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[ABANDONNÉ] Le procès du vampiroïde [Darthestar]

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Darthestar

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    Darthestar est un être d'un bon mètre 95, et il s'agit surement de l'exemple typique de l'homme torturé par sa nature.
    
    Devenu vampire par le biais d'une bien compliquée histoire, il essayes tant bien que mal de dominer son instincts, mais son combat avec lui même le rend parfois instable et maladroit.
    
    Homme contemplatif, il est avant tout un voyageur et n'use de sa puissance que dans les cas les plus extrêmes, y préférant une certaine forme de sagesse.

Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]

Réponse 195 mardi 27 septembre 2016, 14:35:54

« C’est justement parce que Samara est ambitieuse qu’elle nous aidera. Les Nefarius et les Bismarck sont ses ennemis politiques, et, si elle arrive à se faire bien voir auprès d’Emhyr en lui remettant Erenys, ce dernier ne l’oubliera pas.
 -  Oui, je m’arrangerai pendant l’audience pour lui dire que nous souhaitons nous entretenir avec elle.
 -  Merci beaucoup Maître Baldwin. »

Bon au moins, d 'échanger ainsi sur la poursuite de sa mise en examen, et de prévoir un peu ce qu'ils pouvaient faire ou ne pas faire dans la suite du procès le faisait se sentir un peu plus actif que de simplement attendre sur un siège pour répondre ensuite à des questions une fois placé à la barre, et rien que pour cela, l'homme était passablement mieux au niveau de son moral. C'était ainsi, il n'appréciait pas de rester statique, de ne rien faire, la transformation dont il avait fait l'objet lui ayant bien permit de comprendre qu'il y avait bien trop de choses en ce monde qu'il ne connaissait pas pour qu'il puisse se permettre de rester en un seul endroit, dans l'espoir d'attendre que les choses s'améliorent, ou qu'un quelconque Deus ex Machina vienne soudainement troublé sa vie monotone. Simple pour le coup, ne cherchant pas à faire plus de raffut que nécessaire, et par raffut il entendait parler en trop grande confiance au risque de se créer quelques soucis en révélant certaines choses qu'il ne devrait pas, il restait relativement silencieux à cette tablée, ne mangeant pas, ne buvant pas, restant dans le plus simple des respects, calme et observateur, le regard toutefois un peu fuyant quand il s'agissait de le tourner vers la princesse de Sylvandell. D'ailleurs, ce fut elle qui reprit la parole, se tournant vers l'avocat pour chercher à en apprendre un peu plus sur la poursuite des événements, chose qui bien sur eut toute l'attention du vampiroïde, lui qui souhaitait bien en connaître aussi un peu plus :

« Qu’est-ce qui va se passer cet après-midi, Maî… Baldwin ?
 -  Je suppose que l’interrogatoire va se poursuivre. Après le résumé des faits, la Cour devrait s’intéresser à la personnalité de notre ami. Si on a le temps, les interrogatoires des témoins commenceront, mais, dans tous les cas, ils se poursuivront demain. Ensuite, ce sera au tour du Procureur Impérial de faire son réquisitoire, et de procéder à une nouvelle audition de témoins, s’il le souhaite. »

Sa personnalité hein ? Les choses allaient être un peu plus compliquées à cacher désormais, car si il était facile d'alléger un peu les faits, ou d'omettre volontairement certains passages de sa vie lors de ses explications sans que quiconque ne puisse le contredire par manque d'informations, il était en revanche bien plus facile de remarquer un mensonge quand une personne cherchait à masquer certains penchants ineptes de sa personne. Il était lui même capable de le voir, les recoins honteux de l'âme d'une personne, les propos fait pour dissimuler plus ou moins bien les plus profonds secrets, et il ne se doute pas que plusieurs membres d'un tribunal avaient eut l'occasion de voir passer plus de criminels qu'il n'était nécessaire pour avoir la capacité et l'expérience pour relever le moindre détail un peu chagrinant quand à l'honnêteté du jugé. Il allait donc qu'il la joue assez fine sur la suite, en espérant qu'il n'aurait jamais à proférer le moindre mensonge, mais tout était là, dans les dossiers donnés aux différents membre de la Cour, et ses chances de pouvoir s'en sortir par quelque tours de mots étaient bien minces. Tant pis pour lui, ne manquait plus qu'à espérer surtout que cela soit assez rapide, pour qu'ils enchaînent sur les témoins afin de le laisser en paix. Le pire, c'est que l'heure tournait relativement vite, et il sentait la deuxième partie du procès arriver à grand pas... Chose qui était loin de faire son plaisir, quand finalement Baldwin se tourna vers lui avant de rajouter quelques éléments à son propos, que le vampire écouta sans qu'une seule syllabe ne vienne passer entre les mailles de son attention :

« Contentez-vous de répondre avec le plus d’honnêteté possible. On vous interrogera très certainement sur votre bestialité, votre sauvagerie, votre repentir… Il sera intéressant de voir si Emhyr évoquera vos actions à Sylvandell ou non. Même dans ce genre d’interrogatoires, il est possible, à travers le choix des questions posés, de percevoir un certain parti pris. Cependant, ne vous attendez pas à des miracles. Emhyr jouera son rôle, et, en la matière, la justice a plus l’habitude d’instruire à charge qu’à décharge.
 -  N'ayez crainte Maître Baldwin, j'ai déjà bien conscience que la relative liberté à laquelle j'ai eut droit est bien exceptionnelle, et que cela ne donne absolument aucune information sur une éventuelle sympathie du jury. Comme tout être j'ai des choses à cacher, mais je saurais répondre clairement aux questions qui me seront posées, et advienne que pourras... En revanche, je dois avouer que je suis bien curieux vis-à-vis des témoins qu'ils sauront amener à la barre... La surprise sera sûrement de mise. »

Sauf que l'élément qu'il souhaitait le plus ardemment dissimulé pour l'instant n'avait rien à voir avec le procès, ce qui était en soi une bonne chose. Bon, le sujet de ce secret se tenait en bout de table, mais il se doutait qu'elle n'ai réellement prise conscience de son trouble, sinon cela aurait sûrement fait un moment qu'elle lui aurait posée la question, vive comme elle pouvait l'être. Enfin, l'homme observa la pendule à l'intérieur de la pièce, observant sur le cadran l'heure qui était affichée avec un certain désespoir : encore 30 minutes de répit, et après il allait devoir faire le chemin inverse, quel dommage, il aurait préférer rester ici, quitte à n'être là qu'en présence physique, son esprit divaguant dans quelques manières de ne pas faire remarquer à la princesse le vif, très vif intérêt qu'il lui portait. Mais c'était ainsi, un criminel n'avait d'autre choix que de faire face à son jugement, quelqu'en soit les horaires et les dates. Au moins, avec un peu de chances, les échanges sauront se faire rapidement, mais il avait malheureusement le mauvais pressentiment que ça n'allait pas être le cas, qu'on allait lui chercher la petite bête, le moindre petit détail qui puisse faire de lui un monstre au yeux de tous, et non un être humain de chair et de sang malgré son étrangeté. Tout cela allait dépendre d'Edwin dans le fond, et des projets qu'il avait en tête... Dans l'espoir que ceux-ci ne soit pas plus sombre et inquiétant que les rêves par lequel il était passé dans la semaine !


Samara

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Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]

Réponse 196 samedi 01 octobre 2016, 09:47:42

L’audience reprit donc, et le public s’avéra un peu moins rempli que ce matin, même si la salle était encore bien remplie. Une telle chose n’avait, en soi, rien de surprenant. Il y avait surtout des notables qui étaient venus ici, mais ces derniers ne pouvaient pas repousser indéfiniment les activités qu’ils avaient à faire. On les vit donc se regrouper dans la salle des pas perdus, nom donné à la salle précédant la salle d’audience, en attendant que le tribunal soit prêt. Des gardes étaient venus à l’ambassade de Sylvandell pour escorter Darthestar dans le palais de justice, et Alice se tenait en compagnie des autres spectateurs. La justice ashnardienne était parfois très obscure, et Alice savait qu’on pouvait la critiquer sur de nombreux points, notamment sur le respect du contradictoire, ou sur l’exercice des droits de la défense. Ainsi, par exemple, l’accusation disposait de privilèges exorbitants, c’est-à-dire des avantages que la défense n’avait pas, et ce au nom de la défense de l’ordre public. À ce titre, l’accusation pouvait volontairement dissimuler l’existence de certains témoins-clefs à la défense, et ne les mentionner au dossier qu’au jour même de leur demande de comparution, parfois sans même que ces derniers ne le sachent. Auparavant, plusieurs avocats avaient tenté de souligner le caractère déloyal de cette procédure en provoquant un incident d’audience, donnant lieu à un sursis à statuer, en attente d’une décision de la Chambre de l’instruction sur le caractère déloyal, ou non, de la pratique visant à rajouter des témoins pendant l’audience, et sans en avoir jamais référé à la défense auparavant.

À Nexus, par exemple, qui se targuait d’être un État juste, et disposait d’un important rayonnement juridique, une telle pratique n’aurait jamais pu être admise, au nom, non pas tant du principe de loyauté dans l’administration de la preuve, que de la nécessité de garantir l’exercice efficace des droits de la défense. Les juges nexusiens considéraient que présenter à la barre un témoin le jour même, alors que son nom ne figurait nulle part dans le dossier, était, certes déloyale, mais empêchait surtout le prévenu de bien se préparer, a fortiori quand ce témoin était capital. Pour autant, à Ashnard, on avait décidé l’inverse, en estimant que cette mesure permettait, d’une part, de protéger les témoins-clefs des « influences » de la part du prévenu, et, d’autre part, de permettre l’objectif suprême de l’instruction, à savoir la poursuite de la manifestation de la vérité. Rien qu’à travers cet exemple, on pouvait ainsi voir, par l’intermédiaire du droit, des différences de conception, entre, d’un côté, un pays qui voulait accorder aux prévenus le respect de la présomption d’innocence, et, d’un autre, un pays qui privilégiait la garantie de l’ordre public et la bonne marche de l’instruction, au détriment de la protection du prévenu. Et, dans les deux cas, on s’écharpait, décrivant Nexus comme un « État laxiste », Ashnard comme une « justice arbitraire ».

Pour autant, les juges ashnardiens avaient aussi, par souci d’équité, et devant la multiplication des contentieux sur cette question, d’autoriser la défense à faire la même chose, dans une moindre mesure. Voilà pourquoi Baldwin disposait, avec Enerys, d’une certaine latitude. Alice, néanmoins, approuvait sa stratégie de confier cette femme à Emhyr. Ce n’était peut-être pas très loyal au regard des principes juridiques, ou de la mission de la justice, mais, si ça permettait à Balthazar d’éviter la prison...

*Et c’est là tout ce que je souhaite...*

Tandis que la Princesse réfléchissait, à l’intérieur du palais, Emhyr et ses assesseurs s’étaient regroupés. On ouvrit les portes de la salle d’audience, mais eux n’étaient pas encore là, discutant dans une salle de réunion, là où, généralement, les juges se regroupaient pour délibérer.

« Il va nous falloir reprendre...
 -  Ça s’est passé mieux que je ne le pensais, en tout cas. Même si j’ai l’impression que Bismarck veut le tuer à chaque fois qu’il le regarde.
 -  Craigniez-vous qu’il n’envoie des assassins ? lâcha Emhyr, en souriant légèrement. Il a déjà tenté d’attaquer notre homme à l’ambassade, je vous rappelle. Enfin, même si nous n’en avons pas encore la preuve, pour moi, ça ne fait aucun doute. Non, Bismarck ne prendra pas le risque d’attaquer le Palais de Justice, il sait que ce sera la goutte d’eau.
 -  L’Empire aussi peut employer des assassins, et certains sont bien plus performants que les tueurs de Bismarck. »

Samara en savait quelque chose. Dans un État se voulant moderne et civilisé, le recours à l’assassinat faisait un peu tâche, et c’était pour ça qu’il n’en était jamais fait mention officiellement. Autrefois, les anciens Empereurs n’hésitaient pas à le proclamer officiellement, comme un moyen supplémentaire d’asseoir leur autorité, mais, après la Guerre Civile, la plupart des Impériaux avaient réalisé les limites de ce système. L’autorité des anciens Empereurs ne dépendait en effet que de leur force, et de leur capacité à tuer leurs autres rivaux, entraînant une véritable valse du pouvoir. Le développement du droit avait été un moyen de modifier la légitimité de cette autorité, en faisant de la personne de l’Empereur une sorte de figure sacrée, nécessaire au maintien de l’État. Mais, pour autant, l’Empire n’avait jamais oublié les anciennes confréries d’assassins qui avaient jadis été utilisées.

« Alors, nous allons pouvoir exercer notre rôle en toute impartialité ? glissa Samara, légèrement amusée. Comme de vrais juges ?
 -  Allons, ne vous dévalorisez pas ainsi. Avant de me lancer dans la politique, j’ai étudié le droit, ma chère, et j’ai réussi les concours. J’ai été magistrat professionnel pendant quelques années, ne doutez pas de la légitimité de notre assemblée. Nous sommes une composition extraordinaire, mais c’est une situation assez atypique. »

Samara n’avait en soi rien contre le concept. Il existait aussi à Nexus des juridictions échevinales, ou des juridictions composées de magistrats non professionnels, car elles illustraient le fait que le droit ne se résumait pas qu’à un petit monde juridique, mais touchait aussi aux intérêts de la Nation. Restait néanmoins à savoir pourquoi Emhyr en personne avait voulu présider ce tribunal.

*C’est bien la preuve, s’il en fallait encore une, que Balthazar n’est pas le principal enjeu de ce procès...*

Emhyr finit par se lever, et l’audience put reprendre. L’huissier annonça l’arrivée du Tribunal, et toute l’audience se leva, avant qu’Emhyr ne les invite à s’asseoir, et n’annonce la reprise du procès. On ramena donc Balthazar à la barre.

« Bien ! Monsieur Fyune, nous avons eu l’occasion, ce matin, de revenir sur le dossier. Cependant, il y a un élément sur lequel j’aimerais venir cet après-midi. Bien qu’il ne figure pas dans la période temporelle des infractions qui vous sont reprochées, rien ne nous interdit d’en parler, a fortiori quand nous allons évoquer votre personnalité. Alors, Monsieur Fyune... Je vous demande de bien vouloir nous dire comment vous avez fait pour vous retrouver à Sylvandell. »
« Modifié: mardi 06 juin 2017, 00:47:11 par Princesse Alice Korvander »

DC d’Alice Korvander.

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Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]

Réponse 197 jeudi 06 octobre 2016, 18:20:58

Ashnard, ma belle Ashnard, il n'y a rien de plus beau chez toi que tes sublimes tribunaux, tes juges endimanchés, tes heures d'attentes pénibles et douloureuses, et l'inconfort de tes sièges pour accusés, dont l'assise ne porte finalement le nom que par convenance, tant elle tient plus de l'instrument de torture... Darthestar recommençait à broyer du noir, à s'ennuyer, et passait mentalement ses nerfs sur les divers éléments qui se trouvaient dans la pièce, ne manquant pas de remarquer le moindre petit détail qui saurait lui permettre de se détendre un peu sur son morceau de bois rêche et raide. Par moment, il avait le fin bonheur de pouvoir remarquer une tare sur le général Bismarck, se complaisant dans le fait qu'il pourrait presque humilier cette homme d'un honneur sans faille en lui rappelant l'accroc de son surcot, visible sous ses lourds habits de richissime pourceau, mais muet, interdit, il attendait plutôt patiemment qu'Edwin et ses deux assesseurs, masculin oblige étant donné qu'il ne trouvait pas de féminin pour Samara et l'autre demoiselle auprès de son interlocuteur. En tout cas le début du procès, ou en tout cas le début de sa reprise, sonna enfin, et lentement, les trois membres les plus « puissants » de cette assemblée rentrèrent à nouveau dans la pièce, d'un air supérieur, avant de retrouver leur propres assises, et de déclarer la réouverture de ce jugement, au plus grand plaisir du vampiroïde dont le dos commençait à se tasser avant l'âge à force de rester sur cette atrocité qu'on lui avait assigné comme chaise.

On l'appelle, il répond. Se levant tranquillement, avec un calme olympien, il se déplaça avec une lenteur toute solennelle et respectueuse du lieu où il se trouvait, se dirigeant à la barre tout en profitant de son nouveau point de vue pour observer du coin de son champ de vision le reste de la salle. Il avait la même étrange impression que ce matin, mais il était proprement incapable de découvrir la personne qui était à l'origine de cette espèce d'alerte permanente qui résonnait dans sa tête, ce qui arrivait quand même à le frustrer un peu, lui qui imaginait que ce pressenti allais disparaître après la séance de la matinée, croyant à un simple badaud qui aurait eut le désirs d'en apprendre un peu sans pour autant avoir de réelle vue sur le déroulement du jugement. Tant pis, il n'avait pas d'autres choix que de laisser les choses se poursuivre, il n'avait pas la meilleure des visions, et de toutes façons n'avait aucun droit d'action en ce moment, si bien qu'il n'aura comme seule et unique solution que d'en parler potentiellement à Samara un peu plus tard, si encore ils parvenaient à la rencontrer entre les différentes phases du procès, ce qui n'était pas sur. S'installant donc docilement à la barre, l'air de rien, il ne manqua pas de regarder à nouveau le trio en face de lui avec un air neutre, alors que ses pensées fusaient à toute vitesse tandis qu'il essayait de capter chez eux le moindre signe de ce qu'il pourrait chercher à apprendre au fur et à mesure de ce jugement... Mais impossible, Samara était neutre, Edwin un véritable mur dont il ne savait pénétré les pensées, quand à la dernière, il ne savait même pas si elle pensait à quelque chose, semblant bien effacée malheureusement …

« Bien ! Monsieur Fuyne, nous avons eu l’occasion, ce matin, de revenir sur le dossier. Cependant, il y a un élément sur lequel j’aimerais venir cet après-midi. Bien qu’il ne figure pas dans la période temporelle des infractions qui vous sont reprochées, rien ne nous interdit d’en parler, a fortiori quand nous allons évoquer votre personnalité. Alors, Monsieur Fuyne... Je vous demande de bien vouloir nous dire comment vous avez fait pour vous retrouver à Sylvandell. »

Sylv... ? Pourquoi Sylvandell ? Il n'avait aucune raison de s'engager sur ce point, à moins qu'il n'ai le désir de s'engager sur le propos de l'affrontement qui s'était déroulé face à Mälrunn, ce qui était en soi une manière de jouer le jeu du vampire. Pourtant il n'avait absolument pas ressenti ce genre de choses dans la précédente partie du procès, et cela rendait le tout un peu nébuleux : Pourquoi l'homme irait-il soudainement sur un sujet qui se retrouvait dans le fond un peu hors-sujet de la discussion initiale, à savoir découvrir les motivation de l'homme quand à son apparition à Sylvandell ? Il était particulièrement confus, un peu troublé, et cela même le faisait douter sur la réponse à donner, même si son esprit lui rappela bien vite que le moindre signe d'hésitation pouvait être très mal pris au beau milieu d'un jugement, et être considéré comme une manière de s'offrir un brin de temps afin de se constituer une réponse correcte. Tant pis, il n'avait pas trop le choix, il fallait qu'il réponde le plus directement possible, et s'arrangeant pour bien noté l'intégralité des faits, il prit le soin même de revenir un tout petit peu en arrière, afin de tout simplement offrir à Edwin un calendrier le plus exact possible sur le déroulement de ses actes. Utile ou non, cela allait tout simplement exprimer une certaine assurance de sa part, et au moins agir sur le bien-fondé de son comportement aux yeux du jury... Du moins l'espérait-il, après tout il n'a que si peu d'osmose avec le mode de pensée Ashnardien qu'il serait capable de se planter lamentablement :

« Fait ? J'ai marché tout simplement, mais je suppose que la question se porte plus sur ce qui m'as motivé à aller à Sylvandell, non ? Après avoir quitter Ashnard, j'ai énormément voyagé, comme je vous l'ai dis, je n'avais plus de place chez moi, et aucune raison de chercher à en recréer une autre. J'ai vite découvert un plaisir sans bornes à découvrir de nouveau paysage, et finalement, repassant aux environs d'Ashnard il y a de cela trois mois environs, je me suis rappelé que Sylvandell en était un royaume limitrophe, si bien que je m'y suis dirigé, en traversant le désert, par pure curiosité. »

Il ne voulait pas en rajouter, mais il savait qu'en faisant ainsi, il n'exprimait pas exactement sa présence en Sylvandell, seulement les motivations qui l'avait poussé à s'y diriger de manière plus ou moins claire. Ce qui était tout à fait vrai toutefois, seule la curiosité et le désir de découvrir de nouvelles contrées l'avait poussé à se diriger vers le royaume, il n'avait pour le coup aucune autre raison pour voyager, où que ce soit, et étant donné qu'il était dés lors sous la surveillance active de sa maîtresse, déesse de son statut, il savait très bien qu'il avait tout le temps possible pour en profiter, n'ayant aucune obligations ecclésiastique de part sa position de serviteur, et non de prêcheur. Pour tout ces éléments, traverser le désert avait en soi été une situation tout à fait agréable et appréciable, l'homme profitant du moindre instant de ses voyages, mais rien que par son observation du regard d'Edwin, le vampire était certain que celui ci attendait bien plus d'explications qu'un simple historique de ses déplacements, si bien que le vampire retint un soupir avant de se préparer à reprendre, pour expliquer ce coup-ci quelque chose de plus particulier. Car après tout, il n'aurait pas eut la même place à Sylvandell s'il s'était tout simplement rapprocher de la cité n'est-ce pas ? Il n'aurait pas eut non plus l'infini bonheur de rencontrer Alice, ni même d'avoir l'occasion de parler avec l'Archi-prêtre du royaume, ni même avec le dirigeant de ces contrées... et ça, Edwin semblait vouloir qu'il l'explique, eh bien soit :

« Toutefois, la traversée ne fut pas si simple... Après quelques jours de marche, j'eus le malheur de rencontrer une troupe de cavalier particulièrement belliqueux, et même si je voulu pendant un instant éviter leur rencontre, mon manque de méfiance en cet instant me fit oublier un éclaireur, qui ne tarda pas à mortellement me blesser. N'ayant plus le choix, je l'ai éliminé, puis de manière à survivre, j'ai pressé le pas quitte à me vider de mon sang pour atteindre la capitale Sylvandine le plus rapidement possible. Tout ce dont je me rappelle lors de mon arrivée, ce fut de prévenir les gardes de cette troupe en plein désert. Je me suis réveillé bien plus tard, dans une salle du château Sylvandin. »


Samara

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Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]

Réponse 198 vendredi 07 octobre 2016, 12:00:59

Darthestar s’était visiblement mépris sur le sens de la question d’Emhyr, mais l’homme eut la sagesse d’esprit de ne pas l’interrompre pendant ses explications chronologiques. Ils avaient fini, ce matin, de revenir sur les faits. La séance de cet après-midi était, en conséquence, consacrée à la personnalité de l’homme, et non à la poursuite de son voyage. Emhyr le laissa donc finir, lui racontant ce que l’homme savait déjà, grâce aux multiples rapports qu’il avait eu sur les évènements étant arrivés à Sylvandell. Lorsque Balthazar termina en indiquant avoir été attaqué dans le désert, et secouru ensuite par les Sylvandins, ce fut l’occasion, pour Emhyr, de reprendre la main sur la conversation :

« Ce n’est pas ce que je vous demandais, Monsieur Fyune. Permettez-moi de clarifier un peu ce qui va nous occuper cet après-midi, de manière à éviter toute confusion. »

Il y eut un léger flottement de silence, le temps que chacun comprenne ce qu’Emhyr venait de dire, et, surtout, ouvre bien ses oreilles. L’homme était un orateur, quelqu’un qui savait, à ce titre, qu’il existait différents types d’écoute d’un individu lors d’un discours. L’écoute active, qui consistait à consacrer toute son attention à ce qu’une personne disait, était extrêmement courte, ne durant généralement que quelques secondes, avant que l’esprit ne divague, et ne songe à autre chose. Dès lors, il fallait, dans le discours, susciter l’attention de l’auditoire, en faisant des pauses, comme pour réveiller, par le silence, ceux qui avaient tendance à s’endormir, a fortiori en début d’après-midi, où l’attention d’une personne était partagée entre ses activités normales et la digestion.

Emhyr reprit donc ses explications, pendant que Samara, elle, observait distraitement l’auditoire, recherchant encore, comme par curiosité, la présence de Syon, cette créature énigmatique et fantasmagorique qu’elle avait aperçu ce matin.

« Un procès ne vise pas qu’à punir une personne... De manière générale, la justice n’est pas la vengeance. Une différence subtile à saisir, mais qui signifie que le rôle de la justice n’est pas que de punir, mais de punir afin de réhabiliter une personne. La rédemption, Monsieur Fyune, voilà de quoi il s’agit. Nous ferions de biens mauvais administrateurs de justice si notre seule fonction était de dilapider les caisses impériales en bâtissant des prisons de plus en plus grandes pour y entasser nos prisonniers. »

C’était un discours particulièrement moralisateur, très nexusien, et qui ne s’accordait pas avec la réalité. Les prisons ashnardiennes étaient généralement des mouroirs, bâtis dans des endroits reculés et austères, dans des massifs montagneux sauvages et rocailleux, ou dans des déserts inhospitaliers. La rédemption était un concept très abstrait, et les prisonniers étaient surtout des esclaves, vivant comme des forçats dans des mines dangereuses, sans personne pour les aider. Emhyr leur assénait un discours officiel qui n’avait rien à voir avec la réalité, un magnifique exemple d’hypocrisie.

L’homme poursuivit donc :

« À ce titre, lors d’un procès, s’il est vrai que nous devons nous situer à l’époque des faits, il n’est nullement interdit d’apprécier des éléments postérieurs à ces faits. Une peine, Monsieur Fyune, est individualisée, ce qui fait que les mêmes faits peuvent donner lieu à des sanctions différentes, car la personne que nous jugeons un Lundi n’est pas la même que celle que nous jugerons un Mardi. C’est à ce titre que j’essaie d’éclairer ce Tribunal sur des éléments de faits postérieurs à ceux ayant fait l’objet de votre citation. Et, à cet égard, il me semble que les évènements survenus à Sylvandell permettent d’illustrer votre comportement de manière différente. »

Samara pouvait observer qu’Emhyr avait fait le choix de présenter l’épisode de Sylvandell, de manière à redorer le blason de Balthazar. C’était un choix qui n’était pas que judiciaire, mais aussi politique, et qui allait contre les volontés du Maréchal Bismarck. Se raclant la gorge, Emhyr reprit à nouveau :

« Je ne vous demande pas comment vous vous êtes retrouvés à Sylvandell, je vous demande pourquoi vous avez choisi de venir en aide aux Sylvandins quand ils ont été attaqués par Mälrunn. Pourquoi n’êtes-vous pas tout simplement parti quand vous avez été soignés ? Après tout, vous n’aviez aucune attaché particulière envers ce royaume, ni aucune obligation militaire, n’est-ce pas ? Alors... Pourquoi être intervenu ? »

DC d’Alice Korvander.

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Darthestar

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Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]

Réponse 199 lundi 10 octobre 2016, 20:31:56

« Ce n’est pas ce que je vous demandais, Monsieur Fyune. Permettez-moi de clarifier un peu ce qui va nous occuper cet après-midi, de manière à éviter toute confusion. »

Bon, le fait qu'il se soit trompé ne mettait pas l'homme à l'aise, lui qui ne supportait pas de faire des erreurs de jugements étant donné qu'une seule de celle-ci pouvait le mener à sa mort, mais il relativisa en se rappelant que de toutes manières, il n'était pas dans son territoire de prédilection, et que cela faisait, il était bien plus dans une situation de trouble que d'aise, qui expliquait sa mésentente. Il se tut donc, et laissa pleinement le juge principal de cet assemblée commencer à faire son explication détaillée, en profitant pour essayer de comprendre un peu mieux les tenants et les aboutissants de ces longs échanges réglés au millimètre, même si il semblait toujours avoir autant de difficulté à envisager cette situation comme une forme de justice pure et dure, lui qui ne connaissait dans le fond que la loi de la nature, celle du plus fort, ou du plus rusé. Et Darthestar se plaçait lui-même dans la première catégorie, alors qu'il aurait plus tendance à mettre Emhyr dans la seconde. Enfin, le silence s'était fait dans la salle, d'une manière presque religieuse, personne ne semblant vouloir faire la moindre remarque envers cet homme à la présence remarquablement implantée auprès des différents protagonistes présent dans la pièce, si bien que le vampire eut au moins le plaisir de profiter de cela, à défaut d'entièrement capter le propos de la personne en face de lui, même si il semblait faire un effort de vulgarisation.

En revanche, si ce silence était particulièrement profitable pour le vampire, il ne manquait pas non plus de rendre service à une autre personne présente dans la pièce, Samara aillant alors toutes la possibilité de remarquer, grâce au manque de bruit produit, ainsi que l'aspect des plus statiques de chacun, la zone où finalement les choses les plus étranges se produisent, et donc, où se trouvent l'homme qu'elle souhaitait repérer. Syon est en effet toujours présent, mais il a changer de place, ne se trouvant plus au milieu de la pièce, mais ayant choisie une place un peu plus appréciable à son goût, tout à l'avant, où finalement un coin de la pièce devient parfaitement inoccupée, avec en son centre l'homme de Néant qui semble toujours aussi désagréable à observer. Non pas qu'il soit laid, ou agressif, mais l'instinct même d'un être charnel faisant son effet, se forcer à le regarder crée un trouble que chacun souhaite éviter inconsciemment, le laissant donc ainsi seul, à l'aise, tandis que le juge est en train de s'expliquer devant l'assemblé réunie en ce jour pour poursuivre le jugement du vampiroïde. Dés que Samara le remarqueras, l'être au visage improbable lui offrira un bien léger sourire, comme pour la féliciter de l'avoir remarqué une nouvelle fois, puis il sembleras se reconcentrer sur la suite du procès, tandis que la chaise sur laquelle il est assis semble lentement disparaître, comme rongée par une puissance qui ne devrait être en ce lieux... et en cet instant, Emhyr finissait son explication :

« Je ne vous demande pas comment vous vous êtes retrouvés à Sylvandell, je vous demande pourquoi vous avez choisi de venir en aide aux Sylvandins quand ils ont été attaqués par Mälrunn. Pourquoi n’êtes-vous pas tout simplement parti quand vous avez été soignés ? Après tout, vous n’aviez aucune attaché particulière envers ce royaume, ni aucune obligation militaire, n’est-ce pas ? Alors... Pourquoi être intervenu ?
 -  Eh bien... »

Pourquoi il avait aider Sylvandell ? Difficile de trouver des raisons pour le coup, il l'avait fait de manière instinctive autrefois, sans bien réfléchir, et cette question le poussait, dans l'instant actuel, à réfléchir à celle-ci tout en se demandant si il y avait bien quelque chose derrière son comportement qui l'avait poussé à faire ce choix. Maintenant qu'il connaissait son attirance pour Alice, qu'il avait sut l'accepter malgré tout et que cela lui provoquait bien des tiraillements, cette idée lui venait bien en tête, mais il n'allait quand même pas l'exprimer devant tout le tribunal, encore plus qu'il savait, bien malgré lui, que la princesse souhaitait être présente à cette session du jugement, et qu'ainsi il y avait de grande chance qu'elle soit en cet instant capable d'ouïr ses propos. Donc non, impossible qu'il vienne faire part de ces éléments en cet instant, il devait trouver d'autres raisons, et ce n'était pas bien aisé à accomplir, l'homme se perdant un peu dans ses propres pensées en se remémorant les événements, avant de finalement avoir une sorte de révélation sur ses ressentis à cet instant. C'est vrai qu'il s'était posé à cette époque comme extrêmement redevable, ainsi que coupable pour d'autres raisons, et celle -ci avait finit par le pousser à partir, seul, au beau milieu de la nuit, malgré la colère et les reproches d'Alice. S'éclaircissant donc un peu la gorge et se redressant, il s'exprima le plus clairement possible, choisissant bien ses mots pour chercher à être le plus honnête et précis possible sur son état lors de cet instant du passé :

« J'exprimerais trois raisons principal. Sur un domaine moins personnel, mon lien avec la déesse qui m'as permis de limité mes accès de rage m'obligeait d'obéir à ses ordres les plus importants, et éliminer une menace potentielle pour un peuple en était un, si bien que je ne pouvais aller contre. Mais de mon propre chef, je me sentais extrêmement redevable envers les personnes qui m'avaient permises de m'échapper de la mort qui m'était promise, et qui m'avait accueillie malgré l'étrangeté de mon apparition. Et... je me sentais aussi coupable de l'assaut qui avait été produit sur la princesse de Sylvandell, celle-ci ayant acceptée de me présenter son pays, et s'étant ainsi mise en danger pour finalement avoir risquée bien plus qu'elle ne l'aurait dut pour un voyageur tel que moi. Tout cela m'as poussé à les aider, même si mon premier départ, en solitaire, fut un échec reconnu. »

Bon, il ne comptait pas s'étendre sur le fait qu'Alice l'avait proprement engueulée après cette situation, car sa culpabilité le poussait vers une mort certaine qu'elle avait reconnue, et qui, sans autres forme de procès, le faisait agir d'une manière particulièrement sotte. Ils avaient réglé cela avec elle un peu plus tard, au camp Ashnardo-Sylvandin de préparation à l'attaque sur les ruines de Mälrunn, mais en reparler lui rappelait à quel point il s'était fait avoiner par la jeune femme, discussion qu'il se rappelait pour être la plus mémorable des remontrances qu'on ne lui avait jamais faite. Pourtant il n'en avait fait qu'à sa tête, ce qui avait fait qu'il avait rencontré une première fois le serviteur de Tzeentch, mais qu'en plus, il en était revenu exténué, blessé, pour finalement finir entre les mains des forces armées d'Ashnard, où il avait eut bien du mal à récupéré un brin d'appréciation à cause de son statut de criminel. Enfin, peut-être que cela allait être le sujet des prochaines questions d'Emhyr, si bien que l'homme l'observa avec attention lors de la fin de sa tirade, et ne fit rien d'autre qu'attendre ses prochains propos, tandis que dans un coin de la pièce, Syon laissait un fin sourire malsain éclairé son visage informe. L'homme n'avait pas tout dis, il n'avait fait mention que de ce qu'il savait, mais l'être du Néant lui même avait sa place dans le comportement de Darthestar à cette époque, sa haine des forces chaotique ayant eut tendance à modérément pousser le vampiroïde vers le danger. Toutefois, cela, personne ne le saura.


Samara

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Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]

Réponse 200 lundi 17 octobre 2016, 02:33:35

Après avoir invité Darthestar à parler de Sylvandell, il était évident que, lors des auditions, le Tribunal inviterait Alice à venir témoigner. Emhyr avait fait le choix d’évoquer autant des éléments à charge qu’à décharge, se montrant étonnamment respectueux des droits de la défense pour un magistrat ashnardien. Samara analysait tout cela, commençant maintenant à comprendre qu’Emhyr voulait surtout montrer son autorité sur les Bismarck, en se servant, pour cela, de ce procès. Il était très important de bien saisir les enjeux de cette situation. Samara continuait à observer l’auditoire, et finit par repérer la position de Syon. La créature s’était un peu rapprochée, tout en se mettant à l’écart, et l’être lui fit un léger sourire quand leurs regards se croisèrent. Cependant, cette fois, l’Archimage ne comptait pas à nouveau rentrer dans sa tête, préférant se concentrer sur le moment présent.

Parmi l’auditoire, il y avait aussi Alice, qui écoutait avec attention les évènements la concernant. Elle se rappelait très bien de ce moment, et de l’aide indéniable que Balthazar leur avait apporté. Il avait été un élément indispensable dans la lutte contre Mälrunn et ses bandits, résistant aux offres de séduction faites par ce sorcier maléfique. Cependant, Emhyr ne comptait pas l’interroger en ce moment. Il y avait des règles à respecter, une procédure à suivre.

Le Conseiller Impérial prit quelques notes sur son carnet, puis redressa à nouveau la tête, et récupéra l’un des dossiers étalés sur son bureau, et en tourna les pages. Difficile de savoir ce qu’il faisait, car l’homme restait silencieux, cherchant dans l’épais dossier, jusqu’à trouver un document.

« Huissier de Justice, annonça-t-il alors, voudriez-vous faire lecture publique de ce document ? »

C’était un document qui était déjà inscrit aux débats, une preuve. L’huissier se redressa rapidement. Il était assis derrière une table à côté du siège, et récupéra le papier. Il s’agissait d’un procès-verbal réalisé par un capitaine de l’armée sylvandine, et qui rendait compte d’une partie de l’assaut sur la forteresse de Mälrunn. La lecture dura une dizaine de minutes, l’huissier parlant d’une voix forte et claire, décrivant le comportement « héroïque » de Darthestar, qui avait indéniablement sauvé des vies, en parvenant à vaincre le sorcier maléfique.

Pendant toute la durée de cette lecture, Bismarck sembla se décomposer sur place. À Ashnard, il n’y avait presque rien de plus honorable que le sacrifice militaire. L’Empire était un Empire militaire, qui vouait un grand poids à l’armée, et ce genre d’actions méritaient généralement des médailles, ou des récompenses. En faisant la lecture de ce procès-verbal, Emhyr était en train de rentrer frontalement contre Bismarck, confirmant, aux yeux d’Alice, ce que Baldwin leur avait expliqués ce midi : Emhyr était en lutte ouverte contre Bismarck.

Une fois la lecture terminée, Emhyr se racla la gorge, et reprit :

« Nous aurons l’occasion d’en savoir plus demain, mais il me semble que vous avez fait bonne impression à Sylvandell. Dès lors, il est important pour moi de savoir quels sont vos projets futurs. En supposant, et je parle bien d’une supposition, qui n’impute à rien sur la décision que prendra cette Cour, en supposant, donc, que vous soyez sujet à relaxe, que comptez-vous faire ? Pour le dire autrement, et de manière encore plus simple... Quels sont vos projets ? Retourner à Sylvandell ? Servir dans l’armée ? »

Autant dire que répondre à Emhyr qu’on comptait vagabonder serait du plus mauvais effet, au vu des questions très dirigées de l’homme.

DC d’Alice Korvander.

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Darthestar

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    Description
    Darthestar est un être d'un bon mètre 95, et il s'agit surement de l'exemple typique de l'homme torturé par sa nature.
    
    Devenu vampire par le biais d'une bien compliquée histoire, il essayes tant bien que mal de dominer son instincts, mais son combat avec lui même le rend parfois instable et maladroit.
    
    Homme contemplatif, il est avant tout un voyageur et n'use de sa puissance que dans les cas les plus extrêmes, y préférant une certaine forme de sagesse.

Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]

Réponse 201 lundi 17 octobre 2016, 17:04:44

Ses propos semblaient avoir eut un certain écho dans la salle, comme si le fait qu'une telle question ait put être posée était en soi une surprise, mais que sa réponse elle même était particulièrement embêtante pour certains, et appréciables pour d'autres, le résultat étant que de manière bien évidente, quelque chose venait de changer dans la tournure du procès. Honnêtement, le vampire n'avait pas vraiment prit la mesure de ce qui avait été transformé suite à sa déclaration, mais il pressentait bien que l'ambiance générale avait connue une tournure légèrement différente, et cela ne pouvait qu'être un minimum relaxant pour l'homme, même si il se doutait bien que les choses n'allaient pas se jouer sur une simple prise de parole. En tout cas, son témoignage fini, il ne manqua pas de rester là, muet et respectueux, tandis qu'il vit Emhyr inscrire quelques lignes dans un coin d'une feuille parfaitement blanche, puis qu'il vint à récupérer un des lourds dossier se trouvant à sa portée pour pouvoir lentement le feuilleter, à la recherche d'un quelconque document dont le vampire n'avait pas la connaissance. Un silence religieux se maintenait dans la pièce en cet instant, le seul fou osant encore produire un bruit étant la forme troublante de Syon, dont les lèvres inexistantes semblaient chuchoter quelques simples mots, comme une note personnelle que l'homme se faisait au beau milieu des débats, mais dont personne, de toutes manières, ne saurait en saisir le sens, étant donné qu'il faudrait déjà qu'ils aient conscience de sa présence.

« Huissier de Justice, voudriez-vous faire lecture publique de ce document ? »

Ah voilà enfin le document, sortie droit du large dossier de l'homme, et rapidement transmis à l'huissier de justice pour que ce dernier remplisse son rôle, et offre à l'assistance le contenu de ce papier de bien moindre qualité, un brin jauni, que celui de l'homme qui présidait les événements. Un éclaircissement de voix rapide, et voilà l'homme qui commence la lecture de ce qui semblait être un long, très long rapport militaire, et dont les premières phrases firent tilter le vamproïde, qui ne manqua pas de gagner soudainement un regain d'intérêt pour ce qui était ainsi offert à l'avis du publique : le document le concernait directement ! Il n'avait jamais pensé qu'un tel rapport sur ses actions à Mälrunn avait été fait, et les termes élogieux qui y étaient présenté eurent même le don de le prendre un peu de court, lui qui remettait clairement en doute une vision positive de sa personne au milieux des troupes Ashnardo-Sylvandine, de par son statut de criminel qui avait été très vite instauré à l'intérieur du camp. Pour autant, pas de doute à avoir, si le texte ne le présentait pas comme un héros dans le plus pur des sens, ce qui aurait été un comble il faut être honnête, il mettait quand même l'accent sur un propos relativement important, c'est que sans sa présence lors de l'attaque, le résultat n'aurait pas manqué d'être bien plus dramatique, autant en terme de pertes humains, que de possibilité de victoire. En cette occasion, Darthestar fut bien heureux d'être dos à l'assemblée, ce qui lui permettait de cacher le brin de gêne qu'avait déclencher ces éloges !

« Nous aurons l’occasion d’en savoir plus demain, mais il me semble que vous avez fait bonne impression à Sylvandell. Dès lors, il est important pour moi de savoir quels sont vos projets futurs. En supposant, et je parle bien d’une supposition, qui n’impute à rien sur la décision que prendra cette Cour, en supposant, donc, que vous soyez sujet à relaxe, que comptez-vous faire ? Pour le dire autrement, et de manière encore plus simple... Quels sont vos projets ? Retourner à Sylvandell ? Servir dans l’armée ? »

Il redressa la tête vers Emhyr quand il s'était remis à parler, et les termes qu'il employait ce coup ci étaient bien plus clairs et directes que les précédant, ce qui ne lui permettait pas vraiment de se tromper sur les attentes de l'ashnardien quand à sa réponse. Des projets, le vampire n'en avait aucuns, c'est bien pour ça qu'il avait passer sa vie de non-mort à découvrir le monde et à chercher à fouler de nouveaux domaines par simple besoin de voir ce qu'un simple être humain n'était en rien capable de contempler. Pourtant, c'est bien ce que lui demandait le juge, des projets, et en cela, les deux exemples que l'homme lui avait donné servaient bien précisément à souligner le fait qu'il fallait que ce soit quelque-chose qui témoigne d'une forme de prise de position de sa part. En effet, il ne s'agissait que d'une supposition, une supposition qui n'avait réellement valeur qu'à fournir un détail de plus sur la psyché du vampire, sur sa manière de fonctionner, sur sa manière d'être, en gros, un énième procédé pour fournir la fiche déjà bien longue des informations sur Darthestar. Eh bien soit, il allait lui répondre en considérant qu'il ait le moindre projet immédiat autre que continuer à s'engouffrer dans les zones les plus dangereuses connues, ou aller face à un danger certain : L'avantage, c'est qu'en passant au travers de son rêve, l'homme avait bien aisément compris certains message de son inconscient, et qu'il avait ainsi une certaine idée de ce vers quoi son cœur pourrait pencher.

« Très honnêtement, je doutes pouvoir être un membre de valeur dans une armée. Je suis un acharné quand il s'agit de l'affrontement, je ne sais ni suivre une formation militaire, ni me confirmer à un ordre quand je remarque qu'une initiative plus payante peut survenir, sans parler de mon style de combat qui ne se prête pas à un combat ordonné et régulé par les lois de la guerre. En revanche, puisque vous en parliez, il y a de grandes chances que je décide, s'il me revient finalement d'à nouveau cesser mes errances, de retourner au pays de Sylvandell, et d'y chercher un moyen de m'y installer. »

Voilà pour ce qui était de lui, mais il sentait au plus profond de son être qu'il manquait quelques chose. En fait, plus particulièrement, quand il avait parlé de cesser de s'égarer dans des voyages sans fins, une forme étrange et désagréable d'un sentiment inconnu était venu naître dans sa poitrine, comme si le fait d'arrêter n'était tout simplement pas concevable pour lui, au plus profond de son inconscient. Ce sentiment était fort, se présentait presque comme un ultimatum qui était en train de le forcer à révéler qu'il ne pourrait s'arrêter, chose déjà qui avait presque filtrer d'entre ses lèvres dans sa retenue lors de son explication sur le fait de s'installer à Sylvandell, et le vampiroïde était tout simplement incapable de comprendre pourquoi cela lui paraissait si difficile de se dire qu'il aurait peut-être le droit de recréer à nouveau un foyer, un point d'attache, dans un royaume qui lui plaisait ! Finalement, encore une fois, seule Samara pourrait peut-être obtenir quelques traces d'informations sur ce malaise, car alors que le vampiroïde s'exprimait sur le fait de rester au pays de la princesse Korvander, le visage hérétique de Syon ne manqua pas d'afficher un air des plus inquiétant, mélange de désaccord et de colère, souligné d'un rictus perturbateur. Que Darthestar s'arrête ? Non, sûrement pas, pas tant que lui n'auras pas eut l'occasion de retrouver la Dame du Néant, et de s'assurer qu'elle ne s'était pas éveillée au point de recouvrer la folie destructrice qui les avaient forcés, lui et le Roi, à la plonger dans un sommeil profond.

Sur les neufs chaises qui entouraient celles de Syon, deux disparurent soudainement, tandis que les autres se mirent à se tordre pendant un instant, avant que les émotions de l'être se calmèrent. Il est clair que pour l'instant, ce genre de changement n'était pas encore perceptible, mais il est désormais évident que la présence de Syon sera notable dés que la salle se sera vidée, les traces de sa corruption ayant clairement affecté la zone où il se trouvait.


Samara

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Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]

Réponse 202 vendredi 21 octobre 2016, 01:33:18

Ce n’était un secret pour personne : l’Empire n’aimait pas les vagabonds. De fait, à Ashnard, le délit de vagabondage existait. Une personne n’avait pas le droit de mendier, sous peine de troubler l’ordre public, et, pour les vagabonds et les pauvres n’ayant plus de toit, il existait toujours une solution : l’asservissement. De cette manière, les Ashnardiens parvenaient à lutter efficacement contre la pauvreté. C’était un raisonnement dur, mais qui n’était pas si exceptionnel que ça. Le délit de vagabondage existait dans beaucoup d’autres États, y compris à Nexus, où cette infraction était néanmoins bien moins appliquée qu’à Ashnard. Un clochard était nécessairement, du point de vue des Ashnardiens, un trouble à l’ordre public, en ce qu’il incarnait la pauvreté la plus absolue, et une insécurité juridique notoire. On ne s’en rendait pas compte de prime abord, mais Ashnard était un pays avec une administration extrêmement stricte. Tout citoyen impérial devait avoir une adresse valable, afin de pouvoir être convoqué, ou recevoir des courriers. Quand un citoyen déménageait, il pouvait écoper de sanctions fiscales s’il ne dévoilait pas à temps sa nouvelle adresse. Le droit tolérait néanmoins les vagabonds volontaires, pour peu qu’ils puissent prouver, en cas de contrôle, avoir les moyens de subvenir à leurs besoins, et disposer d’une adresse postale qu’ils consultaient régulièrement. Quant aux serfs, soit ceux qui n’étaient pas citoyens impériaux, ils dépendaient de leur seigneur, et c’était au seigneur de s’assurer de connaître la localisation de chacun de ses serfs.

Samara connaissait, sur ce point, le droit, car elle savait que, du fait de cette législation anti-mendicité, il y avait très souvent des enchères publiques pour vendre des vagabonds qui, ayant tout perdu, devenaient des esclaves. L’esclavage était tout simplement un moyen efficace de lutter contre la pauvreté, car, dès lors qu’un individu devenait esclave, il n’était plus, ni « pauvre », ni « riche ». Il appartenait à une autre personne, et l’Empire pouvait ainsi se targuer de lutter efficacement contre la pauvreté. Derrière la question anodine d’Emhyr, il y avait donc tout un domaine, et Baldwin, de son côté, ne pouvait que se sermonner de ne pas en avoir parlé plus tôt avec son client. Il ne s’était tout simplement pas attendu à ce qu’Emhyr fasse l’électron libre, en parlant, dès le premier jour, de l’orientation professionnelle de Darthestar, et de son avenir.

En glissant qu’il ne voulait pas rejoindre l’armée, et qu’il n’avait aucun projet, Balthazar venait de se desservir, en laissant entendre que, si jamais il était libre, il resterait, de facto, un criminel, puisque n’ayant aucun domicile fixe. Cependant, il parvint à sauver les meubles en indiquant vouloir s’installer à Sylvandell, ce qui soulagea son avocat... Et fit rougir Alice. Samara, elle, étira sur ses lèvres un léger sourire, avant de froncer les sourcils en percevant... Quelque chose.

La magie de l’Archimage était très puissante, et elle avait senti la présence de Syon à la reprise de l’audience. C’était encore Syon qu’elle sentait, mais de manière... Plus forte, plus sombre.

*Syon s’énerve... Est-ce la perspective de rester à Sylvandell qui l’enrage ?*

Syon continuait encore à troubler Samara. Si elle venait à parler publiquement de cet être, c’en était fini de Darthestar. Emhyr ne pourrait pas libérer un homme qui était manifestement possédé par une force obscure, puissante, et potentiellement maléfique. Samara était donc confuse, et choisit de se taire, en sentant Syon se calmer.

*Je leur en parlerais... Ce soir. Ce Syon est vraiment puissant, je ne peux pas le laisser faire en me fiant juste sur sa bonne parole...*

Emhyr, de son côté, venait de noter la réponse de Darthestar, et reprit ensuite.

« Très bien. Nous reviendrons là-dessus plus tard. »

Il observa ensuite ses notes, comme s’il cherchait maintenant quelle prochaine question formuler. Une moue songeuse fila sur ses lèvres, avant qu’il ne relève la tête, plantant son regard dans celui de Balthazar, et ne lui parle :

« Très bien... Monsieur Fyune... Que ressentez-vous quand vous repensez à ce que vous avez fait ? Qu’il soit noté aux minutes et bien précisé que je ne pose cette question que s’agissant des faits qui ont été reconnus à l’audience par le prévenu. Autrement dit, nous excluons de la reconnaissance des faits la question de la vampirisation de Madame Lyz Bismarck, et ne posons cette question que par rapport aux autres faits faisant l’objet de la citation. »

Cette précision faite, Emhyr observa à nouveau Darthestar, en attente de la réponse.

DC d’Alice Korvander.

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Darthestar

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    Homme contemplatif, il est avant tout un voyageur et n'use de sa puissance que dans les cas les plus extrêmes, y préférant une certaine forme de sagesse.

Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]

Réponse 203 vendredi 21 octobre 2016, 14:19:52

Darthestar avait bien vu une moue désapprobatrice passer sur le visage d'Emhyr quand il avait parlé de ne pas rejoindre l'armée, mais les faits étaient là, et il ne pouvait mentir : le vampire n'était pas un homme de guerre, il était capable de défendre autrui dans une situation dangereuse, et avait la force de cent hommes à lui tout seul, mais n'avait aucune raison de rejoindre un groupe armé et de suivre des ordres, encore moins quand on considérait que sa nature même et son expérience prévalait un comportement à la limite de l'auto-destructeur, à savoir gagner par tout les moyens. Voir une moue sur le visage de l'homme, alors même qu'il était clair que le vampiroïde ne saurait être d'aucune aide au milieu de guerriers normaux, était pour l'homme une erreur de jugement de la part du juge, mais il n'allait bien sur pas lui faire savoir, et conserver ce constat pour sa propre personne, mais il était clair pour lui que jamais il ne rejoindrait une troupe. Par chance, son propos suivant sembla détendre un peu l'atmosphère, comme quoi, offrir au moins une partie de sa vision des choses, et son désir de pouvoir s'installer en Sylvandell pour y vivre un peu plus calmement, en tant que citoyen, semblait quand même convenir aux yeux de cette justice incompréhensible pour l'homme anciennement nommé Balthazar. Après, il n'avait pas dis quand il le ferait, et même installé, il aurait toute possibilité à retourner voyager pour profiter un peu des délicieuses découvertes auxquels il s'était habitué, mais du moins pour l'instant, parler à demi-mot semblait être la meilleur des idées.

« Très bien. Nous reviendrons là-dessus plus tard. »

Bon il déchanta à cette occasion, mais ce n'était pas plus grave, il en parlerait sûrement avec Baldwin un peu plus tard pour voir ce qui saurait mettre un point final à ce genre de question que le vampire avait un peu de mal à géré par lui-même, et tandis que le juge abandonna son observation de l'accusé pour se replonger dans ses documents, le vampire s'offrit le droit à une petite incartade à sa bonne tenue, pour jeter un regard en arrière. Son avocat avait l'air grave, sérieux, concentré, apparemment toute son attention était acquise au procès ce qui eut somme toute la capacité de rassuré un peu Darthestar, qui avait un peu de mal à se calmer lors de ces séries de questions-réponses, lui qui n'avait proprement jamais connu un jugement de ses actes, et avait agi comme un être solitaire, même lors de sa vie humaine. Bismarck semblait toujours en train de fulminer, mais un trouble certain se lisait sur son visage, un trouble dont l'accusé ne connaissait pas les origines, mais qui laissait croire qu'une des choses qui avait été avancée dans le procès n'était clairement pas du goût du maréchal. Il voulut continuer de faire son tour de la pièce pour observer, mais sentit que son regard se déplaça de lui même à un moment, sans qu'il ne le comprenne, et il eut beau se forcer, il ne parvint pas à se forcer d'observer les bancs les plus avancés à droite de la pièce, finissant par abandonné pour tomber sur le visage d'Alice. Toujours aussi éclatante de beauté, elle semblait rougir un peu, et chercher un caché discrètement cela, ce qui ne manqua pas de souligner encore un petit peu son charme, mais par chance pour le vampiroïde, qui risquait de ne pouvoir se détacher de sa contemplation de la princesse Sylvandine, ce fut le moment où Emhyr se remit à parler, si bien que le vampire détourna vivement son regard pour observer de nouveau le juge, respectueusement :

« Très bien... Monsieur Fyune... Que ressentez-vous quand vous repensez à ce que vous avez fait ? Qu’il soit noté aux minutes et bien précisé que je ne pose cette question que s’agissant des faits qui ont été reconnus à l’audience par le prévenu. Autrement dit, nous excluons de la reconnaissance des faits la question de la vampirisation de Madame Lyz Bismarck, et ne posons cette question que par rapport aux autres faits faisant l’objet de la citation. »

Ce qu'il en ressentait ? Enfin une question où il n'avait pas à réfléchir à la réponse, et pouvait répondre franchement sans avoir à se torturer l'esprit pour y chercher un sens caché, ou une tentative de le faire se perdre dans quelque pièges de formulation :

« Principalement de la culpabilité... Ces actions que j'ai perpétrés n'avaient aucune valeur de nécessité, de besoin, et nombreuses sont ceux qui n'auraient jamais dut être produite. De plus, sûr de ma supériorité de l'époque, je sais que nombres de miliciens qui m'ont poursuivies, ou de gardes, ont connus des blessures majeures, que je n'aurais normalement même pas dut infliger du point de vue de ma capacité à gérer ce genre de situations... »

C'était triste à dire, mais en effet, il s'était en partie laissé aller dans cette perception de la violence et du châtiment de ceux qui osaient tenté de l'arrêter. Un garde, notamment, avait subit un tel coup de sa part que ses nerfs et ses os avaient été réduit en bouillie, l'empêchant de poursuivre sa carrière militaire malgré son jeune âge, ce qui n'était clairement pas une action dont le vampire pouvait retirer la moindre fierté. Et encore, il s'agissait là d'un exemple parmi tant d'autre, il avait détruit des familles en vampirisant une femme qui avait dés lors perdu la tête sous l'extase de la morsure, étant naturellement sensible à ce genre d'affliction, et c'était sans compter les êtres qu'il avait put terroriser, à l'époque où il se déplaçait sous sa forme monstrueuse, lors de ses crises de remanipulation physique. Non, rien de tout cela ne lui donnait la moindre sensation de plaisir, de confiance, ou de fierté, il n'y avait que mépris pour lui-même, culpabilité et remord. Mais le mépris, il l'avait laissé de côté, l'amenant à accepter qu'il soit ainsi un être dont la violence se voyait destructrice, ce qui avait fait de lui l'homme simple qui évite de recourir à ses capacités si possible, et le remord ne lui servait à rien sauf à se flageller, aussi avait il décidé de l'abandonner pour le remplacer par sa recherche d'un pardon salvateur, ressenti auprès d'Unahzaal, et depuis lors recherchée auprès de ceux qu'il aidait. Ne restait finalement que la culpabilité, et une certaine forme de … une certaine forme de :

« De plus, je me dois d'avouer une certaine forme de honte par rapport à mon comportement. Le fait que je n'ai put réussir à me maîtriser, que je n'ai put réussir à comprendre le caractère vicié de ma personnalité lorsque celle-ci a évoluée, le fait que j'ai été ainsi aveuglé par cette force, et que seule la présence d'une personne que je ne pouvais vaincre fusse mon salut sont autant de choses qui provoquent en moi la honte et la colère vis-à-vis de ce que j'ai put être à cette époque. »

A ces mots, Syon ne put s'empêcher de laisser échapper un ricanement sordide, l'homme ne comprenant que trop bien la situation par laquelle le vampiroïde était passée, étant donnée qu'elle était relativement propre à l'ivresse que provoquait l'acquisition de prédisposition au Néant, et qu'ainsi lui même l'avait traversé à son époque, même si dans des proportions bien plus importantes. Darthestar ne s'était attaqué qu'à des êtres humains, il n'avait jamais eut à remettre en cause les lois même du monde dans lequel il vivait, mieux encore il avait cru à l'origine avoir été choisit par les forces divines pour pouvoir profiter de ce monde tel un futur maître, un futur négociateur du destin de ce monde en tant qu'être supérieur. Loin de là, le Cavalier du Néant avait entamé autrefois une croisade contre les divinités même, et quel constat en avait-il fait ? Un panthéon détruit, un équilibre universel rompu, et surtout l'acquisition de pouvoirs qui dépassaient son enveloppe charnelle, à tel point qu'il avait du apprendre à se maîtriser de lui-même, alors qu'il était dans une rage incomparable avec ce qu'Ashnard avait put connaître de Darthestar. Bon au moins cela lui avait permit d'éviter ce genre de scène, un jugement ridicule envers un être qui avait des prédispositions telles que nul autre être ici saurait l'égaler si il acceptait de croire un peu plus en sa supériorité et sa puissance, comme autrefois, mais malheureusement Syon ne pouvait pas manipuler l'être qu'était Balthazar à ce point. Il ne pouvait que se reposer sur sa progression naturelle, et avait choisit donc de n'être qu'observateur, malgré certains propos qui lui courrait sur les nerfs.


Samara

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Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]

Réponse 204 jeudi 27 octobre 2016, 11:34:08

De la culpabilité et de la honte… Balthazar leur expliqua qu’il se sentait coupable. Restait à savoir si le vampiroïde était sincère, mais Samara avait des raisons de le croire, vu qu’il avait reconnu, sans difficulté, la quasi-totalité des faits qui lui étaient reprochés. Quand on suivait une ligne de défense, que ce soit reconnaître les faits ou non, le plus important était de suivre cette ligne, et de ne pas changer de stratégie en cours de route. Le faire, ce serait se tirer une balle dans le pied. La stratégie de Darthestar était donc de jouer celle de la culpabilité, afin d’atténuer sa peine… Ou peut-être juste pour faire amende honorable face à son passé. Autrement dit, ce procès avait, pour tous, des enjeux différents. Pour Bismarck, il s’agissait de venger l’honneur de sa fille. Pour Emhyr, c’était un moyen d’affirmer sa supériorité et son influence sur les Bismarck, dans le but de devenir l’Empereur d’Ashnard. Et, pour Darthestar-même, au-delà des enjeux de ce procès, c’était surtout un moyen de se racheter, et de pouvoir mener une nouvelle vie.

Samara songeait à tout cela, avant de sentir, à nouveau, les perturbations de Syon, qui semblait s’amuser des atermoiements de Darthestar. L’être du Néant continuait à l’inquiéter, mais, cette fois, elle vit également Emhyr tourner la tête, très brièvement, comme s’il avait perçu quelque chose. Il regarda ensuite de nouveau l’accusé, et fronça lentement les sourcils, en écrivant quelques informations supplémentaires sur son carnet.

« De la honte, donc… J’entends bien. Avoir honte d’avoir commis un acte répréhensible est tout à fait normal pour un homme d’honneur, mais le dire, c’est insuffisant. »

Emhyr se tut encore, réfléchissant calmement. Le Conseiller Impérial était un homme calme, sage, et relativement avisé. Il savait parler, et enchaîna rapidement, allant droit à l’essentiel :

« Si vous avez honte, c’est que vous reconnaissez avoir commis du tort, et que vous vous engagez donc à le réparer. Or, vous avez affirmé à la Cour, il y a de cela quelques minutes, que, dans le cas hypothétique où vous bénéficieriez d’une relaxe, vous n’envisagiez rien d’autre qu’errer à nouveau. Un esprit malavisé pourrait s’étonner de ce paradoxe entre une personne regrettant les actes répréhensibles qu’il a pu commettre dans le passé, et son refus de vouloir les réparer par la suite. »

Par « un esprit malavisé », Emhyr employait juste une figure du style pour souligner le problème paradoxal que les réponses de Darthestar pouvaient fournir, selon la manière dont on les interprétait.

« À moins que vous ne considériez avoir déjà racheté votre dette auprès de l’Empire en ayant aidé Sylvandell, qui, tout en étant un royaume autonome, reste néanmoins rattaché à l’autorité impériale ? La Cour ne peut en effet que reconnaître que votre aide à repousser les hordes de Mälrunn a été décisive, mais cela est-il suffisant pour racheter tous les faits que vous reconnaissez avoir commis ? Voilà l’une des questions que je me pose, Monsieur Fyune. Jusqu’à quel point vous estimez-vous encore redevables de ce que vous avez fait ? »

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Darthestar

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    Description
    Darthestar est un être d'un bon mètre 95, et il s'agit surement de l'exemple typique de l'homme torturé par sa nature.
    
    Devenu vampire par le biais d'une bien compliquée histoire, il essayes tant bien que mal de dominer son instincts, mais son combat avec lui même le rend parfois instable et maladroit.
    
    Homme contemplatif, il est avant tout un voyageur et n'use de sa puissance que dans les cas les plus extrêmes, y préférant une certaine forme de sagesse.

Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]

Réponse 205 jeudi 27 octobre 2016, 15:06:47

Suite à ses propres propos, le vampire ne fit rien d'autre qu'attendre, cherchant à rester attentif aux prochains mots qu'Emhyr saura prononcer afin de pouvoir s'assurer d'éviter la moindre confusion de sa part, une seule ayant déjà été bien suffisante pour lui, et l'idée de recommencer à se tromper n'étant pas vraiment pour faire plaisir à l'homme qui considérait malgré tout sa vivacité d'esprit et son sérieux comme bien important dans l'enjeu final du procès. Non, l'homme qui fut intriguée en ce court instant de silence ne fut pas le vampiroïde, mais Syon, qui de son emplacement privilégié et lentement tronqué par une immatérialité profonde, remarqua un détail, tout bête dans le fond, mais qui ne manqua pas de le piquer au vif en ce qui concerne sa curiosité, à savoir le comportement du juge principal de l'assemblée, qui, durant une infime seconde, venait de tourner inconsciemment la tête vers lui. Un être humain, sans le moindre réel pouvoir, aurait été capable de capter son influence dans la pièce ? Il était vrai que cet homme était, en tout point, dans la meilleure des positions pour remarquer l'étrange espace « vide » dans lequel il se trouvait, mais pour autant, avoir la capacité de le déceler était en soi une épreuve de force mentale particulièrement remarquable, encore plus quand la nature des choses suggérait que quiconque voudrait absolument éviter de poser les yeux sur lui. D'un coup, l'homme était devenu, aux yeux de l'Être du Néant, quelqu'un de particulièrement intéressant, et qui allait mériter sa pleine observation à la suite du procès... Mais ils n'y étaient pas encore, et Emhyr était reparti faire son travail, reprenant d'une voix claire :

« De la honte, donc… J’entends bien. Avoir honte d’avoir commis un acte répréhensible est tout à fait normal pour un homme d’honneur, mais le dire, c’est insuffisant.
 -  J'en ai conscience, nulles paroles ne valent des actes. »

Il savait parfaitement ce que le sous-entendus d'Emhyr voulait faire passer comme message, et il était lui même entré dans cette optique depuis bien longtemps, depuis le moment où Unahzaal avait eut le don de le tirer de sa paresse d'esprit, de son oubli de ses devoirs, pour finalement lui montrer que la force qu'il possédait ne faisait en rien de lui un être supérieur, mais bien un homme qui se devait de bien agir, pour la sauvegarde et l'aide d'autrui. A ses yeux, il purgeait moins sa peine en allant voyager, en offrant son aide à ceux qu'il rencontrait, en accomplissant chaque jours de menues tâches pour le bien collectif, qu'en restant ici à attendre le jugement de ce tribunal Ashnardien. Il voyait plus cela comme une étape, un moyen de s'assurer que son bon comportement, au delà de ses péchés d'autrefois, pouvait en effet lui permettre d'acquérir une forme de pardon général, et ainsi lui confirmer que, d'une certaines manières, il sera au bout d'un moment capable de se pardonner lui même pour les crimes qu'il a commis, et enfin trouver un repos mérité, sûrement à Sylvandell, comme il l'a déjà prétexté. Sauf que pour le coup, il apparaissait actuellement qu'Emhyr comptait en dire plus que sa simple remarque. Il était en train de réfléchir, rapidement, et se remit à parler sans trop attendre, reprenant ce ton explicatif de manière à exprimer les valeurs et les pensées de la justice Ashnardienne avec la plus grande des exactitudes, et sans s'exprimer pour le coup, le vampire écouta d'une oreille alerte, prêt à réagir aux propos de l'homme :

« Si vous avez honte, c’est que vous reconnaissez avoir commis du tort, et que vous vous engagez donc à le réparer. Or, vous avez affirmé à la Cour, il y a de cela quelques minutes, que, dans le cas hypothétique où vous bénéficieriez d’une relaxe, vous n’envisagiez rien d’autre qu’errer à nouveau. Un esprit malavisé pourrait s’étonner de ce paradoxe entre une personne regrettant les actes répréhensibles qu’il a pu commettre dans le passé, et son refus de vouloir les réparer par la suite. »

Darthestar aurait souhaiter répondre immédiatement, mais l'homme avait laissé sa phrase en suspens, lui laissant comprendre que de toutes manières, il n'avait pas encore fini son explication, chose d'ailleurs qui ne l'étonnait pas étant donné qu'il avait toujours tendance à terminer ce genre d'explications par quelques questions bien senties. Pour le coup, l'homme avait déjà ses réponses en tête, et comptait bien les donner sitôt les questionnements d'Emhyr mis à jour, mais pour cela il allait devoir attendre encore un peu, aussi resta-t'il le plus calme possible tandis que le juge continuait à expliquer les différents termes de sa pensées du moment, et vint enfin, au terme d'un propos un poil long du point de vue du vampire, s'exprimer directement, offrant enfin la parole au criminel mis en examen en ce jour :

« À moins que vous ne considériez avoir déjà racheté votre dette auprès de l’Empire en ayant aidé Sylvandell, qui, tout en étant un royaume autonome, reste néanmoins rattaché à l’autorité impériale ? La Cour ne peut en effet que reconnaître que votre aide à repousser les hordes de Mälrunn a été décisive, mais cela est-il suffisant pour racheter tous les faits que vous reconnaissez avoir commis ? Voilà l’une des questions que je me pose, Monsieur Fyune. Jusqu’à quel point vous estimez-vous encore redevables de ce que vous avez fait ? »

S'éclaircissant un minimum la gorge, le vampire s'exprima clairement, de manière à prouver qu'il n'y avait aucun doute de sa part sur le sujet, et que même si les termes employés par Emhyr relevait d'une forme d'accusation sur le bien-fondé de son comportement, il n'y avait pour lui pas la moindre hésitation envisageable à ses actions :

« Loin de là. Permettez moi, peut-être me suis-je trompé lors de votre question précédente, mais si, et je dis bien si, vous choisissez de me relaxé, c'est que les jurés ici présent, au déroulement du jugement, ont considérés que mes crimes envers Ashnard étaient pardonnés. Vous répondrez qu'en cela, il n'est pas inenvisageable que ma propre honte, ma propre culpabilité ne fasse pas action et me pousse quand même à chercher rédemption pour mes actions passées, ce qui est vrai, mais malheureusement mes erreurs de comportement ne se limitent pas à la seule cité d'Ashnard. Mes voyages sont autant d'occasion de chercher occasions d'agir pour le bien d'autrui, et de trouver pardon, non pas seulement pour mon comportement en ces lieux, mais aussi dans les autres endroit où ma rage à finit par tromper ma nature, et à agir comme un tyran orgueilleux. »

Si les propos étaient jusqu'ici échangés entre un juré et un jugé, il était difficile pour le coup de jauger les limites entre ce genre de discussion, et un échange plus personnel, engageant non pas deux membre classique d'une cours, mais bien Darthestar et Emhyr directement. Dire que le vampiroïde avait mal pris le propos de l'homme n'était pas franchement vrai, mais pas entièrement faux non plus, mais là où l'un voyait un paradoxe dans le comportement de l'autre, il était assez clair que la situation était ressentie de la même manière par l'autre partie. Les propos d'Emhyr laissait entendre que l'homme devrait se dédier à Ashnard, même si la justice de la capitale venait à le gracier de ses crimes, ce qui était en soit un paradoxe pour l'homme qui ne voyait pas pour quelles raisons il devrait offrir de sa personne en ces lieux si on vient de lui pardonner ses crimes. Plus, comme il vient de l'expliquer de manière tout aussi sous-entendue que les paroles du principal juge de cette cours, la justice d'Ashnard n'a lieu que sur les terres de celle-ci, et ainsi, elle n'exclut en aucuns cas les autres comportements pour lesquels le vampire se doit de s'amender, hors des frontières de ce pays. Mais ce n'est pas tout, et agissant avec beaucoup de calme, malgré les propos assez tranchants qu'il vient d'exprimer, il reprend la parole sans trop attendre, ayant encore besoin d'exprimer un dernier détail qui fait défaut dans la demi-accusation de l'homme, et qui, aux yeux du vampire, a toute son importance dans l'actuel échange :

« De plus, comme je l'ai prétexté plus tôt, vous omettez dans vos explications l'éventualité qu'en cas de relaxe, je choisisse de cesser de courir les routes pour m'installez en Sylvandell, et décides de trouver un autre moyen de payer mes dettes par ce biais. De manière tout à fait honnête, quelque soit le choix de ce jugement, je doute que je serais capable de me pardonner encore pour ce que j'ai fais, que ce soit ici, ou autre part sur Terra. Je ne sais encore les solutions que je trouverais pour cela, toutefois. Ai-je répondu à vos questions ? »


Samara

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Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]

Réponse 206 lundi 31 octobre 2016, 09:06:20

Il semblait totalement impossible que Balthazar puisse bénéficier d’une relaxe, en réalité, vu qu’il avait lui-même reconnu les faits. La relaxe est un scénario dans lequel la culpabilité d’un prévenu n’a pas pu être prouvée devant la juridiction de jugement, de telle sorte que cette dernière ne puisse prononcer qu’une relaxe. Et la « culpabilité » était automatiquement admise lorsqu’une personne reconnaissait les faits, sauf à établir postérieurement que cette reconnaissance était viciée. Même dans le cas d’une personne démente, elle ne bénéficiait pas d’une relaxe. L’accusé était reconnu coupable des faits reprochés, car sa culpabilité avait été établie, mais bénéficiait d’une irresponsabilité pénale. Autrement dit, lors d’un procès pénal, il y avait deux aspects fondamentaux : la culpabilité, et la peine encourue. En parlant de « relaxe », Emhyr se plaçait donc au niveau de la culpabilité, ce qui était une erreur, vu que, quoi qu’il arrive, le vampiroïde ayant reconnu les faits, il serait forcément condamnée. Baldwin imaginait mal Emhyr commettre une erreur si grossière. Il devait probablement s’agir d’un moyen de heurter un peu Balthazar, de le pousser dans ses retranchements. Ou peut-être parlait-il de « relaxe » par simplification de langage, Emhyr évoquant plutôt le cas d’une condamnation assortie d’une peine légère, c’est-à-dire d’une peine qui n’implique pas incarcération.

Balthazar expliqua donc qu’il avait d’autres crimes à se faire pardonner que ceux ayant eu lieu à Ashnard, et resta, pour le reste, assez évasif, se contentant de dire que, en cas de relaxe, il pourrait faire autre chose que simplement venir s’installer à Sylvandell. Terminant là ses explications, Balthazar attendit la suite. Emhyr resta silencieux, comme à son habitude. Le Conseiller avait par ailleurs effectivement remarqué quelque chose, à savoir la présence de Syon. Samara était bien placée pour savoir que le politicien savait cacher son jeu à la perfection. Plus qu’un homme politique, il était un véritable joueur de poker, inflexible, ne montrant rien de ses vastes capacités. Le sous-estimer était une grave erreur que beaucoup de ses opposants politiques avaient fait, s’en mordant les doigts par la suite.

« C’est à vous de voir si vous avez été suffisamment convaincant, mais je pense que nous aurons l’occasion d’évoquer votre avenir avec votre Avocat ultérieurement. »

Les têtes se tournèrent brièvement vers Maître Teckhart, qui resta silencieux. Emhyr se tourna ensuite vers ses assesseurs, demandant à ces dernières si elles n’avaient pas des questions. Samara hésita un peu, et hocha alors la tête, signalant ainsi qu’elle avait effectivement une curiosité à assouvir envers l’homme. Son visage se tourna ensuite vers Darthestar.

« Pouvez-vous indiquer à la Cour quels sont vos pouvoirs magiques ? Il a été fait mention, dans les rapports de la bataille de Mälrunn, de votre capacité à... À vous transformer. Pouvez-vous nous en dire plus sur cette transformation ? Est-ce un pouvoir magique ? Une mutation génétique ? »

Ce n’était pas une question totalement anodine, car Samara avait toujours en tête son entrevue avec le mystérieux passager se trouvant dans le crâne de Darthestar : Syon.

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Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]

Réponse 207 mardi 01 novembre 2016, 23:04:47

« C’est à vous de voir si vous avez été suffisamment convaincant, mais je pense que nous aurons l’occasion d’évoquer votre avenir avec votre Avocat ultérieurement. »

Cette phrase n'avait absolument rien pour lui plaire, mais il n'avait pour autant rien à dire de plus à ce propos, si bien qu'il préféra tout simplement laisser les choses continuer leurs cours, en se préparant à devoir continuer de défendre sa position le cas échéant, se doutant bien que l'homme allait sûrement continuer son petit jeu de questions plus ou moins tordues. Il avait fait mention de son avocat, maître Teckhart, et le vampire ne se doutait pour le coup pas vraiment de ce que devait cacher cette simple mention, à savoir une petite pique bien sentie envers l'homme, même si les raisons en restaient assez obscure à ses yeux. Décidément, plus le temps passait, et plus Darthestar avait du mal avec cette partie du jugement, espérant de manière bien simple que les choses se déroulent désormais rapidement, et qu'ils arrivent sous peu à une poursuite des auditions dans laquelle il n'aurait plus à agir, non pas car la lâcheté l'étreignait, mais bien parce que le comportement d'Emhyr, qui pourtant lui avait parut un poil moins affligeant pendant un instant, avait tout simplement le don de l'énerver graduellement. Il ne saurait expliquer pourquoi encore une fois, mais il n'avait qu'une envie, ne plus avoir à échanger avec lui le plus rapidement possible, et cela seras bien suffisent pour enfin lui offrir un peu de calme et de sérénité, chose dont il manquait drastiquement depuis quelques instants …

En tout cas l'homme se tourna vers ses juges assesseurs, les invitant à poser leurs questions, quelles qu'elle soit, et si celle qu'il ne connaissait pas ne semblait pas vraiment avoir d'avis à donner pour l'instant, à se demander si elle avait lut les documents, car quelqu'un n'ayant pas eut de contact direct avec le vampiroïde aurait normalement moult détails à préciser, il vit Samara se laisser aller à une moue pensive, avant d'acquiescer gravement, ayant apparemment besoin de réponses. Le vampiroïde s'en étonna, de toutes les personnes qui se trouvaient ici, Samara faisaient partie de celles qui avaient obtenues le plus d'informations de sa part, à tel point qu'elle était sûrement celle qui, dans ce procès, étaient la plus à même de remarquer ses mensonges, ou les moment où il omettait la vérité. Le fait, ainsi, qu'elle ai besoin de poser une autre question ne manquait pas de le troubler, l'homme se demandant ce qui pouvait bien avoir tant d'importance pour que la femme se décide à lui poser celle-ci maintenant, plutôt qu'autrefois, quand ils s'étaient retrouver tout deux dans le même lieu, à échanger non seulement sur son passé, mais aussi sur ce qu'il était depuis. Mais avait-il le choix, elle avait désormais l'une des positions les plus importantes de cette assemblée, et il n'allait sûrement pas lui répondre de manière familière, comme ils avaient eut le don de le mettre en place quand il s'était retrouver chez elle. Non il allait jouer le jeu, faire mine de ne lui avoir jamais parler, ou bien peu, et écouta attentivement sa question :

« Pouvez-vous indiquer à la Cour quels sont vos pouvoirs magiques ? Il a été fait mention, dans les rapports de la bataille de Mälrunn, de votre capacité à... À vous transformer. Pouvez-vous nous en dire plus sur cette transformation ? Est-ce un pouvoir magique ? Une mutation génétique ? »

Ses pouvoirs et sa transformation ? Elle les connaissait, alors pourquoi cette demande ? Pour qu'il expose cela en public ? Il ne savait guère, mais ce n'était pas les choses dont il était le plus fier. Tant pis, il n'avait pas trop le choix, et s'empressa donc de répondre pour ne pas paraître hésitant, expliquant le plus clairement possible ses forces à l'Assemblée.

« Mes pouvoirs magiques se tiennent à des rudiments que m'ont apprit certains des archimages d'Ashnard, afin de pouvoir aider notamment lors du siège de Mälrunn. Télépathie, Manipulation de runes, Légère Télékinésie. Je possède autrement une capacité innée dans l'art des sorts liés à l'élément de la Glace. Et c'est tout ! »

Au vu de sa réponse actuelle, il n'avait répondu qu'à la moitié de ce qu'avait demandée Samara, mais pour autant, il lui donnait aussi une information capitale quand à sa capacité à se transformer : elle n'était pas du tout d'ordre magique. Il attendait juste un peu dans le fond avant de le dire, car le cas de ses formes alternatives était dans le fond assez gênant, voir même particulièrement embarrassant pour lui. Il avait déjà eut le don de l'expliquer à Samara quand il s'était connus pour la première fois, mais le fait de se transformer pour lui était toujours affilié à de biens mauvais souvenirs, et il n'était pas vraiment le même dans ce genre de situation, car il avait bien plus de mal à maîtriser sa pensée et sa force, le rendant bien moins facile à appréhender. Et il fallait qu'il explique cela ? Il voyait un peu comment le faire, mais le moindre détail qu'il risquait d'oublier pouvait tout de suite le faire passer pour le pire des hommes, un être instable qui représentait, malgré tout, un danger bien trop grand pour que qui que ce soit de sensé ne lui permette de rester vivre en société, qu'il soit bon de nature ou pas. Non décidément, elle venait tout naturellement de le pousser vers une pente particulièrement glissante avec cette question, il n'en doutait pas, et il ne comprenait pas pourquoi elle venait de faire ça, à un moment où les choses semblaient enfin prendre une tournure un pue moins sévère pour lui. Enfin, ne faisant plus trop traîner les choses, il reprit son explication, ce coup-ci sur sa transformation :

« Quand à ma capacité à me transformer, je ne sais guère. Ou du moins, je sais juste que cela ne me demande aucun effort magique. Lors de son apparition, il y a de cela deux ans, cette forme me permettait de faire le tri dans les capacités que j'absorbais naturellement auprès des gens que je croisais, afin d'en tirer une force optimale. C'était un effet incontrôlable, qui vint à se calmer il y a de cela sept mois. Depuis il s'agit de quelque chose que je peux déclencher de mon plein gré, et que je maîtrise, m'offrant un aspect brute des forces que j'ai absorbé en dépit de mon apparence humaine et de ma capacité à m'arrêter tant que je n'ai pas accomplis le but que j'avais en tête lors de la transformation. C'est pourquoi il s'agit d'une capacité dont j'use bien peu. »

Pour la première fois depuis un moment … Syon ne produit pas la moindre réaction à cela, il se fait presque discret, en considérant que le fait que les gens ne puissent le remarquer est un état normal et non pas une tentative de discrétion de sa part.


Samara

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Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]

Réponse 208 dimanche 06 novembre 2016, 16:40:29

En réalité, la seule chose qui importait à Samara, c’était les éléments concernant sa transformation. Et, quand Balthazar lui avoua ne rien savoir sur cette transformation, sur ses origines, elle eut la confirmation que ce pouvoir devait être lié à Syon. Les transformations n’étaient pas impensables dans la magie, et Samara elle-même, quand elle laissait la colère et la magie se diluer en elle, se transformait aussi. Rien de bien spectaculaire, ceci dit, son corps gagnait en musculature, croissant de plusieurs centimètres, la rendant plus démoniaque, plus sauvage, et ses cornes, habituellement repliées le long de son crâne, se redressaient alors. Quand Samara se transformait, elle laissait parler sa nature profondément démoniaque, devenant plus sauvage, plus incontrôlable. C’était un classique chez bon nombre de démons, et, de manière générale, quasiment tous les démons « intelligents » (c’est-à-dire capables de parler, contrairement aux démons mineurs, qui peuplaient les Légions, et n’avaient qu’une conscience très primitive) pouvaient changer de forme, adaptant une apparence humaine.

Chez Balthazar, la chose était différente, car sa transformation ne servait pas uniquement à se dissimuler, mais lui permettait d’acquérir une plus grande puissance. Auparavant, Balthazar entrait visiblement dans une sorte de rage incontrôlable, mais avait progressivement appris à maîtriser ses talents. Samara écoutait tout cela, en se demandant ce qui avait changé il y a sept mois. Sa rencontre avec Unhazaal Dovahiiz, peut-être ?

*Ou est-ce qu’il maîtrise plus facilement le Néant ?*

Une magie dangereuse, que celle-là... Une magie interdite, même, et pas sans raison. Syon prétendait vouloir vaincre la Dame, une utilisatrice du Néant.

« Je voudrais m’attarder un peu sur les éléments entourant votre transformation, Monsieur Fyune. »

Emhyr ne dit rien, ce qui équivalait à un assentiment. Ce n’était pas le point central du procès, mais il y avait tout de même des choses intéressantes à en tirer. Samara s’humecta donc les lèvres, mettant de l’ordre dans ses pensées, puis enchaîna :

« Si j’ai bien compris, cette transformation améliore vos capacités en vous permettant d’utiliser de façon optimale les pouvoirs mimétiques que vous ingérez... Comment expliquez-vous le fait que, il y a sept mois, vous puissiez utiliser cette capacité librement, et sans perte de contrôle ? Par exemple, si la Cour vous demandait de vous transformer, ici, maintenant, en seriez-vous capables ? »

L’hypothèse amena un murmure parmi l’assemblée. Emhyr, conscient qu’il lui incombait d’intervenir, précisa alors, en se penchant légèrement en avant :

« Ce n’est qu’une hypothèse, pas une demande de la Cour. Mais je me permettrais de compléter la question de mon assesseur, en vous demandant... Que ressentez-vous quand vous vous transformez ? Est-ce que vous vous sentez toujours vous-mêmes ? Vous rappelez-vous de ce que vous avez pu faire ? J’insiste sur cette question, non seulement depuis le moment où vous avez pu améliorer votre capacité, mais aussi avant. Quand vous ne vous contrôliez pas, aviez-vous conscience, après avoir fini votre transformation, de ce que vous aviez fait ou non ? »

Emhyr ne disait pas cela pour le simple plaisir de la conversation...

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    Homme contemplatif, il est avant tout un voyageur et n'use de sa puissance que dans les cas les plus extrêmes, y préférant une certaine forme de sagesse.

Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]

Réponse 209 dimanche 06 novembre 2016, 18:09:03

Si une personne en ce procès comprenait vraiment la capacité de transformation de Darthestar, la manière dont celle-ci fonctionnait, et ses potentielles répercussions sur le corps du vampiroïde, celle-ci ne se permit pas le moindre propos, en vint même à complètement faire disparaître sa présence dans la pièce, devenant définitivement incapable d'être remarquer par les membre alentours. Syon ne voulait pas en parler, ne voulait pas non plus offrir le moindre détail sur cette lente transformation de son « vaisseau Terran », pour la simple et bonne raison qu'offrir de telles informations à une peuple prompt à la recherche et à la guerre était en soit équivalent à offrir une arme destructrice entre les mains d'un enfant : le résultat ne risquerait que d'être déplorable, et les finalités sûrement bien moins acceptable que nécessaire. Non, pour une fois, il n'allait pas se gausser de ce développement de justice humaine, il n'allait pas non plus se moquer de leur difficultés à envisager ce monde sous l'angle de cette forme étrange qu'est la non-matière, il allait tout simplement les laisser patauger, sans un mot, et laisser le cours de choses progresser, tandis que Darthestar allait trouver de lui-même les propos pour leur répondre, avec sa propre inexactitude des circonstances. Laissons aux êtres matériels le don de s'embourber dans cette mélasse incompréhensible, et profitons-en pour observer les alentours, Syon notamment quittant sa chaise pour aller délicatement approcher de la princesse de Sylvandell et de Bismarck, voulant absolument en apprendre plus sur ces deux êtres, par simple curiosité.

D'un autre coté, Darthestar était plutôt tendu, un sentiment peu plaisant lui restait coincé en travers de la gorge, une sorte de malaise alors qu'il comprenait très bien que cette transformation, même si il la maîtrisait désormais, restait un peu occulte à ses yeux, étant donné qu'il n'avait jamais vraiment compris de quelle manière elle s'exprimait ou marchait. Bien sur, il n'allait pas mentir aux jurés, ou aux membres de la salle, mais il y avait dans cette capacité à se métamorphoser des énigmes, des éléments hors de sa compréhension, encore plus maintenant qu'ils avaient eut l'occasion de remarquer quelques détails qui les avait forcé à agir un peu avant le procès. Il absorbait et changeait, rendait manipulable ce qui ne l'était originellement pas, et parfois avec certain risque pour lui même, comme le fait d'avoir réussi à absorber les forces de Mälrunn, ce qui avait failli lui revenir à la figure avec la force d'un ouragan, manquant de réduire son corps à l'état d'un simple pantin livré aux forces chaotiques. Pour autant, c'était la première fois que cela arrivait, et cela avait été l'occasion de voir apparaître un autre élément enfoui en lui, mais malgré tout cela laissait l'homme se poser quelques questions qui attendront la fin du procès pour être étudiées : Qu'est-ce qu'il pouvait ou non absorber, et à quel point ses capacités pouvaient évoluées à partir de l'absorption d'un sang, ou d'une force quelle qu'elle soit ? Les réponses étaient certainement retenue par quelqu'un en ce monde, mais si les archimages d'Ashnard n'avaient elle même pas grandes idées de ces éléments, comment lui pourrait les découvrir ?

« Je voudrais m’attarder un peu sur les éléments entourant votre transformation, Monsieur Fyune. Si j’ai bien compris, cette transformation améliore vos capacités en vous permettant d’utiliser de façon optimale les pouvoirs mimétiques que vous ingérez... Comment expliquez-vous le fait que, il y a sept mois, vous puissiez utiliser cette capacité librement, et sans perte de contrôle ? Par exemple, si la Cour vous demandait de vous transformer, ici, maintenant, en seriez-vous capables ? »

Il voulut répondre en cet instant, mais Emhyr sembla vouloir prendre la parole avant que le vampire ne se permette de réagir aux propos de Samara, qui soulevaient une question d'importance : Comment avait-il obtenu le contrôle de son être dans ce genre de situation ? Lui même n'avait que des hypothèses à ce propos, mais pour autant, il ne voyait aucun mal à en faire part, mieux encore, il allait être tout simplement ravi de les partager, notamment avec Samara, qui aurait ainsi une carte supplémentaire pour tabler sur son cas en tant qu'archimage, et non en tant que jurés.

« Ce n’est qu’une hypothèse, pas une demande de la Cour. Mais je me permettrais de compléter la question de mon assesseur, en vous demandant... Que ressentez-vous quand vous vous transformez ? Est-ce que vous vous sentez toujours vous-mêmes ? Vous rappelez-vous de ce que vous avez pu faire ? J’insiste sur cette question, non seulement depuis le moment où vous avez pu améliorer votre capacité, mais aussi avant. Quand vous ne vous contrôliez pas, aviez-vous conscience, après avoir fini votre transformation, de ce que vous aviez fait ou non ? »

Les questionnements d'Emhyr en revanche se tenaient bien plus sur le domaine juridique, mais soulevaient aussi des points importants de la métamorphose du vampiroïde. Pour une fois, l'homme était dans son domaine, et il allait en profiter pour s'exprimer clairement auprès des jurés à propos de cette forme monstrueuse, cette apparence terrible qui, autrefois, avait créé une véritable apocalypse à l'intérieur de la cité d'Ashnard, car si ses actions en tant qu'être humain se déroulait de manière bien plus cordiale et mesurées, ses actions en tant que bête avaient été la raison pour laquelle tant de personnes avaient eut bien du mal à osés lui faire face, notamment la milice Ashnardienne qui s'en était souvent sortie avec nombre de blessés, parfois graves ! En tout cas, il ne fallait pas non plus qu'il ne tarde trop avant de leur répondre, et c'est avec un léger raclement de gorge que l'homme vint à s'éclaircir la voix, et reprit rapidement leurs propos afin de s'exprimer sur le sujet, cherchant avant tout à répondre à leurs commentaires, non sans ajouter à chaque fois son brin de détail qui permettrait à tous d'envisager le vampiroïde le plus précisément possible sous son aspect bestial.

« Tout d'abord, Madame, sachez que j'ai toujours eut la capacité d'enclencher la transformation. La différence entre autrefois et maintenant se tiens bien plus à l'urgence, à la nécessité que j'avais à me transformer, quand maintenant je peux en délayer les dates limites. Quand cette forme est apparue, elle m'était essentielle, car j'absorbais bien trop de capacités en tant que *quasiment humain*, et cette accumulation monstrueuse de pouvoirs nécessitait que mon corps en fasse un résultat épuré des éléments les plus gênants. Si je résistais à cette transformation, je souffrais graduellement au point où mon corps se blessait de lui-même, si bien que je finissais par laisser la transformation s'enclencher par besoin que cela cesse, plus que par envie. »

Sortir un exemple concret à ce moment ne servirait à rien, mais l'homme se souvenait encore de ces moments, lors de ses voyages, où son corps commençait lentement à se fracturer par endroit, ou des plaies soudaines apparaissaient sur son corps sans qu'il ne puisse les soigner, et où son esprit se perdait dans des visions absurdes. Ce fut sûrement le moment le plus douloureux de son existence, et la fréquence à laquelle ceux-ci se déclenchaient avait tendance à lui asséner progressivement de douloureux pique de folie, du moins jusqu'à ce qu'il accepte de laisser la bête en lui s'exprimer. D'ailleurs, aussi ridicule cela pouvait être, mais à cette époque sa forme monstrueuse s'exprimait sous l'aspect d'une énorme gelée blanchâtre, dotée d'une gueule aux crocs acérés, à l'intérieur de laquelle se trouvait un œil embrasé. Enfin, même si il se rappelait désormais de cette époque avec une certain aigreur, car le fait d'avoir ainsi laissé cette force s'échapper avait été le premier pas vers la perte de sa raison, et le commencement de son avènement en tant qu'homme « supérieur », imbue de lui-même, et considérant le reste du monde comme des êtres faibles, il comprenait aussi que cela avait été essentiel à sa survie, et que finalement le choix ne lui avait pas été donné : soit il acceptait la métamorphose, et l'utilisait pour faire le tri dans son être, soit l'accumulation de petits pouvoirs sans grande importance aurait eut tôt fait de le déformer, de le charcuter, jusqu'à ce qu'il en soit plus qu'une forme méconnaissable de chair, puissante, mais dénuée d'esprit.

« Pour ce qui est du fait de ma transformation actuelle, cette nécessité n'existe plus. En effet, je pourrais me transformer ici et garder le plein contrôle de mon corps, même si ma pensée se trouveras sûrement altérée, d'une manière plus bestiale exactement. Sauf que contrairement à autrefois, même cette pensée ne dépasse plus ma propre volonté. Il s'agit de la principale différence avec les événements qui se sont déroulés en Ashnard auparavant : si je suis désormais capable de faire appel à cette puissance délibérément, au prix d'une certaine bestialité dans mes actions, tout en en gardant le plein contrôle, ce n'était pas le cas au début. Non seulement, suite à la métamorphose, je ne conservais plus le moindre souvenir de mon comportement passé, mais surtout je n'était clairement pas aux commandes de mon corps. Tout ce dont je peux me rappeler de ces instants, c'est que mon être avait besoin d'une grande, très grande quantité d'énergie pour pouvoir faire le tri dans les forces que j'avais absorbées durant mon passage sous forme humaine. »

Il prit un instant pour respirer, et reprit légèrement :

« Donc pour résumer, à l'époque de mes méfaits, j'étais incapable de me souvenir de mes actions sous cette forme, et me rappelle que je lisais dans les journaux locaux ce qu'il s'était produit durant la nuit. Désormais, comme lors de l'attaque sur les ruines de Mälrunn, j'en ai le contrôle, les souvenirs, et la capacité ainsi d'analyser la version la plus optimale de mes forces. Je n'ai, en sus, plus besoin de faire appel à cette forme pour faire le tri naturel de ces capacités, les aspects inférieurs disparaissant d'eux-même pour ne laisser que les aspects majeurs. Il m'est juste plus simples d'observer ces capacités majeurs sous la forme bestiale, comme par exemple, la capacité de régénérer et survivre d'un coup fatal, comme celui que m'a porté Mälrunn, et dont vous avez sûrement une trace dans vos rapports. Toutefois, si je peux remarquer tout ces constats... Je ne peux vous dire comment j'ai put ainsi obtenir un tel contrôle, ou une telle aisance avec cette forme. »

Un trou béant dans le corps, la majorité des poumons détruis, les organes digestifs consumés, et plus important encore, mais une partie du cœur détruite, voilà de quoi parlait le vampire. Les flammes émeraudes de Mälrunn avait creusées ce trou dans son corps, et pourtant, il avait put s'en relever quelques minutes plus tard, aidant ainsi à porter un coup final au mage, non sans avoir grand mal à se régénérer ensuite, ayant eut besoin d'un minimum d'aide de la part des archimages présentes en cette occasion. En tout cas il avait finit son explication, et attendait désormais que les jurés voient entre eux si il y avait besoin de plus amples détails, tandis que dans la salle, l'impression étrange qu'il avait plus tôt semblait s'être estompée, ne manquant pas de lui faire grandement plaisir. Pourtant, Syon était loin d'être partit. Il était là, discret, calme, et se déplaçait juste avec une lenteur et un rythme des plus étranges, cessant parfois de s'avancer, d'autres fois reprenant sa marche sans raisons, jusqu'à finalement atteindre un siège, juste derrière Bismarck. Cet homme était une gêne, pourquoi ne pas rendre la partie plus intéressante grâce à lui du coup ? Attrapant son visage, l'homme tira sur celui-ci lentement, détachant le masque expressif pour révéler l'apparence lisse de sa tête, dénuée de la moindre forme humaine, et vint avec beaucoup d'amusement poser son substitut de visage sur la poitrine de l'homme, celui-ci s'y attachant immédiatement. Bien sur le commun des mortels ne le remarquerait pas, mais les mages ci-présent sauront y porter les yeux, et donc se questionner sur les attentions de l'Être du Néant.



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