Je crois que c'est un cas qui n'a pas été posé devant de hautes institutions judiciaires, donc il n'y a pas de réponse à apporter qui puisse y répondre de manière définitive. Les agressions sexuelles sont infimes, et la loi ne peut pas répondre à cette question ; il faut se tourner du côté des juges, mais je n'ai jamais entendu parler d'un arrêt de la Cour de cassation qui aurait du répondre à cette question.
Personnellement, j'aurais tendance à considérer qu'un homme ne peut pas le faire, car l'avortement est avant tout une décision émanant de la femme. La loi, en tout cas, dispose que seule la mère peut effectuer une IVG ou non. Dans un cas aussi particulier, on en revient en fait à une situation classique : un enfant non désiré par l'homme, que ce dernier ait été consentant, ou non, au rapport sexuel. J'aurais donc tendance à dire que l'homme ne peut rien faire. Si la violeuse décide de garder l'enfant, c'est son droit.
D'un point de vue plus juridique, reconnaître à l'homme le droit de forcer une mère à avorter pourrait rappeler la décision de l'arrêt "Perruche", dans laquelle les juges avaient considéré que le fait de naître était préjudiciable.
20h28