Il y avait tellement de choses bizarres avec Limma que Mélinda avait encore du mal à tout comprendre. Trois âmes dans un seul corps, trois personnes, toutes les trois très différentes, allant d’un extrême à l’autre : de Limma, la soumise, à Xia, la démone cruelle et sanguinaire. Entre les deux, Ximma... Mélinda était assez curieuse de voir à quoi la synthèse de deux personnalités aussi opposées pouvait ressembler, tant les hypothèses étaient nombreuses. Ximma se tenait donc face à elle, belle et élégante, nerveuse, mais pas de la même nervosité dont était façonnée Limma. Sa peur, oui, tenait à la découverte de l’inconnu, et c’était une peur compréhensible, normale, et que Mélinda connaissait. Ximma n’était pas la première vierge qu’elle voyait, mais, pour le coup, c’était bien la première fois qu’elle présentait son sexe alors qu’il était aussi flasque qu’une bouteille d’eau percée. Elle baissa les yeux quand Ximma en parla, et haussa les épaules. Elle aurait pu le rétracter, mais, en fait, avant même qu’elle ne puisse faire quoi que ce soit, Ximma se rapprocha, et empoigna son sexe, faisant gémir Mélinda, qui se pinça les lèvres.
« Haaa... »
Immédiatement, il y eut comme une réaction le long de ce membre, une sorte de tension qui se mit à croître. Mélinda soupira en sentant ce sexe durcir légèrement, se redressant un peu. Ximma était proche d’elle, et elle posa ses mains sur ses hanches, puis lui sourit, quand cette dernière lui demanda d’y aller doucement. Elle se pencha vers elle, au moins soulagée et rassurée de voir que Ximam pouvait palper ce sexe sans paniquer comme Limma le faisait. Néanmoins, Mélinda remarqua que Ximma ne semblait pas tentée par ce qu’elle voyait. La vampire sourit, et alla l’embrasser sur les lèvres, brièvement, comme pour consentir à ce qu’elle venait de dire.
« Je suis toujours douce... Mais, crois-moi, c’est toi qui voudras que j’accélère le rythme... »
Elle attendit quelques secondes, puis remonta sa main, la posant sur la nuque de Ximma, puis en profita pour l’embrasser. Ses lèvres se pressèrent contre les siennes, dans un tendre échange, et elle le prolongea pendant quelques secondes, son corps venant se serrer contre le sien. Ximma, de fait, était aussi belle que Limma ou Xia, et c’était un vrai régal de l’embrasser, et encore plus de savoir qu’elle allait la dépuceler. Le bout de son sexe vint à caresser son ventre, et la vampire, sans s’interrompre, poursuivit son étreinte, mordillant la lèvre inférieure de la femme, la tirant en arrière, l’avalant entre ses dents, avant de fourrer sa langue dans la sienne. Mélinda jouait avec elle, la titillait, l’excitait lentement, échauffant son désir, afin de lui donner envie de lui faire l’amour, qu’elle n’ait pas l’impression de faire ça uniquement parce qu’elle était forcée de le faire, pour rassurer Limma. La belle vampire tenait tout de même à ce que le plaisir soit réciproque.
Les deux femmes s’embrassèrent donc pendant un certain temps, le baiser devenant de plus en plus langoureux. Les langues se mélangeaient, roulaient ensemble, et Mélinda finit par rompre le baiser, en souriant.
« Allons-y en douceur, donc... J’aime la manière dont tu caresses mon sexe avec tes doigts. »
Elle laissa planer quelques secondes, ses yeux verts pétillant de malice, et enchaîna :
« Que dirais-tu de le caresser avec ta bouche, maintenant ? »