Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Jaded Future (PV)

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Jaded Future (PV)

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Eyia

Créature

Jaded Future (PV)

dimanche 03 mars 2013, 11:53:49





C'était une horreur. Une sainte horreur. Même les ombres en étaient bouches-bées, elles dont les traits étaient, la plupart du temps, inexpressifs. Aucune n'osait approcher la souveraine, cloîtrée dans sa chambre, dans ce manoir immense aux pierres léchées par le soleil et le temps. La demeure était infiniment silencieuse, comme si un deuil s'y préparait. Et c'était le cas. Tout de moins, pour Eyia, c'était le cas. Nue, allongée en étoile sur son grand lit si doux, elle rongeait son frein, un rubis entre les dents. Seule cette pierre pouvait la calmer, dans ces moments de fureur sourde. Ses ongles grattaient la surface de la couette, en satin noir, y dessinant de grossières arabesques. Elle était comme enragée. Une seule petite taquinerie, un seul écart, et elle mordrait, tous crocs dehors. C'était infernal. On avait osé. Les humains n'ont vraiment aucun foutu sens du respect. Cette attaque, cette intrusion, l'immortelle la vivait comme la pire des insultes. La plus cuisante des gifles.

Le manoir était en sans dessus-dessous. Alors qu'elle était retournée sur ses terres, un moment, Eyia avait fait la grossière erreur de laisser des gemmes ici. Les plus belles. Celles qu'elle exposait derrière des vitres de verres qu'elle voulait éternellement propres. Le genre que l'on regarde jalousement, en soufflant dans ses joues et en agitant la main. Les plus belles. Putain. On finissait par les connaître, ses trésors. Si bien qu'on s'était introduit chez elle, et qu'on l'avait pillée. Les vitres étaient brisées. Des années de collecte, pour immortaliser les plus belles créations de son royaume souterrain. Eyia n'en revenait pas. Donnez-lui n'importe quelle arme, et ses crimes rivaliseront avec les pires génocides. Faisant taire ce lourd silence, la reine tapa du poing sur son lit. Parce qu'elle avait un fol espoir en la justice après ce coup de pute, elle avait appelé la police. Bon, là, à froid, elle se disait qu'ils ne pourraient sans doute rien, comme d'habitude, que cet espoir se réduirait à un tas de cendres volatiles en quelques secondes. On n'est jamais mieux servi que par soi-même, mh, songea t'elle en s'allumant une cigarette. Quelqu'un n'allait pas tarder. Fallait qu'elle se prépare. Qu'elle s'habille, quoi. Même si, aujourd'hui plus que d'habitude, elle se foutait pas mal des convenances typiquement humaines, elle n'allait pas faire la conne devant un agent de l'ordre. Pas d'autres problèmes, merci.

Eyia somma une de ses ombres de la rejoindre, ombre qui eut le privilège de choisir la tenue de sa souveraine. Robe noire. Evidemment. A col rond, s'arrêtant au milieu de ses cuisses. Ballerines noires. L'immortelle se refusait à porter des chaussures, mais son ombre insista. Sa Majesté s'il vous plait, faites un effort. A contre-coeur, elle les enfila. Un anneau d'argent à chaque doigt de la main gauche. Rien sur la droite. Deux larges anneaux de la même teinte aux oreilles. Sa Majesté, vous ressemblez presque à une humaine. La souveraine congédia son ombre, lui ordonnant de lui préparer une infusion d'opale. Et elle se retrouva à nouveau seule, en tailleur, dans son lit. Ses ombres s'appliquaient à rester à sa disposition, compatissantes. C'était un peu d'elles aussi qu'on avait volé.

- Un visiteur va venir. Un policier. Ouvrez-lui et conduisez-le dans le salon, au premier étage.

Puis elle s'y rendit. Le salon, en bas, était entouré de baies vitrées. Par aujourd'hui. Pas de soleil, pas de gens, dans la rue. Elle les tuerait à coup sûr. Le salon du premier étage ne comptait qu'une fenêtre, par laquelle il fallait se pencher pour bien voir. Dieu merci. Elle ne voulait rien voir, aujourd'hui. Elle s'offrirait le luxe de censurer le monde extérieur. Ce salon était une immense pièce blanche, au premier regard. Mais, chose étonnante, quand la lumière du soleil venait caresser les occupants inanimés de cette pièce, que ce soit le tapis en (faux) ours-blanc crevé - kitch à mort, mais très agréable pour ses petits pieds - les quelques fauteuils en différentes matières, toujours diaphanes, les meubles d'un blanc pur presque irréel, des reflets arc-en-ciel s'y dessinait. Oui, comme une vitre mouillée, comme du nacre fraîchement extrait des vagues. Elle, elle aimait voir ces couleurs danser. Et puis ça l'apaisait. Et dieu sait qu'elle en avait foutrement besoin.



"Un cri s'écarquille dans la nuit. Et le voilà. Le fantôme de la Reine des pierres, au corps lisse comme une roche polie par les flots battants et salés. La lumière vomissante de cette nuit striée d'éclats devient crémeuse sur sa peau laiteuse. Son nom sonne comme une prière : Eyia."


Nathan Joyce

E.S.P.er

Re : Jaded Future (PV)

Réponse 1 dimanche 03 mars 2013, 12:34:38

Chaque fois que la musique filait à la radio, et Dieu sait qu’elle filait ces temps-ci, Nathan s’imaginait toujours assis dans un balcon, sur une chaise, un verre d’alcool à la main. Jambes croisées, impassible, il observait devant lui la destruction du monde. Des colonnes de lumière ardentes descendaient du ciel, tels d’énormes doigts accusateurs perçant un ciel de feu. Skyfall était une musique qui portait bien sn nom, et elle résonnait dans sa voiture lorsqu’il s’arrêta. Il observa la bâtisse se dressant sur sa droite. Dans le genre belle baraque, ça tapait plutôt bien. Un joli manoir, qui lui donnait l’impression de vivre dans un placard à balais, avec son appartement de 30 mètres carrés. Il arrêta donc sa voiture, se garant assez rapidement, puis coupa le moteur, et s’apprêta à aller enregistrer une déclaration de vol. Rien à voir avec ce qu’il faisait jadis aux États-Unis, quand il chargeait des repaires de trafiquants, sous son armure de policier de l’escouade d’intervention. Ici, au Japon, il était le gaijin, un Occidental qui, pour son malheur, avait un penchant pour l’alcoolisme, et flirtait avec la dépression. Au moins avait-il réussi à ne pas boire avant de venir. Son supérieur l’avait appelé pour lui dire de se rendre au domicile de la victime, afin d’enregistrer sa plainte. La Madame aurait pu se déplacer en personne, mais, dans un quartier comme ça, il fallait croire que la police aimait bien se déplacer... Et, de manière générale, tout ce qui pouvait emmerder Nathan Joyce était bon à prendre.

Il ignorait tout de cette femme, si ce n’est son nom, Eyia (prénom ou nom, il l’ignorait, elle n’en avait pas donné plus), et qu’elle avait l’air... Énervée. En soi, c’était compréhensible. Il s’imaginait tout à fait le profil de la riche héritière ayant perdu ses parents, et héritant du manoir et d’une fortune. Encore un peu, et il s’imaginait presque débarquer au milieu d’une énorme fête où le champagne coulerait à flots, sur fond d’un croisement musical entre Mozart et la K-Pop. De quoi faire soigner les oreilles. Nathan sortit de sa voiture, assez agacé lui aussi de faire le planton.

*Si tu buvais moins...* rappela la petite voix de sa conscience, qu’il laissa dans la voiture en claquant la porte.

Nathan ne portait pas l’uniforme, mais un simple jean avec une veste, et une chemise à carreaux. L’uniforme, ce serait une trop forte humiliation, une manière de lui dire qu’on l’envoyait réguler la circulation, ou s’occuper des chiens écrasés. Il essayait de se consoler en se disant qu’il devait y avoir une petite fortune en jeu, même si Eyia était, pour les fichiers de police, une inconnue. Retrouver ses gemmes allait probablement échoir à quelqu’un d’autre, à moins que Nathan n’arrive à quelque chose de concret. Il lui fallait essayer d’en savoir plus sur l’infraction, recueillir des indices, des preuves, des témoignages... Bref, faire le flic. Il atteignit la porte, et appuya sur la sonnerie, et sentit alors quelque chose remuer dans son estomac, un brusque sursaut.

*Méfie-toi* glissa une voix dans son esprit.

Nathan crut initialement que quelqu’un lui parlait dans son dos, et se retourna. Il ne vit personne d’autre que des voitures qui filaient le long de la chaussée, des individus en costume revenant du boulot, portables à la main. Il se passa une main sur le front, essayant de ne pas paniquer, sentant malgré lui un trouble l’envahir. Il y avait... Il y avait quelque chose de curieux derrière cette porte. Et il savait qui le lui disait. La Bête vivant en lui. Ce monstre endormi qui ne demandait qu’à reprendre le contrôle, et qui sentait des choses que Nathan ne comprenait pas. C’était lui qui venait lui parler, lui conseiller de se méfier. Mais de quoi ?

La porte ne tarda pas à s’ouvrir. Le mauvais pressentiment qu’il avait s’accrut en voyant l’espèce de majordome. Il resta malgré tout professionnel, sortant sa plaque, et déclinant son identité. Nathan Joyce, brigadier de police. Ce fut assez. Peu loquace, on le laissa entrer, et il entra dans la maison, ayant la curieuse impression d’entrer dans une réplique seikusienne de Rose Red.

*Illusions et subterfuges, Nathan... Ils ne sont pas que l’apanage de l’humanité...*

Le manoir, en tout cas, était très chic. Luxueux, aurait-il pu dire.  Il monta des marches intérieures, et atterrit dans un salon assez blanc, avec une seule fenêtre. Sur le sol, un énorme tapis en ours blanc faisait office de moquette, et ce fut en voyant ce tapis qu’il vit les jambes de  la propriétaire des lieux, jambes partiellement dissimulées derrière une robe noire. Il remonta ainsi les yeux jusqu’à croiser ceux d’Eyia... Et, en les croisant, ce fut comme si la Bête en lui poussait un rugissement féroce. De peur ? De colère ? Il n’aurait su le dire, mais ce rugissement silencieux, qui en résonna que dans sa tête, se tut brièvement. Était-ce cette pièce ? Ces cheveux argentés ? Ce tapis en ours blanc ? Le curieux jeu de couleurs le long des murs et des meubles ? Il n’aurait su le dire avec précision, mais il y avait quelque chose d’irréel dans cette scène. Il remarqua qu’elle portait, sur chaque doigt de la main gauche, des anneaux en argent. Rien sur la droite, en revanche. Pourquoi donc ? Elle portait des ballerines, des anneaux aux oreilles, et Nathan, en tant que flic se posait l’une des deux questions qui revenaient les plus fréquemment à l’esprit d’un policier. Pourquoi ?

Son introspection ne dura que quelques secondes, avant qu’il ne se mette à parler. Ayant toujours du mal avec les civilités orientales, il décida de rester fidèle à sa réputation d’étranger. De plus, la décoration d’intérieur lui rappelait beaucoup plus le style occidental, qu’oriental.

« Madame, je viens au sujet du vol que vous avez subi. Je suis l’inspecteur Nathan Joyce, de la police de Seikusu. »

La pièce était d’une blancheur assez troublante, mais il avait presque l’impression de voir des couleurs apparaître furtivement ici et là.

« Vous êtes bien Madame Eyia ? »

Il lui aurait volontiers donné du Mademoiselle, à vrai dire. Belle et riche. Si on en croyait la logique des thrillers, elle dissimulait forcément des squelettes dans ses placards.
DC d’Alice Korvander.

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Eyia

Créature

Re : Jaded Future (PV)

Réponse 2 dimanche 03 mars 2013, 13:18:59





Lorsqu'il arriva, Eyia se délectait d'une douce mélodie, seule dans cette pièce. Aucune ombre. Dans ces instants-là, la moindre présence mouvante l'agaçait. Si bien qu'elle ne lui décocha d'abord aucun sourire, le toisant de haut en bas, avec ce qu'il faut de détachement dans le regard. La musique étant à son goût, elle s'était pourtant légèrement apaisée, la petite reine. Les musiques sans paroles étaient son petit plaisir. Elle y voyait des choses uniques, qui ne méritaient aucun mot. Mais, quand il entra, ce dénommé Nathan Joyce, une ombre le suivit. Un regard de sa reine, et sa "domestique" - dieu qu'elle détestait ce terme - fit cesser la musique. Il était agréable, parfois, de savoir que ses ombres étaient le prolongement d'elle-même. Une simple pensée, et elles s’exécutaient docilement. L'ombre en profita pour ramener du thé, pour elle et cet invité forcé. Pour ses pierres, l'immortelle était prête à tout. Certes, elle pouvait en trouver milles autres dans son charmant royaume. Mais celles-ci avaient une valeur affective puissante. Pas question de les laisser entre les mains de crétins qui en feraient de simples bijoux. Pour un peu, elle cambriolerait à son tour toutes les bijouteries environnantes.

Le terme de "Madame Eyia" aurait pu lui arracher un rictus, si elle n'était pas aussi peinée par cette perte et aussi hâtive d'y remédier. Elle lui fit signe de s'asseoir, n'importe où, balayant la pièce de la paume de sa main. Un signe à son ombre. Un thé ne suffirait pas. Qu'elle lui ramène, d'ici peu, une liqueur d'oeil-de-tigre. Cette boisson remettait les idées en place. Puis on les laissa seuls. La souveraine s'installa plus confortablement dans son fauteuil.

- Eyia, ce sera suffisant. Merci.

Oui, bon, elle était un peu froide, la p'tite. Le rubis qu'elle avait suçotée pour se calmer un peu avait teinté ses lèvres d'un rouge presque agressif, la rendant plus inquiétante aux yeux de quiconque ne la connaissait pas.

- Je suis ravie de vous savoir ici.

C'était vrai. 'fin, elle était surtout ravie que l'ombre d'une solution apparaisse face à elle. Après qui, où, quoi, comment, elle s'en balançait pas mal. Seul l'espoir de retrouver ses gemmes la motivait à ne pas flancher en vidant une belle et bonne bouteille et en jouant avec ses ombres. Se changer les idées ne réglait aucun problème, elle avait largement eu le temps de l'apprendre. Eyia passa sa main dans ses cheveux argentés, avant de darder son regard sur lui. Les yeux de l'immortelle s'apparentaient à deux petites pierres noires, tant et si bien que la pupille et l'iris étaient mêlées l'une dans l'autre. Sa main glissa jusqu'à la table basse, un cube de marbre qui trônait au milieu du dos de l'ours-tapis, où elle attrapa sa tasse. Une pierre était au fond, et se mêlait petit à petit à l'eau. Le thé n'était bon qu'une fois la pierre dissoute dans l'eau brûlante. Pour l'alcool, les pierres restaient éternellement dans le fond de la bouteille, si bien qu'elle en gobait parfois. Ce n'était pas désagréable.

- Comment punit-on les voleurs, dans ce pays, dites-moi ?

L'interrogea t'elle avec un sourire. Le ton traduisait et sa rage envers ces voleurs, et son inquiétude féroce quant à leur sort. Voler les biens d'une reine. Voilà qui méritait milles tourments. Dieu merci, elle était inventive dans ce domaine.


"Un cri s'écarquille dans la nuit. Et le voilà. Le fantôme de la Reine des pierres, au corps lisse comme une roche polie par les flots battants et salés. La lumière vomissante de cette nuit striée d'éclats devient crémeuse sur sa peau laiteuse. Son nom sonne comme une prière : Eyia."


Nathan Joyce

E.S.P.er

Re : Jaded Future (PV)

Réponse 3 mardi 05 mars 2013, 16:06:27

Il remarqua assez rapidement un autre détail qui l’intriguait, alors qu’il s’asseyait sur l’un des fauteuils, face à Eyia. Ses lèvres. Elles étaient d’un rouge pourpre. Il pensa brièvement à ces vampires se nourrissant du sang de leurs victimes, et qui devaient avoir des lèvres similaires. Ses yeux aussi étaient troublants... Bref, tout était troublant ici. Il s’assit sur un confortable fauteuil, ne sachant pas trop par où commencer. En règle générale, il fallait poser des questions d’usage, mais tout semblait tellement surréaliste ici... De manière assez exceptionnelle pour un policier, il laissa donc la femme parler. Elle commença par le remercier d’être venu, et il hocha la tête.

« C’est normal... Eyia. »

Il avait failli l’appeler Madame, et, curieusement, il se sentait familier après l’avoir appelé Eyia. A quoi est-ce que ce mot renvoyait ? Son nom de famille ? Son prénom ? Devait-il la tutoyer, la vouvoyer ? Rien qu’avec cette absence de prénom et de nom, elle bouleversait les règles établies, et le rapport à établir avec lui. Ils étaient autour de la table basse, et elle sortit du thé, amenée par l’une de ses servantes. Ils se regardèrent silencieusement. Elle avait d’énormes yeux noirs, semblables à deux petits puits sombres. Des yeux aussi effrayants que fascinants, et il sentit à nouveau la Bête gronder en lui, émettre quelques avis de contestation. Nathan comprit alors, sans véritable doute, que cette femme intimidait la créature qui végétait en lui, sans qu’il ne puisse se l’expliquer. Il est vrai qu’elle était... Bizarre... Mais, après tout, on était au Japon. Un pays où il existait des cafés où on pouvait avoir des fellations ou demander des câlins. Un pays complètement farfelu avec des publicités et des clips vidéos qui vous donnaient l’impression d’être en train de faire un bad trip sous LSD. Regarder les clips musicaux le soir, en ayant trois grammes dans le sang, ça avait quelque chose d’épique.

La femme lui demanda alors le châtiment réservé aux voleurs dans ce pays, ce qui eut pour effet de sortir Nathan de son trouble. Il se racla lentement la gorge, avant de revenir au moment présent, et lui répondit :

« Et bien... Comme dans n’importe quel pays civilisé, je dirais... Une fois que nous aurons retrouvés ceux qui vous ont auront volé, il y a un procès, et, s’ils sont reconnus coupables, ils seront condamnés à une peine de réclusion, ou au versement d’amendes pour vous indemniser... Ou les deux. »

C’était une question assez particulière, mais elle eut pour effet de le réveiller. Nathan était un étranger, et, visiblement, Eyia aussi.  Elle parlait bien le japonais. Bien mieux que lui, qui avait la fâcheuse manie de revenir généralement à l’anglais. Il y avait, au Japon, beaucoup de barrières pour un étranger venant s’y installer, et la langue était la première d’entre elle. Le japonais était une langue aussi fermée et difficile d’accès que le pays. Le Japon était ce genre de pays où on pouvait y vivre une trentaine d’années tout en pouvant toujours être surpris par ce qui se passait. Le poids des traditions était étouffant, et se remarquait partout.

Eyia était visiblement énervée, ce qui se remarqua dans sa question tranchante. Les bijoux devaient avoir une valeur importante pour elle, et il se décida à sortir de la poche intérieure de sa veste un petit carnet, avec un stylo.

« Je vous promets de mettre tout en œuvre pour retrouver vos biens. Pour ça, j’aurais besoin de quelques informations, tant sur la nature de vos gemmes, que sur l’emplacement. Combien de gemmes ont été volés ? Et où se trouvaient-elles ? Dans quel état se trouvait la pièce ? Avez-vous la moindre idée de l’identité des ravisseurs, ou de la manière dont ils s’y sont pris pour vous voler vos biens ? »

Il se mit à la bombarder de questions, restant Nathan Joyce le policier. Il menait son enquête, et toute enquête commençait par l’interrogatoire de la victime. Dans ce monde, tout était possible. Eyia pouvait très bien avoir elle-même volé ses propres gemmes, mais quelque chose lui disait que ce ne serait pas une bonne piste à exploiter. Vu son regard, et cette espèce de rage qu’il sentait brûlé en elle, il avait intérêt à ne pas essayer de faire croire qu’il avait des soupçons sur son innocence.

*Il y a définitivement quelque chose en elle qui est troublant...*
DC d’Alice Korvander.

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Eyia

Créature

Re : Jaded Future (PV)

Réponse 4 samedi 09 mars 2013, 15:45:10




La petite reine ne cacha pas sa déception. Quoi, de la prison et de la monnaie ? Seulement ? Si on l'avait laissé faire, la peine capitale aurait fait son entrée, triomphante. Manquer ainsi de respect à une reine, c'était du suicide. Enfin, elle s'arrangerait pour que cela devienne du suicide. Eyia croisa les jambes, poussant un large soupir. Elle ne voulait plus de son thé, tiens. Caprice. Une bouteille, une vraie, au ventre gavé d'alcool, serait la bienvenue. Il n'était pas évident pour elle de contenir sa rage. Si, autrefois, elle aurait bondi en jurant, l'immortelle avait compris qu'il fallait être pondéré. Sinon, elle s'attirerait des ennuis. Et c'était bien la dernière chose qu'elle désirait. Tout ce qu'elle cherchait, c'était la tranquillité. Ce n'était pas pour rien qu'elle se cloîtrait hors des rues bruyantes. Et même là, on venait l'emmerder.

Les questions qu'il posa, par contre, la firent tiquer. Zut. Elle se voyait mal lui annoncer qu'elle était la reine des pierres, pas des cailloux, que son empire souterrain était rempli de gemmes précieuses, et que ses biens volés venaient de là. Soit il ne la croirait pas et la traiterait de folle, soit il la croirait, et ce serait une catastrophe. Dans les deux cas, elle ne donnait pas cher de sa tranquillité. Eyia fit claquer sa langue contre son palais, regardant par la fenêtre avant de répondre. Dieu que le ciel était pâlot.

- Une vingtaine de gemmes ont été volées. Les vitrines brisées sont encore ... Enfin, je n'ai touché à rien. J'ai cru comprendre que c'était ce qu'il fallait faire.

Eyia haussa les épaules. Visiblement, la juridiction japonaise, elle n'y croyait pas des masses.

- La pièce où mes pierres étaient exposées est normalement toujours surveillée. Mais il faut croire que le moindre écart peut être fatal. C'est lors de mon absence, qui n'a pas duré très longtemps d'ailleurs, que le vol a eu lieu. Ils avaient l'air de savoir ce qu'ils voulaient. Ils ont brisés la bonne fenêtre, sans crocheter la serrure de la porte d'entrée.

La souveraine passa une main dans ses cheveux, lassée. Oui, ça la gavait, qu'on touche à ses affaires.

- J'ai hérité de ces merveilles.

Glissa t'elle avant de boire son thé. Cul-sec. Hop. C'était un mensonge, mais pour la bonne cause. Aussitôt après qu'elle eut reposé la tasse, une ombre entra, une bouteille ronde dans les mains, grosse comme un aquarium. Le liquide y était bleu, mais pas hétérogène. Des traces parfois plus claires, parfois plus foncées, se dessinait à l'intérieur, remuant comme des algues transparentes. Au fond, quelques lapis-lazuli infusaient gentiment.

- Vous désirez goûter ? Je l'ai fait moi-même.

Assura t'elle dans un sourire, lui présentant deux verres aussi ronds que la bouteille, du genre qui ne se pose qu'une fois vides.



"Un cri s'écarquille dans la nuit. Et le voilà. Le fantôme de la Reine des pierres, au corps lisse comme une roche polie par les flots battants et salés. La lumière vomissante de cette nuit striée d'éclats devient crémeuse sur sa peau laiteuse. Son nom sonne comme une prière : Eyia."


Nathan Joyce

E.S.P.er

Re : Jaded Future (PV)

Réponse 5 samedi 09 mars 2013, 20:42:00

L’instinct du flic. Une arme précieuse, qui donnait à la police tout son aspect scientifique et raisonnable. Le genre de choses qu’on ne pouvait pas prouver, mais qu’on sentait. Nathan sentit qu’Eyia était déçue de la punition possible. Son soupir en fut l’expression concrète, et elle ne cacha pas qu’elle était énervée. Visiblement, les gemmes devaient valoir une petite fortune, et Nathan était convaincu que, si ça n’avait tenu qu’à elle, elle leur aurait volontiers appliqué les principes pénaux du Coran, en leur tranchant les mains. Et, bizarrement, il se sentirait presque prêt de les lui offrir. Il fallait croire que cette pièce surréaliste, et cette femme aussi belle que troublante, exerçaient sur lui un charme particulier. La Bête qui grognait en lui en était un indicateur explicite, car elle n’agissait que quand il était perturbé. Il revint à sa concentration, Eyia lui fournissant quelques éléments. Elle n’avait pas touché à la vitre brisée, ce qui était effectivement préférable, afin de prélever les éventuelles empreintes, et lui indiqua que les voleurs n’avaient volé que les pierres précieuses. Ils n’avaient rien crocheté, passant par une fenêtre pour y aller.

*Des monte-en-l’air ?*

Ces informations orientaient déjà la future enquête. Les criminels n’avaient pas attaqué par hasard la maison, à la recherche d’objets. Ils n’étaient pas des cambrioleurs amateurs, mais des individus qui espionnaient probablement le manoir depuis longtemps, afin d’en trouver les failles, les points d’entrée, ayant attendu que sa propriétaire ne soit plus là pour s’infiltrer à l’intérieur. Un plan méticuleux, méthodique, et rapide. Elle lui expliqua que les pierres précieuses étaient un héritage.

*Foutaises.*

Cette fille lui cachait quelque chose. Il n’y avait pas mieux qu’un flic pour déceler le vrai du faux, et il savait qu’elle mentait, ou, en tout cas, ne disait pas toute la vérité. Elle avait détourné la tête, avant de le regarder. Les yeux... Ils étaient toujours très parlants, et Nathan avait compris qu’elle lui avait raconté une histoire, et qui, sans aucun doute, devait concerner l’origine de ces pierres précieuses. Si c’était un héritage, il y aurait sûrement des traces quelque part, des droits de succession, des papiers, un acté authentique, n’importe quoi... Mais, encore une fois, il ressentait un curieux frisson à l’idée de mettre en doute les propos de cette femme, à l’idée d’enquêter sur elle... Comme si, quelque part, il faisait une sorte de trahison, ce qui, en soi, était ridicule.

Nathan sentit alors quelqu’un approcher. Une autre de ces mystérieuses gouvernantes (ou gouvernants, même déterminer leur sexe était difficile), qui lui donnaient l’impression de voir des fantômes. Elle amenait avec elle une énorme bouteille ronde, lui rappelant ces bouteilles de rhum que les pirates prenaient dans les films de mousquetaires. Une eau bleue évoquant une sorte d’eau forte, mais avec, à l’intérieur, des... Des serpents ? Des algues ? Des machins-qui-remuent ? Nathan ne savait pas comment les caractériser. Il discerna, au fond, des espèces de pierres bleues.

*C’est quoi, ce truc ?*

Eyia lui demanda s’il désirait goûter, lui certifiant que c’était de sa propre composition.

« Et moi qui croyait ne plus connaître les derniers breuvages à la mode... Et bien, je me verrais mal refuser une telle offre. »

Il ne tenait pas à la froisser, et avança sa main vers elle. Il attrapa un verre complètement rond, et frôla de ses doigts ceux d’Eyia, sentant un nouveau frisson le parcourir. Il tenait le verre dans la paume de sa main, et soupira légèrement, ayant la gorge un peu sèche, sans pouvoir se l’expliquer. Le liquide rentra dans le verre, et il remercia le serveur, puis se renfonça contre le dossier du fauteuil, contemplant cette eau bleue, légèrement intimidé.

« Je... Il faudra que j’inspecte cette salle : la fenêtre, et l’endroit où vos gemmes étaient entreposées, naturellement. Avec un peu de chance, il y aura des indices, même si, pour ce que vous semblez me dire, ces hommes ont l’air d’être méticuleux, et d’être des professionnels. »

Nathan but un peu, une ou deux gorgées. En temps normal, il l’aurait probablement acculé, en lui demandant des preuves sur cet héritage. Dans sa tête, il s’imaginait le profil d’une jeune héritière qui voulait s’assure rune vie tranquille dans un manoir, en organisant une fraude à l’assurance. Comme tous ces artistes en manque de notoriété qui, pour gagner de l’argent, se faisaient « négligemment » prendre en photos par des paparazzi, et gagnaient ensuite de l’argent en allant aux tribunaux pour obtenir des dommages-intérêts.

« Vous êtes sure que personne n’était au courant de l’existence de ces gemmes ? dit-il plutôt. Une personne qui aurait pu commanditer ce cambriolage ? »

Se concentrer sur l’affaire... C’était la priorité, le cap qu’il se fixait. Plus facile à dire qu’à faire.
DC d’Alice Korvander.

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Eyia

Créature

Re : Jaded Future (PV)

Réponse 6 dimanche 10 mars 2013, 14:30:13


Eyia somma la domestique, qui restait dans la pièce, de déguerpir fissa, un brin exaspérée. Il n'y avait pas cru, à cette histoire d'héritage inventée en deux temps, trois mouvements. Logique. Un flic reste sceptique, coûte que coûte, elle l'avait appris à ses dépens. L'immortelle s'enfila le verre d'une gorgée. L'alcool piquait à peine. Malgré la teinte bleu de ce breuvage, il n'avait pas un goût très frais, plutôt acide et chaud. Elle avait demandée de la liqueur d'oeil de tigre, et on lui avait apporté du lapis-lazuli. Y'a du relâchement. A croire que toute la maisonnée était choquée par ce vol, cette atteinte aux biens de la souveraine. Eyia savait que ses ombres ne la voleraient pas, pour la simple et bonne raison qu'elles faisaient partie d'elle. Mais expliquer cela à un humain ... La souveraine en grimaçait d'avance. Elle reposa prestement le verre, jetant un oeil vers la bouteille. Se servit une nouvelle lampée, faisant tournoyer le verre entre ses doigts.

- Toutes ces choses m'épuisent et m'agacent ...

Souffla t'elle, dans un soupir de désolation. On sentait toute sa souveraineté, dans cet acte. La petite princesse qui est gavée, mais qui n'entre pas dans une colère noire, exprimant juste sa lassitude.

- Beaucoup de gens issus de la 'haute société' de cette ville connaissent mes gemmes, je ne m'en suis jamais cachée. Je suis une mécène de marque pour beaucoup d'artistes, et tous sachent que ma fortune repose sur ces pierres précieuses. Même si je ne suis pas adepte des réceptions somptueuses, j'ai déjà reçu quelques visites, ici.

La prochaine fois, elle jouerait la carte de la discrétion, tiens. Eyia faisait partie de ceux qui étaient persuadés que moins l'on cachait une chose, moins elle se voyait. Il fallait croire que ce n'était pas toujours le cas. Les 'grands' de Seikusu connaissaient aussi bien sa riche collection que ses breuvages fantasques. Elle s'était faite une petite réputation, qui l'amusait assez. Qui eut cru qu'elle était reine des pierres, d'un royaume souterrain qui aurait donné des infarctus en masse à tous les gemmologues de cette terre ? La pierre philosophale en était l'exemple parfait. Et, justement, on lui en avait volé un exemplaire. D'où sa rage. Cette pierre était mythique. Il fallait la respecter, non pas la tailler comme une ... Mmph, calme-toi.

- On m'a volé des pierres qu'il me faut à tout prix retrouver.

Lança t'elle. Hop, une gorgée, et elle vida son verre à nouveau. Alcoolique notoire, cette souveraine. Une ombre entra.

- Mon ombre va vous mener dans la pièce où le vol a eu lieu, et restera avec vous. Puis vous reviendrez ici. Je ne vous accompagne pas ; je n'ai pas le coeur à assister à ce genre de spectacle.

C'était dans sa nature de commander ainsi. L'ombre le mènerait dans la salle voisine à celle-ci, pièce qui ressemblait à une salle d'exposition, aux murs laiteux, où une multitude de carrés de verres se trouvaient, encore brisés, les socles soutenant autrefois les pierres demeurant vides, et les cartels jonchant le sol. Quelle misère. Non, assurément, elle n'aurait pas pu voir ça, encore une fois. C'était un peu ses enfants, qu'on avait chapardés.



"Un cri s'écarquille dans la nuit. Et le voilà. Le fantôme de la Reine des pierres, au corps lisse comme une roche polie par les flots battants et salés. La lumière vomissante de cette nuit striée d'éclats devient crémeuse sur sa peau laiteuse. Son nom sonne comme une prière : Eyia."


Nathan Joyce

E.S.P.er

Re : Jaded Future (PV)

Réponse 7 dimanche 10 mars 2013, 19:58:21

Je te tiens, tu me tiens... Curieusement, cette fameuse comptine pour enfants lui revint à la tête. Nathan savait qu’Eyia ne lui disait pas tout, et il était convaincu qu’Eyia savait qu’il savait cet état de fait. Mais il n’osait pas l’aborder de face. Elle se mit à soupirer, exaspérée, et il se fit une idée de cette fille. Capricieuse ? A voir. Autoritaire ? Sans aucun doute. Elle agissait comme une espèce de reine ici... Oui, voilà le mot qui convenait, ce mot que Nathan recherchait depuis qu’il était entré dans ce manoir, et avait vu cette femme. Une espèce de reine, de souveraine. Était-ce cette lueur qu’il lisait dans ses yeux ? De la comptine pour enfants, Nathan passa à une autre référence, un livre qu’il avait, jadis, étudié au lycée. Le Guépard, de Lampedusa. Elle lui faisait penser au Guépard, ce noble charismatique qui voyait l’aristocratie s’écrouler devant la montée en puissance des bourgeois, des vautours et des charognards. A bien y réfléchir, l’allusion pouvait encore se poursuivre, car Eyia, visiblement, avait été volée par d’autres riches. Les vautours, les hyènes qui attendaient que les lions et les tigres s’écartent pour attaquer leurs repaires, et voler leurs gibiers. Elle faisait sensuellement tournoyer le verre entre ses doigts, avec un doigté superbe, et il fut attiré par cette image, par ces jolis doigts qui remuaient entre eux... Et la Bête, en lui, s’exprima à nouveau.

*Ils sont plus jolis que les miens, mais tout aussi meurtriers... Le sang coule de ces derniers, il enveloppe cette femme.*

Oui... Aucun doute que, si elle mettait la main sur ces voleurs, leurs sangs couvriraient ses si beaux doigts... Elle lui donnait presque un ordre, s’adressant comme s’il était son subordonné, et ce sentiment se confirma quand elle lui dit d’aller dans la pièce, puis de revenir. Ce n’était pas vraiment le genre de femmes à attaquer de front, ni à lui dire « Non ». Et Nathan, curieusement, se sentait intimidé. C’était très curieux, mais tout dans cette maison le perturbait, à l’image de sa propriétaire. Il reposa prudemment le verre, relativement bon au passage, et se releva.

« Très bien, Madame. A vos ordres. »

Il s’éloigna du guépard, et suivit l’une des servantes d’Eyia, qui la conduisit dans une sorte de salle d’exposition faisant penser à un musée. Il remercia la servante, sans savoir qu’elle n’était pas vraiment humaine. En temps normal, il lui aurait sans doute posé des questions, mais quelque chose, dans son apparence, son comportement, l’encourageait à ne rien dire. La salle, effectivement, était restée en l’état. Il vit de nombreuses vitres brisées, et se rapprocha prudemment, voyant les bris de verre. Il y en avait quelques-uns à l’intérieur, mais surtout dehors, sur le sol. On avait du utiliser des armes blanches, sûrement des battes de base-ball, pour les ouvrir, en frappant fort. Il s’approcha de la fenêtre, redevenant le flic professionnel. Cette dernière avait été fracturée de manière assez professionnelle. On avait dessiné un rond, pour glisser une main à l’intérieur, et l’ouvrir. Il regarda dehors. C’était une rue animée. Ils avaient du agir de nuit, rapidement. En revanche, comment avaient-ils pu accéder ici ? On n’était pas au rez-de-chaussée, et il y avait peu d’accroches. Il leva la tête, regardant vers le haut.

*Les toits... Bien sûr !*

Il commençait à voir dans sa tête le déroulement de l’opération. Des hommes descendant en rappel depuis le toit, et passant par la fenêtre. Les battes de base-ball avaient ensuite défonce les vitres, puis ils étaient repartis avec les pierres. Nathan retourna à l’intérieur de la pièce. Aucun indice, aucune trace. Il savait déjà que les empreintes ne donneraient rien, et qu’il n’y en aurait pas. Il allait devoir grimper sur le toit, afin d’en savoir plus. Nathan rebroussa chemin, retournant voir la mystérieuse femme, cette noble outrée par le vol de ses pierres précieuses.

« Avez-vous un accès vers le toit ? Je pense que les voleurs ont du passer par là pour vous dérober vos biens... Et, d’ailleurs, si vous avez quelque part la liste de vos invités lors de vos soirées, ce serait d’une grande aide. Il me semble que notre commanditaire doit se trouver parmi eux. »

L’enquête commençait déjà à se profiler. Le toit ne lui apporterait probablement rien, mais il tenait à en savoir plus.

« Et, au fait... Votre boisson était délicieuse. »
DC d’Alice Korvander.

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Eyia

Créature

Re : Jaded Future (PV)

Réponse 8 mardi 12 mars 2013, 11:10:33



Un bien bel homme. Ces quelques pensées fusèrent dans l'esprit de l'immortelle, quand il quitta les lieux. Les yeux d'Eyia le suivirent, un léger sourire sur les lèvres. Léger. Pas question qu'il puisse voir cela, elle avait trop de fierté pour jouer à l'adolescente éprise. Dés qu'il fut hors de vue, elle ordonna à une ombre de lui ramener du vin blanc coupé à l'oeil de tigre, ce qu'elle souhaitait d'ailleurs à la base. On ne contrarie pas une souveraine. L'ombre s’exécuta vivement. Et lui ramena ses cigarettes. Ses cheveux, roulés dans du papier à cigarette, fin comme une page de la Bible. Quand elle revenait sur ses terres, ses cheveux devenaient bruns, et poussaient sans cesse, si bien qu'elle devait les couper chaque jour. Une fois sur Terre, ce sortilège disparaissait. Mais ses cheveux gagnaient une vertu certaine : on pouvait les fumer, tant leur saveur rivalisait avec celle du meilleur des tabacs. Un verre de vin fut servi. Un autre, vide, fut posé en face d'elle, tout contre la bouteille. Ils tintèrent entre eux, délicatement.

Puis il revint. Lui parla du toit. La complimenta sur sa boisson. Eyia resta immobile, le verre au bord des lèvres, la cigarette entre le majeur et l'index. Un sourire se traça sur ses lèvres rougeoyantes.

- Liqueur de lapis-lazuli. Un délice. J'en bois souvent, le soir.

La souveraine se redressa prestement, reposant son verre. Elle boirait plus tard. Mais l'immortelle insista pour allumer sa cigarette, avant de le mener dans une pièce voisine. Un accès au toit y était possible, par un escalier de bois plutôt bien travaillé, d'ailleurs. Une trappe, au sommet de l'escalier, s'ouvrait sur le toit. Eyia le laissa passer avant elle. Il ouvrirait la trappe, et l'aiderait à monter. Jamais elle n'inverserait les rôles. Elle n'était pas là pour rendre service aux autres ; seul l'inverse était vrai. D'un signe de la tête, d'un sourire, elle lui fit signe de monter. En peu de temps, ils se retrouvèrent sur le toit garni de tuiles usées, avec une vue impressionnante sur le jardin. Les cendres de sa cigarette voguaient au gré du vent, quand elle tapait dessus à l'aide de son index. De là où ils étaient, ils avaient une liberté de mouvement réduite, avec un espace de 8m² assez plat, où ils pouvaient gambader en paix. Mais la demeure était un manoir, aussi le reste du toit était moins propre aux escapades, tant il était courbé. Un petit vent frais se leva. Eyia tiqua, sa langue claquant contre son palais. Dans son royaume, elle pouvait à loisir réguler la température. Ici, elle subissait. Et cela l'agaçait lourdement.

- La pièce où étaient entreposées mes ... mes pierres est là.

D'un geste du doigt, elle dessina un cercle, indiquant où se situait la salle. C'était hors de cet espace aplani, plus en contrebas.

- Dites-moi que vous les retrouverez. Mes pierres. Ce n'est pas que j'en manque, non. Mais j'y tenais beaucoup.

Souffla t'elle le regardant. Un peu d'inquiétude, dans ce regard ? Assurément.

- Dites-moi quand il faudra rentrer, quand vous aurez vu ce que vous deviez voir. Je vous trouverais la liste de mes 'invités'.

A coup sûr, ce dernier mot fut acide.

« Modifié: mardi 29 avril 2014, 00:36:40 par Eyia »


"Un cri s'écarquille dans la nuit. Et le voilà. Le fantôme de la Reine des pierres, au corps lisse comme une roche polie par les flots battants et salés. La lumière vomissante de cette nuit striée d'éclats devient crémeuse sur sa peau laiteuse. Son nom sonne comme une prière : Eyia."


Nathan Joyce

E.S.P.er

Re : Jaded Future (PV)

Réponse 9 mercredi 13 mars 2013, 10:48:10

Quand il revint, elle avait une cigarette entre les doigts, et du vin. Cette femme avait du goût, même si Nathan préférait l’alcool à la cigarette. Elle lui expliqua que sa boisson s’appelait « liqueur de lapis-lazuli ». Nathan n’était, sur le coup, pas assez cultivé pour sa voir ce qu’était le lapis-lazuli, mais il savait que c’était plutôt bon. Elle se releva, prenant sa cigarette entre les doigts, et il la suivit, restant dans son dos. En tant que policer, il inspectait le décor. En tant que mâle, il observait le fessier d’Eyia. Sous sa robe, il imaginait de très belles fesses, avec un superbe dos, et de belles chutes de reins. Il préféra se concentrer sur sa mission, plutôt que de laisser libre cours à ses instincts, et suivit la mystérieuse femme le long d’escaliers. Ils arrivèrent en haut du manoir, et elle ouvrit la trappe menant sur el toit. Une bouffé&e d’air frais les accueillit, et elle s’écarta, le laissant passer. Nathan comprit immédiatement ce qu’elle attendait de lui. Pour monter, il fallait grimper sur une espèce d’échelle, et il aida Eyia à monter, la tenant par la main, sentant, encore une fois, un curieux frisson le saisir. Des flashs sensuels et roses, des formes indiscernables, des grognements, des claquements de chair... Trop peu pour comprendre. Suffisamment pour ne pas se tromper.

Le toit du manoir ressemblait à un toit classique. Il se composait de tuiles qui semblaient assez usées, et le vent froid le força à avancer rapidement, soufflant en se frottant les mains. Eyia ne semblait pas habituée à ce froid, ce qui, vu sa courte robe, se comprenait. Ils avancèrent le long du rebord, et elle lui expliqua que, juste en-dessous, il y avait la pièce avec ses bijoux. Nathan pencha prudemment la tête, ses mèches de cheveux volant au vent. La chute était mortelle. Comme il s’y attendait, il n’y avait aucun indice ici, mais ce n’était pas ça qu’il recherchait. Il ne répondit pas encore à Eyia, regardant autour de lui, et observa les tuiles. Elles étaient à l’ancienne, peu résistantes. Il fallait tenir du compte du fait que les voleurs avaient un sac avec eux, quelque chose d’encombrant. Aucune tuile n’était sortie de son emplacement. Soit ces types avaient des pouvoirs magiques, soit ils n’étaient pas passés par là. Il regarda autour de lui, lorsqu’Eyia lui demanda de lui indiquer quand rentrer. Nathan sentait quelque chose d’important. Il leva la main, comme pour lui intimer le silence. Un crime de lèse-majesté, assurément, mais il sentait quelque chose. L’instinct du flic. Il s’avança le long du toit, et vit un autre point d’entrée.

Un discret rebord qui menait à une autre terrasse.

« Ils sont passés par là. Le rebord contient assez de place pour se déplacer... Mais ils ne pouvaient pas transporter vos gemmes, l’espace est trop petit. »

Il se retourna, puis revint à sa première position, au-dessus de la fenêtre, et regarda en contrebas.

« Oui... Il y avait une équipe en contrebas. Voilà comment ils ont fait. Ils sont passés par le haut, ont regroupé vos gemmes dans des sacs, et les ont balancé à des complices sur le sol. Avec un peu de chance, des témoins ont peut-être vu ou entendu des choses intéressantes. »

Il la regarda en disant ça, et se rappela alors qu’elle lui avait posé plusieurs questions.

« Vos gemmes doivent valoir une belle somme, non ? Ce qui vaut cher finit toujours par se retrouver. »

Il regarda autour de lui. Il n’y avait plus rien à faire sur ce toit.

« Il sera inutile d’appeler la police scientifique pour qu’elle procède à des empreintes, je ne tiens pas à bouleverser votre tranquillité outre mesure. »

Ce n’était pas règlementaire, mais Nathan ne pouvait nier que cette femme exerçait sur lui un charme particulier. Il lui proposa de redescendre, et passa le premier, afin de l’aider à descendre le long de la trappe. Il toucha désormais brièvement l’une de ses jambes, et la reçut dans ses bras. Un contact très assurant, qui conduisit leurs lèvres l’une de l’autre, proches, si proches qu’il aurait suffi d’un simple mouvement pour les embrasser. Nathan se replia prudemment, mais en prenant quelques secondes de trop. Suffisamment pour que n’importe qui comprenne son hésitation.

« Hum... Je vous promets de les retrouver, Eyia. Je vous tiendrais au courant de chaque étape du... Du déroulement de l’enquête. »

Sa voix avait trébuché, sous l’effet d’une sorte de malaise, de gêne, liée à cette femme. Il sentait une chaleur monter, au fur et à mesure qu’il la regardait, comme si elle l’hypnotisait. C’était ridicule, mais non moins persistant. Et ça le troublait.
DC d’Alice Korvander.

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Eyia

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Re : Jaded Future (PV)

Réponse 10 jeudi 14 mars 2013, 14:49:17




Eh bien. Quelle audace. Lorsqu'ils quittèrent le toit, qu'il l'aida à descendre, elle fut surprise de ... De ça. D’atterrir dans ses bras, sa bouche à quelques centimètres de la sienne pendant de lentes secondes. Si une ombre avait été là, on l'aurait entendu pousser un soupir de surprise. Cet homme là venait de maintenir une reine contre lui. Le savait-il seulement ? Mais il n'y avait pas d'ombres. Il n'y avait qu'eux. Eyia ne tiqua pas, n'affichant même pas sa moue de princesse contrariée (sa préférée). Son visage resta inexpressif un moment. Avant qu'elle ne se décide à sourire. Un petit sourire, en coin, le même qu'elle avait affiché quand elle avait admis qu'il était plutôt pas mal, ce flic, après tout. Pile ce qu'il fallait à une souveraine. S'il y avait eu un peuple, dans son royaume, elle aurait pioché allègrement les plus beaux hommes et les plus belles femmes pour contenter ses nuits. La souveraine ouvrit la bouche pour parler, puis la referma, se mordant la lèvre inférieure en le regardant. La discrétion ? T-t-t. Impropre aux monarques.

- Je vous fais confiance.

Souffla t'elle. Une ombre passa dans le couloir, s'arrêta à leur niveau, et elle lui fit signe de déguerpir. Du vent. Eyia fit à nouveau face à son invité. Et, d'un geste de l'index, lui fit signe de la suivre. Retour au salon. Toujours aussi étrange, avec ses multiples couleurs discrètes flottant sur le blanc pur des meubles et tissus. Elle s'approcha d'un coffre, dont la matière ressemblait à celle d'une pierre transparente. On voyait, au travers, mille fioles et bouteilles. L'immortelle extirpa une bouteille, dont le liquide était aussi rouge que ses lèvres. Rubis. Liqueur de rubis, pour être plus précise. Une boisson qui avait le mérite de réchauffer, avec un léger goût sucré.

- ... Vous ne comptiez pas partir tout de suite ?

Hop, elle attrapa deux verres ballons.

- Vous n'avez goûté que trop peu de choses, ici.

... Bon, traitez-la d'allumeuse si ça vous amuse. Mais une souveraine immortelle aux yeux d'encre, aux lèvres rubis et au sourire aguicheur, on ne peut pas se permettre de cracher dessus. Surtout quand elle s'approche de vous, féline, avant de vous tendre les verres et la bouteille pour que vous la serviez.




"Un cri s'écarquille dans la nuit. Et le voilà. Le fantôme de la Reine des pierres, au corps lisse comme une roche polie par les flots battants et salés. La lumière vomissante de cette nuit striée d'éclats devient crémeuse sur sa peau laiteuse. Son nom sonne comme une prière : Eyia."


Nathan Joyce

E.S.P.er

Re : Jaded Future (PV)

Réponse 11 vendredi 15 mars 2013, 12:33:11

Du doigt, elle lui fit signe de suivre. Et il suivit. Il avait encore dans les oreilles le souffle de ses mots. Quatre petits mots qui résonnaient curieusement en lui, comme si... Comme si, dans une certaine mesure, il était fierqu’elle lui accorde sa confiance. C‘était une phrase tellement bateau, a fortiori face à un policier, mais, quand elle l’avait dit, il avait clairement l’impression que, dans la bouche de cette femme, ces quatre petits mots étaient importants. Encore un peu, et il se sentirait presque dans la peau du paladin mandaté par son Dieu pour accomplir une précieuse et redoutable mission. Il la suivit, retournant dans le salon, et la vit s’approcher d’un coffre... Aux parois transparentes.

*Le plus étonnant, c’est que ça ne me surprend même pas... Cette ville de fous finit sérieusement par déteindre sur moi.*

Elle sortit du coffre une bouteille avec une couleur très... Rouge. Il aurait presque cru à du sang, et se demanda brièvement si cette femme n’était pas un vampire. Pas ceux de Stephenie Meyer, mais plutôt ces vampires glamour et charismatiques d’Anne Rice... Elle lui tendit la bouteille, et il la prit, avant de lui sourire, répondant à sa question.

« Je resterais autant que vous le voudrez... Eyia. »

Il lâchait son nom sur une espèce de ton révérencieux, et, quand elle lui affirma qu’il n’avait encore rien vu, Nathan sentit son cœur s’emballer. Le genre de phrase tendancieuse qui, dans l’esprit d’un mâle, vous amenait toujours à voir le double sens. Il hocha la tête, la voyant se rapprocher, d’une démarche qu’il aurait qualifiée de sensuelle et de dominatrice. Son sourire le fit bander sans qu’il ne puisse le retenir. C’était le genre de trucs qui ne se contrôlaient pas vraiment.

« Je dois bien admettre que le peu que j’ai vu de vous et de votre demeure a attisé mon appétit. »

Il attrapa le verre, sans que sa main ne tremblât, et se mit à remplir le verre d’Eyia, puis le sien. Il déposa ensuite la bouteille sur le meuble le plus proche, et planta son regard dans le sien. Il essaya de sourire, mais pensa que son sourire ne devait pas être aussi mielleux que celui de cette femme. Une créature dangereuse... Mais, en réalité, quand on avait comme ex-femme une psychopathe anthropophage, on était prêt à tout. Il fit tourner son verre entre ses mains.

« A votre beauté, Eyia. »

Les verres s’entrechoquèrent brièvement, et il porta le liquide entre ses lèvres. Les joues de Nathan s’empourprèrent légèrement, et iol se rappela quand on l’avait amené, alors qu’il était encore aux Etats-Unis, à boire de la vodka. Une boisson forte, chaude, avec un arrière-goût sucré particulièrement délicieux.

« ...Et à vos cocktails » rajouta-t-il.
DC d’Alice Korvander.

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Eyia

Créature

Jaded Future (PV)

Réponse 12 vendredi 15 mars 2013, 19:02:05




... Et il rentrait dans son petit jeu. Eyia en était tout bonnement ravie. Savoir qu'elle pouvait encore plaire, après des millénaires, était glorifiant. Son ego adorait ça, enflé comme jamais dans sa poitrine. Son palpitant, lui, ne remuait qu'à peine. Elle n'était pas du genre à s'emballer. Une monarque garde toujours son sang froid. Se permettre des écarts, jamais. Elle n'était plus une enfant. Elle ne pouvait plus se permettre cela. Et puis, jouer les midinettes, hein ... L'immortelle posa ses lèvres sur le rebord du verre, le regardant boire. Elle, elle ne but pas. Un sourire amusé piquant était tracé sur ses charmantes lèvres rouges. Eyia vit ses joues s'empourprer un moment, sous l'effet de l'alcool. Elle ne le blâmerait pas. Après plusieurs verres, elle-même n'était plus très présentable. Et la reine n'en était pas à son premier verre. Elle fit glisser le rebord de son verre sur ses lèvres. On l'aurait dit prête à mordre.

- ... A ma beauté ?

Son ton était joueur. Au moins autant que son sourire et son regard. Merci pour le compliment. Elle adorait cela.

Elle le trouvait très beau, et avait bien envie de s'amuser avec lui. C'était un caprice, sans doute. Mais elle vivait de cela. Une reine sans caprices était une reine de pacotilles, selon elle. Les lentes caresses de ses ombres ne valaient pas une étreinte avec un homme, de chair, de sang, à la peau tiède, dont les doigts étreignent le corps. Ce n'était pas très raisonnable. Elle n'avait aucune envie de l'être.

- Mh, vous n'avez encore rien vu.

Eyia s'approcha un peu davantage. Dix centimètres de plus, et ils se touchaient. Sans le lâcher du regard, elle but une gorgée d'alcool. Une goutte glissa hors de ses lèvres, échappant à la masse. L'immortelle se mit sur la pointe des pieds. Un baiser. Très furtif. Juste assez pour poser une couche d'alcool sur sa bouche à lui, qu'elle rêvait d'embrasser plus fort. Sa main se posa, entre temps, sur son torse, y trouvant un appui. Une fois qu'elle posa la plante de ses pieds sur le sol, sa main resta sur son buste, caressante. Elle agissait avec douceur, mais une chaleur vivace brûlait dans ses pupilles. Prête à bondir. Elle se sentait d'humeur à jouer. Certes, on aurait pu la penser ivre, parce qu'elle avait tout de la petite aguicheuse. Mais non. Pas encore. Une Eyia légèrement imbibée, c'est une Eyia incontrôlable.

- Vous avez éveillé mon appétit.

Susurra t'elle, sans cesser de sourire. Elle ressemblait bien à une souveraine, malgré qu'elle soit un peu plus petite que lui. Et son regard, pétillant, en disait long.



"Un cri s'écarquille dans la nuit. Et le voilà. Le fantôme de la Reine des pierres, au corps lisse comme une roche polie par les flots battants et salés. La lumière vomissante de cette nuit striée d'éclats devient crémeuse sur sa peau laiteuse. Son nom sonne comme une prière : Eyia."


Nathan Joyce

E.S.P.er

Re : Jaded Future (PV)

Réponse 13 samedi 16 mars 2013, 15:59:47

Rien vu... Ça, il voulait bien la croire, et le peu qu’il voyait était très attirant... Elle se rapprocha de lui. Eyia était plus petite que Nathan, mais elle était clairement celle qui dominait. Comment l’expliquer ? Nathan ressentait de curieux frissons avec elle, une sorte d’inexplicable attirance. Mais le sexe, après tout, était par nature inexplicable. Elle était toute proche de lui, et l’embrassa. Un léger baiser, un baiser timide, où les lèvres se contentèrent de se toucher. Il soupira légèrement. Heureusement qu’il s’était rasé. Toutefois, il restait un discret et délicat duvet sur son menton. Elle, elle avait cette peau lisse qu’il adorait. Tendre et douce, comme celle d’un bébé. Le baiser fut bref, simplement une sorte d’annonce, Eyia le rompant. La manière dont cette dernière agissait était exquise. Elle avait bu son alcool d’une manière qui aurait été digne de figurer dans un film érotique, où elle camperait la femme fatale, la riche femme en robe noire qui rendait fou le héros. Une sorte de Nicole Kidman avec des cheveux argentés. Lorsque le baiser se rompit, il l’observa, et elle lui avoua qu’il avait « éveillé » son appétit. C’était flatteur, surtout pour lui, qui avait rarement l’occasion de coucher avec des femmes. Quand on passait ses soirées dans son studio miteux à boire de l’alcool, et à se bourrer aux antalgiques, les femmes ne venaient pas. Il aurait sans doute du remercier son boulot. Sa casquette de flic, c’était la seule forme de relation sociale qu’il arrivait à avoir. Il observait son regard délicieux, et se pencha vers elle, sentant le bout des seins de la femme s’enfoncer contre son torse.

« Je crois que je ne pourrais pas me contenter uniquement de vous voir, Eyia... »

Il caressa avec sa main libre l’une de ses joues, et pencha sa tête, écartant légèrement les lèvres, optant pour un second baiser, un peu plus appuyé que le sien, un peu plus long. Il pencha la tête sur le côté pour savourer celles d’Eyia, soupirant très légèrement, inspirant par le nez, et expirant par là aussi, ce qui l’amena à souffler un peu sur le beau visage de poupée d’Eyia. Il rompit au bout de quelques secondes le baiser, s’écartant un peu, et, pour calmer les battements de son cœur, but cet alcool écarlate. Il avait toujours une belle érection, et se félicitait d’avoir préalablement coincé son sexe contre la ceinture de son pantalon. Cette dernière n’était donc pas visuellement perceptible. Une astuce que les hommes utilisaient à force de pratiquer. Et, tandis qu’il l’avait embrassé, il avait vu de nouveaux flashs, des images où il voyait le dos nu de cette femme, où il percevait ses soupirs, ses longs soupirs chaleureux.

Devait-il encore la complimenter ? Il hésitait, et décida de suivre son instinct. Il but d’une traite le reste du verre, et le reposa d’une main un peu trop assurée, trahissant son excitation, sur un meuble, et posa ses mains sur les hanches de la femme, sur ses délicieuses hanches. Elle avait un corps de rêve, à vous poursuivre la nuit. La complimenter ? Lui promettre de la faire grimper aux rideaux ? Il ne voulait pas paraître comme présomptueux, ayant bien senti que cette femme avait en elle quelque chose de noble, quelque chose qui l’amenait à vouloir imposer son point de vue.

« En toute honnêteté, je n’aurais jamais cru que ma soirée se terminerait ainsi... Méfiez-vous, Eyia, je pourrais finir par découvrir accroc à votre charme. »
DC d’Alice Korvander.

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Eyia

Créature

Re : Jaded Future (PV)

Réponse 14 dimanche 17 mars 2013, 00:32:35



... Ooh. Décidément, cet homme était plein de ressources, et savait y faire pour contenter la souveraine. Enfin, sur le terrain des compliments, en tout cas. Un baiser appuyé, qu'elle avait aimé, ses doigts touchant la nuque du policier un moment. Un verre achevé, reposé avec une ardeur qui en disait long. Une prise sur les hanches, qui l'électrisa sans qu'elle n'en montre rien, juste un frisson qui parcourut lentement son échine. Et un compliment. Délicieux. Faire allusion à son charme était bien trouvé. Pour un peu, elle aurait rougie. Mais non, elle était Eyia. Il continuait à la vouvoyer. C'était élégant. Beaucoup d'hommes, quand l'excitation les gagnaient, perdaient leur moyen et tutoyaient trop aisément. T-t-t. Eyia n'avait pas des délires de dominatrice, mais elle aimait qu'on la traite selon l'égard dû à son rang.

Ils s'étaient tout deux rapprochés l'un de l'autre, si bien qu'elle sentait sa tiédeur effleurer sa peau. Mh, c'était trop peu pour elle. L'immortelle voulait jouer, encore et encore. Si bien qu'elle se décala légèrement sur le côté, avant de poser ses doigts fins sur ses clavicules. Par cette tactique adorable, sa jambe gauche s'était calée juste entre les jambes de Nathan. Un petit mouvement vers l'avant, et sa cuisse vint effleurer son entrejambe, où elle devina déjà une excitation certaine. Il fallait qu'elle la joue fine. Eyia remua doucement, sa cuisse se frottant contre le sexe du policier, tout doucement.

- Mmh ...

Soupira t'elle doucement. Elle se mordit la lèvre inférieure, son regard affamé planté dans le sien. La reine se faisait joueuse.

- ... J'espère bien.

Un souffle, et ses doigts, calés contre les clavicules de Nathan, glissèrent le long de son buste. Pour s'arrêter au niveau de la ceinture. Ses doigts y trouvèrent un appui non-négligeable ; une pression, vers elle, alors que ses lèvres quémandaient les siennes.

- Ne soyez pas trop sage, je déteste ça.

Cette phrase piquante fut lancée avec un sourire en coin. Encore une fois, la souveraine exposait ses envies, en espérant qu'il y réponde. Parlons franchement : si elle aimait les hommes, c'était pour leur férocité. Sur ce terrain, eux et elle étaient à armes égales. Les doigts enserrant toujours cette ceinture, elle recula de quelques pas, et heurta le dos d'un large canapé blanc. Lui restait toujours contre elle. Pas question qu'il s'échappe.



"Un cri s'écarquille dans la nuit. Et le voilà. Le fantôme de la Reine des pierres, au corps lisse comme une roche polie par les flots battants et salés. La lumière vomissante de cette nuit striée d'éclats devient crémeuse sur sa peau laiteuse. Son nom sonne comme une prière : Eyia."



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