En ce moment précis, Miyu n’était plus la redoutable chasseuse de vampires qui avait naïvement cru pouvoir s’imposer face à Mélinda, et s’attaquer à ses petites protégées. En ce moment précis, alors que le sexe de la vampire s’enfonçait dans le sien, elle redevenait une simple femme apeurée et excitée devant son premier rapport sexuel. Un moment sacré pour n’importe quelle femme, un moment symbolique, relevant presque de l’ordre du sacré, ce moment où une adolescente estimait passer de l’âge de l’enfance à l’âge adulte, avec la personne dont elle espérait sincèrement, du fond du cœur, et avec cette naïveté d’adolescente, tomber sur l’homme de sa vie. Pour le coup, l’homme de sa vie était une belle femme membrée, mais, sur ce point, Miyu n’avait pas à s’en faire : quand Mélinda vous avait entre ses griffes, elle ne vous lâchait pas.
Elle sentit toute la résistance du sexe de Miyu, de son petit gouffre, quand Mélinda s’y enfonça. Cette femme était encore vierge, après tout, et ça, la vampire le sentit en s’enfonçant en elle, en se perdant dans son corps. Elle en eut presque, elle aussi, des larmes de joie, quand elle sentit son hymen se briser. Le sang génital... N’y avait-il rien de plus mignon en ce bas-monde ? La vampire en eut un frisson qui se répercuta le long de tout son corps, et elle commença, lentement, délicatement, avec une espèce de délicatesse, à remuer son corps, à donner des coups de reins, soulevant et abaissant son sexe. Elle y allait lentement, car elle voulait que Miyu s’y habitue, et qu’elle ne soit pas surprise... Et aussi pour que la jeune femme s’impatiente, et demande à ce que le rythme s’accélère. Sur son dos, Mélinda sentait les griffes de Miyu, qui glissaient sur son corps. La grifferaient-elle ? Mélinda ne le pensait pas, pas pour la première fois. Et c’était bien dommage, car il n’y avait rien de plus réussi qu’un amour véritable entre deux vampires, c’est-à-dire une scène de sexe où on ne fait pas qu’échanger fluides corporels et sueur, mais où on baigne dans le sang de l’autre. C’était quelque chose qu’un vampire ne pouvait faire avec aucune autre espèce, tant elles étaient fragiles dès qu’elles perdaient du sang.
« Hummm... Oh, Miyu... »
Mélinda continua à remuer, et embrassa tendrement le cou de la vampire, tout en avançant sa main droite, pour presser son sein gauche, caressant ce dernier, glissant dessus, ses ongles venant titiller son téton. Elle continuait à remuer son corps, gémissant dans l’oreille de Miyu, sentant tout le plaisir que la brave ressentait. Mélinda accrut donc le rythme, lentement, jusqu’à faire couiner le lit, le faire grincer. Le plaisir s’instaurait en Miyu, au fur et à mesure qu’elle s’abandonnait sous le corps de Mélinda, qui se délectait à l’idée d’avoir une vampire dans ses relations... Une vampire qui aurait assurément un sang magnifique. Oui, c’était divin ! Elle remuait, encore et encore, le rythme de ses mouvements de bassin s’amplifiant, toujours sur les mêmes notes : haut, bas, haut, bas, relever, descendre, relever, abaisser... C’était comme une ritournelle, une danse d’une simplicité terrifiante. Comment un plaisir aussi grand pouvait-il être aussi simple d’accès ?
Mélinda haletait et gémissait, son corps se couvrant peu à peu, ici et là, de plaques rouges, sans l’effet de la fatigue, de cette force physique qu’elle devait exploiter pour pénétrer Miyu. Son chibre défonçait son clitoris, heurtant son bouton de plaisir à chaque fois, son sexe s’enfonçant de plus en plus profondément. Craquements du lit et gémissements des deux amants rythmaient cette séance. Le membre de Mélinda baignait dans la mouille, redonnant, pendant d’infimes mais ô combien longues secondes, cette impression primitive de retourner barboter dans ce bon vieux liquide amniotique dans lequel personne n’aimerait sortir. La vampire ne retenait pas ses mouvements.
Ukiko, quant à elle, avait les lèvres sèches. Elle mouillait, et finit par se rapprocher. Elle connaissait bien le fonctionnement de sa Maîtresse, après tout, et était bien décidée à mettre son grain de sel. Elle se rapprocha donc, et se mit à côté des deux femmes, sur le lit, qui était suffisamment grand pour la contenir, puis approcha ses lèvres et ses mains du postérieur de sa Maîtresse, qu’elle entreprit d’embrasser, brièvement, avant de glisser un doigt dans son fondement, l’une de ses mains s’appuyant sur sa croupe.
« Maîtresse adore qu’on la prenne ainsi, expliqua Ukiko à Miyu. Qu’on s’occupe de ses belles petites fesses, et qu’on leur montre toute l’affection à laquelle elles peuvent légitimement prétendre. »
Elle fit un joli sourire, et continua à remuer son doigt, faisant davantage trembler Mélinda.