-Dit moi, tu penses que si j’arrive à recréer cette pierre qui à neutraliser mes pouvoirs mais en quantité bien infime, suffisamment petite, que cela pourrait altérer juste ma personnalité sans trop avoir d’impact sur mes pouvoirs ?
Shad s’arrêta l’espace de quelques instants, songeuse face à la question qui venait de lui être possible. Etait-ce tout simplement possible qu’en prenant une infime partie de la pierre qui composait le collier en métal, Griffith pouvait s’assurer de garder une part d’humanité tout en conservant ses pouvoirs ? A vrai dire, elle n’en savait rien et ne voulait pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Pourtant, son interlocuteur attendait fermement une réponse de sa part et, tout en reprenant la tâche de lui nettoyer le dos, la Lycane souffla.
« A vrai dire, je ne sais pas trop, peut-être ? Je ne veux pas te donner de faux espoir. Ce que je suis sûre cependant c’est qu’il te faudra sertir la pierre et également la récupérer avant que tes pouvoirs ne te reviennes. Car je doute que ton autre toi voudra se faire « éliminer » si gentiment ». »
En d’autres termes, cela allait forcer le duo improbable à retour au donjon plus tôt que prévu et à user d’autres stratagème. Du moins, c’est ce que pensait la Louve dans un premier temps. Elle allait cogiter un petit moment sur la question, se doutant qu’il devait bien y avoir une autre alternative à la proposition proposée qui pour l’heure était proche du suicide. Souriant, elle terminait d’aider le Faucon à sa toilette, proposant en même temps l’idée d’aller chasser une ou deux proie histoire de se remplir la panse. La réponse obtenue la fit sourire, mais elle resta néanmoins septique, en temps normal, elle chassait seule. Parviendra-t-elle à faire équipe pour une telle tâche ? La Terranide cessa de frotter le dos de Griffith, ayant en l’occurrence terminée et tourna son attention vers la forêt, émettant, un sourire amusée ornant son minois quand il lui fit part de la possibilité de voir des bêtes géantes en ce lieu. Ce n’était pas impossible mais pour l’heure, la Louve préférait les éviter.
« Evitons les gros bêtes pour le moment tu veux ? Non, le mieux à faire et de trouver quelque chose de relativement simple…comme des terriers. Ce n’est pas très glorieux mais ça nous permettra de reprendre des forces. Et puis, à deux nous pouvons nous assurer de boucher les deux entrées et sorties des clapiers ou terriers. »
Les lièvres et autres petits mammifères avaient toujours une sortie de secours, sauf que cette fois, cette dernière allait les envoyer tout droit dans la gueule, ou plutôt vers la lame de leur prédateur. Sortant de l’eau, la Lycane fit un rapidement mouvement avec son appendice caudale projetant aux alentours le surplus de liquide qui s’était emmagasinée dans ses poils. Puis, elle se dirigea vers ses affaires et à la différence d’avant, les enfila, ne manquant pas d’émettre un petit grognement quand le tissu frôla les épines au niveau de sa cuisse. S’il devait aller à la chasse, mieux valait le faire de suite et ne pas perdre de temps. De toute façon, leurs corps sécheront bien en bougeant un peu. Attendant que Griffith se prépare, elle partit avec lui par la suite vers la forêt, observant les nombreuses traces envoisinâtes, utilisant son odorat pour détecter la présence de proie potentielle, ses oreilles bougeant à l’affut du moindre bruit.
Tout comme elle l’avait fait au donjon, les pas de la Louve étaient relativement silencieux, cependant qu’est-ce qu’elle aurait préféré être sous sa forme animal pour traquer ! Cela aurait été bien plus simple ! Pourtant, elle n’en fit aucune remarque et se contenta de pister, finissant par indiquer à Griffith une petite butée de terre où l’on pouvait voir une entrée de terrier apparente. Humant l’air, la Terranide s’assura que l’endroit n’était pas vide et se mis à sourire en constatant qu’il y’avait bien des « habitants » sous terre. Elle se mis donc à murmurer.
« Je crois qu’on a trouvé notre garde-manger. Je te laisse te rendre vers l’autre entrée, je te les enverrais tu n’auras qu’à les récolter de la pointe de ta rapière. »
Se faisant, la Louve attendit que le Faucon se mette en place avant de se diriger l’entrée principale du terrier, là, elle lança l’un de ses couteaux de lancés vers les entrailles de la terre et se mis à chercher à tâtons avec sa main une prise quelconque. Oh, de cette manière, l’Okami savait très bien qu’elle ne pourrait rien attraper ! Mais son objectif était d’affoler les petits mammifères tout en faisant barrage de son corps au niveau de la sortie principale, les forçant de ce fait à foncer droit vers Griffith, qui devait les cueillir sans trop de difficulté. La Louve entendit plusieurs couinement et se mis à sourire, penchant un peu plus son corps en avant pour récupérer son arme avant de se relever.
« Alors tu les as bien eu ? Combien ? »
Attendant la réponse, la Terranide garda son sourire, bougeant sa queue derrière son dos. Au moins ça allait changer de cette mixture dégueulasse qu’ils avaient eu en cellule. Elle observa après les alentours avant de poser son regard sur Griffith.
« Je vais chercher le bois pour le feu, je te rejoins après ! »
Ne perdant guère de temps, la Terranide partit en quête de branches et fagots de bois en trouvant relativement aisément. Elle arriva au bout d’une vingtaine de minutes au campement et se mis à préparer l’endroit qui leur servirait de foyer, partant chercher des pierres pour les disposer en cercle tandis que le bois serait posées au centre, le tout dans une sorte de petit trou. Une fois les préparatifs accomplie, la Lycane pris l’une de ses dagues et l’inclina de sorte à ce que la lumière du soleil se reflète dessus tout en ciblant les branches du bas. Il ne restait plus qu’à patienter un peu de temps avant que la première flamme ne vienne.
« J’ai un peu réfléchis…Pour la pierre, on doit bien en trouver autre part que dans ce donjon, pourquoi ne pas essayer de voir un spécialiste dans ce domaine ? Du genre…un nain ? Il y’a une montagne non loin, peut-être que nous pourrions en trouver demander une assistance ? A moins que nous arrivons à trouver de nous-même le filon mais cela…J’en doute. »
Et s’ils arriveraient à trouver un tel endroit, dieu sait la chance qu’ils auraient eue sur le coup ! Voyant les premières braises apparaître, la Terranide souffla dessus pour les revigorer et leur donner de l’ampleur, embrasant ainsi le bois qui se mis à doucement crépiter sous l’effet des flammes qui le dévorait.
« Le feu est prêt. »
Haa un bon futur repas ! L’Okami en avait hâte !