Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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[Abandonné] Le sort entre dans l’âme de celui qui l’écoute. |PV|

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Serenos I Aeslingr

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    Le Roi des Trois Royaumes et le personnage le plus influent d'Ayshanra. Derrière ses allures détendues et son sourire charmeur, Serenos est un homme dangereux et incontrôlable, et une constante menace pour les royaumes continentaux. Son mépris pour le protocole lui ont attiré le titre de "Roi Fou".

Re : Le sort entre dans l’âme de celui qui l’écoute. |PV|

Réponse 15 jeudi 26 septembre 2013, 21:29:14

-Tournez-vous! Ne me regarder point avant que je rentre dans l’eau… Sinon… Sinon je sais pas ce qui va se passer mais je vais être fâchée!

« Et comment veux-tu que je t’évalue si je ne te regarde pas? » manqua-t-il de railler devant cette demande. Que voulait-elle qu’il trouve d’attirant chez elle? Certes, elle était jolie, mais il n’était certainement pas le premier ni le dernier homme à poser les yeux sur son corps nu, et puis, de toute façon, il ne ressentait aucun désir particulier à satisfaire. Lorsqu’elle fut finalement entrée dans l’eau, il s’installa sur le sol, assis, et croisa les jambes, puis il posa les mains sur ses genoux, fermant les yeux, avant d’entrer mentalement sur le plan astral. Jusqu’à maintenant, il n’avait rencontré que quatre personnes capables d’en faire autant; Aglaë, son père Darimon, son oncle Owen et une certaine sorcière qui avait tenté, à un moment, de l’éliminer, avant de disparaître pour il-ne-savait-où. Le plan astral, ou le monde des esprits, se différenciait du monde des Morts par deux critères; premièrement, il permettait d’interagir sur le monde des vivants de manière subtile et il permettait de « voir », « entendre » et « sentir » tous les esprits, morts ou vivants, qui sillonnaient encore le monde physique. Il posa un regard sur l’esprit de Kärnel et, il dût l’admettre, elle avait bien le niveau d’une grande magicienne sur cette partie; le rayon de son champ de perception arrivait à toucher même les volatiles. Cela voulait dire deux bonnes choses; la première, c’est qu’elle était compétente, et la deuxième… c’était qu’il n’avait pas à se retaper son éducation magique du début; si elle ne les appliquait pas, elle était au moins consciente des bases nécessaires. Ce n’est que l’expérience qui l’aiderait à perfectionner le premier.

« Et maintenant? avait-elle demandé.

Elle n’avait même pas besoin d’écrire; il ressentait déjà toutes ses pensées. Toujours en esprit, il se plaça derrière la sorcière et murmura à son oreille.

« Maintenant, tu reviens sur la berge. Nous allons graisser des mécanismes rouillés. »

Il revint ensuite à son corps et prit une bonne bouffée d’air marin, qui lui agressa sauvagement les poumons comme s’il venait de respirer de la fumée toxique. La lumière du soleil lui piquait les yeux. Revenir à un état physique après un voyage astral, aussi court soit-il était d’un inconfort indescriptible. Il trouva néanmoins la force de se relever. Avant de passer au reste de sa petite leçon, il se dévêtit totalement, puis il fit magiquement apparaître un pantalon en toile; sa combinaison était certes confortable, mais le moindre grain de sable qui entrait à l’intérieur devenait une vraie préoccupation. Après avoir enfilé le vêtement, il rangea sa tenue dans un sac puis fit apparaitre un pantalon et une tunique simple pour Kärnel, qu’il lui donna. Une fois qu’elle fût habillée, il prit une distance acceptable pour leur entrainement et décida qu’il était temps qu’il lui enseigne quelque chose, ou plutôt lui réapprenne quelque chose.

« Tu sais probablement qu’en magie, il y a trois choses qu’il faut cultiver; l’Autorité, la Créativité et l’Endurance. L’Autorité est renforcé par la Vigueur de l’Âme, la Créativité par l’Imagination et l’Endurance, tu t’en doutes, par la Volonté, ce qui en fait le seul critère sans mesure. Si je t’ai emmenée ici, c’est pour que tu redécouvres des facettes de ton être; quel genre de mage es-tu? »

Le Roi se mit alors à lui expliquer en quoi il était plus fort; de par sa grande connaissance de son être profond, il arrive à atteindre un très bon niveau d’Autorité, mais il se distingue surtout par son Endurance exceptionnelle; sa Volonté indomptable en fait un redoutable adversaire, car même dans les moments les plus critiques, sa volonté de vaincre, son désir farouche de ne pas échouer, lui donnait des ressources parfois inépuisables. Il avoua néanmoins ne pas être très créatif; non pas qu’il manquait d’imagination, mais il manquait du temps et de la patience pour créer de nouveaux sorts. Personne ne comprenait comment certains sorciers et mages arrivaient à inventer des sortilèges, et il doutait que même eux le savaient; la plupart des sortilèges leur venaient comme ça, sous un sentiment aussi inexplicable que puissant.

Il lui fit d’abord passer quelques exercices très simples; donner une forme à un château de sable, lever une brise, ce genre de chose, pour s’assurer de ses aptitudes magiques. Tout en l’observant, il notait où étaient ses failles et ses qualités. Il nota d’ailleurs un défaut très intéressant qu’il devra rapidement corrigé si elle désirait survivre en milieu hostile; elle était beaucoup trop fragile. Bon, certes, les magiciens n’avaient pas besoin de s’entrainer physiquement pour s’adonner à leur art, mais les mages qui espéraient survivre en dehors d’une tour devaient obligatoirement envisager un renforcement de leur corps; être capable de fuir un prédateur, ou même de pouvoir exécuter quelques tours de force. Il l’arrêta au bout d’un moment puis il se mit devant elle, la toisant du regard.

-Je vais te dire ce que je pense. Tu es une très bonne magicienne; tes incantations, même mentales, sont bien ordonnées, tes signes de mains sont parfaits, mais tu n’es pas taillée pour le voyage. Tu es petite, frêle et tu sembles manquer cruellement d’endurance. Ce que nous allons faire pendant ce mois-ci sera de renforcer ton corps. Et ne te plains pas; mon apprentie, chez moi, s’adonne à ce genre de programme depuis qu’elle a sept ans. Si tu arrives à m’impressionner par tes efforts d’ici la fin du mois, peut-être t’accorderais-je de lire quelques pages dans le Grimoire de ton maître. Peut-être.

Il lui monta donc un programme, qu’il lui était libre d’accepter ou de refuser, surtout composé d’exercices visant à améliorer son endurance cardiaque; le cœur était un muscle très important, autant pour les guerriers que les mages; lorsqu’un guerrier s’épuisait, son cœur pouvait lâcher, et cela était la même chose pour un mage; lors d’un effort extrême, il fallait que le cœur puisse encaisser le choc. Il n’était pas pressé de lui apprendre à se défendre en territoire hostile; s’il l’avait guidée vers la mer, c’était pour une excellente raison, qu’elle n’allait pas tarder à comprendre, tôt ou tard.

Kärnel

Humain(e)

Re : Le sort entre dans l’âme de celui qui l’écoute. |PV|

Réponse 16 mercredi 02 octobre 2013, 01:14:58

La douleur est un moyen d’obtenir l’obéissance un peu rudimentaire, mais qui est efficace et ne coute pas un sous.


Ses yeux fermer, percevant tout autour d’elle sentie près d’elle une chose étrange, puis elle entendit souffler près de son oreille des paroles.
 
« Maintenant, tu reviens sur la berge. Nous allons graisser des mécanismes rouillés. »
 
L’esprit de Sombre, il était capable de faire ce genre de chose, seule des personnes extrêmement agiles d’esprit sont capables de faire cela, aussi rapidement et dans un endroit où il y a tant de risque de se faire déranger, le regard de la magicienne se tourna vers le sorcier qu’elle regarda de loin. Ses mécanismes rouillés… Qu’est-ce qu’il voulait dire par là ? La Mage se dirigea lentement vers la berge, puis elle le vut se dévêtir, se cachant les yeux pour ne pas le regarder jusqu’à ce qu’il est enfiler des vêtements, puis il lui tendue des vêtements qu’il avait fait apparaître, elle les prit et les enfila, en ayant bien sûre mit ses sous-vêtements en dessous, confort en premier lieu, car sans cela sous des vêtements elle n’aurait pas été confortable.
 
Leurs regards se croisèrent alors qu’ils furent à une distance raisonnable et il se mit à parler comme son maître le faisait dans le temps :
 
« Tu sais probablement qu'en magie, il ya trois choses qu'il faut cultiver; l'Autorité, la Créativité et l'Endurance. L'Autorité est renforcé par la Vigueur de l'Âme, la Créativité par l'Imagination et l'Endurance, tu t'en doutes, par la Volonté, ce qui en fait le seul critère sans mesure. Si je t'ai emmenée ici, c'est pour que tu redécouvres des facettes de ton être; quel genre de mage es-tu? »
 
Mage pour le moment élémentaire plus, elle avait une plus grande connaissance sur les éléments que les autres choses, elle tentait tout de même d’apprendre d’autre chose, mais avait un peu plus de difficulté dans les autres types de magies. Donc c’était pour un entraînement qu’il l’emportait ici… Elle eut un soupire un peu décourager en murmurant intérieurement le nom de son maître de magie qui venait de la décourager, elle quittait la tour pour pouvoir vivre sans maître et voilà qu’elle en tombe sur un autre… Mais contrairement à ses habitudes, la curiosité l’envahit, elle voulait apprendre et une nouvelle personne disait de nouvelles choses à apprendre, alors elle était curieuse de savoir ce qu’il lui apprendrait de nouveau qu’elle ne savait pas. Tout d’abord il lui parla de ses forces en tant que mage et de ses faiblesses ! Mais crée des sorts c’est si simple ! C’est une des choses qu’elle maîtrise le plus !
 
Il lui fit faire des exercices, très faciles, des tâches qui demandaient à peine de magie et à peine de concentration, faire un château de sable en magie, une tâche qui ne lui que peu de temps à réaliser et qui en donna un beau résultat qu’elle en fut quand même fière de ce château de sable, ce fut par la suite de créer une brise, qu’elle réalisa tout en faisant disparaître son château sable, puis continua avec d’autre exercice plus ou moins demandant. Puis finalement arrêta les exercices et leurs regards entrèrent en contacté
 
«Je vais te dire ce que je pense. Tu es une très bonne magicienne; tes incantations, même mentales, sont bien ordonnées, tes signes de mains sont parfaits, mais tu n'es pas taillée pour le voyage. Tu es petite, frêle et tu sembles manquer cruellement d'endurance. Ce que nous allons faire pendant ce mois-ci sera de renforcer ton corps. Et ne te plains pas; mon apprentie, chez moi, s'adonne à ce genre de programme depuis qu'elle a sept ans. Si tu arrives à m'impressionner par tes efforts d'ici la fin du mois, peut-être t'accorderais-je de lire quelques pages dans le Grimoire de ton maître. Peut-être.»
 
Quoi ? Donc c’était véritablement celui de son maître ! Elle fut un peu fâchée, car cela impliquait à ce qu’elle doit l’écouter à la lettre et être en quelque sorte son apprentie, elle n’aimait pas cette idée et se mordit la lèvre en pleine réflexion et lâcha un soupire, la curiosité de ce grimoire ayant pris le dessus et elle accepta cet entraînement qui commença dès les minutes qui suivirent. Des entraînements visant son cardio, une chose qu’elle n’avait point porté attention durant ses études…. À partir de ce moment le martyre débuta.
 
À ce moment, Sombre était devenu comme le tyran impitoyable qu’on raconte souvent dans les histoires, mais cette fois c’était réel et devant elle, impitoyable, sans aucune pitié envers elle, la poussant dans un état extrême où elle aurait voulu lui arracher la tête si elle avait pu, mais la curiosité de ce grimoire la poussait à tout, quand elle a un objectif, elle va l’atteindre coûte que coûte, qu’elle souffre, râle, ou soit décourager, elle à toujours ce qu’elle désire, voilà une grande qualités qu’elle possède, jamais elle n’abandonneras une chose qu’elle commence, si elle débute une chose, elle termine, Surtout si elle se l’ait jurée, comme à ce moment.
 
Les heures passèrent, puis les jours passèrent… L’entraînement était à chaque jour, elle ne pouvait pas protester, sinon c’était comme un monstre qui prenait place, même si elle pouvait s’obstiner pendant longtemps, c’était toujours lui qui remportait l’obstinage (Il a les meilleurs arguments pour la convaincre), généralement il rendait l’entraînement plus dure à cause qu’elle s’était obstinée. Souvent il faisait des remarques sur son alimentation comme quoi qu’elle mangeait peu, mais la mage s’en préoccupait pas, car elle n’à jamais eu une grande faim, mais depuis son début d’entraînement elle mangeait un peu plus pour reprendre des forces plus vite, mais ce n’était pas sûrement pas assez au yeux de Sombre.
 
Beaucoup de chose changea en si peu de temps dans la tête du mage, sur sa vision du monde, sur sa perception d’elle, une multitude de petits détails par avant oublier ou fait que peu attention qui à présent prenait tout un sens. La confiance envers l’homme avait légèrement augmenté, elle lui accordait un peu plus de confiance, mais elle savait qu’il cachait beaucoup de chose et cela elle n’avait jamais apprécié et la rendait plus méfiante, mais malgré tout une part d’elle disait qu’elle pouvait lui faire confiance.
 
La journée qui terminais le mois intensif d’entrainement s’acheva, la nuit commençait et la faim avait gagner la jeune femme après une course qui avait durer au moins une heure sans arrêt, elle était plus en forme qu’avant, cela était sure, mais elle manquait encore force, bien qu’elle soit capable de courir longtemps, c’était sa vitesse qui manquait. Après qu’elle soit partie ce lavée dans la mer, la jeune mage était assise près du feu, son regard se perdant dans les flammes, pendant qu’elle mangeait le restant d’un poisson péché.  Toute les soirées jusqu’à présent avait été confortable, mais en cette soirée, le froid avait commencé à venir faire l’intrus dans le campement qui comportait qu’une tente et un feu brûlant devant. La jeune restait silencieuse face au feu, elle se posait sans arrêt des questions, souvent elle se répondait d’elle-même, mais beaucoup restait sans réponse, parfois elle regardait Sombre, mais son regard ne restait jamais plus que quelque secondes. Elle lâcha un soupire qui fut silencieux et elle leva les mains vers le feu pour se réchauffer un peu et regarda le ciel devenue sombre, il n’allait pas faire beau cette nuit, le vent qui se levait en était qu’un signe. Elle regarda rapidement Sombre et lui souhaita une bonne nuit en usant de ses penser, elle regarda une dernière fois le ciel et elle entra dans la tente assez grande pour deux personnes et heureusement pour elle en tout cas, il était couchée a une distance raisonnable, elle voulait garder ses distances, êtres trop près peut être néfaste…

Lentement elle mit sa robe de mage pour dormir, et se coucha dans sur le sol, s’installa sa couverture sur elle, frissonnant légèrement et ferma les yeux, se concentrant lentement pour ressentir tout ce qui avait dans un rayons d’un kilomètre autour e la tente, rien à signaler, heureusement… Lentement la jeune femme s’endormit… Sachant que le lendemain cela allait être une journée éprouvante, comme chaque jour depuis un mois et surtout s’il y a une tempête cette nuit.


Mes Personnages :
01 - Arashi
02 - Kalianna
03 - Valiance
04 - Mïao
05 - Kärnel

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Serenos I Aeslingr

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Re : Le sort entre dans l’âme de celui qui l’écoute. |PV|

Réponse 17 jeudi 03 octobre 2013, 05:58:10

Ce mois fut probablement l’un des mois les plus longs que le Roi n’eut jamais eu la malchance de vivre. Chaque jour, elle semblait faire preuve de plus de mauvaise volonté que le précédent, plus entêtée et surtout plus insatisfaite. Le Roi savait que sa curiosité l’emporterait, mais son empressement l’empêchait de voir les effets bénéfiques de cet entrainement. Chez lui, ce qu’il lui faisait vivre était un simple échauffement en début de journée, pour rester en forme. Pour elle, cela semblait être une corvée insupportable, et à chaque jour, elle lui montrait son désaccord. Mais il ne pouvait se permettre de fléchir; plus vite elle se rattrapera, plus vite ils pourront continuer le voyage qu’elle désirait si ardemment poursuivre. Parfois, il se décourageait, mais d’autres jours, il s’indignait; comment avait-elle pu oser partir seule à l’aventure? À la rigueur, se faire accompagner d’un ou d’une mercenaire pour la route, cela n’aurait pas été de trop. Mais non, elle voulait voyager seule, avec ses capacités physiques misérables. Parfois, il manquait de patience et le lui reprochait, mais il savait qu’elle ne percevait cela que comme une confrontation, ne voyant pas plus loin que le bout de son nez; et il était comme elle, auparavant, quand son père lui répétait qu’il était important pour un sorcier de garder un esprit sain dans un corps sain. « Était-il toujours aussi irrité devant moi? Ou est-ce seulement elle qui m’évoque ce sentiment? » se demandait-il très souvent en voyant l’air farouche de la mage. Cependant, très tôt dans la deuxième semaine, il avait noté un net progrès chez elle. Probablement grâce à sa nouvelle alimentation; pour regagner des forces, elle n’hésitait plus à manger tout ce qui se trouvait dans son assiette. Une nuit, il s’était même surpris à devoir lui en donner une portion supplémentaire pour que son estomac se calme enfin. Ce progrès, aussi infime semblait-il pour d’autres, allait un jour lui sauver la vie, il en était certain.

Le mois avait tiré à sa fin, tout comme l’entrainement intensif de son apprentie, et la saison chaude. L’automne approchait. Parfois, son visage s’aventurait vers l’Est, là où se trouvait sa terre bien-aimée, mais il avait surtout l’air de regarder la mer, alors qu’il se demandait si tout se passait bien. Il ne doutait pas un seul instant que le Conseil était capable de gérer une contrée pendant plus d’un an, lui qui prenait plaisir à s’absenter très longtemps. Néanmoins, il n’était jamais à l’aise lorsqu’il était loin de son chez-lui. Venant de l’Est, pourtant, approchait de très gros nuages, qui promettaient une énorme tempête. Le Roi savait que la tente ne supporterait pas des pluies aussi abondante, aussi l’avait-il installée, plus tôt dans la journée, en hauteur, ne désirant pas se réveiller au beau milieu de la marée. Cependant, la tempête se présentait aussi à point nommé; il allait pouvoir montrer à sa tête de mule d’apprentie pourquoi il lui avait montré tout cela. La nuit tomba, mais la tempête, elle, ne s’était pas encore déclenchée. Pourtant, au loin, il pouvait voir des orages se déchainer. Il y avait même eu un cyclone, mais il était resté à une bonne distance de la plage, donc, il ne s’en était pas inquiété outre mesure. Mais il ne se sentait pas prêt à se reposer. À la place, il s’installa simplement dans la tente, ouvrit son Grimoire Blanc et se mit à y écrire. Les mages avaient souvent deux grimoires, parfois trois. Le premier, le Grimoire Noir, était le volume contenant leur savoir de la magie. Le Grimoire Blanc, comme celui de Kahmui, relatait en fait l’histoire elle-même du sorcier. Cependant, ce livre ne pouvait être ouvert par aucun autre que le propriétaire… sauf à la fin de sa vie, lorsqu’il a désigné son successeur. APres tout, il valait mieux que la vie d’un mage… reste secrète.

Alors qu’il finissait un dernier paragraphe, la tempête frappa, sans préavis, lui causant même un léger sursaut, probablement le seul que la jeune femme ne verrait jamais; il était tellement concentré sur l’ouvrage qu’il en avait complètement oublié la tempête. Il jeta donc un dernier coup d’œil dans son livre, soupira et le referma soigneusement, replaçant le sceau magique qui empêchait les intrus de l’ouvrir avant de le remettre dans sa besace. Il jeta un regard sur la jeune femme qui dormait près de lui, puis il quitta simplement la tente, l’épée à la main, sous la pluie, le torse nu. Dès qu’il fut dehors, il se positionna sur la plage, l’eau commençant déjà à frôler ses orteils. Il sentait sur lui l’eau de pluie qui lui refroidissait la nuque avec une incroyable capacité de perception. Il commença alors à rouler du cou, lentement, puis des épaules, des coudes, des poignets. Il ploya ensuite son dos vers l’arrière pour lui rendre une meilleur flexibilité, puis ses jambes, avant de se redresser, d’ouvrir ses yeux normalement bleus qui venaient maintenant de prendre une couleur dorée et une forme verticale. Sans dégainer son épée, qu’il rattacha à sa taille pour la forme, il leva ses bras devant lui, les poings fermés, comme s’il se préparait au combat. Alors que la pluie tombait sur lui, elle s’immobilisait autour de son corps. Le Roi prit une grande inspiration puis s’installa sous la pluie, les jambes croisées. En se laissant simplement immerger dans la magie, il pouvait sentir la force des éléments sur lui. Il regarda alors au loin; un nouveau cyclone. Décidément, Chryséis était soit en pleine crise soit… elle se vidait de son énergie. Le Roi ressentait aussi ce besoin, parfois, mais cette fois, il regarda les éléments naturels se déchainer et, sachant que la jeune femme le remarquerait, il leva les mains vers le ciel.

-Regarde ça, Karnel. Regarde et apprends!

Alors que n’importe qui se serait normalement caché dans un abri, le Roi se tenait là, debout. Si ses yeux ne voyaient rien, Kärnel pouvait voir l’énergie naturelle des tourmentes, normalement chaotiques et déchainés, retrouver une certaine stabilité; la pluie ne cessa pas, mais les orages se turent, les éclairs cessèrent et le cyclone se dissipa. Le Roi n’avait pourtant utilisé aucune magie. Elle pouvait le sentir; ce qu’il venait de faire, ce n’était pas la magie; il avait simplement calmé la tempête avec son propre calme. C’était ça, la puissance de l’Autorité. C’était ça que Darimon arrivait à faire. Mais lui, l’Archimage, arrivait non seulement à arrêter les tempêtes; les volcans, les raz de marée, les incendies incontrôlables, tout n’était qu’une question de sérénité d’âme, pour lui. Parce que chaque mage était intimement lié à ce monde, à une échelle que bien peu pouvaient comprendre. Le Roi regarda la jeune femme qui était toujours sous la tente. Son regard brillant de plaisir, son sourire bienheureux qui montrait ses dents blanches, ses bras tendus, comme s’il embrassait le monde des bras, ce n’était pas sombre qu’elle avait devant elle, mais une personne réellement passionnée par le monde, la magie et l’existence même. Et qui n’avait, finalement, aucune malice en lui. Il sentait toute la vie qui l’entourait, même les micro-organismes  qui pullulaient le sol, l’air, l’eau et même sa propre chair, comme s’il ne faisait plus qu’un avec la vie elle-même. C’était ça, être un magicien. Les Druides l’avaient compris depuis bien plus longtemps qu’eux, mais c’était par la vie elle-même qu’un Doué atteignait le sommet de son potentiel.

-J’aimerais tellement que tu puisses voir le monde au travers de mes yeux, Kärnel. Tant de vie, tant de chaleur, tant de choses à apprendre. C’est ce que je veux te montrer; je veux que tu vois ce monde, les yeux et les oreilles grands ouverts. Ce que les érudits ont avec les livres, je ressens la même chose avec la magie; tout mérite d’être étudier, non pas pour notre bénifice… mais pour ce qu’elle est. Aucune forme de magie n’est maléfique. Ramener les morts à la vie semble être un sacrilège. Pourtant, un nécromancien peut s’être tourné vers cette forme pour revoir une dernière fois un être cher. User des éléments semble être une injure aux forces naturelles, et pourtant, ce n’est pas tous les mages qui s’en servent pour la guerre. Ce monde, c’est le monde où mon père, ton maître et moi vivions, vivons et vivront toujours. Et il pourrait être le tien, à toi aussi.

Kärnel

Humain(e)

Re : Le sort entre dans l’âme de celui qui l’écoute. |PV|

Réponse 18 jeudi 03 octobre 2013, 22:26:30

Que la lumière vous guide et que les ténèbres vous protègent.

Le rêve, endroit par excellence pour divers mage qui désire ce réfugier dans un endroit qui leur est attribué. Kärnel n’échappait pas à cela depuis qu’elle que temps, elle cherchait de plus en plus à s’y réfugier pour calmer son esprit et reprendre du mieux. Il y avait tellement de changement en elle qu’elle vivait cela difficilement et qu’elle devait retrouver un peu de réconfort dans un endroit à elle, dont personne ne pourrait y accéder à part elle, un endroit où elle peut remettre ses émotions en place sans avoir à les afficher devant d’autre, un endroit correspondant à elle et qui ne correspondrait à personne d’autre. Cet endroit n’était pas une bibliothèque comme beaucoup le pensent, mais c’est une endroit qui effraierait bien des gens, cette endroit était le néant, le vide, rien. Pour la jeune femme, le vide l’aidait à se retrouver dans cette mer d’émotion qui la submergeait, le vide était réconfortant pour elle quand elle se sent perdue dans des situations qui l’embêtait, rare avait été les fois qu’elle s’avait retrouver dans son propre monde de rêve, mais depuis le début du mois, elle y allait plus souvent pour tenter d’y laisser toute ses émotions.

Elle avait toujours appris à laisser ses émotions de côté, car souvent cela peut provoquer de mauvaise situation aux autres et elle ne veut pas avoir affaire à ce genre de situation, son manque d’émotion lui avait causé moins de problème qu’il lui en avait causé. Mais la solitude fait partie du problème, elle avait toujours eu à faire face à la solitude, quand elle était jeune, elle était mise à l’écart par les autres à cause de son mutisme alors elle s’était refermée sur elle-même, ne laissant personne entrer dans sa bulle. Personne avait réussi à briser cette coquille qui semblait si solide et infranchissable, sauf une personne qui semblait avoir le don pour la craquer de plus en plus et c’est une des raisons pourquoi la jeune femme paniquait de plus en plus au plus profond d’elle et qu’elle ce cachait dans son endroit si secret. S’ouvrir à des personnes était pour Kärnel quelques choses d’impossible à s’imaginer pour la Mage, mais c’était ce qui était en train de se passer, elle donnait de la confiance pour la première fois à une personne et elle ne savait pas comment réagir, c’était si étrange que la seule manière pour elle de l’exprimer en dehors d’elle était de garder son attitude presque haineuse…

Alors qu’elle était si bien accrochée à son néant une chose la perturba et elle se réveilla, gardant ses yeux fermer, elle entendit Sombre se lever, le bruit de son épée aussi, il sortait ? La tempête était en cours, les sons en dehors exprimaient bien à qu’elle point cette tempête était cruelle. La jeune femme concentra son esprit pour ressentir les alentours, personne à part elle et Sombre et la tempête. Elle ouvrit doucement les yeux, s’assisa tranquillement, il était encore tard. Quand elle sentie le sorcier plus loin, elle ouvrit l’ouverture de la tente pour regarder dehors, il était sur la plage, ses bras lever devant lui, son regard était différent, de loin elle percevait une couleur différente à l’habitude, une teinte plus dorée que bleuté… Elle l’observa et leva lentement ses bras vers le haut et il parla :

-Regarde ça, Karnel. Regarde et apprends!

Son regard analysait et ressentait les alentours, la magie n’y était pas et pourtant une chose fabuleuse se produisit, la tempête si violente commençait à se calmer doucement, comme si rien ne s’était passé, mais la pluie continuait de couler dans un calme comme si aucune tempête n’avait eu lieu, la Mage en fut stupéfaite, faire calmer les éléments sans même avoir user de magie ! C’était quasiment impossible ! Le visage du sorcier se tourna vers elle, son regard montrant une vive émotion de plaisir, son sourire éclatant dans la nuit, ses bras toujours tendus. La jeune femme eut de la misère à croire que cela pouvait être Sombre… Elle sentie dans son corps une chose étrange qui la frappa droit dans le cœur, si étrange sentiment qui semblait impossible à décrire, c’était si…Particulier, ce n’est pas un sentiment courant car elle ne l’a jamais ressentie, c’est plus étrange que le sentiment de joie et si différent de l’admiration, en fait non… Cela ressemble un peu à de l’admiration, mais tourner différemment, mais qu’est-ce que c’était pour que le cœur en puisse être autant affecter ?. Pendant un instant la jeune femme eut envie de sortir de la tente et courir vers lui, comme ça, comme une envie d’être près de lui et réussir à ressentir toute cette joie, ressentir la même chose qu’il devait ressentir à ce moment !

-J'aimerais tellement que tu puisses voir le monde au travers de mes yeux, Kärnel. Tant de vie, tant de chaleur, tant de choses à apprendre. C'est ce que je veux te montrer; je veux que tu vois ce monde, les yeux et les oreilles grands ouverts. Ce que les érudits ont avec les livres, je ressens la même chose avec la magie; tout mérite d'être étudier, non pas pour notre bénifice… mais pour ce qu'elle est. Aucune forme de magie n'est maléfique. Ramener les morts à la vie semble être un sacrilège. Pourtant, un nécromancien peut s'être tourné vers cette forme pour revoir une dernière fois un être cher. User des éléments semble être une injure aux forces naturelles, et pourtant, ce n'est pas tous les mages qui s'en servent pour la guerre. Ce monde, c'est le monde où mon père, ton maître et moi vivions, vivons et vivront toujours. Et il pourrait être le tien, à toi aussi.

Ses paroles étaient juste et raisonnaient dans la tête de la jeune femme, une leçon venait d’être apprise et elle comprenait se sens de ses paroles. La Mage l’observa, son regard ne semblait rien refléter, mais au fond d’elle, une force la poussa à sortir de la tente. Elle prit une grande respiration et lentement posa un pied à l’extérieur, son pied caressant l’herbe mouiller, ses cheveux furent rapidement mouillés par la pluie, puis ses vêtements, mais cela n’est pas l’un de ses soucis, lentement elle referma la tente derrière elle pour que rien ne se fasse tremper. Puis elle marcha vers la plage, la pluie coulant doucement sur elle. Elle n’avançait pas vite, rien de la pressait pour elle, mais ses yeux fixaient Sombre, non pas d’un regard qui ce voulait terrible, mais un regard que jamais il n’avait vu sur elle, un regard brillant d’une délicate joie, un fin sourire éclairait ses lèvres. Elle arriva finalement près de Sombre, elle l’observait calmement, le visage de la Mage était calme et affichait un air plus vivant. La pluie coulant sur eux sans aucun dérangement. Kärnel sentait qu’elleque chose en dedans d’elle qui la déconcentrait de ses idées, elle fit taire alors cette sensation, elle ne comprenait pas cela alors, cela ne devait être rien et elle se posera des questions sur cela plus tard.

Kärnel plongea son regard dans celui de Sombre, si différent il semblait être, même son regard l’était, ce n’était point un regard normal et pourtant ce regard la fascinait. Un faible sourire restait sur elle, elle était plus près de lui que n’importe quelle fois, peut-être un mètre maximum. Le moment était spécial avec ce silence qui semblait point mêler de tension comme d’habitude cela donnait quand leurs regards se croisait. La Mage avait laissée son masque de femme que rien n’atteignait comme sentiment, pour réellement montrer le visage d’une personne vive en émotion, son regard montrait toute vague d’émotion, la joie, le questionnement, la fascination tandis que sur ses lèvres une joie s’y glissait. Elle ferma les yeux doucement, pencha un peu son visage vers l’avant et prit une grande respiration et releva sa tête en même temps de r’ouvrir ses yeux. Sa voix raisonna dans sa tête, pour que Sombre puisse entendre ces dirent elle parlait calmement :

« Alors Sombre, montrez-moi ce monde… Qui m’échappe, je… je voudrais vivre dans ce monde, j’aimerais voir ce qui m’échappe et pouvoir enfin comprendre pour avancer sans plus jamais être un poids pour les autres, pouvoir vivre… Sombre Guidez-moi… S’il vous plait…»


La jeune femme avait un regard remplie de détermination à vouloir, cette fois cette détermination ne sera sans faille. Elle allait continuer à changer et elle savait que cela allait sûrement être pour le mieux.
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Re : Le sort entre dans l’âme de celui qui l’écoute. |PV|

Réponse 19 vendredi 18 octobre 2013, 02:34:11

[Court, pardon...]

Le sentiment de compréhension profonde et de parfaite symbiose avec le monde ne durait jamais très longtemps. Pour ne faire qu’un avec le monde, il fallait cesser d’avoir conscience de sa propre existence, il fallait abaisser toutes les barrières qui séparait l’esprit individuel du grand réseau collectif. Karnel réussissait à englober un certain espace, c’est vrai, mais là faisait la différence entre la maîtrise et l’habileté; le Roi pouvait sentir toute la vie de la planète, n’était-ce qu’un seul instant. Cet instant, plus bref encore qu’un battement de cils, pouvait faire sentir un homme comme l’équivalent de Dieu. Malgré tout, cette symbiose était beaucoup trop dangereuse pour un mortel; il fallait entrer dans le Grand Cercle, et sans être préparé, l’âme pouvait être avalé par ce flot incessant d’informations nouvelles, et parfois, cela menait au décès du corps mortel. Triste fin pour une simple curiosité. Bref. Elle semblait enfin avoir laissé de côté son asocialité pour s’ouvrir un peu plus à lui. C’était une première étape, et d’aucun n’affirmerait que ce n’était qu’un petit pas, mais pour une jeune femme aussi entêtée, faire confiance à un homme dont elle ne sait pratiquement rien, c’était un énorme pas. Il fallait simplement qu’elle apprenne à reconnaitre les alliés et les ennemis et elle ne devrait plus avoir de problèmes à se relancer à l’aventure. Le Roi lui posa une main sur la tête puis caressa doucement la marque se trouvant sur le front de la jeune femme.

« Il y a longtemps, murmura-t-il, j’ai appris à certains hommes et femmes l’art des Emblèmes. Beaucoup n’y ont accordé aucune importance, mais cette marque, bien spécifique dans son genre, viendra à changer avec le temps. Ton Emblème est simple, mais puissant; ton maître savait ce qu’il faisait en te l’apposant. »

Pour illustrer ses dires, il recula d’un pas, puis se servit du fourreau de son épée pour dessiner le symbole se trouvant sur le front de Kärnel sur le sol. Il commença par le triangle.

« Ce symbole signifie le Pouvoir. Chaque pointe représente la Trinité du Mage, l’Aurorité, la Créativité et l’Endurance. Les deux symboles qui l’entourent –il les traça à leur tour- représentent une Barrière, ou une limitation, si tu préfères. Nous l’avons appelé le « cocon ». Ma théorie est que tes capacités actuelles ne sont qu’une fraction de ton véritable talent, et qu’étant trop incontrôlables pour ta maturité du moment, il fallait attendre que le temps vienne où tu pourrais contrôler ces pouvoirs. Nous l’appelons « l’Éveil ». Mon devoir, pendant notre voyage, sera de t’apprendre à contrôler ton potentiel et de t’aider à t’éveiller. Cela peut prendre des mois, peut-être même des années. Mais la patience et la persévérance t’aideront à progresser.

Il la regarda dans les yeux puis il s’approcha d’elle pour passer doucement une main sur la joue de sa nouvelle apprentie et la regarda dans les yeux. Il la voyait telle qu’elle était; une femme pleine de ressources qui avait besoin d’une guidance. En retour, elle pouvait voir en lui qu’il ne chercherait jamais à lui manquer de respect. Le contact de sa main sur son visage n’avait rien d’une tentative de séduction, mais une preuve d’affection presque filiale. Sa main glissa doucement vers la sienne, tout au long de son épaule, laissant une petite lueur bleutée qui devait probablement lui prodiguer de petits picotements, alors qu’il mettait un genou en terre et joignait sa main à la sienne. Son regard se planta dans le sien, alors que leurs mains unies se mettaient à briller légèrement. Un Serment. Il s’apprêtait à passer un serment magique devant elle. POUR elle.

« Désormais, nous sommes une paire. Je serais ton maître, tu seras mon apprentie. Sur mon honneur, je te promets de te montrer la voie de la sagesse, de te protéger de ceux qui te voudront du mal, de te traiter avec dignité et respect. Pour toi, je n’aurai de secret qui mérite d’être connu et je ne mettrai jamais ta vie délibérément en danger. En échange, tu te plieras à mes leçons et épreuves avec l’attention qui leur est dû, tu obéiras à mes ordres en temps d’urgence sans protester et tu me nommeras par le nom qui est le mien précédé par le titre que notre pacte m’assigne. Si tu acceptes cette vie, prononce ces mots; « Sur mon Don, j’accepte l’apprentissage offerte par mon Maître, le Roi de Meisa, Maître Serenos. J’accepte de me plier à ses demandes et à ses ordres, tant que ceux-ci ne vont pas à l’encontre de ma dignité, de mon intégrité physique ou mentale ainsi que de mon honneur.»

C’était beaucoup demander. Mais aucune relation maître-apprenti ne pouvait se développer convenablement si les cartes n’étaient pas mises sur table dès le début; il lui offrait son savoir, une éducation qui pourrait facilement faire envie à toutes les dames de la cour. Il avait maintenant révélé son identité, son titre, son Art. Il n’avait pas fait de secrets pour elle. Elle ne pouvait en avoir pour lui non plus. Si elle acceptait de devenir son apprentie, ce serait une longue période de sa vie qu’elle passerait à arpenter le monde, peut-être même irait-elle en Meisa, qu’elle rencontrerait Aglaë, la première Apprentie du Roi. Peut-être qu’il l’emmènerait explorer les grottes sans fin d’Ashnard pour y ramener les trésors perdus des Ashanshas? Qui sait où les pas du Roi la traineront? Qui sait ce qu’il prévoyait pour elle? Mais elle pouvait être assurée d’une chose; c’est que tant qu’elle acceptera de suivre ses règles, elle apprendrait. Beaucoup de choses différentes et sur tous les sujets. Et elle apprendrait du meilleur. Elle apprendrait de Celui dont les Ailes peuvent atteindre le Ciel. Elle deviendrait son apprentie. Sa femme-lige. Et un jour, peut-être, elle recevra la Marque d’Éveil; son Emblème prendra une forme nouvelle, et elle deviendra ce qu’elle devrait être. Que deviendrait-elle? Il n’en savait rien. Une destructrice au pouvoir incommensurable? Une guérisseuse au cœur tendre et aimant? Une enchanteresse aux milles et uns artifices? Une illusionniste aux visages infinis? Ce sera à elle de voir où se trouve son âme.

Kärnel

Humain(e)

Re : Le sort entre dans l’âme de celui qui l’écoute. |PV|

Réponse 20 lundi 21 octobre 2013, 21:53:45

Violence sans conscience n’est que ruine de l’âme.

Son regard analysait celui de Sombre, admiration ? Peut-être… Elle ne comprenait pas ce flot de sensation ? Est-ce que c’est cela l’émotion pour démontrer la confiance en une personne ? Elle ne savait pas, elle n’avait jamais donné de la confiance envers une autre personne qu’elle ou de son maître qu’elle avait toujours eu. Elle ne savait pas si ce Sombre valait la peine qu’elle lui donne sa confiance, elle l’espérait, car sinon plus jamais elle ne la donnera plus à personne. Elle l’observait et il avança vers elle, généralement elle aurait reculé, mais pour une rare fois, elle le laissa approcher d’elle plus près que sa limite, il posa sa main sur sa tête, ses cheveux rendus mouiller dû à la pluie qui s’abattait sur eux. Ses doigts caressant sa marque sur son front, elle eut un léger frison de douleur parcourant son corps, cette marque avait toujours été sensible, depuis le début de son apposition, elle y sentait de la douleur, mais n’avait jamais rien dit à ce sujet, n’ayant jamais cru nécessaire de le dire, parce qu’elle croyait que c’était sûrement normal.

« Il y a longtemps, j'ai appris à certains hommes et femmes l'art des Emblèmes. Beaucoup n'y ont accordé aucune importance, mais cette marque, bien spécifique dans son genre, viendra à changer avec le temps. Ton Emblème est simple, mais puissant; ton maître savait ce qu'il faisait en te l'apposant. »

L’art des Emblèmes, son maître lui avait déjà parlé de cela rapidement avant qu’il lui appose cette marque, mais elle n’avait pas vraiment porté attention à cela, l’homme recula d’un pas et la jeune femme vint caresser sa marque qui la fit légèrement souffrir et elle regard Sombre de son regard qui se posait des questions, tant de question… Son attention tomba au sable, il traçait la forme centrale de sa marque. Il allait lui détailler plus sur les fonctions de cet Emblème qu’elle avait cru si banal depuis son apposition, elle pensait que cela n’avait que peu de signification et servait surtout à montrer ceux qui avaient un peu plus de talent en magie et qui pouvaient être considéré comme Haut-Mage.

« Ce symbole signifie le Pouvoir. Chaque pointe représente la Trinité du Mage, l'Aurorité, la Créativité et l'Endurance. Les deux symboles qui l'entourent…»

Il se mit à les tracer pour représenter totalement le symbole sur son front. La jeune femme observait son symbole à présent dans le sable, tentant de tout enregistrer dans sa tête ce dont qu’il allait lui dire pour être sure de pouvoir tout ce rappeler.

«…Représentent une Barrière, ou une limitation, si tu préfères. Nous l'avons appelé le « cocon ». Ma théorie est que tes capacités actuelles ne sont qu'une fraction de ton véritable talent, et qu'étant trop incontrôlables pour ta maturité du moment, il fallait attendre que le temps vienne où tu pourrais contrôler ces pouvoirs. Nous l'appelons « l'Éveil ». Mon devoir, pendant notre voyage, sera de t'apprendre à contrôler ton potentiel et de t'aider à t'éveiller. Cela peut prendre des mois, peut-être même des années. Mais la patience et la persévérance t'aideront à progresser.»

Elle ferma ses yeux, ses mains ayant retombées le long de son corps, la pluie caressant toujours son corps dont son vêtement collait à sa peau à présent, elle pensait rapidement à ce qu’il avait dit, alors ses pouvoirs son peut-être plus grand qu’elle le pensait ? Intéressent, mais en même temps inquiétant, car trop de pouvoir si mal user peut devenir très dangereux… Donc elle avait véritablement quitter la tour magique de Nexus parce qu’elle voulait découvrir le monde pour finalement retomber dans les bras d’un nouveau maître de magie ? Elle fut légèrement triste à cette idée, mais en même temps sa curiosité pour l’apprentissage de tant de nouvelle chose, fit l’effet d’une douceur à ses oreilles, apprendre telle est une chose qu’elle adore.

Lentement elle ouvrit les yeux, le regard de Sombre entra dans le sien, c’était comme s’il sondait son âme, la jeune femme eut un nouveau frison, son tic de nervosité revint et elle se mordit légèrement la lèvre. Il revint un peu plus vers elle et ce fut alors qu’il posa sa main sur sa joue, ce n’était pas une main qui était là pour se vouloir séductrice, elle ne pouvait l’expliquer ce que cette main faisait là, mais elle le laissa faire, leurs regards toujours en contact, tant de chose qu’elle pouvait y lire, mais si peu qu’elle réussie à déchiffrer. Lentement cette main vint sur son épaule de léger picotement se fit sentir sur sa peau nue de son épaule, puis doucement il posa son genou sur le sol, sa main glissant jusqu’à sa main, laissant une légère couleur bleuté dessus et un picotement. La mage avait son regard fixer droit dans celui de l’Homme la main qu’il tenait sa main se mit à briller lentement. Un serment magique allait ce faire. Le cœur de la mage battue fortement, elle savait ce que cela signifiait, un grand changement allait ce faire, pour le mieux ? Cela reste encore à voir.

« Désormais, nous sommes une paire. Je serais ton maître, tu seras mon apprentie. Sur mon honneur, je te promets de te montrer la voie de la sagesse, de te protéger de ceux qui te voudront du mal, de te traiter avec dignité et respect. Pour toi, je n'aurai de secret qui mérite d'être connu et je ne mettrai jamais ta vie délibérément en danger. En échange, tu te plieras à mes leçons et épreuves avec l'attention qui leur est dû, tu obéiras à mes ordres en temps d'urgence sans protester et tu me nommeras par le nom qui est le mien précédé par le titre que notre pacte m'assigne. Si tu acceptes cette vie, prononce ces mots; « Sur mon Don, j'accepte l'apprentissage offerte par mon Maître, le Roi de Meisa, Maître Serenos. J'accepte de me plier à ses demandes et à ses ordres, tant que ceux-ci ne vont pas à l'encontre de ma dignité, de mon intégrité physique ou mentale ainsi que de mon honneur.»

Le roi de Meisa ! Elle avait manquer de respect au début à un roi !? Bon sang, si elle savait su cela, peut-être aurait-elle retenue un peu plus sa langue ! Elle ferma ses yeux doucement, pensa à tout ce qu’elle savait sur ce royaume, elle avait déjà lue sur cette endroit. Elle se remémora rapidement ce qu’elle avait lu. Puis un soupire quitta de ses lèvres, une décision importante allait se faire, devait elle accepter cette nouvelle vie offerte par celui-ci ou refuser et voguer par elle même et peut-être faire des erreurs qui pourrait la détruire ? Elle ne savait point et elle hésita pendant un instant, était-ce vraiment ce qu’elle désirait ? Pendant un instant elle allait pour refuser, mais un léger sourire vint sur ses lèvres et elle serra légèrement la main de l’homme, et en même temps de penser ses mots, les prononça sur ses lèvres qui ne faisait sortir aucun son, mais don ses penser y démontrait toute la douceur de ces paroles qu’elle récitait :

«Sur mon Don, j’accepte l’apprentissage offert par mon Maître, le Roi de Meisa, Maître Serenos. J’accepte de me plier à ses demandes et à ses ordres, tant que ceux-ci ne vont pas à l’encontre de ma dignité, de mon intégrité physique ou mentale ainsi que de mon honneur…»

À la fin de ses mots, elle savait que sa vie venait de prendre radicalement un changement nouveau, elle savait que beaucoup de chose allait changer en elle, pour le mieux, elle le savait, sinon elle n’aurait pas écouter cette petite voix qui lui disait d’accepter, de réciter les mots de ce Serment Magique, un Serment d’une grande différence de ceux qu’on peut voir normalement, car ce n’est point le genre de serment qu’on peut prendre à la légère ou qu’on peut briser n’importe quand, les serments magiques sont fait pour perdurer aussi longtemps que la vie existe… C’est ce qu’on lui avait appris et elle allait pas revenir sur ses paroles, elle était prête à devenir une nouvelle personne et elle en était heureuse. Un faible sourire s’affichait sur ses lèvres qui avait été si longtemps sous la forme de la neutralité. Lentement la jeune femme enleva sa main de celle de son nouveau Maître de savoir, elle l’observait doucement et recula d’un pas. Son visage se levant vers le ciel, il pleuvait toujours, mais la tempête était apaisée. Elle respira profondément et trembla, elle avait froid, le froid prit son corps et la fatigue n’aidait point.

Sa tête se pencha vers la direction de Som….Maître Serenos, elle l’observait calmement, ses yeux d’un bleu presque ciel l’analysait une dernière fois et sans ouvrir bouche elle dit dans sa tête :

«Je… Je vais aller dormir, j’imagine que demain nous allons avoir une grosse journée et pour être sure de pouvoir être alerte à tout ce que vous aller m’apprendre… Il faut que je me repose…Maître Serenos… Je vous souhaite une … Bon restant de nuit…»

Ses joues légèrement teinter d’un rouge, elle se retourna pour aller d’un pas rapide, non pas de course, mais seulement rapide, vers la tente. Elle l’ouvrit et y entra, sa robe était tremper… Alors elle pensa à ses choix, et ouvrit son sac, pas vraiment de vêtement libre pour dormir… Elle fronça les sourcils et soupira. Elle fit glisser sa robe au sol, lui fit enlever l’eau qu’il avait dedans et elle resta en sous-vêtement pour rapidement se cacher sous les couvertes, laissant sa robe sécher à coté d’elle, elle vérifia qu’il n’avait aucun moyen de voir son corps et une fois rassure se tourna sur le coté. Kärnel à toujours été très pudique envers tous et cela n’était sûrement pas sur le point de changer, elle ferma ses yeux, mais ne s’endormit point… Le sommeil de voulant pas la prendre, tant de question éveillait l’insomnie et l’insomnie provoquait plus de question, le froid aussi n’aidait point les choses, alors elle créa qu’un peu de chaleur dans son corps, minime, seulement pour être sure de ne pas avoir trop de froid, mais le sommeille était toujours absent, elle espérait seulement le trouver avant que le soleil se pointe.
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Re : Le sort entre dans l’âme de celui qui l’écoute. |PV|

Réponse 21 dimanche 27 octobre 2013, 05:16:16

[Le jaune, c’est vraiment une plaie sur fond blanc…]

« Oui, lui autorisa-t-il. Va te reposer. »

Lorsqu’elle fut enfin hors de vue, le Roi prit une grande inspiration et relâcha un profond soupir. Avec l’éducation d’Aglaë, qui approchait lentement à son terme, et celui d’une magicienne chez qui beaucoup était à faire, il se demandait s’il ne devrait pas, plutôt, commencer à chercher plus d’apprenties pour pouvoir fournir au monde des professeurs de magie compétentes. Cependant, il ne savait pas pourquoi, il refusait catégoriquement d’enseigner la magie à un homme. Un enfant, d’accord, il veut bien, mais un homme ne se servait jamais de ses pouvoirs pour faire le bien; seulement pour se faciliter la vie. Et si la magie permettait effectivement une vie plus aisée, ce n’était pas une raison pour l’encourager. Et puis, faire l’éducation d’un adulte était beaucoup trop compliqué; la plupart refusait de montrer le moindre intérêt pour autre chose que l’art de détruire ou de tromper, et du coup, cela ne valait aucunement la peine de les éduquer. Il regarda une dernière fois la tente où sa nouvelle apprentie prenait du repos puis regarda sur son bras droit un nouveau tatouage se dessiner à côté du premier qui entourait son poignet, comme un bracelet. Plus un mage accumulait d’apprenties, plus ses pouvoirs étaient affaiblis pour pouvoir alimenter le Lien sacré qui unissait un maître et son apprentie. De cette façon, où que l’apprentie soit, le maître pouvait la retrouver, ou même communiquer avec elle. Certains maîtres, dans des cas extrêmes, investissaient complètement le corps de leur apprentie, transférant du même coup leurs propres capacités, pour pouvoir les tirer d’un mauvais pas, mais comme un corps était toujours différent de l’autre, il ne fallait pas étirer trop longtemps ce contact, sous peine de s’y perdre dans les méandres du contrôle corporel. Il regarda le nouveau tatouage un instant puis il tenta de faire appel à son pouvoir. Comme il s’en doutait, les siens n’étaient qu’à peine entamés. Il lui faudrait au moins une trentaine d’apprenties pour en être au niveau d’un mage lambda. Et même un mage lambda pouvait sans problème faire la peau à un petit bataillon, ou un commando.

Ses mains se glissèrent dans ses cheveux un instant, puis il se pinça le nez à la hauteur des yeux en grognant légèrement de découragement. Avec toutes les méandres politiques dans lesquelles il baignait depuis les derniers siècles, il pourrait sans problème lui montrer comment survivre parmi les hommes et femmes de la haute société, comment user subtilement de ses talents et peut-être même un jour lui donner les talents nécessaires pour lui assurer une place de choix dans une famille aisée en tant que magicienne personnelle. Même s’il préférait garder près de lui toute personne dotée d’un talent particulier, il ne pouvait pas non plus baser son éducation sur le fait qu’elle resterait avec lui pour toujours. Il n’aimait pas ce sentiment d’incertitude; quand ses enfants grandissaient, il se demandait lequel deviendrait son héritier. Résultat, ils ont tous quitté le domaine familial, et aucun n’était devenu Roi à sa place. Il n’avait même pas trouvé un talent suffisamment grand pour remplacer le sien au trône… ou du moins un talent qui n’avait pas été volé à d’autres. Il avait autrefois trouvé un jeune homme prometteur, mais il s’était rendu compte bien vite que plutôt qu’être un homme talentueux, il s’agissait d’un Dévoreur, un magicien spécialisé dans l’absorption du Don des autres. Lorsque cet homme s’approchait trop de lui, il se sentait rapidement fatigué, distrait, même ses dons lui faisaient défaut. Et du coup, lorsqu’il a tenté de lui voler son pouvoir, il l’a simplement exécuté d’un coup d’épée. Il n’avait éprouvé aucun plaisir à ce meurtre, parce que si ce dévoreur aurait eu un cœur à la bonne place, lui céder son pouvoir lui aurait fait un incroyable plaisir, mais il ne pouvait pas permettre à un monstre sans âme et sans pitié de devenir encore plus puissant. Il ne répètera pas cette erreur avec Kärnel; il l’acceptait comme apprentie, ce n’est pas pour autant qu’il lui faisait une confiance aveugle; sa naïveté pouvait être feinte, et si elle était habile, elle pouvait même lui bloquer l’accès à certaines facettes de sa personnalité. L’éventualité d’être une nouvelle fois induit en erreur… le terrifiait.

Après quelques minutes de silence et de réflexion, il jugea qu’il avait laissé sa nouvelle apprentie seule assez longtemps et se dirigea vers la tente qui leur servait de logis temporaire. En la voyant grelotter, il se résolut à lui poser son manteau blanc de fourrure sur les épaules et de s’allonger, torse nu, sur le drap qui lui servait de matelas, puis il verrouilla son esprit et entra en transe pour échapper à sa notion du temps, dans un simulacre pervers du sommeil qui ne lui apportait pourtant aucun repos.

***

Le lendemain matin, le Roi était déjà levé. Il avait pris l’habitude de se lever aux aurores lorsqu’il voyageait pour une seule et bonne raison; ne pas voyager de nuit. Et puis, il aimait bien profiter du matin, où tout le monde dormait, pour remettre en marche son organisme par des exercices. Seul, sur la plage, vêtu de sa tenue de voyage, qui inclut bien sûr son éternel manteau blanc, il commença à faire quelques mouvements simples de son épée, puis de plus en plus compliqués. Lentement mais sûrement, les mouvements réclamèrent de plus en plus de vitesse et d’agilité. Ses mouvements étaient tellement souples et instinctifs qu’il pouvait s’imaginer affronter plusieurs adversaires en même temps. Et de ce fait, il sentait son esprit combattif graduellement prendre le dessus. Il continua son échauffement pendant plusieurs minutes avant de s’arrête pour remarquer qu’il venait de marquer le sable fin de plusieurs entailles. Il rougit et rangea Ehredna dans son gros fourreau avant de s’approcher de la plage, concentrer sa force magique sur une vague et l’attirer plusieurs fois contre la berge pour effacer les traces de son combat invisible. Aussi raffiné soit-il, son style de combat était celui d’un bagarreur classique. Il chassa néanmoins cette idée de sa tête puis il se tourna vers Kärnel, dans la tente, puis il se pencha sur elle pour la réveiller d’une main douce.

« Réveille-toi, Kärnel, murmura-t-il en lui caressant la tête. Nous allons rencontrer un de mes vieux amis. »

Le voyage reprit, mais il fut très bref. Après avoir fabriqué magiquement une embarcation toute simple et avoir fabriqué deux bonnes cannes à pêche, le Roi et son apprentie prirent la mer et suivirent la côte. Le Roi n’avait pas besoin de pagaie ou de rame; il suffisait de demander aux Ondines, les esprits de l’eau, de les pousser. Les Ondines n’étaient pas des avares; elles ne demandaient rien en échange, simplement heureuse de pouvoir donner un coup de main à un ami de leur « maman ». Le Roi avait passé beaucoup d’accord au travers du temps, et l’un d’entre eux lui fut accordé après qu’il eut raccommodé la relation entre la Mère Ondine et son mari, un vieux dieu des mers ronchon ayant un trop mauvais caractère pour demander pardon. Après plusieurs mésaventures, le Roi aurait agrippé le Dieu par la barbe et lui aurait remis les idées en place en lui faisant comprendre que sans la Mère Ondine, il n’était rien, et qu’il avait de la chance d’avoir l’amour de la Mère Ondine. Pendant le voyage, les petites ondines prirent plaisir à raconter cette histoire à Kärnel, au grand embarras du Roi qui se raclait régulièrement la gorge lorsqu’elles soulignaient ses élans de colère. Il n’était pas colérique, il n’aimait simplement pas les imbéciles qui ne voyaient pas ce qu’ils avaient, et qui risquaient de tout perdre à cause de leur égo, une leçon qu’il aurait bien aimé avoir étant jeune.

Après quelques heures de navigation, une énorme cité-port Ashnardienne se dessina sur la côte. Le Roi les y dirigea sans la moindre crainte. En entrant dans le port, la jeune Kärnel put voir nombre de bateaux chargés de marchandises. Ce n’était pas une cité forte, comme on en voit aussi souvent en Ashnard, mais une base de ravitaillement, qui était un des points de contrôle les plus importants du réseau militaire. La guerre contre Nexus profitait énormément aux marchands, car cela leur permettait de s’en mettre rapidement plein les poches, car l’armée était prête à payer très cher pour obtenir leurs commandes le plus rapidement possible, ce qui la plaçait en tête de liste pour tout marchand assez opportuniste pour saisir l’occasion au vol.

« Bienvenue à Stoneheart, Kärnel. C’est ici que nous allons commencer ta formation à mon monde, ainsi, tu n’auras jamais à laisser mon côté. Mais avant, nous allons faire quelques emplettes; il te faut une nouvelle tenue, et du maquillage pour masquer ta marque. En attendant… »

Il se pencha sur elle avec un morceau de linge et le lui passa autour de la tête, avant de l’attacher derrière son crâne.

« Tu vas devoir porter cela. Maintenant, lève-toi et ne regarde aucun garde dans les yeux. »
Il se leva du bateau et grimpa sur le quai avant de faire disparaitre prestement leur embarcation de fortune et se mettre à marcher vers une des nombreuses boutiques du port. Un gros homme, arborant des lunettes dont une lentille était brisée, leva immédiatement la tête. Ventripotent et habillé richement, il ressemblait à un hibou, et même ses gros yeux s’apparentaient à ceux de l’animal.

« Serenos! Mon garçon! S’exclama-t-il à la vue du Roi. Si je m’attendais à cela! Tu es en avance, dis-donc! »

Le Roi s’approcha du gros homme et se pencha sur lui pour lui donner l’accolade, que le gros bonhomme lui rendit de bon cœur.

« Bonjour, comte Jerold. Pardonnez-moi cette arrivée pressée, mais j’ai eu quelques… inattendus. »

Il indiqua de la tête la jeune femme qui se trouvait derrière lui. Le gros bonhomme s’écarta alors du Roi et s’approcha de la petite demoiselle en réajustant ses lunettes sur son nez. L’homme l’inspecta sous toutes ses coutures et se mit à glousser.

« C’est bien la première fois que je te vois en si humble compagnie, Serenos! Tu me ramènes un chat de gouttière?
-Loin de là, cher comte. Cette femme ci-présente est issue d’un lignage très proche de ma famille. Cependant, sa mère, une jeune femme du peuple, aurait refusé de la rendre à son père. »

Le mensonge était établi. Clairement, le Roi ne tenait pas à faire savoir à cet homme qu’il était un sorcier, et encore moins que la jeune femme était sa nouvelle apprentie.

« J’aimerais vous demander un service, mon ami, lui lança-t-il.
-Je suis tout ouïe, mon garçon.
-J’aimerais vous demander l’hospitalité en votre demeure, ainsi que la permission de faire venir pour cette demoiselle un précepteur. Il me tarde de lui donner l’éducation due à son rang…
-Hm… à cet âge-là, le caractère est déjà bien trempé…
-Il n’est jamais trop tard pour essayer.
-Ma foi, tu as raison!
-Pourriez-vous faire venir une couturière habile de ses mains? J’aimerais lui faire fabriquer quelques tenues. J’aimerais qu’elle soit présentable pour la semaine prochaine, et qu’elle connaisse les rudiments de la cour d’ici le mois prochain.
-Si tôt? Mais où la traînes-tu, mon garçon?
-Devant le Duc, cher comte. »

Le comte le regarda avec ses grands yeux de hibou, aussi étonné que possible. Visiblement, rencontrer le Duc était déjà un honneur, mais prendre le risque d’être accompagnée par une jeune femme qui ne savait pas se tenir devant un membre de la famille de son Altesse Royale l’Empereur Mordret, c’était de la folie. Le Roi semblait pourtant très sérieux, et même amusé par le défi.

« Le Duc a quelques… ennuis avec mon domaine, continua le monarque. Et je viens pour les résoudre. J’aimerais également lui présenter cette jeune demoiselle. J’ai entendu dire que le Duc appréciait énormément les femmes instruites. Et celle-ci, bien que ses manières lui manquent encore, pourrait lui donner matière à discuter. Une savante, mon ami.
-C’est un gros risque… mais je n’aimerais pas déplaire à ta famille, Serenos. Si tu crois que cela a des chances de marcher… je suis d’accord. Rejoins-moi à ma villa cet après-midi; nous profiterons du dîner du soir pour enseigner les rudiments de la tenue à table à ta jeune amie. Et d’ici là, j’aurai mis la main sur une couturière et peut-être même un cordonnier; cette pauvre enfant aurait bien besoin d’une nouvelle paire de bottes digne de son rang.
-Merci, Jerold. Je te le revaudrai.
-Oh, non, non, c’est mon plaisir que de te rendre ce service.
-Je demanderai quand même à mon père de te dédommager pour ta bienveillance. »

Le Roi agrippa sa compagne par le bras et l’emmena à l’extérieur, avant de la presser de s’éloigner. Il la regarda et lui sourit et commença à lui expliquer le rôle qu’il s’était donné; il était le fils d’un Duc de Meisa possédant plusieurs mines de diamants. Ce Duc était également l’arrière-petit-neveu du Roi de Meisa, ce qui expliquait son appartenance à la famille Royale. Il expliqua ensuite qu’à partir de maintenant, son Maître Darion n’était plus un sorcier ni un magicien, mais son père, et un noble conseiller de sa Majesté le Roi.

« Est-ce que tu as tout compris? »

Kärnel

Humain(e)

Re : Le sort entre dans l’âme de celui qui l’écoute. |PV|

Réponse 22 samedi 02 novembre 2013, 15:23:04

Meurtri soit qui mal y pense.

Le sommeil, voilà un besoin important que la mage ne savait comment aller chercher en cette nuit remplie en évènement, elle avait froid et elle tentait de ce réchauffer du mieux qu’elle pouvait, mais ses pensées étaient à autre chose qu’à ce réchauffer, elle pensait à ce nouveau maître, Serenos, un roi! Elle n’avait jamais cru cela et cela là dérouter beaucoup, elle repensa à tout ce qui c’était passer et le respect qu’elle avait eu envers cet homme était nul, si elle seulement aurait sue, si seulement! Sa l’énervait, à cause de cela elle allait avoir de la misère à dormir surtout avec ce froid qui ne l’aidait pas du tout!

Serenos revint dans la tente, elle feignait le sommeil lorsqu’elle sentie qu’il posa qu’elle que chose sur elle, son manteau blanc de fourrure, elle eut un léger frison et ce fut presque instantané que le sommeil la frappa pour l’embarquer dans ce champs de vide infinie, la paix du décor la fit relaxer, elle se laissait bercer par le néant, enfin elle pouvait penser en paix, sans dérangement, sans entendre, seulement le vide pour récupérer la paix dans son corps et la neutralité dans son esprit, c’était important pour elle de ce vider la tête dans ce néant, ça l’aidait à avancer par la suite.

« Réveille-toi, Kärnel »

Elle sentit qu’elleque chose perturber son sommeil, une main caressant sa tête, elle frissonna doucement, commençant à ouvrir les yeux et aperçut Serenos, elle cligna doucement des yeux encore embrumé par le sommeil. La main de cet homme caressant doucement son crâne, ce qui la fit légèrement rougir.

« Nous allons rencontrer un de mes vieux amis. »

Rencontrer un de ses amis? S’il disait vieux, surement un sorcier, elle se mordit la lèvre légèrement et attendit qu’il sorte de la tente pour sortir des couvertures et s’habiller, elle rangea ses choses dans un sac. Puis lentement ils se préparèrent au départ, finissant de tout ranger pour ne laisser rien qui les avait fait dire qu’ils avaient été sur la plage pendant un long moment, elle se demanda si son maître se comportait bien à Nexus… Ce fut ensuite la préparation d’un radeau et de deux cannes à péches qui se fit et les voilà en  mer, voyageant grâce aux ondines, la mage était curieuse et les écoutaient parler, elles comptaient une histoire à Kärnel qui lorsqu’elle parlait des colères de Serenos, elle ne pouvait s’empêcher de lancer des petit regard vers son maître avec un regard légèrement amusé tandis que lui ce raclait la gorge, semblant pas apprécier que les Ondines racontent cela.

Ce fut qu’après qu’elle que heure que la jeune femme put voir une cité Ashnardienne! Elle ferma ses yeux, ce remémorant la carte, Stoneheart! Elle avait lu un peu sur cette ville, une cité importante dû à sa nature près de l’eau, base de ravitaillement militaire important, beaucoup de marchand y était car beaucoup payait chère pour avoir leurs marchandise rapidement et les marchands s’enrichissait rapidement.  La mage observa tout ce qu’elle avait a voir de loin, elle analysait tout.


« Bienvenue à Stoneheart, Kärnel. C’est ici que nous allons commencer ta formation à mon monde, ainsi, tu n’auras jamais à laisser mon côté. Mais avant, nous allons faire quelques emplettes; il te faut une nouvelle tenue, et du maquillage pour masquer ta marque. En attendant… »

Formation à son monde… Elle se mordit la lèvre, encore son tic nerveux dû au stress. Sa main se posa sur son front pour caresser sa marque qui l’a fit légèrement souffrir, masquer sa marque… cela allait être difficile de la cacher dû à sa brillance dans le noir… Même avec du maquillage, cela devras être un coup de pro pour cacher son effet de brillance. Serenos se pencha vers elle et attacha autour de sa tête un bout de tissu, elle afficha une légère mou boudeuse à ce bout de tissu inconfortable.

« Tu vas devoir porter cela. Maintenant, lève-toi et ne regarde aucun garde dans les yeux. »

Elle sortit du ‘’bateau’’ pour poser un premier pied sur le port, elle regarda partout et se retourna vers Serenos qui fit disparaître l’embarcation et silencieusement elle le suivit, écoutant son conseil de ne pas regarder les gardes dans les yeux, son regard se perdant sur tout autre chose qu’il y avait, les boutiques et les gens, elle était curieuse de savoir ce qui se trouvait dans toute place! Serenos ce dirigea vers une boutique précise, elle le suivait de près et elle aperçut un homme étrange, le genre de noble personne gassouillait et qui à vraiment l’air hiboux avec ses lunettes briser, Kärnel ce gratta la tête à sa vue, ce demandant vraiment ce qu’ils faisaient là!

« Serenos! Mon garçon! Si je m’attendais à cela! Tu es en avance, dis-donc! »

Et Les deux hommes firent une amicale accolade, la jeune femme restant en retrait, ne préférant pas s’en mêler.

« Bonjour, comte Jerold. Pardonnez-moi cette arrivée pressée, mais j’ai eu quelques… inattendus. »

Serenos  la désigna de la tête et l’homme Hibou s’approcha d’elle, il l’analysait et la jeune femme fronça des sourcils, c’était une chose qu’elle n’appréciait pas du tout. Il la regardait, des pieds jusqu’à la tête, le regard glaçial de la magicienne se figeait sur le… comte! C’est noble, toujours adorateur de regarder le plus petit peuple de leurs yeux rieurs, c’était une chose que Kärnel détestait au plus haut point. Elle n’avait jamais apprécier la noblesse, cela doit remonter de son enfance, certains noble de Lÿsbel l’avait fait détester ce genre de personne et depuis le temps elle avait gardé cette partie d’elle qui n’aimait point ce genre de personne… Enfin, elle appréciait peu de personne, alors beaucoup était dans la catégorie des peu apprécier pour elle.

« C’est bien la première fois que je te vois en si humble compagnie, Serenos! Tu me ramènes un chat de gouttière? »

Chat de Gouttière! Elle va t’en faire le chat de gouttière d’une boule de feu! Enfin… C’est plus de pensé, car elle ne bougea pas, seul un sourcils ce leva pour exprimer son état d’âme à ce moment-là. Elle allait s’en souvenir de ce commentaire.

« Loin de là, cher comte. Cette femme ci-présente est issue d’un lignage très proche de ma famille. Cependant, sa mère, une jeune femme du peuple, aurait refusé de la rendre à son père. »


Quoi? Mensonge! Pourquoi mentait-il? La jeune femme regarda son maître d’un regard interrogateur, il ne voulait pas qu’il sache qui elle était? Ou peut-être avait-il un double jeu face à cet homme, surement… Mais une chose est sûre, une chose qui est inclus dans la liste des choses qu’elle n’aime pas est le mensonge, la vérité à toujours été une chose importante pour elle, même si c’est pour la blesser un commentaire, elle préférait qu’on lui dise la vérité. Kärnel observa partout puis son maître.

« J’aimerais vous demander un service, mon ami »

« Je suis tout ouïe, mon garçon »

« J’aimerais vous demander l’hospitalité en votre demeure, ainsi que la permission de faire venir pour cette demoiselle un précepteur. Il me tarde de lui donner l’éducation due à son rang… »


Une éducation? Pourquoi? Maintenant? Il n’était pas sérieux! Une éducation de noblesse! Non mais là, sa tien pas! Elle ne voulait pas ressembler à ce type de personne. Le regard de la mage regardait Serenos, un regard qui voulait tout dire sur ce qu’il venait de dire et de son avis.

« Hm… à cet âge-là, le caractère est déjà bien trempé… »

« Il n’est jamais trop tard pour essayer. »

« Ma foi, tu as raison! »

« Pourriez-vous faire venir une couturière habile de ses mains? J’aimerais lui faire fabriquer quelques tenues. J’aimerais qu’elle soit présentable pour la semaine prochaine, et qu’elle connaisse les rudiments de la cour d’ici le mois prochain. »


Quoi? Quoi? Quoi!!? Il n’était pas sérieux! Aussi vite, aussi tôt!? Il voulait tuer son cerveau? Elle qui l’idée déjà ne lui plaisait pas du tout! Elle aurait voulue apprendre sa plus en calme, mais là pour tout apprendre en un mois, c’était de la folie! Il y avait tant de chose à voir!  Mais pourquoi il voulait faire tout cela aussi rapidement? Elle ne comprenait pas du tout son maître, surement même qu’elle ne le comprendra jamais…

« Si tôt? Mais où la traînes-tu, mon garçon? »

« Devant le Duc, cher comte. »

Elle crut s’étouffer à ses paroles! Devant le Duc!? Il était fou, par tous les éléments, il n’était vraiment pas bien dans sa tête pour vouloir cela!? Elle accompagnait le comte dans son regard fixant Serenos, mais le visage sérieux exprimait bien que oui elle allait le raconter, mais il avait un autre chose qui la troublait, il prenait cela comme un défi, presque comme un test et sa elle n’aimait pas être prit en qu’elle que sorte comme une expérience pour un défi.


« Le Duc a quelques… ennuis avec mon domaine. Et je viens pour les résoudre. J’aimerais également lui présenter cette jeune demoiselle. J’ai entendu dire que le Duc appréciait énormément les femmes instruites. Et celle-ci, bien que ses manières lui manquent encore, pourrait lui donner matière à discuter. Une savante, mon ami. »

Oui, mais non! Discuter peut-être, mais cela peut facilement s’enflammer avec elle et surtout… Qu’elle ne peut pas parler, alors là c’était un autre problème, elle ne pouvait faire comme elle le faisait avec Serenos et seulement parler dans sa tête, non, avec ce duc se seras qu’avec son fameux livre et elle savait que cela ne plaisait guère au gens noble de devoir toujours lire.

« C’est un gros risque… mais je n’aimerais pas déplaire à ta famille, Serenos. Si tu crois que cela a des chances de marcher… je suis d’accord. Rejoins-moi à ma villa cet après-midi; nous profiterons du dîner du soir pour enseigner les rudiments de la tenue à table à ta jeune amie. Et d’ici là, j’aurai mis la main sur une couturière et peut-être même un cordonnier; cette pauvre enfant aurait bien besoin d’une nouvelle paire de bottes digne de son rang. »

Son regard se pencha sur ses bottes, elles sont pourtant confortable ses bottes, peut-être pas les plus belle, mais leurs conforts n’était pas à oublier…

« Merci, Jerold. Je te le revaudrai. »

« Oh, non, non, c’est mon plaisir que de te rendre ce service. »

« Je demanderai quand même à mon père de te dédommager pour ta bienveillance. »

Son père? N’était-il pas décédé? Elle se gratta là tête, tentant de tout assimiler  alors que Serenos la prit par le bras et la sortie à l’extérieur, s’éloignant de la boutique. Il se mit à raconter tout qui il était dans son mensonge et qui elle sera, elle gratta sa tête, soupira silencieusement, elle était un peu ennuyer par ses mensonges et le fait qu’elle devra prendre des cours de ‘’noblesse’’ cela ne lui tentait pas du tout, elle en était même décourager, elle se gratta à nouveau la tête et se mordit la lèvre sous la réflexion.

« Est-ce que tu as tout compris? »

Même si la magicienne ne comprenait pas tout la raison qu’il voulait qu’elle rencontre le duc et qu’elle n’apprécie pas le fait de mentir, elle hocha la tête positivement. Elle se remordit la lèvre, son regard bleu ce levant vers le ciel, le soleil était encore très haut avant l’après-midi. Donc ils débutèrent les préparations qui dégoutèrent la magicienne : Le maquillage pour cacher sa marque. Après avoir trouvé ce qu’il avait besoin pour cela, ce fut la couturière, pourquoi devoir ajuster une robe quand cela est tellement plus confortable acheter une robe un peu plus grande et qui ne serre pas le corps? La suite de la torture fut le cordonnier, elle voulait mourir sous ses ajustement de botte et pour trouver un modèle parfais et parfaitement ajuster pour la magicienne, la robe et les bottes seront terminer avant le l’heure du dîner en ce soir. Elle n’allait pas devoir vraiment les mettre ce soir? Elle en fut légèrement dégoûter.

Le temps passa et pour tuer le temps qui avançait si lentement ce fut le temps, ils trouvèrent des choses à faire ici et là, comme par exemple pour la curiosité de la jeune femme, aller dans un magasin de livre pour qu’elle tente de ce trouver un livre intéressent, mais la jeune femme ayant lu beaucoup, ne trouva point d’ouvrage qu’elle aurait apprécier lire. La magicienne suivait son maître par la suite au endroit qu’il désirait aller puis ce fut le temps d’aller chercher les ‘’horreurs’’ et de partir pour le domaine du comte hiboux pour ce repas, elle s’avait déjà que cela allait être peut-être pire que l’entraînement physique qu’elle avait subi, elle eut un soupire sous le stress et comme à son habitude un mordillement de lèvre.

|Désoler réponse courte & sans inspiration |
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Serenos I Aeslingr

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Re : Le sort entre dans l’âme de celui qui l’écoute. |PV|

Réponse 23 lundi 18 novembre 2013, 06:00:59

[HRP : Je fais une ellipse parce que clairement on ne tirera rien de cette partie du RP… on se fera un topo en privé pour discuter, si tu veux ^^]

-AAAH! AAAAAAH!

Le Roi asséna un coup de poing dans le bras tendu du garde, qui se brisa sous l’impact inhumain du coup. Le Roi lui tira ensuite le bras et lui placa la main sur une table, avant de l’empaler avec son poignard, enchainant en lui agrippant les cheveux derrière la tête pour lui frapper celle-ci sur le bois de la table. Quand le Roi s’énervait, il avait beaucoup de mal à se montrer raisonnable dans les dommages qu’il infligeait à ses victimes, et la panique n’était pas pour l’aider à se montrer plus raisonnable. Le garde pleurait et gémissait de douleur suite à la soudaine agression du monarque.

« Réponds à ma question! Et n’omets pas un seul mot, ou je tirerai sur ta main et je te la couperai en deux! »

Pour illustrer ce propos, il tira légèrement sur celle-ci, arrachant un nouveau cri à sa victime.

« Non! Non pitié, pas ça! Le Duc! C’est le Duc! Il a capturé la fille au tatouage! Et il l’a fait enfermer dans ses appartements! C’est tout ce que je sais! Je le jure, pitié! »

***

La soirée avait pourtant bien débuté.

Pendant le mois, il avait aidé à éduquer Karnel sur l’importance de la bienséance. Non seulement parce qu’elle pourrait ainsi le suivre partout, mais même quand il la libérera de leur pacte, elle pourra se trouver un travail en tant que mage d’une quelconque contrée ou duché et vivre confortablement le reste de ses jours. Il n’omit pas de lui enseigner également quelques sorts rudimentaires qui lui permettraient de se sortir de certaines situations. Il lui apprit par exemple un sortilège de dématérialisation partielle, ce qui lui permettrait de se défaire d’à peu près n’importe quel lien, et aussi un sortilège qu’il avait lui-même inventé aux cours des années, mais qu’il lui avait fait promettre de ne se servir qu’en dernier recours. Le Toucher Incandescent. La plupart des mages préféraient user de la magie à l’extérieur de leur corps, alors que les gens comme Serenos arrivaient modifier leurs propres corps de façon à réussir à exécuter des exploits surhumains; il lui avait d’abord enseigné à mouvoir la magie sur sa peau, puis il lui avait appris un seul mot en langue Ashansha, qui signifiait Protection du Feu. Ce sortilège suffirait à lui sauver la vie si elle se retrouvait en mauvaise posture. Après tout, Ashnard était un nid de vipères qui n’attendaient que de mordre; il ne pouvait pas décemment la laisser sans protection dans un endroit où un voisin pourrait tenter de lui mettre un coup de couteau dans les flancs.

À leur arrivée, le Duc les avait reçus avec la plus grande déférence, leur offrant même un présent pour les accueillir, tel que le voulait le protocole. Étant muette, Karnel ne pouvait faire grand-chose autre que présenter ses respects et répondre avec son cahier, mais le Duc ne semblait pas offensé le moins du monde, se trouvant même être d’une remarquable politesse envers la jeune magicienne, lui faisant même venir des fleurs cueillies dans son jardin. Malgré ses flatteries, il ne manqua pas à son devoir en restant toujours courtois envers le visiteur et en l’informant des raisons du retard du paiement à la Trésorerie Royale de Meisa, qu’il justifia par l’arrivée de nouveaux impôts pour financer la guerre. Jusque-là, son histoire tenait debout et son faux homonyme n’avait pas eu le moindre doute quant à son honnêteté. Il aurait pu fouiller dans la tête de l’homme, mais il savait qu’il y avait un mage dans sa cour qui aurait tôt fait de s’interposer et d’alarmer le Duc, ce qui aurait résulté à un conflit qu’il n’était pas prêt de déclarer. Le Roi s’informa du temps que le Duc réclamait pour pouvoir réparer ce petit contretemps, et celui-ci assura que les convois seraient envoyé en début de semaine prochaine, ce qui lui laissait amplement le temps d’y « rajouter les intérêts en forme d’excuses pour le retard », selon ses dires. Malgré l’air de fouine de l’homme, le Roi n’était pas vraiment là pour réclamer son argent. Il croyait bon pour son apprentie qu’elle voit de ses propres yeux le monde qu’elle habiterait avec lui. Appelez cela l’âge, mais il aurait voulu à ce moment-là remarquer le regard profondément intéressé du Duc, mais celui-ci proposa à Karnel de venir explorer sa grande bibliothèque. Le Roi sentit alors une occasion inespérée de s’emparer de quelque chose qu’il convoitait depuis un moment. Il avait donc demandé à Karnel, pendant qu’elle était dans la bibliothèque, de lui faire un rapport sur le contenu de la bibliothèque; il se fiait à l’excellente mémoire de la jeune magicienne pour pouvoir récupérer un vieil ouvrage avant de partir; sauf erreur de sa part, le Livre Noir de la Sorcière Mélisende, son amante d’autrefois, devrait se trouver dans cette bibliothèque. « Si je pouvais récupérer cet ouvrage, je pourrais accéder à la sagesse des Anciens… Et peut-être même je pourrais donner ce savoir à Kärnel… Quand elle sera en âge de comprendre ce qu’il recèle… »

Ils avaient donc été séparés pendant une partie de la soirée. Les événements qui menèrent à la capture de la jeune femme n’étaient pas claires pour lui, mais une chose est sûre, c’est que son lien avec elle s’était activé dès le moment où elle se sentit en danger et que soudainement, aucune alarme, un vide sidéral entre eux. Même ses tentatives de communication n’arrivaient jamais à terme, le laissant vide. Et quelque part, en Meisa, Aglaë ressentait également cette inquiétude et ne comprenait probablement pas pourquoi elle se sentait ainsi; le Roi n’avait pas encore eu le temps de l’informer de sa nouvelle co-apprentie. Il avait alors parcouru tout le palais, quittant l’assemblée réunie par le Duc dans le Grand Vestibule dans l’espoir de remettre la main sur sa camarade. Heureusement, sa chasse s’était très rapidement terminée quand il avait capté les pensées d’un garde ayant passé près de lui révélant qu’une des invitées avait été emmenée.

***

« Aglaë? demanda-t-il par l’esprit.
-Maître? Que se passe-t-il? répondit la sorcière, sincèrement inquiète.
-Je suis désolé, je ne peux pas t’expliquer. J’ai besoin que tu fasses quelque chose pour moi.
-Je suis à vos ordres, Majesté.
-Je veux que tu retrouves une personne par un Lien d’Enseignement.
-Un… Mais, maître, nous…
-Elle est comme toi, Aglaë. Tu peux le faire. Trouve-la… et sauve-la. »

Aglaë n’était pas la femme la plus compétente dans le contrôle de son corps astral, mais un Lien d’Enseignement entre deux personnes était un excellent conduit qui permettait le lien facile entre les esprits de deux personnes, ainsi, en se servant de son professeur comme point de départ, elle n’eut aucun mal à s’immiscer dans l’esprit de Karnel et s’y loger, comme une seconde conscience. L’esprit de la magicienne était relativement compliqué dans le sens qu’elle se posait de nombreuses questions et qu’elle possédait… « Par les Dieux, son potentiel est encore plus grand que le mien… » Elle ressentait un brin de jalousie à ce sentiment, mais quand elle arriva enfin à envahir les fonctions sensorielles, et qu’elle vit le regard dément du Duc avec une dague, son instinct de survie l’emporta et elle prit entièrement possession du Don de Kärnel, brulant le Duc sur place.

« Je n’ai pas le temps de t’expliquer, mais tu dois fuir. Je vais te libérer, puis, tu cours. Fuis le palais. Je ne serai pas en toi très longtemps, tu dois te dépêcher. »

En se servant du Don de la jeune femme, elle parvint à briser les liens qui la maintenaient attachée au mur d’une cellule froide, puis elle lui insuffla suffisamment de force mentale et physique pour pouvoir fuir sans perdre le contrôle de ses nerfs.
« Cours! Maintenant! »

Et le lien se brisa.

Kärnel

Humain(e)

Re : Le sort entre dans l’âme de celui qui l’écoute. |PV|

Réponse 24 lundi 18 novembre 2013, 23:53:23

La peur est la plus grande des motivations, sans elle, rien n’aurait jamais été accompli.

Un mois… Tous ces sévices durèrent un mois complet, chaque jours était la même chose, chaque repas était un enseignement, chaque seconde était un apprentissage pour la faire devenir une dame qui d’habitude prends toute une enfance à bien apprendre, voilà qu’elle devait tout savoir en seulement un petit mois. Malgré son air tout à fait calme durant le mois, elle était paniquer en elle, elle savait qu’elle faisait une bêtise et se serait finie. Faire une erreur devant le duc ressoudait à un échec et son maître en serait fortement déçu d’elle. Juste à cette idée elle frémit d’horreur et donc la préparation fut autant mental et physique durant ce mois pour cette présentation au duc, on peut dire que jamais Kärnel fut aussi bien préparer, ses cheveux blancs, si bien laver et si bien peigner, son visage parfaitement maquiller sans en avoir trop mais qui cachait bien la marque bleuté à son front, sa robe démontrant une légère richesse amplifiant la beauté de la magicienne, la voilà enfin prête pour cette soirée. Elle sentait beaucoup de nervosité en elle et une crainte étrange face à cette place, mais elle crut que c’était normal, si seulement elle savait…

Si bien accueilli par le Duc qui se fit si bon face à la condition mutisme de la jeune femme qui tentait bien tant que mal de présenter ses respects avec son cahier, car elle n’allait pas trainer son livre au page magique à cette endroit. Le Duc fut poli face à ce défaut et lui offrit même des fleurs de son jardin, elle en fut gênée et elle accepta, souriant timidement pour cacher son anxiété. Elle écouta avec intérêt les discussions des deux hommes, son regard vagabondant de temps en temps sur l’environnement, étudiant tout et chaque recoin. Ce fut alors que le Duc lui proposa de lui faire voir sa bibliothèque que le regard de l’homme l’inquiéta, mais Serenos semblait confiant en lui disant mentalement de tout mémorisez ce qu’elle voyait dans la bibliothèque, alors elle le fera et elle suivit le Duc.

Le duo se séparèrent à ce moment, l’apprentie regardant son maître d’un regard qui voulait montrer son inquiétude, mais ne rajouta rien ni un mot, ni un écrit. Durant le trajet, le Duc lui parla de tout et de rien, se montrant courtois et doux de parole, après une longue marche ils arrivèrent à la bibliothèque qui était tout de même impressionnante comparer à celle qu’elle avait à Nexus, il lui montra beaucoup de chose, elle fut même attirer vers un ouvrage cacher dans le fond d’une ranger, mais le Duc la fit changer de direction en désirant lui montrer autre chose. À la fin de la visite de la bibliothèque il lui demanda si elle désirait qu’il lui fasse une visite guider de l’endroit et pour être polie elle accepta, si mauvais choix elle fit.

Alors qu’il lui faisait visiter, ils s’étaient déplacer vers les chambres et alors qu’il lui ouvrit la porte elle sentie qu’elle que chose lui frapper la tête et tout son corps s’échoua au sol, toujours mis consciente elle essaya de communiquer avec Serenos, mais le lien c’était couper. Alors qu’elle reprit totalement le contrôle de sa tête, elle avait les bras enchainés et au-dessus de sa tête, le Duc face à elle, son regard prédateur et emplie de folie voulait tout dire, elle voulut alerté Serenos, mais aucun message vint en retour, le lien semblait plus passé, une chose devait interférer entre les deux, elle trembla à la vue de cette dague, la peur paralysant son corps. Il lui dit que c’était sa faute si elle lui plaisait autant, qu’il devait lui montrer ce que ça faisait de se montrer aussi belle devant un homme de son importance… Et ses lèvres allèrent à son cou, elle trembla en sentant ceux-ci caresser sa chair de sa nuque de doux baiser, une de ses mains vint se balader sur sa robe, allant caresser doucement sa poitrine et la magicienne fit ce qu’elle crut bon, elle frappa de sa jambe libre le Duc qui émit un grognement de colère, sa main se plaqua à sa gorge,l’étouffant, elle prit peur, que faire? Elle ne pouvait pas le brûler! C’était un noble! Si elle brûlait un homme, cela allait apporter des problèmes à Serenos, elle trembla et une douleur vint à sa jambe et sentie un liquide couler, son sang, son mollet transpercer alors qu’il sortit sa dague de sa chair, la jeune femme lâcha un cri de douleur sans son, une larme coulant de son œil…

Une chose étrange se passa alors dans sa tête, une présence, Serenos? Non… C’était inconnue, elle prit peur et voulue faire sortir cette force, mais elle aperçut le Duc lançer un cri d’horreur en prenant flamme, elle trembla.

* Je n’ai pas le temps de t’expliquer, mais tu dois fuir. Je vais te libérer, puis, tu cours. Fuis le palais. Je ne serai pas en toi très longtemps, tu dois te dépêcher. *

Et elle sentie des forces l’habiter alors que ses chaînes se brisèrent, la douleur à son mollet arrêta et elle se leva et trembla à nouveau en voyant le Duc crier et entendant les gardes arriver.

* Cours! Maintenant! *

Et elle fit exploser la porte barrée et elle sortit à la course, un garde voulue l’arrêter, mais alors qu’il la toucha il sentit sa main se mettre à brûler et lâcha un cri en criant de l’attraper, la magicienne ne se retourna même pas et continua à courir de plus belle, elle courut encore et encore, cherchant un moyen de s’échapper, elle se rappela d’un détail dans la bibliothèque, elle savait quoi faire, risquer, mais elle devait le faire! Elle se souvint des passages pour aller à cette endroit et ouvrit la porte la fermant derrière elle, usant de sa magie pour bloquer les deux portes qui permettait l’accès et courut vers l’un des rayons où elle sentait l’étrange magie qui l’attirait et elle prit le livre à la sombre couverture, une douleur vint à sa marque, mais elle l’ignora et mit le bouquin sous son bras et elle alla à la fenêtre, si haut… Elle entendit les gardes crier qu’elle était dans la bibliothèque, de ne pas la laisser s’échapper, elle oublia la douleur qui commençait à revenir à son mollet et monta sur le bord de la fenêtre, trembla et serra le livre sombre dans ses bras et ferma ses yeux, murmurant des paroles sans un mot…

Elle atterrit au sol doucement, elle remercia une centaine de fois son maître de magie de lui avoir enseigné ce sort et elle repartie à courir pour sortir du domaine, appelant Serenos dans sa tête…

*Maître Serenos! Maître Serenos! Vous m’attendez? Je suis sortie…Je… Des gardes! Il y a des gardes qui me poursuit… Je vais tenter de les semer... Maître Serenos… Pardonnez-moi… J’ai manqué à mon devoir…Je vous ai fait honte… *

Elle trembla en apercevant les gardes et les fit faces alors qu’ils arrivèrent près d’elle, elle secoua doucement la tête et murmura des paroles et la terre trembla autour d’elle entourant les jambes des gardes, les bloquant au sol et d’un cou briser leurs pieds dans un torrent de cri de douleur et elle repartie à la course, cherchant une endroit où se cacher, elle ne savait pas quoi faire et finalement trouva la sortie du domaine, courant de plus en plus vite, la douleur de sa jambe amplifiant alors qu’elle sentait la chair s’ouvrir de plus en plus à force de courir, le sang coulant au sol. Puis finalement elle réussit à se cacher dans une sorte de petite cabane qui semblait contenir des outils pour faire le jardin, elle trembla se cachant dans un coin, tout son corps se secouant de lourds sanglots, les yeux du duc revenant à sa tête… Mais qu’avait-elle fait? C’était surement tout de sa faute, elle se sentait si mal, elle venait de causer tant de trouble à Serenos. Sa main se posa sur sa jambe, cherchant dans sa mémoire un sort de soin, mais elle n’en savait aucun, son corps trembla de froid alors que ses mains étaient tâchés de son propre sang, sa tête lui faisant souffrir, elle voyait légèrement flou et elle entendit la porte ouvrir, ferma ses yeux et leva ses bras apeurés, telle une femme sans pouvoirs, toute ses forces l’abandonnant et lentement elle sombra dans l’inconscience, malgré la peur qui l’avait frapper encore plus sournoisement.

*Maître Serenos...?* Fut sa dernière remarque avant de complètement sombrer...
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    Le Roi des Trois Royaumes et le personnage le plus influent d'Ayshanra. Derrière ses allures détendues et son sourire charmeur, Serenos est un homme dangereux et incontrôlable, et une constante menace pour les royaumes continentaux. Son mépris pour le protocole lui ont attiré le titre de "Roi Fou".

Re : Le sort entre dans l’âme de celui qui l’écoute. |PV|

Réponse 25 lundi 25 novembre 2013, 20:09:13

-Vous auriez dû rester chez vous. Maintenant, personne ne peut plus vous sauver.

Il y a des légendes dans le monde, des histoires qui racontent qu’un homme solitaire massacrait la totalité d’un château à lui seul. Et parmi ces armées d’un seul homme se trouvait le Roi de Meisa. Lorsqu’il savait qu’il n’y avait plus rien à faire pour contrôler ses désirs de sang, de vengeance, il ne perdait même pas le temps de dire aux gens de fuir; où qu’ils aillent, ils allaient mourir sous sa main, et bien avant leur heure. Devant lui, beaucoup de gardes se tenaient prêts au combat, leurs épées levées dans sa direction, mais il ne se sentait nullement intimidé. Armé d’Ehredna sous forme de poignard, il ne craignait aucune personne en ce monde, et au contraire, il le voyait dans les yeux de ses ennemis qu’ILS étaient ceux qui LE craignaient. Il s’approcha alors d’eux, et alors qu’un garde tentait de le percer de sa pique, il fit un pas de côté et saisit l’arme sous son bras, avant de faire un pas très rapide vers l’avant, tirant la pointe vers l’arrière pour ensuite, dans un mouvement du bras, envoyer la lance dans le visage de l’homme, enchainant immédiatement en enfonçant Ehredna dans l’œil d’un autre garde à sa droite, se laissant tomber à genoux juste à temps pour laisser la lance d’un autre adversaire se planter dans un collègue et de perforer le cœur du premier avec la lame noire. Après avoir laissé les cadavres s’effondrer, le Roi les abandonna sans plus d’attention et l’alarme raisonna dans le palais pendant qu’il progressait au travers d’une armée complète de soldats, fou de rage et bien décidé à retrouver sa très chère apprentie, qui ne se serait pas retrouvée dans cette situation s’il n’avait pas été aussi avare. Une telle erreur ne lui ressemblait pas, pourtant, pourquoi s’était-il ainsi allé à l’insouciance? Le grimoire de la Traitresse lui valait-il la perte d’une apprentie? « Non. Certainement pas. Pas Kärnel. » Darion lui avait confié la garde de cette femme, et il ne comptait absolument pas la perdre aux mains d’une bande de rapaces qui se cachent derrière leur titre de noblesse pour faire ce qu’ils voulaient.

« Maître Serenos! Maître Serenos! Vous m’attendez? Je suis sortie…Je… Des gardes! Il y a des gardes qui me poursuivent… Je vais tenter de les semer... Maître Serenos… Pardonnez-moi… J’ai manqué à mon devoir…Je vous ai fait honte…

Il aurait voulu répondre, la rassurer, mais le lien ne semblait s’être rétabli que dans un sens, parce qu’elle ne réagissait pas à ses appels. Quelque chose dans ce manoir brouillait les communications magiques, ou troublait les communications, et le stress du silence était quelque chose de particulièrement difficile à endurer, pour la pauvre jeune femme. Il avait l’impression de l’avoir délaissée, et cela lui était presque insupportable. Pour cette simple raison, il sentit en lui une profonde culpabilité, qui en rajoutait à sa colère, et cela amplifiait davantage sa soif de sang. Alors qu’il décapitait un autre homme qui tentait de l’arrêter, il hurla le nom de son apprentie, en espérant qu’elle puisse l’entendre.

« Kärnel! »

Sans perdre de temps, le Roi reprit de l’allure et se mit à courir en direction des cris des chefs de garde. À l’échelle, lorsqu’il activait ses pouvoirs de façon à accroitre sa vélocité, le Roi semblait aussi rapide qu’un courant d’air, et à peine plus visible. Il n’était plus qu’une bourrasque d’air qui passait outre des gardes, tranchant des gorges au passage pour causer le plus de distractions possibles derrière lui, s’assurant toujours un peu plus de temps. Il sentait dans toutes les fibres de son corps que son apprentie avait besoin de lui. Dans son corps comme dans son âme, il sentait la douleur de la jeune femme, sa peur et son désespoir au travers du lien, à un tel point qu’il sentit son corps s’affaiblir au moment où elle perdit connaissance. Lorsque sa conscience s’effondra, Sernos sentit une aura s’affaiblir, et il sût de qui il s’agissait. Il bifurqua dans un couloir et s’engagea sur le chemin du vestibule principal, où il fut arrêté par de nouveaux gardes. Visiblement mieux entrainés que leurs collègues précédents, ils arboraient tous une armure dorée et de longues épées à deux mains. Un d’entre eux, qui arborait en signe de pouvoir une cape écarlate, se mit devant la troupe et lui intima de se rendre ou de mourir. Ce n’était pas un homme particulièrement âgé, peut-être dans la quarantaine bien entamée avec une santé de fer et un bras solide, un homme qui ne faisait que son devoir, qui obéissait aux ordres pour nourrir sa famille, mais le monarque de Meisa ne pouvait pas laisser cet homme l’arrêter. En contre-offre, le Roi proposa à son rival de s’écarter, et éviter d’être blessé. Il les informa de la mort du Duc, et qu’ils avaient le champ libre pour piller la salle du trésor du Duché, les assurant de son désintérêt pour eux et sa seule préoccupation pour son apprentie qui n’était pas en sécurité.

Visiblement, l’homme hésitait. Même en Ashnard, certains hommes d’honneur refusaient de revenir sur un contrat et de faire preuve d’immoralité, mais entre laisser un homme filer, empocher une coquette somme et rentrer chez lui indemne ou s’attaquer à quelqu’un qui avait déjà massacré une milice complète en le temps d’un déplacement de troupes, il ne se sentait pas à l’aise de jeter ses hommes dans un combat futile et surtout dont la victoire était impossible. Il regarda ses compagnons et leur fit signe de s’écarter, ce qu’ils firent docilement, visiblement bien entrainés et disciplinés. Le Roi regretta un moment qu’il n’y eut pas plus de gens sensés en ce monde, mais il les salua poliment d’un poing sur le cœur pour leur signaler son respect et sa gratitude, avant de s’incliner et de prendre congé.

La présence de Kärnel s’était amoindrie, mais il ne s’inquiétait plus pour sa santé; où qu’elle soit, aucun garde ne l’avait remarqué, puisqu’ils s’agitaient toujours dans le palais et non à l’extérieur. Il descendit donc les marches menant au jardin et commença sa fouille à la recherche de sa jeune apprentie. Il la retrouva donc là, allongée sur le sol, visiblement intacte hormis quelques égratignures et... une vilaine plaie ouverte à la jambe, qu'il s'empressa de guérir à vue. Et dans ses mains, à sa grande surprise, se trouvait le Grimoire de Mélisende. Ses yeux s’écarquilla de surprise, mais aussi d’une intense excitation, comme s’il voyait enfin la fin d’un long moment de troubles prendre fin. Il se pencha sur Kärnel et passa une main sur sa tête, sa nuque puis son épaule. Elle aurait pu ignorer sa demande et fuir pour se mettre en sécurité, mais même dans la confusion, elle n’avait pas perdu de vue l’objectif qu’il avait dressé pour elle. Elle venait de le surprendre, une chose qui n’était pas arrivée depuis bien longtemps. Il passa alors une main sous son dos puis l’autre sous ses genoux avant de la soulever doucement et d’appuyer la tête de la jeune femme contre son torse. Il posa alors une joue sur le crâne de la demoiselle et prit une longue inspiration.

« Merci, Kärnel… murmura-t-il en expirant doucement, alors qu’un nouveau poids sur sa conscience s’envolait. Tu me rends très fier. »

Il savait néanmoins qu’ils ne pouvaient plus rester en Ashnard plus longtemps. Les recherches pour trouver les responsables de la mort du Duc ne tarderaient pas à commencer, et les étrangers seraient la première cible des inquisitions, et même s’il était talentueux pour se sortir du pétrin à l’usage de la parole, il savait que ce ne serait peut-être pas la même chose pour la jeune muette. Il savait cependant que si cette expérience avait été déplaisante, elle n’était pas inutile; Kärnel venait d’être confrontée à une nouvelle expérience de stress, de laquelle elle s’était tirée superbement. Il l’emmena donc sur les routes, marchant sur le chemin.

[Je te laisse décider de la suite des événements :3 Ton challenge!]
« Modifié: lundi 25 novembre 2013, 20:51:09 par Roi Serenos de Meisa »

Kärnel

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Re : Le sort entre dans l’âme de celui qui l’écoute. |PV|

Réponse 26 lundi 09 décembre 2013, 11:50:04

Le passé revient toujours nous hanter…

Tu vas mourir, Il va mourir, vous allez tous mourir… Tous ceux que tu connais seront tués…  Et toi petite, je te garderais en dernier, je te garderais à la fin pour que tu puisses souffrir en regardant tout ceux à qui tu tiens disparaitre devant tes yeux, sous ta faiblesse! Oh Kärnel, ma vengeance est arrivée! Me voilà enfin de retour sous une toute nouvelle puissance…

La peur prend naissance des rêves raconte-t-on? Parfois oui, parfois non, mais cette fois ses rêves seront sa plus grande des peurs. Voilà que tout le calme de son monde de vide s’assombrit d’un obscure voile. Un être obscure était là, un être horrible arrivait, un être pervertis par la noirceur vint s’infiltrer dans la zone la plus sécurisez de son âme, brisant cette barrière magique qu’était ses rêves pour infiltrer celui-ci et violer son repère que personne n’avais osez essayer d’y entrer… Kärnel qui tentait de récupérer de l’évènement récent fut tout d’abord stupéfaire en voyant le noir infiltrer la pureté du blanc, elle tenta de le bloquer de tous ses efforts mental, mais ne réussit pas. Elle chercha à se réveiller, mais ne réussit pas à nouveau, tous ses efforts de réveil était annuler, elle était prisonnière de son propre monde des rêves. Paniquant la magicienne tenta de communiquer avec son maître, mais une forme sombre vint naître et qui la fit taire, lentement la forme pris la forme d’un homme…

Tu me croyais mort? Tu me croyais disparu pour toujours? Tu espérais que je te laisse libre comme l’air? Mais tu as tout faux, tu auras beau crier dans ta tête, même ton chère Maître Serenos ne pourrais t’entendre! Car je m’occupe très bien de vos liens… Si tu savais ce que la magie noir est délicieuse… C’est un art tellement mieux que la petite magie qu’on nous a appris dans le passé, Kärnel! Ne le réalise tu pas encore? Je te laisserais même une possibilité de te joindre à moi! Une toute dernière chance ou sinon tu mourras de mes mains.

Devant elle se retrouvait le pire de ses cauchemars, Këlden Le Banni. Un homme de son époque à Lÿsbel, étudiant comme elle et l’autre meilleurs de la classe dans les études de magie, mais c’était celui qui allait souvent vers les interdits, allant chercher les recueils de magies inconnu qu’on ne laissait pourtant pas à porter de main et pourtant lui réussissait à les obtenir. Les raisons de son bannissement est une  histoire si longue et si complexe qu’elle ne peut être écrit, mais la haine de cet individu était fixer sur la jeune Kärnel, toute sa rage était que pour elle, rêvant de l’anéantir de la façon la plus délicieuse possible… Et pourtant il la désirait, désirait l’avoir que pour lui, l’ensorcelait malgré tout!

Alors surprise? Tu t’ennuyais de moi? Tu sais je me sens si mal de ce qui est arrivé chez ce Duc! J’ai manquée de jugement, j’avais bloqué vos liens, mais je n’avais pas calculé qu’il pouvait encore trouver un autre moyen de te contacter et de faire échouer le début de mon plan, mais ce n’est point grave car… la suite de cette évènement arrive… Je te laisse une dernière chance, une toute dernière chance Kärnel et si tu ne la saisis pas…

La magicienne leva alors sa main pour le faire taire, tremblant sous une crainte importante qui commençait à la saisir, cet homme avait une langue aussi empoissonné que celle d’une vipère, même si elle acceptait de se joindre à lui pour empêcher du mal de se produire, elle se ferait poignarder dans le dos à la seconde qu’elle se retournerait. Elle allait faire qu’elle que chose, mais le sorcier fut plus vite et se saisit ses poignets, les plaquant a son dos, il se colla rapidement à elle, son torse collant son dos, l’une de ses mains gardant ses mains bien placer dans son dos pour qu’elle ne puisse les bouger, elle tenta de se débattre, mais sa prise fut trop forte. Këlden glissa doucement sa main jusqu’à sa marque au front qu’il caressa doucement du bout de ses doigts, elle sentie alors une terrible douleur la frapper, lâcha un cri muet, tout son corps tremblant sous la douleur que ses simples caresses lui provoquait.

Même sur le plan physique, hors de ses rêves, Serenos put voir le visage de la jeune femme légèrement se tendre, comme si elle faisait un mauvais rêve…

Kärnel tentait de rejoindre son maître par la pensé, mais aucun retour ne revenait, le lien bloqué par ce sorcier. Elle était laissée à elle seule, encore une fois. Elle était paniquer et tenta d’user de ses pouvoirs, mais une nouvelle douleur revint la prendre alors qu’il reposa sa main sur sa marque bleuté. Tout son âme en fut blesser alors qu’elle sentie sa magie vouloir sortir de sa marque, non… Il n’était pas devenu ainsi! Il n’allait pas se saisir de ses pouvoirs! Il ne pouvait y voler! Et ce fut alors que la mage sentie son corps bouillir et elle se réveilla.

Elle ouvrit ses yeux rapidement, son regard parcourant de droite à gauche, elle avait chaud, son corps fut légèrement secouer de tremblement, son regard paniquer regardant celui qui la tenais, Serenos. Ses yeux bleus semblaient montrer son affolement et sa peur et elle aperçut alors une image qui vint lui traverser l’esprit. Cinquante personnes habillés tout en noir traversaient les champs et au-devant de ce groupe se retrouvait Këlden, ils menaient un groupe de sorcier et s’approchait de plus en plus de la ville.

« Maître Serenos! »

Elle le regarda doucement, son regard désirant qu’il la pose au sol, les joues tout de même légèrement rouge, malgré son état d’affolement. Elle put ressentir leurs liens revenir, mais pourtant elle se sentait épiée. Son maître la posa au sol et elle regarda de nouveau à gauche à droite, ils étaient dans une ruelle de la ville, se dirigeant surement vers la maison de l’homme à l’allure de hiboux.

« Maître Serenos, il nous faut partir d’ici et vite! Ils arrivent! Des sorciers arrivent! Ils vont… Ils vont détruire ce village! »

Elle eut un tremblement qui la secoua rapidement, elle était affolée par ce qui pouvait ce passé, elle trembla légèrement et fit des signes de ses mains :

*Il épit nos paroles, il peut bloquer nos liens… Il faut vite retrouver nos choses et partir dans la direction qu’on est arrivé pour arriver dans cette ville!*



|HRP : Et le post le plus nul de l'année est décerner à... Moi! Désoler du post ultra pourri :/|
« Modifié: lundi 09 décembre 2013, 12:20:04 par Kärnel »
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Re : Le sort entre dans l’âme de celui qui l’écoute. |PV|

Réponse 27 lundi 23 décembre 2013, 04:40:45

Le Roi connaissait un grand nombre de sorciers, mais rares étaient ceux qu’il connaissait capables d’endurer d’autres, ainsi était-il très rare qu’en dehors d’un rassemblement prévu à ce but, on puisse rencontrer un groupe de sorciers partageant un but commun. Cependant, à voir le visage de la jeune femme, c’était un sujet de panique, alors que plutôt que de la panique, on pouvait voir sur le visage du puissant monarque un sourire amusé, comme si quelqu’un venait de lui lancer un défi. Mais il chassa son sourire lorsque les paroles de la jeune femme lui revinrent en mémoire sous leur véritable signification. Après l’avoir déposée, il croisa les bras et lui adressa un regard franchement déçu; fuir le danger était la pire preuve de lâcheté au monde lorsqu’on faisait partie du rare groupe de personnes qui pouvaient faire quelque chose.

« Tu es une magicienne, Kärnel, lui reprocha-t-il d’une voix mentale très grave. Une des rares magiciennes libres se trouvant en Ashnard, parce que toutes les autres ont été enrôlées de force dans la force militaire. Et tu veux fuir alors que ces gens sont sur le point d’être massacrés? Ce sont des innocents, mon apprentie, des innocents qui sont assujettis à une propagande de contrôle. Ils semblent agressifs, désespérés parce qu’ils sont jaloux de ce que d’autres ont, alors qu’ils vivent dans la privation et la famine. Mais sache que parmi ces gens, il y a des enfants qui pourraient faire de grandes choses. Tu peux fuir si tu veux, mais si tu pars, tu pars seule, car ignorer un crime est en être un complice. Et s’il peut entendre nos conversations, voici un avertissement; s’il veut entrer en guerre avec moi, qu’il soit prêt au massacre, car je n’épargnerai aucun sorcier souillant la réputation de notre Ordre. »

Sur ces mots, le Roi fit demi-tour en direction de la ville, faisant apparaître dans sa main droite un long bâton droit de chêne blanc. De ce temps, il n’était pas rare de constater que les gens modernes ignoraient l’existence des bâtons de pouvoir, mais dans les anciens âges, un sorcier était guidé par un maître à la confection de son propre bâton, qui reflétait sa personnalité. Le choix du bois n’avait aucune importance. Le bâton n’était pourtant pas le sien; c’était celui de son père, car Serenos n’avait jamais entrepris de passer maître sorcier, devenant maître seulement après avoir détruit la Tour Noire pour empêcher son oncle de s’approprier le catalyseur. S’il avait créé un bâton, celui-ci ne serait certainement pas blanc; il l’aurait sculpté dans le plus sombre ébène et enchâssé d’un cristal aussi clair que la lune, comme il était versé dans la magie noire pour chercher une certaine forme d’équilibre, d’illumination, il aurait davantage trouvé l’objet plus adapté à sa personne, mais en l’occurrence, Darimon se disait être un phare pour ses semblables, qu’il voulait leur montrer que la magie, alors mal vue, n’était pas une malédiction, mais un don, un talent que tous peuvent mettre à profit. Il avait même donné le nom d’Edmering à son bâton, la lumière qui éclaire les chemins sombres.

Il ne reprochait rien à Kärnel. Elle avait perdu des proches et des amis dans la catastrophe qui avait frappé Lysbel, et elle pouvait craindre de perdre son mentor ou même sa propre vie dans une seconde manifestation de magie noire. Une fois ce problème réglé, ils reprendraient probablement la route ensemble et il continuerait de faire son éducation pour qu’elle grandisse en sagesse et en beauté. Il s’immobilisa néanmoins, se tourna vers elle et revint pour se retrouver une nouvelle fois près de la demoiselle. Il pensa un moment à la semoncer puis la trainer de force pour confronter les ennemis de son passé, et l’idée vint si tentante qu’il ouvrit un moment la bouche pour le faire, mais au dernier moment, il s’approcha d’un pas supplémentaire pour la prendre dans ses bras et la serrer contre lui avec une affection sincère. Plutôt que de lui bourrer le crâne de sa « justice » et sa « droiture », il se dit qu’il n’y avait aucun raccourci pour comprendre la valeur du combat honorable, de l’opposition aux atrocités. Peut-être lorsqu’elle sera plus vieille, elle comprendra peut-être pourquoi les magiciens s’engageaient si souvent dans des combats qui semblaient perdus d’avance. Pour Serenos, la réponse était simple; parce qu’il n’y avait personne autre que lui qui pouvait prendre ce risque. Parce que personne autre que lui ne pouvait faire ce qu’il peut faire, et qu’il voulait inspirer aux autres que même un inconnu peut prendre les armes pour des étrangers s’il les croit justes. Il la relâcha finalement et se pencha pour l’embrasser sur le front, posant ses mains sur les joues blanches et froides de la jeune femme avant de partir, faisant voler le bâton qu’il avait relâché dans sa main. Il ne pourrait pas expliquer son geste à Kärnel, aussi préféra-t-il entourer son esprit d’un solide mur qui l’empêcherait d’y chercher ses raisons; les jeunes magiciennes étaient incroyablement habiles quand il s’agissait d’être indiscrètes et parfois, elles ne s’en rendaient même pas compte.

Parfois, il se demandait pour quelle raison il avait véritablement prise la jeune femme sous son aile. Il lui avait parlé de sa promesse avec Darion avant qu’il ne quitte Nexus pour la suivre, mais s’il suffisait d’être un surveillant pour décider d’être l’enseignant d’une personne, alors, tous les gardes du corps apprendraient à leurs protégés à se battre. Mais parfois, il croyait que Kärnel pourrait incarner un nouvel espoir pour les femmes douées de magie. Il n’existait que quelques magiciennes dignes de ce nom dans le monde. Lorsqu’il voyait Kärnel, il voyait aussi les magiciennes qui vivaient dans la Tour Noire. Il les avait toutes connues par leurs prénoms; Alyria, Sari, Esthelle, Rose, Jhena, Lorianne, et ainsi de suite. Toutes avaient cependant été corrompues par Owen. Lorsqu’il s’était opposé au pouvoir du nécromancien, elles s’étaient dressées contre lui, et puisque cette corruption n’était pas réversible, il avait dû les tuer. C’était un peu pour cette raison qu’il voulait être lui-même le mentor de Kärnel; même si cela ne ramènerait pas les magiciennes et ses anciens camarades à la vie, il pourrait la protéger de la magie noire et l’entraîner à y résister, car la haine qu’elle portait en elle envers les sorciers était une arme à double tranchant; la tentation de sombrer dans les pratiques les plus sombres de la magie n’en deviendrait que plus forte.

Pendant qu’il remuait ses pensées, il ne s’était presque pas rendu compte qu’il était enfin arrivé en ville. Il lâcha malgré lui un juron et une petite insulte personnelle et il se dirigea vers l’une des églises de l’Ordre Immaculé. Il n’aimait pas vraiment cette nouveauté de fabriquer des énormes lieux de cultes dédiés à un Dieu qui, selon les écritures, n’en avait absolument rien à faire, mais il devait admettre que ces bâtiments avaient vraiment fière allure. Le Roi passa alors le bâton blanc dans un cordage qu’il attacha à son dos puis il se mit à escalader le bâtiment. Lorsqu’il était jeune, il adorait grimper aux arbres, et depuis, cette particularité lui était restée; il arrivait à grimper à la plupart des surfaces avec assurance, et avec ses capacités magiques, il ne craignait pas de se briser quelque chose en tombant. Une fois en hauteur, il examina soigneusement les environs puis ferma les yeux avant d’ouvrir son esprit au monde astral. Une fois son esprit déverrouillé, il se mit à sentir les gens comme s’ils le touchaient directement. Son esprit, plutôt que d’être confiné dans un corps, lui semblait soudainement plusieurs fois plus grande. Il frôlait involontairement l’esprit et la conscience de tous les habitants du village, mais aucun ne semblait posséder le Don, encore moins celui de pouvoir user de la magie noire. Cependant, en étendant sa zone de recherche, il remarqua une ombre aux alentours de la ville; quelque chose de sinistre approchait.

« Allez, gamin, fais-moi voir ce que tu as dans le ventre. »

Pour commencer l’offensive, le Roi leva Edmering et marmonna des incantations en Ashveli. Autour de l’objet se forma alors des éclairs rougeoyants, alors que le saphir dont il était orné s’enflammait brusquement. Lorsque le sort fut insufflé de la puissance voulue, le Roi pointa l’objet en direction de l’ombre maléfique et déchargea un puissant rayonnement incandescent dans sa direction. Le sortilège toucha quelques cibles, puisqu’une poignée d’esprits venaient de disparaître du plan astral, ce qui arracha malgré lui un sourire maléfique au souverain.

Kärnel

Humain(e)

Re : Le sort entre dans l’âme de celui qui l’écoute. |PV|

Réponse 28 mardi 24 décembre 2013, 02:25:28

Faible seras toujours l’être qui n’est pas capable de contrôler ses émotions…

La peur d’affronter cet ancien compagnon était si présent en elle. Elle avait peur de lui, une peur que même avant qu’il devienne un sorcier elle avait. Pendant les études, elle avait craint l’être qu’il était, toujours en train de désirer la puissance, l’avoir le plus rapidement possible, peut importait la manière qu’il l’obtenait. Il avait une vive intelligence, sachant déjouer les pièges des professeurs les plus habiles de Lÿsbel. Toujours en train de fouiller au endroit qu’il ne devrait pas et réussissant toujours à obtenir le fruit de sa recherche, en gros il était le chercheur de troubles de Lÿsbel et pourtant le meilleur des classes de magies.

Kärnel observait Serenos d’un regard que peu risquait de voir, ce regard désignant la panique, mais pourtant sur le visage de l’homme on pouvait y voir un sourire amusé à ces paroles! Ne comprenait-il dont pas la situation? La magicienne regarda de gauche à droite, tremblant légèrement, à cette instant elle aurait voulue lui crier après pour tenter de le faire réagir, mais cela n’aurait été qu’inutile, car elle aurait crié que du vent. Il perdu alors son sourire, croisant ses bras tout en l’observant, son regard montrant que de la déception. La jeune femme en fut si troublée que toute la peur s’arrêta rapidement pour se voiler de tristesse face à l’air de l’homme. Sa voix grave se percuta alors dans sa tête, sous un air de reproche.

« Tu es une magicienne, Kärnel, une des rares magiciennes libres se trouvant en Ashnard, parce que toutes les autres ont été enrôlées de force dans la force militaire. Et tu veux fuir alors que ces gens sont sur le point d’être massacrés? Ce sont des innocents, mon apprentie, des innocents qui sont assujettis à une propagande de contrôle. Ils semblent agressifs, désespérés parce qu’ils sont jaloux de ce que d’autres ont, alors qu’ils vivent dans la privation et la famine. Mais sache que parmi ces gens, il y a des enfants qui pourraient faire de grandes choses. Tu peux fuir si tu veux, mais si tu pars, tu pars seule, car ignorer un crime est en être un complice. Et s’il peut entendre nos conversations, voici un avertissement; s’il veut entrer en guerre avec moi, qu’il soit prêt au massacre, car je n’épargnerai aucun sorcier souillant la réputation de notre Ordre. »

Il s’était tourné dos à elle. Le regard de la jeune femme prenait plus qu’un air de tristesse, car il avait raison, fuir était faible… Bien que ces dons étaient puissant, elle se sentait faible, si faible malgré tout, son esprit l’était… Elle se mordit la lèvre et eut un frison d’horreur en croyant entendre une voix lointaine dans sa tête rire au éclat, un rire rempli de folie. La magicienne regardait son maître avancer, un bâton maintenant dans sa main, il était si grand comparer à elle qui se sentait si petite et si faible, serait-elle seulement capable d’atteindre un peu de son niveau plus tard? Kärnel ne savait plus quoi faire, le suivre ou ne pas le suivre…? Son hésitation était toujours là quand elle vit son maître revenir vers elle, il allait la sermonner? Elle en était sure, alors pencha son visage vers l’avant, attendant son sermonnage, l’acceptant même.

Mais ce qui suivit fut fort différent de ce qu’elle avait cru, car en relevant son visage elle sentit les bras de son maître l’entourer pour doucement la serrer dans ses bras. Le regard de la magicienne s’agrandit légèrement sous la surprise tandis que ses joues vinrent prendre une tournure de rouge, qu’est-ce qu’il faisait là? Pourquoi ce geste qui semblait si affectif? Elle ne savait complètement pas quoi faire, alors ne bougea tout simplement pas, fermant seulement les yeux pendant un instant. Son cœur battant rapidement dans sa poitrine… qu’elle étrange sensation. Finalement il la lâcha, se penchant pour poser un doux baiser sur son front et caresser légèrement ses joues froides de ses mains chaudes, elle eut un frison à ce contact qui ne dura malheureusement pas assez longtemps. Il se remit dos à son apprentie avant de partir, son bâton volant jusqu’à sa main. La magicienne resta figer sur place, regardant son maître partir. Que faire…?

Elle allait avancer pour le suivre, mais une main l’agrippa la bouche tandis qu’une autre se posa sur sa marque bleuté et elle se figea complètement.

« Temps écroulé…ma chère… Tu joueras un rôle dans cette délicieuse fin…» Murmura une voix sordide dans le creux de son oreille.

Puis elle sentit tout son corps devenir chiffon, alors qu’un homme la retenait pour ne pas qu’elle tombe, Këlden. La jeune femme tenta d’appeler son maître, mais toute communication fut bloquer. Alors elle sentit son regard se brouiller de noir, puis lentement ce fut son esprit qui se rendit dans le néant alors que l’homme qui la tenait fermement caressait doucement ce symbole bleuté…L’énergie de l’homme ne semblait pas se faire voir, ayant pris comme diversion était que l’armée qui arrivait pour pouvoir arriver dans le village sans se faire voir. Ce Serenos ne devait être que plus idiot de croire à un tel stratagème aussi prévisible que celui de foncer sur un village quand un puissant magicien y est, pour que l’élément clé entrant sans se faire voir. Le mage noir, sourire sordide sur ses lèvre, avançait lentement, trainant le corps de la magicienne dans ses bras, il n’en avait pas fini avec elle, en premier il anéantira son chère maître et ensuite ce seras son tour, il désirait tant voir le regard horrifier de la mage en voyant le cadavre de son maître et sentir ainsi toute sa peur et son désespoir.

Alors qu’il avançait, il sentit de ses effectifs mourir sous une attaque magique, un nouveau rire sordide sortie de ses lèvres, il avait lancer la première attaque.

« Alors… Serenos de Meisa! Qu’est-ce qui se passe? Où est-on honneur? Ta justice? Sous cette force que tu montres, ce cache un être faible! Si faible qu’il abandonna même son apprentie derrière lui pour tenter de jouer le héros! » Disa une voix qui semblait flotter dans les airs, semblant venir de nulle part.

Puis ce fut alors que Serenos pu voir au sol, un homme avec la jeune femme inerte dans ses bras. L’expression faciale de la mage montrant peu de trace de vie. Këlden laissa alors tomber la mage au sol qui s’écrasa sur cette surface telle une poupée sans vie. D’un coup de pied, le sorcier éloigna le corps de la femme et il avança, son énergie semblait caché par qu’elle que chose, impossible de la percevoir, même qu’on ne pouvait ressentir la présence de l’homme. Lentement il s’avança, laissant la femme inerte dont la majorité de son énergie semblait avoir disparu. Këlden passa sa main dans sa longue chevelure brune, faisant découvrir sur son front sa marque bleuté.

« Alors Serenos…Tu la sens… ta fin…? »

Il eut alors un grand sourire, remplie de malice, tandis que son regard d’or fixait Serenos d’un air arrogant. On put apercevoir autour de lui que les végétaux commençaient à mourir autour de lui alors qu’il marchait pour s’avancer vers l’édifice. Il ne semblait pas vouloir lancer une offensive, semblant attendre que Serenos l’attaque, car voyez-vous si Serenos daigne l’attaquer, son attaque seras renvoyer sur lui.

Au loin dans la ville ont pu entendre des cries résonner, les sorciers étaient rentré dans la ville!
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    Le Roi des Trois Royaumes et le personnage le plus influent d'Ayshanra. Derrière ses allures détendues et son sourire charmeur, Serenos est un homme dangereux et incontrôlable, et une constante menace pour les royaumes continentaux. Son mépris pour le protocole lui ont attiré le titre de "Roi Fou".

Re : Le sort entre dans l’âme de celui qui l’écoute. |PV|

Réponse 29 dimanche 29 décembre 2013, 17:41:24

« Alors… Serenos de Meisa! Qu’est-ce qui se passe? Où est ton honneur? Ta justice? Sous cette force que tu montres se cache un être faible! Si faible qu’il abandonne même son apprentie derrière lui pour tenter de jouer le héros! Alors, Serenos? Tu la sens? Ta fin?
- Non, mais la tienne empeste la charogne de rehenar* crevé.

Sous-estimer les pouvoirs d’un adversaire était une dangereuse erreur lorsqu’on affrontait un sorcier inconnu. À l’exception de son nom, Këlden ne semblait pas savoir grand-chose du puissant maître de Meisa, puisqu’il s’était permis de baisser sa garde là où le Roi gardait la sienne toujours bien levée; il était facile de prévoir qu’un charognard du genre de ce sorcier de bas-étage essayerait de s’en prendre à une cible plus facile que lui, et pour tendre un piège à un ennemi, il fallait également tromper ses amis; derrière Këlden et Kärnel se trouvait une femme étrange, dont la peau étaient de la couleur de l’Abysse. Les longs cheveux de l’étrange demoiselle remuaient dans les airs, indifférents aux courants d’air, ce qui lui donnait un air particulièrement mystique. L’homme s’était immédiatement retourné pour faire face à la créature qui venait d’apparaître; devant lui se tenait l’une des deux dernières Ashanshas à toujours exister en ce monde, Ehredna, l’Épée Royale, sous sa véritable apparence. Là où aurait dû se trouver la « main » de la créature se trouvait une longue épée intégralement noire. Malgré sa nudité apparente, il n’était pas difficile de deviner la résistance surnaturelle que devait avoir sa peau à ce moment-là.

Malgré son apparence impressionnante, Ehredna ne pouvait conserver cette apparence bien longtemps; Serenos lui avait insufflé juste assez de puissance pour tenir quelques minutes, au maximum d’une demi-heure. Elle savait qu’elle devait en finir avec ce sorcier au plus vite, du moins pour le forcer à relâcher l’apprentie de son porteur pour qu’elle puisse la ramener en lieu sûr, mais contrairement à Serenos, elle était grandement limité dans ses gestes; bien qu’elle fût aussi efficace que le Roi dans les arts du combat, depuis qu’elle avait sacrifié son pouvoir pour devenir l’épée capable de trancher à même la plus puissante des magies, ses propres pouvoirs magiques avaient été réduits à néant. Heureusement, ses coups ne manqueraient pas d’avoir raison du bouclier d’énergie de cet idiot pompeux; elle sentait bien en lui sa puissance, mais comparativement à Owen, ce n’était qu’un poussin immature, et donc elle ne s’inquiétait pas de ses chances de réussite.

« Tu as encore une chance de te rendre, humenaïn**, ou alors tu mourras au fil de ma lame. »

L’Épée Royale n’était pas reconnue pour sa clémence, car lorsqu’une menace se faisait sentir, un possesseur autre que Serenos se retrouvait très rapidement sous l’influence néfaste de la magie et devenait souvent assoiffé de sang et de carnage, et on disait qu’il s’agissait de la volonté de l’Épée. Pour le moment, le Roi de Meisa l’avait liée contre son gré à la jeune Kärnel, aussi avait-elle pleinement conscience de sa présence. La femme de ténèbres s'approcha de la magicienne et posa une main sur son front en murmurant deux mots; "veil ma***", brisant le sceau de drain et restaurant la magie dans le corps de la jeune femme, comme si elle venait de se prendre un coup de foudre dans tout le corps, avant de se redresser.

* Renard prononcé à l’origine par les Ashanshas
** Humain, ou « frêle marcheur ».
*** Éveille-toi.

***

Les Sorciers avaient commencé leur massacre, mais le Roi était déjà descendu au plancher des vaches pour les affronter dans le carrefour marchand de la ville. Usant de son bâton, il invoqua la magie pour soulever de puissantes bourrasques de vent, envoyant deux hommes ensorcelés contre les échoppes avant de le pointer vers un sorcier et de lever brusquement la tête de l’objet; comme s’il avait asséné le coup à bout portant, le mage noir releva brusquement la tête et ses pieds décollèrent du sol avant qu’il ne s’effondre sur le dos, sérieusement assommé. Le Roi de Meisa connaissait le genre d’hommes auxquels il s’opposait; mal formés, instruits dans la sorcellerie de façon si rudimentaire que leurs sortilèges étaient pour la plupart bâclés ou même trop basique pour pouvoir être dûment nommés sorciers, ces idiots l’affrontaient avec la même crédibilité qu’un infirme sans bras et sans jambes. Son don étant beaucoup plus développé que le leur, il pouvait sans trop de peine détruire leurs boucliers protecteurs et contrer leurs assauts magiques, voire même surpasser leurs sortilèges dans une confrontation magique.

Il entendit des cris venant des autres parties de la ville alors qu’il mettait à mort le dernier membre de l’équipe d’assaut de la porte nord. Il ne s’attendait pas à ce que les sorciers se découragent facilement, mais leur nombre ridicule confirmait ce qu’il savait déjà; ces idiots ne savaient pas la moindre chose autre que quelques sorts offensifs; l’art de la sorcellerie se trouvait dans la préparation et l’exécution de puissants sorts. Seul au milieu du quartier marchand, il leva les mains de chaque côté de son corps et invoqua son cercle de magie.

« Ne seoum veh hineresh më nein sormacÿ konraìch sofer sé malhoum. Ne himarash zen fhrüder nei pufiria zen suïr ven zen ama! »

La traduction la plus juste dans la langue commune serait [Que ceux qui s’opposent à mon pouvoir connaissent souffrance et malheur. Que s’abatte la foudre qui purifie la souillure de l’âme!]. Le sortilège n’était pas l’un des plus verbeux, mais le temps de réflexion nécessaire à la prononciation juste de ces phrases d’un autre temps en faisait un sacré défi, même pour les plus expérimentés du langage Ashansha. Normalement, Serenos pouvait passer une semaine voire deux à réviser un sort de grande envergure. Mais même avec un sort relativement court, on pouvait se garantir un résultat assez convaincant. Suite à ses paroles, de gros nuages orageux se mirent à apparaître au-dessus de la ville. Les premiers éclairs ne firent aucune victime, mais il entendit quelques personnes hurler de douleur avant que leur âme ne soient consumés par la foudre. Il avait fait exprès de rajouter la purification de la souillure de l’âme; il ne comptait pas laisser à ces idiots la chance d’accéder au Jardin Éternel aussi facilement. Un petit tour dans le royaume des morts devrait leur faire le plus grand bien. Le Roi agrippa alors un anneau dans sa bourse et le chargea d’énergie avant de lier le sort d’orage au petit objet pour s’assurer de la continuité du sortilège, lui rendant ainsi sa mobilité alors qu’il se précipitait à l’assaut de ses autres adversaires. La plupart des sorciers, comme les magiciens, n’avaient que rarement l’occasion d’affronter un adversaire au corps à corps, ce qui n’était pas le cas de Serenos; ses années en tant que soldat pendant la Seconde Grande Guerre, sur le continent inconnu, lui avaient donné l’avantage sur ses collègues car il n’était plus restreint aux sortilèges pour se battre; ses bras, ses jambes, son torse et sa tête, même sans ses armes il était un combattant à mains nues très compétent. Avant même qu’un des sorciers puisse lancer le moindre sort, il lui agrippa la tête avec les mains et lui brisa sèchement la nuque avant de se tourner vers les autres sorciers.

Le carnage en ville commençait… dans la bonne direction.
« Modifié: dimanche 29 décembre 2013, 23:26:02 par Roi Serenos de Meisa »


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