La nymphe avait tout donné, mais, malgré sa nature partiellement divine, elle restait une mortelle, bien incapable de soutenir les efforts intenses que deux Déesses aussi gourmandes que Sha et Sanguilia exigeaient. Et, tandis que Sanguilia allait doucement border sa fille, Sha, elle, réfléchissait à la suite. Son amante retourna la voir, blottissant son corps contre le sien. Frissonnant délicieusement sous son contact, Sha caressait la chevelure de Sanguilia, et l’embrassa tendrement.
Maintenant... Oui, maintenant... Sha sourit, et caressa, avec son doigt, le pourtour des lèvres de la femme.
«
Eh bien, continuer à jouer ensemble devant ta fille endormie ne serait pas très raisonnable, n’est-ce pas ? Pourtant, tu as ouvert en moi un tel feu, Sanguilia, que je crois qu’il n’y a maintenant plus qu’un seul moyen de continuer notre romance. »
Sha s’écarta alors d’elle, et ferma les yeux, la magie se mettant à pulser le long de ses doigts. Nue, elle se dirigea vers la porte de la chambre, et fit signe à Sanguilia de la suivre. Les deux femmes sortirent ainsi de la chambre de feu Zäazel, s’aventurant dans cette grande tour magique qu’elles avaient pris. Pour Sha, ce duel terrible semblait maintenant remonter à une éternité. Zäazel, ce mage fou, avait voulu utiliser cette tour pour siphonner l’énergie divine, afin de devenir un être omnipotent. Le combat entre lui et les deux Déesses avait été particulièrement rude, et, tandis que Sha s’avançait, nue, exhibant sans problème son corps solide, son délicieux cul, ou sa verge tendue, elle s’avançait vers une autre pièce.
La main de Sha tenait celle de Sanguilia, et, en s’avançant, elles croisèrent d’autres sorcières, mais essentiellement des ouvriers, qui réparaient les murs, lorgnant devant les corps somptueux des deux Déesses.
«
Comme tu le vois, nous reconstruisons la tour de Zäazel, qui est désormais la nôtre. Mais nous aurons besoin d’alliés supplémentaires... Et je sais précisément où aller en chercher. »
Sha continua à marcher, s’arrêtant parfois pour embrasser Sanguilia. Elle se dirigea vers une porte, et l’ouvrit magiquement, révélant une fine silhouette qui se trouvait derrière.
«
Je te présente l’une de mes sorcières, Sanguilia... Du moins, une sorcière qui a répondu à mon appel, même si elle est très indépendante. -
Comment pouvais-je ignorer l’appel de deux Déesses ? » répliqua la femme.
La femme était dans une sorte de laboratoire alchimique, et des hommes, nus, étaient attachés sur des tables, couinant et gémissant. D’anciens servants de Zäazel, des fanatiques, qui servaient maintenant d’expériences magiques. La sorcière en question n’appartenait pas, à proprement parler, au culte de Sha, mais elle était une puissante sorcière. Elle venait d’un très lointain pays, où on l’appelait la
Wicked Witch. C’est une femme qui portait bien des noms, mais Sha était décidée à l’appeler par l’un de ses noms les plus connus.
Théodora.
«
J’ai utilisé un miroir magique pour venir jusqu’ici, et plusieurs régiments de mes soldats se rapprochent. Cette tour était convoitée par bien des individus, et, maintenant que Zaäzel est mort, ils vont tous affluer jusqu’ici. -
C’est pour cela que je voulais m’assurer de ta loyauté, Théodora... -
Penseriez-vous que je puisse trahir ma propre Déesse ? sourit cette dernière, belle et sensuelle.
-
Oh, mais je crois les sorcières capables de tout... Surtout une femme comme toi, Théodora. »
Sha caressa le ventre de la femme.
«
Je sais comment tu as fait pour contrôler le pays d’où tu viens, ma belle... C’est une histoire fascinante, Sanguilia. Théodora a développé un poison redoutable, qui rend les femmes infécondes. Elle proposait ainsi un remède, et a ainsi pu prendre le pouvoir. »
On ne l’appelait pas la
Méchante sorcière pour rien, et Sha tournait lentement autour d’elle, frottant sa queue contre elle, faisant doucement sourire la belle et puissante sorcière.
«
Dans son palais, elle organise fréquemment des orgies, et est tellement imbue de sa personne qu’elle a organisé un culte à son nom. Elle se fait passer pour une Déesse. -
Hmmm... Je ne fais que miser sur la crédulité des gens, mais je ne cherche nullement à vous usurper, ma Déesse... »
Sha tira un peu sur les cheveux de la femme, léchant son cou.
«
Moi, je dis qu’une catin comme ça mérite bien que nous la rappelions la différence entre les Dieux et les hommes. Qu’en dis-tu, ma chère Sanguilia ? »