[FINI] Demander l'aide du Vampire [PV Mélinda Warren]

Comme Mélinda s’y attendait, la tenue de maid lui allait extrêmement bien. Elle était... Si mignonne avec cette tenue ! Oh, Mélinda s’en mordillait les lèvres devant un tel potentiel de beauté et de douceur ! Elle venait donc de proposer à cette belle maid d’être son assistante personnelle, ce qui, mis à part le volet sexuel, sembla lui ravir. Toutefois, au sein d’un harem, il ne fallait pas s’attendre à autre chose. Le sexe, qu’on le veuille ou non, constituait la colonne vertébrale du harem, structurant les activités de Mélinda. Néanmoins, et outre cela, c’était aussi l’usage du terme « Maîtresse » qui gênait Harmony, ce dont elle s’expliqua, ce qui ne manqua pas d’amuser Mélinda.

En souriant donc, la jeune vampire vint caresser le visage de la femme, glissant ses doigts dans ses boucles de cheveux.

« Et bien, tu ers honnête, au moins, ma douce Harmony... C’est ce que j’attends de toi, d’une assistante, qu’elle me dise quand je me trompe, et, surtout, qu’elle me donne son avis, sans avoir peur de me vexer. »

Certes, Harmony avait enrobé sa critique de commentaires positifs, mais, pour une femme comme Mélinda, c’était compréhensible0 Il ne fallait pas oublier sa prétention. Mélinda rassura néanmoins Harmony en déposant un baiser sur son front, puis elle redressa le visage de son esclave, et l’embrassa ensuite sur les lèvres, encore, car elle avait déjà remarqué combien Harmony semblait aimer les baisers. Mélinda l’embrassa donc joyeusement, pendant de longues secondes, avant de le rompre.

Elle n’avait toujours pas répondu à sa demande, et le fit donc :

« Tu peux m’appeler ‘‘Mademoiselle’’ en privé, Harmony, mais, face à des clients ou à d’autres personnes extérieures au harem, tu t’adresseras à moi en m’appelant ‘‘Maîtresse’’. C’est de la réputation du harem dont il s’agit, et, même si je suis effectivement douce avec mes protégées, légalement parlant, vous êtes mes esclaves, et je suis votre Maîtresse. »

Sur ce point, en revanche, elle serait intransigeante, et, tout en le disant, elle avait fixé Harmony dans le blanc des yeux, comme pour bien lui faire comprendre qu’elle n’accepterait aucun compromis sur ce point.

« Cette précision faite, tu vas pouvoir commencer à travailler... »

Mélinda sortit, conservant sa main dans le creux de celle d’Harmony.

« Alors, que veux-tu faire ? Nettoyer des chambres ? Ou me suivre ? En sachant que, comme je n’ai pas pu te faire l’amour comme je voulais, là, j’ai une... Soif... À épancher. »

Un sourire joueur étira alors les lèvres de Mélinda, espiègle et amusé.

Elle avait osé, elle avait contredit Mélinda mais pas par plaisir, pour lui rendre plutôt le respect qu'elle méritait. Harmony n'irait pas la contredire pour n'importe quoi, certes elle n'aimait pas ce mot, Maîtresse, mais vu la douceur de Mélinda, elle voyait ce mot comme une insulte. Avec sa beauté, son air raffiné, sa douceur naturelle, elle méritait mieux que ce mot piquant. Elle craignait quand même un peu un reproche vu qu'elle a contredit la jeune femme mais cette dernière n'était pas en colère, elle attendait cela d'elle, qu'elle soit honnête et qu'elle lui dise quand elle pensait qu'elle se trompait. Oui sauf que ça, elle n'oserait pas vraiment le faire mais... Eh bien elle essaierait même si elle ne sait pas vraiment ce qu'est une faute pour Méinda ? Elle n'y connaissait rien en commerce et autres joyeusetés que proposait le rôle de la patronne.

Entre ses bras, elle se laissait embrasser tendrement avant que Mélinda n'insiste sur le fait que ce titre devait être cité en présence des gens en dehors du harem afin de ne pas ternir son image. Elle voyait mal comment cela allait redorer son blason mais soit, s'il faut en passer par ça.

« D'accord, je ferais un effort alors devant les invitées, Mademoiselle. »

Elle y tenait, ce titre était bien plus gracieux à ses yeux que ce mot vulgaire. À peine ce souci régler que la vampire la prenait par la main pour vouloir la faire travailler ?

« D-Déjà ? »

Elle pensait qu'elle avait enfilé cette tenue juste pour voir comment cela lui irait mais puisque la vampire voulait jouer un peu, pourquoi pas ? Elle était invitée ici, tout comme son frère mais elle pensait qu'elle allait simplement rester ici, avec ou sans Mélinda et à s'occuper comme elle le pouvait ? Enfin, Mélinda proposait quelque chose, soit la faire nettoyer des chambres, soit... étanché sa soif. Elle ne parlait pas de sang mais d'une autre genre de soif, ce qui fit rougir la jeune femme.

« Je suis votre assistante personnelle Mademoiselle alors je vous suivrais comme votre ombre, sauf si vous me confiez une autre tâche. Mais à ce propos... »

Harmony avait eu le temps de bien réfléchir depuis sa proposition à maintenant et déjà, elle savait qu'elle avait attisé la colère de son frère au-delà du raisonnable alors si elle pouvait éviter le pire... Puis elle se disait que ce cadeau serait préférable en d'autres circonstances.

« Concernant ma proposition, de vous offrir ma... » virginité, chose qu'elle n'osait pas dire mais le soulignait très bien par sa gêne. « Je pense que cela serait préférable une fois vraiment séparée ? Si cela réussi, ce cadeau aurait bien plus valeur, vous ne trouvez pas ? »

Elle avait conscience que cette remarque était comme agité un morceau de viande devant quelqu'un d’enchaîner et une fois libre, on le prive de ce morceau de viande mais à bien y réfléchir, cela serait meilleur dans ces conditions, non ? Harmony ferait ce que Mélinda lui plairait, tant qu'elle y arrive mais avec tout ce qu'elle lui a dit u fait, elle avait peur de jeter un peu plus d'huiles sur le feu en parlant d'Hardos. Mélinda pouvait le calmé comme elle disait mais Harmony ne voulait pas jouer avec le feu.

« Mais s'il le faut, je ferais selon votre volonté, Mademoiselle. »

Autant éviter de trop froisser sa potentielle patronne, si la séparation réussit... Elle se demande quand cela aurait lieu d'ailleurs et dans quelles conditions ?

Mélinda pouvait laisser passer le « Mademoiselle » en privé, mais, en public, elle serait intransigeante. Il en allait de son image, et, à vrai dire, même dans des regroupements importants d’esclaves, il était aussi préférable qu’Harmony l’appelle « Maîtresse ». Autrement, les autres filles pourraient se demander pourquoi elle, elle avait le droit d’appeler Mélinda « Mademoiselle », et Mélinda ne voulait pas créer de dissensions au sein de sa grande famille.

La jeune femme habillée en maid semblait surprise de devoir déjà travailler, mais qu’espérait-elle faire d’autre ? Elle revint néanmoins sur le sujet de sa virginité, en proposant de fuir pour mieux sauter. Un sourire amusé traversa les tendres lèvres de la vampire, qui se retourna vers elle. Plusieurs secondes passèrent, avant qu’elle ne hoche la tête.

« Soit… Mais n’escompte pas pour autant te priver de sexe pendant les jours à venir. Après tout, il y a plein de choses que l’on peut faire qui n’impliquent pas un coït en la matière. »

De quoi faire cogiter la douce Harmony en se demandant ce que la vampire avait en tête. Mélinda se contenta, en tout et pour tout, d’un sourire espiègle, puis attrapa la main d’Harmony, serrant sa fine main gantée, et marcha avec elle.

« Rassure-toi, je ne vais pas te surcharger de travail. Et je vais aussi te garantir pour ta virginité, vu que cela semble te peiner. »

Avec Mélinda, il y avait toujours des petits détails qui venaient, des conditions inattendues qui trouvaient à s’appliquer. Les deux femmes s’avancèrent le long d’un couloir particulièrement érotique, avec des femmes attachées contre les murs, mises en vitrine, selon la formulation applicable. Elles avaient des gag ball sure les lèvres, des bandeaux autour des yeux, des vêtements noirs moulants en latex. Certaines avaient des corsets, d’autres non, mais toutes avaient des bottes et des gants, ainsi que des godes s’enfonçant dans leur vagin et dans leur fondement, remuant ensemble.

« Jadis, je concevais ça comme une punition pour les esclaves rebelles et récalcitrantes... Maintenant, je croule sous les volontaires. »

La vampire parlait silencieusement en regardant l’une d’entre elles, et pinça l’un de ses seins, la faisant couiner, les chaînes cliquetant légèrement sous les mouvements de la vampire.

« Voilà, voilà… Tu peux les toucher, Harmony. Je t’en prie, fais-le. Palpe-moi ces gros seins, sens comme ils sont durs, comme ces femmes sont excitées… »

Est-ce qu’elle oserait le faire ? La timide Harmony venait tout d’un coup d’être placée devant un spectacle extrêmement pervers, il était intéressant de voir comment elle réagirait.

Pauvre Harmony, elle était perdue dans un monde qu'elle ne connaissait pas, tant de luxure autour d'elle. Elle avait toujours plus ou moins éviter cela même si cela lui était arrivé de partager un moment avec une femme en intimité, entouré d'autan de femmes qui ne se priveraient pas d'un moment avec elle ou une autre, c'était une première. Autant dire qu'en étant la servante de Mélinda, Harmony va voir son quotidien changer brusquement ! Autant dire que les premières journées risquent de devenir éprouvantes. N'ayant pas le choix que de réfléchir à ce que la Vampire lui disait, la jeune demoiselle la suivait forcément en passant par un couloir très... étrange. Certes c'était un harem mais elle pensait voir Mélinda avec des goûts plus raffinée que d'exposer des filles qui aiment se mettre en scène... comme ça. Elle n'avait pas le choix, elle observait en détournant légèrement le regard mais quand Mélinda lui demande de toucher aussi, ça lui faisait bizarre !

Ce n'était pas un ordre mais une demande mais la jeune demoiselle se disait que pour monter dans son estime elle devait toucher. Au moins pour essayer. Elle leva timidement la main en regarder vers la jeune femme, même si elle ne pouvait pas la voir, elle avait toujours peur de se faire « surprendre ». Elle posa sa main dessus, pressant doucement la chair. Contrairement à Mélinda, elle ne pinçait pas, elle n'allait pas rapidement. Elle retira doucement sa main avant de regarder ses pieds en s'excusant comme bien souvent.

« Pardon mademo-Maîtresse mais... Je... je n'arrive pas à être aussi détendu que vous devant ce genre de situation... »

Des femmes attachées, bandée et pénétrée par des sextoys, ce n'était pas le rayon de la jeune femme. C'était comme demande à un végétarien ce qu'il pensait d'une bonne entrecôte, ce n'est pas son élément. Harmony était plus naturelle, devant forger un certain lien avec une femme avant de se laisser bercer dans cette direction. Mélinda avait eu un petit bonus car si la malédiction est rompue, elle aura une très grosse dette envers elle. Mais si Mélinda jette Harmony au milieu des filles nues, soit elle se fera violer en appréciait cela au fur et à mesure, soit elle détalera à toute vitesse en ayant une certaine peur. Déjà être à trois dans un même lit elle trouve ça beaucoup – quand il s'agit de sexe – alors au milieu d'une orgie ?!

« Désolé mais je ne suis pas à mon aise dans ce genre de situation. »

Dit-elle cette fois à l'attention de la jeune femme enchaînée à ce mur. Ce n'est pas parce qu'elle était comme ça qu'il fallait ignorer ce qu'elle avait à ressentir. Restant silencieuse, elle continuait d'observer ses chaussures, les mains jointe devant elle entre ses jambes, elle avait tout de la petit maid parfaite ou presque. Elle attendait une autre demande ou un autre ordre de Mélinda afin de continuer leur aventure.

« Pardon de ne pas être à la hauteur de vos attentes... »

Harmony ou celle qui pense d'abord aux autres avant de penser à elle.

Intéressant. On disait que le Diable se nichait dans les détails, et ce vieux proverbe sembla se confirmer. En commençant à palper l’une des esclaves, Harmony perdit son contrôle, et bafouilla, appelant Mélinda « Maîtresse » au lieu de son « Mademoiselle »... Et ça, ce simple petit truchement, c’était intéressant. Comme si Harmony, face au sexe, avait tendance à magnifier le rôle de Mélinda, au point que le terme « Maîtresse » semblait s’imposer sur « Mademoiselle ». Bien sûr, il ne fallait pas non plus s’emballer sur un simple truchement de mots prononcé après un spectacle qui, à coup sûr, l’aurait perturbée (Mélinda avait bien entendu escompté là-dessus), mais le trouble ne passa pas inaperçu. Les femmes mises en vitrine étaient un élément très fort du harem, la preuve du haut niveau de luxure qui y régnait, et qu’Harmony venait de se plaindre de plein fouet. Quand ses douces mains allèrent caresser un peu le corps de l’esclave, cette dernière gémit silencieusement.

Harmony avoua piteusement ne pas être à son aise, tout en s’excusant. Souriant alors, un sourire large et ravi, comme celui d’une gamine qui venait de faire une bonne blague, Mélinda se rapprocha d’elle, et caressa les deux joues de la femme, avant de déposer un baiser sur son front.

« Allons, Harmony, c’est normal... Je savais que ce serait trop pour toi, ma choupette. Mais je voulais aussi te montrer quelque chose... »

Outre la provoquer et la faire rougir, bien sûr, cette petite démonstration avait une autre portée, que la vampire explicita rapidement aux yeux d’Harmony, tandis que l’esclave continuait à soupirer et à gémir.

« Le sexe, ou, plutôt, le désir sexuel, s’exprime sous bien des façons, comme tu peux le voir. Alors, l’idée n’est pas de vouloir être meilleure à quelqu’un d’autre, mais d’affirmer clairement ce qu’on souhaite. Ce que tu vois là peut peut-être t’horrifier sur le coup, mais... L’essentiel, c’est de voir ce que tu souhaites, inconsciemment. Cette fille que tu as caressé n’aurait jamais imaginé pu se trouver en pareille situation, et, pourtant, crois-moi, au vu de son nombre d’orgasmes, elle adore ce qu’elle vit. »

Mélinda pouvait le sentir. Difficile de comprendre, pour Harmony, comment une femme pouvait aimer ça, et c’était ce que la vampire essayait de lui dire. Qu’il ne fallait pas s’arrêter aux premières impressions, car le désir s’exprimait parfois sous des formes assez intenses. Et il fallait donc accepter ces variantes, pour éviter qu’elles ne sombrent dans la perversion. Paradoxalement, Mélinda ne voyait pas vraiment ce que cette femme subissait comme une perversion. Disons qu’elle attribuait plusieurs sens à cette notion, et qu’il y avait cette perversion légère, acceptable, assimilable à un désir fort, et cette perversion violente, cruelle, dont on façonnait les psychopathes, les bourreaux, les pédophiles... Toute la difficulté était de trouver le juste milieu entre l’acceptable et l’inacceptable perversion. Comme un funambule suspendu au-dessus d’un gouffre, en quelque sorte.

La vampire se trouvait dans cette situation, mais, pour rien au monde, elle ne voudrait en changer.

« Allons voir ailleurs, ma chérie. »

Mélinda la tint par la main, et se déplaça, quittant le couloir pour rejoindre une chambre. C’était une belle pièce, agréable, mais qui avait servi toute la nuit, et était donc en plein désordre, avec une forte odeur de sueur et de sexe.

« Bon... Le client est parti, alors... Montre-moi comment tu comptes nettoyer ça. »

Les draps étaient souillés, mais il y avait aussi des traces de mouille et de sperme sur le sol, ou encore les murs. Mélinda lui donna une clef, qui ouvrait un petit débarras dans un coin, où il y avait des produits ménagers. Pour le coup, la vampire avait utilisé sa position sur Terre pour amener des produits ménagers terriens. C’était très efficace pour nettoyer et aérer une pièce.

Et cette chambre, visiblement, en avait besoin. Le client avait couché avec deux courtisanes en même temps, pendant plusieurs heures d’affilée, et était parti depuis maintenant une demi-heure. Les courtisanes étaient également parties, mais il fallait bien nettoyer la chambre pour la prochaine tournée.

C’était aussi un bon moyen d’occuper l’esprit d’Harmony après le spectacle qu’elle avait vu dans le couloir...

Évidemment qu'Harmony n'était pas à son aise devant cette femme. Elle comprenait tout à fait les variantes des gens qui préféraient l'amour comme ça ou comme cela, du moment que les deux partis étaient consentant que ce n'était pas ignoble, Harmony respectait les désirs de chaque personne. Sa maîtresse qu'elle avait appelée ainsi non pas car elle avait avoué un certain fantasme mais bien car elles faisaient face à une autre esclave et Mélinda préférait ce titre devant les autres, seulement quand elles sont ensemble et rien qu'elles, elle avait le droit à « mademoiselle ». Suivant docilement la vampire, elle marchait doucement en espérant n'avoir pas fait de bêtise quand même ? En réalité, non, elle voulait juste essayé ses aptitudes de maid dans un boulot on ne peut plus normal, c'est à dire de nettoyer une chambre. Certes, il y avait certaines traces étranges mais ce n'est pas comme si elle avait vu la scène. Elle était quand même un poil rassuré de voir que cela était une demande classique, en plus elle avait de bons produits terriens pour faire face. Harmony avait tenté d'avoir une vie de lycéen normal avec son frère mais ils ont vite abandonné, préférant d'abord se libérer de ce maléfice.

Elle commença d'abord par ouvrir les fenêtres afin d'aérer la pièce puis elle retira les draps souillés qu'elles laissaient en boule sur le sol. À l'aide d'une sorte de tapette géante, elle frappait le matelas afin de lui redonner plus de formes normales avant d'en retirer aussi le drap qui protégeait le matelas. Maintenant que tout ce qui était sale était parti, elle entama le nettoyage à commencer par le sol en usant les bons produits, elle en fit de même avec les murs tachés, que cela se voit à peine ou non, elle retira aussi un peu de poussière sous le lit et sur certains meubles négligés du passage du plumeau avant de virer la poussière de la chambre en la plaçant dans une petite poubelle. Elle avait entre-temps aspergé le matelas d'un produit pour l’aérer moins naturellement avant de rhabiller ce dernier avec un dessous de lit, puis de couvertures, de nouvelles taies d'oreillers, bref, cette chambre n'était pas nettoyé à cent pour cent comme elle n'avait pas autant de temps libre qu'elle le souhaitait mais elle était propre. De même qu'elle n'était pas aussi rapide que certaines maids travaillant ici mais ce n'était qu'une question d'habitude.

Elle se positionna face à sa maîtresse, les mains liées devant elle avant d'attendre ce qu'elle pensait de ce qu'elle venait de faire ? Parlant du ménage et non des positions qu'elle a pu prendre durant son travail, cela dit Mélinda n'était pas gâté de ce côté-là, car la jeune femme faisait attention à ne pas dévoiler les parties cachés par sa tenue de maid. Pudeur, eh oui.

« J'espère que mon travail vous convient, Mademoiselle ? »

Pas de maîtresse, elles étaient seules après tout donc Mélinda avait le droit à son titre plus honorifique selon elle. Attendant ses remarques, elle se permit de poser une certaine question qui la titillait depuis que cette histoire de maléfice pouvait être rompu mais dans le doute, elle préférait prendre ses précautions avant de poser sa question. Toujours hésitantes en fuyant son regard, en rougissant légèrement, elle se lançait donc.

« Mademoiselle, je peux me permettre une question plutôt personnelle ? Je m'excuse par avance si ce n'est ni le lieu ni le moment mais... Pensez-vous que je pourrais plaire à quelqu'un ici ? Je veux dire... en tomber amoureuse ? Si je dois passer un très long moment à vos côtés pour rembourser ma dette, il serait plus logique de créer des liens ici ? Après... je sais qu'il y a bien des facteurs qui vont gêner cela et si ça se trouve, vous interdisez les relations intimes entre vos employées, ce que je pourrais comprendre mais voyez-vous... À cause du maléfice, moi et mon frère, on vivait un jour sur deux, on ne pouvait pas vraiment tomber amoureux de quelqu'un car qui accepterait de vivre avec l'être aimée une journée sur deux, sans passer la nuit avec cette personne sans risquer de trouver une autre personne à ses côtés au petit matin ? »

Sauf si c'est une sorte de triangle amoureux ou de double couple vivant sous le même toit mais ce serait plutôt compliqué. Harmony avait parfois eu des sentiments pour certaines personnes mais à chaque fois elle s'interdisait d'aller plus loin de peur de souffrir ou d'embarquer quelqu'un dans cette drôle d'histoire qu'elle partageait avec son frère. Puis en étant ici, comme elle disait il y avait bien des facteurs à prendre en compte comme la jalousie car la majorité des filles ici servaient aussi intimement le harem alors forcément, elles voyaient du monde dans leur chambre et puis, elle avait du mal à imaginer quelqu'un accepter ce genre de relation amoureuse qui comprenait plus d'un partenaire, même si c'était pour le travail. Sauf peut-être en tombant sous le charme d'une cliente plus ou moins régulière qui pouvait aimer le genre Harmony, douce, gentille, polie, attentionnée, timide et tendre mais bon... Ce n'est pas comme si une riche et belle princesse ou bourgeoise allait la retirer de ce harem pour lui offrir une vie de rêve ? Puis déjà, il faudrait rompre ce maléfice avant d'imaginer ce genre de choses. Elle allait vite en fantasme, pour le moment, elle voulait savoir ce qu'était qu'aimer une personne mais surtout, si cela était possible ici.

Silencieuse, Mélinda regarda Harmony faire le ménage. Elle espérait surtout que la jeune femme se trouble en voyant, ici et là, les traces de sperme, le drap du lit partiellement griffé, les cheveux et les poils... Mais il n’y eut rien de tout ça. Harmony aéra la pièce, et changea rapidement et efficacement le lit, tout en nettoyant aussi les meubles et le sol. De l’air frais filait depuis dehors, afin d’aérer pour de bon la pièce. Il ne resterait ensuite plus qu’à mettre, une fois la chambre propre et aérée, un petit parfum sensuel pour parfumer l’ensemble, et ainsi la tenir prête pour les prochains clients à venir. Harmony avait pour l’heure de la chance, car il arrivait parfois que les maids fassent le ménage avec les prostituées encore à l’intérieur, et ces dernières étaient plutôt douées pour perturber les maids. Ainsi, loin d’être lente, Harmony fut en réalité très rapide, consciencieuse et professionnelle, visiblement soucieuse de bien faire, ce que Mélinda appréciait.. Ça, ainsi que la vue de son fessier quand la jeune femme se penchait sur le lit.

Les idées à son égard continuaient à se multiplier dans l’esprit de Mélinda. Toujours aussi silencieuse, elle hocha la tête quand Harmony eut fini, et s’empressa de la rassurer, tout en constatant, encore une fois, qu’Harmony revenait sur le « Mademoiselle ». On aurait pu croire que Mélinda pinaillait sur des détails, mais elle était bien placée pour savoir que c’était là que le Diable s’y cachait.

« Non, tu t’en es très bien sortie, Harmony. »

Cette dernière lui posa alors une autre question, plus... Originale. Mélinda l’observa, avec une lueur légèrement amusée dans ses yeux, sans rien dire. Elle se contenta d’écouter, en voyant la gêne d’Harmony, qui lui demandait donc si elle pouvait avoir une relation intime au harem, et si ça ne posait pas problème avec le règlement de ce dernier. La lueur amusée se transforma en un léger sourire, et Mélinda se rapprocha d’Harmony, levant sa main, venant caresser doucement la joue de sa jeune esclave, son corps pressé contre le sien.

Toute proche d’elle, elle déposa ensuite un baiser sur ses lèvres, se montrant câline, accueillante, et caressa ses hanches avec son autre main.

« Je sais qu’il existe bien des esclavagistes qui proscrivent les relations entre leurs esclaves, Harmony... Mais je ne suis pas comme ça, moi. Tu as le droit de tomber amoureuse, de te marier, et même... »

Sa main cessa de caresser la joue de la femme pour glisser jusqu’à son ventre, et appuya doucement dessus, son sourire venant s’accentuer.

« ...D’avoir un bébé. »

Elle laissa planer quelques secondes, pour qu’Harmony comprenne bien ce qu’elle venait de dire. Mélinda était effectivement très libre avec ses esclaves, car elle tolérait tout à fait les relations sentimentales, tant que les esclaves n’oubliaient pas leur place, et ne se chamaillaient pas trop. Des disputes, il y en avait bien sûr toujours, et, si elles se réglaient souvent entre les esclaves, il arrivait parfois, rarement, que Mélinda joue le rôle d’arbitre.

Mélinda reprit donc, en remontant sa main, tout en déposant un baiser sur la joue d’Harmony :

« Mais, si tu as un bébé, sache que je veux assister à sa naissance. »

Elle enchaîna alors :

« Tu veux m’offrir un bébé, peut-être ? »

Il s’agissait surtout de la titiller encore un peu, ce que Mélinda, assurément, aimait beaucoup faire avec la belle Harmony...

Son travail accmplit, elle se renseigna sujr un autre poi,nt qui n'avait rien à voir avec le travaul, pas directgement du moins car elle voulait savoir si ses servantes avaient le droit d'avoir des relations intmes entre elles, pas seulement du sexe mais de l'amour et qui sair plus tard, un bébé ? Elle préférait se renseigner, mais même si Mélinda l'invitait à avoir une relation de ce genre, elle ne savait pas vraiment ce que c'était ? L'amour, tout ça, ce n'était pas vraiment son rayon non pas parce qu'elle ne s'y intéressait pas mais plutôt car elle ne savait pas ce que c'était. Difficile d'avoir une relation amoureuse quand on avait conscience et possession de son corps un jour sur deux. Heureusement, Mélinda n'interdisait pas cela, du simple échange timide au fiat de fonder une famille, c'était possible, tant que ses servantes n'oubliaient pas leur rôle. Une chose qui gênait plus ou moins Harmony car de s'imaginer en relation avec n'importe qui ici, elle aimerait être la seule femme à partager le corps de sa partenaire... Mais bon, elle n'avait encore personne dans le viseur, difficile de pinailler sur les détails.

Elle restait contre Mélinda bien que la gêne de sa question se faisait encore sentir, la vampire se montrait très câline et ce n'était pas le genre de chose qu'elle détestait, au contraire. Sa main quitta son ventre pour remonter alors qu'elle lui baisait la joue en demandant juste que, si elle avait un bébé, elle voudrait assister à l'accouchement. Faudrait-il encore qu'elle aime quelqu'un pour commencer, le bébé ne pas tomber du ciel. Mais sa dernière phrase venait de la gêner au plus haut point, elle qui s'était calmée entre ses bras, la revoilà de nouveau gêner comme pas possible !

« Ha mais je... ce n'est pas... C-c-c-c'est bien trop tôt et puis... je voudrais apprendre à vous connaître avant... De plus... je ne sais même pas ce qu'est l'amour... »

Fermant ses yeux, elle baissait sa tête au sol, ignorant si Mélinda lui avait fait une proposition ou si par offrir un bébé, elle entendait par là devenir une sorte de marraine. Mais pour Harmony, c'était forcément la première idée, ignorant le mal qu'avait la vampire concernant le fiat d'avoir un bébé. C'est pour ça que toutes les filles étaient un peu ses filles ici. Mais si elle voulait embarrasser Harmony, c'était gagner. La demoiselle était vieu jeu, voulant connaître et se rapprocher doucement avant de pratiquer ce genre de choses. Mais avant même de songer à ce genre de choses, il faudrait rompre son maléfice. Décidant de changer de sujet, elle redressait un peu son visage en tenant de changer de sujet, que cela plaise ou non à Mélinda, libre à elle de pousser son petit jeu plus loin.

« Que puis-je faire d'autre pour vous Mademoiselle ? Est-ce que je dois ranger votre bureau ou classer certaines choses ? Faire votre chambre si ce n'est pas déjà fait ? »

Quitte à jouer la servante personnelle de Mélinda, autant le faire jusqu'au bout.

Bien évidemment, parler de bébé ne manqua pas de troubler Harmony, mais, au demeurant, la jeune fille se trompa. Mélinda n’avait pas parlé de lui faire un bébé, mais d’en avoir un, pas avec elle. De fait, la vampire était stérile, et il n’était donc pas possible, par définition, de la rendre enceinte, ou qu’elle rende une autre personne enceinte. La stérilité était une conséquence du vampirisme, dans plus de 99% des cas. Et, malgré les recherches et les études faites, personne n’avait jamais réussi à lutter contre la stérilité de ce sang. Mélinda ne s’y était d’ailleurs toujours pas totalement résolue, mais, pour l’heure, elle ne pouvait rien y faire. Elle resta donc sur l’amusement provoqué par le trouble d’Harmony.

Soucieuse de passer à autre chose, elle demanda maintenant ce qu’elle allait faire. Mélinda hésita un peu.

« Ma chambre a déjà été nettoyée, petit cœur, mais, demain, c’est toi qui le feras. »

Elle lui sourit, et se rapprocha d’elle, venant l’embrasser sur les lèvres, posant une main sur les cheveux de la femme. Ses lèvres se pressèrent chaudement contre les siennes. Sans qu’elle ne comprenne elle-même trop comment, Harmony avait évité au fait de lui faire l’amour, mais ce n’était que partie remise.

« Je vais aller travailler dans mon bureau, mais, si tu me suis, tu me verras faire l’amour, petit ange. »

Mélinda se mordilla les lèvres, et fit mine de s’écarter, avant de s’arrêter brusquement.

« Oh ! Encore une chose... Puisque tu tiens à rester vierge, je vais t’offrir quelque chose pour m’assurer que tu le sois. Suis-moi, ma beauté... »

La vampire lâcha cette ultime phrase sur un ton très mielleux, qui laissait envisager bien des choses, puis elle avança dans le couloir, atteignant une petite pièce, un cagibi abritant divers instruments. En chemin, les deux filles croisèrent des esclaves, et Mélinda les salua, puis ouvrit ensuite la porte. Elle invita Harmony à la suivre. C’était une petite pièce sombre, éclairée par une lampe au plafond. Il y avait de multiples tenues, accrochées à des cintres. Combinaisons en latex, tenues en cuir abritant des vibromasseurs inclinés vers l’intérieur, longs gants sur les étagères...

Mélinda laissait Harmony observer tout ça, non sans lui sourire, et lui offrir quelques explications supplémentaires.

« Le harem contient énormément de costumes et d’uniformes. J’ai un tisserand qui ne travaille rien que pour moi, en réalité, tellement mes commandes sont nombreuses. Je t’ai donné une tenue de maid assez classique, il y en a d’autres plus sensuelles... Tu les porteras peut-être, à l’occasion. Pour l’heure, c’est autre chose que je veux te donner. »

Elle ouvrit un placard, et sortit rapidement l’objet qu’elle cherchait, émettant un cliquètement métallique. Se retournant vers elle, Mélinda sourit doucement à cette dernière, une lueur malicieuse et perverse dans les yeux :

« Tu vas porter ça, maintenant... Et c’est moi qui garderai la clef. »

Ce que Mélinda tenait entre ses mains n’était autre qu’une ceinture de chasteté.

Les paroles de Mélinda l'avaient vraiment laissé confuse puisqu'elle avait compris cela comme ayant un enfant ensemble. Et même en s'expliquant mieux, Harmony aurait pu arriver à la même conclusion car elle était souvent assez naïve en présence de femme, son frère lui ayant demandé de se montrer extrêmement prudente avec les garçons, elle avait tendance à se relâcher en présence de femmes. La semi-ange tenta de changer de sujet pour éviter une nouvelle demande moins ambiguë ou plus directe. Mais la chambre de Mélinda était nettoyée comme elle s'en doutait un peu. Cependant elle devait re-signaler quelque chose pour ne pas que sa Maîtresse prévoit quelque chose qui tombe à l'eau.

« Mademoiselle, je dois vous rappeler que ce soir, à minuit, mon frère prendra ma place jusqu'à demain, minuit aussi... »

Eh oui, le maléfice était toujours en place. C'était rassurant de voir que Mélinda la voyait déjà guéri de ce maléfice comme son frère mais sans solution pour le moment, il fallait s'en habituer. Il y avait bien une solution pour rallonger un peu ce temps mais il était peu recommandable puisque l'un des jumeaux devait user de ses pouvoirs jusqu'à sa limite. Et en général, c'est dans des situations périlleuses. Si Hardos vient à user sur sa force démoniaque au point de commencer à perdre le contrôle alors Harmony prend sa place de force et son temps est rallongé de quelques heures, parfois quelques jours quand c'est trop poussé, inversement avec Harmony et son frère si elle use de ses pouvoirs d'anges. Mais c'est déjà plus rare. Après un nouveau baiser, elle l'invitait à la suivre si elle voulait sauf qu'elle risquait de la voir en pleine action... Avait-elle un autre choix ? À moins de s'occuper de dossier ou commencer à prendre ses aises avec son futur potentiel travail. À voir. Mais sans avoir le temps de choisir, elle devait suivre Mélinda afin de s'assurer de rester vierge ? Houla, qu'avait-elle donc en tête ?

Elle suivait la vampire sans un mot, faisant travailler son imagination avant de tomber sur une drôle de pièce qui, elle aussi, faisait beaucoup travailler son imagination, surtout que certaines choses étaient vraiment... Étrange ? Tout cet attirail avait un véritable intérêt ? Harmony avait parfois du mal à imaginer certaines choses fonctionner correctement. La vampire la voyait déjà dans des tenues de maids plus osée qu'elle avait à peine remarqué au milieu de tout cela. Mélinda lui présenta donc son objet de virginité qui était... une drôle de culotte avec un cadenas ? Cela dit c'est sûr que cela ne se retira pas si facilement mais...

« Euh... je suis d'accord avec cette pratique Mademoiselle mais... si... si j'ai besoin d'aller au petit coin ? De façon urgente ? »

Autant, elle se voyait prendre congé pour quelques minutes sans rien dire mais de là à dire clairement aller aux toilettes, voir même de préciser pour quoi, ça risquait de la gêner ! Cela dit, rien à craindre avec Hardos, dans un sens cette chose pourrait le rassurer mais demain, il n'aura pas ça autour de la taille. Quand ils changent de corps, ce qu'ils portent reste avec leur corps, donc demain Hardos se réveillera comme il s'est couché hier, sans ça autour de la taille ou autre vêtement que pourrait porter sa sœur. Se mettant dans un coin, elle changea sa culotte pour celle-ci, fermant le cadenas en donnant la clé à la vampire ainsi que sa culotte car... eh bien, elle aurait dû la garder sur elle ? Au moins la tenir dans les mains, elle ne savait pas trop à vrai dire... Pour ce qui est de la suite...

« Je vous suivrais donc dans votre bureau, Mademoiselle, j'effectuerais donc les tâches que vous m'aurez assignées. »

L'idéal serait peut-être de la confier à d'autres maids ou bien d'autres secrétaires de Mélinda afin d'avoir un avant goût de ses futures missions au sein du harem ? Car si Mélinda comptait juste s'occuper de sa partenaire de jeu, Harmony allait se sentir sotte de devoir regarder et ne pas participer... ou bien en étant frustrer d'un certain point de vue...

« Si tu as envie d’aller aux toilettes, il te suffira de demander... Tu peux néanmoins aussi uriner dedans, il y a des petits flacons à l’intérieur de la ceinture, qui retiennent l’urine. Tout ce qu’il faut, ensuite, c’est les changer. »

On n’arrêtait pas le progrès, y compris avec les ceintures de chasteté, qui se vendaient très bien à Tekhos, et existaient sous différents modèles et versions. Il en fallait pour tous les goûts, après tout. En attendant, Mélinda enfila donc la culotte, et la verrouilla, puis garda la clef avec elle, souriant devant Harmony, avant de l’embrasser. Bien sûr, en un sens, la vampire considérait le fait de ne pas avoir pu prendre la virginité d’Harmony aujourd’hui comme un échec, mais ce n’était que partie remise. Mieux valait qu’Harmony prenne son temps, plutôt que de tenter de la forcer, et la voir se bloquer par la suite en ayant peur. Mélinda avait beau être une femme très perverse, elle savait aussi conserver son calme.

Mélinda présenta Harmony à l’équipe de maids, dans une autre partie du manoir. Elles rejoignirent ainsi un petit salon agréable, où deux maids se trouvaient là, dans des uniformes assez particuliers : Bianca et Ethna. Sous leur soubrette, elles portaient en effet une étonnante combinaison noire en latex, moulante, et qui les recouvrait presque intégralement, à l’exception de leur tête.

« Les filles, je vous présente Harmony. Elle vient tout juste d’arriver dans notre grande famille, et souhaite rejoindre l’équipe de nettoyage.
 -  Salut, Harmony !
 -  Coucou, Harmony ! »

Chaleureuses, Bianca et Ethna lui firent chacun la bise.

« Mais... Où est Nina ? s’enquit soudain Mélinda en regardant autour d’elle.
 -  Oh... Nous allions utiliser la machine pour lui donner son uniforme. Mais, maintenant que nous avons une nouvelle recrue...
 -  Tu veux voir, Harmony ? »

Ce n’était pas comme si la jeune fille avait vraiment le choix, car, déjà, Bianca et Ethna l’attrapèrent chacune par un bras, et passèrent par une porte au fond du salon, donnant sur une autre pièce. Il y avait, au centre, une étrange cuve aux parois translucides avec un plafond ouvrant en-haut, et une jeune femme à l’intérieur, toute nue, et visiblement assez nerveuse. Mélinda souriait joyeusement devant cet appareil révolutionnaire. Si on regardait bien à hauteur du socle, on pouvait voir un logo gravé sur ce dernier, indiquant l’origine tekhane de l’appareil.

« C’est un prototype, expliqua Mélinda. Dans la partie supérieure, il y a une épaisse couche de latex. Pour le reste... »

Autant faire directement la présentation. Bianca appuya sur un bouton, et la machine se mit à vrombir, puis le plafond s’ouvrit, libérant une épaisse couche noire, ressemblant à une sorte de solide gelée, ou presque à du goudron, vu de l’extérieur. La masse tombait droit vers Nina, située juste en-dessous, avant de s’ouvrir, et de lui tomber dessus, recouvrant son corps comme une sorte d’épais manteau.

Si la chose pouvait paraître monstrueuse de prime abord, le manteau de latex ne tarda pas à se détendre, libérant en effet le visage de la femme, puis se raffermit peu à peu, l’épaisse masse noirâtre s’agglutinant autour du corps de la femme, de haut en bas, jusqu’à épouser totalement ses formes. La transformation dura moins d’une minute, le surplus de latex disparaissant par la trappe en contrebas pour revenir dans le réservoir en hauteur.

« Les Tekhanes sont passionnées par le latex, et l’entreprise qui a mis au point cet appareil m’a missionné, afin que je la teste. Les résultats sont très concluants. Le latex qui s’échappe de cette machine est particulièrement propre, et a des propriétés assez particulières. On peut par exemple uriner dans la combinaison, car elle absorbe les liquides. »

Nina était maintenant prête, et rougissait furieusement. C’était la première fois qu’elle enfilait cette combinaison, et, à chaque déplacement qu’elle faisait, la combinaison émettait de petits crissements. Mélinda se déplaça alors dans le dos d’Harmony, et caressa doucement ses épaules.

« Quand tu seras séparée de ton frère, Harmony, tu porteras toi aussi cet uniforme, qui sera l’uniforme règlementaire de l’équipe de nettoyage. En attendant, tu peux toucher cette combinaison, si tu veux, tu verras comme elle est agréable à caresser... »

C'est dingue quand même cette technologie ! Alors elle pouvait uriner dedans ? L'idée ne l'enchantait pas pour autant et autant que possible, elle préférait user de toilette normale. Ce n'était pas Harmony qui irait faire des choses de coquin de toute façon. Mais quand même, c'est dingue cette histoire. Mais pas aussi dingue que ce qui l'attendait car elle ne pensait pas voir ce genre de chose, que ce soit ici ou à Tékhos, elle imaginait mal ce genre de chose devenir réalité à vrai dire. Ce baiser fut agréable mais la suite était étrange, en rejoignant les équipes de nettoyage, elle trouvait déjà leur costume étrange ? Leur tenue était assez classique déjà mais la tenue de latex en dessous était vraiment bizarre pour Harmony. Polie, elle salua les deux soubrettes, rougissant un peu sous cette bise, ce n'était rien mais on parlait d'Harmony là. Car apparemment il manquait une soubrette qui attendait de recevoir son costume ? Pourquoi voir ça ? Elle allait vite le savoir.

Sans un mot, elle suivait le groupe pour voir cette fille au milieu de ce grand tube où elle était enfermée... Pourquoi ? Ce prototype, même avec l'explication de Mélinda effrayait Harmony. Voir ce gros truc noir tomber sur elle puis prendre doucement sa forme en libérant sa tête avant de mouler son corps. Peur, oui, elle avait peur de cette chose, et si cela reste bloquer sur la tête, elle n'aura plus d'air pour respirer ? Et si elle ne peut plus retirer cette chose de son corps ensuite ? Mélinda la rassurait à peine en disant qu'elle pouvait vider sa vessie dedans, elle trouvait ça pire que sa ceinture. Car même si le latex absorbe le liquide jaune, elle le gardera sur elle ça veut dire. Elle aurait bien refusé cela mais Mélinda a dit que c'était réglementaire... Donc elle ne dira pas non. Bien que timide, elle tendait le bras pour toucher l'épaule et le bras de la domestique, c'était très bizarre. Lisse, certes mais elle ignorait si cela venait d'elle mais elle n'aimait pas trop cette matière...

« Les premiers jours seront difficiles mais je devrais m'y faire... »

Reste à savoir quand elle devra porter cette tenue. Le bruit de crissement, au toucher, c'était bizarre mais ça allait mais à le porter, comment ce sera ? Puis ça doit tenir chaud quand même cette matière ?

« Mais comment cela se retire ? Si cela se forme sur nous, il faut faire comment pour la retirer ? »

Oublier toute idée de sous-entendu, Harmony demandait ça juste pour savoir comment la retirer et ne pas rester prisonnière de cette tenue, cela risquait de la rendre folle. Puis ce n'était pas tout, outre le fait qu'elle devra faire partie de l'équipe de nettoyage du harem, elle restera aussi avant tout la domestique personnelle de Mélinda, elle ne passera pas donc toute la journée à nettoyer cet endroit.

« Mis à part le nettoyage, en quoi je devrais vous être utile mad... Maîtresse ? Quelles autres taches je devrais fournir pour vous aider à gérer cet endroit ? »

Autant savoir à quoi elle devra faire face à l'avenir.

« En réalité, c’est une tenue très agréable à porter. Elle dispose d’une fonction thermorégulatrice, ce qui signifie que, quand il fait froid, elle protège du chaud en se durcissant un peu, et, inversement, quand il fait chaud, elle absorbe la sueur que ton corps émet. »

C’était une machine fantastique, en réalité, et qu’on ne trouverait, pour l’heure, pas ailleurs. Mélinda faisait partie des individus privilégiés ayant reçu le droit de tester cet appareil. Il avait été conçu par un laboratoire tekhan, dans le but d’être vendu, mais, avant la vente, le laboratoire avait offert des prototypes à ses plus riches clients, afin qu’ils testent le produit, et assurent ainsi le laboratoire de son bon fonctionnement. Une pratique très courante, et qui permettait, par la suite, aux scientifiques, de montrer que l’appareil fonctionnait bien, puisqu’il avait été testé par des tiers, souvent fortunés, et étrangers, de telle sorte qu’on ne puisse pas les accuser de favoritisme.

Mélinda avait reçu deux appareils de ce type, et en avait installé un au manoir de Terre, et un autre ici. En soi, elle n’avait pas spécialement le droit, à Ashnard, de disposer d’un appareil de ce genre, eu égard au principe de non-prolifération des technologies avancées, en vigueur entre Tekhos et Ashnard, mais cet appareil n’était pas visible du public, et avait été légalement offert par les laborantins tekhans.

Harmony en était troublée, et palpa le corps de Nina, qui sourit, tout en rougissant légèrement. Nina était un peu comme Harmony, assez timide, contrairement à Bianca et à Ethna, des esclaves plus expérimentées, et, partant de là, bien plus délurées.

« Pour le retirer, précisa Bianca, il suffit de retourner ici. Enfin, tu peux aussi le retirer manuellement en tirant dessus, mais, si tu fais ça, il faut juste penser à le remettre dans la machine, pour qu’elle recycle le latex, le nettoie, et le réutilise ensuite. »

Ethna, de son côté, se déplaça autour de Nina, et n’hésita pas à caresser ses fesses. À chaque fois que ces femmes se déplaçaient, on pouvait entendre le latex crisser autour d’elles. Un gémissement surpris s’échappa des lèvres de Nina quand la main d’Ethan massa son joli derrière, et elle rougit encore, en se mordillant les lèvres.

« Eh bien, Nina ? Rassure donc ta nouvelle camarade ! Est-ce que c’est agréable ? »

Nina répondit en hochant la tête, puis ouvrit ses petits yeux, fixant Harmony, et réussit à répondre, d’une voix toute douce, mais légèrement émaillée par la nervosité.

« O-Oui, c’est... C’est très agréable à porter, Harmony... »

Très agréable, en effet, même si elle avait le sentiment de s’exhiber gratuitement sous des regards pervers. Harmony en profita alors pour demander quelles seraient ses autres tâches, et Mélinda haussa les épaules.

« Tu sais bien écrire, non ? Tu pourrais aussi travailler au secrétariat, ou à la comptabilité, si tu aimes les chiffres... Je pense que tu me serviras aussi d’assistante. J’ai souvent des rendez-vous qui nécessitent du travail en amont. Par exemple, d’ici quelques jours, j’aurais rendez-vous avec un magistrat impérial, ce qui nécessite de le préparer. C’est un travail où tu pourrais aussi être utile. En attendant, je pense qu’on pourra te faire travailler avec Nina. »

Bianca et Ethna firent semblant de réfléchir, car ce choix était parfait, vu qu’elle savaient des tempéraments proches.

« C’est très bien ! Par contre, Harmony, tu ne dois pas oublier une règle essentielle quand tu fais le ménage... »

Ethna compléta la phrase de Bianca, en souriant malicieusement :

« Quand on te pince les fesses, ça fait du partie du service ! »

Et elle le prouva en pinçant les fesses de Nina, la faisant à nouveau sursauter.

« Hîîîîî !! »

Mélinda sourit encore, et posa ses mains sur les épaules d’Harmony, se montrant malicieuse, en allant lécher le creux de son cou, se blottissant dans son dos :

« C’est pour ça que j’adore les petites timides comme toi, Harmony... Vous êtes si mignonnes quand on vous fait rougir... »

Pauvre Harmony, elle n’était vraiment pas au bout de ses peines !

Harmony dans ce genre de tenue ? Elle n'arrivait pas à s'y voir, elle n'avait jamais porté de latex mais elle n'aimait pas spécialement cette matière. C'était surtout le fait de se sentir serrer dedans qui la dérangeait. Comme les bagues, certaines étaient très jolies mais quand elle serrait un peu trop le doigt, elle ne pouvait pas s'empêcher de le retirer au plus vite en ayant peur que ce dernier ne se bloque autour de son doigt. Ce genre de sensation désagréable devait bien avoir un nom mais elle s'en fichait. Elle espérait juste pouvoir passer entre les mailles du filet en étant la domestique personnelle de Mélinda. Même si en étant naïve, elle se doutait bien qu'en échappant à cela, elle aurait surement autre chose à subir. La domestique qui venait d'enfiler cette tenue venait témoigner sous le regard amusé des trois autres qui se faisaient une joie de la faire parler et de crisser. Cette fille semblait avoir une attitude proche de la sienne, de quoi avoir une pseudo-amie pour le moment donc.

Pour en venir à un sujet moins gênant, les tâches abordées par Mélinda semblaient lui convenir, même si elle pouvait avoir besoin d'aide au début, tout cela ne lui semblait pas insurmontable, ça pourrait se faire plus ou moins facilement. L'idée de travailler avec Nina ne la dérangea pas non plus mais la petite précision eu de quoi la mettre un peu mal à l'aise et ce n'était pas la vampire qui l'aidait à se sentir mieux, elle en rougissais que bien plus encore en ne trouvant pas quoi dire à cela.

« Jem... euh... je suis rav-vie que cela vous pl-aise mad-Maîtresse Mélinda mais... p-pourriez-vous éviter cela ? »

Ce n'était que des taquineries et même si elle usait un peu de sa langue, c'était le fait de subir cela devant d'autres femmes qui la gênait, elle n'avait pas beaucoup d'expérience dans ce domaine après tout et Mélinda ne devait pas sauter trop d'étape non plus. Là ou c'était banal pour elle, cela ne l'était pas pour une fille comme Harmony. Face à elles, elle avait l'impression d'être cernée. Pourvu qu'Hardos ne voit pas ce genre de choses, déjà qu'elle craignait sa réaction demain matin, en sachant plus ou moins tout ce qui s'était passé... Elle avait un peu peur, c'est vrai et même pour elle comme pour lui. Mais si jamais il passe l'éponge sur cela, la chanson ne sera pas pareil qu'avec Harmony car soit il va rester seul dans un coin à attendre, soit il va tenter de se défouler et bosser à la guilde mais, elle ne savait pas vers où il allait pencher son choix.

« Maîtresse, je... désolé d'interrompre votre petit... jeu ? Mais je ne cesse de penser à mon frère, à ce qu'il vous avait dit, autant à vous qu'à moi et... si jamais il découvre notre accord, même le fait de me voir un peu comme une esclave à vos côté... Aussi puissante ou influente vous êtes, j'ai peur pour vous... Il pourrait vous faire du mal et inversement... Comment feriez-vous pour le retenir, lui et sa fureur ? Il n'est pas méchant, juste un peu trop protecteur avec moi et... je n'aimerais pas que tous les deux, soyez blessé... »

À choisir, elle se tournerait surement vers son frère mais Mélinda n'était pas la femme méchante qui l'avait enfermé, elle la traitait bien aussi mais leur visite ici était avant tout pour guérir de ce mal que tout deux avaient, un but égoïste mais qui avait aussi pour ambition de les séparer et vivre une vie normal. À minuit, leurs corps et esprits vont s'inverser et la douce Harmony ne sera plus, ce sera Hardos qui sera là. Cette histoire la tourmentait vraiment, tourné vers Mélinda, elle n'avait rien d'heureuse ou timide, elle se faisait un sang d'encre pour elle comme son frère, cela se voyait dans ses yeux, elle cherchait juste à être rassurée et à éviter le pire demain car en plus, elle ne pourra pas intervenir pour défendre tel ou tel propos, cela se fera en tête-à-tête entre elle et Hardos... Elle craignait d'être demain, tout simplement.

Embêter Harmony, ça semblait vraiment être la grande spécialité de Mélinda. Elle était aux antipodes d’autres esclaves nettement plus perverses, comme Sya ou Ai. Harmony, elle, était très discrète, très timide, silencieuse, mais non moins adorable. La vampire aimait déjà la taquiner énormément, ce qu’elle faisait de plus en plus. Comme elle s’y attendait, enfiler du latex ne semblait guère ravir Harmony plus que ça... Mais elle aussi, elle finirait par y passer. Gênée, la petite servante revint alors à la charge, en parlant encore de la colère de son frère. Simple tentative de changer de sujet ? Peut-être... Mais Mélinda devinait aussi des appréhensions réelles et sincères. Oui, elle avait peur de la réaction d’Hardos, et Mélinda soupira donc, en secouant la tête.

« Harmony, Harmony... Qu’est-ce que ton frère pourrait me reprocher, hum? Est-il si naïf à ce point ? Est-ce que je t’ai enchaîné, fouetté, donné en pâture à de gros clients obèses et avares ? Que croyait-il donc que j’allais faire de toi ? Te laisser te languir et te morfondre dans ta chambre ? Tu as le droit de mener aussi ta propre vie, Harmony, et, si ton frère ne comprend pas ça, alors, c’est qu’il faut qu’il se calme ! »

Mélinda posa ses mains sur les épaules de la jeune femme. Elle se montrait plus franche, plus autoritaire, comme pour qu’Harmony cesse ses atermoiements continuels. Il y avait bien peu de chance que cela fonctionne, en réalité. Harmony était ainsi, du style à être tout le temps nerveuse. Son cœur devait ventiler à toute allure de manière perpétuelle. Autrement dit, la vampire ne l’imaginait guère être indépendante et autonome, si la moindre décision la paniquait totalement.

C’est donc sur cet axe-là qu’elle partit :

« Hardos te connaît, non? Alors, il doit savoir que tu es une petite boule de nerfs, et que tu as besoin qu’on te dirige un peu... Donc, pour la centième fois, ne t’en fais pas, je m’occuperai de ton grand-frère. Tu sais, je peux être très persuasive. La preuve, même toi, j’arriverais à te faire craquer, ma chérie... »

La vampire esquissa un nouveau sourire, et ses mains caressèrent le visage d’Harmony, frottant ses joues, ses pouces glissant sur ses tendres et sensuelles lèvres. Comme pour taire ensuite toute protestation, elle l’embrassa encore. Le baiser s’étira sur les secondes, la vampire déplaçant ses mains pour attraper celles d’Harmony, et serra ses mains dans les siennes. Le baiser se termina ensuite, et un fin sourire éclaira ensuite les tendres lèvres de Mélinda.

« Alors ? Rassurée, ma chérie ? Tu devrais arrêter de paniquer pour tout, et me faire confiance... Je suis ta Maîtresse, non ? Si tu m’accordes ta confiance pour te séparer de ton frère, et pouvoir ainsi mener à bien ta propre existence, tu peux bien croire que j’arriverai à tempérer ses ardeurs, non ? »

Et, comme pour la taquiner encore un peu, elle approcha sa bouche de son oreille, et murmura quelques mots :

« Tu vois, je suis même sûre que j’arriverai à coucher avec lui avant de coucher avec toi... J’adorerai que tu te réveilles en me sentant lovée contre toi, le corps en sueur, une main posée sur ta poitrine, nos corps nus se blottissant l’un contre l’autre... Avoue que ce serait un réveil fabuleux ! »