En fouillant profondément dans l’esprit de Kamori, Sarah aurait pu réaliser que cette dernière la narguait… Mais elle n’y pensa tout simplement pas, en se disant que, de toute manière, même si Kamori aurait voulu se révolter, elle en aurait été bien incapable. Elle venait d’offrir à Irina un cadeau, mais la Cérébrate n’allait pas pouvoir en profiter tout de suite. Pour l’instant, les tentacules de l’Aiguille se faisaient plaisir, remuant profondément dans le corps de Kamori. Comme les autres Formiens avant eux, ils savouraient ce corps de latex, cette délicieuse poupée dont la peau crissait à chaque fois que les tentacules la prenaient. Grouillant contre elles, ils étiraient ses bras et ses jambes, les enserrant fermement, les écartant, tout en continuant à la violer. Les gorges profondes se multipliaient, entre sodomies et pénétrations vaginales brutaux et rapides. C’était de gros tentacules qui la pénétraient régulièrement, et, pour la nourrir, des tentacules en forme de seringues venaient se planter dans sa chair, diffusant des éléments nutritifs l’aidant à se tenir éveillée. Et, sans arrêt, ils jouissaient en elle, faisant gonfler son ventre. Quand elle était sur le point d’accoucher, un tentacule se retira, laissant à Kamori le soin de pondre ses larves, qui tombaient alors dans un vide noirâtre. Elles atterrissaient en contrebas, dans un liquide verdâtre, une rivière conduisant les larves dans les bassins génétiques où elles seraient fertilisées. Et, dès qu’elle avait fini d’accoucher, un tentacule retournait s’enfoncer dans son vagin, et le spectacle se poursuivait, inlassablement, son corps remuant lentement, entouré de tentacules roses.
Combien de temps se fit-elle ainsi prendre ? Difficile à dire… Petit à petit, les tentacules se multipliaient, un peu plus nombreux, et très chauds, très affectueux… Ils répandaient sur elle une sorte de traînée liquide assez gluante, et se frottaient contre ses paumes, l’invitant à les caresser, encore et encore. Les tentacules de l’Aiguille se concentraient sur cette femme, car elle engrossait rapidement, et, surtout, donnait à chaque fois naissance à beaucoup de grosses larves, fortes et puissantes. Un véritable spectacle, qui continua encore et encore, pendant plusieurs jours.
Si Kamori tournait la tête, et observait les environs, elle pourrait voir d’autres personnes, prisonnières comme elle, donnant régulièrement naissance à des larves. L’Aiguille abritait beaucoup de personnes, et Kamori continuait à se faire prendre, soit en étant en position horizontale, ou en position verticale. Toutes les positions possibles étaient bonnes à prendre, et l’Aiguille continuait à la prendre, sans relâche, jusqu’à ce que Kamori finisse par tomber dans le coma, son corps épuisé par une telle activité physique. Elle s’affaissa ainsi lentement le long des tentacules, sombrant dans un sommeil réparateur…
…
«
Debout ! »
L’autoritaire voix arracha Kamori du sommeil. La jeune prêtresse n’était plus dans l’Aiguille, ce dont elle put très vraisemblablement se rendre compte assez vite. Plus aucun tentacule ne la prenait, mais elle était toujours retenue par les poignets et par les chevilles, près d’un mur, faisant face à un curieux spectacle. Sous son nez, il y avait un
gros œuf, avec une sorte de bouche en forme de croix à son extrémité, pointée face à la femme. Où se trouvait-elle ? Comme pour répondre à cette question, des bruits de pas se firent entendre sur la gauche de Kamori, et une main bleuâtre vint caresser son ventre.
C’était
Irina, qui se mordilla les lèvres de plaisir en contemplant sa nouvelle proie, sa main remontant pour caresser son visage.
«
Tu as bien dormi, ma chérie ? J’espère que tu es en pleine forme, toi et ton ventre magnifique… »
Irina caressait ce dernier, et embrassa la femme dans le creux du cou.
«
…Car, toi et moi, nous avons un programme très chargé… »