«
Hum... Ouvre la bouche, là... Attention, ne me mange pas les doigts... Et bien, tu manges vite, toi ! Prends garde à ne pas avoir le hoquet, savoure bien ! -
Rrrr... Oui-oui, Maîtresse... » hoqueta la neko, en continuant à regarder les morceaux de chocolat que cette dernière avec de grands yeux avides.
Bonne princesse, Mélinda les arrachait parfois, et elle voyait alors la tête de
Syzie se rapprocher rapidement, gobant les morceaux que Mélinda tendait, pour la féliciter de ses câlins. Syzie était, comme ses oreilles et sa queue le présumaient, une neko. Une neko que Mélinda avait récemment acheté aux enchères, dans une ville reculée, par le biais d’un de ses fournisseurs. Belle et mignonne, Syzie n’était pas vierge quand elle avait été achetée, et avait servi d’esclave sexuelle dans une maison de charme, avant que cette dernière ne doive faire face à des problèmes économiques l’ayant amené à revendre une partie de son patrimoine. Syzie, qui se plaisait bien dans cette ancienne maison, avait été un peu triste, au début, avant de voir que le harem des Warren n’était pas trop mal.
Comme à chaque fois, Mélinda avait demandé à son contact une liste précise des enchérisseurs. Dans le milieu de l’esclavage, et plus particulièrement de l’esclavage sexuel, il existait une forte concurrence. Mélinda n’avait pas la prétention d’affronter les grands propriétaires terriens, ceux qui avaient des milliers d’esclaves à gérer. Elle militait pour un esclavage modéré, mais de qualité, ce qui en faisait malgré tout une esclavagiste de plus en plus imposante à Ashnard. Des individus de renom allaient dans son harem, qui bénéficiait d’une excellente position géographique. Mélinda renouvelait continuellement son stock, et veillait aussi à se méfier des rivaux. Son contact lui avait ainsi dit que, parmi les enchérisseurs principaux, il y avait eu un représentant de Jung Barrow, l’un de ses principaux concurrents à Ashnard, un homme élancé et beau, qui, comme Mélinda, couchait avidement avec ses esclaves. Il y avait aussi eu le mandataire du couple DeWynter, ainsi que les sœurs Karistal.
C’était d’ailleurs suite à cette vente que les jumelles avaient envoyé un courrier à Mélinda, sollicitant un entretien avec elle, pour discuter de «
questions esclavagistes » concernant le passe-temps favori des jumelles Karistal : les nekos. C’était un secret pour personne. Les deux filles de cet esclavagiste reculé, qui agissaient hors de la capitale, dans des villes plus petites, adoraient les nekos, au point, selon certains, de faire partie d’une secte secrète vénérant ces boules de poils. Elles avaient visiblement voulu mettre leurs belles mains manucurées sur Syzie, et avaient échoué. Mélinda ne tenait nullement à les leur remettre, et elle ne voyait pas les Karistal comme des rivaux... Mais probablement comme des alliés potentiels. Son harem commençait en effet à être surpeuplé, et Mélinda envisageait de se répandre, d’imposer la marque Warren ailleurs. Elle avait globalement deux options : établir une succursale dans la capitale, ou aller dans une autre ville. Chacune de ces deux méthodes présentait des avantages et des inconvénients, la seconde ayant pour elle de lui ouvrir un nouveau marché. Cependant, l’esclavage sexuel était très concurrentiel, et elle avait peur de se ruiner à s’implanter ailleurs, sans succès.
*
En revanche, je peux toujours me trouver un partenaire...*
Les Karistal présentaient l’avantage d’être, aux yeux du public, une partie du décor, des individus qu’on ne délogeait pas de là, et pas de nouveaux arrivants sans vergogne, et sans aucune réputation. C’est en suivant cette optique que Mélinda avait accepté de les voir. Ambitieuse et réfléchie, Mélinda voyait les choses sous le long terme. Pour l’instant, les Karistal n’avaient aucune influence sur le marché, mais, au bout d’un moment, leur père décéderait... Et, à ce moment, une amitié entretenue se révélerait utile. C’était la même chose que Mélinda faisait avec Sylvandell, où elle avait réussi, sans trop de difficulté, à se lier d’amitié avec la Princesse de ce petit royaume qui lui fournissait des esclaves gratuitement.
Mélinda était donc dans son bureau, donnant à manger à Syzie, qui léchait l’intimité de sa Maîtresse. Quand elle se débrouillait bien, la vampire lui donnait un carré de chocolat. C’était aussi simple que ça. Syzie mangeait avec un certain appétit, ce qui était bon à voir. Elle était enjouée et heureuse, ses craintes ayant disparu quand sa Maîtresse lui avait fait l’amour, et quand elle s’était retrouvée avec plusieurs nekos, dans un long câlin félin.
On gratta alors à la porte de Mélinda. Cette dernière s’ouvrit, et la petite tête blonde de
Liana apparut. C’était une autre neko, docile et soumise, qui voyait Mélinda autant comme sa maîtresse que comme sa mère. Elle se rapprocha d’elle, nullement choquée de voir sa maîtresse totalement nue. C’était un spectacle auquel il fallait s’habituer, après tout.
«
Les... Les jumelles sont arrivées, Maîtresse. -
Oh, c’est qu’elles sont ponctuelles, les petites chéries ! s’exclama Mélinda.
Très bien, Liana, va donc les chercher, et invite-les dans mon bureau. J’aurais ainsi l’occasion de mes préparer à les recevoir dignement. »
Liana obtempéra, et fila rapidement. Mélinda se releva alors, caressant la tête de Syzie, puis entreprit de se rhabiller. Elle enfila une culotte verte avec des reliefs dorés, un soutien-gorge, puis sa traditionnelle verte avec des rayures dorées, au décolleté plongeant, et fit lentement craquer ses doigts.
«
Dois-je vous laisser, Maîtresse ? -
Quelle drôle d’idée ! Reste là, et continue à me lécher ! »
Syzie se mit à rougir, puis fourra sa tête sous al robe, et lécha la culotte de sa Maîtresse. Cette dernière comptait attendre ainsi les jumelles. Les doigts de sa main droite s’entortillaient dans ses longues boucles Impossible de voir Syzie depuis l’autre côté du bureau, où deux fauteuils rembourrés attendaient les fesses des blondinettes.