C'était donc leur premier réel rendez-vous ? Dans un petit café charmant et calme, une ambiance qui plaisait à Ayame. Maintenant, reste à savoir ce que Kanede en pense de tout cela ? Elles s'affirment donc en couple, mais, était-ce le cas ? Jusqu'à quel point ? Sans tourner autour du pot, Ayame désirait savoir ce que pour Kanede, cela signifait d'être en couple avec elle ? Ce qu'elle attendait ? Ce qu'elle souhaitait ? Elle espérait vraiment qu'elle lui ouvre son cœur, qu'elle lui parle de chose intime et sérieuse mais vu ce qu'elle lui avait fait subir ses derniers jours, peu de chance qu'elle s'ouvre si facilement. Aimer les histoires d'amours entre fille ne voulait pas forément dire qu'elle était lesbienne, on pouvait aimer les films d'horreur sans être un psychopathe qui irait trancher la gorge des gens qui lui déplaise. Mais au moins, dans cet « amour », c'était elle-même, Ayame, qui semblait attiré Kaende. Pas dans le sens amour/sexuel, du moins à première vue, mais plutôt une alchimie inconnue ?
« Humhum... »
Elle gloussait suite à cela, voyant qu'elle lui renvoyait la balle, elle s'y attendait. Elle se taisait un instant, le temps que leur commande arrive avant de répondre à sa question. Tournant la cuillère en silence dans son café, elle posa ses yeux sur Kanede, toujours le même sourire d'affiché.
« Ce que j’attends de toi, de nous, est simple. Tu me plais mais j'ai encore un peu de mal à te cerner ? Est-ce un bouclier que tu brandis quand nous sommes ensemble ou bien est-ce là, la véritable Kanede-san ? Je pense que la grande majorité des gens portent un masque en public, qu'il soit souriant, repoussant, étrange, c'est un masque qui a pour but de plaire, ou non, afin de se sentir mieux. Mais moi, je ne le porte plus. J'affirme ce que j'aime, ce que je déteste, ce que je pense. Que je plaise ou non m'apporte peu au final et jusqu'à preuve du contraire, nous vivons qu'une seule fois, donc pourquoi se gâcher la vie à ne pas nous montrer sous notre véritable jour ? »
Chaque personne avait sa vision du monde, voici celle d'Ayame. Une personne qui refusait de se comporter comme un mouton, elle était elle-même, un point c'est tout. Peut-être que ne teindre que la partie « intérieur » de ses cheveux voulait signifier cela ? Qu'elle n'était pas un mouton ? Mais elle n'avait pas fini et reprenait donc.
« Je veux, et j'espère, avoir posé mon regard sur la bonne personne qui partagera ma vie. Nous verrons bien au fil des jours, comment cela se passe entre nous, mais j'espère que tu seras la bonne. Tu es la première à qui je me déclare. La première, que j'embrasse aussi. »
Son sourire s'élargissait pendant que son regard se plantait sur elle. Elle leva sa tasse pour la porter à sa bouche, buvant une petite gorgée, la tasse étant encore un peu chaude à son goût.
« Je compte m'ouvrir à toi, parcourir avec toi tant de choses que j'ignore, que je souhaite connaître. Tout ses récits que j'ai u lire me parle de chose qui me fascine et qui pourtant, me sont inconnue en tant que réel sentiment, de sensation... Je compte donc découvrir à tes côtés ce que l'on ressent, vraiment. »
Une manière subtil et codé de dire qu'elle comptait faire l'amour avec elle. Quand ? C'était la grande question mais Ayame passera tôt ou tard à l'action. Car sous ses airs de demoiselle autoritaire, elle commençait vraiment à s'attacher à elle, voulant partager tant de choses à ses côtés. Kanede risque de découvrir bien des choses sur sa « petite-amie », la question serait de savoir si elle voudrait continuer de lui tenir la main, ou bien de la relâcher ?
« Parlons plutôt de ce week-end. Tu as des activités de prévues ou bien tu es libre comme l'air ? Je pensais que nous pourrions sortir ? Si tu as une préférence, je suis toute ouïe. Je n'ai jamais été très film, mais si cela peut te faire plaisir, je t'accompagnerais. »
Elle était aussi prête à faire des efforts pour elle, puis un ciné, ça avait une touche « classique » dans les sorties en amoureux. Ayame essayait de s'attirer ses faveurs, qu'elle baisse la garde pour la faire dormir chez elle... ou s'inviter chez elle, ça lui plairait aussi. Du moment qu'elles se trouvent dans la même pièce, il est toujours possible de passer à l'action.