définitivement. Sommes-nous tous d'accord ?... Bien. Mardar, puisque c'est votre rôle au conseil, lequel des présents proposez-vous d'inscrire à la succession ?
-La Putain.


De nouveau, une vague de murmures, mais ceux-ci sont partagés entre approbation et indignation. L'un des frères se lève en cherchant à hurler scandale, mais le mastodonte d'acier est derrière les frères et de sa main puissante, l'oblige à se rasseoir avant qu'il n'ait prononcé la moindre syllabe. De nouveau, un déplacement surréaliste que Yamiha n'avait pas remarqué. Personne ne s'en formalisait. Ils discutaient à voix très basses de la proposition, et les avis semblaient partagés.

-Mardar, certaines rumeurs vous prétendent encore fidèle à l'ancienne souveraine. Est-ce vrai ?
-Ma fidélité va au pouvoir, et le pouvoir, c'était elle. Je renie volontiers ma précédente allégeance si ma proposition est acceptée.
-Et votre proposition me semble juste. Ma chienne est de sang royal et après un passage sous ma coupe, je suis sûr qu'elle sera tout à fait apte à diriger. Qui est contre ?


Plusieurs mains se lèvent, dont celles des frères de Yamiha.

-Hm. Moi qui cherchait le consensus. Qui serait contre une succession par les princes Nashar ? Ashir ?

D'autres bras d'opposition se dressent, mais bien moins, semblerait-il. Ils réunissent plus de suffrages. Anton soupire.

-Veuillez inscrire les trois candidatures. Je suggère que nous écoutions maintenant ce que chacun d'eux a à nous dire avant de procéder à un vote. Ordre alphabétique. Ashar ?

Et les conseillers se regardent intrigués. L'ordre alphabétique ne semble pas être le même. En ont-ils seulement un ? L'allemand soupire et s'écarte, virant au passage sa chaise. L'appelé se lève donc. Alors qu'il commence sa tirade improvisée où il énonce ce qu'il fera du pouvoir, Anton fait s'agenouiller sa chienne et lui parler rien qu'à elle, sans que les autres n'entendent.

-Tu seras percée ici. Ici. Là... Je compte faire une œuvre de toi. Je compte écrire dans une langue de chez moi des versets religieux. Je vais dessiner les symboles de mes dieux et te marquer de mon nom. Tu devras porter cela avec fierté. Tu es ma chose et je fais ce que je veux de ton corps. Répète-le.

On fait venir Nashar après ça. Son discours est plus erratique, moins précis. Il prétend notamment qu'il tient simplement à faire rentrer le pays dans le droit chemin. Il finit vite, et laisse sa place. Anton fait alors relever Yamiha afin qu'elle prenne sa place. Que dire ? Que faire ? Anton passe derrière elle, et d'une main entre ses fesses appuie fortement sur son plug tout en prenant sa gorge de l'autre main. Et murmure à son oreille, en allemand :

-Ce n'est pas tes mots qu'ils veulent. Tu te trompes si tu crois les conquérir ainsi. Offre-leur ce que tes frères ne peuvent pas offrir et ils seront tout entier acquis à ta cause. Achète-les. Convainc-les de cet échange.

Il la relâche. En scène, Princesse.
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Yamiha Mal Ismël

E.S.P.er

Re : Krieg ohne Hass

Réponse 17 vendredi 22 avril 2016, 21:21:18

Flou. Tout était flou. Jusqu'à ce que brutalement, il caresse de nouveau son corps. Et bon sang, ces mains avaient un pouvoir malsain sur elle. Elle frémit, elle se courbe en avant alors qu'il glisse entre ses cuisses. La conversation lui parait surréaliste, elle n'en comprend que quelques mots. Elle ne voit pas ce qu'elle fait là. Elle voudrait être entre ses cuisses, sous cette table, à le sucer. Voilà tout. Elle est limitée à cette pensée, comme s'il l'avait lentement mais surement contrôlée par le sexe. Conditionnée. La Princesse avait été remplacée par l'obsédée sexuelle. Des candidatures ? Lui redonner son pouvoir ? Le trône ? Elle mordillait sa lèvre inférieure en se perdant dans les conjonctions. Il la tira de ses pensées brouillons et étranges en l'obligeant à se glisser à genoux contre lui. Elle parait perdue, elle ressemble à une enfant orpheline et kidnappée qu'on a poussé de force dan une arène de sang et de larmes. Elle sent ses doigts sur des parties de son corps et un frisson la parcourt. Excitation ? Désir ? Peur ? Souffrance ? Elle ne sait pas elle-même, elle se demande. Elle frémit, elle baisse les yeux et finit par siffler très doucement, comme pour lui obéir, difficilement. Les mots ne veulent pas sortir de sa bouche, elle a du mal à répondre, comme si sa conscience et son esprit se battaient. Dire qu'elle lui appartient, elle l'a pourtant déjà fait. Mais elle semble toujours un peu anxieuse à s'offrir à lui. Il finit par lui tirer un petit couinement quand il parle de la marquer totalement, elle imagine la douleur de l'aiguille dans sa peau pour se faire tatouer des mots de cet inconnu ... Bordel, comment peut-elle être excitée si rapidement ? Pourquoi ça l'excite même ?

" - Je suis votre chose et vous faites ce que vous voulez de mon corps ... Je suis votre chose et ... Bon sang. Je vous en prie ... Je ... Je vous le dis maintenant. Je vous veux. Je vous désire si fort ... Je vous en prie, faîtes un haillon de cet habit, déchirez les voiles, violez mon corps ... Je vous en supplie, j'ai besoin de votre queue en moi. J'ai besoin de vous sentir entre mes cuisses, puissant et épais. Je voudrais juste vivre à quatre pattes devant vous, avec ce chibre intense qui fracasserait mon intérieur. Je vous en supplie, je vous en prie, je vous offrirai ce qu'il me reste de corps, d'esprit, d'âme et d'humanité pour que vous me preniez le cul. Vous pourriez me prendre par terre, sur cette table, là, devant eux, que je hurle votre nom, que je vous demande encore et encore de me baiser, plus fort, plus loin. Je vous en prie, éjaculez entre ses fesses qui ne désirent que vous... Je vous en supplie, je vous en prie, prenez moi. Mettez moi comme vous voulez, devant eux, je ne souhaite que vous appartenir et leur prouver que vous êtes le maître de ce Royaume. Je suis à vous, je suis votre chose, je veux être dépuceler par vous. Et vous appartenir. Je vous en supplie, faîtes de moi votre ... Votre épouse. Ici, vous comprenez... Prendre le cul d'une femme c'est ... C'est une coutume quand on se marie." Bon Dieu, elle est haletante, elle est brûlante et fiévreuse. Elle se remet devant lui, debout, et fait glisser très légèrement le bas de son vêtement bleu pour lui montrer le saut. Les conseillers ne voient que ça, cette femme sublime qui montre les faiblesses de son sexe à un inconnu. Nashar s'agite... Et ils sont tous déconcentrés.

Des clones de sables de la princesse. Partout, un par conseiller, parfois deux. Elle est là, clonée, des dizaines de fois, son corps sablonneux devenant aussi doux et chaud que celui d'une véritable humaine. Les corps nus viennent lentement sucer, déshabiller, découvrir les frères et les conseillers, ils ont hérités de la tendresse et de la souplesse de la jeune femme, de son excitation naturelle, de tout la luxure qui coule dans ses veines. Les gémissements emplissent la salle, les clones se dévoilent encore plus pervers et sexués que l'originale, elles sont exténuantes, elles gémissement, elle crient, elles dansent, elles se courbent, elles viennent titiller les hommes à deux, à trois. Elles sont tellement enivrantes que ça en devenait malsain, la salle sentait le sperme et la cyprine. Et Yamiha était excitée au possible par la magie. Elle ressentait une partie de toute ce sexe, de toute cette pénétration, elle est brûlante, elle dégouline de cyprine, son intimité est fiévreuse, elle a du mal à respirer tant elle désire l'homme face à elle. Elle frotte la marque, le sceau en haletant un peu, la voix rauque alors que la pièce n'est plus qu'une orgie où le Putain est mille fois baisée, violée, soumise ou dominante. Elle le fixe, quelques secondes, avant de baisser les yeux, tremblante de désir encore plus fragile et sensible. Son corps est ardent, son regard quémandeur. Ses paroles sublimes de soumission.

" - C'était ça que je voulais vous dire ... Soyez mon maître. Je vous en supplie, prenez ce sceau qui me donne ma liberté. Je vous prie, je vous en prie ! Mon cul ... Pourriez-vous le baiser ? Le défoncer ? Que je ne puisse plus respirer sous le plaisir et la honte. Si vous prenez mon cul ... Le sceau, la magie, ce royaume... Je vous appartiendrais. Totalement. Je vous dois obéissance, je vous dois la vie et le bonheur. Je vous l'offre comme la preuve de ma soumission pour vous, de ma confiance en votre personne. Ce corps est votre, ce cul n'est que la dernière marche pour moi pour être la soumise que vous voulez créer... " La belle orientale s'est tournée, elle fait dos à l'Allemand et offre une vue sur son cul à cet étranger. Elle écarte doucement ses fesses d'une main, les doigts de l'autre venant doucement écarter l'anneau, alors qu'elle avait encore le plug en elle. Son souffle est si lourd, son coeur bat la chamade, elle a l'impression qu'elle va rouler au sol sous cette magie qu'elle use de trop, sous le désir qu'elle ressent, sous l'excitation qui la brûle. Elle se courbe un peu, elle cambre le dos pour rendre son invitation encore plus attirante alors qu'elle mordille sa lèvre inférieure. Un regard sur l'assemblé la fait sourire. Bon sang, ce ne sont que des hommes, baisant de la magie, et jouissant sur ses corps qui lui ressemblaient. Ca l'excite tellement. Elle se contracte un peu en gémissant et en couinant. " - Mes souhaits ne sont rien, mais mon désir pourrait me faire mourir. Je vous supplierai jusqu'à ne plus pouvoir respirer ni parler, je quémanderais que vous défonciez mon corps jusqu'à ne plus le sentir ... Je vous en prie, comme je prierai un Dieu."

Elle lui est offerte. Elle n'est plus qu'un objet ... Et elle se tord dans cette luxure, dans le stupre de cette nouvelle position comme on se roulerait dans le miel. C'est sa salvation. A qui pourrait elle appartenir sinon qu'à lui ?

SSiegfried

Humain(e)

Re : Krieg ohne Hass

Réponse 18 samedi 23 avril 2016, 01:16:51

Il était fameux pour sa haute résistance – à tout, absolument tout. À l'effort, à la connerie, à la guerre, à la peur, à l'humour, à l'horreur de la mort, à la douleur, à l'orgasme, à l'ennui et à la folie, aux supérieurs incompétents et aux subordonnés incapables, aux sales aléas que la vie nous réserve parfois, aux longues nuits de travail et aux courtes journées d'agitation, à la faim, la soif et la fatigue, à la neige, au vent, à la pluie et même au soleil au final, quand bien même il s'en plaignait ouvertement, pestant comme un enfant capricieux ; on connaissait tout aussi bien sa ténacité face à toute sorte d'épreuves, de challenges physiques ou moraux, surmontant les défis de corps et les gageures d'esprit sans broncher, du moins tentait-il, parce qu'il se pensait capable de tout. N'est-ce pas ça, un Übermensch ? Ne pas dire « non » devant la difficulté, car ce concept n'est que purement humain ? Mais ça consiste aussi à savoir faire « non » devant la facilité, justement car celle-ci n'est pas méritoire. D'où les efforts considérables qu'il demande à son entourage, particulièrement ses soumises. Il fallait qu'elles méritent ce qu'elles obtiennent. Il fallait qu'elles luttent pour. Qu'elles oublient ce qu'elles pensaient être leurs acquis et leurs limites afin de les dépasser.

Et pour le coup, Siegfried ne savait que dire. Devant tant de dévotion, de soumission. Lui aussi perdait le fil de cette alter-réalité où le temps se dilatait et se compressait, où l'espace était une notion fluctuente. C'était la lumière qui lui semblait la plus irréelle, au fil des mots d'abandon de la Princesse : comme une lampe grésillante, les rayons du soleil s'atténuaient un bref instant avant de revenir à la normal. Les gens changeaient de position dans la pièce trop vite, il ne pouvait plus suivre. La seule constance de la scène était cette majestueuse soumise prise dans sa transe, et lui semblait être emporté dans celle-ci. L'excitation le gagnait. Il ne parvenait pas à résister. Quant à l'aveu, le droit absolu qu'elle semble vouloir lui transmettre, c'était comme un rêve : Accéder à un pouvoir plus grand, une puissance qui dépasse ses propres capacités. Etait-ce le but de sa venue ici ? Posséder des privilèges sur la substance du monde, sur ses lois physiques ? Pourrait-il l'emporter en-dehors de ce film onirique ? Comme un zombie, le nazi s'accroupissait derrière elle. Il saisit de manière décidée le plug et commence à tirer dessus. Mais il résiste. Il résiste d'une manière peu naturelle.

-Tu vas me supplier, petite pute, tu me parleras comme tu pries ton créateur. Je suis désormais ton seul et unique Dieu.

Et comme si elle le retenait, le plug semble fiché de manière aussi tenace dans son cul qu'Excalibur dans le rocher. Il la fesse, plusieurs fois, de plus en plus fort. Tire encore. Elle gémit, peut-être de douleur. Les bruits alentours l'empêchent de faire preuve de discernement.

-Lâche !

Il frappe encore. Son cul est rouge comme jamais. Utilisant le jouet comme d'une prise, il la fait se rapprocher de lui, sort en hâte l'érection douloureuse qui demandait avec tant d'ardeur une libération, la simple glissée de la peau de son sexe vers le bas lui provoque un soulagement incroyable. Il lui enfonce d'un trait dans le con. Revoilà le SS dans toute sa splendeur, vif et direct ; déjà, il la besogne comme un forcené à même le sol, les doigts toujours sur ce maudit ornement anal qui refuse de s'en aller. Plus il la baise, plus les doubles d'elle se déchaînent ; Mais lui crève de la frustration d'avoir à portée de main tout ce qu'elle refuse de lui céder.

-OBEIS, SALE PETITE PUTAIN ! Donne le pouvoir à ton Dieu !
-Tu n'es pas un dieu, mon fils.
-JE SUIS UN DIEU ! Je mérite cette puissance !


Personne ne se formalise de le voir hurler. La voix du Père envahit sa tête, l'empêche de reprendre un fil de pensée normal. Il la déteste, il le grogne, et cette haine transpire par la violence de ses coups de lance en elle. Il a vite envie de jouir, mais là encore, quelque chose l'en empêche. Il voudrait hurler pourquoi. Pire qu'impuissant, il se sent trop puissant, et incapable de parvenir à vaincre. Alors il tente d'aller plus vite, plus fort ; la noble devient un défouloir à queue, frappée, rabaissée par ses gestes et ses mots, et l'orgie commence à devenir surréelle.

-LAISSE-MOI !
-Tu n'es pas un Dieu.
-LA FERME !


Brusquement, il se retire, la saisit par les cheveux et la soulève comme un simple panier avant de lui jeter le buste en bout de table, là où il était assis. Coup de pied pour faire voler le siège. Il bout d'une rage intense, comme seul le virtuel peut en créer.  Il lui reprend la crinière.

-Tu dois m'accepter comme tel. Je te donnerais tout ce que tu veux. Tu resteras fidèle à mon culte et je te récompenserai grâce à l'omnipotence que tu m'offres. Accepte-moi. ACCEPTE !

Il tire de nouveau sur le plug. Il commence à le sentir céder. Son anneau s'écarte. Pas assez. Il explose, lui claque violemment la face sur le bois. Il lui hurle une dernière fois qu'il est l'ultime chose à vénérer, et elle crie qu'elle le vénère ; L'orifice cède, le métal tombe à terre, Siegfried s'engouffre raide dans son cul. Gland et hampe pénètrent l'anus sans même se soucier des limites du corps. Et le temps s'arrête.

C'est soudain un lourd silence qui écrase la salle. Tous les doubles de Yamiha se sont soudainement arrêtés. Plus un ne semble en vie. La Princesse elle-même semble figée : La gueule levée par le tirage de cheveux de Siegfried, elle affiche de grands yeux, une bouche entrouverte, comme poignardée dans le dos. C'est comme si cet instant, palpable de tension, était fait pour que tous remarquent ce qu'il était en train de faire. Et, bien enfoncé dans ses fesses, plus au fond qu'il ne pourra jamais l'être puisque son bassin écrase complètement les globes de la sodomisée, enfin sa colère redescend.

-Contemplez le Roi prendre possession de ce qui lui appartient.

Tous contemplent. Tous constatent. Il n'y a pas meilleur cérémonie d'union, au vu de la qualité des témoins. Il la gifle en lui ordonnant de ne pas laisser ses hôtes seuls, et tandis qu'il commence à aller et venir dans son cul, les clones s'activent de nouveau aussi. Plus il l'utilise et plus ses reins brûlent. Il ne s'en formalise pas. Il s'en fout, il est pris dans son délire concupiscent. Mais il était déjà proche de jouir auparavant, et enfin sent la libération proche. Une main portée entre les cuisses de la princesse pour exciter son clitoris, accélérant ses pénétrations.

-Je vais jouir... Jouis avec moi, Princesse, c'est un ordre ! Jouis avec moi pendant que tu récupères ton trône !

Il lui mord l'oreille en murmurant ses impératifs, s'active vite, finis par grogner qu'il s'apprête à se vider, et cet orgasme le terrassera tant qu'il en perdra connaissance.


La salle est dégueulasse. Tout le monde est débraillé. Combien de cris de jouissance ? Combien de litres de fluides divers déversés ? Yamiha est assise au sol, cassée. Physiquement, moralement, magiquement. Anton tente de reprendre sa contenance. Il n'avait pas remarqué que, quelques secondes auparavant, son indéfectible garde du corps avant plaqué la face des deux frères au sol pour les maîtriser. Après s'être laissé emporter au plaisir, incapable d'y résister même en voyant leur sœur enculée (surtout en la voyant enculée ?...), ils avaient voulu protester, et l'un d'eux avait tenté de se jeter sur l'allemand. Ni une ni deux, ils étaient désormais impuissants sous la force herculéenne du mastodonte.

Au vote, plus personne n'émettait le moindre doute quant à la candidature de Yamiha. Tous se sont accordés à dire que les princes méritaient de nouveau l'isolement en attendant une décision à leur sujet. La séance était levée, tous étaient invités à se retirer à leurs quartiers. Et une fois seuls dans la salle, Anton se penche vers sa soumise et l'embrasse. Puis il constate, sous elle, tout le foutre qu'elle a laissé s'échapper.

Il va lui ordonner de tout lécher, à ses pieds.


-Exige.

C'était une demande étrange, surtout au vu de l'émetteur et de la réceptrice. Ils s'étaient installés dans sa salle d'hygiène ; il avait demandé à ce qu'on lui prépare un bain point trop haut. Mais surtout, il avait demandé à sa chienne de le laver des pieds à la tête. N'était-ce pas le genre de privilège qu'un souverain peut exiger de sa servante ?

-Je veux que tu me demandes des choses. Je ne veux pas t'écraser. Dis-moi ce dont tu as besoin. Pour ton confort, ton quotidien, tout. Je me garde le droit d'accepter ou non. Je veux juste entendre tes désirs.
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Yamiha Mal Ismël

E.S.P.er

Re : Krieg ohne Hass

Réponse 19 dimanche 24 avril 2016, 12:06:55

Il n'existe pas plus humiliant que la supplication. Rien n'était plus dégradant, ni rabaissant, ni écrasant que cette propre soumission dont on pouvait faire preuve. Elle était là pour marquer la défaite. Etre vaincue, être vaincue de son propre gré. Yamiha, Princesse des Sables qui portait en son sein un Dieu puissant, s'était donnée en spectacle, comme l'aurait fait la plus basse des esclaves pour qu'un Etranger prenne son corps, sa virginité et sa liberté. Peut-être était-ce ça, la liberté ? La liberté la plus profonde, l'état de nature le plus primitif : savoir fouler des pieds son propre honneur et le déchirer comme on le ferait d'un bout de tissu. Son corps mâte couvert de ces voiles bleus nuits qui faisaient ressortit chacun de ses traits, la bouche toujours couverte comme pour emprisonner ces paroles honteuses que personne ne pouvait comprendre à part Anton, la Princesse orientale était encore plus onirique que le rêve commun qu'ils partageaient. Tout n'était qu'un songe, un songe malsain et emprunt d'une luxure qui coulait dans les veines même du Palais. Il lui avait offert la liberté, la délivrance. Il la modelait à nouveau, une Princesse de chair et de sang qui perdait son titre, son pouvoir, son trône, son honneur. Il la créait comme l'aurait fait un Créateur Divin, il utilisait la côte de l'humanité tout entière pour faire de ce pantin de stupre, une toute nouvelle structure de glaise, plus intense, supérieure. C'était une nouvelle version de la Princesse, une version méconnaissable qui n'avait plus de limites, plus de frontière dû à la fierté et à la dignité. Non, il ne restait plus rien de l'ancienne Yamiha. Elle était une nouvelle née qui cherchait dans l'Etranger un père spirituel et physique. Jetée dans ce monde, elle voulait y grandir plus dangereuse, plus dominatrice, plus empoisonnée. Et pour cela, il fallait lui appartenir. C'était donnant-donnant. Il lui offrait une nouvelle vie, elle s'offrait à lui. Elle s'était dépassée, il devait maintenant lui montrer la vérité. N'était-il pas un Dieu ? N'était-ce pas le devoir d'un Dieu ? Le chemin venimeux de la vie, pointé par l'index autoritaire d'un Dieu étrange et inconnu.

Et même si tout n'était qu'un rêve, Yamiha voulait faire de ce rêve, sa réalité. Elle ne voulait plus avoir peur. Combien de femmes s'étaient gardées à tout prix vierge pour ne pas tomber entre les griffes d'un dictateur, d'un violent ou d'un fou ? Elle, elle s'y jetait dans la gueule parfumée d'opprobre . Elle voulait qu'il la dévore, qu'il la déchiquète, qu'il la détruise comme il lui promettait avec son regard lourd de menace. C'était ça, qu'elle cherchait alors qu'elle s'abandonnait en une litanie de supplications et de prières, sous l'effluve brûlante de la luxure et la caresse voilée d'une lumière dorée. On disait que c'était la couleur de la royauté. Elle lui offrait tout autant le trône qu'elle le reprenait en agissant ainsi. Le Soleil donnait sa bénédiction à cette étrange cérémonie, à cette union de violence et de plaisir. La pièce n'était plus qu'un cratère ardent de sexe et de poupées, baisées, violées, dominées. L'ambiance était onirique et peut-être cauchemardesque. Le rêve n'était pas certain de cette conclusion trop brutale et définitive. Le sexe devient une arme et non plus un plaisir, le vertige, le tournis, les clones ensablés sont de plus en plus flous, la scène en dehors d'eux n'est plus qu'un décor. Les deux personnages principaux de ce rêve insalubre et vicié sont écrasés par la débauche qu'ils ont mit en place. La Princesse s'offre, contre la table, cambrée et penchée en avant. On pourrait presque croire qu'elle voudrait que tout se finisse plus vite. Mais dans les rêves comme dans la réalité, rien ne va jamais comme il faudrait, tout dure, dure, dure … Jusqu'à la dépravation ne soit plus qu'un état de droit et l'innocence une légende envolée.

Il est le créateur, l'unique Dieu. Elle renie celui qu'elle héberge dans son corps fragile. Elle le renie le temps de gouter à cette délicieuse immoralité, elle s'en détache pour ouvrir son esprit et ses yeux, elle s'en éloigne pour découvrir une nouvelle vision du monde. Si lui est un Dieu, à quoi ressemble son monde ? Elle grogne, alors qu'il essaie de lui retirer ce qu'il a pris un temps certainement long à ses yeux, à enfoncer. Et là … Elle se demande si c'est son instinct qui se rebelle, son esprit qui reprend les rennes de son corps, un réflexe conditionné devant le danger auquel elle s'offre. Elle désobéit, bien sûr, elle désobéit sans même le comprendre, sans même le vouloir consciemment. Elle se cambre un peu plus, les reins creusés par la douleur, les fessées colorant sa peau d'un écarlate délicat. Il lui fait mal, il essaie de prouver son autorité par la force, une nouvelle fois, mais le corps de la princesse semble se rebeller. Il prend ses distances avec son esprit noyé dans le désir et le besoin, il essaie de la sauver. On dit bien que le corps peut réagir seul pendant l'instinct de survie. On ne réfléchit plus, mais les muscles agissent pour sauver … Yamiha se sent tiraillée entre ses désirs et l'appel de la réalité. Ne le fait pas, grogne une petite voix en elle. Ne fais pas ça, bon sang ! Est-ce que tu te rends compte ? Tu t'offres à un homme qui t'a Salie, piétinée, attachée, violée, humiliée … Tu le fais consciemment, Yamiha ? Tu vas dans la gueule du loup, tu vas te rouler dans la boue et tu donnes la laisse à ton maître. Il te fait souffrir encore, et tu ne t'aperçois pas ? Il va te faire du mal, il va te déchiqueter, il va ...  

Mais la Princesse n'écoute déjà plus. Elle est crispée sur la table, elle est cambrée, elle regarde droit devant elle, ses yeux sombres perdus dans le soleil, elle se brûle les yeux avant de se sentir ballotée comme on le ferait d'une poupée. Pénétrée, brutalement, violemment, elle gémit, elle crie, elle roule au sol, baisée par terre par un homme violent de frustration et de désir, qui caresse du bout des doigts son inefficacité, qui se sent provoqué par une femme qui lui est pourtant toute acquise. L'Orientale gémit, elle ferme les yeux et le globe de lumière continue de hanter son cerveau et ses pensées, de lui brûler la rétine. Elle se réchauffe, encore, encore, elle brûle de l'intérieur, elle souffre de l'extérieur, elle est fiévreuse, elle est tremblante. Son souffle est lourd, rauque, la magie l'épuise, les doubles deviennent plus intenses encore alors qu'elle se fait défoncer à même le sol. Il n'y a pas d'autre mot pour décrire cette pénétration violente et même enragée. Il veut la faire céder, son corps se bat encore. Le soleil qui brûle en elle essaie de la ramener à la vérité, elle laisse entendre un véritable cri alors qu'il est pris lui-même de folie. La Princesse se sent fracassée de l'intérieur. C'est un combat pour s'offrir à l'homme qu'elle a choisit. C'est un combat pour l'Etranger aussi. Elle se fait violement ramenée au songe quand les coups de butoir qu'il lui assène comme s'il désirait l'achever, là, maintenant.

Les seuls mots qui lui échappent sont des grognements incompréhensibles. Tant mieux pour elle, il aurait pu l'entendre murmurer qu'il n'était pas son Dieu. Se réveille-t-elle ? Mais c'est trop tard, Yamiha. Tu as scellé ton destin. C'est comme une mort, noyée dans le stupre et la violence, il continue de la violenter en la baisant, il n'y a plus rien d'humain dans son attitude, il lui fait peur, il l'effraie, elle essaie vaguement de ramper sur le sol pour s'enfuir, elle est rattrapée par sa violence surréaliste. Bien sûr que c'est un rêve, bien sûr, bien sûr. Et brutalement, la pénétration douloureuse par la rage et la colère s'arrête net, il l'attrape par sa longue crinière brune qu'il tord dans sa poigne puissante. Elle dégouline de cyprine. Est-ce du sang, sur ses fesses ? Les fessées assenées avec les ongles et le plat de la main laissent une trace ensanglantée sur ses deux orbes de chair. Elle est plaquée ave une violence terrible sur la table, elle en a le souffle coupé, faisant de nouveau face au Soleil qui la juge. Elle est brûlée, de nouveau, elle hurle, elle se recroqueville. Tout n'est plus que la vision presque infernale de la luxure et de la violence, de la puissance, du pouvoir. Ils se brûlent les ailes, la scène devient affreuse. Il parle seul, il la combat, elle est utilisée comme un objet pour écouter ses palabres vides de sens.

Plus rien n'a de sens. Elle n'arrive plus à parler, il l'imagine répondre, il l'imagine donner son assertion. Elle ne peut plus prononcer de mot, elle a la voix fracassée, le corps en morceau, se battant encore pour sa propre salvation et sa sauvegarde. Elle est épuisée, les clones disparaissent assez brutalement. En réalité, ils sont toujours là, mais elle a disparu dans des vagues d'incompréhension. Perd-elle connaissance ? Non, non … Elle est brûlée de l'intérieur, seulement. On lui hurle d'accepter, de venir cette offrande vivante et son corps, son cœur, son Dieu essaie une dernière fois par la douleur de la rappeler à lui. Trop tard, trop tard … Elle mord sa lèvre jusqu'à se l'ouvrir totalement quand il la fracasse de nouveau contre la table. Fin du combat. Elle est vaincue. Elle est pénétrée.

Elle est dépossédée d'elle-même. Le souffle déjà coupé par le coup, le corps déjà tremblant, elle sent le membre s'enfoncer en elle sans qu'elle ai le temps de réagir. Son corps est prit d'un spasme, comme s'il rejetait ce chibre trop gros, trop épais, trop présent, trop violent. Elle a un hoquet. Ses yeux son écarquillés, elle est maintenue dans cette position sacrificielle pendant de longue seconde. Son corps entier semble ne plus lui appartenir. Les doubles tombent au sol, sablonneux, disparaissent. Elle-même semble vouloir disparaître, s'évaporer. Elle ressent une douleur presque excitante parcourir sa colonne vertébrale, sa gorge est pressée par une force inconnue, elle pourrait retomber en avant, comme terrassée. Elle est crispée, contractée au possible autour de la hampe de chair, comme pour l'étouffer sous sa panique. La possession ne peut plus combattre cette lance qui troue ses intérieurs, elle se presse encore plus autour du chibre, ses ongles enfoncés dans le bois. Au fil des jours, ses mains ne sont plus que des scarifications du mélange terrible de plaisir et de haine, d'excitation et de souffrance qu'il lui fait ressentir.

Il la gifle, elle obéit, elle finit de s'épuiser en recréant des doubles qui tremblent tout autant qu'elle. Les caresses, les pénétrations semblent vouloir la faire céder encore plus vite, elle est prise de terribles frissons, elle gémit, elle bave, la salive coulant au creux de sa bouche, sur son menton, comme si elle devenait une poupée immobilisée et incontinente de lubricité. Il vient la titiller, elle ferme les yeux, elle gémit, elle hurle. Elle jouira, elle tombera, elle roulera au sol. Mais elle ne perd pas connaissance, on ne lui offre pas cette jouissance là, cette délivrance. Non, elle est encore consciente, blessée, humiliée, le cul emplie de sperme qui s'écoule au sol, le corps comme désarticulé, elle  halète, cherche désespérément son souffle, proche de l'étouffement sans jamais y arriver, torture de son corps pour la punir de s'être offerte. Elle hoquète, elle reste ainsi, au sol, épuisée, le corps si sensible, si fragile. Elle n'est plus qu'un pantin abandonné par un enfant capricieux. Son Trône ? Bon sang, elle n'en a plus rien à faire. Elle veut récupérer son corps, son esprit. La liberté qu'elle gagne, elle voudrait qu'on la lui retire de nouveau. Elle est perdue dans cette immense et vide espace de liberté. Elle est abandonnée dans un monde nouveau, elle en a peur. Elle compte sur ce monstre qui est devenue sa libération pour lui apprendre à vivre de nouveau. Elle a la tête qui tourne, le vertige ne s'est pas arrêté. Quand il revient à lui, il la trouve au sol, le regardant d'en bas, de ses yeux noirs empli d'une certaine admiration. Elle a du mal à se remettre assise, mais son geste est récompensé par un baiser. Quand il se tourne, elle voit la marque dans ses reins. Elle reste à l'observer, un sourire las sur les lèvres.

La Princesse retombe en arrière, tête qui tape contre le sol. Elle n'aura toujours pas parler, durant cette longue scène. En est-elle devenue muette ? Elle se glisse à quatre pattes quand il lui ordonne de lécher. Son corps fragilisé se courbe doucement, elle reste à quatre pattes pour venir gouter à la semence. Le gout est comme un poison bien sale, il lui donne mal au cœur, mais pourtant, la voilà, le bout du nez dans le sperme, sa langue lapant le foutre. Quand elle en a marre, au bout de même pas une minute, le gout lui paraissant insupportable, elle vient y mettre le doigt et le suçoter, en le regardant, de son regard si puissant, si noir, comme pour l'exciter d'avantage. Elle passe sa langue sur ses lèvres pour retirer les dernières traces de sperme, et vient donner quelques coups de langue bien dociles à sa queue, pour la nettoyer ou l'exciter d'avantage. L'action n'est pas claire, la Princesse soupire un peu.

" - Vous paraissez fatiguée, mon Dieu."


Les mains de Yamiha glissaient sur la peau de l'Allemand. Elle frottait sa nuque, assise sur le bord de la baignoire creusée dans le sol, le bel étranger entre ses cuisses ouvertes, le surplombant pour mieux le servir. Elle mêla ses doigts à ses cheveux, lavant ses cheveux, massant son crane, comme pour faire retomber toute l'excitation accumulée en plusieurs jours de luxure et de sexe. Elle redescendait doucement ses mains sur son dos, sur ses épaules, qu'elle caressait en étalant un savon de miel, continuant doucement sa tâche, de ses mains si fines, si douces, fluides jusqu'à ses reins. Elle ne répondit d'ailleurs pas. Elle ne demandait rien pour l'instant. Elle s'arrêta sur la marque, la caressant du bout des doigts en souriant un peu.

" - Elle est là … La marque. Juste ici. Vous ne pouvez pas la voir, elle est fine, comme tracée par la pointe d'un compas. Noire comme la nuit, elle s'enroule autour de vos reins. Je pourrais regarder cette marque de mon appartenance à votre corps pendant des heures." Elle le laisse se tourner, glissant elle-même dans le bain, pour venir lui nettoyer le torse, commençant par retirer l'eau savonneuse un peu sale avec sa langue, léchant les muscles de l'homme du songe. Puis elle  revient avec ses mains le laver, lentement, très lentement, passant sur chaque centimètres de sa peau, paraissant profiter de son corps tout autant qu'elle lui fait profiter de ses talents.


" - Un violon. Je souhaiterais un violon. Et une tenue que je ne veux pas que vous voyez. " Elle s'arrête un instant, ses deux mains glissant vers le membre d'Anton. Elle glisse dessus, sans s'attarder, elle nettoie, avant de passer à ses cuisses, s'immergeant totalement pour les atteindre, pour ne pas l'obliger à lever trop haut la jambe. "Mais ce dont j'ai le plus besoin, c'est vous." Elle relève les yeux vers lui. "Je ne veux pas que vous m'abandonniez sans indice, sans conseils. Expliquez-moi, ordonnez-moi, montrez-moi comme je devrais régner. Si vous êtes un Dieu ou un Roi, vous saurez comment m'instruire. J'ai besoin de vous." Alors qu'elle lui nettoie la jambe, son visage frôle la queue de l'Allemand, elle y donne un nouveau coup de langue, comme pour l'éveiller, gourmande. Elle ferme à demi les yeux, son souffle caressant les parties intimes de ce nouveau maître. "Des désirs, j'en ai des milliers, Mon Dieu. J'en ai eu tellement que je ne sais plus les nommer. Je désire danser pour vous. Je désire gémir pour vous. Je désire la mort de ceux qui m'ont trahit ... Des milliers de choses. Mais donnez-moi un violon et je vous ferais désirer le monde entier, à vous aussi.

SSiegfried

Humain(e)

Re : Krieg ohne Hass

Réponse 20 mardi 26 avril 2016, 00:30:25

Se faire servir est bien le seul luxe dont l'allemand aime profiter lorsqu'il est en situation de pouvoir. Il n'est pas du genre démonstration de richesse, domination cruelle, dépenses somptuaires, défilés militaires ou guerres à gogo. Il veut simplement que son repas soit fait, et qu'on l'assiste à être propre. Le reste n'est qu'un bonus inutile à son sens pour bien vivre. En tant que qu'issu d'une baronnie prussienne, possédant une marche qui plus est, la culture familiale impose une vie de dévotion à l'Empire, de service et de sacrifice, qui ne saurait être compatible avec l'ostentatoire d'une existence royale. Peut-être est-ce pour ça que Königsberg était une forteresse respectée au sein des cours : On ne pouvait légitimement prétendre que ses tenanciers étaient indignes de leur fonction. Derniers remparts contre les envahisseurs, ils respiraient la culture militaire et la suaient par tous leurs pores, de sorte d'en imprégner leurs congénères nobles, autant que faire se peut.

Un Anton lavé est un Anton de bonne humeur. Le soin qu'elle prend pour s'occuper de lui décuple son contentement. Il aime à prétendre qu'il n'est pas un homme compliqué juste parce que c'est ça, son petit plaisir quotidien, au-delà de toute compréhension. Et à la sentir s'exécuter, il ne peut que savoir qu'il a fait le bon choix avec elle. D'autant plus lorsqu'elle lui rappelle l'existence de la marque. Il doit l'avouer, il l'avait oublié. Sans doute ne l'av   ait-il pas prix au sérieux lorsqu'elle lui avait dit ça, et il avait d'autres considérations en tête sur le moment.

-Tu disais... Que je possédais ce royaume par cette simple marque ? Comme si elle me rendait légitime à diriger ?... Et à utiliser tes pouvoirs ?

Il a vu des choses similaires, dans d'autres rêves, impliquant plus généralement une sorcière scandinave, et des morts et du sang et des cris et des danses, et tout un tourbillon de rituels qui rendaient les procédures pénales allemandes d'une simplicité folle en comparaison. Il tend le bras vers un mur, comme pour voir s'il peut lui faire quelque chose par la pensée, ne serait-ce qu'en soulever le sable qui se trouve derrière. Et... abandonne finalement l'idée. Il ne s'en sent pas capable. Il lui dit qu'ils en reparleront plus tard.

Quant à ses demandes, la plupart sont intelligentes, fondées et légitimes. Il aime savoir qu'elle possède encore un peu de clairvoyance quant à son rôle de dirigeante, futur dans ce rêve et présent dans la réalité. Il aime aussi savoir qu'elle a des passions communes telles que la pratique de la musique, qui la font ressembler à une humaine. Quant à la vengeance...

-Tu auras ce que tu désires, à une exception près. Je ne tuerai pas ceux qui t'ont trahi. Tu décideras de leur sort quand tu récupéreras le pouvoir. Pour le reste, considère que j'accepte.

Eveiller le capitaine dans ses bas instincts ? Dangereux. Bien sûr que physiquement, il démontre une réaction propice à l'action, et propre à laisser penser qu'elle ne le laisse pas indifférent, à cause d'un simple geste. Moralement, il balaie cette éventualité, et lui fait signifier en se levant, attrapant une serviette pour la nouer autour de sa taille, masquant ses passions naissantes. Il lui dit qu'elle doit se reposer, et qu'il reviendra la voir après le repas.

Il n'aura pas menti : Le chevalier de métal viendra lui apporter, seulement dix minutes après qu'il ait revêtu son uniforme et s'en soit allé, un violon sur lequel elle a déjà pratiqué. Un serviteur l'accompagnant lui en apporte un autre, tout neuf, ainsi que du matériel dont elle aurait éventuellement besoin. Plus tard dans la matinée, c'est un tailleur qui frappera à sa porte. Elle le connaîtra, puisque la cour a déjà eu recours à ses services. Il arrive avec une troupe d'assistants, lui montre ses tissus, l'aide à concevoir un plan afin qu'il lui prépare sa tenue de rêve, voire plusieurs si elle le désire. Le produit sera prêt au plus vite, lui dit-il.

Anton la fera convoquer peu après midi. Installé dans un parterre de larges coussins, il est entouré d'un conseiller et d'un commandant militaire. Il la fait manger au sol, face à lui, puis exige d'elle une fellation alors même qu'il n'a terminé ni la discussion, ni son repas. Devant tous, il démontre sa domination à l'égard de la Princesse. Les hommes bandent. Ils espèrent. Ils n'auront rien.


-On a toujours cette idée de la crainte du souverain, ou de son respect. Certains pensent qu'il faut tantôt l'un, tantôt l'autre. Mais il n'y a pas de solution miracle. Peu importe qu'ils te craignent ou te respecte : Ce qui compte pour toi, personnellement, c'est de garder le pouvoir le plus longtemps possible. Pour ça, ceux qui t'entourent doivent s'attacher à toi. Et ce n'est parce qu'ils te craignent ou te respectent qu'ils s'attachent. Les gens normaux ne mettent pas leurs frères en prison, et de la même façon, on ne pense pas à trahir ceux qu'on aime. Tu dois les connaître, tous. Savoir leur nom, leur vie. Ma mère, sur notre domaine, parlait longuement avec le jardinier et ses employés quand ils venaient. Tu dois savoir leur peur et leurs aspirations, évaluer leurs émotions. Un souverain qui n'a pas la confiance de ceux qui le côtoient est en guerre permanente, et pas de manière extérieure, mais de manière intestine. On n'est trahi que par ses proches.

L'après-midi ne serait pas plaisante pour elle, ni pour lui. Il s'était arrangé pour tout fait le même jour : Chaque entrevue, chaque conseil, chaque visite aurait été calé ce jour-même. Elle allait devoir le suivre, l'écouter, comprendre.

-Tu peux châtier durement, mais tu dois récompenser largement. Si tu es une souveraine tendre, tu ne dois pas être généreuse : On te marchera dessus. Et si tu ne fais que punir, tu instaures un climat de peur. Il faut que leur fidélité soit récompensée autant que la trahison est punie. En revanche, si tu ne distribues pas tes largesses, alors tu ne dois pas être sévère. Tu ne peux pas te le permettre.

Tout le restant de la journée.

-Travaille plus que les autres, ou tout du moins fais semblant. Ils doivent croire que tu te dépasses. Tu dois être un modèle si tu veux qu'ils te suivent dans les difficultés. Peu importe que tu sues vraiment, l'important c'est d'en avoir l'air. Mais si tu leur mens et qu'ils le découvrent, ils ne le pardonneront pas. Ah ! Ne mens jamais, sauf si c'est nécessaire. Tu dois tous les écouter également, il faut qu'ils sachent qu'ils ont ton oreille ou tes yeux. Mais tu ne dois pas leur promettre quoi que ce soit si tu ne comptes pas le faire.

Jusqu'au soir.

-Le monde entier doit t'être redevable. Pardonne à celui qui le mérite, si tu es sûre qu'il ne recommencera pas dans ses errements. Donne quelque chose à quelqu'un lorsqu'il le demande, en lui signifiant bien que tu engages ta grandeur, et que son honneur devra te repayer plus tard. Mais attention : À être la créancière de tous, tu t'exposes à ce qu'ils ne veuillent pas te repayer. Il faut doser tes dettes, et être bienveillante lorsque tu les récupères.

Avec une seule pause, pour un thé et quelques sucreries.

-Pense aux autres avant toi. Le bon souverain vise l'avancement de son peuple, son agrandissement moral, matériel. Vois loin. En donnant l'éducation à tes gens, tu inscris ton nom dans le marbre. Ne cède pas à la facilité de construire des monuments ou des temples. Favorise le commerce, le savoir et la fierté nationale, cristallisée autour de tes réalisations. Ton culte s'appuie sur des faits, pas sur tes droits. Peu importe que tu sois la descendante de l'ancien Roi : L'important, c'est de mériter ton trône. J'ai déjà tout lancé pour toi, tu n'auras qu'à faire dans la continuité. J'ai des projets prévus sur des années. Tu devras tout connaître et tout apprendre. N'hésite pas à te sacrifier pour les plus pauvres, et fais en sorte que ça se sache de sorte qu'ils le propagent d'eux-mêmes sans que tu n'aies à exhiber toi-même ta générosité.

Oh, et...

-Rembourse tes dettes. Toujours. En temps et en heure.
-Majesté ?
-Oui ?
-Un cadeau pour votre esclave.


Le serviteur s'agenouille à terre, brandissant tête baissée son colis. Arrivage expresse. Anton tend la main, commence à ouvrir le paquet, avant de se raviser. Il vient de se rappeler à qui cela appartenait.  Il lui sourit, puis se dirige vers sa chambre, où l'attend son double accompagné de trois filles, habillées comme des courtisanes impériales, à la fois sexuellement ostentatoire mais richement et classieusement parée. Toutes s'inclinent en le voyant entrer, sans un mot.

-Déjà ?
-Cela fait cinq jours.
-Ah, oui. Peut-être.


Pourquoi le rêve ne se corrige-t-il pas de lui-même ? Pourquoi ne saisit-il pas les évidences ? Sans qu'elle ne comprenne de quoi il en retourne, Anton réfléchit en fixant Siegfried, qui ne bouge pas d'un pouce. On sent manifestement que quel que soit son choix, entre Yamiha ou elles, il le le regrettera, d'une manière différente cependant.

-Va, elles sont pour toi.
-Je n'en ai pas besoin.
-Alors qu'elles disposent. Paie-les quand même.
-Jawohl, Kamerad.
-Et apporte-nous à manger. J'ai faim. Du consistant.
-Jawohl, Kamerad
.

Face à la fenêtre, contemplant l'étendue de la cité au, au-delà, les tonnes de sables qui gisent et dansent au gré du vent, il voudrait presque essayer de nouveau de maîtriser les éléments. Mais il se contente de commencer à se déshabiller, las.

-Tu veux sans doute une chambre à toi. Je t'en ferais attribuer une. Je t'offre ta soirée, tu es libre.
« Modifié: dimanche 01 mai 2016, 15:53:23 par Law »
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Yamiha Mal Ismël

E.S.P.er

Re : Krieg ohne Hass

Réponse 21 dimanche 01 mai 2016, 13:11:02

Le désert s'étendait devant eux, étrangement silencieux. Rien n'était plus effrayant que ce désert, blanc et flamboyant. Il y avait l'aura délicate de la menace qui planait, qui venait s'infiltrer dans les narines de la Princesse et des étrangers. Son pied nu coula dans le sable brûlant, un simple grognement de douleur sourd échappant à ses lèvres scellées. Elle paraissait si calme que ça en était presque dérangeant. Si le Soleil pouvait encore déranger les nouveaux venus dans ce lieu de stupre et de sable, plus Yamiha s'éloignait de la ville, plus elle était méconnaissable. Elle semblait laisser derrière elle une peau de serpent dont personne n'avait eu conscience, sa mue s'abandonnait au fil des mètres qu'elle parcourait, les pieds ancrés dans le sable. La chaleur emplissait son corps comme l'aurait fait une fièvre maladive, ses joues mates avaient rougit, ses yeux fixaient le soleil, devant elle. De nouveau, elle s'en brûlait la rétine, sans pouvoir détacher son regard de cette orbe dorée. Ils purent la suivre quelques longs kilomètres, l'Etranger, l'Homme de Fer et les Soldats. Aucune parole ne filtra de ses lèvres encore gercées. Le corps couvert par le simple voile de la pudeur, une fine étoffe de soie attachée à ses hanches, la poitrine nue, elle continue de marcher. Et ils la verront, brutalement, plonger en haut du dune et ne plus réapparaître. Etait-elle disparue ? Enfuie ? Morte ? Coulée sous son élément ? Une illusion d'optique de ce Soleil si dangereux qui jouait avec leurs nerfs et leurs endurance ?

Tu auras ce que tu désires. Ces mots seront les seuls qu'elle comprendra de la litanie qui durera des jours, des nuits, peut-être des mois. Le temps est trop étiré pour qu'elle soit encore consciente de ce qui se passe autour d'elle. Tout ce qu'elle retient, ce sont ces quelques mots comme une autorisation divine, prononcés par cet homme qui obnubile son cerveau. Sa présence est devenue tout autant un besoin qu'un désir, elle a l'impression de n'être plus qu'un être sans honneur et sans utilité quand il s'éloigne. La sensation est étrange, nouvelle, déroutante. Un peu dégoutante aussi. De ses gestes, de ses paroles, elle ne sera pas réellement attentive. Le Violon sera posé dans un coin de la chambre, elle l'effleurera du bout des doigts, comme effrayée. Seul le tailleur le tirera d'une certaine nostalgie propre à la fatigue. Ce songe sans fin semble lui pomper autant d'énergie que le ferait une succession de combats. Après tout, ne se bat-elle pas contre elle-même, pour retrouver un semblant de réalité ? Ils prennent des mesures, il parait tout aussi choqué qu'intéressé par la pièce, il finit par partir avec trois anneaux enfouis dans la poche, promet de revenir vite. Comme réveillée de sa torpeur délicieuse, elle s'assoit au sol, en tailleur. Elle pose les doigts sur la touche, elle pince les cordes... Elle replace l'instrument sur la chaise et se laisse tomber en arrière, sa tête tapant contre le sol. Prostrée, elle fixe de nouveau le plafond. Le violon sera lui aussi fracassé. Elle en tremble. L'autre, neuf, est posé dans un coin où la fureur musicale de la princesse capricieuse ne peut l'atteindre. Un peu avant qu'on ne vienne la chercher, elle se sera de nouveau intéressée à l'instrument. Sans archet, elle le pose sur sa cuisse et pince les cordes avec un peu plus d'aisance. Ses doigts tirent, font résonner. La musique est encore un peu tremblante, les rythmes plus posés, les notes plus justes. Elle respire. Petite inspiration pour marque le demi-soupir, la voilà qui expire pendant une trainée de doubles notes en crescendo. Quand on la convoque, elle a repris l'archet en main et le fait voguer sur les quatre cordes, apaisée. La vague idée de jouer pour lui vient la hanter, une sorte d'anxiété incompréhensible la prend à la gorge tandis qu'elle pose l'instrument.

De nouveau en sa présence, rien ni de ses pensées, ni de son attitude dénote de la candeur excitante dont elle sait faire preuve. Elle se permet de sourire et d'offrir sa langue à ce membre qui la désire. A quatre pattes entre les cuisses du nouveau Roi, la Princesse se rassasiera de ce chibre qu'on lui tend, sous le regard du conseiller. Elle en aime le gout, elle en aime l'odeur, elle prend autant de plaisir qu'Anton dans cette fellation. Cela est clair, elle n'essaie pas de le cacher.

Une heure, deux, trois, dix, un jour, deux, trois ... Elle ne sait pas. Elle parait concentrée, mais elle ne l'est pas. Sa capacité d'apprentissage sera mise à forte contribution durant ces longues heures. Elle enregistre sans pour autant réfléchir à la situation présente. Elle pense au Désert. Elle pense au Sable, elle pense au Soleil. Elle pense aux interrogations de l'Etranger. S'il lui apprend à gouverner, il faudra bien qu'elle lui apprenne à se servir de la marque. C'est un don qu'elle lui a fait, de force, certes, mais il en a hérité. C'est son devoir à elle de lui donner la chance de maîtriser ce sceau maintenant. Elle le sait, elle en est sûre... Quand le Songe se finira, un jour peut-être, il aura toujours cette marque. Elle le sent au plus profond d'elle. Le rêve luxurieux n'est pas la seule chose qui les lie, la violence des ébats et l'incompréhension des cultures ... Non. Elle en est certaine, il y aura toujours la marque entre eux, comme une alliance gravée dans la chair. S'ils sont liés, alors elle veut qu'ils le soient de la meilleure des façons. Par delà les frontières d'une dimension, par delà les sceaux d'une magie qui est propre à son peuple ... Le paquet finit sa course sur le lit, alors qu'il semble devoir faire un choix. Est-ce un frisson anxieux qui vient de parcourir son corps ? A-t-elle eu peur qu'il la délaisse déjà, comme un jouet dont on a fait le tour ? Elle se voit pourtant être la préférée, et un sourire léger se dessine sur ses lèvres. Dans son dos, elle glisse ses mains sur son corps comme pour le découvrir à nouveau, l'aidant par la même occasion à se déshabiller. Elle saisit son regard qui parcourt l'étendue de sable. Elle a été silencieuse, des jours durant. Elle semble presque fragilisée, tandis qu'elle finit de lui retirer les derniers vêtements qu'il portait. Elle se laisse lentement couler dans les coussins, en arrière, jouant des doigts sur le paquet avec un sourire détendu. Pour l'instant, elle ne l'enfile pas.

" - Vous devriez vous reposer." Sa voix a quelque chose de plus rauque, de plus mature peut-être. Elle attrape une grappe de fruit sur le plateau qu'on leur apporte, croquant dedans avec délectation. Puis se détourne de lui, de la nourriture, pour se saisir du violon. Elle se campe sur ses deux pieds et pose l'archet avec une vivacité nouvelle. Elle tire, elle pousse, elle joue du poignet pour faire naître une histoire de sa mélodie. Et à la musique se mêlent des paroles d'un autre siècle, d'une autre époque, le conte d'une Vie. Elle a les yeux fermés, elle ondule son corps sur la musique, lentement, elle s'y vautre, accompagnant son repas. " Vous rappelez-vous Seigneur, murmura la Hyène, quand on riait encore des Hommes ? Vous rappelez-vous Seigneur, rajouta le Chacal, quand on croyait qu'ils ne survivraient pas ? Oh Seigneur, nous avions bien tort car ils savent aujourd'hui maîtriser vent et sable. Vous rappelez-vous Seigneur, sifflota le Serpent, quand on pensait qu'ils fondraient sous la chaleur du Dieu Soleil ? Vous rappelez-vous Seigneur, souffla le Vent, quand on imaginait dominer le Désert pour l'éternité ? Oh Seigneur, nous avions bien tort, car nous n'avons aujourd'hui plus que nos griffes pour nous défendre des envahisseurs, et de ce territoire qui fut notre lit, il nous faut maintenant fuir pour qu'il ne devienne notre linceul. Vous rappelez-vous Seigneur, quand vous avez donné aux Hommes le droit de détruire ? Car, Ô Seigneur, vous avez eu bien tort, il ne restera bientôt que des cendres de ce qui fut beau, et des mirages de ce qui exista."

Yamiha tient la dernière note, longuement. Elle dépose l'instrument, se faufile à quatre pattes entre les coussins pour le rejoindre, et cambre doucement l'échine pour murmurer à son oreille, sa langue curieuse se perdant sur son lobe l'espace de quelques instants délicieux. Elle est chaude, elle est vivante, elle est haletante encore, humant son parfum pour s'en imprégner, de peur de le perdre bientôt. Car ce rêve ne durera pas éternellement, elle le sait.

" - Vous ne pouvez m'apprendre ce qu'est la liberté. Je ne veux pas d'une autre chambre. Si je peux dormir en celle-ci, être à vos côtés me conviendra." Elle se recule légèrement, pour le fixer une seconde, et attraper sa main, qu'elle glisse lentement sur son coeur, sur son sein, mêlant ses yeux sombres aux siens, dans un sourire étrangement calme. Elle s'offre de nouveau, si elle ne l'avait pas déjà fait des millions de fois auparavant. "Si vous m'offrez ma soirée, je veux la passer avec vous. Puis-je vous montrer ce qu'est la liberté, Seigneur ? Vous l'avez en vos reins, maintenant, mais vous ne savez encore l'utiliser." Elle se relève, la main glissant de son sein à ses hanches alors qu'elle parait si légère, filant dans la chambre vers la fenêtre, vers l'immensité dorée de sables et de vents. "Vous m'apprenez à gouverner, laissez-moi vous apprendre à être libre. Laissez-moi, l'espace d'une nuit qui viendra bientôt, vous montrer ce qu'est la Liberté orientale, Seigneur. De ce pays, vous ne savez rien. Vous arrivez, vous découvrez, vous détruisez. Demain, au réveil, quand ce songe se ternira, je renaîtrais de cette destruction. Mais, vous ? Qu'aurez-vous appris ?" Elle se mettra nue quelques instants, sortira du paquet un premier voile, simple, celui qu'elle accrochera à ses hanches, comme on le ferait d'un haillon. Le paquet est encore épais d'une seconde tenue qu'elle ne dévoile pourtant toujours pas.

Avec son autorisation, ils sortiront. Loin, loin, elle les mène dans le Désert. Elle ne veut pas le perdre, elle veut leur faire découvrir. Elle n'est pas un guide, elle est une image floue d'un Dieu disparu. C'est un prophète dans ce désert de feu. Et ainsi, elle disparait. Elle se laisse doucement couler dans le sable. Quand ils arriveront, essoufflés, en haut de la dune, ils pourront la voir de nouveau. Bien présente, bien là, dans une onde d'une beauté pure, dans l'eau d'un oasis qu'ils ne verront qu'une fois dans leur vie. Elle s'y baigne, comme une Naïade, elle y invite son Seigneur, elle le déshabille elle-même et le guide dans le bain, l'eau tiède se mêle à leurs sueurs. Il la verra disparaître doucement sous l'eau, pour frotter ses lèvres à son membre, avant de remonter à la surface.

" - A présent, tout cela vous appartient. Voilà, ce qu'est le Désert. Ce n'est pas un gouffre cannibale, ce n'est pas un Enfer carnivore ... Le Désert, c'est la Liberté. C'est la Vie. De ce plasma sont nés mes ancêtres, car c'est ici que les Reines viennent accoucher. De cette eau, les murs de la cité ont naquis. Le Désert vous appartient, le Sable est votre. Il faut que vous l'acceptiez. Crevez vos yeux d'étranger, crevez votre coeur de conquérant." Et aussi brutalement que sensuellement, elle vient l'embrasser, dans un profond soupir de plaisir, ses hanches se frottant à celles d'Anton. "Faîtes un, avec le Désert, et il vous suivra quand le songe se finira." La Fille du Sable se laisse de nouveau couler, inspirant pour s'immerger et venir gouter à ce membre sous l'eau, opération risquée et périlleuse qui semble l'amuser. Ses mots sont encore mystérieux et diablement sombres, mais elle lui offre la clef. Il n'est pas là pour détruire, il est là pour créer. Il ne peut rester maître des éléments, il doit les apprivoiser. Elle le fera doucement revenir vers la rive pour pouvoir le sucer habilement, dans l'eau et dans l'air chaud, sur le sable mouillé de cet oasis sacré.

SSiegfried

Humain(e)

Re : Krieg ohne Hass

Réponse 22 dimanche 01 mai 2016, 16:12:06

C'est dans ces moments-là qu'Anton perd pied, parce que le rêve commence à lui paraître trop réel. La plongée dans ses sentiments les plus profonds lui donne un tournis qui rend le maintien dans l'univers onirique difficile. Impossible de nier l'émerveillement dont il fait preuve quand elle décide de jouer pour lui, de le bercer de sa voix : Ses yeux brillent comme ceux d'un enfant, mais d'un enfant qui n'aurait pas connu le bonheur avant, les pupilles froides d'un homme qui redécouvre un plaisir simple de la vie, qui, pourtant, est loin d'être naturel : On ne lui fera pas décemment croire que l'envoûtement qu'elle exerce sur lui n'est que résultat de sa beauté et de ses talents humains. Il y a de la sorcellerie là-dessous, il en est sûr. Et c'est volontairement qu'il baisse sa garde, laisse faire l'enchantement, comme une créature disciplinée, comme si le rapport de force avait changé de sens. Charme-moi encore, Princesse, semble-t-il hurler en silence, les iris troublés et les lèvres à peine entrouvertes.

Et elle ne cessera pas. Le souverain se laisse emmener dans les sables, et ses défenses toujours nues, il ne peut s'empêcher de ressentir de l'excitation et de l'appréhension à la suivre et à l'écouter et à la voir et à la désirer. Il en avait presque oublié, dans la torpeur engourdie de ce sommeil agité, qu'il pouvait encore avoir des sensations. Elle disparaît ; ici, c'est la crainte qui arrive au galop, et un peu de colère, parce qu'il ne supporterait pas d'avoir été berné, parce qu'il pense qu'il a été fou de la croire soumise aussi longtemps, elle attendait juste son heure pour fuir, et le sable frémit sous lui, la marque commence à faire effet, il n'en a pas conscience mais voudrait commander à ce désert de la retrouver et de la châtier, parce qu'on ne le trompe pas impunément, et le mastodonte de métal, lui, reste immobile, car il est partie intégrante du rêve, il sait où elle est, et il se contente de monter la dune avec son double qui crie le nom de la princesse, presque de désespoir, jusqu'à la voir de nouveau et respirer d'un soulagement intense.

Qu'est-ce, maintenant ? La déception ? Oui, ça y ressemble. Celle d'être aussi faible devant elle. Pourquoi se laisser ainsi entraîner ? Il a un rôle à tenir, il doit lui être supérieur, et ne pas ramper face à celle qu'il a rendu esclave. Pourtant, le voilà qui avance d'un pas pressé pour la rejoindre, et se baigne sans broncher, avide d'en découvrir encore. Elle joue avec sa luxure, elle joue avec ses émois. Il voudrait l'écouter parler encore, dans cette langue qui n'est sue que d'eux, et quand vient le moment de répondre, c'est une torture, comme s'il brisait une œuvre d'art.

-Le désert me hait. Je n'ai jamais aimé la chaleur ou le sable. Il ne me laissera jamais...

Mais elle le forcera à écouter, et voudra le convaincre. Par le stupre, elle l'obligera à oublier sa conscience et à en revenir à ses instincts primaires. Dieu, qu'elle suce bien. Très Saint Père, ne regarde pas, aujourd'hui j'ai honte d'aimer autant ça. Il en gémit, chose rare, en réclame plus, mieux, encore, la Princesse fait un tel honneur à son rang, et ce maléfice supplémentaire lui fait supplier intérieurement de rester ici pour toujours, dans ce monde onirique où il manipule le vrai et tutoie le plaisir pur, oui, il ne pense qu'à lui, qu'au plaisir, il veut se faire hédoniste, oublier la douleur de la réalité à jamais et vivre pour toujours allongé dans ce sable, sucé par sa Divine Putain, son adorable noble à genoux qui le sert avec tant de dévotion.

-Cesse, s'il te plaît. Viens.

On ne relèvera pas la politesse remarquable dont il a fait preuve. C'est un crève-coeur que de lui dire de s'arrêter, mais il désire un peu plus. Quand bien même les plaisirs oraux font partie de ses péchés mignons, autant sensationnellement que symboliquement, il veut communier avec elle, entièrement, car les sables sous sa tête lui murmurent que c'est la clé de sa puissance. Il l'amène jusqu'à son niveau, la fait s'empaler quelque peu précipitamment sur lui, en grogne de satisfaction. Une main sur ses reins pour l'accompagner dans ses mouvements ; l'autre sur un sein pour lui offrir ses caresses appuyées, le jumeau était câliné par ses lèvres et sa langue. Elle danse sur lui, grâce et volupté dans ses gestes, lui-même balançant en rythme son bassin. Il voudrait s'éterniser ainsi. Ils sont seuls, les soldats autour d'eux se sont évaporés, y compris le chevalier.

-Je n'ai jamais fait que détruire. C'est dans ma nature.

Au-delà de la confession qui n'en était pas une, c'était surtout l'aveu masqué qu'il voulait essayer de créer. Il agrippe sa nuque, la force à un violent baiser, lui intimant de la poigne d'aller plus vite sur lui. D'un murmure troublé par le désir, il lui dit de jouir autant qu'elle veut. Et le sol s'anime. Si on pourrait croire que ce n'est que le vent qui soulève ces fins rubans dorés qui volent, tourbillonnent et s'écrasent, on commence à douter de l'implication de l'allemand dans ces phénomènes lorsque ceux-ci commencent à rester en l'air, dessinent des arabesques au-dessus du couple, se font plus denses et moins agiles, mais finissent immanquablement par retomber. L'effort qu'il doit fournir pour commander aux éléments est considérable, alors même qu'il n'a qu'à demi-conscience de ce qu'il est en train de faire, ébloui par la beauté de l'acte qu'ils commettent à deux.

Il va jouir. Il refuse. Il sait qu'il ne peut se contrôler longtemps, quand bien même il est un surhomme : L'orientale s'agite sur lui comme personne, son corps entier réclamant sa jouissance, sa chatte le berçant de sa supplication de le voir s'abandonner. C'est hors de question. Yamiha est jetée sur le côté. Il la retourne pour l'allonger sur le ventre, vient au-dessus d'elle. Les courbes sont parfaites : Ses reins creux qui entament la montée jusqu'à son cul rond, parfaitement formé, redescendant ses cuisses qu'il ne prend pas la peine d'écarter. Il se contente de séparer ses deux fesses, y guide sa queue trempée de mouille pour la coller sur son anneau. Les sables auparavant calmés frémissent de nouveau. Il veut s'y enfoncer d'une traite, mais se rend soudain compte qu'il ne souhaite pas lui infliger ça, parce que ce serait une sanction, et qu'il refuse de la punir. Alors, calmement, l'extrémité de sa verge rompt la barrière ; il se penche sur elle pour lui dire que tout ira bien. Que la nature le commande ainsi, que la marque le désire. Il ne ment pas, elle sait qu'il a raison : N'est-ce pas ainsi que le sceau a été consacré ? Prudemment, il continue d'entrer en elle, donnant de légers coups de bassin afin qu'elle s'habitue à son diamètre sans heurts. Mord son oreille, caresse son dos. Les éléments tourbillonnent de nouveau, valsent lourdement autour d'eux.

-Je veux te prouver que je mérite d'être ton Dieu.

Doucement, il accélère. Ses mains continuent de découvrir son corps. Malgré la position peu adéquate, la noble étant clouée au sol, il lui fait soulever son bassin afin de porter deux doigts sur son clitoris, l'aider à supporter le traitement. Lui-même ne peut nier qu'il vit une pleine satisfaction. Dans sa douce transe, le SS donne forme à ses pensées, les arabesques se faisant plus nombreuses et plus compactes, se mêlant entre elles, dansant comme des flammes sauvages autour d'eux. Il lui fait lever la tête devant elle, lui demande d'ouvrir la bouche en tenant son cou. Devant ses yeux s'anime un nuage de sable, palpitant comme un globe de foudre. Il lui demande de lui faire confiance. Et une fois les lèvres entièrement descellées, le sable s'insinue en elle, allant jusqu'à sa gorge, bloquant son souffle. Il la sodomise avec tendresse, certes, mais non sans passion : L'amant joue de son bassin dans son cul, de ses doigts sur sa perle, de ses crocs sur sa nuque, de sa poigne sur sa gorge, et surtout, du sable qui l'empêche de respirer un bon moment. Non sans malice, c'est une nouvelle intrusion qu'elle devra subir, cette fois-ci dans sa matrice : Un appendice est né de la grève, glisse et pénètre ses chairs malgré ses cuisses closes, accompagne l'allemand dans son rythme.

Quand elle retrouve son souffle, il lui dit merci. Il lui dit qu'elle est merveilleuse, qu'il voudrait qu'elle soit sa reine, qu'il voudrait créer avec elle toute sa vie. Et le désert entier semble approuver. Les murs de sable sont immenses, comme une aurore boréale terrestre, exécutent une valse informe, presque violente, entourent l'oasis. Anton n'a aucune idée de ce qu'il fait, n'arrive pas à matérialiser précisément un objet. Et il s'en fout. Il veut juste démontrer son pouvoir sans rien y comprendre. Il veut l'aimer, aussi. Il veut jouir, de cette Yamiha imaginaire et de ce Sahara d'ailleurs, et mourir ainsi. Son orgasme fera exploser ses constructions mouvantes, répandant une pluie ocre à des centaines de mètres à la ronde.

Après un long moment allongé sur le dos, foudroyé par le plaisir, il sera parvenu à retourner dans les eaux sacrés afin de s'y baigner un peu. Il se sent incapable de recommencer à maîtriser la poudre de roche comme il venait de le faire. Sa fatigue est conséquente. Sa troupe est de nouveau réapparue, comme si elle n'était jamais partie.

-Je ne sais pas si tu feras une bonne reine, mais tu es une parfaite esclave. Je n'offre pas ce compliment à la légère, tu sais. Bien... Nous devrions retourner au palais.
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Yamiha Mal Ismël

E.S.P.er

Re : Krieg ohne Hass

Réponse 23 mardi 03 mai 2016, 22:14:30

La perfection. L'admiration. L'amour. La haine. Les sentiments. La magie. La peur. L'excitation, la violence, le désir, encore, encore, encore. Et puis les coups de reins, les coups de coeur, les coups d'amour, les coups de peur. Encore, encore, encore. Le sable qui se mêle aux cheveux, les grains qui se transforment, s'agitent, s'excitent. La sensation de plaisir qui emplit le corps tout entier, le fait brûler, la fait crier. Encore, encore, encore. L'impression de couler, longuement, dans un océan de sensations et de plaisir. Le mirage parfait de toucher des bouts des doigts l'extase la plus complète, de mêler le Divin au songe, l'humain à la vérité souffrante d'une vie surréelle. Le plaisir qui s'infiltre dans le corps, sur chaque once de sa peau, le souffle court, les yeux perdus dans le vague, la croupe un peu relevée et ce membre. Détruis moi. Détruis moi. Des cendres. Plus que des cendres.

Oh qu'est-ce que la perfection ?
N'est-ce pas seulement une ambition ?
Peut-on atteindre une telle sublimation ?
N'est-ce pas une illusion ?

Et si tout se suspendait,
Le temps, l'espace d'un arrêt,
Laisserait au vol des secondes
le bonheur de gouter aux ondes.

Il n'y aurait plus de peur,
Plus de souffrance, plus de douleur,
Seul le mirage d'une vie parfaite,
En harmonie avec les défaites,

Les excitations, les victoires et les désirs,
Une vie sans heurts, faîtes seulement de plaisirs.
Serait-ce cela l'ambition unique,
D'une vie magnifique ?

Et la perfection ne se résumerait-elle pas,
à ce doux fantasme d'un amant jamais las ?

Voilà ce qu'il est, un Dieu. Un amant infatigable, un homme puissant. Dans le plaisir, il avait su maîtriser les éléments, le sable lui avait obéit. Lentement, surement, il prenait conscience de toute sa puissance, de tous ses pouvoirs qu'il amènerait chez lui, dans sa réalité. Jamais il ne la reverrait, et pourtant il aurait avec lui, le souvenir brûlant de ses pouvoirs et de sa passion. Il se souviendrait de ce corps brûlant et fiévreux, de ce regard assombri par le plaisir, et de ces cris, aigus, rauques parfois. Le plaisir l'avait enivré, elle mordillait sa lèvre inférieure, s'étant tournée sur le dos en soupirant, épuisée par leur ébat passionné. Il y avait eu quelque chose de différent durant ces longues minutes de plaisir. Un sentiment intense de plénitude. Il avait su jouer avec les cordes de son corps et de son cœur. Elle avait aimé ça. Elle avait même adoré cela, comme si c'était ce qu'elle avait attendu depuis des jours, des mois même. Elle ne savait plus depuis combien de temps il était là, mais après toutes ces aventures, elle était certaine qu'elle n'avait attendu que cela. Elle le voulait, mais elle le voulait comme un maître et amant. Comme un Dieu et un homme. Avec cette notion de respect qui s'était mit en place doucement, quand elle lui obéissait et qu'il appréciait. Elle finit par se relever et se laisse tomber dans l'eau, disparaissant sous l'onde. Elle ouvrit les yeux. Et ne réapparut plus. Elle coula en pic, brutalement, les bulles éclatant en surface. Quand le monstre d'Acier l'allongea sur le sable, elle avait encore les yeux ouverts, l'eau s'échappait de sa bouche entrouverte. Qu'avait-elle vu ? Imaginé ? Cru apercevoir ? Elle resta immobile, prise de longs frissons alors qu'on lui appuyait sur le ventre pour lui faire recracher l'eau. Folle ? Etait-elle en train de devenir folle ? Elle eut un nouveau hoquet, et fila brutalement dans l'eau, leur échappant de nouveau. Disque rayé, de nouveau elle plongea, les yeux grands ouverts. Mais elle ne coula pas. Elle se releva assez brutalement, haletante, et souffla. Longuement.

" - Seigneur ... ? Il y a la mort. La mort, partout. Vous l'avez détruit. Le Lac est mort. Il accouchera d'un mort né. Ce n'est pas un rêve, c'est une réalité. L’opprobre de la nature. Savez-vous ce qui est arrivé à ma mère, Seigneur ? Elle est morte en accouchant de moi. J'ai d'abord été un assassin. Mon enfant mourra. C'est écrit. Ce n'est plus un rêve, Seigneur. C'est ma réalité. Je veux que ça cesse. Je vous en prie, je veux que ça cesse. Laissez moi... Laissez moi sortir de là. Je vous en prie, Seigneur, je vous en prie. Faîtes quelque chose. Faîtes moi sortir de là. Je vais devenir folle. Totalement folle. Je ne veux pas ... Je ne veux pas. Je ne veux plus. Ce n'est pas un jeu, ce n'est pas un jeu ... Aidez moi. Je le vois, là, devant moi, mort. Dans cette eau là. Il est mort ! Mort, mort, mort ! Aidez moi, Seigneur ! BON SANG ! Faîtes quelque chose, soyez utile ! Je ne veux pas. Je ne suis pas un monstre, je ne mérite pas de voir la mort d'un enfant que je n'ai pas encore créé. Je n'ai pas à subir ça ! Vous êtes là, aussi vivant que mort, devant moi, et vous me faîtes peur. Vous m'effrayez, vous m'excitez, vous ne m'aidez pas. Je ne pourrai pas. Il faut que ça cesse. Je deviens folle, je deviens folle ! JE NE VEUX PAS !" Et elle tombe, brutalement. Au sol. Dans le sable. Elle se roule en boule, elle gémit. Puis plus un bruit. Elle pleure. Elle a les joues brûlantes, le font fiévreux. Elle pleure, elle pleure, elle ne s'arrête pas, elle si forte. Elle est brisée. Elle a peur. Elle souffre.

" - Il était mort. Dans mes bras. Un bébé mort."

Elle se laisse rouler sur le dos, de nouveau. Dans le sable, les yeux toujours rivés au loin. Elle continuait de baragouiner, en sanglots. " - Et si c'était le votre ? Et si ce n'était plus un rêve ? Et si dans la réalité vous m'enfantiez ? Il mourra. Il mourra. Je ne veux plus. Vous aviez raison. Vous détruisez tout. Vous détruisez la vie qui naît, vous détruisez la vie qui survie. Vous aviez raison. Mais il faut que ça cesse. Vous me détruisez. Alors détruisez-moi entièrement, et cessez. Je veux juste que ça cesse." Elle halète encore un peu, passe sa main sur ses yeux pour essayer de reprendre forme humaine, les yeux rougis par les larmes. Elle essaie de se calmer, n'y arrive pas et quand elle se remet debout c'est pour retomber presque tout de suite. Mais cette fois, il la rattrape sans doute, ou le géant, ou un soldat. Elle reste debout. Elle est en train de perdre la tête. Le soleil, peut-être ? Pourtant elle est habituée. La peur sans doute ? Non, non, non, ce n'est pas ça ! Elle halète de nouveau. La panique la reprend, elle se défend, elle se remet seule sur ses pieds, elle court dans le sable, elle semble vouloir s'éloigner, en pleurs de nouveau. Elle est méconnaissable, incontrôlable, elle monte des murs de sables pour les ralentir. Pourtant, elle ne court pas vite. Elle piétine même, elle retombe dans le sable, en haut d'une dune et roule tout le long, chamboulée, les cheveux emmêlés, le corps brûlé par le sable. Elle reste là. Elle respire à peine. "- Il était mort. Mort, mort, mort. Je veux que ça cesse ... Détruisez-moi. "

SSiegfried

Humain(e)

Re : Krieg ohne Hass

Réponse 24 mercredi 04 mai 2016, 00:34:57

Anton regardait Yamiha. Siegfried regardait Anton. Et elle, elle avait les yeux partout. Les jumeaux ne savaient que répondre à cette folie soudaine. Oui, ils avaient déjà vu ce genre de psychoses, ils ne pourraient le nier. Chez les soldats, d'abord, soumis à un stress intense, incapables de supporter les horreurs de la guerre, celles qu'on leur inflige et celles qu'ils doivent infliger, et qui finissent par péter sévèrement un câble en hurlant des paroles incompréhensibles, usant parfois de leurs armes – combien chez les Einsatzgruppen ont blessé leurs compagnons d'arme, ou se sont mutilé, ont été pris dans des spirales alcooliques en plein service ? L'Hauptsturmführer von Königsberg avait connu l'épreuve. Il était descendu dans une fosse commune, car les allemands, moins cruels que les russes peut-être, aimaient achever leurs victimes vite et biens – les alliés ukrainiens ne s'y étaient pas trompés en rejoignant la SS, après avoir tous souffert de l'Holodomor, et clamaient volontiers que les nazis étaient des « gens biens » comparés aux soviétiques. Donc, Anton avait sauté dans la boue sanguine où traînaient une couche entière de corps, et donnaient des coups de botte dans chacun d'eux pour vérifier si l'exécution avait bien marché. Sinon ? Il devait s'y coller. Et certains SS, parmi les plus aguerris, finissaient par vomir leurs tripes, ou sortaient pâles comme des linges. Aller se branler pour évacuer, dormir si on y arrivait, chier ses boyaux liquéfiés, peu importe. Et donner ses bottes à laver, parce qu'elles étaient crades de honte et de déshonneur.

Et c'était ce que voyait le Roi en cet instant. Cette expression erratique, ces visions, ces proclamations morbides. Elle avait plongé dans la fosse et ne s'en remettait pas. Certains y restaient toutes leurs vies. Ils auraient volontiers troqués ces visions d'horreur contre une condamnation dans un tribunal de dénazification, beaucoup plus délicat. C'était leur damnation pour avoir souillé l'humanité. Ils en porteraient le poids jusqu'à leur mort. Et Anton refuse qu'elle reste dans la fosse. Il fallait l'en sortir.

Et alors qu'il s'avance vers elle, le mastodonte de métal lui coupe la route, fonçant comme s'il ne portait rien sur le dos, saisit la princesse par le cou et la soulève pour la mettre sur ses pieds – et on ne saurait assez souligner comme elle paraît être une brindille entre ses mains. Et pour la première fois, elle l'entend parler à lui, et elle le comprend sans filtre.

-Cesse de voiler ton rêve par un cauchemar. Cette réalité t'appartient. Tu peux la façonner. Tu comprends ?

Il défait son masque avec tant de hâte que les liens de cuir s'arrachent presque. Il jette le casque, aussi. Elle découvre dessous un autre Anton : Bien qu'étant son sosie, il semble plus vieux, moins bien coiffé, une barbe de quelques jours. Un autre homme, toujours aussi massif dans son armure. Toujours sans la lâcher, il baisse le ton.

-Ton enfant sera beau, et il ne sera pas le mien. Tu ne mourras pas en couche. Tu régneras car tel est ton destin.

Il est des chances qu'elle ne se souviennent pas qu'après l'avoir soulevée, il l'a jetée dans le sable en lui enfonçant bien la tête dans le sol – le reste n'est qu'une éternité brumeuse qui passera en quelques secondes.


Lorsqu'elle revient à elle, elle est debout au milieu d'une pièce. Tous semblent attendre une réponse de sa part. Il y a autour d'elle une dizaine de personnes, dont trois femmes, et pléthore d'instruments. Elle est dans sa chambre, Anton parlant distraitement à un conseiller dans un coin.

-Princesse ?...

Devant elle, à genoux, une esclave lui tend un présentoir avec une dizaine de bijoux différents, la plupart étant des pierres en pendentifs. On attendait apparemment à ce qu'elle fasse un choix. Le retour à la réalité onirique était brutal, oui.

Une fois son choix fait, Anton fait demander à ce qu'elle soit préparée. Il semble que soit venu le moment fatidique du marquage permanent. Elle pourra accepter, ou faire preuve de réticence : Dans les deux cas, on la mettra à nu sous les ordres de l'allemand, et elle sera attachée à une large table où la position des sangles est réglable à souhait en fonction d'une mécanique située en-dessous de l'objet. Cela permettrait, par exemple, de lui faire serrer les jambes de sorte qu'elle ne puisse les séparer, ou l'obliger à garder une main le long du corps et l'autre au-dessus de la tête. Mais ici, on va se contenter de la mettre sur le dos, légèrement en étoile, comme une patiente prête à se faire charcuter. Entravée aux poignets, aux chevilles et au cou, on lui dit que c'est pour son propre bien : Il sera dommage qu'elle bouge trop pendant l'opération.

Deux femmes sont chargées de la laver avec le plus grand soin. L'un des hommes, sans gêne, examine les ornements qu'elle exhibe aux seins et au sexe. Il dit que c'est du bon travail, mais qu'il se rappellerait s'il l'avait fait. De pair avec un autre, ils lui assurent qu'ils feront un excellent travail et qu'elle n'aura pas à s'en plaindre : Si elle est coutumière de ces pratiques, elle doit savoir que c'est parfois douloureux, inconfortable, mais qu'elle en sera fière après. Anton, à l'envers, saisit doucement son visage et l'embrasse.

-Ma tâche ici est bientôt terminée. Je veux te façonner comme je le souhaite. Je tiens mes paroles. Je sais créer. Je veux te le prouver. Tu m'as montré que je n'étais pas qu'un destructeur. Je ne vais pas te détruire, je te le promets. Ni ton Royaume. Ni ton pouvoir.

Bon. Si ses paroles peuvent la rassurer un peu, l'odeur soudaine de forge et l'apparition d'un fer à marquer la braquera sans doute. Un assistant lui bloque la main. On lui applique sans ménagement la marque sur le revers du poignet : Un magnifique S runique, initiale du pseudonyme de son bourreau. Qu'elle hurle. Le parfum de chair est désagréable à tous, qu'elle se rassure. Ils lui appliquent un pansement, disent qu'ils passent à la suite.

Une nouvelle fois, ce seront des heures qui passeront en trois battements de cil, pourtant imprimés dans sa tête comme si elle en avait vécu les pénibles secondes une à une, comme une interminable torture : À plusieurs assis autour d'elle, ils auront appliqués des aiguilles sur tous son corps afin de faire pénétrer l'encre, méthodiquement d'abord en dessinant un contour de points, puis en les reliant pour tracer des traits, avant de les remplir lorsqu'il le faut. Ils s'attaquent à sa main intacte, son ventre, ses pieds. L'un des deux hommes du début va demander à avoir de la place, et percera son nombril afin d'y faire rentrer le bijou qu'on lui demandait de choisir. Cela fait longtemps que l'allemand est parti, la laissant dans ce brouillard de douleur qui l'étreint de toute part, la rend somnolente tant son corps essaie de l'anesthésier, mais impossible de sombrer dans le sommeil. La douleur s'intensifie au fil du temps. Puis elle s'évanouit enfin, bénissant les limites de son enveloppe charnelle qui n'en peut plus.

Lorsqu'elle se réveille, la séance n'est pas terminée. C'est comme si un jour était passé. Ils étaient toujours à l'oeuvre. Les instants filent comme un rêve. Elle est sur le ventre désormais, un coussin sous son ventre pour que ses seins ne supportent pas tout le poids de son buste. Un homme est assis sur ses fesses, deux sont autour d'elle et en concert ils gravent son dos. Des douleurs plus vives à certains endroits lui font penser qu'elle a été percée ailleurs. Il y a du sang autour d'elle, très peu, mais suffisant pour lui faire peur. Le temps qu'elle s'aperçoive que les bourreaux sont encore à l'oeuvre, elle retourne vite dans les vappes.


Elle se réveillera dans son lit. Son corps est engourdi. Mais elle n'a plus mal. Tout semble étonnamment déjà cicatrisé. Elle commence à sentir la fin du rêve. Au loin grondent des démons qui s'apprêtent à détruire son royaume et son âme, mais elle seule les entend.

Il y a autour d'elle un repas copieux tout frais posé, le paquet qu'elle n'a encore qu'à moitié dévoilé, le plug juste à côté de son plateau... et la bête d'acier, statique, bras croisés contre un mur. Le soleil perce les volets de bois. C'est l'après-midi.

-Nous disparaissons de ta vie cette nuit. Ton Maître écoute les doléances du peuple dans la salle du trône. Tu devrais aller lui dire adieu.
« Modifié: mercredi 04 mai 2016, 00:46:34 par SSiegfried »
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Yamiha Mal Ismël

E.S.P.er

Re : Krieg ohne Hass

Réponse 25 lundi 16 mai 2016, 15:13:31

Un voile opaque de plaisir et de désir, de souffrance et de douleur. D'incompréhension. Souffle brûlant, cri suraigu, picotement, pincement, gémissement. La Princesse n'est qu'un fantôme de sentiments, une silhouette de désirs et de plaisirs. Frissons fiévreux, couinements luxurieux et ce doux parfum de stupre qui glisse le long de son corps, une mince couche de sueur faisant briller sa peau mâte. Panique, peur, plaisir, effroi, incompréhension. Mélangé, vomi de sensations et dégueulis d'intenses émotions. Régner ? Pleurer. Destin ? Mort. Enfant ? Roi. Rêve ? Réalité. Elle avait entre les doigts les liens de sa propre servitude et elle pouvait les tirer pour courber l'échine. Elle devrait pouvoir se contrôler, elle devrait pouvoir gérer ses réaction, mais rien à faire. Elle n'y arrive pas, ou elle n'y arrive plus. Elle ne sait pas. Elle se sent déposséder d'elle-même, obéissant aux désirs d'un autre, aux rêves de cet homme, à ses fantasmes qu'il peut modeler sur son corps. Les secondes, les minutes, les heures, tout n'est qu'un ramassis de temps et de durées qui s'entremêlent, se tressent indéfiniment, avec cette sensation étrange et unique que le temps passe sans s'être écoulé, que le rêve avance alors qu'il se répète. Ca non plus, elle ne saura pas comment le gérer, si bien que c'est dans l'hystérie qu'elle se réfugie, en regardant ce double clownesque comme on fixe une vision cauchemardesque. Mais cette vision s'éternise, elle continue de la torturer et elle ne sait pas comment s'en séparer. Parce que oui, maintenant, elle veut que ce rêve se conclue. Pourquoi dure-t-il ? Pourquoi a-t-il même commencé ? Et pourquoi elle continue d'apprécier chaque micro-instants en ce lieu qui ressemble à son palais, sans pour autant l'être vraiment, avec ses frères qui ne sont que l'ombre de ce qu'ils auraient dû être. La seule chose véritable et vraie de ce rêve, ce n'est pas elle, ni même son corps qu'on perce, qu'on troue, qu'on remodèle, qu'on recrée, non la vérité c'est cet homme. Il ne sera peut-être pas là quand on la marque, quand on la créée avec sa vision à lui du corps féminin, mais tout ce qu'il ordonne, tout ce qu'il fait est vrai. C'est tellement vrai que c'est douloureux et que ça la rend vivante dans un rêve où elle ne trouve que la mort comme échappatoire. Peut-être qu'il la fait revivre, après tout. Comme une sorte de phénix, elle a besoin de ce maître qui la dresse pour pouvoir renaître de ses cendres. Elle a déjà fait la comparaison, à haute voix, mais maintenant la métaphore est claire dans son esprit. Il est le maître, elle est l'oiseau dans sa cage dorée, sur sa petite balancelle, et elle chantonne ses chants orientaux. Il est le maître qui dresse et qui mettra feu aux ailes de sa liberté, pour lui rendre son libre-arbitre. Le fracas des pensées l'assourdie.

Elle sait qu'elle a besoin de lui. Bien sûr qu'il crée. Dieu a créée, l'homme a détruit. S'il est le Dieu, elle est l'homme. S'il la créée comme on le fait d'une poupée de chaire et de sang, elle saura s'auto-détruire de nouveau quand elle sera abandonnée. Ou alors, s'il la créée, peut-être que ce n'est pas elle-même, qu'elle détruira, mais tout ce qui l'entoure ? Elle ne sait pas. La Princesse est perdue dans ses sensations, ses réactions, sa douleur et son plaisir, elle tente vaguement de se trouver une utilité, une raison d'être mais se débat dans cet étrange océan de luxure moite et translucide. Son esprit pervers crée des justifications folles, il se tord dans des explications qui donnent la part belle à sa luxure décadente, sa perversion devient majeure, la mélodie de ses gémissements de douleur se mêle à la gamme aigue de sa dépravation naturelle. Et puis ... Le Phénix souffre. Et elle ouvrira ses grandes ailes brouillées, pour s'élancer, son corps de Vénus orientale un peu meurtri. Le sang a perlé, il a glissé sur la courbe de son corps. La marque qu'elle peut découvrir sur son poignet sera toujours pour lui remémorer son créateur élevé au statut de Dieu. Pour lui, elle priera que la corruption amorale de son être ne s'efface jamais au profit d'une douce pureté hypocrite. Quand elle se réveille, elle est engourdie par cette douleur un peu lasse, sa tête est encore lourde. Elle n'essaie pas de découvrir son nouveau corps, elle aura des années pour le faire et admirer l'oeuvre de son créateur. Chaque jours, elle s’émerveillera un peu plus sur son corps sculpté par l'art de la destruction et le remerciera comme on bénit un Dieu Fertile ou Bon. Là voilà qui sent doucement sa langue jouait avec son palet. Etrangement, elle comprend très bien ce qui lui titille son appendice lingual et esquisse un sourire. Elle se rappelle ce que disait les courtisanes.

" Si tu as besoin d'un accessoire pour le faire jouir, Princesse, c'est que tu t'y prends mal. Tout est dans ta bouche, dans la pression de tes lèvres. Elles doivent être des vagues sensuelles qui découvrent toujours le membre d'une nouvelle façon, elles doivent savoir se faire curieuses, pressantes, ou tendres. Il ne faut jamais qu'il s'habitue à ta langue, Princesse, tout doit toujours le surprendre, de ta gorge à l'effleurement de tes dents. L'attitude est importante, aussi, Princesse. Quand tu devrais conquérir ton homme, tout sera primordial pour le contrôler. Tes yeux doivent être baissés, ta tête courbée et tu dois toujours fais semblant de lui être soumise. Tu sais ce qu'est-ce la plus belle domination, Princesse ? Aha, oui, tu sais, je te l'ai déjà dit ... C'est de te soumettre. La soumission la plus totale marque la domination la plus sinueuse... Allez, Princesse, refais-le. Il faut que tu contrôles plus ton souffle sur le chibre, il doit être plaisant, chaud ... Vas-y, prends le plus en bouche Princesse. Plus profond ! Cette queue va pas te faire de mal, c'est toi qui a le pouvoir ici, c'est toi qui peut le frustrer si tu as envie. Tes mains ! Qu'est-ce que tu fais avec tes mains ? Tu presses. Va presser doucement ses testicules, pour lui tirer plus de sensations. Allez, accélère." Et elle passait doucement sa main dans les cheveux de la belle pour lui caresser le crane et la pousser pendant sa fellation, essayant de l'aider pour lui apprendre au mieux ce que doit savoir une Princesse. Elle forgeait son talent, et lui avait appris à conquérir le coeur des hommes en passant par leur membre.

Elle sourit. En relevant un peu ses cheveux, elle sent sa nuque elle aussi percée et il ne lui faut pas bien longtemps pour découvrir le creux de ses reins, lui aussi percé, elle joue du bout des doigts dessus avec un petit geignement. Ce nouveau corps lui est étrange, mais elle l'apprécie quand même. Elle se réveille dans ce lit où elle s'endormira bientôt, pour se réveiller une bonne fois pour toute. Le long de sa jambe, elle peut découvrir un serpentin de mots allemands, une litanie de rêves et de prières dans la langue étrange. L'écriture lui parait barbare, mais elle apprendra à la connaître. Elle voudrait comprendre ce qu'on a encré dans son corps, et ses yeux se glissent doucement sur son ventre, légèrement tatoué de noir, lui aussi, et finit par trouver enfin le miroir devant elle. Elle peut découvrir son labret percé, lui aussi, et sa joue. Bon Dieu, ils se sont fait plaisir. Elle caresse lentement sa joue, puis se laisse tomber en arrière dans le lit, la tête dans son paquet. " Mm ? Vous partez. " Elle mordille sa lèvre inférieure, un peu perplexe, commençant à faire sien son nouveau corps. Elle sort enfin le tissu du paquet, l'étale devant elle, croque dans un fruit, frémit un peu. Elle regarde le chevalier en armure. " Es-tu l'Inhumain qui sommeille en lui ? Cruel et froid ? " Elle se lève, s'étire, se fait féline, gémit très doucement et enfile la tenue. Elle tient par les anneaux qui percent son corps, par les piercings de ses seins pour le haut et celui de son clitoris pour le bas. Les voiles sont fins, d'un vert pomme assez joyeux, le tissu est soyeux. Elle se regarde doucement dans le miroir. Étrangement, elle est déjà habituée à ses tatouages. Elle glisse son doigt sur son ventre, se fait frissonner lentement, réveille ses seins, doucement. Elle est d'une beauté lasse, ce soir. Elle aurait presque parut fatiguée, mais elle voulait tout de même lui dire adieu. Au revoir, peut-être. Elle s'empare du plug, jouera avec un peu, du bout de sa langue, puis doucement sur son derrière, pour finir par le sentir en elle, haletante, un peu tremblante. Elle remarque enfin les marques sous ses seins, les symboles allemands qui sont cachés par le lourd ourlet de sa poitrine. Elle fait tourner un peu les voiles de son nouvel habit, fixe son reflet dans l'armure bien étincelant du double d'acier. " Lui dire "Adieu". A Dieu. Le reverrais-je ? Toi qui fait partie de son rêve et de son corps, qu'en penses-tu ? Dis-moi d'où tu viens. Ce n'est pas un monde de sables et de chaleur qui t'a fait naître. Ce n'est même pas ce monde-ci, n'est-ce pas ? Vous n'êtes pas sortit d'un rêve, vous êtes sortit d'une réalité qui m'était inconnue. Cette langue, cette culture, cette armée, ces armes ... Vous êtes la légende qui a pris vie. Le Mythe. Le vrai mythe ici, c'est bien vous."

Elle disparaît. Elle arrivera par derrière alors qu'il est sur son Trône. Discrète, loin de la Reine qu'elle fut qui cherchait les regards et l'attention, elle se laisse doucement glisser à quatre pattes. Puis fait demi-tour. A-t-elle peur d'un coup ? Est-ce une hésitation ? Non. Elle retourne dans la chambre, fouille, cherche, attrape finalement le collier et la laisse. Elle met le collier, serre doucement, attrape la laisse du bout du doigt et la glisse doucement entre ceux d'acier du pantin d'acier. " Vous pourriez ... J'ai besoin de vous. " Il finira par attraper la laisse en comprenant ce qu'elle lui demande. Il laisse entendre un soupir et la regarde de nouveau à quatre pattes, comme le bon phénix bien élevé qu'il a fait d'elle. Il pourra ainsi la mener jusque devant le Trône où Anton attend. Elle se relève très doucement pour faire onduler son corps et lui présenter son habit créé pour lui. Elle sent le colosse tirer sur la laisse et se remet au sol. Elle se glisse entre les cuisses du jeune homme, devant le regard médusé de ses sujets. Mais elle n'en a rien à faire, car il a bien raison. Elle va lui dire Adieu. Elle passe sa langue sur ses lèvres, et relève un peu le buste, à genoux devant lui, tirant la langue pour lui montrer ce qu'on vient de lui faire, affichant fièrement ce corps doux et nouveau, venant de sa main dévoiler son membre, de sa langue le découvrir, de ses lèvres le gouter, de sa bouche l'entourer. Elle gémit légèrement, fait teinter sa voix alors que sa langue vient délicatement lécher le gland, réveiller le chibre, de la manière la plus ecitante possible, ondulant ses épaules pour frotter très légèrement ses seins aux cuisses du jeune homme. Elle frissonne et accélère ses mouvements de langue.

" Je ne vais pas vous dire Adieu, vous savez. Je vais plutôt dire ... A vous. Mais n'est-ce pas la même chose, après tout ? Je voudrais qu'on me voit, qu'on me regarde pendant que je vous appartiens. Je souhaite vous appartenir, encore une fois. Une dernière fois." Elle se relève, tire d'un coup brusque sur la laisse pour lui donner, comme une véritable offrande, susurrant de sa voix légère. " << Mettre ceci est un acte intime, qui ne s'accomplit pas de manière personnelle mais entre deux êtres qui ont confiance l'un en l'autre. >> Vous vous rappelez ? Vous avez confiance en moi, maintenant, n'est-ce pas ? Parce que j'ai confiance en vous. Si nous venons à nous revoir, je remettrai ce collier. " Elle frémit un peu et prend le membre en bouche, plus profondément, assez pour couper son souffle et fermer les yeux, le dévorant sous le plaisir, sous le désir aussi, de ses lèvres brûlantes.

SSiegfried

Humain(e)

Re : Krieg ohne Hass

Réponse 26 jeudi 19 mai 2016, 23:40:03

Réprobation. Critiques. Protestations. Reproches. Accusations. Blâmes. Menaces. Outrages. Injures. Objurgations. Embarras. Dégoût. Opprobre. Infamie. Malaise. Irrespect. Rejet. Abjuration. Les bouches se tordent, les visages se détournent, les yeux fusillent, les poings se serrent, les soupirs grondent, les mâchoires se raidissent, les nerfs chauffent, les esprits hurlent. La foule amassée réprouve le comportement de la Princesse. La clameur sourde qui s'élève dans la foule montre l'indignation qui règne dans la grande salle du palais. C'est qu'il avait fait bénir par un obscur rituel la séance, en énonçant à chacun que toute parole et tout acte ici seraient considérés comme sacrés ; il promettait ainsi, pour son dernier jour sur le trône, de se conduire en roi devant le peuple comme il se conduirait en serviteur devant les dieux. Il n'oublierait pas que chaque mot qu'il dira lui sera reproché lors de son arrivée au Paradis, et que son âme n'aura pas de repos s'il osait se méconduire dans sa fonction. Ainsi avaient débuté les doléances, les plus importantes qu'il avait donné jusque là. Il voulait marquer de son empreinte définitive l'histoire de cette nation, quand bien même elle allait être effacée à son réveil, comme le vent balaie les messages d'amour dans les sables ; ils sont éphémères et c'est en cela qu'ils sont grandioses. Seuls les témoins le porteront dans leur cœur, de manière indélébile, quand bien même l'oublieront-ils un jour ; la mémoire collective est l'âme de l'humanité, et Anton, en réglant les problèmes de tout son peuple, gravait dans les eaux éternelles son nom. Chacun avait été convoqué pour cette date, chacun était venu : Représentants des corporations, prélats, magistères de sagesse, quelques petites gens aux demandes graves même ; pauvres, riches, administrateurs civils et commerçants, on avait fait aménagé la salle afin que tous les Sables aient voix au chapitre. Bras ouverts, il les accueillait en son sein bienveillant, leur offrait son oreille attentive et sa parole juste. Il se voyait en Salomon, gouvernant ainsi le désert avec la plus grande des rectitudes.

C'est dans cette atmosphère hiératique qu'elle pénétrait, drapée de stupre, prête à l'entraîner vers ses démons les plus vicieux. Si certains s'attendaient à ce que le roi résiste, balaie la proposition plein de son impériale hauteur sur les bassesses de la vie, il n'en est rien. Ayant adopté pour l'occasion une tenue locale, une jupe en bandes raides de lins très masculine aux bijoux d'or pendant, elle n'a aucun mal à écarter l'un des pans pour découvrir son sexe et jouer avec de sa bouche malicieuse, l'ingurgiter même. Il l'observe avec fascination. Puis la foule. La foule qui voudrait la conspuer, jeter sur elle des objets. La princesse les humilie par son comportement de femelle, et ils l'humilient en retour par des murmures insultants. Elle est traitée à bas volume de salope, de pute infâme. Et Anton en sourit.

Lorsqu'il attrape la laisse, les sables grondent à leur tour. La symphonie minérale accompagne la rumeur du peuple. Dans toute la capitale, un léger vent semble soulever les grains dans les rues, qui dessinent des pirouettes avant de s'évanouir pour mieux recommencer. Le peuple, qui connaît les signes de la nature, se demande si cela n'est pas avant-coureur d'une tempête violente ; mais les guets au sommet de leurs nids ne signifient pas l'alerte. Le doute et l'inquiétude les prennent tous, tant bien que mal apaisés par les plus pragmatiques qui se disent que ce ne sera pas la première fois, et qu'on a toujours le temps de se barricader lorsque ça arrive. Au palais, les sables infiltrent les fenêtres, comme des petites vagues au bord d'une jetée, baignant les pieds des visiteurs du jour, s'insinuant entre leurs personnes. Il ne fait rien, il le jure : Il se contente d'observer et de profiter de sa belle esclave royale, englué dans un monde de plaisirs.

Elle est magnifique. Il l'a marquée comme il le voulait, dans l'unique but de la modeler à sa volonté. Après l'esprit, le corps. Elle se parjurera en disant qu'il ne sait pas créer. Il l'a créée elle, ou recréée tout du moins ; peut-être est-ce là son art. C'est justement sur ces marques et sur ces bijoux que l'attention de la foule se porte. On commence à se demander si elle n'est pas devenue la prêtresse d'un ancien rituel païen noir, ce qui expliquerait son désastreux comportement en cet instant. On a peur qu'elle corrompe le Roi ; puis on se rappelle que c'est lui l'étranger, que c'est lui l'uniforme singulier, qu'il a conquis les esprits en un temps record, et on se demande si lui-même n'était pas l'archiprêtre du culte démoniaque ; et Anton entend tout, chaque parole, chaque pensée. Les hommes bandent, car ils ne peuvent contenir leur excitation, et l'allemand sent aussi les frémissements qui saisissent leur bas-ventre ; et les femmes, chacune d'elle, comme ensorcelées aussi, ressentent une excitation surnaturelle. La clameur monte. Saturation.

Stop.

Il faut que le monde entier soit témoin.
Comme au jugement dernier.
La grande abduction. L'érection de la tour de Babel. Le déluge. La révélation finale. C'est un événement que chaque âme doit contempler avec dévotion.
Pourquoi ne voit-il ça que de manière biblique ? Comme son esprit est limité, soudain.
L'univers s'arrête de tourner. Les yeux sont rivés sur lui. Un silence pesant qui n'est troublé que par les sifflements du vent qui soulèvent de plus en plus violemment les sables.

Il tire sur la laisse vers le ciel, étranglant la princesse. Se penchant à son niveau, il l'embrasse ; défait sa jupe. Nu devant elle, si ce n'est les parures locales dont il s'est accoutré, il la regarde. Splendide et glorieux. Par la force du lien, elle est jetée sur le côté.

-Tu es à jamais à moi. Sache que chaque âme est au courant. Même les morts. Même ceux qui ne sont pas nés.

Il tire un bon coup sur le plug, crache dans sa main, enfonce un doigt conquérant dans son cul. Comme par réflexe, elle se sera avancé en tressaillant : il tire sur la chaîne pour la faire revenir vers lui, qu'elle ne puisse pas fuir l'insertion qu'il lui inflige. Un nouveau crachat atterrit dans sa raie, qu'il récupère afin de la pénétrer encore. Puis sa queue prend le relais. La putain royale est enculée devant tous ses sujets. Il ne ressent pas le moindre remord, bien au contraire ; ainsi subit-elle le dernier outrage avec un millier d'yeux rivé sur elle. Il est gros. Il n'est pas doux. Il l'écartèle avec violence. Use du collier pour la maintenir pendant qu'il sodomise son corps divin. Ses grognements marquent son plaisir. Il se vide une première fois en elle sans attendre. Elle le sentira à son corps qui se tend, au liquide qui coule dans son ventre. Des coups de bassin secs marquent chaque libération. « Sac à foutre », lui dit-il avec mépris. « Sale petite pute... ».

Mais il n'est pas rassasié. Il s'écroule sur son trône, tire sur sa laisse afin qu'elle vienne à lui. Il la fait monter malgré ses pauvres jambes tremblantes, l'oblige à empaler sa chatte sur son mât encore vigoureux et brûlant de désir. D'une manière des plus perverses, il lui fait écarter son cul pendant qu'elle danse sur lui pour que toute l'assistance constate l'endroit où il a souillé la fille des dieux.

Soyez témoins. Tous.

Le foutre s'écoule sur le trône. La cyprine avec. Elle gémit, subit les gifles sur sa face, sur ses seins. Il passe ses doigts dans le collier afin qu'elle n'ait plus d'espace entre le cuir et son cou. Qu'elle étouffe. Et qu'elle ne s'arrête pas.

-Tu es là pour me satisfaire. Fais-moi jouir. Que ce soit ton seul but dans la vie, esclave.

Elle subit encore ses coups. Il la guide dans ses mouvements de reins. Il jouit encore. L'insémine en tenant son visage proche de lui, l'embrassant, mordant sa lèvre.

-Ton enfant sera une marque de plus de ta soumission.

Non, il n'en a pas fini. La transe se déchaîne. Les sables commencent à dessiner des formes dans l'étendue de la salle. Le peuple entier semble pris de stupeur. Il l'oblige à se retourner pour qu'elle soit face à ses sujets, et la fait s'enfoncer de nouveau sur lui. Elle se trouve d'orifice : Il la corrige. C'est son cul qu'il veut de nouveau. Toute une foule de fidèle qui constate sa chatte encore béante, d'où s'écoule vulgairement sa semence. Il serre bien le corps de la princesse contre lui, lui fait écarter les jambes, jouant avec son clitoris pour que l'attention soit portée où il le faut. Libère mon jus, salope. Montre-leur à tous ta possession une nouvelle fois. Et bouge encore sur moi. Encore. Elle sera penchée en avant, subissant les lourds coups de bassin qu'il donne malgré sa position pendant qu'elle se déchaîne une dernière fois sur lui. Ils la regardent tous. Regarde-les, Princesse. Et Troisième orgasme. Puissant. Terrassant. Un calme relatif revient. Il la jette en avant sans lâcher la laisse, se penche pour attraper le plug à terre, lui enfonce brutalement dans l'anus. Bouchée, elle doit ainsi garder sa semence en elle.

Elle est contrainte de sucer, encore. Elle baigne dans une torpeur sexuelle étourdissante. Dans son esprit se succèdent des images obscènes. Elle croit entendre ses propres cris. Elle voit des images brouillonnes à l'oeil mais claire à l'esprit : Yamiha en train de se faire prendre sur le sol du palais par toute la foule en colère de son comportement, des dizaines d'hommes sans distinction de races ou de classes qui passent sur son corps, enfoncent leurs queues énervées dans sa bouche et sa chatte, et elle doit subir une pluie de foutre qu'elle accueille avec béatitude ; elle, toujours, habillée de manière très vulgaire, dans la chambre d'un bordel crade et malfamé, prise en quelques minutes pour quelques pièces par quelques pauvres aux couilles pleines ; elle, ça ne change pas, prise de guerre par des soldats qui l'obligent à l'immobilité, entravée par des chaînes solides, servant de vide-couilles par les hommes de rang ; elle, ça ne l'étonne pas, sur une estrade en place publique, nue, vendue comme esclave ; elle, enfin, tenue en laisse par un Anton régnant sur le toit du monde. Les images se confondent, l'excitent prodigieusement tandis qu'elle se gave de cette queue magistrale.

Un casque tombe au sol. Il semble peser des tonnes : Ne rebondit pas, s'écrase sur la pierre et la marque. Le masque subit le même sort. Le chevalier déchire son armure au niveau du bas-ventre ; il en sort sa queue, s'accroupit lourdement derrière elle et lui prend la matrice. Il est immense. Une queue comme elle n'en a jamais vu, ni subit le calibre. Un monstre qui la déchire tandis qu'elle doit sucer son souverain, son Maître et propriétaire. La bête de guerre la détruit de l'intérieur avec son mastodonte, joue avec son plug dans le même temps, et elle supporte en prime les deux mains d'Anton qui usent de sa tête avec violence.

-Sois une bonne reine.

Le murmure est presque inaudible. L'orgasme qu'ils subissent à trois, simultanément, est le plus violent que ce monde ait connu. Le sable déferle, les sols se soulèvent, les murs sont déchirés, les existences sont anéanties.


-AH !

Un réveil soudain. Comme s'il allait tomber. Non, tout va bien. Il est au bord de son lit, cependant. Son cœur bat très, très lentement. Il a la nausée. Migraine. Mal aux gencives. Au bassin. Il écrase une érection prodigieuse qui en est presque douloureuse. Il regarde l'heure. Le soleil perce par les volets. Merde, quelle heure est-il ?! Il a deux heures de retard sur son injection. C'est pour cela qu'il se sent si mal. Il veut se lever correctement mais glisse, s'écroule au sol. C'est presque rampant qu'il atteint son bureau à deux mètres de son lit, attrape dans un tiroir une seringue qu'il s'enfonce dans la veine.

-Donnerwetter... Fiscal.

Il est en retard. Mais en sueur, et l'impression d'être sale, il ne pourra pas s'empêcher d'aller à la douche. Ses élèves attendront.
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Yamiha Mal Ismël

E.S.P.er

Re : Krieg ohne Hass

Réponse 27 jeudi 16 juin 2016, 00:01:46

" - AH ! AH HAN ! HANWI !"

Ce n'est pas seule qu'on la retrouvera au matin, dans un lit de soi et de raisins. Dans un Palais de Nexus, loin, très loin du Royaume des Sables, une Princesse endormie. Elle gémit, elle couine, elle halète, sous les doigts habiles d'un amant. La chambre embaumée de cannelle est encore sombre, son corps lui semble extérieur à elle-même, le plaisir seul la guide et la perd dans des ombres d'excitation. Ses doigts se crispent sur le drap, elle se cambre en arrière dans un nouveau cri aigu alors que l'Amant Princier pense que le plaisir est sien. Mais elle est encore coulée dans son rêve sans fin, et le plaisir qu'elle ressent est érotique, seulement lié à l'image floue d'Anton, qui s'efface lentement de son esprit. Elle ne veut pas s'extirper de ce rêve étrange, de ces longues heures ou peut-être minutes, de pur plaisir. Elle en rêve, elle voudrait encore et encore que ça continue, qu'il la baise encore, qu'il lui vole son âme et son esprit sous ses coups de reins puissants et sa domination mentale. Lui appartenir en rêve pour comprendre ce qu'est la vie. Puis brutalement, ce retour à la réalité, dans cette chambre chaude, étouffante. Elle lui donne une claque monumentale, il ne comprend pas, le drap glisse sur sa peau, il hoquète soudainement. Il reste crispé, les doigts en elle. Elle hausse les sourcils, fait face à son regard paniqué. Ses yeux descendent. Elle comprend. Elle se frotte la main, elle se frotte le ventre, elle sent ses joues percées. Non, non, non ! C'était un rêve. Elle se tourne vers le jeune homme, elle lui monde dessus, tire un rideau d'un air fou, pour faire entrer la lumière dans la chambre. " - Anton ? Anton ?! Anton, c'est toi ? C'est vous, Siegfried ? Dîtes moi que c'est vous !" Mais non. Elle le fixe, les yeux vides. L'incompréhension se lit sur le visage de l'Amant, il essaie de lécher ses tatouages pour les faire disparaître. Rien à faire, ils sont vrais, encrés dans sa peau, ils font partie d'elle. Hier soir encore, ce corps d'ambre était vierge, seul ce petit tatouage pour marquer sa virginité et sa liberté. Il la regarde maintenant, au dessus de lui, suant la panique et l'incompréhension, totalement tatouée dans une langue qu'il ne connaît pas. L'image est effrayante.

" - C'est le Démon. C'est le Démon qui est en vous, ma Princesse.
- Je suis une Reine.
- Vous êtes la Princesse. Je suis votre Amant, depuis des mois déjà ! Regardez-moi ... Princesse ! Qu'avez vous fait cette nuit ? Princesse, qu'est-ce que c'est tout cela ? Princesse, il faut me parler ! Qui est Anton ?
- Lâche moi. Lâche moi. Où sont mes frères ? Où sont-ils ?! Et mon Père ? Où est sa ...
- Nous sommes à Nexus Princesse. Vous êtes malade. Vous êtes fiévreuse. Yamiha ...
- Chienne.
- Princesse ?! "


Il parait perdu. Il ne comprend pas. Il ne comprend pas ce qu'il voit. Il se rappelle ce qu'on dit sur le Démon, quand il prend possession des enfants. Il parait perplexe et malgré sa stature fine, peut-être même trop jeune pour elle, il la retourne brusquement, sous les grognements intenses de la princesse des sables. Il hoquète. Il la lâche comme s'il avait été brûlé par sa luxure et son corps de sexe et de désir. Il recule un peu, tombe au sol. Elle ne comprend pas. En fait, elle comprend. Il ne lui faut pas longtemps pour saisir le problème, qui lui apparaît en réalité comme une bénédiction. Ils sont liés. Ce n'était pas qu'un rêve, il y a une part de réalité dans tout ce qui lui est arrivé. Elle en frémit de plaisir alors qu'il en tremble d'effroi. Il l'a sentit à ses côtés toute la nuit, il respirait dans ses longs cheveux noirs, il pouvait sentir le parfum de fraise de sa peau brunie par le soleil, il dévorait son oreille d'amour. Depuis qu'il avait la chance de partager ses nuits, il profitait de la présence princière à ses côtés. Il n'avait jamais cru pouvoir vivre cela quand il l'avait suivit à sa fuite du Royaume. Il était certain d'avoir une chance extraordinaire. Mais ce matin, en se réveillant en la doigtant comme il le faisait souvent au réveil, pour sentir sa chaleur de plaisir, il se sent maudit. C'est une malédiction en réalité. Le Démon est en elle. Ce corps lacéré de tatouages, sa liberté envolée et sa folie. De qui parle-t-elle ? De quoi ? Pourquoi parait-elle si lointaine ? Si différente ? Il vient soudainement la calmer en lui entourant la gorge du drap. Elle se sent brutalement étouffée, sans comprendre ce qui lui arrive. Il lui coupe la respiration pour qu'elle arrête de se débattre et de gémir, et elle se contracte sur le lit en cherchant son souffle. Alors qu'elle commence à tourner de l'oeil, il arrête pour la laisser rouler sur le lit.

" - Où sont vos pouvoirs, Princesse ?
- C'est lui qui les a. Je ne veux plus les utiliser ... Il est en possession de mon corps, de ma vie, de mon Dieu.
- Vous êtes folle. Nous rentrons au Royaume. Il faut que vos frères entendent cela. Il faut qu'ils trouvent une solution. Que vous arrive-t-il Princesse ? Dîtes moi que ça va vous passer ... Si je vous ramène à vos frère ...
- Ce n'est pas par la Force que je pourrais avoir le pouvoir.
- Vous n'êtes pas la Princesse Régente, de quoi parlez-vous bon sang ?!
- Tu comprendras quand tu seras plus grand. Quand il viendra se mêler à nous, l'Etranger.
- Le Démon ... Il est en vous. Vous avez raison ... Il est en possession de votre corps. Mais il n'atteindra pas notre Dieu. Le Sable ne lui appartiendra pas. S'il est trop tard pour vous, Princesse Yamiha, il n'est pas trop tard pour notre Dieu. Mon Dieu. Il n'est plus le vôtre, si vous appartenez au Démon. Excusez-moi, Yamiha."
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Elle comprend ce qu'il veut faire. La déposséder du Dieu qui sommeille en elle. L'altérer. La changer. La torturer pour arriver à expulser le Démon qui devrait sommeiller en elle. Il ne comprend pas ... Ses frères comprendront. Elle se laisse attacher, poignets emprisonnés à ses chevilles. Il relève son visage, doucement, en poussant un soupir. Il ne peut plus la reconnaître. Elle vient mordiller son doigt, il le retire d'un air dégouté. " - Vous appartenez au Démon ... Ne me touchez plus, Princesse. Vous resterez ici. Je ne veux plus de vous." Elle éclate d'un rire aigu, un rire un peu fou. Elle se remémore le visage de son Maître. Oui, elle l'a prit pour un Démon, mais il était un Dieu. Il est son Dieu. Son amant a raison, au final. Le Sable n'est plus son Dieu. Anton l'est. " - Je ne peux plus vouloir de Toi. Tu n'es plus rien. Je suis sa chienne." Il parait encore plus perdu quand il l'écoute. Il ne la reconnaît pas. Il ne la connaît plus.

Violence. Gémissement. Manque. Frustration. Il arrivera à la faire déplacer, ils repartiront pendant de longues semaines pour retourner dans le Royaume. C'est voilé, totalement, qu'on la fait entrer dans la ville. Ils ont honte d'elle, bien sûr. Voilé de Blanc, comme on le ferait d'une Vierge qu'on va sacrifier. Elle est toujours attachée, ses muscles sont douloureux, elle est engourdie. Elle grogne un peu quand Nashar lui relève le menton d'un air perplexe et étonné. C'est Ashir qui lui fait ouvrir la bouche de force, réellement dégouté, l'inspectant pour voir si ses dents n'ont pas noircies comme le ferait un être qui pourri de l'intérieur. Il finit par lui donner une tape sur la joue, il sent son doigt happé par sa bouche et ses lèvres, et brutalement, mordu au sang. " - Tu ne te marieras pas avec cette pute, n'est-ce pas, Ashir ?
- De quoi parles-tu ?
- Je ne la tuerai pas cette fois.
- Tu es folle... Ton Amant avait bien raison. Tu es finie. Perdue. Le Démon est en toi.
- Elle va te tromper.
- Tu dis n'importe quoi.
- Baise moi.
- Tu es baisée par le Démon, déjà.
- Il a une queue exceptionnelle. Un chibre qui m'a fait hurlé.
- Il t'a prit ton sceau.
- Il a prit mon coeur. Ma vie. Mon obéissance.
- Tu n'as jamais été docile.
- Avec lui, je l'ai été ...
- Ferme là.
- Baise moi.
- Supplie moi.
- Ashir baise moi, je t'en prie.
- Le Démon ne t'a pas volé ta perversité. Ta luxure dégoutante. Mets toi à quatre pattes.
- Tu vas me baiser, grand-frère ?
- Oh non. Pas moi."


Elle ne comprend pas. Brusquement, elle est détachée, il la met au sol, l'attache aux pieds du lit. Elle gémit, elle râle, elle couine. Trop tard, murmure-t-il. Il l'embrasse, soudainement, langoureusement, avec une passion qu'il n'avait jamais eu, comme si se glisser contre le Démon l'excitait. Sa langue est remplacée par sa queue, et elle le suce en haletant un peu. Alors qu'elle gémit, alors qu'elle lui offre une fellation brûlante, il chante une prière. Elle ne sait pas ce qui va lui arriver. On ne fait presque jamais de rituels, dans ce Royaume de Sable et de luxure. Mais pourtant, aujourd'hui, il invoque un Dieu, puis un autre, pour lui faire abandonner le Démon. Et elle sent lentement un frisson la parcourir, une peau glissante et un peu humide se frotter à la sienne, un corps froid et visqueux qui vient lentement entre ses cuisses. Elle essaie de tourner le visage, mais il al retient en lui enfonçant sa queue largement dans sa gorge, lui coupant le souffle en l'obligeant à gober son membre. Elle ne peut pas voir ce qui essaie de la pénétrer, qui s'enfonce langoureusement dans son intimité humide, cette chose épaisse et souple qui continue de se faire une place dans son con. Elle halète, elle gémit, elle arrive enfin à se tourner. Son visage blémit. Il la baffe brutalement, l'oblige à reprendre son membre dans la bouche.

" - Le Serpent va te purifier. Il va faire de toi, une femme nouvelle. Une esclave, une vraie princesse."

Peur. Mais c'est trop tard. La Tête du Serpent est en elle, elle sent même le bout de sa langue qui vient se frotter à ses parois intimes. Elle a le coeur qui fait n'importe quoi, elle se sent mal, elle perd la tête, elle avale le sperme qui coule dans sa gorge, la semence sur sa poitrine, elle tombe en avant, baisée par un animal, jouissant par un animal. C'est un viol, pur et dur, elle fait tout pour s'en sortir, elle griffe le sol, elle mord le sable, elle crie ... Il lui donne un violent coup dans le ventre alors que le serpent accélère dans son intimité, sa chatte se contractant autour de l'animal. Elle tousse, elle tousse sans s'arrêter. Ashir est certain que le Démon va enfin sortir d'elle. Il lui donne un nouveau coup violent, elle pleure, elle grogne, et crache du sang, brutalement. Il donne encore un coup, si violent qu'elle en couine longuement. Elle crache à nouveau au sol, un mélange de bile, de salive et de sang. Impure.


Jours, Nuits, Semaines, Mois. Enfermée dans un cachot, fouettée, humiliée, hait. Puis lentement la peur de l'étrange s'estompe. Ses frères la sortent. Il feront croire au peuple que c'est un choix de la Princesse d'apparaître en tenue blanche et chaste. Ils cachent ce corps qu'ils ne comprennent pas. Les Rituels s'éloignent. Ils décident de vivre avec le Démon en elle. Tant pis, se disent-ils. Nous la garderons soumise à nous, nous l'attacherons, nous la tiendrons en laisse. Elle, elle apprend lentement à connaître ses tatouages. Elle les recopie sur des feuilles pour essayer de comprendre la langue. Elle envoie des lettres, dans tous le Pays, à ses connaissances de Nexus, aux marchands, aux esclaves. Un jour, elle reçoit des réponses. On lui dit que c'est une langue d'un Pays lointain. D'un Pays nouveau. On lui envoie un esclave, un étranger, qui la parlerait. Des semaines passent encore, avant qu'elle ne puisse le rencontrer. Le contact est rapide, l'échange clair. Sexe contre apprentissage. La Parole contre la prostitution. Elle n'a plus rien de digne, plus rien de Princier. Ses frères en ont honte. Ils ne comprennent pas sa passion pour cette langue.

Deux mois plus tard, habillée par l'étranger des habits du Pays, elle est jetée dans la fosse aux Lions. Un Portail qu'elle et le fuyard on trouvait. Et un monde nouveau.

SSiegfried

Humain(e)

Re : Krieg ohne Hass

Réponse 28 jeudi 16 juin 2016, 12:15:32

C'était, pour cette classe, le dernier cours de l'année avec Siegfried. Si les leçons de droit fiscal comparé se suivent et se ressemblent, notamment parce qu'ils servent à former des juristes opérationnels sur le territoire américain, la dernière est toujours spéciale. Ce jour-là, il clôt le chapitre sur une note sans saveur. Il souhaite ensuite d'excellentes vacances à ses étudiant(e)s, espère en revoir l'année prochaine s'ils continuent dans cette voie ; il leur souhaite bon courage pour les examens et les entrées dans les grandes écoles si jamais ils tentent leur chance, et termine.

Ils viendront lui poser des questions, naturellement. Il y répondra de manière détachée. Il n'a pas spécialement le temps, dit-il, et leur invite à lui envoyer un mail si jamais ils souhaitent des informations : Il sera ravi de leur répondre. Mais il ment. Il a amplement le temps. Aujourd'hui, il n'a juste pas enfin de se coltiner ses étudiants. Sautes d'humeur. Depuis quelques temps, il a beaucoup de mal à rester en place. Ce qu'il a vu l'a marqué, assez profondément, quand bien même. Ses pensées, certes, mais aussi son corps.

-Vous êtes tatoué depuis quand, Mein Herr ?

L'une de ses régulières l'avait admiré de dos lorsqu'il contemplait sa barbe dans le miroir au matin. Elle était sûre de ne jamais avoir vu ça – et d'ailleurs, ça ne lui allait pas. Elle l'aurait volontiers imaginée tatoué ailleurs, ou pas du tout, elle préférait sa peau d'occidental immaculée, si ce n'est ce « A » dans son biceps qu'il cache parfois pudiquement.

-Je t'en ai déjà parlé. J'ai toujours été tatoué. L'armée ne laisse parfois pas le choix.
-Non, vos reins.


C'est ainsi qu'il s'est rendu compte que le vieux vagabond lui avait encore joué un sale tour. Il ne retourna pas au pays des sables les jours suivants : Il rêva peu, en tout cas de manière personnelle, non-guidé par son trouble-sommeil de père. Lorsque celui-ci se manifesta de nouveau, c'était pour l'emmener dans l'une des succursales de la Commerzbank en Allemagne. Ambiance années 40. Les nazis étaient là. Anton tenait le bras d'une belle blonde, jeune mais élégante, dont il croyait connaître le visage sans en être sûr. Ses souvenirs étaient flous. Il se voyait descendre vers les souterrains avec un quarantenaire et son assistant. Air de famille, mais il savait l'aîné sans fils. Des mains de la blonde, il prend délicatement sa croix de fer, la dépose dans une immense salle blindée entièrement vide. On ferme. On compose un code. Un code en 1940 ?... Siegfried se réveille. Il est dans son lit, peu reposé. Il a faim, et envie de pisser.

Les jours passent et se suivent. L'une de ses excursions avec deux amis le fait passer près d'un chantier. Il ne peut s'empêcher de remarquer le sac en plastique blanc épais renversé. S'en écoule un léger filet de sable, qui forme un tas au sol, régulièrement nourri par les coups des ouvriers qui passent et shootent sans le désirer dedans. Siegfried s'arrête. Il s'accroupit devant. De sa main, il caresse la surface du sable, comme espérant en saisir les sentiments. Il veut qu'il frémisse sous sa peau. Mais le sable est prodigieusement inerte et ne l'électrise d'aucune émotion. Alors il se concentre. Il respire, ferme les yeux un moment. Il est sûr de pouvoir le soulever. Un ouvrier arrive et donne un coup de bottes arrière en reculant : Un nouveau filet de sable coule. Il croyait l'avoir fait bouger. Il est brusquement ramené à la réalité.

-Oh, Sieg. Tu fais quoi ?
-Rien, j'ai cru qu'il y avait quelque chose dedans. Un bijou, je ne sais pas. J'ai rêvé.

Sauf que non. Il est persuadé d'avoir quelque chose. Cette misérable marque sur sa peau en atteste : Il n'a pas rêvé. Il sait qu'il n'est plus dans un rêve, ou croit le savoir. Il vit sa vie réelle, qui lui semble longue et cruellement matérielle. Il en est fatigué. C'est ainsi qu'il sait qu'il n'est pas dans l'un de ses songes, où son enveloppe matérielle et où le temps ne lui pèsent pas – ou seulement fictivement.

Il s'est bêtement acheté un jardin zen. Il essayait ainsi de manipuler le sable chez lui. Aucun effet. Il se rappelait sentir sa puissance quand il fourrait sa princesse, quand il était en communion avec elle. Alors il avait tenté pendant coït. Aucun effet. Dépité, il manipulait parfois le soir son râteau en faisant ses devoirs, sur la table basse de son salon. Les galets et les instruments le ramènent à son propre échec. Pourtant, il en tolère la présence constante. Il a même fait un tour en boutique pour s'assurer que c'était du vrai sable. C'en était.

Aujourd'hui, pour l'Europe, c'était match. Siegfried est allemand, après tout. Tout bon allemand un poil nationaliste se doit de supporter son équipe. Suivant volontiers le VfL Wolfsburg, il était ravi de voir deux de ses milieux évoluer en sélection nationale. Problème étant que les matchs sont diffusés pour l'Europe... Et qu'il y a six heures de décalage entre Berlin et Tokyo. Contraint, donc, de se lever en pleine nuit pour voir sa Mannschaft écraser la Pologne (relevons l'ironie, particulièrement pour lui), il lui fallait se coucher tôt s'il voulait garder sa fameuse hygiène de vie toute martiale. On l'avait vu partir tôt du restaurant où lui et d'autres professeurs s'étaient réunis. On savait pourquoi l'occidental faisait ça. On ne le blâmait pas pour ça. Tout juste quelques moqueries.

Le réveil sonne donc à 4h30 du matin. 22h en Allemagne, cela fait 5h dans ce fichu pays. L'Allemand commence par s'étirer. Ses membres sont endoloris. Puis il a en tête de s'avaler un copier petit-déjeuner, comme à son habitude. Sortant de sa chambre, face à lui, l'entrée de l'appartement est ouverte.

Non, ça ne lui ressemble pas. Sa paranoïa tourne à plein, tout le temps, même les veilles de match. Il referme délicatement sa porte en espérant qu'on ne l'a pas entendu. Nu, il attrape le pistolet dissimulé dans sa penderie, dans le faux fond. Il sait qu'il a douze balles pour tuer, et que c'est amplement suffisant pour un tireur d'élite comme lui.

Sorti de nouveau de sa chambre, il se fie à son instinct plus qu'à la luminosité déplorable. Tout juste voit-il la lumière du lampadaire sur la chaussée pénétrer dans son appartement. Il remonte son couloir central. Pousse chaque porte prudemment pour regarder dedans. Salle de bain. Toilettes. Penderie. Cuisine. Il arrive enfin dans la pièce principale, à pas de loup. Salon à droite, petite salle à manger à gauche. Il vise bien chaque recoin avec son arme. Rien. Pas un chat. Il s'occupe alors d'aller pousser la porte. En la fermant, s'apprêtant à allumer l'interrupteur, il se rend compte qu'il a les pieds dans quelque chose.

Du sable. Il marche dans du sable.

Ce sable passe sous la porte.

Il allume la lumière. Le jardin zen est vide.

Il court jusqu'à sa chambre, enfile un simple pantalon et une chemise qu'il ne ferme pas, cale son arme dans son dos, et sort pieds nus dans la rue, suivant le sable. Il descend les trois marches à la sortie de son appartement qui mène directement sur la rue.

Les rues sont désertes. Il est 4h35, bien sûr qu'elles sont désertes. Il se dit que le match commence dans vingt-cinq minutes. Vingt s'il ne veut pas rater le Deutschland Über Alles au début. Il a vingt minutes pour résoudre cette histoire de sable et de porte.

Quand apparaît la silhouette à quelques mètres de lui, il sait qu'il ne l'entendra pas à temps.
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Yamiha Mal Ismël

E.S.P.er

Re : Krieg ohne Hass

Réponse 29 dimanche 17 juillet 2016, 19:33:57

" - Ce sont des lettres nouvelles pour vous, n'est-ce pas ?
- Comment dit-on je t'aime dans la langue de ton pays ?
- Je t'aime.
- Non, comment le dit-on.
- Comme chez vous, Princesse. Avec le corps.
- Ne sois pas stupide. Je t'offre mon corps, mais je ne t'aime pas. Comment dit-on je t'aime ? Dans cette langue là. Avec ces mots là.
- Je ne sais pas.
- Tu ne veux pas me le dire.
- Je ne veux pas l'entendre dans votre bouche. Ca me rendrait fou.
- Dis moi. C'est un ordre. Dis moi je t'aime dans ta langue.
- Ich liebe dich. On dit Ich liebe dich.
- C'est laid.
- C'est laid ? Vous êtes remplie de cette langue. Pourquoi ?
- C'est laid."

C'est laid, murmureras-tu encore une fois. Oui. C'est laid. Tu te mureras dans le silence. Tu l'écouteras, tu le comprendras. Tu feras tout pour apprendre cette langue. Mais impossible de trouver les mots. Tu sembleras perdue dans un océan de pensées et de sables. Incapable de refaire jouer les grains à ta guise, cela te déprime. Incapable de parler à ta guise, cela te mine. Même incapable de baiser. L'étranger est mauvais, tes frères sont dégoutés par ce corps qui n'est plus le leur. Pendant vos conversations dans la nouvelle langue, l'étranger te parle de sa famille. La société te semble différente, de son point de vu. Tu remets en question tes traditions. Tu passes tes nuits sans dormir, le regard perdu dans le plafond dont tu connais les aspérités par coeur. Impossible de reprendre ta vie d'avant. Tu ne sais déjà plus ce que tu faisais avant cette réalité onirique. Tu ne sais plus qui tu étais. Tu écris, tu redessines les tatouages qui ont marqués ta peau. Des carnets entier pour les redessiner une fois de plus, comme si tu pouvais t'y accrocher, encore un peu, comme si cela te rapprochait de tes fantasmes. Mais tu coules, tu fonds, tu ne sais pas comment remonter respirer à la surface. Le temps passe et tu étouffes. Tout te semble dégoutant, ton corps t'est étranger. Il en faudra des semaines, il en faudra des mois pour que vous trouviez comment vous échapper. Le moment est parfait, le moment est magique. Quand vous passez ce portail, tu découvres un autre monde. Le sien. Et il te paraît ... Agressif.

" - Je ne comprends pas comment vous faîtes pour vivre ici. Il fait froid. Il fait laid. C'est comme votre langue. Et personne ne la parle ici. Je ... Je n'aime pas ce monde.
- Vous n'y avez aucun pouvoir. C'est cela qui vous rend folle. Avouez !
- Je ne veux pas du pouvoir. Il ne me plaît juste pas. Il est froid. Il est laid.
- Vous vous répétez.
- Immortel. Votre monde est comme le désert. Immortel, sans fin, sans menace. Vous y vivez comme s'il vous était dû. Comme si tout allait de soi. Il y a quelque chose de fou dans votre monde. Il parait tourner seul, et vous ne vous en inquiétez pas. Rien ne va.
- Il vous échappe, n'est-ce pas ?
- Je ne te comprends pas. Pourquoi n'as-tu pas peur ? De n'avoir aucun pouvoir sur la vie. Aucun contrôle sur le monde dans lequel tu survis ?
- Vous n'en aviez pas plus, dans votre Royaume.
- Avant, j'en avais. Maintenant je cherche à retrouver le contrôle. Mon monde ne tournera pas seul, comme le vôtre.
- Bien sûr que si.
- Non. Fin de la conversation.
- Vous êtes capricieuse.
- Tais toi. Trouve ta soeur et tais toi.
- Pourquoi voulez-vous la voir ?
- Tu m'as dit que tu voulais la retrouver.
- Vous devez bien retrouver quelqu'un. Je ne vous vois pas le chercher.
- Tais-toi.
- Rappelez vous... Vous n'avez pas de pouvoir ici.
- Assez pour te faire taire."

Vous l'abandonnez dans cette ville qu'elle ne connaît pas. Vous la laissez errer. Elle a changé votre vision de votre vie. Vous passez de magasins en magasins, de rues en rues, mais tout vous semble tasteless. Elle a sa vision de la vie, si particulière et pourtant si claire. Elle veut pouvoir toucher le monde du bout de ses doigts d'enfant capricieuse. Vous lui obéissez. Elle a cette façon si autoritaire d'être, incandescente. Quand vous vous éloignez d'elle, son regard vous manque, cette yeux de cendres mates, et ces lèvres charnues qui tremblent sous la colère enfouie. Vous obéissez, mais vous êtes incapable de retrouver le plaisir primaire des retrouvailles. Même votre ville qui vous avez manqué, même votre appartement, même votre famille, tout vous paraît inutile maintenant. Vous comprenez finalement ce qui la faisait trembler d'envie quand elle parlait de lui. Vous comprenez la chaleur qui parcourait son corps quand elle évoquait ses cheveux bruns, vous saisissez l'excitation brûlante qui faisait vibrer sa voix lascive quand elle perdait son regard dans le vide en pensant à lui. Elle avait été transie de désespoir de l'avoir perdu. Vous pouvez maintenant comprendre son attitude, elle vous a donné cette maladie d'amour, frivole et pourtant lancinante. Vous attrapez le poignet de votre soeur pour lui expliquer où vous l'amener. Vous lui parlez d'elle, elle vous rit au nez. Elle vous dit que vous êtes fou. Elle est jeune, blonde comme l'or, avec les yeux bleus. Elle a seulement ce petit défaut étrange, avec sa lèvre inférieure coupée en son milieu par une vieille cicatrice. Vous avez toujours trouvé que ça lui donnait son charme fragile. Vous ne pouvez vous empêcher de la trouver trop blonde, trop blanche, trop pure en pensant à votre Princesse. Vous lui caressez le menton pour la faire rire, elle sourit et finit par accepter de vous accompagner. Quel âge a-t-elle déjà ? Votre souvenir de la vie avant de découvrir le désert de feu et de sable est devenu oppressant. Cette vie que vous retrouvez, elle a été capable de vous la faire oublier. Vous glissez l'air de rien une camaraderie sur l'âge de votre soeur, elle vous reprend. Ah oui. Bientôt 19 ans.

" - C'est elle ?
- Présente-toi au moins.
- Je dois la vouvoyer ? Sérieusement, c'est une junkie ta nana.
- C'est pas ma nana.
- Même pas ? Mais c'est qui ?
- Yamiha. On m'appelle Yamiha.
- Putain d'rebeu.
- Tu es Olympe ?
- Tu lui as parlé de moi ? T'es sérieux ? Mais ouais c'moi.
- Olympe arrête d'être comme ça ...
- Avoue, elle fait junkie arabe sortie de la rue de force.
- Est-ce que Anton, ça te dit quelque chose, Olympe ? Anton. Le nom Anton.
- Je ... Ouais. P't-être bien. Pourquoi ?
- Tu veux bien nous laisser ?"

Et il s'exécutera. Bien obéissant le petit, murmure sa soeur. La princesse des sables passe la main dans les cheveux blonds de la jeune femme, l'autre lui parle de ses tatouages. Elle gémira bientôt, allongée sur le sol par la belle orientale, les lèvres brûlantes de la mage se perdant sur sa peau. Elles mêlent leur souffle dans un baiser brûlant, dans un gémissement aigu. Ce soir là, elle prend plaisir à découvrir un corps féminin avec ses lèvres, sa langue se faisant languissante sur la peau blanche de la jeune allemande. Elles roulent sur le drap au sol, s'enroulent dedans, s'endorment, corps contre corps. Le lendemain, la première à se réveiller glisse ses doigts pour éveiller le corps de la brune avec ses ongles. Elle caresse encore ses tatouages, elle vient les dévorer, elle tire la Princesse d'un lourd sommeil. Elle est calmée de cette frustration sexuelle qu'elle ressentait depuis son éveil en pensant à lui. Elle se tourne sur le dos. Elle sourit un peu en voyant Olympe lui monter sur les hanches pour venir téter ses seins. Elle se cambre en arrière dans un couinement adorable, perd ses mains sur les fesses de l'européenne alors que l'autre vante le parfum de cannelle de sa peau ambrée. Quand il entre, il trouve sa soeur en train de faire crier la Princesse comme il ne l'a jamais fait. Il en serait presque vexé si l'image n'était pas tout autant excitante que perturbante. Il claque la porte, et les laisse se perdre dans les méandres du plaisir. Olympe l'a fait tourner sur elle même, se décide à la maquiller à la mode de l'époque et du monde, elle caresse ses hanches avant de lui pincer une fesse. Elle lui dit qu'elle a un corps parfait pour faire du mannequinat. Pourquoi n'en fait-elle pas déjà ? C'est du gâchis. Elles disparaissent dans la ville, toutes les deux, jusqu'à l'appartement de la jeune Olympe, qu'elle partage avec une colocataire étudiante. Elle la met de nouveau nue, ne peut s'empêcher de l'embrasser encore, et l'orientale en profite pour se rassasier. Elle lui prête des habits, elle en fait sa poupée parfaite, assure que ses cheveux méritent d'être mieux entretenus, mêle les couleurs pour qu'elle soit parfaite. Elle lui tend une bière. La Princesse grimace. Elle n'apprécie pas. Elle croque dans une pomme, découvre le fruit, rit un peu. Elles passent ainsi des jours entiers.

" - Alors, Anton, tu le connais ?" La tête de la blonde est perdu sur les genoux de la brune. L'orientale joue avec les cheveux de l'européenne. Olympe semble réfléchir un peu.
" - Ouais, ouais. J'en connais un, d'Anton. Mais on l'appelle Monsieur Siegfried.
- Siegfried. Siegfried. C'est lui.
- C'est notre professeur. Enfin, un de nos professeurs. Tu le connais ? Ca m'étonnerait que tu le connaisses.
- Hm ?
- A quoi tu penses ?
- C'est lui qu'il faudrait que je vois.
- Mais tu le connais ?
- Olympe ... Il faut que je le vois. Anton Siegfried.
- Je sais où il habite. Comment dire ... Ouais je sais.
- Tu peux m'amener ?
- Il aime pas les rebeus. Je suis sûre qu'il aime pas les arabes. Il est genre ... Particulier, t'sais.
- Tu m'amènes. Demain. Demain dans la nuit, d'accord ?
- Mais ... Non.
- Olympe.
- J'ai pas envie.
- Allez, ça sera rapide. On va lui faire une surprise. Toi et moi. Tu le connais bien, hein ?
- Comment ça une surprise ? Genre une merde ?
- Genre une surprise."

Aussitôt dit, aussitôt fait. C'est une surprise. Dans la nuit, la porte est ouverte, le sable étalée, la porte est fermée. Olympe a froid, elle a sommeil. Yamiha l'embrasse doucement et lui dit que c'est bientôt finit. Elle accepte finalement de rester encore. Et elle est poussée, assez soudainement, en avant, par son amante venue des pays chauds. Elle trébuche presque, relève la tête, fait face à son professeur. Elle rougit un peu. Elle pense à Yamiha, cachée dans la rue d'à côté, qui les observe. Elle reste dans l'ombre. Elle se concentre sur la scène, elle enfonce nerveusement ses ongles dans ses mains. Elle se souvient de ses jours qu'elle a passé à se faire saigner la paume des mains, pour lui. Olympe mordille sa lèvre inférieure. Elle se relève de toute sa hauteur, et se rappelle tout ce qu'elle lui a expliqué. Tout ce qu'elle lui a dit. La blonde esquisse un sourire, peu convaincu cependant. Elle porte sa main à son cou et arrache d'un coup sec le collier et le pendentif. Elle n'ose pas le lui jeter. Elle le connaît après tout. Elle lui apporte. Il le reconnaîtra sans doute. C'est celui que la Princesse Yamiha portait au raz du cou, représentant un serpent enroulé autour d'un crâne. Elle lui donne et finit par parler, d'une voix peu assurée. Elle toussote un peu, reprend plusieurs fois. On ne comprend pas bien ce qu'elle raconte. Elle se fait brutalement tirée en arrière, couine de surprise, sous le regard interdit du bel Anton. Elle décale la Blonde.

Yamiha lui fait face. Elle le fixe quelques secondes. Silencieuse.

" - Guten Abend, Anton." Son accent est irréprochable. "Ich war kein Traum. Sie waren kein Wahnbild." Olympe reste étonnée. Elle ne comprend pas trop ce qu'elle fout là, en réalité. Elle recule d'un pas. Avant qu'elle n'ai pu réagir, Yamiha lui souffle de retourner à l'appartement. Elle a des choses à régler avec son professeur. Surprenant, la jeune immigrée allemande obéit pour cette fois, trouvant cela trop surréaliste. La Princesse attrape les boutons de la chemise qu'elle porte, une de celles d'Olympe. Elle tire dessus, sans pitié, pour les détacher, et dévoiler son corps, qu'il doit reconnaître. Elle ne porte pas de sous-vêtements dessous, trop peu habituée à avoir autant de couches sur elle. "Je vous ai retrouvé. Prouvez moi que vous pouvez le faire. " Elle lui montre le sol d'un mouvement de menton. Le sable. Elle se laisse tomber par terre. A genoux. Aura-t-il une réaction ? Elle n'en a rien à faire. Elle glisse sa main dans le sable étalé pour le monter à ses lèvres, l'embrasser, lui tendre. A genoux devant lui, comme à prier son retour. Sa tête au niveau de son entrejambe, sa poitrine nue, son sourire audacieux. Et son regard sombre, perdu dans le sien. "Vous pouvez le faire."

Sait-elle qu'il n'y est pas arrivé jusqu'à maintenant ? En a-t-elle conscience ? Elle le scrute. Elle le prie. Elle le supplie.

" - Vous pouvez le faire, mon Dieu."


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