L'ambiance de la pièce semblait encore changer, ayant la sensation d'une fraicheur qui n'était pas rassurante. Je ne pouvais voir le visage de la déesse, mais je sentais ce regard moqueur, elle semblait n'en avoir que faire du respect des morts. Ses mots étaient comme du poison, un poison apportant davantage de rage, de colère. Rien que sa première phrase vint à me rendre dingue, je voulais qu'elle se taise, m'agitant nerveusement, tentant de forcer sur les liens qui m'entravaient. Je découvrais un nouveau but dans ma vie, vouloir la faire taire.
En sentant le mot "échec" gravé sur mon ventre, des larmes de rage se mirent à couler, jusqu'à ce qu'une sensation froide et sombre vienne à souffler cette flamme qui ne cessait de croitre. Dans mon esprit, l'apparence de mon père vint à apparaître, il était derrière elle. Ce n'était pas possible, il ne pouvait être en Enfer, il ne pouvait pas être là. Son regard me glaçait le sang, je n'avais jamais vu un regard aussi malfaisant, aussi terrifiant. Ma pensée était congelée. Je n'avais que faire que la déesse, jusqu'à ce qu'elle en vienne à sous-entendre qu'elle avait été invoqué par mon père dans le passé. La suite fut de trop et je vins à me mordre la lèvre inférieur à sang.
Si je pouvais encore voir de mes yeux, elle aurait certainement vu une flamme dévorante. Ma tête me faisait mal. Je ne voulais plus la faire taire, je voulais la tuer, tuer cette divinité, aussi fou que cela puisse paraître, je voulais la faire taire définitivement. Elle était allez trop loin pour que je puisse la pardonner. Mon père avait été aimant, il avait sacrifié tout pour moi, il méritait de reposer en paix, lui.
Je pouvais sentir mes cornes comme chauffer. Si j'avais ma vision, nul doute que les crépitements magique m'auraient stoppés, mais ne les voyant pas, je ne pouvais que me focaliser sur mon envie de la tuer. Une petite voix dans ma tête vint à me demander ce que je désirais, se résumant à une pensée violente, aveuglée par la rage.
* Tue cette salope ! Fait là taire à jamais ! *Je ne pouvais savoir qu'à cet instant ma magie démoniaque vint à se déchainer et un
basilic spectrale jaillit entre mes cornes, pour se jeter sur la déesse. Mais il était certain que les pouvoir d'un démon mineur ne pouvait faire grand chose contre une divinité, si la créature invoquée par l'envie de tuer était assez puissante, elle ne serait qu’une estafilade dans le meilleur des cas.
Mon souffle était lourd, je tirais comme une damnée pour le libérer, n'ayant pas peut de me faire mal. Je voulais la tuer, quoi qu'il m'en coûte, aussi faible que je puisse être, aussi inutile que je puisse être, aussi ridicule que je puisse être. Je ne pouvais croire ses paroles, non, je ne devais pas y croire.
Je ne ressentais pas encore les retombée de se sort, qui était gourmande par la puissance, n'ayant même pas conscience d'avoir fait appel à la magie des démons.