La demande aurait pu être stupéfiante, si... euh... Non, elle l'est, stupéfiante, quel que soit les arguments. Nous parlions de théorie du chaos, on est en plein dedans. L'ordre des choses a été bouleversé. Le plan de Siegfried vient de partir en fumée....
… Attendez. Non. La fumée se reforme en une masse tout à fait clair. Son plan tient encore. Et il dirait même plus : Le plan n'a pas du tout été égratigné. C'est lui qui dirige, rappelons-le. Il n'a pas de mansuétude, il est impitoyable.
Ici ?
Il lève un sourcil. La demoiselle se contente d'un sourire entendu. Il regarde autour d'eux, puis reprend sa cuillère.
Désolé. Je ne peux t'accorder ça en tant que faveur. Tu vas devoir en trouver une autre. Parce que...
Sa cuillère saisit un peu de crème chantilly, fricotte dans la sauce chocolat, puis vient couper un morceau de poire avec une lenteur exaspérante... Et, au moment où le fruit sera en deux morceaux, Neena sentira une pression soudain sur son entrejambe. Son pied, tendu, lui fait du gringue.
… C'était ma volonté avant que tu ne me le demandes.
Le pied agace, mais il la sent trop couverte, et c'est lui qui s'en voit exaspéré. Aussi, il range le peton, prendra une grosse cuillerée de son dessert (avec la poire très froide) dont il se remplit littéralement la bouche, et accorde un regard innocent autour de lui. Pas de serveur qui ne le regarde, parfait. Matez le magicien : Il a disparu dans la nappe. Non, vous ne rêvez pas : Il va tripoter une nana en plein milieu d'un restaurant, sous la table, quoi de plus normal pour un... nazi ?
Elle sentira deux mains qui l'attrape par la taille, font glisser ses collants de laine le long de ses jambes (elle devra lever ses jambes pour l'aider, merci mam'zelle z'êtes bien aimable), laisse ces derniers sur ses chevilles, et attrape son délicat fessier pour le tirer à lui et faire ainsi avancer son entrejambe au bord de son siège.
Mettons-y les formes. La culotte. Fine, douce. Il la gratifiera de quelques baisers. Commencer par le commencement. Une délicatesse infinie, somptueuses lèvres qui se répandent sur le tissu comme des plumes, pour préparer le sexe impatient à son contact... Puis un index découvre l'objet du délit, pour que les lèvres s'y reposent avec lenteur. Là encore, on embrasse, sans se presser. Il ne faut pas brusquer les fleurs, on les abîmerait. Il faut attendre qu'elles s'ouvrent d'elle-même pour les cueillir. Ce qu'il fait.
Ses lèvres quittent lentement le triangle à proprement parler pour s'aventurer du côté de sa belle fente, où il ne s'est que trop peu aventuré. Il fera encore un peu ravancer la demoiselle sur sa chaise, pour avoir un plein accès au doux abricot, d'où émane une agréable moiteur et un parfum qui a vite tendance à l'enivrer...
Finie cette torture, cette attente, cette appréhension provoquée par la communion, lèvres contre... lèvres, c'est maintenant que les choses sérieuses commence.
Sa langue vient fendre le fruit en deux, en son centre, traçant la brisure de son sexe. Une fois, deux fois, et il commence, encore, lapant doucement l'entrée de ses chairs. C'est presque imperceptible, mais il avance un peu plus à chaque coup de langue, jusqu'à atteindre le sillon profond, d'où il peut enfin toucher... Son clitoris. Sa petite perle, qu'il n'osera pas toucher de prime abord. Il en parcoure le fossé en-dessous, il le contourne, se fait un malin plaisir à l'éviter... Puis le touche. Un instant, comme ça. Puis sa langue le parcoure enfin, et le lèche ensuite franchement. Il l'adore, ce clitoris. Il le gratifie de nombreuses attentions, avant de l'abandonner pour descendre un peu, et le muscle lingual, infatigable, s'aventure alors entre ses chairs.
Il lui faudra un peu de souplesse, et d'endurance, mais sa bouche recouvre presque totalement le sexe de Neena, ses lèvres se baladent sur celui-ci, tandis que sa langue plonge à l'intérieur d'elle, le plus profondément possible, la pénétrant comme le ferait un sexe, la fouillant, l'explorant. Quand l'exercice est à la limite de la douleur, il s'accorde une pause en excitant un peu le clitoris, puis redescend automatiquement pour s'aventurer à l'intérieur d'elle.
Ce traitement aura duré de longues minutes, après quoi c'est son doigt qui vient prendre sa succession. Le majeur. Qui vient cueillir un peu de rosée sur les pétales de la rose, avant d'y plonger très lentement, faisant régulièrement une halte en chemin, un petit demi-tour, et il reprend l'ascension, jusqu'à être totalement au fond (ou au sommet, c'est selon!). Là, il fera un léger mouvement de piston, tandis que sa bouche laisse couler dessus force salive, et que la langue lèche avec amour, passion et gourmandise le bouton de rose qui, germée de son plaisir, lui est assez accessible.
Siegfried tente de rajouter un deuxième doigt, sans trop de problème. Il suffit d'aller doucement au début... Et d'accélérer ensuite. En parlant d'accélération : A force de la pénétrer ainsi, et d'augmenter graduellement sa cadence, le rythme devient plus... jouissif ?
Il a une main libre. Cette main se balade le long des cuisses de Neena, sur son ventre, sur ses fesses. Il a une envie folle de la prendre, là, maintenant, sur la table du restaurant.