Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Jaded Future (PV)

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Jaded Future (PV)

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Nathan Joyce

E.S.P.er

Re : Jaded Future (PV)

Réponse 45 mercredi 24 avril 2013, 19:36:37

Magnifique réveil que celui-ci, qui s’inscrivait dans l’impression féérique que Nathan ressentait. Il avait passé une soirée merveilleuse avec elle, ainsi qu’une superbe nuit. Il avait dormi comme une traite, et se sentait pleinement réveillé, en forme. Il aurait tout à fait pu faire un marathon ce matin, et, au lieu de ça, il préférait tout simplement lui faire l’amour. Il adorait se blottir contre elle, sentir sa peau fine, ses gémissements. Elle l’enfermait dans un délicieux cocon de plaisir, un cocon dont on aimerait nullement se retirer. Il la laissait faire, et se retrouva ainsi, à nouveau, sous elle. Elle le dominait encore, et des frissons d’excitation le traversaient, le remplissaient, comme si leur soirée n’avait jamais existé, comme s’il la redécouvrait encore... Mais, ce matin, il y avait bel et bien quelque chose de différent, quelque chose qui changeait nettement la donne. La Bête en lui était reposée, contentée. Il n’y avait que l’homme qui redemandait un numéro de piste. Et on pouvait le comprendre ; Nathan voulait encore de son corps par luxure, et ce qui le motivait était ces sentiments typiquement humains que la Bête avait du mal à reproduire, ou à comprendre. Il était donc normal qu’elle soit apaisée, et que, pour lui, les griffures d’Eyia, ou ses baisers le long de son corps, provoquaient chez lui des sensations puissantes.

« Haaa... »

Elle lui avait ordonné d’être sage, et, alors qu’elle filait sous le lit, et qu’il commençait à comprendre ce qu’elle avait en tête, il la revoyait, sur lui, posant son doigt sur ses lèvres, comme une gamine. Mais, dans un sens, il y avait chez Eyia quelque chose de profondément enfantin, et qui ne tenait pas qu’à son corps souple et à sa petite taille. C’était aussi dans son comportement. Elle n’était pas immature, mais elle était... Comment dire ? Gamine dans ses réactions. Excessive, et pleine de passion, bien loin de la tempérance et de la dose de rationalité qui étaient supposés caractériser la vie en société. Elle glissait ses doigts sur son sexe, le faisant frissonner. Le pauvre ne voyait rien, car elle avait choisi de se faufiler sous les couvertures, et, s’il était tentant pour lui de les retirer, quelque chose lui disait de ne pas le faire, que ce n’était pas ce que son amante voulait. Impuissantes, ses mains saisissaient donc la couverture, approximativement là où se tenait Eyia, et il sentit ses lèvres avaler son sexe.

Encore une fois, l’homme se mit à soupirer et à gémir, se tortillant faiblement sur le lit. Ses jambes remuaient un peu, sous le corps d’Eyia. En fermant les yeux, il essayait de s’imaginer la scène, comme s’il y avait une petite caméra sous la couverture. Il voyait une zone noire, une couette étouffante qui tombait sur Eyia, et elle, sorte d’icone blanche, coincée entre les jambes du flic, prenant son sexe avec envie, l’avalant tout cru. La souveraine aussi agissait purement par gourmandise, car elle était rassasiée. Elle ne jouait plus avec lui, ne cherchait plus à l’exciter pour en faire un amant puissant et sauvage qui la baiserait fortement. Le match était terminé et plié, on jouait les prolongations, et les tirs aux buts se rapprochaient. Et Nathan ne voyait pas comment les balles pourraient faire autrement que dans se loger au fond des cages, tapant contre le filet, en éprouvant la résistance de ce dernier. Son érection matinale était forte, lui donnant un sexe dur. S’il avait du marcher, il aurait probablement adopté cette marche typiquement masculine consistant à écarter les jambes, et à prier pour que son pensionnaire se calme rapidement. Il voyait la tête d’Eyia glisser le long de son sexe, voyait sa salive dégouliner le long de sa verge, une verge heureuse, qui transmettait dans tout le corps de Nathan des frissons de plaisir. Elle prenait son pied, jouant avec son sexe, le titillant, le léchant, l’embrassant, retournant le sucer. Elle avait dominé ce sexe, et il était à lui. La seule liberté qui restait désormais à Nathan, c’était le choix du moment. Et, par tous les saints, ce moment, il essayait de le retarder, mais c’était comme affronter la marée à contre-courant. Au milieu des vagues, on avait beau s’acharner, le mieux qu’il fallait faire, pour ne pas s’écrouler, c’était de se laisser porter.

C’est précisément ce qu’il fit, et ce fut dans un bel orgasme que Nathan s’ouvrit pleinement au monde. Il se répandit dans la bouche joueuse d’Eyia avec un certain entrain, expulsant tous les rêves nocturnes de cette nuit. Et, après les gémissements, vint pour lui le temps des soupirs. Il n’avait rien fait, n’avait quasiment pas bougé, mais se sentait pourtant crevé... Et en sueur, surtout. A ce moment, Nathan aurait tout donné pour une solide douche, tant son corps lui donnait l’impression de ressembler à une cheminée d’usine.
DC d’Alice Korvander.

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Eyia

Créature

Re : Jaded Future (PV)

Réponse 46 mercredi 24 avril 2013, 23:01:39




Le chant des gémissement, la valse des soupirs ... Et la fin de la danse. Eyia avala, sans soucis, restant sous la couette un moment. Histoire de recouvrer ses esprits, un peu, à l'abri sous ce dôme de tissu. Elle se recoiffa un peu, gigota. Nathan put la voir sortir petit à petit. Son visage malicieux, avec ce sourire indécrochable, tracé sur ces lèvres rouges. Sa chevelure blanche. Sa peau pâle. Puis elle s'extirpa de la couette, s'installant confortablement sur lui, les bras croisés sur son torse, la tête calée sur le dos de ses mains. Sa charmante poitrine était appuyée sur lui, écrasée par le poids de la souveraine. Elle mordilla son cou, encore, s'enivrant de sa peau. Eyia adorait ce genre de moments. Elle n'avait jamais eu de roi, et ce ne serait jamais le cas. Elle gouvernerait seule son royaume, c'était une évidence. Mais là, ce plaisir, cet homme, ces frissons dans tout le corps ... Mmh. Elle avait oublié à quel point c'était bon.

Trois coups à la porte. Eyia tourna la tête quand celle-ci s'ouvrit, sans aucun bruit. Deux ombres entrèrent, silencieuses, déposant sur les draps de quoi déjeuner. Il y avait de tout. Même du champagne. La reine les remercia d'un hochement de tête, et attendit qu'elles quittent la pièce pour glisser du ventre de son amant. Allongée, la couette cachant ses jambes et une partie de ses fesses, elle attrapa une grappe de raisin entre ses doigts. Elle en goba un, avec un sourire contenté. Puis se servit une coupe de champagne, avant de jeter une cerise dedans. Eyia adorait ces petits fruits, que l'on pouvait avaler tout rond. La coupe entre les mains, elle se redressa, seins nus, nouant la couette autour de sa taille. Elle regarda Nathan, levant sa coupe face à lui.

- Bonjour.

Son ton était enjoué, comme si elle venait tout juste de se lever.

- Une petite faim ?

Elle fit danser entre ses doigts quelques raisins, les avalant tour à tour. Leur goût acide se répandit dans sa bouche, la faisant frissonner de plaisir. D'un geste, elle lui montra le plateau d'argent du doigt. Qu'il se serve. C'était là pour ça.

- ... Mmh, ces matins-là, je les adore.

Tout, dans sa moue, trahissait sa joie. Les bijoux, elle y penserait après. Oui, plus tard. Pas tout de suite. Elle voulait s'enivrer encore de ce plaisir, là, qui dansait dans ses veines.




"Un cri s'écarquille dans la nuit. Et le voilà. Le fantôme de la Reine des pierres, au corps lisse comme une roche polie par les flots battants et salés. La lumière vomissante de cette nuit striée d'éclats devient crémeuse sur sa peau laiteuse. Son nom sonne comme une prière : Eyia."


Nathan Joyce

E.S.P.er

Re : Jaded Future (PV)

Réponse 47 jeudi 25 avril 2013, 10:00:08

Nathan se sentait à la fois fatigué et réveillé. Curieux paradoxe. Il avait chaud, et envie de rester dans le lit. Il était en sueur, avec les draps qui collaient, mais se sentait bien. Son esprit était, à l’image de son corps, rassasié. Il venait de jouir dans la bouche de cette femme, et doutait de pouvoir lui rendre la pareille. Toutefois, si elle le lui demandait, il allait de soi qu’il ferait de son mieux. Le flic la sentit lentement remuer le long de son corps, et comprit, en la voyant, qu’elle n’avait pas l’intention de jouir, et qu’elle avait agi par luxure. Elle l’avait fait, simplement pour le plaisir du sexe, probablement pour sentir un amant jouir en elle. Il fallait donc croire qu’elle n’avait pas eu énormément d’amants au cours de son existence, ou, en tout cas, pas depuis un temps suffisamment long pour qu’elle en vienne à apprécier qu’on l’admire. Une femme décidément bien curieuse. Il ne la connaissait que depuis une journée, mais avait déjà pu en déduire qu’elle était pleine de mystères, de danger, de passion, et de paradoxe. Il s’en méfiait autant qu’elle l’attirait, et elle se lovait tendrement contre lui, jouant avec la peau de l’homme, mordillant son corps. Lui, il lui caressait le dos et les cheveux, savourant ça. Elle avait aussi la peau chaude. Il aurait bien fait ça toute la matinée, mais le monde extérieur n’aime pas qu’on le néglige trop longtemps, et trouve toujours un moyen de se rappeler à vous. En l’occurrence, il le fit de la manière la plus classique du monde, par des coups tapés à la porte.

Croyez-le ou non, mais, quand Nathan entendit les coups à la porte, sa première réaction fut de croire que les voisins venaient leur demander, gentiment mais fermement, de bien vouloir arrêter leur putain de rodéo. Mais, bien sûr, ici, il n’y avait pas de murs en carton, il n’y avait pas de plafonds pourris qui laissaient entendre les pleurs du bébé à six heures du matin, ou les gloussements de la fillette à huit heures qui faisait du vélo d’appartement, voire même la ménagère passant l’aspirateur. Ici, les murs étaient épais, solides, il n’y avait pas de commères, on n’entendait pas un homme battre sa copine le soir, on n’entendait pas la télé criarde vous hurler dans les oreilles. Là, tout n’est qu’ordre et beauté, calme, luxe, et volupté, comme aurait dit Baudelaire. Il faut croire que le bon vieux poète avait lui aussi connu le passage social des appartements miteux aux luxueux manoirs.

Les curieuses servantes d’Eyia entrèrent rapidement, et délaissèrent des plateaux d’argent, avec de la nourriture. Des raisins. Les femmes s’en allèrent, et, curieusement, Nathan ne se sentait nullement gêné.

*Bonjour, Mesdames. Moi et votre chère souveraine, on vient de baiser comme des sauvages... Mais ça, je suis sûr que vous le savez déjà, hum ? Tout comme je suis sûr que vous n’avez pas écouté aux portes...*

Bien entendu, l’homme ne dit rien, et les femmes s’en allèrent rapidement, les laissant. Eyia récupéra alors la coupe de raisins, et se redressa sur lui, enroulée dans sa couette. Il sourit lentement, tout en la voyant manger des raisins. Elle les avalait l’un après l’autre. Légèrement allongé, l’homme tendit sa main, et attrapa un raisin à son tour.

« J’ai besoin d’un peu de carburant... Une longue journée m’attend. »

Il avala le raisin. Il avait un goût particulier, mais le contraire l’aurait surpris. Il sourit légèrement en la regardant.

« En tout cas, je dois admettre que tu effectues avec merveille tes obligations d’hôte. Je n’avais pas passé une nuit aussi bonne depuis... Trop longtemps. »
DC d’Alice Korvander.

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Eyia

Créature

Re : Jaded Future (PV)

Réponse 48 mardi 30 avril 2013, 01:08:29



Qu'il recharge ses batteries, si cela lui chantait. Affamée dés la matinée, la souveraine gobait raisin sur raisin, avalant parfois un peu de champagne au passage. Eh, on est reine ou l'on ne l'est pas ! Le corps enrobé dans sa couette si douce, elle se pavanait, belle, douce, gracieuse. Elle se redressa, un instant, pour lui faire avaler un raisin du bout de ses doigts blancs. Hop. Ses ongles tapèrent contre ses dents, caressèrent ses lèvres. Il ne lui fallut que ce simple contact pour qu'elle ait envie de l'embrasser. Longuement. Un long baiser, chaud, où sa langue rejoignit la sienne dans une douce danse. Puis elle tomba en arrière, ses cheveux blancs se diffusant, épars, sur le lit. Un soupir. Quelle charmante petite matinée. Elle se sentait heureuse, comme elle ne l'avait pas été depuis un long moment. Son épiderme avait encore imprimée, sur elle, le grain de sa peau brûlante. La monarque se trémoussa, avant de se redresser en tailleur. Elle ressemblait à s'y méprendre à une môme ravie.

Son visage souriant reprit en moins de deux un air pour sérieux.

- Une longue journée, mh ... ?

Un sourire, sur ce charmant minois. Nue, Eyia quitta le lit, regardant par la fenêtre. Charmant soleil, pâle, rond comme un oeuf. Vivre vêtue d'air et de lumière, elle connaissait par coeur. Et son corps charmant n'avait pas à se cacher, à ses yeux. Non mais oh. Manquerait plus que ça.

- Si, cette nuit, il te prend l'envie de ... passer, n'hésite pas. Je saurais remplir mes obligations d'hôte à nouveau.

Clin d'oeil. Elle attrapa, au passage, une robe blanche. D'un blanc éclatant. Un rubis, posé sur le plateau, termina entre ses lèvres. Encore une manière de raviver la rougeur de sa bouche. Elle s'installa face à lui, caressant son visage du dos de sa main, un instant. Il n'était pas humain. Et même si, ah, même si ... Elle l'adorait. Y'avait quelque chose, dans sa manière de l'étreindre, qu'elle aimait plutôt pas mal.

- Et trouve-moi ces voleurs.

Le ton emprunté était grave. Sérieux, quoi. Avec la résonance d'un ordre dans la voix. Elle ne rigolait pas. Ces pierres étaient comme des reliques. Sa main cessa de caresser son visage, et elle tomba à nouveau à la renverse, sur le lit. La robe blanche, simple comme jamais, frotta contre les draps dans un toussotement d'étoffes.

- Tu n'imagines même pas le prix de ta récompense.

Glissa t'elle, dans un petit sourire.


[vani]


"Un cri s'écarquille dans la nuit. Et le voilà. Le fantôme de la Reine des pierres, au corps lisse comme une roche polie par les flots battants et salés. La lumière vomissante de cette nuit striée d'éclats devient crémeuse sur sa peau laiteuse. Son nom sonne comme une prière : Eyia."


Nathan Joyce

E.S.P.er

Re : Jaded Future (PV)

Réponse 49 mardi 30 avril 2013, 13:50:20

Du champagne dès le matin ? Au moins, ce n’était pas du caviar. Avec la grappe de raisins, le doute était permis. Il admirait l’endurance de cette femme. Et pourtant, il ne la voyait pas du tout alcoolique. Lui, en revanche... Combien de cuites s’était-il pris chez lui, dans son canapé, à enfiler bouteilles sur bouteilles, afin de faire taire les voix ? Que ce soit la voix de la Bête, ou ses propres voix de reproche, qui lui rappelaient que sa femme était devenue une folle tordue, à cause de lui. Combien de fois s’était-il affalé sur le divan, se réveillant à 4h du matin, avec une musique pétaradante sous les yeux, et une migraine terrifiante ? Combien de fois s’était-il écroulé contre son miroir ? A cet instant, dans ce lit, avec cette femme, Nathan croyait que ces souvenirs appartenaient à un autre homme, à une version alternative de lui-même, mais il savait qu’il n’en était rien. Un homme ne devait pas être lâche, et se mentir à soi-même, c’était une forme élémentaire et basique de lâcheté. Il s’y refusait. Cette rencontre lui faisait du bien, et pas que physiquement parlant. Ce bien était aussi moral, sur sa fierté. Il la vit se rapprocher d’elle, jouant avec un raisin, et il la laissa faire, jouant avec plaisir. Ce qu’il ressentait pour elle était curieux. Ce n’était pas de l’amour, car il n’avait toujours aimé (et n’aimait toujours) qu’une seule femme, mais ce n’était pas non plus une simple amitié, ni même une espèce d’adoration... Car on ne baise pas ce qu’on adore, n’est-ce pas ? On ne couche pas avec le sacré, on le caresse du bout des doigts, en s’inclinant devant sa magnificence. Mais la manière dont elle jouait avec lui, dont il observait ses yeux, dont elle lui touchait les lèvres avec ses longs doigts, avant de l’embrasser... Une gamine, mais dans le bon sens du terme. Une gamine, qui lui rappelait ce passé lointain et insouciant, ce passé où il n’avait pas rencontré des forces spéciales, et où il n’était pas devenu un cobaye, portant avec lui un symbiote extraterrestre, et n’avait pas pour mission personnelle de traquer sa femme pour tenter de la guérir, ou, dans le plus affreux des scénarios, la tuer... Ou, plutôt, se faire tuer. Et il ne se sentait pas nostalgique. Au contraire, il se sentait euphorique, heureux de ce cadeau qu’Eyia lui offrait. Elle ne lui offrait pas que son corps, ni que des orgasmes et de longs baisers sensuels. Elle lui offrait aussi des bouffées d’oxygène, en lui rappelant qu’il n’était pas qu’un misérable gaijin méprisé par ses collègues, et qui passait ses soirées à boire comme un trou en se branlant devant des films pornos, en écoutant les pleurs des voisines battues par leurs maris ou par leurs fils. Encore une fois, il se rappela cette musique... Come Sail Away. C’était tout à fait ça.

Eyia se retira du lit, observant la fenêtre, tout en lui faisant une offre qui ne tomba pas dans l’oreille d’un sourd. Repasser... C’était comme l’inviter à aller au Paradis ! Honnêtement, quel homme cinglé et dépressif hésiterait ? Entre un appartement miteux où les murs tremblaient à chaque passage du métro, et ce grand manoir confortable avec une femme aussi belle qu’envoûtante, le choix était vite fait... Oui, mais Nathan savait aussi que cette femme exerçait sur lui un dangereux envoûtement.

*Les sirènes du Côté Obscur... Me voilà dans une interprétation new age de Star Wars, où Dark Vador est une belle nana plantureuse encore plus bandante que Carrie Fisher dans sa tenue d’esclave.*

Eyia enfila une robe blanche, glissa un rubis entre ses lèvres (curieuse habitude), puis revint près de lui. Elle le caressa, probablement comme on caresserait un gros bébé, image qui le fit sourire, avant qu’elle ne lui rappelle de trouver les voleurs. Et elle le dit sans aucune note sensuelle, confirmant sa grande manipulation. Il hocha la tête, et se redressa à son tour.

« Je les retrouverais. »

Nathan avait déjà quelques pistes à exploiter. Il se retourna vers la femme, observant le diamant qui remuait entre ses lèvres, et lui caressa à son tour une joue.

« Je le ferais, parce que c’est mon job, mais aussi parce que tu me l’as demandé. »

L’homme l’observa encore un peu, et s’extirpa du lit.

« Je vais te laisser mon numéro. N’hésite pas à m’appeler, si tu veux savoir où j’en suis. Je n’ai aucune autre enquête sérieuse en cours, alors, je vais pouvoir pleinement me consacrer sur la traque des voleurs, ainsi que sur leur commanditaire. J’imagine que tu es également intéressée par ce dernier, non ? »

Ceci revenait, en quelque sorte, à signer leur arrêt de mort... Mais Nathan aviserait le moment venu. Il ne pouvait décemment pas condamner des hommes à la mort, simplement pour les beaux yeux d’une femme. Cependant, ce serait peut-être un moyen de leur délier la langue, et de démanteler tout un trafic. Ça valait le coup, non ?
DC d’Alice Korvander.

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Eyia

Créature

Re : Jaded Future (PV)

Réponse 50 dimanche 12 mai 2013, 21:37:12

(Pardon du retard ... La CB, les partiels, toussa.)



Eyia prit soin de noter le numéro, bien décidée à le garder précieusement. Une lueur inquiétante s'alluma, là, au fond de sa pupille, quand il évoqua les voleurs. Oh, soyez sûrs que la belle n'en ferait qu'une bouchée. Des humains aux mains un peu trop baladeuses, elle en avait connue. Et toutes ces mains, elle les avait coupé. Une par une. La jeune femme sortit du lit, sans lâcher le rubis. Sa saveur acide et sucrée se distillait dans sa bouche, tachant ses lèvres d'une pellicule rougeoyante. Trop doux pour être du sang, trop criard pour être du fruit. La couleur d'un rubis, précieuse et attractive. Elle tourna sur elle-même, pour se retrouver à nouveau face à lui. Mh, il était décidément bien plus grand qu'elle, cet homme-là. Mais cela ne l'effrayait nullement. Ah, ça, non. Il y avait quelque chose, chez lui, qui l'intriguait, au point qu'elle ne le foute pas dehors, d'un coup d'un seul. Il n'avait rien à voir avec les autres hommes, capricieux, égoïstes. Peut-être était-ce la bête en lui, qui lui donnait cette saveur étrange. Mmh, à creuser. En attendant, elle se régalait.

- J'y compte bien. Et je te fais confiance.

Sourire. Elle avait retirée le rubis d'entre ses lèvres, pour parler. Elle le mit dans le creux de sa main, et il disparut instantanément. La monarque le ferait réapparaître à sa guise, ensuite. Elle était en contact incessant avec son monde, et pouvait en extraire à tout moment une panoplie de gemmes.

- Voilà ... Mon numéro. Celui de cette maison. C'est bien une habitude humaine, ça. Mais je ne m'en plains pas.

Eyia lui tendit une carte. Une belle. Couleur blanc cassée, avec son nom écrit en belles lettres bien tracées. Eyia, juste ça. Et son numéro, son adresse postale et une adresse mail.

- J'ai une carte parce que ... Je suis mécène, de temps à autre. Mais passons.

Elle profiterait de son départ pour harceler quelques artistes un peu trop long à produire. Une exposition serait ouverte, bientôt, et elle en était responsable. C'était plus un jeu qu'autre chose, pour elle, mais Eyia se plaisait à marquer ses passages sur Terre de quelques événements de ce genre.

- J'attends donc de tes nouvelles.

Sourire, encore. Une ombre poussa la porte, prête à conduire Nathan jusqu'à la porte d'entrée, en bas.










"Un cri s'écarquille dans la nuit. Et le voilà. Le fantôme de la Reine des pierres, au corps lisse comme une roche polie par les flots battants et salés. La lumière vomissante de cette nuit striée d'éclats devient crémeuse sur sa peau laiteuse. Son nom sonne comme une prière : Eyia."


Nathan Joyce

E.S.P.er

Re : Jaded Future (PV)

Réponse 51 jeudi 16 mai 2013, 19:11:21

Plus il la côtoyait, et plus il avait cette impression prononcée que cette femme n’était pas humaine, qu’elle ne cherchait pas à se donner un genre, en parlant d’une « habitude humaine ». Non, Nathan avait de plus en plus le sentiment que cette femme n’était pas une quelconque snob’ essayant de se donner un genre, mais réellement une femme venant d’ailleurs... Une extraterrestre ? Une mutante ? Tout était possible, dans ce monde, surtout à Seikusu. Nathan en était une preuve vivante. Qui que soit cette femme, il était indéniable qu’elle exerçait sur lui un puissant charme. Il prit sa carte, l’observant. Elle était plutôt sobre, comprenant les informations essentielles, sans fioriture.

*Je devrais penser à m’en faire une, moi aussi, songea-t-il. Comme dans les films...*

La porte s’ouvrit comme par enchantement, et Nathan comprit que leur petite nuit était terminée. Il regarda donc une dernière fois Eyia.

« Tu en auras » promit-il.

L’homme se rhabilla assez rapidement, et glissa la carte dans l’une des poches de son pantalon, avant de sortir. En se dirigeant vers la porte, il se força à ne pas regarder derrière lui, à ne pas loucher sur ce corps magnifique, afin de ne pas être tenté de l’embrasser. Il préféra filer tout droit, s’aventurant dans ce manoir ressemblant à un palais, avec des serviteurs particulièrement discrets. En retournant dehors, en foulant le trottoir de ses pieds, en entendant les bruits de la ville à côté de lui, comme les voitures qui filaient, les piétons qui parlaient, marchaient, allaient au travail, il eut l’impression d’entrer dans un autre monde. Là, le policier se permit de se retourner, observant la maison d’Eyia. Qui aurait pu croire qu’une telle maison pouvait être aussi mystérieuse ? Il l’observa pendant plusieurs secondes, avant de se mettre en marche.

Du boulot, Nathan n’en manquait pas, et ce même si ses collègues ne l’appréciaient guère. Il avait plusieurs enquêtes en cours, mais aucune ne consistait en un meurtre, ou en des infractions sérieuses. On lui confiait les fonds de tiroir, les problèmes faisant l’objet d’une vulgaire chronique dans le journal local.  A chaque fois qu’une affaire commençait à être sérieuse, ses supérieurs dessaisissaient Nathan de l’affaire, et nommaient quelqu’un en qui ils avaient confiance. Il faisait avec, progressant à pas de fourmis, l’alcool n’aidant en rien. L’homme savait donc très bien que, s’il parlait à ses supérieurs de ses soupçons sur cette histoire de vol, on lui prendrait l’affaire. Il allait donc devoir jouer en Solo, ce qui était d’autant plus intéressant, s’il comptait livrer les voleurs à cette femme.

*Mais le ferais-je ?*

D’un point de vue strictement légal, il ne pensait pas que son cas serait défendable. Il avait très bien compris qu’Eyia les tuerait, ou les torturerait... Et, si le Japon pratiquait la peine de mort, la justice privée était interdite. D’un autre point de vue, si Eyia n’était effectivement pas humaine, elle pouvait se considérer comme non astreinte au respect des lois humaines. Et Nathan ne tenait pas à l’avoir comme ennemie... Pas seulement parce qu’elle connaissait son secret, mais parce qu’elle exerçait sur lui un charme particulier, une force d’attraction qui le dominait, et qui ne se résumait pas qu’au sexe.

L’homme essaya de ne plus penser au corps d’Eyia, à sa beauté, à ses lèvres rougeoyantes, et à ses seins magnifiques. Il préféra plutôt se concentrer sur cette enquête particulière : retrouver les voleurs. Sa piste, la seule, était que ces derniers s’étaient faits passer pour des ouvriers. Il y avait des travaux dans la rue, et, à voir les tranchées qui se dessinaient par endroit, la municipalité avait décidé de refaire les canalisations. Il ne vit aucun ouvrier, ce qui n’était pas étonnant. Il était encore un peu tôt. Nathan avança le long des travaux, jusqu’à voir un panneau d’informations planté par la société en charge des travaux. Outre les renseignements sur la durée des travaux, il trouva surtout le nom de la société : Zozuishi Inc. Fort de cette information, Nathan se dirigea vers sa voiture, et alla au commissariat.

Il travaillait dans le commissariat central de la ville, un imposant bâtiment aux vitres noires planté le long d’un boulevard. Le policier fila dans son bureau, qui n’avait pas de portes, mais une simple cloison, et alluma son ordinateur. Il salua quelques collègues, puis se dépêcha de se renseigner sur Zozuishi Inc. L’entreprise avait un site Internet, et plusieurs filiales implantées dans différentes parties du Japon. Trouvant celle qui correspondait à Seikusu, son navigateur le conduisit sur un autre site, où il s’amusa à chercher l’onglet « Contact ». Le flic finit par obtenir ce qu’il recherchait : un numéro de téléphone. Il appela, et finit par obtenir ce qu’il recherchait : le nom du contremaître responsable des travaux de voirie dans la rue d’Eyia... Un certain Dai Shyzou.

*
* *

Il était plus de dix heures du matin quand Nathan arrêta sa voiture devant un entrepôt de chargement et de stockage. Dai était fidèle à son nom : un géant. Faisant plus de deux mètres, l’homme travaillait dans l’un des entrepôts de Zozuishi. Nathan se rendit à l’accueil, et demanda où était Dai. On lui indiqua l’arrière. Le flic s’y rendit, avançant au milieu de grosses caisses, de chariots de chargement, et de camions garés. Plusieurs ouvriers discutaient entre eux. Ils avaient des débardeurs, des casquettes, et Dai était aisément reconnaissable. C’était le plus grand et le plus costaud.

*Il aurait fait un catcheur merveilleux...*

Nathan se rapprocha lentement, et s’éclaircit la gorge.

« Shyzou-san ? Je suis l’inspecteur Nathan Drake, de la... »

Il n’eut pas le temps d’en dire plus que Dai se retourna, et balança vers Nathan la caisse qu’il tenait. C’était une caisse en bois. Nathan la reçut, et tomba en arrière, avant de voir son adversaire s’enfuir à toute allure. Le flic poussa la caisse, et s’élança à sa poursuite.

*En voici visiblement un qui n’a pas la conscience tranquille...*
DC d’Alice Korvander.

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Eyia

Créature

Re : Jaded Future (PV)

Réponse 52 lundi 10 juin 2013, 13:53:41




- Chères ombres ... ?

- Madame ?

- Un bain.

Aussitôt après son départ, la voilà qui s'enfonçait dans une eau chaude et transparente, où infusait de la poudre d'agate. Bon pour raviver le corps. Même les immortels ont des coups de barres. Sa baignoire était blanche, toute jolie, avec des pattes de chats dorées. Remplie presque à ras-bord, elle accueillait parfaitement le petit corps d'Eyia. Eyia, qui réfléchissait. Mh, pour sûr, Nathan l'aiderait. Elle sentait qu'il le ferait. L'immortelle n'était pas du genre à donner sa confiance à n'importe qui ; elle avait même plutôt tendance à se méfier de toute forme de vie. Mais lui ... Y'a quelque chose. Eyia savait ce qu'il y avait en lui, et il savait plus ou moins qui elle était. Une souveraine immortelle. La reine des pierres. Un titre qu'elle ne quitterait pour rien au monde.

Claquement de doigts, histoire que les ombres rappliquent fissa. L'une d'elle s'approcha, pour masser le dos de sa maîtresse, de ses doigts fins et brumeux. Quel contact appréciable. Eyia avait les nerfs tellement tendus qu'elle se sentit revivre. Dieu, que c'était apaisant. Elle qui n'avait de cesse de penser à ses pierres, depuis qu'il était parti, se permit de se libérer la tête. Jusqu'à ce que ...

- Suis-le.

- Pardon ?

- Petite ombre de mon coeur, je te demande de le trouver, de le suivre, de l'aider. Cela me fera du bien, de savoir que tu es avec lui ...

L'ombre hocha la tête, quitta la pièce. En sortant du manoir, elle s'évapora dans le vent, pour se matérialiser dans l'ombre de Nathan. Elle le côtoya toute la journée, sans même qu'il s'en rende compte, mémorisant les informations. S'il avait fait attention, il aurait pu constater, dans la soirée, que sa propre ombre merdait de temps en temps. Chose normale ; elle était mêlée à celle d'Eyia.

Si bien que, dés dix heures du matin, lorsqu'il retrouva Dai, lorsqu'il se mangea une caisse et tomba sur le sol, elle ... Elle sortit de sa cachette. Le flic eut alors la surprise de voir une ombre, dont la silhouette était celle d'une femme nue, grande, bien foutue, courir après le suspect, sans relâche. Puis, à nouveau, elle disparut. Se joignit à l'ombre de Dai. S'empara brusquement de lui, d'une manière des plus inquiétantes. Dai se retrouva brusquement recouvert par une ombre sortie d'on-ne-sait-où, celle ci s'insinuant même jusque dans ses poumons. Il tomba à la renverse, sa carrure massive s'affalant lourdement sur le sol. Mais il n'était pas question de le tuer, tout juste de l'étourdir, le temps que Nathan approche.

Aussi, l'ombre reprit son apparence humaine, accroupie aux côtés d'un Dai sonné, tombé dans les pommes suite à un manque d'air important.

- Il vivra.

Assura la créature sombre et brumeuse.

- Eyia nous a appris comment nous montrer utiles. Elle m'a demandée de vous rejoindre et de vous aider. Je vis dans votre ombre depuis votre départ de son manoir.

Un sourire, sur un visage qui n'en est même pas un. On pourrait la penser faite d'un coton très léger, volatile et noir. Pourtant, s'il tendait la main vers elle, il pourrait la sentir. Ses doigts ne passeraient pas au travers de sa peau, comme ce serait le cas pour un quelconque spectre. Non, non. Les ombres d'Eyia ont de grandes capacités.

- Elle prend cette affaire très à cœur.







"Un cri s'écarquille dans la nuit. Et le voilà. Le fantôme de la Reine des pierres, au corps lisse comme une roche polie par les flots battants et salés. La lumière vomissante de cette nuit striée d'éclats devient crémeuse sur sa peau laiteuse. Son nom sonne comme une prière : Eyia."


Nathan Joyce

E.S.P.er

Re : Jaded Future (PV)

Réponse 53 mercredi 12 juin 2013, 21:34:27

Nathan eut la surprise de sa vie. Lorsqu’il allait se relancer pour traquer Dai, il vit qu’il y avait devant lui... Une espèce de silhouette féminine ferme et solide, mais qui semblait... Faite d’ombres. Il cligna des yeux, incrédule, ayant l’impression que l’ombre l’observait, et pensa immédiatement à Eyia. Il l’avait senti, en sa compagnie. Cette femme avait en elle quelque chose de magique, de troublant et de mystérieux. Et ses servantes... Elles étaient encore plus mystérieuses qu’elle. L’ombre ne s’attarda pas trop, et se déplaça alors, rejoignant l’ombre de Dai, le faisant trébucher. Il n’y avait plus qu’eux dans l’entrepôt, les autres ouvriers ayant préféré partir. Nathan vit Dai se tortiller sur le sol, l’ombre se mettant à l’envelopper, étirant son corps pour l’étouffer. Il gémissait en se tortillant, et Nathan cligna des yeux, déglutissant faiblement. Très curieusement, le flic se sentait étrangement excité par cette scène... Elle portait la marque d’Eyia : élégance et sauvagerie.

*Merde, elle va le buter, putain !*

Il secoua la tête, repoussant ses pulsions primaires, et allait dire à l’ombre de se calmer... Quand cette dernière se déplia, libérant l’homme, qui gémissait faiblement sur le sol. Nathan s’élança vers Dai. Il avait les yeux vitreux, et sombra dans l’inconscience. Il tâta son pouls. Il vivait, ce que l’ombre lui confirma. Il la regarda. Quelle était cette créature ? Une ancienne femme transformée en ombre ? Une incantation magique ? Il aurait du se sentir angoissé, mais, en réalité, il se sentait plutôt attiré. Elle lui expliqua qu’elle vivait dans son ombre, et, naturellement, Nathan regarda la sienne.

*Dans mon ombre ?*

Il en avait un léger frisson, puis la regarda à nouveau, intrigué. Elle lui avoua qu’Eyia prenait cette histoire très à cœur.

« Ça, je veux bien y croire, avoua-t-il. J’ose me dire qu’elle a couché avec moi parce qu’elle me trouve à son goût, mais le fait qu’elle envoie une de ses femmes pour me suivre m’indique qu’il devait aussi y avoir de l’intérêt là-dedans... Mais je serais de mauvaise foi en prétendant que je n’étais pas attiré par son corps. »

Il ne se faisait pas trop d’illusions. Il s’était engagé avec cette femme. Il s’était engagé à rompre toutes les lois qu’il connaissait pour la satisfaire, et elle avait envoyé une ombre pour l’aider... Mais elle savait de quoi il était capable. En quoi une ombre pourrait-elle aider un tel monstre ? Pour lui, elle était plutôt là pour s’assurer qu’il ne ferait aucune erreur. Il se pencha vers Dai.

« Évitez les excès de zèle, à l’avenir. Ce type n’est pas votre voleur, mais il sait qui nous y a mené... »

Il parlait à une ombre... Était-il en train de devenir cinglé ? Il avait tendance à le croire, à force. Il entreprit de soulever Dai, quand il entendit du bruit derrière lui. L’ombre disparut immédiatement.

« Tout va bien, inspecteur ? »

C’était le caissier, qui lui avait dit où se trouvait Dai. Nathan déglutit, et répondit rapidement.

« L’homme a fait une tentative de suicide... Mais il est maîtrisé. Je vais l’emmener avec moi au poste.
 -  Okay... »

Il espérait que le caissier n’en parlerait pas trop, car Nathan ne comptait pas l’emmener au poste. Dans la mesure du possible, il fallait éviter d’impliquer sa hiérarchie. Autrement, la situation serait ingérable. Il doutait toutefois que le caissier parlerait de ça... Si Dai était lié au crime organisé, le silence était le maître-mot. Nathan souleva Dai par l’épaule, et s’avança. Le caissier hésitait à l’aider, puis finit par le faire.

« Dai... Il n’est pas méchant, vous savez... lâcha alors le caissier.
 -  Vous m’en direz tant... »

Ils allèrent sur le parking, et le glissèrent à l’arrière, Nathan lui mettant, par prudence, des menottes autour des poignets, avant de le maintenir assis.

« Il... Je sais pas si... »

Nathan se retourna légèrement.

« Vous n’auriez pas quelque chose à me dire ?
 -  Ben... C’est que je l’aime bien, Dai, et...
 -  Écoutez, je n’ai rien contre ce type, d’accord ? Mais il sait des choses sur des types que je pourchasse. J’ai rien contre lui, mais, d’un autre côté, si vous savez des informations, et que vous refusez de les délivrer, je...
 -  Ça va, ça va, je connais la rengaine... » grogna-t-il en levant les bras.

Regard nerveux, à gauche et à droite. Nathan se disait que, si ce type refusait de parler, l’ombre pouvait s’énerver, et l’agresser... Il se massa l’arrière de la tête.

« Dai a fait dans les combats de rue illégaux, il y a quelques mois, expliqua alors Dai. C’est pour ça que ça m’étonne que vous l’ayez ceinturé aussi rapidement, c’est un costaud, et...
 -  Je suis inspecteur, pas boy scout.
 -  Ouais, z’avez sans doute raison... Bref... Le fait est que Dai a eu pas mal d’emmerdes, avec des matchs truqués, et toute ces conneries... Il avait besoin de fric pour sa famille, vous savez... C’est un mec bien, pas une pourriture qui vend de la drogue à des gosses, et des vidéos pornos... Et, ici, on a pas vraiment les moyens d’avoir un agent de sécurité, alors, enfin, vous voyez le truc, quand on a des problèmes...
 -  Je vois. Bref, épargnez-moi les conneries habituelles, et allez droit au but. »

Il se mordilla les lèvres.

« Dai devait se coucher, une fois, mais il a refusé de le faire, okay ? Il a rétamé ce mec, un uppercut qui lui a fait péter deux dents ! Putain, j’vous jure, elles ont jailli comme des boutons de champagne, et... Okay, okay ! fit-il en voyant Nathan s’impatienter. Ce qu’j’veux dire, c’est qu’il y avait une belle somme là-dessus, et que ces sponsors, ben, y z’étaient vraiment pas contents... Et, vous savez, dans ce milieu, ça plaisante pas avec le pognon, okay ? J’sais pas ce qu’Dai a fait, mais, s’il est trempé dans une sale histoire, c’est probablement parce qu’il a pas le choix, vous voyez... »

Nathan hocha la tête. Il voyait. Il remercia l’homme, et, à tout hasard, lui précisa que, si jamais l’enquête évoluait, il pouvait être appelé à délivrer une attestation... Ce qui, naturellement, n’arriverait jamais, vu que Nathan ne menait aucune enquête. Il espérait juste que le caissier n’irait pas au commissariat pour essayer d’en savoir plus sur Dai. Mais, vu son profil, il y avait peu de chances. Nathan grimpa dans la voiture, et démarra rapidement, en profitant pour consulter son portable. Aucun message. Tant mieux. La hiérarchie devait croire qu’il cuvait son vin. Il s’engagea sur la voie rapide, et se mit à parler tout seul, sachant qu’une ombre devait l’écouter.

« On ne va pas au commissariat. Je connais un coin tranquille au port... »

Le policier roula rapidement, sans excéder les limitations kilométriques. Il rejoignit le port, et s’engagea dans un coin assez discret. Il y a quelques jours, la police avait trouvé tout un atelier de production pornographique clandestine, ainsi qu’un bordel illégal. Il y avait encore les scellés, et l’endroit était désert... Et rempli d’ombres. Il sortit de la voiture, s’assura qu’il n’y avait personne d’autre que des mouettes et des sirènes de navires, puis enjamba les scellés. Il descendit des marches d’escalier grisâtre, prenant son temps pour ne pas tomber, et avança dans une série de couloirs avec des petites chambres dont l’accès était recouvert par des rideaux poussiéreux. Il alla dans une pièce, et posa l’homme sur une chaise, coinçant ses bras derrière le dossier. Nathan se retourna ensuite, et attendit que l’ombre se matérialise à nouveau.

« Permettez... » demanda-t-il alors.

Dai était encore dans le coma, et il aventura ses mains le long de son cou... Il s’attendait à glisser ses doigts à l’intérieur de son corps, mais sentit quelque chose de solide, qui le fit frissonner. Sa peau était douce, légèrement froide, et il se rappelait encore son corps se contorsionnant autour du corps de Dai... Un singulier spectacle, qui lui provoqua un frisson. Il récupéra sa main, ayant conscience qu’elle s’était attardée un peu trop longtemps.

« Désolé... Je n’ai pas l’habitude de discuter avec une ombre vivante... Alors... Vous servez Eyia ? Vous êtes une ancienne humaine, quelque chose comme ça ? »

Mieux valait satisfaire sa curiosité. Il ressentait des frissons, dont il connaissait l’origine... Cette ombre avait des traces d’Eyia, et excitait la Bête en lui... Et donc lui.
DC d’Alice Korvander.

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Eyia

Créature

Re : Jaded Future (PV)

Réponse 54 jeudi 13 juin 2013, 11:48:17



L'ombre le suivit sans mot dire. Dingue ce qu'elles étaient dociles, ces créatures ! Quiconque les avait fréquenté un jour finissait par se demander si elles étaient capables de ressentir. On n'avait jamais vu une ombre pleurer, rire, s'emporter. Elles se contentaient, pour la plupart, d'être . Et d'obéir à Eyia, oui, aussi. C'était pour cette raison que cette ombre, sans nom, le suivait jusque dans cet entrepôt désert. Beaucoup d'ombres jonchaient le sol, aussi se matérialisa t'elle sans mal. Elle n'avait jamais vu ce à quoi ressemblait le monde, en dehors du manoir de la souveraine. Alors l'ombre ne se priva pas de vagabonder, disparaissant pour mieux réapparaître, coulant dans une ombre pour mieux se raffermir dans une autre. C'était un spectacle assez troublant. On ne savait ni où, ni quand elle pouvait reprendre forme 'humaine'. L'ombre se calma quand il posa ses mains sur sa peau. Il s'imaginait sans doute passer au travers d'elle. Perdu. On aurait presque pu la croire faite de chair et d'os. Et pourtant.

La question, quant à elle, la laissa perplexe. Devait-elle répondre ? Avait-elle seulement le droit de lui dévoiler cela ? Eyia pourrait lui taper sur les doigts. Boarf, ils n'ont plus vraiment de secrets l'un pour l'autre. Elle fit quelques pas, recoiffant de la main ses cheveux nuageux.

- Nous autres, les ombres, ne sommes pas humaines. Nous ne l'avons jamais été.

Elle fit mine de réfléchir, fronçant les sourcils.

- Eyia est souveraine d'un royaume, celui où dorment toutes les pierres. Imaginez des terres immenses, des paysages à côté desquels les vôtres sont d'un ennui mortel, des gemmes qui vous poussent sous les pieds ... Là-bas, il y a des lacs d'émeraude, des mers de rubis, des forêts de quartz. C'est magnifique. Et c'est de là que nous venons.

Elle parlait avec une telle ferveur qu'on pourrait la croire amoureuse de ce royaume.

- En ces terres, il y a Eyia, ses gemmes, et nous. Nous sommes ... ses sujets. Nous sommes nées dans son ombre, et tant qu'il y aura des ombres, nous serons là.

Ces derniers mots, elle les avait prononcées en se rapprochant de lui, appuyant de l'index sur une de ses clavicules. Il émanait d'elle quelque chose qui n'avait rien de vivant, mais rien de mort. C'était assez inquiétant. Et sous-entendre que ces créatures pouvaient naître de chaque ombre, sur ordre de leur reine, était au moins aussi inquiétant. Nous sommes partout, aurait-elle pu dire carrément.

- Sa Majesté vous fait confiance. Elle sait ce qu'il y a en vous. Et elle aime cela.

Des mots prononcés avec calme, comme pour le rassurer. Qu'il ne doute pas d'Eyia, elle comptait sur Nathan et lui faisait une confiance presque aveugle. Presque. Une souveraine se doit, par nature, d'être méfiante.





"Un cri s'écarquille dans la nuit. Et le voilà. Le fantôme de la Reine des pierres, au corps lisse comme une roche polie par les flots battants et salés. La lumière vomissante de cette nuit striée d'éclats devient crémeuse sur sa peau laiteuse. Son nom sonne comme une prière : Eyia."


Nathan Joyce

E.S.P.er

Re : Jaded Future (PV)

Réponse 55 samedi 15 juin 2013, 14:26:01

Tout dans cette femme était surprenant, étonnant, indescriptible. Elle avait même de longs cheveux, qu’elle s’amusa à caresser, manifestant une certaine coquetterie. Impossible de voir précisément son visage, Nathan ne voyait que des formes sombres, devinant, à travers les courbes et les bosses, les joues, le nez, les lèvres, le creux de ses yeux. Il devinait un corps ferme, fort, d’une grande beauté. Il ne pouvait qu’imaginer à quoi elle ressemblait, mais, il avait beau se forcer, rien ne venait. Aucune image précise ne se matérialisait dans son esprit pour l’aider à en savoir plus sur elle. Elle était une ombre, une énigme, un magnifique et envoûtant mystère. Et elle entreprit de satisfaire sa curiosité.

Tandis qu’elle marchait, et lui expliquait ce qu’elle était, il observait sa silhouette, ses formes, ses seins, son fessier… Son regard se baladait. Il pouvait voir sa croupe, et deviner la forme de son intimité. Un magnifique spectacle. Elle lui expliquait qu’elle n’était pas humaine, qu’elle était… Ce qu’elle était n’était pas très claire, en réalité. Un royaume merveilleux, constitué de gemmes et de pierres précieuses, où fleurissaient des ombres autour d’Eyia. Un royaume fait de beauté, de courbes, et d’ombres. Elle lui décrivait cet endroit avec une fascination vibrante dans la voix. Lui se taisait, essayant de se représenter un tel environnement… Cependant, cet univers semblait tellement particulier qu’il avait du mal à le concevoir. Nathan savait que Seikusu était une ville spéciale, reliée à un autre monde, un monde magique, par une série de portails et de liens. Des connexions.

*Ce sont des créatures magiques, se dit-il. De bien curieux spectres…*

Lentement, elle se rapprocha de lui, posant sensuellement un doigt sur le haut de son torse, là où filait sa clavicule. Son cœur continuait à s’agiter. Ces femmes semblaient avoir un grand pouvoir, ainsi qu’un phénoménal attrait, qui le rendait assez nerveux, lui faisant oublier Daï, qui était affalé sur le fauteuil. Elle s’était rapprochée de lui, lui affirmant que « Sa Majesté » lui faisait confiance, et qu’elle n’avait pas été envoyée pour le surveiller. Il ne voyait pas pourquoi elle aurait menti.

Le policier déglutit faiblement. Elle s’était rapprochée de lui, en ayant terminé par lui avouer que sa souveraine « aimait » ça. C’était une chose que Nathan avait, au vu de sa nuit avec elle, réalisé sans le moindre souci. Il déplaça lentement ses mains, les posant sur les hanches de la femme, frottant ses doigts contre sa peau.

« Je… Je vois… réussit-il à articuler, la gorge sèche. Je pense que je devrais me sentir effrayé, mais, en réalité, je ne ressens rien de plus qu’une forte attirance pour tout ce qui touche, de près ou de loin, à Ta Majesté… »

Il restait près d’elle, sentant le bout de ses seins, et glissa alors :

« Et toi, belle ombre ? Est-ce que tu aimes ça ? L’idée que Ta Souveraine couche avec moi ? »

Il n’était dès lors pas très difficile de deviner ce à quoi Nathan pensait. Un homme, parfois, n’était pas difficile à décoder. Concrètement, il n’aurait pas su expliquer le charme que cette femme exerçait sur lui, mais il était bien là. Tenace et fort.
DC d’Alice Korvander.

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Eyia

Créature

Re : Jaded Future (PV)

Réponse 56 dimanche 16 juin 2013, 15:28:01





Les hommes étaient décidément des créatures bien ... curieuses, oui. L'ombre avait vu sa reine faire, à plusieurs reprises. Elle commençait à comprendre comment son sourire enjôleur pouvait réveiller certaines choses, à quel point les mots qui sortaient de sa bouche avaient un pouvoir sur ses amants. Même la manière dont ses doigts fins glissaient dans l'air avait un charme indéniable. Et qui aurait pu croire que ses ombres pouvaient avoir le même attrait ? Elle, elle était plus grande, oui, de la taille de Nathan, avec un corps qui n'avaient rien à envier à ceux des top-modèles qui, lascives, présentaient un corps parfait, arborant des tenues délicieuses. Si les traits de son visage étaient assez étranges, son physique envoyait du lourd. Ah, ça, oui. Un sourire pointa sur ses lèvres, quand ses mains se posèrent sur ses hanches. Et la question qui tomba ... Mmh. Elle pencha la tête sur le côté, ses yeux sombres le dévisageant.

- Tout ce qui peut rendre ma souveraine heureuse me contente.

Quelle dévotion. C'en serait presque touchant. L'ombre s'approcha un peu plus de lui, un instant. Il n'y avait plus que quelques millimètres, entre leurs deux corps. Lui de chair, elle d'ombre tiède, moelleuse. Sa main se posa sous le menton du policier, le faisant relever la tête dans sa direction. Main qui glissa, glissa, pour se poser sur sa joue.

Et elle s'évapora. Pouf. D'un coup d'un seul. Il dut attendre quelques secondes avant de sentir deux mains remonter le long de son dos, se calant sur ses épaules, les pressant contre ses paumes.

- Et ce qui vous sied me contentera tout autant.

Un souffle frais, celui de cette mystérieuse créature, se fit sentir dans la nuque du policier, pendant qu'elle prononçait cette phrase. Belle créature. Faite de magie. Sa main droite se nicha tout contre son cou,en dessinant les muscles, les creux. Un vrai toucher de fée. De dos, ainsi, sans la voir, on pourrait la croire humaine, tout autant que lui. Seule l'apparence, et cette capacité à apparaître et disparaître comme bon lui semblait, trahissait sa nature magique.

- Ainsi que ce qui plaira à cette créature, en vous. Est-ce elle que j'entends gronder ainsi ?

Ton amusé, voix mielleuse, tandis qu'elle murmurait ses mots à son oreille. Sa seconde main remua, comme un petit serpent, pour venir étreindre sa taille, et caresser son ventre un instant, descendant un peu plus chaque seconde. Décidément, ces ombres avaient beaucoup appris de leur souveraine. On pouvait sentir l'emprise d'Eyia, sans nul doute, chez ses créatures spectrales. L'ombre se pressa un peu plus contre lui, de sorte que tout son buste s'écrase délicatement contre son dos.


"Un cri s'écarquille dans la nuit. Et le voilà. Le fantôme de la Reine des pierres, au corps lisse comme une roche polie par les flots battants et salés. La lumière vomissante de cette nuit striée d'éclats devient crémeuse sur sa peau laiteuse. Son nom sonne comme une prière : Eyia."


Nathan Joyce

E.S.P.er

Re : Jaded Future (PV)

Réponse 57 dimanche 16 juin 2013, 19:04:32

Depuis hier, depuis qu’il s’était retrouvé dans cette maison blanche surréelle, avec des ombres qui bougeaient et une femme qui suçait des pierres précieuses d’un rouge écarlate, Nathan avait l’impression de flotter... Un sentiment de ne pas être lui-même, de faire des choses qui ne correspondaient pas à ce qu’il faisait. Il avait cette troublante impression d’être à la fois acteur et spectateur de ses propres actions, de se voir agir sans pouvoir interférer sur l’agent qui commettait les actions. Il était difficile pour lui de comprendre ce qui lui arrivait. Dans sa pièce, Dai était profondément endormi, et lui, lui, il sentait le pensionnaire du dessous se réveiller. Cette ombre l’enivrait. Son visage était difficile à discerner, mais il devinait un corps d’une légendaire beauté. Une femme parfaite, qui l’attirait autant qu’Eyia l’attirait... Et il savait que cette ombre avait avec elle la signature d’Eyia, car la Bête, cet autre lui, s’extasiait également. L’ombre était séductrice et joueuse, tactile comme pouvait l’être Eyia, et, comme face à elle, Nathan ressentait la même forme de soumission instinctive, primaire et fondamentale. Elle caressait son menton, sa joue, de ses doigts tendres et chauds, et il allait se pencher vers elle pour l’embrasser... Quand elle disparut. Le policier cligna des yeux, et la sentit alors se glisser dans son dos, se blottissant contre lui. Elle commença par caresser son dos, remontant jusqu’à ses larges épaules. La voix de cette créature était mielleuse, enivrante. Ses mots étaient comme des souffles, une sorte de vent sensuel qui remontait dans ses tympans. Il tremblait lentement sur place, sentant des frissons parcourir son échine, alors qu’il fermait les yeux pour se contrôler, pour rester calme.

Elle le caressait lentement, sa main gauche glissant lentement le long de son ventre, filant vers son pantalon. Il savait quelle était la destination de ces doigts sombres et tendres, et leur présence excita son membre, qui sembla se redresser, poussant contre son jean. Le policier soupirait lourdement, face à cette montée de plaisir, totalement imprévue. Ce n’était que de la gourmandise. Une envie motivée par la Bête, mais aussi par lui. Et elle continuait à lui parler, parlant de cette autre personne, cette créature qui avait séduite Eyia. Elle l’entendait gronder... Nathan aussi. Il la sentait appeler cette femme. Il déglutit lentement, et tourna légèrement sa tête, sentant le corps de cette femme. Elle avait des formes de rêve.

« Oui... réussit-il à dire, sentant les deux bosses de la femme s’enfoncer contre son dos. Il aime ta Reine... Et il t’aime aussi... Il la sent... En toi... »

Ces deux bosses dans son dos... Il les adorait, mais, en ce moment, c’était surtout la main de cette femme qui l’excitait, celle envers qui son esprit revenait sans cesse. Une main qui, lentement, continuait sa descente vers son bassin, en prenant tout son temps.

« Plus bas... » souffla-t-il.
DC d’Alice Korvander.

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Eyia

Créature

Re : Jaded Future (PV)

Réponse 58 lundi 17 juin 2013, 20:01:10



Plus bas, plus bas ... Elle y venait, petit à petit. Ces mots, d'ailleurs, la firent sourire. Son autre main rejoignit la taille de Nathan, s'y appuyant, pour venir se presser contre le bout de tissu qu'il portait encore. Oh, ce n'était plus qu'une question de secondes, avant qu'il n'échoue au sol. Dieu merci, l'ombre ne subissait pas les lois vestimentaires terriennes. Nue. Faite d'ombre et de fumée. Peau intacte, douce, caressante. Alors ses doigts agiles défirent les boutons de son haut. Un par un. Hop. On dégage. Histoire de pouvoir effleurer son torse à même la peau. L'autre main ? Elle continuait de descendre, tranquillement, posément. Jusqu'à arriver entre ses jambes, pour caresser son membre durci à travers le tissu. Légers frottements. Sensation aussi agréable que frustrante.

- Je possède la même douceur, la même passion, et la même sauvagerie qu'elle ... Je suis toute à son image.

Ton amusé. C'était cruellement vrai. Aussi, quand elle se matérialisa à nouveau face à lui, il put éprouver cette passion. Sans même que Nathan ait pu faire un seul geste, elle l'embrassait. Une libération. Les lèvres des ombres étaient plutôt agréables, d'ailleurs, au contact. Douce, fraîches. Sa main rejoignit très vite sa place, entre ses jambes, mais pour venir faire sauter la ceinture, ouvrir son pantalon, et s'insinuer sinueusement tout contre son sexe. Ses doigts se refermèrent dessus, avec une douceur et une lenteur délicieuses.

Nouveaux baisers. Dans le cou, remontant jusqu'au creux de son oreille, où elle murmura :

- Si vous trouvez celui qui nous a volés ces pierres ... Imaginez donc le prix de votre récompense.

Et sa main commença à remuer tout contre sa verge, dans un mouvement de vas-et-vient lents et appuyés. Il pouvait sentir sa paume se presser contre son sexe, ses doigts l'effleurant parfois, avant de l'emprisonner à nouveau.

Oui, elle dégageait quelque chose. Quelque chose de magique, quelque chose de passionnel, quelque chose de dangereux. Quelque chose d'Eyia. Elle se rapprocha, sa poitrine caressant son torse, mis à nu par ses soins. Contact électrisant. Elle sentit son propre corps frissonner, tandis qu'un sourire se dessinait à nouveau sur ses lèvres.

- Eyia sait se montrer très généreuse.





"Un cri s'écarquille dans la nuit. Et le voilà. Le fantôme de la Reine des pierres, au corps lisse comme une roche polie par les flots battants et salés. La lumière vomissante de cette nuit striée d'éclats devient crémeuse sur sa peau laiteuse. Son nom sonne comme une prière : Eyia."


Nathan Joyce

E.S.P.er

Re : Jaded Future (PV)

Réponse 59 jeudi 20 juin 2013, 22:10:11

Elle le dominait. Cette femme était comme Eyia, oui, aussi terrible et envoûtante qu’elle. Il frissonnait le long de tout son corps, son sexe remplissant son esprit. Il le démangeait, oh ça oui ! C’était terrible, pour lui, d’être esclave à ce point de ses pulsions... Certes, il pouvait en blâmer la Bête, mais elle n’était pas totalement responsable de cette situation. Comment ne pas être sous le charme d’une telle femme ? Elle était comme Eyia, oui, à son « image ». C’était les mêmes sensations qu’il ressentait, cette espèce d’attirance envers une femme forte et dominante, mais qui, tout en étant une dominatrice, restait aussi adepte de ses pulsions sexuelles. Une femme noble et sauvage, douce et cruelle, vicieuse et malicieuse... Elle avait toutes les qualités qu’un homme, au plus profond de lui, dans ses fantasmes les plus secrets, recherchait. L’icone de la femme parfaite, fatale et belle. Fondamentalement, Nathan le pensait. Le mâle était viril, et était, fondamentalement, un guerrier, là où la femme dirigeait. C’était un point de vue simpliste, qu’on aurait pu qualifier de sexiste, mais, honnêtement, quand on avait dans le corps un symbiote extraterrestre venant d’une planète où les symbiotes féminins mangeaient les mâles, et qu’une ombre belle à en damner Saint-Pierre vous déshabillait lentement, il était difficile d’avoir un point de vue élaboré.

Elle ôta sa veste, la faisant tomber sur le sol, tout en aventurant ses doigts. Il respirait lourdement, ayant du mal à se contrôler, et sentit ses doigts se faufiler sur son pantalon en jean, caressant son sexe, entre ses jambes, frottant ses beaux doigts tendres et chauds sur cette bosse qui déformait son pantalon. Il ferma les yeux, bascula sa tête en arrière, et poussa un frisson. Ses lèvres... Il les sentait sur son épaule, remontant vers son cou, tandis qu’elle jouait avec les boucles de la ceinture, les défaisant, avant de tirer dessus. La ceinture en cuir fila rapidement, et le jean tomba rapidement sur le sol. Il était désarmé, s’exhibant face à elle dans sa nudité complète, et elle vint frotter son sexe. Les frissons électriques explosèrent dans son corps, le faisant presque chanceler. Une brusque sensation de vertige, alors que le plaisir explosait dans son cerveau, répondant aux ondes de frustration que ce dernier émettait. Ses endorphines étaient titillés.

Les lèvres de l’ombre, terrifiantes de volupté, se rapprochèrent de son oreille, lui soufflant mille récompenses s’il remettait la main sur ces pierres... Et il devait bien admettre que de telles promesses ne le laissaient pas indifférents. Tout ce qu’Eyia lui avait offert, pour le moment, n’avait fait que l’exciter, que le tenter, et le couvrir de bonheur. Dans toute sa crasse, n’avait-il donc pas le droit à un peu de joie ? Et, si cela impliquait de briser quelques règles, quelle importance ? Au bout du compte, les criminels seraient punis. Ce vol puait l’empreinte de la Mafia, et, avec eux, la justice n’était pas rendue par des moyens conventionnels. Alors, pour quelle raison se sentirait-il coupable ?

Comme pour ôter tout doute, l’ombre se déplaça désormais devant lui, et vint l’embrasser. Un baiser savoureux, tandis qu’elle avait toujours une main sur son membre, sur ce soldat qui se dressait fièrement. Ses lèvres étaient magnifiques, et il l’enlaça, venant caresser ses cheveux, sentant les mèches s’entortiller autour de ses doigts, alors qu’il les frottait, tout en plaçant son autre main sur l’une de ses hanches. Elle avait de très belles lèvres, et ce baiser était digne de ceux qu’Eyia lui offrait. Elle fit frotter ses seins contre son torse, les enfonçant, et il soupira.

« J’ai... J’ai pu remarquer la générosité d’Eyia... » rétorqua l’homme.

Et il n’avait d’ailleurs pas fait que la remarquer. Il l’avait apprécié, admiré, dévoré, comme un invité se ruant sur un gâteau pour bouffer toutes les parts, en ne laissant aux autres que quelques miettes éparses. Il arrêta de caresser les cheveux, et joignit ses mains dans le dos de l’ombre, son sexe frottant contre ses jambes.

« Je retrouverais ces pierres, et je lui apporterais les responsables... Pour elle... Et pour vous... »

Il se pencha à nouveau, pour un nouveau baiser, tandis que son sexe se frottait contre son estomac. Il fourra sa langue dans sa bouche, et reposa une main sur sa nuque, s’en servant comme d’une espèce d’appui pour la soulever, tout en attrapant le haut d’une de ses jambes. Il agissait presque par automatisme, comme s’il avait l’habitude de ce genre de choses... Tout lui venait si instinctivement, c’était effrayant. Il la plaqua contre le mur, puis glissa son sexe, et l’envoya dans son intimité, en soupirant de plaisir, sa tête à hauteur de ses seins.

Il prenait son pied.
DC d’Alice Korvander.

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