La Fourmilière était une immense structure plantée au milieu de ce qui, jadis, avait été une grande forêt tekhane. Quand l’énorme astéroïde s’était posé, la majeure partie de la forêt avait été rasée par le souffle de l’explosion, formant un épais cratère, et les Formiens avaient ensuite déferlé. De ce crash initial, il restait toujours un vaste cratère, formant comme une sorte de désert poussiéreux, entouré par les rebords du cratère, à savoir d’épaisses falaises escarpées où des bases tekhanes avaient poussé. Une épaisse ligne de défense, constituant l’une des zones les plus militarisées au monde, avec des dizaines de milliers de Tekhanes s’agglutinant dans des complexes militaires dernière génération, aussi bien sur terre, que dans le sol, par le biais de vastes bunkers lourdement armés et suréquipés. Il y avait toute une série de casernes, d’armureries, de hangars, de bases, une ligne de défense épaisse soutenue par des bases arrières, comprenant des aérodromes, des réservoirs, des usines entières. Rejoindre la Fourmilière n’était donc pas aussi simple que de rentrer dans un moulin. Il fallait passer par les souterrains, en espérant ne pas tomber sur les patrouilles tekhanes, et en agissant rapidement. Sarah n’avait généralement pas trop de problèmes en se déplaçant seule ou en comité réduit. Le problème venait quand elle embarquait avec elle trop de monde, a fortiori une prisonnière.
Elle se tenait encore au nid de Morwynck, et était en train de planifier son retour. Elle se trouvait dans une ancienne maison, et savait que ce n’était maintenant plus qu’une question d’heures avant que les Tekhanes n’arrivent pour raser cette partie de la forêt. À côté d’elle, une femme dormait. C’était Kamori Seika, la poupée en latex, dont la peau était faite de latex. Une bien mystérieuse femme, qui lui avait donné quelques larves. Sarah allait repartir avec tout ça, et, en ce moment, Kamori était en train de dormir, les poignets perdus dans des tentacules violets, qui s’enroulaient faiblement autour d’eux. En soi, il n’y avait pas besoin de l’immobiliser, car Kamori avait volontairement (du moins, pour l’heure) accepté de la suivre. L’immobiliser n’avait ici qu’une vertu sexuelle supplémentaire. La femme avait eu le temps de se reposer, et, quand Sarah vit qu’elle était réveillée, elle lui sourit, et se posa à côté d’elle. Kamori était couchée sur un lit, et avait eu le temps d’accoucher à plusieurs reprises. Plusieurs jours s’étaient écoulés, et Sarah lui avait laissé le temps de se reposer. De fait, le quotidien de Kamori s’était résumé à une série de viols sauvages sur ce lit, avec une Kerrigan qui la prenait, encore et encore, l’engrossait, la laissait accoucher, puis la laissait se reposer pendant quelques heures, avant de la prendre à nouveau, brutalement et sauvagement. Elle remuait sur elle, s’enfonçait dans son corps, et, même quand Kamori dormait, Sarah usait de ses pouvoirs télépathes. Elle envoyait dans le crâne de la jeune femme des impulsions destinées à la rendre encore plus perverses, en jouant avec ses fantasmes.
Là, elle recommença à la saillir, et, pendant une vingtaine de minutes, le lit se mit à nouveau à grincer, tandis qu’on pouvait entendre les deux femmes gémir et soupirer, le mât tendu de Sarah venant défoncer les parois de la belle Kamori.
«
Haannn... Haaaannn !! »
Vint ensuite l’orgasme, encore et encore. La verge de violette de Sarah répandit sa crème dans le ventre de Kamori, et Sarah se redressa. C’était presque une sorte de rituel, maintenant.
«
Nous allons y aller, Kamori... J’ai appelé quelqu’un pour venir nous chercher, et ma fille vient juste d’arriver... »
Sarah Kerrigan était, au sein de la Fourmilière, une Annexienne, soit une Formienne dirigeant toute une Horde, et ayant des pouvoirs télépathiques lui permettant de contrôler un grand nombre de Formiens. Cependant, sa Horde était vaste, et avait bien grandi, au fil des années. Partant de là, elle s’était entourée de femmes spéciales, des sous-Annexiennes, comme ses lieutenantes. Elle les appelait «
Cérébrates », et elles pouvaient commander à ses Formiens, tout en étant totalement soumises à la volonté de Kerrigan. L’une de ses Cérébrates venait d’arriver, et les tentacules libérèrent Kamori. Sarah la tint par la main, et la fit sortir de la chambre. Elles descendirent les marches en bois de l’escalier, se retrouvant ainsi au rez-de-chaussée, puis hors de la maison, dans la rue.
Dans la rue, on put alors entendre des bruits massifs, puis un monstre énorme apparut entre plusieurs maisons. C’était une sorte d’immense ver marron avec une gueule béante, sur le sommet duquel un corps féminin se trouvait... Ou, plutôt, une partie d’un corps féminin.
«
Voici celle qui te transportera jusqu’à ton nouveau foyer, Kamori... »
Sheoldred ! Sarah la lui présenta en souriant. Sheoldred était une redoutable Cérébrate, une sorte de curieuse centaure formienne, avec un corps animal
et humain. Elle se rapprocha des deux femmes, et Sarah s’avança vers elle, venant caresser le museau du monstre.
«
Je suis venue aussi vite que possible, Mère... -
Et je te félicite pour ta célérité. »
Sheoldred se retourna ensuite vers Kamori, et s’approcha d’elle. Une longue langue baveuse jaillit de la gueule de sa partie formienne, et vint lécher le corps de Kamori, de bas en haut, jusqu’à son visage, laissant sur sa joue une traînée de bave. La gueule du monstre puait atrocement, envoyant une odeur infecte de mastication et de salive.
«
Elle est appétissante... -
Tu vas te charger de l’escorter jusqu’à la Fourmilière. C’est un voyage qui prendra quelques jours, et je ne veux prendre aucun risque. »
Sheoldred acquiesça lentement.
«
Très bien, Mère... Elle sera bien au chaud dans mon ventre... »
La gueule du monstre s’ouvrit alors, et, du fond de sa gorge, des tentacules violets filèrent. La particularité de Sheoldred était qu’elle pouvait «
avaler » ses partenaires. Ils finissaient alors dans son estomac, où ils étaient perpétuellement violés et nourris par des tentacules internes, tout en sentant, contre eux, un nombre incalculable de petites langues venir les caresser dans tous les sens. C’était l’estomac de Sheoldred, et c’était souvent une expérience marquante pour toutes celles qui finissaient là-dedans... Ce que Kamori allait découvrir sous peu.
Les tentacules avaient en effet pour but de l’attraper, de la ligoter, et de permettre au monstre de l’avaler.