Une proie particulière [Reisen U. Inaba]

La nuit était belle sur Ashnard. La capitale impériale, plantée au milieu d’un désert, était éclairée par de magnifiques étoiles qui brillaient haut et fort dans le ciel. En les observant bien, on pouvait voir les courbes de la galaxie, des espèces de nuages cosmiques, de poussières d’étoiles. C’était un spectacle magnifique, que bien des gens aimaient à observer. Certains allaient jusqu’à se perdre dans les dunes du désert, au risque de finir dévorés par les redoutables prédateurs hantant ces contrées hostiles, et qui sortaient la nuit pour chasser. La nuit, Ashnard était la cité des grands fauves. Ce n’était pas Nexus. Il n’y avait pas de ghettos interminables, de bas-fonds sinistres qui étaient de véritables zones de non-droit, où seule la loi du plus fort régnait, au milieu de quantité de trafics sinistres et sordides. La nuit, Ashnard comprenait beaucoup de patrouilles, mais, comme dans chaque grande ville, Ashnard avait aussi sa part de criminalité, de troquets, d’établissements sinistres, et de chasseurs nocturnes.

Ce soir, Mélinda faisait partie des chasseurs. Elle était une chasseresse, qui avait décidé d’aller en quête. Une esclave isolée, un fuyard, un fugitif... Elle voulait planter ses dents. La nuit était déjà bien avancée, car elle avait fait, chez elle, l’amour avec plusieurs femmes. Le sommeil la fuyant, elle avait décidé de s’attarder un peu dehors, de se lancer à la chasse, une activité qu’elle n’avait, malheureusement, pas souvent l’occasion de faire. Portant un débardeur en cuir noir avec une minijupe du même acabit, Mélinda se tenait sur le rebord d’un toit, sentant le vent remuer ses cheveux. La nuit, la capitale impériale était plutôt fraîche, comme dans n’importe quel désert. Quand le soleil se couchait, et cessait de réchauffer les dunes, le froid s’imposait, à vous glacer les os. Elle descendit du grand toit, et se posa sur un toit en contrebas.

La capitale impériale était une très belle ville. Elle n’était pas aussi grande que Nexus, mais s’étalait quand même sur quelques kilomètres. Elle était en forme sphérique, et présentait une architecture typiquement ashnardienne : structurée et organisée. La ville était dominée en son centre par l’énorme palais impérial, une imposante superstructure hérissée de tours, de murs énormes, et de cours. Elle était rejointe par une série d’énormes boulevards, chacun de ces boulevards partant des corps de garde permettant d’entrer dans la capitale impériale. Ces boulevards constituaient l’activité économique névralgique d’Ashnard, les bâtiments les plus luxueux se trouvant le long des boulevards. Le harem de Mélinda était ainsi sur l’un des boulevards. La ville se composait de nombreux bâtiments, de rues, de ruelles, d’échoppes, de miradors et de tours de guet, ainsi que de nombreuses patrouilles, qui remontaient essentiellement le long des boulevards.

Mélinda allait donc chasser dans les quartiers entre les boulevards. Elle avançait de toit en toit, prudente et discrète, cherchant des proies. Il était beaucoup plus simple d’en trouver à Nexus. Elle se dirigeait dans un quartier se composant de petites ruelles, d’escaliers silencieux, avec des bordels de faible catégorie. Personne n’osait dormir trop longtemps dans la rue, car le vagabondage était une infraction sévèrement réprimée à Ashnard. Un vagabond finissait en cellule, puis, soit était vendu comme esclave, soit, dans le pire des cas, devenait un soldat recruté de force dans les plus basses couches militaires de l’armée.

*Allez, allez, mes petits... Y aura-t-il une belle proie pour moi ce soir ?*

À cette idée, Mélinda caressa ses canines avec sa langue, en sentant un long frisson de plaisir la traverser. La proie finirait bien par arriver... Elle en était sûre. Elle s’imaginait déjà tomber sur une petite neko qui fouillait dans les poubelles d’Ashnard.

Ca, c'est bien vrai, quelle belle nuit, et Reisen en profite d'ailleurs très bien. Même si elle ne bouge pas vraiment, le simple fait de regarder le ciel suffit à la rendre intérieurement nostalgique. Elle est assise sur un toit, fixant le ciel de ses yeux rouge vif et d'un air plutôt attentif. La belle lapine est légèrement habillée, comme souvent, sa tenue d'écolière habituelle, un haut de couleur beige avec une cravate rouge, ainsi qu'une mini-jupe bleue qui met bien en valeur ses belles cuisses et tout le reste de ses jambes. D'ailleurs, la légère brise suffit à faire lever un peu la mini-jupe et faire plusieurs fois apparaître sa petite culotte, ce qui ne semble pas la déranger puisque personne n'est là pour regarder ses dessous.

Elle ne cesse de fixer ce ciel lorsqu'elle aperçoit un passant. A première vue, ça semble être un simple civil, le genre de proie que Reisen se fait un plaisir de traquer. Elle s'empresse de sortir son arme de poing, y ajoutant un silencieux, non seulement pour éviter de faire du bruit, mais aussi pour que le tir soit plus précis. Elle attend un peu et tire en plein entre les deux yeux de la cible, souriant en voyant le sang gicler de sa tête après que la balle aie bien perforé le crâne.

Je t'ai eu, mon mignon.

Alors qu'elle est presque allongée, dans une position la plus adaptée pour ce genre d'assassinat, mais c'est aussi une position très sexy, aguicheuse, dévoilant à la fois ses belles jambes et une partie de ses fesses. Allongée sur le ventre, elle se lève et décide de s'allonger sur le dos après avoir rangé son arme pour se détendre et mieux profiter de la vue, s'étirant un peu en poussant un petit gémissement d'aise. Elle fixe alors à nouveau le ciel, sentant que quelqu'un approche, elle tourne la tête vers la mystérieuse personne dans l'espoir qu'elle se montre.

Mélinda avait des goûts de luxe ce soir. Hors-de-question de se contenter d’une proie bas de gamme, d’une frêle et docile créature dont le sang ne la divertirait que quelques secondes. Elle était dans la capitale impériale, que diable ! Et Ashnard, s’il n’avait pas le rayonnement de Nexus, et n’était pas aussi cosmopolite que la cité-État, était tout de même la capitale d’un État qui, territorialement, demeurait le plus grand État de tout Terra. Elle se promenait de toits en toits, faisant un peu d’agilité, et s’arrêta au-dessus d’une petite rue marchande, en voyant des individus marcher. Elle prit le temps de les observer, de les renifler. Il y avait quelques nekos, mais aussi plusieurs gardes. Certes, elle n’envisageait pas foncièrement de tuer sa proie, mais elle ne voulait pas s’attirer des problèmes. Surtout à Ashnard, son fief.

*J’aurais peut-être du chasser sur Terre... Il y a toujours de belles lycéennes à aller ramasser du côté de Mishima...*

De toute manière, il était trop tard pour avoir ce genre de pensées, et elle bondit sur un autre toit, s’éloignant de la rue animée, où on mangeait le long de petits restaurants. Elle arriva au-dessus d’une autre rue, proche du marché d’Ashnard, et vit une patrouille de gardes s’avancer en contrebas, faisant lourdement cliqueter leurs armures. Elle les laissa passer, puis bondit à nouveau, continua sa course. Les Dieux avaient-ils décidé de ne pas être cléments ce soir ? C’est ce qu’elle commençait à redouter, quand ses narines captèrent une odeur... Douce et fraîche, légèrement sensuelle. Mélinda s’arrêta sur place, puis changea de trajectoire, se dirigeant vers cette odeur.

À première vue, parler d’une « odeur » était assez mal venue pour décrire cette sensation. Mélinda étant une vampire, elle avait un rapport intense et particulier avec le sang, et pouvait « sentir » ce dernier. C’était le terme qui se rapprochait le plus de la compréhension humaine. Le sang n’avait, en soi, aucune odeur particulière, mais il fallait le palais délicat d’un vampire pour en saisir la subtilité, et tout l’arôme. Or, Mélinda sentait que ce sang avait l’air de convenir. Avançant de toit en toit, elle atteignit assez rapidement sa cible... Et s’arrêta sur le haut d’une cheminée pendant quelques secondes.

Devant elle, il y avait une femme allongée sur une terrasse, avec deux oreilles de lapines, des collants, et une tenue d’écolière lui rappelant le lycée Mishima.

*Et bien, il semblerait que je n’ai plus à chercher...*

Une délicieuse Terranide était devant elle ! À supposer que ses oreilles de lapines ne soient pas factices, mais ce n’est pas l’impression qu’elle avait. Mélinda observait les belles fesses de la femme, tout en se demandant ce qu’elle faisait là, sur ce toit... Elle vit alors que la femme tenait un pistolet dans le creux de ses mains, et fit feu. Mélinda perçut une explosion sanguine subite, et comprit qu’elle venait d’assassiner quelqu’un. Ce fait ne la choqua nullement, mais érigea sur ses lèvres un léger sourire amusé.

*Une Terranide tueuse... Et bien, je suppose qu’il faut de tout pour faire un monde...*

Elle vit la femme rengainer son arme, puis se coucher sur le dos. Des fesses, Mélinda passa ainsi à ses seins, et entreprit de se relever. Sa proie était là, et Mélinda pouvait tenir compte de l’effet de surprise pour la neutraliser. Elle entreprit de lentement se relever, et commença à avancer sur la droite, faisant soigneusement attention en marchant sur les tuiles du toit, à ne commettre aucun bruit qui ne pourrait trahir sa présence. Sa cible était sur une petite terrasse en contrebas, dans un coin reculé. On ne pouvait pas exclure qu’une patrouille de gardes trouve d’ici quelques minutes le cadavre de l’homme, vu le nombre élevé de soldats dans les rues de la ville, mais cette hypothèse, en toute honnêteté, était peu crédible. Il faudrait sûrement attendre demain matin, car la zone se situait dans une série d’ateliers de construction, fermés la nuit. Mélinda continuait à avancer, telle une silencieuse ombre, et posa son pied sur la terrasse... Ce qui provoqua un léger craquement.

*Merde, quelle gourde !*

Elle manquait d’entraînement, c’était aussi simple que ça. La Terranide-lapine se releva, et Mélinda agit rapidement, en bondissant vers elle. Elle posa sa main sur sa gorge. Mélinda avait mis des mitaines noires, et força la femme à rester allongée sur le toit, en se mettant à califourchon sur elle.

« Chut, ma belle ! souffla Mélinda. Je t’ai vu abattre ce type, en contrebas... Une Terranide qui ne se prend pas pour une délicieuse proie, c’est original, mais je te conseille de ne rien faire de stupide... Pour ne rient e cacher, j’ai une petite soif... »

Et, tout en parlant, ses canines apparurent, luisant à la lueur de la Lune. Difficile de se méprendre sur ce qu’était Mélinda, en ce moment.

Reisen ne s'était pas trompée, elle avait senti quelqu'un s'approcher et maintenant, cette personne se retrouve assise sur elle, à califourchon. La lapine adore ce genre de position, surtout quand la personne semble être pressée de jouer. Dans le cas présent, c'est plutôt pour attaquer que cette belle demoiselle est assise comme ça. Elle fixe la belle demoiselle dans les yeux, tout en gardant une position allongée très sexy, prenant un air totalement innocent en penchant la tête.

Faisons semblant de rien...J'ai déjà fait craquer plus d'une gonzesse avec ce regard innocent, c'est quand même pas elle qui va me...Ah merde, une vampire, manquait plus que ça...

Quand elle remarque les crocs de vampire, elle prend un air un peu plus sérieux mais avec une petite dose de séduction. Il est vrai que ses yeux d'un rouge intense font penser à ceux d'un vampire et ne sont pas forcément agréables à fixer, mais certaines personnes semblent les aimer. Et puis, cette lapine est très souvent recherchée, pas seulement pour son physique plutôt intéressant, mais surtout pour ses pouvoirs très spéciaux. Même les plus mauvaises personnes essayent par tout les moyens d'obtenir les pouvoirs de Reisen mais n'y sont pas encore parvenu. En voyant cette vampire assises sur elle comme ça, elle se dit que c'est surement une personne qui cherche à se procurer ses pouvoirs à partir de son sang.

Oh, tu m'as vu ? Et alors ? C'est mon job, après tout...Mais dis-moi, qui t'es, toi, pour me menacer comme ça ?

Voyant que ses crocs s'approchent de son cou, elle met une main sous le menton de la vampire et reprend :

Une petite soif, hein ? Hmm, t'es plutôt mignonne, mais je ne rentrerais pas dans ton jeu. Par contre, si tu veux, on peut jouer à un autre jeu.

Elle fait exprès de bouger une jambe pour la frotter entre celles de la belle vampire, restant allongée, elle laisse tomber ses bras, faisant semblant de jouer la victime. Puis, laissant la belle approcher davantage, elle utilise son pouvoir le plus fréquent qui lui permet de tirer de vrais balles juste avec ses doigts. Elle décide de procéder comme d'habitude, utilisant ses doigts comme lance-grenade, elle tire une grenade flash. On ne voit pas le coup partir car l'explosion du projectile provoque une lumière aveuglante très puissante qui dure 7 secondes avant de se dissiper totalement. C'est puissant, mais de loin insuffisant pour rivaliser avec la lumière solaire, cette lumière sert juste à aveugler sans le moindre effet secondaire, sauf si la personne est sensible des yeux, auquel cas elle pourrait devenir aveugle pendant plusieurs heures. Il est clair que la lapine veut jouer avec la vampire histoire de la tester, sans tenter de la neutraliser, pour le moment. 

Elle profite donc que la lumière fasse effet pour agir rapidement. Elle pousse la vampire, la plaquant contre un mur.

Si tu aimes les jeux, viens m'attraper.

Elle saute depuis la terrasse jusqu'en bas, atterrissant sur ses deux pieds comme une vraie pro avant de s'enfuir en utilisant sa faculté à se déplacer très rapidement par intervalles de deux secondes.

C’était vraiment une belle femme. Une délicieuse petite lapine. Mélinda s’humectait déjà les babines à l’idée de planter ses crocs dans sa gorge, et de sentir le sang filer en elle. C’était plus fort qu’elle, le sang était comme une espèce d’irrésistible drogue. Elle aimait le boire, adorait ça, même. Elle n’était pas une vampire pour rien, après tout. Curieusement, elle ne lisait toutefois aucune angoisse, aucune appréhension, dans le regard de la Terranide lapine. Son rythme cardiaque ne s’était pas vraiment emballé, et elle semblait, en réalité, plutôt amusée qu’autre chose. Était-il possible qu’elle ne prenne pas Mélinda au sérieux en raison de sa petite taille ? C’était une hypothèse à ne pas exclure, même si elle paraissait assez peu vraisemblable.

*Bah, peu importe... Peut-être qu’elle aime se faire sucer...*

Maintenant toujours sa main sur la gorge chaude de la femme, Mélinda se rapprocha, tout en craignant le pire. Elle était bien trop docile, et, alors même qu’elle se faisait cette réflexion, il y eut comme une violente et assourdissante explosion. La vampire bondit en arrière, en poussant un petit couinement de surprise, sentant ses tympans siffler, tandis que la femme-lapine se redressait, avant de sauter en contrebas.

« Si tu aimes les jeux, viens m'attraper » glissa la femme.

Mélinda retint un juron bien senti en se frottant vigoureusement les paupières, avant de les rouvrir. Ses yeux étaient rouges, et des larmes s’en échappaient. Fort heureusement, dehors, il faisait nuit, et il n’y avait aucun rayon de soleil pour l’aveugler. Elle dut froncer les sourcils en se rapprochant du rebord. Mélinda rejoignit le rebord de la terrasse, et vit que la lapine était en train de courir rapidement le long d’une ruelle, essayant de la semer.

*Oh non, petite pute, n’espère pas me semer aussi rapidement !*

Elle ne faisait certes que se défendre, mais elle avait, pour le coup, agacé Mélinda. Elle se mit à courir, sans chercher à sauter en contrebas, et bondit sur un toit. Il y avait une série de toits en forme de triangle, avec des tuiles, et elle bondit d’un toit à l’autre, évitant les cheminées, en voyant sa cible. Elle filait vite, mais Mélinda, dans ce genre de circonstances, pouvait également être assez rapide. Elle ne voulait pas que sa proie s’échappe comme ça, et la poursuivit donc, avant de bondir depuis un toit. Il y avait une rue pavée un peu plus grande, et elle atterrit devant la femme-lapine, avant de la regarder, ses canines pointant.

« Je vois que tu as quelques artifices dans ton sac, ma beauté, grogna Mélinda. Mais je n’ai nullement envie de jouer avec toi. »

Elle avait soif ! Et, pour ne rien arranger, elle était aussi énervée. Elle avait donc deux belles raisons de traquer la Terranide-lapine.

Reisen aime beaucoup s'amuser de cette manière avec les personnes qui cherchent à l'embêter d'une manière ou d'une autre. Elle leur tend plusieurs pièges jusqu'à ce qu'ils abdiquent, les épuisant aussi bien physiquement que mentalement. Elle continue de courir, se demandant si la vampire était déjà à ses trousses ou se grattait encore les yeux. Mais alors qu'elle continue sa course, elle sent qu'une présence s'approche d'elle, de plus en plus près. Cependant, la lapine a toujours eu du mal à distinguer correctement les vampires par l'odeur, ils dégagent surement une odeur qui ne lui plait pas du tout et qui brouille son très bon odorat.

Rah, la garce !! Pourquoi une vampire maintenant ?!!

Elle se contente de continuer sa route mais se fait rapidement stopper par la vampire qui apparait subitement devant elle. Reisen, surprise pointe son arme de poing par pur réflexe vers la tête de la vampire.

J'en ai d'autres, ma belle. Oh, tu ne veux pas jouer ? C'est dommage, moi j'adore les jeux, surtout ceux où ça se termine en une une nuit torride. Mais, si tu n'aimes pas les jeux, tant pis pour toi, tu aurais pu finir dans mon lit, quelle déception, j'vais devoir trouver quelqu'un d'autre pour jouer, alors...

Puis, elle utilise son pouvoir de grande vitesse pour se retrouver derrière la vampire, son arme bien pointée sur le crane de la belle vampire.

Tu bouges d'un centimètre, je te balance une bastos, c'est clair ? Et ne crois surtout pas que mes balles ne peuvent pas te tuer, j'en ai déjà éliminé des pires que toi, petite...

Pendant que sa main tient l'arme, son autre main s'occupe de charger une grenade.

On va faire simple. Puisque tu n'aimes pas jouer, tu n'as qu'à me laisser partir et te trouver une autre proie. Sur ce, je te laisse. Bye ~

Elle tire une grenade, plus dangereuse cette fois car il s'agit d'une grenade à explosion multiple. Elle a fait exprès de la balancer à une certaine distance pour que les explosions ne fassent que ralentir la vampire, pendant que la lapine s'enfuit en laissant un petit bout de papier tomber contenant quelques mots, se demandant si la vampire le remarquera.

"Si tu changes d'avis, rejoins-moi à l'endroit indiqué au dos de la feuille de papier. A plus tard, ma belle, kiss ~ ♥

Elle a fait exprès d'écrire se mot pour embrouiller un peu la vampire, la rendre indécise sur ce qu'elle va entreprendre, traquer la lapine jusqu'à chez elle ou abandonner sa cible et en trouver une autre moins rebelle.

La mystérieuse proie était bien rebelle, et manquait clairement de docilité. Face à elle, Mélinda la vit sortir une arme à feu, confirmant son impression. Peu importe d’où venait cette femme, elle n’était pas Ashnardienne à la base. Probablement une Tekhane, ou assimilée. Mélinda n’avait pas peur. Elle avait connu des objets bien plus dangereux qu’un simple revolver. Elle vit alors la lapine se téléporter, usant de sa magie, et atterrit dans son dos. Mélinda sursauta, légèrement surprise, et, avant qu’elle n’ait vraiment le temps de réagir, sa proie s’était enfuie, en lui faisant une offre... Troublante. Elle était partie en laissant une bombe, ainsi qu’un curieux mot, que Mélinda attrapa en se penchant, entreprenant de le lire. Elle tourna le papier, lisant l’adresse, et fronça les sourcils. Elle ignorait totalement où était cet endroit, et ignorait encore plus si elle devait y aller, ou non.

*Ça sent le piège... Et je peux toujours amener avec moi des renforts, afin de me soutenir...*

Mais, si elle faisait ça, ce serait admettre qu’elle avait peur de cette Terranide, et risquer qu’elle ne s’échappe... Logiquement, Mélinda devrait retourner chez elle, et trouver une proie, quelque chose dans lequel planter ses crocs, mais cette Terranide l’avait provoqué... Et Mélinda n’aimait pas qu’on la provoque, qu’on la nargue, ou qu’on daigne la tourner en ridicule. Cette insolente femme avait fait les trois à la fois ! La vampire n’hésita donc pas trop longtemps. Elle allait retrouver cette femme, et la dresser. De plus, elle semblait avoir, outre des armes à feu, des pouvoirs magiques, ce qui la rendait encore plus attirante. Mélinda aurait bien aimé avoir de l’obsidienne, ou de la dymérite, des cristaux ayant pour capacité d’annihiler les pouvoirs magiques, mais elle n’avait pas ce genre d’objet sur elle. De toute façon, qui pourrait vouloir la capturer ? Mis à part des Celkhanes ou des esclavagistes rivaux, mais elle n’avait jamais entendu parler d’une quelconque Terranide-lapine œuvrant pour le compte de ses ennemis.

À bien y réfléchir, il était difficile que ce soit un piège. Cette femme avait l’air particulièrement joueuse, et il s’agissait certainement, pour elle, d’un jeu supplémentaire. La vampire était énervée. Elle n’était pas une poupée ! Ni un jouet ! Elle allait retrouver cette femme, et lui faire la leçon ! Elle regarda à nouveau l’adresse. Ashnard était un pays assez rationnel, à l’organisation militaire. Les adresses comprenaient le numéro du secteur, ainsi que de la voie publique. En s’aidant de ces informations, il était ainsi possible de trouver très facilement l’adresse. Elle devait aller de l’autre côté de la ville, et s’avançait rapidement, filant de toit en toit, bondissant le long des tuiles.

*Je me demande bien dans quel endroit elle se terre...*

Mine de rien, la ville était quand même plutôt grande.

Ca, pour être rebelle, Reisen est une experte. Mais dire qu'elle n'est pas docile, ça, c'est très mal la connaître. Cette belle lapine aux formes généreuses sait se montrer très docile quand il le faut. Déjà chez elle, Reisen en profite pour créer de nouvelles munitions, des balles spéciales qui repoussent les vampires sans pour autant les tuer. Et puis, il y a plein de moyens de se débarrasser d'un vampire, selon les légende. La plus simple étant de ne sortir que le jour, car les vampires craignent la lumière solaire, la deuxième, c'est de les repousser avec une croix, ou bien de les attaquer avec de l'ail, mais cela n'a pas encore été prouvé. La lapine, elle, décide d'adopter la plus radicale des solutions en ajoutant  dans ses balles, de la poudre de minerai solaire qu'elle a pu se procurer dans un lieu secret. Vu qu'elle travaille souvent sur la création de nouvelles armes et de nouvelles munitions, elle doit souvent se procurer des matériaux très rares et quasiment introuvables. Bien sur, elle doit mettre le prix, mais après tout, avec toutes les missions qu'elle a accompli, elle a gagné un très gros paquet d'argent. Depuis le temps, sa richesse pourrait même égaler celle d'une Reine, mais sa vraie fortune est bien cachée, elle aussi.

Et pourtant, quand on regarde sa maison de l'intérieur, on croirait qu'elle ne vaut pas plus cher qu'une caravane, elle est juste très vieille. Reisen est très maniaque, elle range tout le temps ce qu'elle a prit et si quelque chose est mal rangé, elle peut piquer une colère un moment avant de se calmer définitivement. De l'extérieur, la maison est plutôt belle, mais de toute façon Reisen n'y va que pour se détendre ou bosser tranquillement, et elle ne la décore pas tant qu'elle y vivra seule. A partir du moment où Reisen vivra en couple avec quelqu'un, là, elle se permettra de décorer et d'embellir sa maison.

Je me demande si cette jolie petite vampire va venir me rendre visite. En tout cas, j'espère qu'elle remarquera les différents indices que j'ai laissé un peu partout...

En effet, Reisen a posé, un peu partout, des bouts de papiers avec des flèches indiquant la direction de son habitat, avec quelques mots plus ou moins doux, du genre : Tu y es presque arrivée, ma mignonne, courage ♥. Certains bouts de papiers contiennent même quelques signatures en forme de lèvres rouge, histoire d'offrir un bisous à Mélinda chaque fois qu'elle lit un message, le genre de chose que Reisen adore faire.

Cette nuit ressemblait de plus en plus à une sorte de jeu de piste entre Mélinda et cette mystérieuse lapine. Qui était-elle ? À quel jeu jouait-elle ? Elle laissait derrière elle, sur le chemin, des bouts de papier, sur les toits. Mélinda les rattrapait, lisant des messages affectueux avec des flèches... Et parfois des traces de rouges à lèvres. Elle ne savait pas quoi en penser. Était-ce une forme de séduction ? La vampire n’avait jamais été sensible à ce type d’humour provocateur. Elle était une femme chez qui tout se devait d’être carré, où tout était rigoureux et où chaque chose était soigneusement à sa place. Il y avait elle, la Maîtresse, et les esclaves. Si ses filles étaient très tactiles et affectueuses avec elle, il n’en restait pas moins que Mélinda restait LA Maîtresse ! Et voilà que cette femme, sa proie, jouait avec elle. Mélinda n’y comprenait pas, mais le comportement de cette belle lapine titillait sa curiosité. C’était pour ça qu’elle avançait le long des toits.

Elle dut traverser toute une partie de la capitale pour rejoindre un quartier assez isolé, avec des maisons en piètre état. On était loin des manoirs des officiers et des maréchaux de l’armée, plutôt dans un endroit où les petits bourgeois et commerçants venaient s’installer. Il y avait des squares, de belles cours, des rues pavées, et, comme toujours, des patrouilles assez importantes. Sur un toit, Mélinda regarda autour d’elle, fronçant les sourcils en cherchant une autre feuille, et en vit une sur une branche d’un solide arbre. Silencieusement, elle attendit que les soldats passent, puis bondit droit devant elle, atterrissant sur l’arbre, où elle attrapa le message.

D’après ce dernier, la maison était juste en-dessous. Mélinda baissa la tête, observant l’espèce de masure, avec une cheminée, un toit fait de pailles et de tuiles. Elle attendit un peu, puis sauta en contrebas, descendant de plusieurs mètres, se recevant sur le toit. Elle s’avança lentement, évitant de faire trop de bruits. Quand une tempête tombait ici, tout ce quartier devait être sévèrement inondé... Les toits n’étaient guères solides, il suffisait d’un peu de vent pour les arracher.

*Ce n’est vraiment pas un endroit reluisant... On se croirait presque à Nexus...*

Elle cherchait une entrée, n’ayant pas envie de passer par une cheminée poussiéreuse et sombre. Elle s’approcha du rebord de la masure, et sauta sur le sol, atterrissant à l’arrière de la maison, où elle vit une petite porte. Elle s’y rapprocha, et constata que cette dernière était ornée d’un petit mot doux, l’invitant à rentrer vite. Elle poussa lentement la porte, du bout des doigts. Cette dernière couina, et elle s’avança assez rapidement.

« Où te caches-tu, petite lapine ? demanda Mélinda. Tu ne pourras pas fuir très longtemps, je peux pister ton sang... Une odeur délicieuse. »

Que comptait-elle faire avec elle ? La mordre ? Elle ne pouvait pas mentir, ça la tentait... Mais, pour le coup, elle ne se voyait pas faire de la lapine une simple proie. Elle avait l’air... Très particulière. Pour le moment, Mélinda était tout simplement curieuse, soucieuse de voir comment les choses allaient se dérouler.

La belle lapine a déjà terminé son boulot et attend la vampire, assise sur son canapé, les jambes croisées, en espérant qu'elle va venir. Mais elle a le sentiment que la vampire va venir, elle le sent au fond d'elle, et Reisen est prêt à l'accueillir avec une petite surprise, si jamais ça ne se passe pas comme prévu.

A l'idée que la vampire lui morde le cou, Reisen sent son coeur battre anormalement vite. Aurait-elle envie de se faire mordre ou est-elle juste stressée en ne sachant pas ce qui pourrait lui arriver. lle a beau être une tueuse sans pitié, elle a quand même un coeur et certains sentiments peuvent prendre le dessus, comme la peur, ou l'excitation.

La belle lapine se lève pour aller dans la cuisine, puis va chercher un couteau dans l'un des tiroirs. Elle s'entaille légèrement le doigt pour en faire sortir son sang, histoire d'offrir un petit cadeau de bienvenue à la vampire. D'ailleurs, Reisen entend un bruit de porte qui s'ouvre, celle de la petite cour qui fait office de terrasse. Elle retourne dans le salon et s'assied sur le canapé, jambes croisées et pose aguicheuse.

Je suis par ici, jolie vampire...Si tu veux mon sang, viens le chercher ~

Elle tend sa main pour que la vampire sente bien l'odeur du sang de la lapine qui coule de son doigt.

Elle ne tarda pas à percevoir cette odeur. En soi, ce n’était pas vraiment une odeur, mais c’était la manière la plus similaire d’en parler. Comme une sorte de plat à vif, d’irrésistible mets. La lapine s’était entaillée, et Mélinda le sentit au bout de quelques secondes. Dans cette petite maison, elle sentait le sang, en percevait presque les gouttes écarlates. C’était sa drogue, une mixture délicieuse, et nécessaire à sa survie, aussi nécessaire que pouvait l’être l’oxygène. Elle se sentit faiblement déglutir, et se rapprocha du salon, voyant un canapé, où se tenait la femme. C’était bien elle, cette lapine qui jouait avec elle, cette « proie » qui n’en était pas une. En la voyant, Mélinda cessa vite d’observer ses yeux, ses jambes avec ses beaux collants noirs serrées. Elle avait adopté une position très aguicheuse, très sensuelle. Les jambes croisées, ça marchait toujours, surtout avec des collants. En d’autres circonstances, Mélinda aurait pu les observer, les mordiller, les caresser, mais, pour l’heure, son regard était attiré vers le doigt de la femme, avec ces gouttes de sang qui enflaient, menaçant d’être gaspillées sur le sol.

La lapine tendit sa main, et Mélinda perçut, comme en résonance, l’excitation traverser le corps de la lapine. Elle voyait la gravité influer sur le sang, menaçant de le faire tomber, et, alors que des gouttes oscillaient, risquant de tomber, la vampire bondit vers la femme, et prit son doigt dans sa bouche, se mettant à le sucer, tout en plantant son regard dans celui de la femme. Les joues de Mélinda devinrent légèrement rouges, exprimant le désir qu’elle ressentait en cet instant... Et un long gargouillement vint déchirer son estomac, comme si une fissure venait de s’ouvrir. Elle glissa sa langue à l’emplacement de la plaie, sentant quelques dépôts de sang. Un humain ne sentirait rien d’autre que sa propre salive, mais les muscles sensibles de Mélinda percevaient chaque instant de ce sang, chaque sensation, comme une délicieuse explosion. Elle ferma les yeux, en tremblant, poussant un long soupir, et continua à sucer, léchant le doigt. Ce petit manège aurait pu se terminer en quinze secondes, car la plaie n’était pas profonde, mais il dura en réalité une bonne minute, au terme de laquelle Mélinda s’était amusée à lécher et à délicatement mordiller ce doigt. Silencieusement, elle expliquait à cette lapine qu’elle ne comptait pas simplement boire son sang, et qu’elle avait ouvert en elle d’autres appétits, bien différents d’une simple soif sanguine.

Mélinda rendit à la lapine son doigt, et posa ses mains sur les jambes de la belle, sur ses hanches. Sa poitrine se soulevait et s’abaissait lourdement, et elle était si proche qu’elle voyait les soubresauts agiter le corps de la lapine. Des frissons d’excitation, des tremblements nerveux qui répondaient aux siens. Elle la tentait, elle lui faisait envie. Un désir fort et primaire, bestial et fondamental. Elle la voulait, et ses mains serraient ses collants. Elle attrapa alors la main avec ce doigt qu’elle avait sucé, et déposa plusieurs baisers sur sa paume, avant de la regarder ensuite.

« Je te veux... » souffla-t-elle, tout simplement.

Et elle savait que c’était réciproque.

Pourquoi se donner la peine de la conduire jusqu’ici, autrement ?

Reisen a bien réussi son coup, cette fois, elle a déjà des amies vampires alors elle sait comment attirer ce genre de personne. Ce coup du doigt en sang, c'était parfait et la vampire ne se faisait pas prier pour aller le sucer tout en faisant passer sa langue dessus. Le simple fait de sentir une langue caresser son doigt donne envie à la lapine de remuer ce dernier dans la bouche de la vampire, histoire qu'elle en profite bien. De plus, la vampire semble particulièrement attirée par les jambes de Reisen. Normal, après tout, qui pourrait résister à l'envie de lui retirer ses collants et tout le reste ? 

Il ne faut pas oublier que Reisen est une lapine, elle a donc une grande expérience en matière de jeux intimes et très torrides. C'est un peu comme les neko, sauf qu'elle n'est pas aussi docile qu'un chat, il ya le caractère qui va avec.

Pour le moment, Reisen laisse le soin à la vampire de lui toucher ses jambes, sachant bien que ses collants l'attirent. Elle approche son visage de celui de la belle suceuse de sang et la fixe avec ses yeux rougeoyants.

Ah ouais, tu me veux ?

Elle pousse la vampire pour la plaquer contre un mur et, sans se gêner, elle s'occupe d'aller lui lécher le cou, parcourant bien partout sur sa nuque du bout de la langue, continuant ainsi pendant un bon moment, histoire de faire languir la belle vampire et donc, de l'exciter, par la même occasion.

Et ben moi aussi, j'te veux...Et si tu te laisse faire bien sagement, j'pourrais te faire découvrir un plaisir que jamais tu n'as ressenti auparavant.

Elle lui dit ça tout en lui léchant le cou comme une folle, donnant des coups de langue sur les zones les plus érogènes.

Cette lapine était assez redoutable. Elle était belle, avec un sang délicieux et onctueux, mais était également autoritaire, ce à quoi Mélinda n’était guère habituée. Elle avait l’habitude de coucher avec des femmes dociles et serviles, qui voyaient en elle une femme supérieure, naturellement douée, et reconnaissaient sans aucune difficulté sa supériorité naturelle. Mais pas la lapine. Elle, elle était rebelle, insoumise, et se permit même de jouer avec Mélinda, la plaquant contre le mur, en venant lui lécher le cou, faisant frissonner la vampire, qui racla le mur, faisant pointer ses belles griffes. La Terranide-lapine la narguait, jouait avec elle... Jusqu’à ce qu’elle finisse délibérément par la provoquer.

« Et ben moi aussi, j'te veux...Et si tu te laisse faire bien sagement, j'pourrais te faire découvrir un plaisir que jamais tu n'as ressenti auparavant. »

Se laisser faire bien sagement... Un grognement s’échappa des lèvres de Mélinda, qui enfonça ses griffes dans le mobilier, puis regarda la femme-lapine. Ce n’est pas parce qu’elle était plus grande qu’elle qu’on pouvait se permettre de la narguer ! Les mains gantées de Mélinda se déplacèrent rapidement, saisissant la femme-lapine à la hanche, et elle usa de sa force vampirique pour la pousser, la renversant sur le sol. Mélinda bondit, et atterrit à califourchon sur elle, tombant rapidement sur son corps, posant ses mains de part et d’autre de sa tête. Ses cheveux tombaient en cascade sur le corps de la Terranide-lapine, encerclant son visage. Elle pouvait certainement sentir, sur ses lèvres, le souffle précipité de la vampire.

« Ne te méprends pas, jeune insolente. Ce n’est pas parce que je suis une petite que je suis une gamine qui attend sagement son bon point. »

Le ton était incisif et mordant. Mélinda restait une vampire, une prédatrice arrogante, et lui parler sur ce petit ton suffisant avait amplement de quoi la rendre folle. Ses canines luisaient fièrement, des pointes cristallines fièrement dressées, qui n’attendaient qu’à s’enfoncer dans la peau de cette femme. Si près d’elle, Mélinda sentait son cœur battre follement, sentait les pulsations cardiaques, la circulation sanguine... Un appel silencieux et onctueux, une délicieuse et naturelle symphonie. Sa bouche se rapprochait lentement de son cou. Elle ne comptait pas lécher, mais mordre.

Leurs seins se frottaient lentement.

La lapine sent bien que Mélinda est loin d'être une débutant dans le domaine sexuel. Sa manière de la provoquer en la plaquant au sol par la simple force de ses bras. Cette position qu'elle adopte directement sur elle, c'est l'oeuvre d'une dominante, d'une femme qui aime soumettre ses partenaires, d'une esclavagiste, en gros. Reisen n'est pas spécialement pour l'esclavagisme, mais, si la dite dominante fait en sorte de l'exciter, cette dernière à toutes ses chances de pouvoir coucher avec la lapine sans pour autant en faire sa soumise, juste une partie de jambes en l'air entres partenaires expertes en la matière.

Au début, Reisen tente de se lever mais, elle change d'avis bien rapidement quand elle regarde ce que lui fait la vampire. Sentant son souffle, elle frissonne d'aise, et aussi d'envie, envie d'un moment de pure folie avec cette créature suceuse de sang.

Gamine ou pas, tu l'auras, ton bon point. Néanmoins, tu restes très attirante, cela ne va sans dire.

Elle fixe Mélinda dans les yeux de son regard rougeoyant, puis la laisse approcher dangereusement ses lèvres de son cou, qui, en général est très prisé par tout les vampires qu'elle a déjà rencontré, sans que Reisen sache pourquoi, peut-être est-ce son sang qui est très apprécié.

Mords-moi. Je sais que t'en as une folle envie. D'ailleurs, tu ne seras pas déçue.

Elle frotte continuellement ses seins contre ceux de vampire qui, malgré la petite taille de cette dernière, étaient relativement gros, pour ne pas dire généreux. Ce genre de poitrine, Reisen en devient rapidement folle, et il ne faudra surement pas longtemps avant qu'elle aille se faufiler sous son haut.

Les Terranides-lapines avaient la réputation d’être très joueuses. Le genre de créatures à aimer narguer les prédateurs, à jouer avec le feu. Il était assez difficile d’en faire des esclaves, car elles étaient très autonomes, et très affirmées, contrairement aux nekos, qui étaient la proie parfaite pour n’importe quelle esclavagiste. C’était assez difficile à expliquer, car il s’agissait, après tout, de Terranides. La qualité de leur sang était très élevée, ce qui en faisait des créatures très prisées chez les vampires... Cette haute qualité sanguine justifiait d’ailleurs peut-être leur indépendance, leur difficulté à être soumis ? Mélinda avait pu noter que, sur Terra, il y avait une certaine cohérence entre le degré d’asservissement d’une espèce et la qualité de son sang.

Sa langue glissait sur le cou de cette femme, son sang formant comme un irrésistible appel, une symphonie sensorielle qui attirait inexorablement la vampire. Elle déglutit faiblement, se rapprochant toujours un peu plus, ses crocs pointant entre ses dents, ses canines luisant dans l’obscurité. Elle allait boire son sang, il n’y avait désormais aucun doute possible là-dessus. La petite vampire n’admettrait aucune contestation sur ce point, et elle sentait, à la manière dont le sang de la femme-lapine battait dans ses veines, que cette perspective la tentait également énormément. Mélinda se rapprochait donc lentement, quand sa « victime » manifesta son impatience :

« Mords-moi. Je sais que t'en as une folle envie. D'ailleurs, tu ne seras pas déçue. »

Elle sourit.

« Ça, ma belle, tu n’auras pas à le répéter... »

Cette Terranide-lapine était vraiment inconsciente... Mais la vampire ne comptait pas passer devant une telle opportunité. Confortablement allongée sur son corps, elle enfonça ses deux canines dans sa chair, perçant sa peau de quelques centimètres, jusqu’à s’approcher de sa jugulaire.  Une délicieuse veine contenant le sang. Miam ! Mélinda allait se régaler, et elle en tremblait à cette idée. Les deux canines s’approchèrent très délicatement, fendillant le haut de la jugulaire. C’était vraiment quelque chose de chirurgical. Si elle mordait trop, à un millimètre près, elle transpercerait la jugulaire, tuant obligatoirement sa proie. Mais, à force, Mélinda s’y connaissait. Elle effleura la veine, rapatria ses petites dents pointues, et se mit à sucer, aspirant l’air, amenant le sang droit dans sa bouche, produisant de petits bruits de succion quand elle léchait la plaie avec sa langue pour récolter les dépôts de sang.

Mélinda se faisait plaisir, et buvait donc joyeusement, tout en sentant son excitation sexuelle monter. Son corps se frottait contre celui de la lapine, et ses seins se tendaient, les tétons se durcissant sous l’effet du plaisir.

« Hum-hummm... » gémissait Mélinda, terriblement heureuse.

Oh, si c’était bon !