Sentir Akiko répondre à son baiser fit doucement sourire Carol. La jeune femme avait de très belles lèvres, tendres et sensuelles, attirantes, doucereuses. Les embrasser lui procurait un plaisir certain, et elle sentit les mains d’Akiko venir sur son corps, la caressant. La belle mutante se frottait contre son corps, tandis que, dans la tête de Carol, elle revoyait la scène de la douche, et, de manière plus récente, la manière dont elle s’était roidie quand Carol avait commenté le moulage de ses fesses. Elle savait comment perturber Akiko, et elle s’amusait donc à le faire quand c’était possible... Surtout avant un exercice militaire. Akiko était tellement sérieuse qu’il était naturel qu’une femme comme Carol cherche à la perturber, car, à ses yeux, Akiko restait encore une adolescente.
La jeune femme répondait à son baiser, et, si elles avaient plus de temps devant elles, Carol lui aurait sûrement fait l’amour ici. Les mains de Carol glissèrent dans le dos de la femme, et détachèrent son soutien-gorge, le faisant glisser sur le sol, puis ses mains glissèrent le long du dos de la Japonaise, caressant ses hanches pour se poser sur ses fesses. Carol gémissait et soupirait tendrement, et entreprit de presser ses fesses à travers la culotte. Peu à peu, Miss Marvel se sentait partir, et remuait ses doigts le long des fesses d’Akiko, les malaxant, veillant à les presser pour les écarter l’une de l’autre. Sa langue s’enfonçait dans la bouche de l’intéressée, jouant avec elle, et l’un de ses doigts fila dans sa croupe, atteignant son fondement. Bien sûr, elle ne le pénétra pas, car sa porte arrière était protégée par le fin tissu de sa culotte. Il s’agissait simplement de la tenter.
Peu à peu, elle poussa Akiko, jusqu’à ce que ses jambes heurtent l’un des bancs établis le long des côtés de la pièce. Akiko tomba ainsi dessus, sur les fesses, et Carol rompit le baiser. Elle resta face à Akiko, comme si elle réfléchissait, et entreprit à son tour de se déshabiller.
« On ne peut pas se permettre de traîner, Akiko, malheureusement... »
Finissant toute nue, Carol se pencha vers Akiko, et l’embrassa à nouveau, brièvement. Elle n’allait pas se voiler la face : elle avait été à ça de continuer à lui faire l’amour, quitte à se moquer totalement des instructions de missions. Cependant, Carol avait encore, en elle, des relents de son passé de femme militaire et aviatrice, des réminiscences qui l’incitaient à poursuivre la formation d’Akiko. Le réconfort après l’effort, en somme.
« Allez, Akiko, en piste ! »
Un peu d’exercice ne pouvait que lui faire du bien ; renoncer au plaisir qui s’offrait à elle, c’était une façon d’engendrer de la frustration, et le meilleur moyen de lutter contre cette dernière, c’était justement de se défouler, de se laisser aller, de l’évacuer... Elle aurait tout le temps, ensuite, de s’occuper du corps d’Akiko, car elle savait très bien que, derrière sa forte timidité, Akiko n’était pas insensible au charme de Carol. Il fallait juste la forcer un peu.
Bien qu’elle soit courte, la combinaison n’était pas très sexy. C’était un truc militaire assez informe, relativement froid, et qui ne moulait pas son corps, ressemblant à une espèce de sac-poubelle.
Les deux femmes rentrèrent ainsi dans le simulateur. Carol se retrouva face à Akiko, s’asseyant sur un esorte de fauteuil. Des sangles immobilisèrent ensuite son corps, tandis qu’une espèce de serre-tête en acier enveloppa sa tête à hauteur du front, avant de répandre sur son visage une sorte de plaque noire coulissante, qui forma comme un casque. Le fauteuil se détendit, jusqu’à se mettre à la verticale, tandis que la machine refermait, et se mettait en marche.
Carol et Akiko se retrouvèrent alors plongées dans la réalité virtuelle.
Quand la vision de Carol lui revint, elle n’était plus attachée, mais dans une sorte d’environnement bleu, une sorte de matrice où des carrés blanchâtres flottaient dans les airs. Elle était en compagnie d’Akiko, qui était dans son costume, avec sa cape noire.
« Nous sommes dans le nexus, Akiko. Le programme va se charger. »
Un nexus était un terme désignant une sorte d’endroit interactif où de multiples éléments se rencontrent. Cette zone bleue était un point de chargement, où la machine chargeait le programme de combat, et on l’avait baptisé « nexus ». Ceux qui connaissaient Terra avaient pour l’heure évité la confusion entre les deux termes.
Peu à peu, le décor changea, et une sorte d’écran plat apparut devant elles, montrant le descriptif de mission, tandis qu’une voix se mettait à résonner, exposant le contenu de la mission :
« Vous êtes à Los Angeles, en l’an 2099. Une guerre civile a éclaté sur le territoire américain depuis maintenant plusieurs mois. Los Angeles fait l’objet de combats de rues, et les services de renseignement de la NSA ont repéré la position de Veltro, un redoutable terroriste, responsable, entre autres choses, de l’attentat qui a décapité la Statue de la Liberté il y a quelques semaines. »
Carol connaissait ce programme. Chaque mission s’inscrivait dans un programme plus large, formant des sous-programmes d’un programme-mère, ou, pour utiliser des termes plus ludiques, les différentes missions d’une « campagne ». Le scénario était intégré par les programmeurs, et les doublages faits par des agents du SHIELD... Une sorte d’amusement. Ce scénario-ci, que Carol connaissait, reposait sur l’hypothèse d’une guerre civile éclatant dans le futur aux Etats-Unis. Une sorte de nouvelle guerre de Sécesison opposant, d’un côté, des factions extrémistes et terroristes revendiquant la fin du melting pot américain, sur fond de crise économique, et, de l’autre, le gouvernement américain. Comme quoi, il y avait, au sein du SHIELD, des Tom Clancy en herbe.
Différentes images défilaient, montrant la Statue de la Liberté, la tête en moins, en reconstruction. Les scientifiques avaient expliqué qu’un programme cohérent n’était pas qu’un simple tour de passe-passe, mais une manière de convaincre le sujet que ce qu’il faisait était réaliste et crédible. L’idée, en somme, était, par un scénario logique, de forcer l’agent à agir comme s’il agissait dans des conditions réelles. Différents tests avaient montré que des scénarios abracadabrants amenaient inconsciemment les agents à réagir de manière moins professionnelle qu’en situation réelle.
« Veltro est réfugié au Los Angeles Central Library, qui lui sert de refuge. Votre objectif principal est de le capturer, de préférence vivant. Notez que la ville est transformée en champ de bataille. Si vous le pouvez, venez en aide aux Marines et aux soldats dispersés. »
L’objectif de mission était plutôt simple, en réalité. C’était une mission facile, car l’objectif était tout simplement d’attaquer. Il n’y avait pas d’otages à secourir, de victimes, de bâtiments à protéger, d’objectifs multiples, etc... L’écran plat resta en place, et le noir se mit à les recouvrir, alors que, peu à peu, la simulation se chargea. Carol entendit ainsi des explosions au loin, et, finalement, ce fut une sorte de salle de briefing qui se forma, avec des bureaux.
« Dépêchez, allez ! » hurla quelqu’un.
Des agents et des militaires se trouvaient là. Carol regarda autour d’elle, perturbée, comme toujours. Quand elle jouait aux consoles, ou sur son ordinateur, elle était étonnée de voir à quel point les jeux arrivaient à des images d’un réalisme bluffant... Mais, ici, les modèles étaient aussi vrais que nature... Ce qui avait d’ailleurs amené plusieurs agents anonymes à émettre comme perspective de programme des programmes sexuels, « afin de renforcer la sensation de cohérence dans le simulateur ».
Carol et Akiko disposaient d’un petit PDA, une sorte de bracelet semblable à une montre. En appuyant sur un bouton, une carte tridimensionnelle de la ville s’affichait.
Les deux femmes se trouvaient dans un porte-avions américain situé près de la plage de Los Angeles.