Les lèvres de Silk étaient magnifiques, bien plus agréables que tout ce que Gwen avait pu imaginer. Et, pourtant, elle avait déjà embrassé des filles. Si son premier amour avait été Peter Parker, son Peter Parker, Gwen avait fait son coming out depuis longtemps. Toutefois, avec les filles, elle n’avait jamais été très loin. Elle se rappelait de quelques baisers réalisés lors de festivals, ou de rave parties dans des fermes, quand, tard le soir, les inhibitions s’envolaient sous l’effet de l’alcool et de substances illicites. Gwen avait donc déjà embrassé des femmes, mais, quand elle avait embrassé Cindy, elle avait ressenti... Quelque chose d’autre, quelque chose de... De différent, de meilleur. Cindy avait... Elle avait un goût absolument fabuleux, unique au monde. Gwen n’avait jamais goûté à ça auparavant, et, tandis que Silk se tenait au-dessus d’elle, posant ses mains sur ses épaules, les siennes caressèrent ses bras, glissant sur sa combinaison, la faisant encore se crisser un peu.
Cindy avoua toute sa surprise devant cette attirance, et Gwen répondit par un léger sourire, déplaçant rapidement sa main pour caresser le front de Cindy, soulevant plusieurs de ses mèches de cheveux, puis entrouvrit les lèvres... Et eut droit à un nouveau baiser. Et, cette fois, il n’y eut plus aucune toile pour les interrompre. Or, le premier baiser avait déjà dû être bien long, puisqu’il avait duré jusqu’à ce que les toiles de Gwen se dissolvent... Par conséquent, celui-là promettait également de les absorber, et, tandis que Cindy l’embrassait, son corps se lova un peu plus contre le sien. La main de Gwen se saisit de ses cheveux, l’autre glissa sur son dos, caressant sa combinaison, et elle fourra sa langue dans la bouchez de Cin’, répondant à ses baisers et à son ardeur.
« Hmmmm... !! »
Que c’était bon ! Ah ! Gwen non plus ne se l’expliquait pas, mais, à chaque fois que Cindy semblait vouloir se retirer, sa main se crispait sur sa tête, comme pour l’inciter à rester davantage contre elle, et à profiter encore plus de son baiser. Gwen se tortillait lentement sur le sol, et sa main descendit encore un peu plus, se posant sur les fesses de Cindy, se crispant dessus, la caressant. Leurs deux corps se lovaient l’un contre l’autre, donc, la langue de Gwen filant dans la bouche de Cindy, jouant avec elle. Ensemble, elles se faisaient longuement et tendrement l’amour, sans rien lâcher, avec un plaisir réciproque, fort et vorace. Le temps filait à toute allure, jusqu’à ce que Silk ne vienne le rompre.
Elles restèrent proches, les yeux de Gwen, ouverts, fixant Cindy, transis de plaisir. Son amie, et bientôt amante, lui avoua être incapable de s’arrêter. Leurs seins continuaient à se caresser, à se titiller, et un sourire moqueur traversa les lèvres de Gwen.
« Aaah... Vraiment ? »
Cindy alla l’embrasser dans le creux du cou, et Gwen banda soudain ses muscles, puis souleva ses jambes, et renversa Cindy, se dressant ensuite sur elle, à califourchon, dominant la femme de toute sa hauteur, assise sur son ventre.
« Laisse-moi deviner tes symptômes, Silk... Tu as chaud, je parie... Ton corps est parcouru de multiples tremblements, comme si tout était soudain devenu plus sensible pour toi... Et, quand je dis ‘‘plus sensible’’, je fais notamment, et surtout, référence, à cette partie-ci de ton anatomie... »
Alliant le geste à la parole, sa main caressa l’un des seins de Cindy, et pinça soudain le téton, à travers la combinaison. La réaction de la jeune femme au teint asiatique fut suffisamment éloquente pour que la belle blonde ne s’étale pas inutilement dessus, conservant juste, sur ses lèvres, un sourire ravi, et, sur ses yeux, une lueur profondément malicieuse. Elle relâcha le sein de la femme, et remonta sa main, caressant son visage, glissant sur ses lèvres, les caressant tendrement.
« Et tu dois avoir du mal à réfléchir, aussi... Comme si tu avais des vertiges, et que tu étais malade... Mais sans être malade. Hum... Oui, Cin’, je sais très bien ce que tu ressens, et ça a même un nom ! »
Elle se pencha alors vers elle, et s’approcha de son oreille, pour murmurer le nom de cette mystérieuse « maladie » :
« On appelle ça... Le désir. »