En connaissant Mélinda, il pouvait être surprenant de la voir abandonner si facilement, alors même qu’elle avait fait mouche à plusieurs endroits. Tsukuda avait définitivement aimé son baiser, et, si Mélinda avait insisté, elle était
presque sûre que la jeune fille aurait fini par apprécier Pour autant, la vampire l’avait laissé seule, retournant chez elle… Mais c’était effectivement mal connaître Mélinda que de croire qu’elle abandonnerait si facilement. En réalité, la vampire avait un autre plan. Elle sentait bien que Tsukuda, maintenant qu’elle avait son sang, pourrait se montrer butée et têtue, et elle avait donc développé une autre stratégie… Plus pernicieuse, et probablement bien plus efficace.
Sa journée se déroula donc relativement tranquillement. Là où Tsukuda luttait contre ses pulsions sexuelles, Mélinda, elle, les avouait pleinement, et, dans son manoir, elle coucha à plusieurs reprises, notamment avec sa fille, avant de passer la nuit au harem. Une nuit très chaude, comme on s’y attendait, vu qu’elle le passa avec sa femme, et, le jour d’après, elle resta au harem, administrant ce dernier, ainsi que son clan. Le sexe faisait partie omniprésente de la vie de la vampire, et, pendant ce temps, Bran surveillait silencieusement Tsukuda. Fort heureusement, les Nefarius semblaient avoir déserté Seikusu, octroyant ainsi à la petite-fille de Mélinda l’occasion d’aller voir le médecin, faire des courses, et recevoir des amies. Une journée plutôt normal, si on oblitère le fait qu’elle n’était plus une humaine normale, et que la soif de sang allait se faire à nouveau ressentir.
Ce fut finalement en début d’une soirée qu’une obscure silhouette, semblant tout droit sorti d’un polar des années 20’s, sonna à son appartement. Une silhouette drapée dans long manteau sombre, avec un gros chapeau, dissimulant presque toutes ses formes. Bran, bien entendu, reconnut instantanément cette silhouette.
«
Coucou ! Merci de m’accepter chez toi ! » glissa une voix fluette et douce en entrant.
La femme s’avança jusqu’à la chambre de Tsukuda, et ôta alors son long manteau et son chapeau, révélant sous ces lourds vêtements, une robe noire terriblement sensuelle. Tournant le dos à Tsukuda, la femme lui offrait en effet le spectacle d’une robe sensuelle hérissée de lacets dans le dos, se terminant par un insolent lacet à hauteur des fesses, retenu par un nœud papillon à cet emplacement. Juste au-dessus de sa croupe, une queue caudale tourbillonnait en l’air, définitivement plantée dans sa peau, de telle sorte qu’il était impossible de penser à un accessoire. Elle portait enfin de beaux cheveux rouges bifs, avec de longues sur la tête, des collants blancs terminés par des talons, et de longs gants noirs avec un peu de fourrure aux extrémités.
Comme si elle était laz définition même d’une certaine sensualité vulgaire, la femme se retourna à nouveau, et s’assit sur le rebord du lit, en croisant très élégamment ses jambes, ses intenses yeux verts venant croiser ceux de Tsukuda, tandis qu’un léger sourire bienveillant venait éclairer ses lèvres. Sur le devant, sa robe se dotait d’un surprenant décolleté, permettant de voir la partie inférieure de ses seins, seins lourds et épais, qui avaient l’air bien serrés dans cette robe.
«
C’est mignon chez toi ! » complimenta la femme.
Elle lui présenta ensuite son nom, tandis que, de son corps, un parfum très agréable, sensuel et érotique, se dégageait.
La jeune femme s’appelait
Edessa, et s’empressa de se présenter plus en détail.
«
J’ai été abandonnée à la naissance. Je soupçonne que l’un de mes parents était un riche noble, et ma femme une prostituée, et qu’il n’était pas très bon que sa paternité soit reconnue. Quoi qu’il en soit, Mélinda m’a recueillie dans un orphelinat, et m’a élevé comme si j’étais sa fille. Ce qui fait que, même si je n’ai pas votre sang, je me considère malgré tout comme une Warren… Non-officielle. À ce titre, je suis ravie de voir que notre famille s’agrandit, même si les circonstances ne sont pas très favorables… »
Un nouveau sourire enchanteur éclaira ensuite les lèvres d’Edessa, qui se tut soudain en sentant des poils caresser sa cheville.
«
Hu ? »
Baissant la tête, son visage s’illumina en voyant un petit chat qui, attire par elle, se frottait contre ses jambes.
«
Oooooohh ! Il est troooop mignon !! »
Et hop ! Sans plus attendre, les mains d’Edessa se saisirent de Luffy, et elle le posa sur ses cuisses, le caressant d’une main, faisant rapidement ronronner le chat.
«
Maîtresse m’a dit que tu avais un chat… C’est Luffy, c’est ça ? Il est trop mignon, j’adore les chats ! »
Edessa continua à le caresser encore un peu, et finit par le pousser, le soulevant pour l’installer sur le lit, puis se redressa à son tour.
«
Bon… Alors ! Que je n’oublie pas pourquoi je suis venue, ma chérie… Parce que, oui, je sais très bien pourquoi Maîtresse m’a demandé de venir. »
La jeune succube se pencha vers le manteau, et le souleva avec ses mains, tandis que sa queue caudale se déplaça d’elle-même, s’enfouissant dans l’une des poches intérieures du manteau, s’enroulant autour d’une bouteille, avant de la faire sortir. La poche intérieure était très grande, et Edessa récupéra ensuite la bouteille, contenant un liquide carmin à l’intérieur.
«
Il faut la mettre au frais. »
Edessa se dirigea alors vers le réfrigérateur, et l’ouvrit, en se penchant vers l’avant, donnant ainsi une très belle vue sur ses fesses.
«
Oh… Et ben, tu es comme Maîtresse, toi, tu aimes la viande ! »
Elle lui sourit à nouveau, avant d’avoir une nouvelle idée.
«
Mais… Euh… Tu veux peut-être en boire tout de suite, non ? Je te rassure, c’est un sang de très bonne qualité. Maîtresse en boit beaucoup ! »
Sciemment, Edessa taisait son origine. En effet, le sang contenu dans cette bouteille venait de ses propres veines. C’était le sang d’Edessa, et il était
hautement aphrodisiaque. Et, comme le sexe était chez elle très naturel, elle enchaîna rapidement :
«
Par contre, j’ai senti l’odeur de mouille sur ton lit… Tu pensais à Maîtresse ? »