Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Ein Tausendjähriges Reich !

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SSiegfried

Humain(e)

Re : Ein Tausendjähriges Reich !

Réponse 60 dimanche 20 janvier 2013, 21:48:58

Merci ? C'est la moindre des politesses.

Sa main échouait sur son calibre, qu'il tripotait comme un homme le ferait avec sa verge. De toute façon, c'est un peu un sexe de substitution. Il le saisit à pleine main, examinant l'adresse, puis range le pistolet contre ses reins, et le papier dans sa poche. Il la regarde faire, vérifiant qu'elle s'occupait bien d'elle. Oh, quelque chose. Il lui fallut sortir de la salle de bain pour faire un aller jusqu'à sa chambre, et le retour qui va avec. Une serviette, si grande qu'elle pourrait s'emmitoufler entière dedans, toute blanche. Bien pliée, il la pose sur la chaise. Il se penche vers elle et vole un baiser à Neena. Mais c'est que ça va finir en couple, ça !... Non, je plaisante. Il la tuerait avant que l'idée ne germe dans sa tête. Il prend sa tasse de thé juste à côté de la baignoire, qu'il vide d'une traite dans sa gorge, puis s'enfile un gâteau.

Belle rose... Tu as dit la seule intelligente chose. Je suis plus dangereux qu'eux. Qu'eux tous réunis. Comment je vais faire ?... Et bien, j'arrive, je demande si certains connaissent Nobu, je leur dit qu'ils ont tout intérêt à oublier toute idée de vengeance, sinon, je les tue. Et comme je sais d'avance que leur fierté n'acceptera pas ce discours et qu'ils chercheront à m'attaquer, et bien, je vais devoir les tuer. La presse titrera ça comme un règlement de compte entre dealers. Au fond, c'est un peu ça... Neena, je fais ça pour toi. Pas pour ton commerce minable et tes substances de merde. D'ailleurs, c'est bien simple. Si un jour j'entends parler de drogue. Si un jour, je te trouve avec ça dans tes poches dans cet appartement. Si un jour j'apprends que tu es encore impliquée dans une merde du genre... Je ferais à Edith ce que je t'ai fait le premier soir. J'espère au moins que ça te motivera. Et je n'aurais aucune honte à la pendre, par la gorge, en plein milieu de la cour, nue et le corps couvert de sévices, pour que toute la curiosité de ton lycée se repaisse de l'obscénité de son cadavre. Elle souffrira à ta place. Je reviens.

Il disparaissait de nouveau dans sa chambre. Il se changeait du tout au tout. Il enfilait une tenue plus urbaine, mais tentait de rester classe. Par-dessus la chemise, une veste de toute beauté, chère, et très militaire. Il s'était résigné à l'éternel baggy en bas, même si il détestait ça. Rangers en-dessous, dont le haut sera recouvert par le pantalon. Il termine en mettant l'un des manteaux d'hiver de SS qu'il a récupéré, et « banalisé » en enlevant tout signe distinctif. Echarpe et gant. Et il avait changé d'arme. Son gros calibre était pour la maison : Là, il avait pris un autrichien de contrebande, un glock 23 chambré en .40, du genre compact mais assez puissant à faible portée. Quelque chose de destructeur en milieu urbain pour un bon tireur. Comme tous les flingues tu m'diras.

Il a enfilé sur sa ceinture son porte-dague, et il a mis la lame de SS, avec croix gammée et aigle. Il n'a pas peur, non. Si certains survivent, ce qui est assez peu probable, ils sauront au moins qu'ils auront affaire à un fanatique du Reich, du genre qu'il faut éviter de faire chier.

Je vais m'absenter un petit peu. Je ne sais pas pour combien de temps j'en aurais. Je garde les clés de la maison, je fermerais derrière moi. Je veux que tout soit nettoyé, mis au sale, ou rangé. Je ne supporte pas les désordre, si tu ne l'avais pas remarqué.

No fucking way !?

Il y a de quoi manger dans la cuisine. Interdiction de toucher à mon alcool, il n'est pas fait pour être consommé. Sèche-toi bien pour ne pas attraper froid. Et mon lit t'es offert. Si quoique ce soit est sali, cassé, notamment mes reliques de l'armée... C'est toi que je pends. Je le jure sur ma croix de fer.

Il porte celle-ci à la poitrine, cachée à l'intérieur de la poche de sa chemise, d'ailleurs.

Fais gaffe à toi.

C'est à lui qu'il faudrait dire ça... Mais tant pis. Le voilà disparu.




Plus d'une heure et demi plus tard. Les clés s'enfoncent dans la serrure, tourne, et il entre. Neutre et sans expression, comme d'habitude. Il abandonne ce qui le couvre bien soigneusement sur son porte-manteau, et cherchera Neena. Dort-elle déjà ? Est-elle encore éveillée ? … Est-elle encore là, au moins ?
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Neena

Humain(e)

Re : Ein Tausendjähriges Reich !

Réponse 61 dimanche 20 janvier 2013, 22:16:51




Il faisait ça pour elle. Quand il le dit, bien distinctement, elle cessa d'essayer d'attraper ce petit con de savon glissant. Elle n'osa même pas tourner la tête vers lui. A la suite de la longue liste de menaces, elle hocha la tête. Toucher à Edith. La pire chose possible. C'était la seule chose qu'elle avait de fiable, de bon, d'apaisant ici bas. Il disparut, encore une fois, tandis qu'elle prenait son visage dans ses mains. Elle se sentait comme dans une impasse. Elle avait peur. De tous les côtés, on la menaçait. Neena lui répondit d'un hochement de tête, quand il la prévint qu'il allait s'absenter. Elle écouta à peine ses directives. Sa blessure lui faisait mal, et puis elle était crevée. Vannée. Claquée. La jeune fille lui répondit d'un nouvel hochement de tête, et sursauta quand la serrure se referma derrière elle.

Elle était seule, mais pas chez elle. Soigneusement, elle noua la serviette autour d'elle, faisant attention à ne pas mettre d'eau partout. Pas de désordre. Elle se sécha soigneusement, se baladant dans l'appartement, emmitouflée dans sa serviette. Ses vêtements étaient sales et puaient le rhum. L'adolescente fit un tas avec ses vêtements, les pliant sagement. Et elle lui chaparda une chemise. Trop grande pour elle, évidemment. Une clope, à nouveau, et un verre d'eau. Elle se requinquait doucement. Curieuse - non, sans rire - elle fouina ici et là, trouvant des armes, des dagues sculptées, qu'elle toucha avec les yeux. Comme simple manière de se rassurer, elle lui piqua un long couteau en céramique, avant de se diriger vers la chambre.

Très vite, elle se cala dans son lit. Il avait une odeur étrange, ce lit. Atypique. C'était celle de ce type, d'ailleurs. Neena ferma les yeux, un instant, essayant quelques méthodes de relaxation. Mais impossible pour la jeune fille de s'endormir. Elle n'était pas rassurée, et pensait à un million de choses. Et puis, elle ne voulait pas fermer la lumière. Cela l'effrayait bien trop. C'est le bruit des clefs qui l'éveilla.

- Putain de bordel de merde.

Neena serra la lame dans sa main, s'extirpant de sous la couette pour éteindre la lumière. Qui était-ce ? Elle s'engouffra à nouveau dans le lit, mimant le sommeil, ne lâchant pas la lame pour autant, lame qu'elle dissimula sous la couette. Technique foireuse d'une adolescente terrifiée. Alors que, vu comme sa poitrine se soulevait, vu comme elle mimait les yeux fermés mais un peu ouverts quand même, on pouvait aisément deviner qu'elle ne dormait pas.





"Si vous croyez en Dieu, vous êtes croyant. S'il vous répond, c'est que vous êtes schizo." - Dr House.

" Allume-moi, allume-moi, fais moi venir entre les lèvres et puis brûler à planer jusqu'à mourir dans la bouche." (Saez)

SSiegfried

Humain(e)

Re : Ein Tausendjähriges Reich !

Réponse 62 dimanche 20 janvier 2013, 23:23:49

Il poussa la porte de sa chambre. Elle était là. Tant mieux.
Un demi-tour vers sa salle à manger. Le plus précautionneusement du monde, il sortait une petite boite en bois, d'où il extrayait tout un nécessaire à encens. Ses bâtonnets préférés, d'un beau rouge amarante, étaient paradoxalement les seules dont il ne connaissait pas le parfum. Pas marqué sur la boîte. Il les achetait chez un artisan pas loin d'ici. Peu importe : Ca sent divinement bon. Il plante l'une des tiges sur le disque de fer percé d'un trou en son centre, et craque une allumette pour allumer le tout. Il l'incline un peu, de sorte que la cendre tombe bien sur le côté. Il referme le coffret, pose l'encens au sommet de braise dessus, et s'éloigne vers la cuisine. Tea time. Avec sa minutie et sa rapidité d'action couplé à un calme parfait, il se fera chauffer de l'eau en quelques minutes. Deux tasses, parfum rose & violette. Le tout sur un petit plateau orné de fleu-fleurs toutes mimis. Il lève le tout et entre dans la chambre, posant l'attirail sur la table de nuit à côté d'elle.

Neena ? Tu n'auras plus de problème. Plus avec ceux-là. T'es tranquille.

Il referme ses mains froides sur la tasse, la circonvenant complètement pour réchauffer ses doigts quasi engourdis.

Je refuse que la rumeur court que je suis ton protecteur, ou celui de ton dealer en chef. Je t'ai interdit de recommencer de toute façon, mais je sais que tu t'en fous et que tu vas quand même retourner dans cette merde. Ma porte te sera toujours ouverte quand tu auras besoin de protection, et si je ne suis pas ici, il y a énormément de chance que tu me trouves au lycée ou à l'université. Dans les deux cas... T'as mon numéro sur ton téléphone. Je me suis enregistré dessus quand je te l'avais confisqué. J'ai aussi le tien. Je suis ton refuge, mais pas ton ami pour autant. Et attend-toi à t'exposer à quelques tartes dans la tronche si tu reviens pour une histoire comme celle-là. J'espère que c'est clair pour toi. Néanmoins, personne ne te touchera sous ma protection.

Assis au bord du lit, il contemple sa fenêtre fermée, les volets de même. Puis toute sa chambre. Son bel appart européen. Il pourrait avoir le même à Munich. Il a très envie d'y retourner. Ou à Berlin. Quoique... La nostalgie va encore le saisir à la gorge, et ça va le déprimer.

Sourire vers Neena.

J'apprécie le fait que tu te sentes en sécurité ici.

Et il se lève pour s'éloigner vers le salon. Il a dit qu'il y passerait la nuit, non ?
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

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Neena

Humain(e)

Re : Ein Tausendjähriges Reich !

Réponse 63 dimanche 20 janvier 2013, 23:37:55



- Neena ? Tu n'auras plus de problème. Plus avec ceux-là. T'es tranquille.

L'adolescente se redressa sur un coude. Elle était rassurée. C'était lui. Il était assez paradoxal de savoir que c'était avec lui qu'elle se sentait en sécurité, que c'était lui qui l'apaisait. La jeune fille se plaça en tailleur sur le lit, coinçant derrière son oreille quelques mèches blondes. Elle ne voulait pas savoir ce qu'il avait fait. Elle l'imaginait largement, ayant déjà goûté à ses méthodes. La suite de ses paroles ... Elle acquiesça. Elle comprendrait très bien ce qu'il voulait dire. L'adolescente avait la sensation qu'elle lui était redevable de quelque chose. Il venait de lui sauver la mise, anéantissant une bande de types qui rêvaient de la poignarder. Elle attrapa sa tasse dans le creux de sa main. But une gorgée. Inspira longuement.

- C'est très clair, souffla t'elle.

Par la même, elle souffla sur son thé fumant. L'odeur de l'encens acheva de la mettre à l'aise. Elle reposa sa tasse, tâtant prudemment sa blessure à travers la chemise. Et il se leva. Il se leva, et voulut quitter la pièce. Un instant, elle ne sut que faire, puis ...

- Attendez.

Sa voix se voulait aussi autoritaire que possible.

- Restez. Restez ici, avec moi.

Pas de "parce que", pas de raisons. Juste une envie, celle qu'il reste là. Elle tritura à nouveau ses doigts, nerveusement.

- J'ai envie que vous restiez là.

Prononça t'elle clairement, en le fixant, en espérant qu'il ne parte pas. Ce serait un échec, pour elle. Et une certaine déception. Appelez cela "syndrome de Stockholm", ou quoi que ce soit d'autre, elle s'en fout radicalement. Neena hocha la tête.

- ... Et ramenez-moi une cigarette. S'il vous plaît.





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SSiegfried

Humain(e)

Re : Ein Tausendjähriges Reich !

Réponse 64 dimanche 20 janvier 2013, 23:54:31

En plus d'apprécier le sexe avec moi, tu apprécies ma présence. Et au fond de toi tu sais que ce n'est pas bien.

Il soupire... Et acquiesce du visage. Il restera. D'abord, on se désape : Torses et pieds nus, pour commencer. Il fait signe qu'il revient. Il ramènera sa petite boîte d'allumette, une unique cigarette, ainsi que son pistolet de l'autre main. Il lui donne ce qui la concerne, et garde l'arme près de lui. Il emporte la tasse avant de s'allonger de l'autre côté de son grrrrrand lit. Assis en fixant la porte d'entrée, flingue fermement tenu. Il la regarde un bref instant.

Tu peux dormir. Je ne dormirais pas. Tu en as plus que besoin. Et fais gaffe de ne pas trop bouger, ça te ferais saigner dans mes draps.

Pas besoin, dira-t-il. Les effets de sa « mutation » génétique de laboratoire. Il sentira la fatigue demain en pleine journée, probablement, mais les nuits blanches ne l'effraient pas.

Et aussitôt on se demande : Pourquoi faire tout ça ? Elle n'était pas spécialement reconnaissante. Et lui n'avait pas à lui rendre de service. Il était censé être son tortionnaire. Être ce qu'il est : Cruel et sadique. Neena représente tout ce qu'il déteste chez l'être humain, elle porte les caractères de ce qu'il estime être la perdition incarnée. En d'autres circonstances, il lui aurait simplement marché sur la gueule. Mais un bête événement les a lié, d'abord par une relation de violente de soumission, et maintenant par une sorte d'affection réciproque que les fait se réconforter l'un-l'autre. Car oui, il doit bien l'admettre : Il est plus cool quand elle est là. Il déteste ça, d'ailleurs. Il est censé être un guerrier féroce, impitoyable, et au lieu de ça il s'attendrit. Quand il en aura marre, il n'aura d'autre choix que de la tuer, pour étouffer ces faiblesses qui naissent pathétiquement en lui, comme les larves d'un parasite indésirable.

Ses pensées s'envolent, sur lui-même. Il continue son questionnement intérieur, sans regarder Neena. Avoir la vue sur elle influencerait son jugement. Bref. La garde-t-il pour le sexe ? Même pas. Elle a des talents insoupçonnés, et elle arrive à être agréablement surprenante – lui qui déteste cordialement la surprise. Mais peu importe. C'est limite si la baiser est devenu un objectif complètement optionnel. Et il sait qu'il est du genre à avoir ce qu'il veut. Si il veut cueillir une autre professeur un peu bonnasse, ou une élève un peu ouverte, il n'aura aucun problème. Donc, non. C'est presque une relation paternelle qu'il entretient avec elle. Ça le blase réellement.

Sa nuit ? Bof. Elle sera probablement consacrée à ne penser qu'à ça.
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

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Le joueur et son perso sont à dissocier.

Neena

Humain(e)

Re : Ein Tausendjähriges Reich !

Réponse 65 lundi 21 janvier 2013, 00:18:13



L'adolescente alluma prudemment sa cigarette, sans rien ajouter. Oui, elle savait que ce n'était pas bien. Elle savait aussi que c'était con, dangereux, irréfléchi. Mais toutes ces considérations, elle les envoya chier au profit de cette mince sensation d'apaisement. Son regard oscilla entre lui, son arme, le mur. Un lieu inconnu. Elle était dans un lieu inconnu. Chaque fois qu'elle se retrouvait à dormir dans un endroit qu'elle ne connaissait pas, elle angoissait cruellement. C'était dur, de s'habituer à des lieux. La jeune fille écrasa sa cigarette dans un cendrier, avant de s'enfoncer dans les couvertures. Sensation délectable. Elle adorait cela. Se sentir en sécurité, bien installée, au creux d'un lit. Il ne lui fallut que quelques instants pour s'assoupir, elle qui venait de passer 24h cauchemardesques.

Elle ne bougea pas, dans son sommeil. Installée en position foetale dans ce lit, le visage caché par la couette, elle dormit comme une masse. Ce n'est qu'au bout d'un moment qu'elle s'agita un peu, à droite, à gauche, murmurant quelques phrases inaudibles. Certes, elle avait un sommeil agité. Et elle devait bien avouer qu'il était rare qu'elle s'endorme aux côtés de quelqu'un sans s'amuser avant avec ledit quelqu'un. Durant la nuit, elle se déplaça tant et si bien qu'elle termina au milieu du lit, elle qui s'était endormie à l'autre bout.

Elle ouvrit les yeux bien plus tard, brutalement, réveillée par les picotements et des tiraillements dans le ventre. Elle s'éveilla discrètement. Ses yeux tournoyèrent, et elle se tourna vers lui.

- Vous ... Vous n'avez pas dormi ?

Elle se frotta les yeux. Était-ce le matin ? Elle n'en savait rien. Neena toussota. Bailla. S'étira. Tout le processus du réveil. Elle se leva, puis retomba lourdement sur le lit. Flemme internationale.

- Quelle heure est-il ?





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SSiegfried

Humain(e)

Re : Ein Tausendjähriges Reich !

Réponse 66 lundi 21 janvier 2013, 00:32:59

Il ne ressentait pas l'ennui. La patience était la qualité première du militaire. Une cible manquée réapparaîtra forcément. C'était son arme quand il était envoyé en tant que désorganisateur des lignes ennemi. A l'image des « loups de l'arrière », il était capable de rester planqué une semaine dans un endroit isolé et confiné, pendant les ennemis enfonçaient les lignes allemandes. Quand il décidait enfin de sortir, il était à l'arrière du front, en plein territoire russe. Il n'avait plus qu'à massacrer des unités entières qui se pensaient à l'abri. Terrorisme, assassinat et affrontements venant de leur dos : De quoi perturber toute une armée, avec un seul homme, et grâce à sa faculté à pouvoir attendre sans jamais se lasser.

Il n'était plus sur le lit en revanche, mais sur un unique fauteuil installé dans un coin de sa chambre.

Non, je n'ai pas dormi. Pour être tout à fait honnête avec toi, je me suis refait un thé, j'ai mangé un peu, j'ai été chercher un livre, je me suis dégourdi les jambes en faisant quelques exercices. Mais le reste du temps, j'étais près de toi.

Quelle bienveillance. Le méchant SS n'est pas si méchant, au fond. Enfin, si, parce que fondamentalement, comme c'est un pur nazi, on peut difficilement considérer que c'est un gentil. Mais il faut croire qu'il est un peu humain malgré tout...

Il est pesque 11h. Et je suis étonné que tu aies autant dormi, parce que ton sommeil était très agité.

Le teuton sourit, et hésite à se lever. Devrait-il lui préparer un petit-déjeuner, ou attendre le déjeuner de midi ?... Et resterait-elle seulement ? Non, elle était éprise de liberté, et il n'estimait pas devoir attendre d'elle de la reconnaissance. Surtout dans l'état dans lequel elle est.

Je ne te l'ai pas dit, mais je suis fier de toi. J'ai pu constater que tu es un peu plus assidue en cours. Je trouve ça très agréable de ta part. C'est très bien.

Bordel, c'est que tout ça se transforme franchement en guimauve. Il n'a même plus envie de la frapper, et à force, ça devient malsain.

J'hésitais à laver tes vêtements, mais j'ai pensé qu'ils ne seraient pas secs. Tu peux garder ma chemise, si tu veux. Je te l'offre. J'en ai des tas. Trop. Par contre, je n'aurais rien qui t'irai pour le reste. Mes manteaux traîneraient par terre si tu les mettais... Tu devras te satisfaire de tes habits. Ils sont là où tu les as mis. Je... Enfin, tu peux partir si tu veux. Je ne te retiens pas. Je compte moi-même faire un petit tour dehors, courir un peu dans le parc, ce genre de choses. Si tu préfères te reposer ici, fais donc. Mais sinon, dépêche-toi de t'habiller, je m'apprête à partir.

Il se lève. L'arme est toujours dans sa main. L'a-t-il seulement lâchée pour lire !? D'ailleurs, on constatera qu'il est habillé et prêt à sortir, tenue de sport du samedi, et tout.

C'est toi qui voit.
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

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Neena

Humain(e)

Re : Ein Tausendjähriges Reich !

Réponse 67 lundi 21 janvier 2013, 01:10:05




11 heures ? Elle écarquilla les yeux un moment. Quelle patience. Elle l'admirerait presque, tiens. S'appuyant sur ses coudes, elle se releva, non sans quitter son lit. Son corps lui faisait mal. Elle palpa sa blessure, un moment. Encore toute engourdie, elle hocha la tête en l'entendant parler, lui montrant qu'elle comprenait ce qu'il disait, malgré l'air épuisé qu'elle arborait. Elle se massa la nuque. Une idée pointait dans sa tête, allumant ses neurones endormis. Elle quitta les draps chauds, attrapant son pantalon qui était plié non loin du lit. La chemise, elle la garderait. Cela lui donnait une certaine allure, un peu négligée. Elle, quoi. La blondinette avait déjà sa petite idée en tête. Un remerciement éventuel pour ce type qui avait réduit à néant ses ennuis. Alors qu'il avait encore sur lui des photos franchement compromettantes d'elle, et donc un moyen de pression non négligeable. Petite conne.

- Je vais sortir en même temps que toi ... que vous. Je dois voir Edith.

Annonça t'elle. Et ils partirent ensemble, dans deux directions différentes, avec deux idées différentes. Lui partait se balader, et elle ... Elle allait faire d'autres choses. Elle rentra chez elle pour se changer et désinfecter sa plaie. Exit le jean troué et la chemise immense ; bonjour le jean propret, bonjour le gros pull beige en laine, les anneaux dorés, les Dr Martens. Neena se sentait mieux, c'était indéniable. Elle enfonça un bonnet sur sa tête. Où est donc cette boutique ? L'attention était louable, oui ... Je vous jure. Elle se dirigea vers la boutique où l'on vendait des CD de musique classique. Du Wagner. Aimait-il Wagner ? On le saura. La jeune fille vola le CD, et se dirigea vers ce lieu où elle avait passé la nuit.

Hop, elle crocheta la serrure. Déjà fait. Elle maîtrisait. Vérifiant qu'il n'était pas là, elle entra, posant son cadeau avec précaution sur la table de la salle à manger. Elle aurait pu en rester là, oui, elle aurait pu. Mais non. Vous la connaissez. Curieuse comme pas deux, elle retourna fouiner dans ses armoires. Il y avait là son uniforme propre, lisse, bien entretenu. L'adolescente effleura le tissu du bout des doigts, et ... Oui, elle enfila la veste. Enfin, non. Elle ôta son pull, et enfila la veste par dessus son soutien-gorge. L'amusement la poussa à chercher, puis trouver une de ces casquettes, qu'elle posa au sommet de sa tête. Bien trop grande, elle lui mangeait le visage. Elle s'admira un moment, amusée, tournoyant sur elle-même comme si elle s'était déguisée. C'est alors qu'elle se penchait qu'elle la vit. La petite croix, qu'il semblait adorer. Elle la prit dans ses mains, détaillant cet objet.

Et ne l'entendit naturellement pas arriver.





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SSiegfried

Humain(e)

Re : Ein Tausendjähriges Reich !

Réponse 68 lundi 21 janvier 2013, 02:01:30

Il était exténué. Non, d'ailleurs, non, c'est faux : Il s'était juste bien dépensé. Exténué signifierait qu'il ne lui reste plus la moindre goutte d'énergie. Or, il en a encore en réserve. Juste que là, il s'est donné au maximum. La lente marche du retour était reposante, revigorante, tout en gardant ses muscles en action pour éviter qu'ils ne s'ankylosent après un trop gros effort physique. Donc, tout va bien. Un peu rouge, un peu en sueur, il se sentait bien. Comment se sentir mieux qu'après s'être expurgé de ses vices par le labeur du sport intense ?

Première chose : La clé ne tourne pas, se bloque quand il veut déverrouiller sa serrure. Première hypothèse : Il a oublié de fermer en sortant, ce qui est hautement improbable, puisque maniaque comme il est, c'est le genre de truc qu'il n'oublie pas. Deuxième hypothèse : Effraction. Et il a toujours son glock 23 sur lui.

Arme sortie, on pousse lentement la porte. Salon, salle à manger, personne. On progresse comme un commando. Ses pas sont rapides mais feutrés, comme un chat avancerait. Au bout, la porte de sa chambre, entrouverte. Pas comme il l'a laissée en partant, du moins, il ne croit pas. Il s'approche, ouvre brusquement, et braque son arme sur... Une SS !? Une SS miniature dans un costume trop grand pour elle. Il n'a même pas besoin de regarder son physique pour savoir qu'il n'y a qu'elle pour faire une bêtise pareille. Alors, l'amusement paternel, du style « Tu es trop mignonne dans mon uniforme, ahah, allez viens, on va faire les magasins de Berlin, je vais t'en payer un à ta taille, brigande ! » ou bien le niveau au-dessus, style nazi pas content, la torture du bain froid, les parties branchées sur batterie, la lampe sur la tronche et l'internement en camp de redressement ?...

Tu te souviens de la première fois où tu es rentrée par effraction ici ?

Il approche le canon de l'arme, le balade sur le visage de Neena, et, avec, soulève la casquette pour découvrir complètement son front. Le pistolet menace à tout moment de laisser s'échapper une balle, qui se logerait dans son crâne et creuserait méchamment sa cervelle.

Il est des choses auxquelles on ne touche pas. Je d...

Dans sa main. Ca brille. Gott. La croix de fer. Son cœur s'arrête un moment. Et, oui, elle a intérêt à devenir croyante en ce moment, parce qu'il n'y a qu'un Dieu pour la sauver. Et un tout-puissant de préférence.

Le poing se referme sur sa main, et il serre. Fort. Les arêtes pointus de la croix s'enfonce dans la paume et les doigts de la jeune fille, tandis que le type la regarde avec un air dément. Habituel, quoi. Et qu'elle se prépare pour le cours d'histoire, un qu'elle n'oubliera jamais, il en était sûr.

Créée en 1813 par le roi Friedrich-Wilhelm III de Prusse, cette croix a été créée en symbole de la victoire contre Napoléon 1er, considéré par tous comme le plus grand adversaire que tous les dirigeants de cette époque aient connus. C'était la toute première médaille militaire de l'histoire qui récompensait indistinctement les soldats et les gradés. Cette croix était offerte en récompense d'une manifestation d'honneur, de bravoure, et de don de soi à la patrie. Depuis 200 ans maintenant, cette croix a traversé tous les âges de mon pays, et tous les patriarches de ma famille, depuis le roi Friedrich-Wilhelm, l'ont gagné sur le champ de bataille, l'un d'eux est même mort pour l'avoir !

Là, il sert encore plus fort. Trop. Les phalanges douillent, la peau douille. Il a une poigne incroyable.

Cette croix avait plusieurs niveaux pendant la guerre, et celle que tu tiens entre tes mains, c'est son 5ème niveau, c'est à dire que la croix de fer me fut attribuée 5 fois pour acte reconnue, et que tous mes officiers ont signés pour que je l'ai ! Ritterkreuz des Eisernen Kreuze mit Eichenlaub und Schwertern, ce qui signifie, dans ma noble langue, croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne et épées !

Il lui ouvre maintenant de force la main, et la reprend, pour la brandir devant son visage.

C'est le symbole du sang allemand versé pour les victoires, et les défaites, mais surtout pour l'honneur, vertu que tu ne possèdes pas et ne posséderas jamais ! CETTE CROIX M'A ETE OFFERTE PAR MON FÜHRER EN PERSONNE !

Une tarte en revers, et une puissante, avec la main qui tient la croix. Disons qu'elle l'a méritée, celle-ci. Il s'écarte un peu en contemplant sa médaille, voyant qu'elle n'est pas abîmée. Il aurait pu la tordre... Il respire, tente de se calmer.

On n'atteint pas l'honneur d'un homme sans en subir les conséquences.

Et ça y est : Des remords. Le regret de l'avoir frappé pour un bête bout de métal... Attendez, un bête bout de métal ? Non, c'est la reconnaissance du Reich envers tous les efforts qu'il consentis sans broncher pendant des années, malgré la dureté, la douleur, les pertes, la faim, le danger, et la folie... Il a envie de hurler, de pleurer de rage. Il se retient. Comme il retient de la battre à mort. Il ne compte pas s'excuser de ce qu'il a fait, mais son ton se radoucit néanmoins.

C'est le seul objet que je sauverais si cet immeuble partait en flamme. Je refuse que quiconque y touche. Et rien que pour ça, je devrais te tuer. C'est une raison amplement suffisante.

Il lutte. Il ne la regarde pas. Ca se voit, qu'il lutte.

Retire mon uniforme, s'il te plaît. J'ai dû souffrir pendant des mois et même des années pour mériter cette veste et ce qui se trouve dessus. Je veux que tu le retires.

Et il attendait des excuses. Des plates, des vraies. Une véritable envie de rédemption devait se faire sentir, sous peine de quoi il la massacrerait proprement.

… Et il la regarde enfin. En sous-vêtements sous sa veste. Comme d'habitude, sa colère excitait ses envies, c'était le propre de la brutalité perverse. Et donc, tout ceci couplé faisait soudain tourner quelques films dans sa tête...

Non, garde ça.

Il ne faisait qu'enlever sa casquette, qu'il jetait en direction du lit, puis il la prenait par les cheveux pour la faire venir de force jusqu'à la cuisine, mais en chemin, un détail l'arrêta. Il prolongea sa route jusqu'à la table de la salle à manger, où un CD l'attendait. Non, pas un simple CD.
Un cadeau.
Il fait mettre à terre Neena, à genoux, puis fait un pas de plus pour prendre l'objet. Il n'avait pas eu de cadeau depuis... depuis... Non, il ne s'en souvient plus. Wagner.

Je n'ai pas écouté Wagner depuis février 45. Un orchestre japonais à l'occidentale l'avait joué en l'honneur de ma présence, avec quelques autres officiers... J'ai toujours refusé d'acheter quelque musique que ce soit de lui depuis la défaite de l'Allemagne...

Mais depuis, c'était différent. Il y avait un émerveillement dans ses yeux, mais il avait toujours envie de la tuer. Son regard ne quittait plus l'objet, comme son préssssieux.
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Neena

Humain(e)

Re : Ein Tausendjähriges Reich !

Réponse 69 lundi 21 janvier 2013, 02:24:55


Certes, la gamine s'attendait à ce qu'il ne l'accueille pas avec un immense sourire. Mais de là à se manger une mandale pareille ... Après son long discours - dont elle ne retint rien, trop occupée par la douleur qui immolait sa chère petite main - , après la gifle monumentale, elle manqua de tomber par terre. Dieu merci, les humains avaient étés créés avec des bras. Bras qui lui permirent de ne pas se péter lamentablement la gueule sur le sol. Les menaces de morts la firent trembler. Oh, elle savait de quoi il était capable, son corps ne s'en souvenait que trop bien. Chaque fois qu'elle essayait d'ouvrir la bouche pour défendre son cas, elle n'y parvenait pas. Parce qu'il parla, d'abord. Parce qu'il lui donna un ordre, ensuite. Parce qu'il la traîna sur le sol, empoignant ses cheveux enfin. Elle abandonna sa casquette à regret, elle qui la trouvait si drôle, pour venir agripper la main du SS. Main qui, rappelons, tirait tellement fort sur ses cheveux qu'elle manqua d'hurler. Mais elle serra les dents, cherchant à ne pas trop remuer histoire de ne pas accentuer la douleur.

Et il la lâcha. Premier réflexe : elle se recoiffa, à genoux sur le sol, les joues encore rouges. Putain. Elle réajusta cette veste, son unique vêtement pour l'heure, avec les Dr Martens qu'elle avait aux pattes. Le jean, oui, il était en boule quelque part, avec son pull.

- Je n'ai pas écouté Wagner depuis février 45. Un orchestre japonais à l'occidentale l'avait joué en l'honneur de ma présence, avec quelques autres officiers... J'ai toujours refusé d'acheter quelque musique que ce soit de lui depuis la défaite de l'Allemagne...

- Oh ... Mh, ça fait longtemps, alors.

Glissa t'elle en roulant des yeux. Oui, après sa connerie, elle aurait mieux fait de se faire oublier. La jeune fille releva les yeux vers lui.

- C'était pour vous remercier. Un cadeau.

Ajouta t'elle, tapotant le sol de ses doigts. Elle venait de toucher une croix qu'Hitler avait touché aussi. Elle ne savait pas si elle devait être dégoûtée, ou trouver ça foutrement classe. Par réflexe, elle essuya tout de même ses mains sur la veste, discrètement.

- J'ai pris ... l'intégrale de "Der Ring des Nibelungen". Le troisième drame s'appelle Siegfried. Je trouvais ça ... 'fin, voilà, quoi. C'était pour vous faire plaisir.





"Si vous croyez en Dieu, vous êtes croyant. S'il vous répond, c'est que vous êtes schizo." - Dr House.

" Allume-moi, allume-moi, fais moi venir entre les lèvres et puis brûler à planer jusqu'à mourir dans la bouche." (Saez)

SSiegfried

Humain(e)

Re : Ein Tausendjähriges Reich !

Réponse 70 lundi 21 janvier 2013, 02:46:14

Nach bess'rem Gesellen sucht ich, als daheim mir einer sitzt, im tiefen Walde mein Horn liess ich hallend da ertönen...

Les mots lui reviennent tout seul. Sans qu'il n'ait à chercher. Il ne cherche pas, il se contente de réciter à haute voix une litanie qu'il pensait avoir oublié depuis des années.

Ob sich froh mir gesellte ein guter Freund ?...

Nouvelle pause. Il sourit.

So schneidet Siegfrieds Schwert !

Exclamation puissante. Il est touché au cœur, et se sent humain comme rarement ces temps-ci.

C'est un très beau cadeau. Ca fait très longtemps que je n'ai pas eu de tel présent... Et ça me fait plaisir, oui.

La raison le regagnait donc vite, tandis qu'il se retournait vers elle. Son regard dur était revenu, il s'approchait, pour la toiser méchamment, la dominant autant physiquement que moralement.

Ma colère a raison d'être. J'espère que tu comprends. Comme tout humain qui se respecte, je ne supporte pas qu'on viole mes propriétés. Mais celle-ci est spécial, plus que tout le reste. C'est pour ça qu'en ce moment, je ressens une haine envers toi. Et ça... Ca ne te rachète pas. Quand je serais calmé, oui, je te remercierais comme il se doit. Mais ça, Neena.... (Il montre sa croix de fer, avec les petites décorations significatives du rang supérieur de cette médaille en particulier) C'est véritablement quelque chose qui mérite une punition. Exemplaire.

Maiiiis sa mansuétude est sans égale en ce monde, aussi, le grand, le bon, le miséricordieux nazi écarte une mèche de son front, prononçant de sa voix la plus douce :

Tu peux toujours tenter de te faire pardonner. Met le paquet si tu veux éviter ma violence.

Parce que là, constatant la situation dans laquelle elle est, il a juste envie de lui mettre des pains à répétition jusqu'à ce qu'elle perde connaissance, voire plus, et de la violer à répétition. Même morte, oui. Il faut qu'il passe sa haine. Il va le faire. Il le sent. Il se retient. Ca bouillonne. Ca va venir. Ca vient...
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

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Neena

Humain(e)

Re : Ein Tausendjähriges Reich !

Réponse 71 lundi 21 janvier 2013, 03:06:21



Oh oh. L'adolescent perçut son regard. Aussi froid, dur que l'acier glacé. La sentence, irrévocable*, annonça que de sombres heures allaient suivre cet acte irraisonné. Pourquoi était-elle revenue ? Oh, elle se serait giflée, si elle n'avait pas aussi mal, déjà, à la joue. Il lui faisait peur. Oui, il l'effrayait. Neena avala sa salive bruyamment, ses yeux affolés cherchant un refuge ... Car, oui, petite leçon d'histoire naturelle. Que fait un petit animal idiot quand il a peur ? Oui, exactement ; il prend ses jambes à son cou. Alors, c'est ce qu'elle fit. Profitant qu'il n'ait aucune prise sur elle, la jeune fille se retourna vite fait bien fait, poussée par sa force et ses jambes. La punition exemplaire, non, non, elle connaissait, et elle ne voulait pas y goûter à nouveau. Courant comme une dératée, elle se précipita vers la chambre, claqua violemment la porte, poussant le fauteuil contre elle, le temps de ... De quoi déjà ? Ah oui. Le couteau. Elle s'était endormie avec le couteau en céramique sous l'oreiller.

Certes, c'était con. Mais sa fierté lui ordonnait de ne pas baisser la tête. Aussi, quand il débarqua dans la chambre (car le fauteuil bloquait un peu que dalle), il put voir Neena, le couteau tendu vers lui, le défiant du regard.

- Non.

Dit-elle simplement.

- ... Je refuse d'être punie pour un morceau de ferraille. Non.

Mais oui, c'est ça, enfonce-toi. Agace-le, je t'en prie. Était-ce dans ce but qu'elle lui tenait tête ? Voulait-elle réellement se défendre dans un excès d'amour propre, ou était-ce juste pour jouer ? Qui sait. Rien, dans son attitude, ne laissait penser qu'elle jouait, mais l'acte était tellement improbable, inutile, qu'il en était désespérant.

Puis, changement de main ; elle retourna le couteau dans sa direction à elle.

- Et puis, tu ne voudrais pas que j'abîme ton uniforme, mh ?

... Neena, arrête d'être conne. Je ne suis que sa narratrice, je le répète, je n'y suis pour rien si sa cervelle est grillée au point qu'elle cherche à être plus fine qu'un SS.








*... J'pouvais pas m'en empêcher.





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SSiegfried

Humain(e)

Re : Ein Tausendjähriges Reich !

Réponse 72 lundi 21 janvier 2013, 03:31:25

Il n'avait même pas envie de lui courir après. Son pas était calme, résolu, tandis que sa face affichait un air des plus blasés. Tout cela est d'un ennui mortel. Ca ne l'excite même pas. La porte était poussée sans plus de ménagement, le fauteuil s'écartait derrière en n'opposant presque aucune résistance, puisqu'il glissait sur le plancher sans problème.

Elle le menaçait ? Non, sérieusement ? Un rictus nerveux prend place sur sa face. Il en rirait franchement si ce n'était pas aussi pathétique. Et tout de suite, elle annonce qu'elle pourrait s'en prendre à sa veste. Erreur de calcul, pour de vrai. Parce qu'encore, jusque là, il aurait pu chercher la moindre chose pour être clément. La bêtise, l'insouciance, l'ignorance. L'impulsivité, tiens. Caractéristique très présente chez Neena, il en est profondément convaincu.

Froissement de tissu. De son dos, il sort son flingue, qu'il avait rangé plus tôt. Canon braqué sur elle.

J'ai relevé 6 graves erreurs que tu as faites. Tu viens d'en rajouter, d'ailleurs. Au moment même où ce couteau touchera ma veste, je te tire une balle dans ton joli petit cou. Regarde.

Il écarte le col de son survêtement, et on voit, effacé, comme une vieille marque si ancienne qu'elle s'en serait effacée, à droite de sa carotyde, une petite cicatrice en fort d'éclat de verre.

11 décembre 1943. Sniper russe. J'étais annoncé mort. Je pensais mourir aussi. La douleur était atroce. J'ai fini par m'évanouir à cause du sang et de la douleur. Il m'a fallu deux semaines pour arriver à tourner la tête. Chaque mouvement me faisait risquer l'hémorragie interne fatale. C'est ça que signifie cet uniforme et toutes ces médailles pour moi.

Il s'approche maintenant d'elle. Il la sait paralysée. Ce flingue est une menace trop grande. Se faire déchiqueter la gorge par une balle ? Est-ce que ça valait le coup d'abîmer sa veste si c'était pour subir ça ? Non. Et quand il parvenait à elle, qu'elle ne pouvait plus reculer, sa main, preste et habile, saisit son poignet, le tord violemment pour qu'elle lâche l'arme. Il y mettait un coup de pied, et le couteau glissait sous le lit.

Voilà. Le bout menaçant du Glock était plaqué contre son œil. Là, le coup la rendrait aveugle à coup sûr. Accessoirement, le .40 lui rentrera bien profond dans le cerveau, ravageant toutes ses neurones au passage. Vu le haut coefficient de cette balle, en particulier dans la chair, il y a même des chances qu'elle arrive à ressortir par derrière. Ca voulait dire la mort, oui oui. Donc bon, un œil en moins, c'était accessoire.

C'était donc toute l'histoire. Un cadavre en sous-vêtement, avec une veste de SS et quelques médailles dessus, et des galons prestigieux de capitaine. Le corps d'une jolie fille, borgne, la cervelle en purée, et plus un gramme d'âme et de vie dans la carcasse. Ci-gît Neena. Droguée et curieuse, deux qualités qui la conduisirent à cette situation présente. Quelle merde.

Et le SS... retire son arme, et la range. Il lâche complètement Neena, va récupérer le couteau en céramique (en faisant gaffe de ne pas se couper avec, ahah), puis sort, de la poche de son jogging, son portable.

Il la prend en photo. Et tente un sourire.

Tu es mignonne avec cet uniforme trop grand. Et, pour être honnête, je te trouve sexy. Non, ce n'est pas pour faire du chantage, c'est parce que je t'aime bien ainsi.

Il s'éloigne alors, pour mettre l'ustensile dans l'évier, avant de revenir, CD en main, complètement apaisé.

Je te demande des excuses. Sincères. Je veux te savoir désolée. Après quoi je te pardonne, et on passe l'éponge. Si tu n'as pas envie de t'excuser... Je ne peux t'y forcer. Tant pis.

Nous ne rêvons pas, mes amis. Enfin, si, là, ça ressemble à un rêve. Un gros trip sous acide à Disneyland ferait probablement le même effet.



(Et je viens seulement de faire le rapprochement entre le couteau qu'elle utilise et la grosse entaille qui pissait le sang que je me suis fait en faisant la cuisine. Merci de me rappeler ce souvenir douloureux, je te déteste avec tout mon amour.)
(Et, pour la petite histoire, si certains se demandent : Le coup de la balle dans le cou est réellement arrivé à quelqu'un. A 19 ans, il s'était pris une balle entrée et ressortie derrière. Il a plus de 60 ans aujourd'hui et va très bien.)
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

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Neena

Humain(e)

Re : Ein Tausendjähriges Reich !

Réponse 73 lundi 21 janvier 2013, 03:52:40



Neena reste muette. Si, si. Muette. Plus de couteau, une photo et un poignet froissé, c'était tout ce qu'elle récoltait. Bon, elle n'envisageait pas de le découper en morceaux et de faire une julienne de nazi, mais ... Mais tout de même ! Son palpitant cria victoire un instant, rebondissant contre ses côtes. Elle aurait pu se passer une main sur le front, dans un soupir de soulagement, se déclarant vainqueur, réussissant à aller au-delà de la haine et de la violence. Mais non. Ce ne fut pas le cas. Son coeur se serra même quand il lui fit un compliment. Gamine, toujours, oui, elle n'a pas changée depuis trois secondes, elle tritura nerveusement la manche trop grande de la veste. Elle se sentait conne. C'est vrai que des excuses, de simples excuses, ça pouvait résoudre certains problèmes, plutôt qu'un flingue et un couteau de cuisine. Elle se jura de prôner la non-violence, et oublia cette résolution trente secondes après.

- Je ...

Elle gonfla ses joues, ses yeux valsant un peu partout. C'était gênant.

- Je te demande pardon. Je ne toucherais plus à tes affaires.

Qu'il fasse la traduction en mode "vouvoiement". Qui ne rime pas avec la spontanéité, selon elle. Ces derniers mots, elle les prononça en les pensant vraiment, pas en rabâchant, mentant, récitant. Oui, elle était impulsive, elle devait l'admettre. Incapable de réfléchir aussi, mais n'en parlons pas, ça la fâcherait. De ses mains, elle déboutonna la veste, avec une minutie extrême, pour la lui tendre. Hop, tiens, récupère, je ne ferais plus de bêtises.

- Je sais ce que c'est que d'accrocher des souvenirs à des objets.

Murmura t'elle, non sans cesser de tendre cette veste dans sa direction, tête baissée vers ce sol qu'elle reluque, un brin honteuse. Il était vrai qu'elle agissait bêtement, parfois. Souvent. Tout le temps. Même si cet homme était un nazi, elle devait admettre qu'il pouvait ressentir. Les monstres n'existent que dans les contes, la réalité étant bien plus obscure que ça.





"Si vous croyez en Dieu, vous êtes croyant. S'il vous répond, c'est que vous êtes schizo." - Dr House.

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SSiegfried

Humain(e)

Re : Ein Tausendjähriges Reich !

Réponse 74 lundi 21 janvier 2013, 04:20:11

Ca suffisait. De ce qu'il lisait dans ses yeux, c'était ce qu'il attendait. Bon, bien sûr, comme tout homme, le « Je suis désolé ô maître vénéré, laissez-moi l'insigne honneur de sucer votre divine queue et jouir sur ma face d'esclave pour que vous acceptiez de considérer mon pardon... » aurait été un bon truc, mais ça, ça n'arrive que dans les rêves masculins.

Il reprenait calmement sa veste de l'ordre noir. Il vérifiait qu'elle n'avait aucune tâche, aucune trace. Et il la rangeait sans cérémonie. Pareil pour la casquette avec la tête de mort. Quant à la croix de fer, elle est gardée près de lui. Il n'est pas censée la quitter, d'ailleurs, exception faite quand il va faire du sport, ce qui venait d'arriver.

Je te raconterais volontiers tout, mais j'en aurais pour des heures. Et ce n'est pas intéressant pour les gens comme toi, je suppose.

Il s'approche d'elle... Et la sert dans ses bras. Il devient une vraie tapette. Ou un simple humain. Donc un faible, voilà, hein, ne faisons pas de détour. En même temps, la veille, il a tué/tabassé/torturé une bande de dealer, donc bon... Disons que c'est encore son côté « plusieurs facettes ». Ce qui est chiant chez lui, donc.

Les gens normaux font ça pour se remercier, à ce qu'il paraît. Merci, donc. J'apprécie beaucoup.

Oui, en même temps, on lui fait si peu de cadeau, c'est normal qu'il en soit ému. Il n'avait rien demandé. Il ne s'y attendait pas. Et en plus, c'était personnalisé. Et, sans le savoir, elle avait touché un point sensible : Sa nostalgie et ses souvenirs bloqués. Donc il est attendrit. Au fond, il y a une logique imparable.

Je vais prendre une douche. Je sens la sueur, et je déteste ça. Je ne t'oblige pas à rester. Tu as sûrement des trucs à faire. Tu es jeune, on est samedi, il est midi passé, tu dois avoir des tas de trucs à faire. La fête, etc.

Et lui, ce vieux con, était tout seul. En même temps, il était dix fois mieux seul. Sans personne. Il ne supportait pas la compagnie, il ne supportait pas d'être dehors. Heureux Siegfried, qui, loin des foule, dans un lieu solitaire, s'était prescrit à lui-même un exil volontaire.
Il commence déjà à se déshabiller, en chemin pour sa salle de bain.

Ne crois pas pour autant que je deviens gentil.

Porte laissée ouverte alors qu'il entre dans son lieu de recueillement. Pourquoi ? Simple : Elle va sortir de l'appart', du moins, il le pense. Du coup elle ne pourra pas fermer à clé. Du coup, la porte d'entrée pourra être ouverte. Du coup, il veut que celle de la salle de bain ne soit pas fermée, pour qu'il puisse entre d'éventuels mouvements. Avec l'eau qui coule se sera difficile, dira-t-on, mais il l'ouïe fine le garçon, et surveillera tout mouvement de toute façon. Il s'assied sur le rebord au bout de la baignoire, qui est justement prévu pour ça. Les glaces coulissantes entourent spécifiquement ce côté-là du récipient pour le corps, prévoyant donc bien un petit espace pour prendre une douche assis, ou debout, quand on a pas envie du bain, et sans en foutre partout. Bref. Il laisse l'eau couler sur lui, plaque son visage dans ses mains. Il se rend compte qu'il est las. Cette aprèm, il dort, promis.
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.


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