Il aurait du se sentir
horrifié. Seigneur, qu’avait-il fait ?! Il avait joui avec cette femme ! Il avait joui dans sa bouche, éjaculé
en elle ! Il avait eu un rapport sexuel avec une lycéenne, et, si Eiki voulait se dire qu’il avait été forcé, le sperme dans la bouche de Jessica disait le contraire. Il aurait du se sentir horrifié, oui... Pour autant, s’il y avait quelque chose qu’Eiki ressentait en ce moment, c’était de la honte. Il approchait de la trentaine, et était toujours vierge... Un sale puceau qui avait joui en moins d’une minute dès que Jessica avait posé sa main sur son membre. Un taureau, avait-elle dit en décrivant son érection. Si c’était le cas, alors il était un taure asthmatique et grabataire, un pauvre âne qui s’essoufflait au bout d’un demi-tour de piste. Il s’attendait à la voir rire, mais, au lieu de ça, elle le regardait, la bouche grande ouverte, avec un liquide blanc en elle... Son sperme. Elle allait le recracher ? Ce devait être infect... Pour autant, dans sa tête, Eiki entendait une voix perverse lui demander de l’avaler. Il voulait voir Jessica boire ça, boire ce sperme, boire ce liquide. Comme si elle avait entendu son appel elle referma alors ses belles lèvres, et il l’entendit ingurgiter. Son sexe qui venait de jouir lui fit à nouveau mal, et Eiki n’osait souffler mot. Elle rouvrit ensuite les lèvres, et Eiki déglutit à son tour, excité comme jamais. Il aurait du se sentir horrifié, en effet, mais, bien au contraire, il n’avait qu’une envie : recommencer. Recommencer, et lui montrer qu’il était un taureau, que ça n’avait été qu’un faux-départ. Aurait-il eu plus d’expérience qu’il l’aurait effectivement violemment prise contre le mur. Tout son corps appelait à le faire, et ce qui le retenait n’était pas son sens du devoir, envolé en même temps que sa semence, mais tout simplement sa peur de la décevoir, sa peur de ne pas être à la hauteur. La réputation des Japonais n’était pas fausse quand on voyait Eiki. Ils étaient de piètres amants sexuels, et Eiki venait de le prouver. Une succube venait de le prendre, et il savait qu’elle allait partir, qu’il ne la reverrait plus. Ce moment entre eux serait une parenthèse, rien de plus.
Elle lui prouva encore sa perversion, en attrapant avec son doigt un filament de sperme, le suçotant ensuite de manière exagérée. Le professeur déglutit à nouveau, les mains tremblantes, son pantalon continuant à glisser sur le sol, son sexe pointant misérablement devant lui. Elle continua à lui parler, et il baissa lentement les yeux, avant de les fermer, tentant de reprendre son souffle. Il avait envi de dire quelque chose, mais il ne savait pas quoi lui dire.
*
Tu n’aurais jamais du faire ça, Jessica.
Ce que j’ai fait est mal, et je suis désolé, Jessica.
J’aime une autre femme.
Fais-moi l’amour, n’arrête pas, pas maintenant !*
Les idées se mélangeaient, des pensées contradictoires, mais son sexe, lui, ne mentait pas, et continuait encore à vouloir défier la gravité. Cette femme était-elle venue ici juste pour le tenter ? Il aimait Mashi, sincèrement, et il savait que, si jamais cette dernière apprenait ce qu’il venait de faire, elle lui en voudrait. À chaque fois qu’ils essayaient de faire l’amour, elle le repoussait, faisant preuve d’arguments judicieux. Un homme ne devait-il se résumer qu’à être un sexe ambulant ? L’amour devait dépasser le simple attachement matériel. Mashi ne voulait pas de sexe avant le mariage, car elle se refusait à se protéger, ou à utiliser des moyens de contraception. Et elle se refusait à être enceinte avant le mariage. De plus, avec ses études de droit, elle était souvent très occupée. Que venait-il de faire ? Il venait de la trahir, voilà ! Il venait de succomber à ses bas-instincts ! Mais comment refuser à une telle femme ? Jessica aurait pu le forcer, elle aurait pu insister, et il savait qu’il aurait succombé, qu’il aurait perdu sa virginité avec elle si elle le lui avait demandé. Il était prisonnier entre ses griffes, mais, pour une raison qui lui échappait, elle ne voulait pas profiter de son avantage pour porter le coup de grâce.
Pas totalement, en tout cas. Alors qu’il s’attendait à la voir partir, elle s’arrêta alors, et il la vit glisser ses mains sous sa jupe.
«
Jessica, que... »
Il la vit alors tirer sous sa jupe, et vit sa belle culotte blanche filer le long de ses belles jambes fuselées, ses jambes qu’il avait envie d’embrasser, de serrer et de tenir. Il était incapable de parler, et il la vit poser la culotte sur le bureau.
«
Si jamais vous ressentez de nouveau le besoin de vous soulager, en pensant à moi. » précisa-t-elle alors, avec un clin d’œil appuyé.
Eiki déglutit, serrant le poing, en voyant cet objet posé sur son bureau. Elle s’en alla ensuite, roulant des hanches, ce qui ne lui échappa pas, et son regard s’attarda sur les plis de sa jupe, essayant de voir ses fesses. Il avait assez peu parlé, la gorge sèche, et resta là, contre le tableau, pendant une petite dizaine de secondes, son regard se fixant sur sa culotte. Sa culotte... Lui se glissant dans les sous-vêtements de Mashi. Elle était blanche, fine, et légèrement trempée. Le
senseï déglutit à nouveau, et alla l’attraper, d’une main tremblante, et se surprit à l’humer. C’était l’odeur intime d’une fille,e t son sexe recommença à lui faire mal, à se redresser et à se tendre.
«
Haaa... »
Ce fut plus fort que lui, presque automatique. Il savait qu’elle était partie, et il glissa la culotte dans ses doigts. Fine, douce, chaude... Comme avec Mashi. Il frotta son sexe, qui ne tarda pas à retrouver sa raideur, et remua, d’avant en arrière, faisant glisser la culotte le long de son sexe. Son érection revint en force, son sexe lui fit à nouveau mal, et la culotte glissait le long de cette barre de chair. Yeux clos, la tête basculée légèrement en arrière, Eiki s’abandonnait, sans pouvoir se retenir.
«
Jessica, Jessica... »
Il la revoyait à genoux, avalant son sperme. Est*-ce que ça avait été un rêve ? Il se sentait coupable de s’être refusé à elle, mais elle lui avait laissé sa signature, un souvenir indélébile. Il lui fallut moins d’une minute pour jouir à nouveau, contre cette culotte. Il s’y frottait tendrement, son sperme éclaboussa cette dernière. Eiki soupira à nouveau, et rouvrit les yeux, la respiration rapide, haletante, son cœur remuant sauvagement dans sa poitrine.
*
Merde...*
Il contempla cette culotte. Son sperme avait encore plus sali cette dernière. Il aurait pu la jeter, mais c’était le genre de trucs à le perdre. Si quelqu’un la retrouvait... Et puis, il ne voulait pas la lâcher. Jessica le lui avait offerte. Il la contempla silencieusement, avant de se passer une main sur le front.
*
Merde, merde, merde, qu’est-ce que je viens de foutre, là ?! Putain, Eiki !*
Il ne pouvait pas rester ici. Les gens finiraient par se poser des questions, et un élève retardataire pouvait toujours arriver par le couloir... C’était peu probable, certes, mais, quand on venait d’être masturbé par l’une de ses élèves, on avait pas forcément les idées claires. Il s’attendait presque à voir la police débarquer, afin de l’arrêter pour pédophilie. Eiki remit rapidement son pantalon, et considéra à nouveau la culotte... Puis la glissa dans sa serviette, et se dépêcha de sortir, fermant la salle à clef derrière lui.
*
* *
Nu, étalé sur le lit de son petit studio à la lisière de la Toussaint, Eiki contemplait silencieusement le plafond. Sa main lui faisait mal, et il la déposa sur le lit, reprenant son souffle. Son ordinateur portable était allumé à côté de lui, et il l’attrapa. Ses mails, Facebook, un coup d’œil sur les parutions ciné... On aurait cru une soirée normale pour lui, si ce n’est qu’il était nu, et venait de jouir pour la troisième fois. En cause, cette culotte qu’il serrait entre ses doigts. Il s’était promené sur Facebook, et avait vu que Jessica avait un compte... Ce qui, en soi, n’était pas surprenant. Elle avait pas mal d’amis, probablement des individus d’Australie. C’était assurément comme ça qu’elle avait obtenu ses informations. Le profil Facebook d’Eiki, bien que sobre, mentionnait le fait qu’il était en couple, et pas mal de ses photos le montraient en compagnie de Mashi. On les voyait notamment en train de voyager d’un bout à l’autre du Japon, comme en allant à Yasukuni-jinja.
Mashi était en train de lui parler sur Facebook. Il aurait pu se connecter sur Skype, mais... Honnêtement, il n’avait pas envie que Mashi le voit en étant torse nu, avec de la sueur coulant le long de son visage. Mashi avait eu une journée longue, et désirait savoir si tout s’était bien passé au lycée :
J’espère que tes élèves ne te font pas trop souffrir !
Je survis en pensant à toi, ma chérie.
Je suis désolée de ne pas être venue te voir ce week end, mais c’est la folie en ce moment à la fac’. J’ai des travaux à faire sans arrêt, je vais finir par croire que mes profs veulent me tuer !
Je te comprends tout à fait, c’est la galère, ce genre de trucs.
Mashi ne semblait avoir rien remarqué, et il la mit à nouveau en pause. Vingt minutes plus tard, il recommençait à se masturber, et le sperme jaillit à nouveau, fusant.
Demain, il avait cours avec la classe de Jessica, en fin de soirée. Ce cours l’angoissait pour ça. Il s’imaginait rentrer dans la salle, et voir, inscrit sur le tableau, des messages terribles. Les gosses pouvaient être terribles, et les filles bavardes. De temps en temps, il suivait le compte Facebook de Jessica, mais, n’étant pas ami avec elle, il ne voyait pas grand-chose. Il craignait qu’elle le poste sur son statut : «
S’est tapée un professeur puce, LOL ! ». Elle lui avait dit qu’elle n’était pas comme ça, mais ce n’était pas parce qu’une fille le disait qu’on pouvait se mettre à la croire sur parole, pas vrai ? Il était méfiant.
Et il avait sa culotte, surtout.
*
* *
Deux heures du matin, et il n’était pas foutu de dormir. Il s’était à nouveau relevé. Eiki fumait peu, car Mashi ne supportait pas le tabac, et lui-même cherchait à arrêter. Même en étant muté à Seikusu, il n’avait pas fumé, mais, là, là... C’était trop fort. Il sortit dehors, ouvrant la porte menant à son balcon, en caleçon, une cigarette nichée sur ses lèvres, et l’inhala en réfléchissant. Son cerveau carburait à la vitesse d’un avion à réaction cherchant à faire le tour du monde. Il était dans la merde, voilà ! Il s’était tapé une élève. Il n’y avait pas eu de rapports, pas de pénétration, mais il y avait son sperme sur sa culotte ! Et probablement la mouille de cette fille. Rien qu’à y penser, Eiki sentait l’excitation lui revenir à l’esprit, remontant le long de son corps, l’attaquant et le titillant.
Cette culotte infernale était comme une idole démoniaque qu’il devrait brûler. Pas de preuve, pas de traces... Mais, à chaque fois qu’il l’attrapait, il ressentait cette douceur, il revoyait cette poitrine ferme, il revoyait les délicats doigts de Jessica faire glisser sa culotte le long de ses magnifiques jambes, il revoyait son sourire, ses mots angéliques, son ton de consolation, il la revoyait se presser contre lui, le piégeant contre le tableau, l’embrasser, et ensuite... Il avait passé sa putain de soirée à jouir en la revoyant masturber sa queue, l’astiquer comme une saloperie de poireau qu’il devrait se découper !
*
Qu’est-ce qui déconne avec moi ? Pourquoi est-ce que je bande comme ça ?*
Son sexe était encore tendu, revenant à l’assaut à chaque fois.
*
* *
Il se réveilla plus tôt que prévu, et passa une partie de sa matinée à nettoyer cette culotte, dans la mesure du possible. Comment un simple objet, un simple morceau de tissu, pouvait à ce point l’exciter ? Les
hentaï et les dessins animés se faisaient plaisir à montrer des enchaînements de culottes en rafale. Eiki connaissait le Japon, c’était son pays, et il connaissait la loi. On pouvait tout montrer dans un dessin animé,
sauf les parties génitales. Pour contourner ce problème, les dessinateurs faisaient donc des sous-vêtements suggestifs, moulant ainsi l’intimité des femmes, afin de contourner la censure. Quand Eiki voyait cette culotte, il ne voyait pas qu’un simple morceau de vêtement suscitant son côté féministe, il l’imaginait aussi sur le corps de la belle. On désirait toujours ce qu’on ne voyait pas, et c’était vrai pour les Japonais. Eiki n’était rien de plus qu’un Japonais normal, prédestiné à une vie classique. Il aurait un rapport sexuel avec Mashi, et, une fois cette dernière enceinte, ils en resteraient là. Dans la culture japonaise, la femme s’occupait énormément du bébé, et il était fréquent que le couple dorme avec le bébé dans la même pièce. Difficile de s’envoyer en l’air dans ces conditions.
Sa vie avait été toute tracée jusqu’à ce qu’il rencontre cette femme. Jessica... Le simple fait de prononcer son nom dans sa tête, de la voir remuer ses hanches, avec ce corps insupportable, lui donnait des crampes.
Il allait retourner en cours, oui... Mais, avant ça, il s’était essayé au port de cette culotte. Il se tenait dans sa salle de bains quand il l’avait fait. La culotte était étroite, mais il pouvait l’enfiler. Sa verge dépassait, et il avait bandé comme un cochon, balançant sa crème contre le mur. Il avait regardé cette texture, ce liquide en train de dégouliner, et s’était rappelé Jessica en train d’avaler son sperme. Il avait hésité... Mais il avait fini par sortir son papier-toilette, et par nettoyer le mur, puis par jeter l’ensemble dans la canalisation. Il enfila ensuite ses chaussettes, sa chemise, mit sa cravate, et posa ses mains vers la culotte, comme pour la retirer... Mais, sans pouvoir se l’expliquer, il en était incapable. Elle était si tendre entre ses mains.
*
Ne fais pas ça, Eiki, ne fais pas ça...*
La voix de sa conscience était aussi forte qu’un discret murmure, et il l’abandonna dans les tréfonds de sa conscience en laissant la culotte ainsi, et en mettant son pantalon par-dessus. Il se rendit ensuite vers le lycée, avec cette culotte trop serrée, et, dès qu’il arriva au lycée, il se masturba à nouveau dans les toilettes, prenant grand soin de vérifier qu’il était bien seul.
La journée serait longue et revoir Jessica l’effrayait autant que ça l’excitait.