C'est une fâcheuse habitude que je prend... Non, que tu prends, de me faire taire.
Il la laisse se mouvoir, sa nymphe sous l'ondée, la soutenant quand elle en aura besoin. Il est un peu comme dans un rêve, un rêve un peu trop humide pour être irréel, un rêve avec une jolie fille qui vous saute quasiment dessus au moment où vous ne vous y attendiez pas, pour vous promettre tacitement un moment des plus doux, des plus excitants. Une certaine hâte s'empare de lui, mais, comme il était développé auparavant : Siegfried a une patience des plus fortes.
Siegfried, cet agneau. Cet amant si conciliant, si aimant.
« Je t'ai pardonné » allait-il dire. Et le regard porté vers le bas était dramatiquement attiré vers l'un de ses attributs. Non, pas sa queue. Quelque chose de plus important. Sur son bras était imprimé un A en lettre gothique, à l'intérieur, sous l'épaule, presque dans l'aine.
Flashback qui va bien.
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Septembre 44, un village en Bretagne. Des centaines de soldats allemands se trouvent ici, dans des uniformes dépareillés. Certains sont en civil, même. Les américains les entourent, armés, en les groupant comme des bœufs.
« Ceux qui comprennent traduisent pour leurs petits copains. Vous allez vous mettre en file indienne et tous vous mettre torse nu. Torse nu, vous entendez ? Après quoi vous passerez les uns après les autres devant les deux soldats là-bas. Ils vous trieront. »Siegfried passait derrière eux, habillé en soldat américain. Cette tenue de la honte. Il venait d'égorger un caporal qui pionçait dans un fourré pour l'avoir. Son col portait quelques traces de sang.
Il les regardait faire. Chaque allemand devait lever les bras, et les deux yankees leur disait alors de monter dans l'un des camions à droite, ou à gauche. Il se demandait pourquoi, mais, en continuant de faire le tour du camp, il voyait : Les alliés triaient en fait les SS des autres, en repérant ceux qui avaient le tatouage à l'intérieur du bras. Pourquoi séparer ses frères de l'ordre noir ? Comptaient-ils les exécuter ? Leur réserver un traitement spécial ?
Une grenade roulait dans un camion ouvert où mangeaient quelques soldats. Des cris de panique. Boum, le camion explose, 7 morts d'un coup. Et tout le monde se met en branle : Un attentat ? Un bombardement ?
Siegfried épaule son fusil à répétition et tire avec une précision incroyable sur tout ce qui bouge.
Mes frères SS ! Nous avons juré de défendre le Reich jusqu'à la mort !! C'est maintenant que tout se joue ! Prenez leurs armes, prenez-leur de force, et tuez-le ! Volez votre liberté ! Faites-leur payer l'humiliation qu'ils vous font subir !Au milieu des bruits des balles, ses cris étaient pourtant très audibles pour les germanophones présents. Quelques prisonniers fendaient la foule et fonçaient sur les cadavres pour s'armer de leurs fusils. Siegfried rechargeait sans se lasser et tuait, blindé de son assurance fanatique. Il enchaînait les morts, se mouvant entre les véhicules et les bâtiments pour être une cible difficile à avoir pour les américains.
Et les tirs de ses amis commençaient à fuser à leur tour, mitraillant les américains qui étaient franchement désorganisés. Tant mieux.
Il fallut trois jours aux américains pour reprendre ce village, après l'avoir quasiment rasé de leurs bombes. Ce village n'existe plus aujourd'hui. Le futur professeur était déjà de retour en Allemagne à ce moment-là. Comme un fantôme, il s'était évanoui, pouf.
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Ce tatouage. Le signe distinctif des SS. Simple groupe sanguin gravé à vie sur le bras, parce qu'être SS était une vocation qu'on exécutait jusqu'à la mort, sans pouvoir jamais la remettre en question. Moralement, c'était inconcevable. A la réflexion, cette petite lettre valait plus que sa croix de fer. Pour rien au monde, il ne la retirerait. Pour lui arracher la peau à cet endroit, il faudra d'abord le tuer, c'était non-négociable.
Ses yeux se relèvent vers Neena. Il bande toujours, et pas mal. Mais ses yeux sont animés d'une lueur différente. En fait, non, justement, le truc, c'est que la lueur s'est éteinte. Volte-face, bonjour.
Tes excuses ont été acceptées, déjà. J'attends des actes qui prouvent que ta rédemption est sincère. Monsieur pose sa main sur celle de Neena. Excité à mort, et de nouveau affamé de ses propres vices. Il maîtrise son sexe par l'intermédiaire de la mimine de la jeune fille, et la dirige vers son intimité. Coup de bassin en avant, et, manque de bol pour elle, c'est lui qui la tient par derrière, l'empêchant de fuir.
Il la pénètre donc, avec son empressement habituel.
Remue, petite salope. Fais-moi plaisir, je veux sentir ta petite chatte qui bouge sur moi ! Sois chienne ! Fais-toi pardonner ton putain de comportement irresponsable ! J'ai tué pour ta petite gueule, j'ai sauvé ton cul, montre que tu le mérites !