Hagran était une femme qui plaisait beaucoup à Daphnée. Ce n’était plus la peine de le cacher, désormais. Elle lui plaisait, elle la séduisait. Sa beauté, son caractère, ses mots … C’était une femme charismatique et agréable, avec laquelle l’Amazone aimait passer du temps. Elle aimait passer du temps avec toute ses sœurs, mais avec Hagran en particulier. C’était comme ça, une question d’affinité personnelle. Elle lui sourit et continua de jouer avec ses doigts, jusqu’au moment sa sœur répondit à sa petite remarque. Au moment où elle se pencha pour venir lui parler d’un peu plus près, Daphnée retira doucement son pied de son entrejambe, et l’écouta attentivement. Ce qu’elle déclara la fit sourire ; ainsi lui proposait-elle une solution qui allait les satisfaire toute les deux.
Et si elles tombaient enceinte ensemble ? L’une porterait l’enfant de l’autre … Ça serait effectivement une belle et merveilleuse chose. Daphnée ne put que sourire face à cela, et se contenta de hocher sobrement la tête pour montrer son accord. Une proposition des plus alléchantes, d’autant plus qu’elle était garante d’une belle et tendre nuit d’amour. Daphnée comptait bien honorer sa sœur comme elle le méritait ; lui faire l’amour telle une reine, la faire jouir et inscrire ce moment dans sa mémoire. À la clé, elles allaient toutes les deux porter la vie, et elles allaient traverser cette longue étape ensemble. Neuf mois de grossesse, qu’elles allaient partager à cœur joie. Daphnée en frémissait à l’avance, mais elle était aussi nerveuse à l’idée de donner naissance à une Amazone. C’était sa première fois, en la matière, et elle n’avait jamais enfanté avant cela.
Devenir une maman était toujours une étape assez difficile et stressante. Elle espérait que Hagran serait là pour la guider et lui tenir compagnie durant sa grossesse, autant qu’elle en fera avec la sienne. Dans quelques mois, son ventre allait être tout rond et gonflé, portant en lui une fille de la Horde, qui plus tard, sera aussi forte et courageuse que ses mamans. Ce fut en pensant à tout ceci que Daphnée suivit donc son amie, qui alla payer une chambre pour elles. Elle lui fit signe en montrant la clé, qui déclara qu’elles allaient s’honorer mutuellement. Sur le chemin, la chasseresse lui prit la main, telle une amoureuse, et décida de faire un peu d’humour. « Allons faire des bébés, oui ! » Lui dit-elle, riant doucement.
Les deux femmes arrivèrent devant la chambre et Hagran l’ouvrit. Elles y entrèrent et Daphnée la ferma derrière. Enfin seules ! À ce moment-là, Daphnée se tourna vers sa sœur et s’approcha doucement d’elle, roulant de manière exagérée ses hanches. Elle finit par se coller contre elle, son visage se plaçant tout près du sien. « Ça fait depuis si longtemps que j’attendais ce moment, en vérité … Tu m’as toujours plu Hagran, ton charme m’a depuis longtemps conquis … » Lui déclara-t-elle, en se mordillant les lèvres, humant aussi son délicat parfum. Elle la regarda intensément, puis finit par lentement approcher ses lèvres des siennes, qu’elle effleura, avant de les sceller dans la plus grande des douceurs, et sensualité. « Hmm … » Soupira-t-elle doucement, se délectant du miellé et de l’extrême douceur des lèvres de sa sœur Amazone.
Instinctivement, ses mains glissèrent lentement sur son corps, prenant d’abord ses bras en étau. Puis elle les glissa vers le bas, caressant en toute délicatesse ses bras, jusqu’à venir saisir fougueusement ses mains avec les siennes. Elle croisa ses doigts au siens, les serrant très tendrement. Elle poursuivit son baiser, jouant de sa langue avec celle d’Hagran, l’invitant à danser avec elle. Elle goutait à ses délicieuses lèvres, à leur parfum exquis. À sa salive aussi, qu’elle échangeait savoureusement avec la sienne. De temps à autre, elle se concentrait surtout sur sa bouche, dont elle prenait l’une des lèvres en étau entre les siennes, et qu’elle mordillait tout doucement. Ce fut au milieu d’une pause souffle qu’elle lui déclara quelque chose d’assez surprenant. « Je … Je le pensais vraiment ce que j’ai dis, Hagran. Tu as toujours été quelqu’un de particulier à mes yeux, parmi toute nos sœurs … Tu es unique à mes yeux … Et à mon cœur. C’est … Un immense honneur et bonheur de porter ton enfant, et d’être enceinte à tes cotés … » Lui déclara-t-elle, la voix et le regard mièvre.
Les sentiments et l’amour étaient considérés comme faiblesses la plupart du temps, mais là … Elles étaient seules, entre elles. Daphnée sentait qu’elle pouvait s’ouvrir un peu plus, et confier son affection particulière pour Hagran. Elle n’était pas amoureuse – pas encore – mais elle tentait de lui dire que, en sa qualité de femme, et d’Amazone, elle était particulière, à part. En somme, elle ne vouait pas le même amour qu’à elle qu’aux autres Amazones. Hagran avait une place unique et spéciale dans son cœur …