Visiblement, le spectacle de la femme mise en vitrine sembla ravir Décatis. Mélinda sentit même, malgré son calme olympien, une sorte de légère perturbation sanguine, comme si ce spectacle excitait la femme. C’était une chose que la vampire pouvait tout à fait comprendre. Le spectacle de ces femmes attachées ne manquait pas de charme, et elle laissa donc Décatis la caresser, la tâter, faisant couiner la jeune femme, dont les poings se serraient et se décrispaient. On pouvait entendre le ronronnement apaisant des vibromasseurs. C’était une torture sexuelle simple à penser, mais difficile à réaliser. Mélinda, pour cela, disposait de spécialistes en bondage, car il fallait bien attacher les corps, afin que les muscles ne soient pas trop épuisés. L’idée était de se reposer dans les cordes, afin de ne pas trop user des muscles. Les femmes étaient très bien attachées, et Décatis, visiblement un peu confuse et perturbée par ce spectacle, lui demanda si Mélinda avait d’autres surprises de ce type, tout en lui demandant de lui faire la surprise.
*
Alors, je fais quoi, moi ?* s’amusa-t-elle.
Décatis devait avoir, elle aussi, ses propres esclaves. Si le harem pouvait l’inspirer, c’était tout ce que Mélinda souhaitait. Après tout, maintenant que Décatis avait accepté de rejoindre son clan, elle n’était pas juste une Cryptinna, mais aussi une Warren… Et ça, ce n’était pas anodin. Les vampires finirent par délaisser la jeune femme, qui continua à couiner et à gémir, et Mélinda répondit rapidement à la question de Décatis.
«
Bien sûr, ma chérie. Nous faisons partie de la même famille, maintenant, même s’il nous faut encore officialiser tout ça. Tu peux en interroger autant que tu le souhaites. Pour ta curiosité, sache que, avant, je concevais ce spectacle comme une punition pour les esclaves récalcitrantes… Quand des filles se disputaient entre elles, je les attachais ainsi pendant des heures, mais, maintenant, mes esclaves sont ravis de pouvoir s’exhiber ainsi. Je sais que beaucoup des harems sont des lieux de perdition et de souffrance, mais, dans le mien, chacun est libre d’affirmer ses propres fantasmes. Les restrictions existent, bien sûr, mais elles sont assez faibles. »
Tout en parlant, elles avaient croisé d’autres femmes en vitrine, et avaient pu voir un client, qui était occupé à se masturber contre le ventre d’une de ces femmes, jouissant doucement contre elle, en attendant que la courtisane vienne le chercher. Chaque client avait droit à une salle d’attente, mais ils pouvaient aussi se promener alentour.
«
Ces esclaves servent à occuper les clients. Le harem ne propose pas que du sexe fermé, j’essaie de rendre ça le plus attractif possible… »
Mélinda était toujours très fière de présenter son harem. Elle expliqua ainsi à Décatis que, jadis, cet endroit était un manoir appartenant à ses ancêtres, qui s’en servait quand ils devaient rejoindre la capitale. Un hôtel particulier, qu’elle avait réaménagé en harem. L’endroit était impacté par la perversité de sa propriétaire. Le duo atteignit ainsi un escalier, et rejoignit un plus grand couloir, avec des lustres en hauteur, et des tableaux érotiques à droite, avec des fenêtres à gauche. On pouvait entendre du bruit au fond, et la vampire sourit malicieusement.
«
On devrait aller voir, je crois que ça devrait te plaire… »
Au bout du couloir, il y avait une double porte qui donnait sur un salon. Des clients étaient là, et se concentraient sur une attraction atypique. Mélinda et Décatis, elles, se trouvaient sur une mezzanine en hauteur, permettant ainsi de voir les trois femmes qui s’amusaient ensemble.
«
Dans mon harem, les esclaves peuvent procréer. Les deux adultes que tu vois, là, ont déjà donné naissance à plusieurs enfants. D’ailleurs, la troisième est l’une de ces filles… »
Tous les esclaves du harem ne se valaient pas, car certains étaient plus expérimentés que d’autres, et assumaient donc des fonctions de domination. C’était le cas pour ces deux femmes adultes, qu’on affublait du qualificatif «
Maman » :
Yukie et
Kimiko. Elles invitaient les convives à venir fesser, donner à manger, ou même pénétrer, la jeune fille qui était tenue par une laisse, laisse que Kimiko avait dans sa main. C’était l’une des filles de Yukie, une jeune femme répondant au nom de
Kanna, et qui jouait le rôle d’une parfaite chienne, avançant à quatre pattes, un bandeau autour des yeux, et un vibromasseur planté dans son cul, avec une queue caudale à l’extrémité. On donnait aux clients des fouets, des cravaches, et les coups tombaient régulièrement sur le corps de Kanna, qui faisait parfois la belle, en se redressant sur ses jambes, tirant la langue en ouvrant la bouche, avant de sentir des queues s’enfiler en elle à plusieurs reprises.
Mélinda observait la scène en souriant.
«
Allez, Messieurs et Mesdames, venez satisfaire notre petite chienne, elle n’a pas beaucoup mangé aujourd’hui, et elle est très gourmande ! s’exclamait Yukie.
-
Elle a soif de queues ! précisa Kimiko.
Sinon, elle va se mettre à déprimer, alors, Messieurs, pensez à bien l’honorer comme il se doit ! »
La propriétaire des lieux se retourna vers Décatis, en lui souriant encore.
«
Ça te plaît ? On peut descendre, si tu veux jouer avec notre petite chienne… »