Liste des Amazones présentes :
| Hagran est une femme issue d’une cité naine, et qui porte le nom d’une Naine. Elle était une petite fille quand la caravane marchande de ses parents a été attaquée par des bandits. Ses parents ont été tués avant que des Nains à proximité ne viennent. Les bandits avaient tout volé, mais avaient laissé Hagran, alors un jeune bébé, en vie, en larmes. Hagran a été éduquée par les nains de la cité souterraine, et a peu à peu développé leurs penchants pour l’hydromel et pour la violence. Délurée et provocatrice, elle ne s’est toutefois jamais sentie insérée au sein de la société naine, et a fini par quitter la cité des Nains. Si elle y revient de temps en temps, elle a rejoint la Horde, et a petit à petit adhéré à l’atmosphère de la Horde. Preuve de son héritage parmi les Nains, Hagran, outre être résistante à l’hydromel, est aussi capable d’aider les métallurgistes en cas de manipulation avec les golems. |
Antaropolos est une agréable cité, très vieille, située dans des régions fertiles, et qui, traditionnellement, entretient des relations économiques avec Nexus et, plus récemment, avec Edoras. Située le long de plaines, près du massif montagneux bordant Nexus et filant sur des centaines et des centaines de kilomètres, Antaropolos est souvent vue comme un halte de paix par les voyageurs, les caravanes marchandes partant des Royaumes Nains pour Tekhos. C’est une ville-carrefour, abritant, outre une population humaine, une importante ethnie de Nains, d’elfes, et d’autres espèces. Placée sous la protection des Olympiens, Antaropolos s’étale au milieu d’un lac-cascade, unique en son genre, qui s’enfonce dans les profondeurs, la ville elle-même se poursuivant sous terre, par une série de galeries abritant habitations, magasins, forges, restaurants, boutiques... Et le quartier nain.
La ville toute entière est dominée par l’épaisse structure se trouvant au sommet d’une colline, le «
Grand Temple d’Antaropolos ». Ce Grand Temple abrite le siège administratif et cultuel d’Antaropolos, car la ville est encore administrée par des conceptions ancestrales. Antaropolos n’est donc pas une cité laïque, mais une cité-État gérée par les prêtres des divinités olympiennes, connue cependant pour sa tolérance religieuse et son respect des autres cultes. Et la ville, surtout, abrite un important culte consacré à Artémis, Déesse de la Chasse, dont les animaux favoris, l’ourse, la biche, le cerf et les chiens, peuplent joyeusement Antaropolos, et ne peuvent être tués sans l’accord des prêtres.
Et Artémis, depuis aussi longtemps qu’on s’en rappelle, avait toujours été la Déesse protectrice des Amazones, la Déesse-mère, dont les Amazones juraient fidélité et respect. Et, quand l’un des temples d’Artémis demandait de l’aide, toujours, les Amazones répondaient à l’appel, que ce soit juste pour une quête, ou pour des sièges. Les Olympiens étaient en effet connus pour leurs « chamailleries », des chamailleries aux conséquences mortelles pour les humains, et le fait de partager le pouvoir divin avec d’autres panthéons n’avait nullement restreint les ardeurs et les rancunes des Olympiens.
Déesse vierge, Artémis avait transmis sa volonté, dure comme de l’acier, à ses femmes et aux Amazones. Ainsi, nulle Amazone ne devait s’adonner à la prostitution, et nulle Amazone ne devait rester de marbre face au commerce des femmes, ou à toute forme de sexe forcée. Et, de manière plus générale, ce principe impliquait qu’un homme ne pouvait coucher avec une Amazone sans réussir à la séduire, notamment en la battant en duel. On se remémorait ainsi l’
épisode d’Actéon, chasseur qui eut le malheur de surprendre Diane, nue, en train de sortir du bain. Furieuse d’être surprise, Diane transforma Actéon en cerf, et envoya sur lui ses chiens, qui le mirent en pièces. Une allégorie célèbre du devoir de refus des Amazones de tout sexe forcé.
Et cette leçon, les deux Amazones qui entrèrent dans Antaropolos la connaissaient bien. Il y avait une Amazone qui connaissait bien la région, car elle avait grandi dans les montagnes proches, et appréciait toujours autant le quartier nain d’Antaropolos,
Hagran, et il y avait
Daphnée, une récente Amazone, qui avait juré allégeance à la Reine Andromaque, et qui était ici sur sa première véritable mission, en-dehors de la surveillance de la Horde, et des opérations d’éclairage.
«
Nous y voilà, ma sœur, annonça Hagran après avoir passé les murs d’Antaropolos.
La Prêtresse nous attend. »
À Antaropolos, il était mal vu de tuer les chiens et les cerfs au sein de la cité, car, outre leur caractère sacré, l’une des punitions judiciaires de la ville était de transformer les criminels en animaux. Une anecdote qu’Hagran avait relaté à Daphnée avant d’entrer. Les deux femmes, montées sur des chevaux, pénétrèrent ainsi dans la ville.
Il y a deux semaines, la Horde avait reçu un corbeau, porteur d’une lettre émanant du clergé d’Antaropolos, et mandant les Amazones de se rendre ici, afin d’y débusquer une bête sauvage, une créature redoutable. Une mission classique, parfaite pour Daphnée, et qui tombait bien pour Hagran, car Antaropolos était presque sa ville natale. En effet, quand elle avait désiré se rapprocher des hommes, elle s’était rendue à Antaropolos, où elle avait rejoint le culte d’Artémis. Cette mission était aussi un prétexte, car Hagran avait aussi, en sa possession, des titres de paiement, afin de passer commerce avec les marchands d’Antaropolos, pour fournir à des entrepôts des provisions, la Horde devant rejoindre ces entrepôts d’ici quelques semaines.
«
D’après ce que le message disait, c’est une Gorgone... Une bestiole redoutable, mais rien qui ne puisse nous retenir. Avec un peu de chance, nous en aurons fini cet après-midi. Après, on pourra boire. Sympathique programme, non ? »
Pour Hagran, il s’agissait presque de vacances.
En ce sens, elle n’avait jamais eu autant tort de sa vie.