Depuis leur séance dans la chambre d’Andy, plusieurs semaines avaient passé… Et la vie de Maria n’était toujours pas ce long fleuve tranquille que les gens espéraient atteindre, sans jamais l’avoir. Elle était maintenant confrontée à des problèmes hormonaux dans lesquels il était difficile d’avoir une réponse, car elle se voyait mal aller voir un psy’ pour lui dire qu’elle avait des problèmes à imposer son autorité avec son fils, avec lequel elle partageait une relation incestueuse. Jusqu’à quel point leurs problèmes relevaient-ils d’une relation normale entre mère et fils, et d’une relation incestueuse ? Car des problèmes, il y en avait. Ils avaient progressivement émergé, au fur et à mesure qu’Andy besognait et insultait sa mère. Son fils s’était découvert une passion pour les fesses de Maria, et adorait la prendre en l’insultant de « chienne ». Or, si Maria y voyait là un simple plaisir sexuel, répondant à un fantasme profond, pour Andy, les choses n’étaient pas aussi simples. Son fils prenait des aises avec elle, et, surtout, négligeait ses études, prétextant, à chaque fois que Maria le trouvait chez eux, que le professeur était absent.
Il y a quelques jours, elle avait reçu un premier signal d’alarme, quand un courrier de l’administration du lycée était arrivé pour la prévenir d’une hausse d’absences injustifiées, et d’une baisse subite dans quelques interrogations. Alors, Maria réfléchissait. Elle se sermonnait d’être une mauvaise mère, d’aimer autant la trique de son fils, ses coups de reins, sa force… Mais elle ne pouvait pas non plus laisser ce dernier devenir un macho’ en puissance, qui confondait le plaisir et la réalité. Si Maria pouvait accepter un jeu sexuel consistant à devenir une « chienne », elle n’était guère prête à l’assumer au quotidien. Elle avait connu ça avec ses parents. Son père était un héritier de la tradition familiale romaine antique, le « pater familias », exerçant sur sa domus la puissance paternelle, la « patria potestas », avec une femme qui était soumise à ce dernier, comme le reste de la famille. « Vitae necisque potestas » ; le Père avait droit de vie et de mort sur les siens. Comme si cela était génétiquement encodé, Andy était, peu à peu, en train de raisonner ainsi. Avant leur union incestueuse, les relations entre eux étaient distendues, et, si elles s’étaient rapprochées, elles n’étaient toujours pas harmonieuses.
Andy était amoureux d’elle, mais d’un amour dévorant. Il voyait Maria comme une amante, comme sa chose avant d’être sa mère. Et elle, il fallait bien reconnaître qu’elle avait toujours été favorable d’une éducation tolérante, compréhensive, bien loin de la rigidité sévère de ses parents. Alors, comment concilier les deux ? La jeune femme hésitait, en proie à de multiples doutes.
*D’un côté, je ne peux pas arrêter de lui faire l’amour, mais, de l’autre, il doit comprendre que je suis sa mère, et que, en tant que tel, il me doit le respect…*
S’agissant d’un adolescent, la tâche était compliquée. Les hormones parlaient à la place de leur cerveau, avec ce mélange d’insouciance et d’égoïsme issu de l’enfance. Maria, néanmoins, commençait à avoir des idées, et, depuis quelques jours, avait mis en place un projet qui, l’espérait-elle, lui permettrait de rappeler à son fils qu’elle était la Mamma.
Là, elle était en train de téléphoner à son éditeur, un homme charmant, qui aimait blaguer, et elle entendit Andy se rapprocher, se collant à elle.
« Andy ! Je suis au téléphone, là ! »
Elle tenta en vain de le repousser, tandis que, au bout du fil, Andrew, son éditeur, sembla s’étonner du changement de ton.
« Euh… Vous allez bien, Maria ?
- Hein ? Oui, oui, Andrew, ne vous en faites pas !
- …Bon, parce que je ne voudrais pas qu’il y ait un malaise entre vous, parce que, de vous à moi, vous… »
Main sur le combiné, regard furieux envers son fils.
« Andy, tu arrêtes ça immédiatement ! » siffla-t-elle.
Peine perdue ! Il continua à s’astiquer dans son dos. En même temps, elle avait choisi d’enfiler une nuisette très sexy. C’était le petit truc qu’elle autorisait à Andy : il sélectionnait des vêtements sexy, et elle les enfilait. De base, son plan reposait là-dessus…
« …Non, parce que, c’est vrai, ce que vous écrivez, c’est vraiment très beau, c’est de la sensualité, de l’érotisme, sans tomber dans le porno’ moche et gras, avec de la suggestion, et tout… Alors, je me demandais si on ne devrait pas viser plus large, vous comprenez ?
- Hhmm… ? Co… Comment ça ?
- Et bien, euh, vous savez, en ce moment, tout ce qui est fantasy, science-fiction, ça marche très fort, et je me disais que… Vous êtes sûre d’aller bien, Maria ?
- Je… Dé… Désolée, Andrew, je… Je viens d’attraper une migraine, et… Est-ce que je peux vous rappeler ?
- Oh euh... Ouais, enfin, oui, je suppose. Ménagez vos neurones, surtout, vous voulez que je vous rappelle quand ?
- Je… Je vous rappelle plus tard, Andrew, et… Merci pour vos idées, je vous promets d’y jeter un œil, et de voir si… Enfin, King a bien écrit pendant des années sous un pseudonyme, je suppose que je peux faire pareil, alors… Je vous promets d’y réfléchir ! »
Ce fut tout ce qu’elle arriva à dire avant de couper le téléphone, et de se retourner vers Andy, jetant vers lui un regard furieux.
Le sourire arrogant de son fils ne fit que la rendre encore plus furieuse.
« Non, mais à quoi tu joues, Andy ? Sérieusement ?! Est-ce que je ne t’ai pas enseigné le respect ? J’étais au téléphone, là ! Avec mon patron ! Tu saisis ? Celui grâce à qui on a de l’argent ! Et puis… T’es pas censé être en cours, là ? Ne viens pas me dire que ton prof’ était encore absent, le Vice-proviseur a appelé hier ! À quoi ça rime, toutes ces absences injustifiées ? À quoi est-ce que tu joues ?! »