Lorsque Kamui reprit son apparence originelle, Hana se calma, maintenant contre son homme, qui faisait quelque chose de bizarre avec son sang, quelque chose qu'elle n'avait jamais vu ou étudié. Elle les vit alors disparaître, elle ouvrit la paume de sa main et regarda le petit collier, elle n'en connaissait pas la matière, mais elle le garderait, même si elle ne voulait plus voir Kamui, car il avait causé trop de dommage à son cœur en une poignée d'heures. Elle vit alors les deux hommes réapparaitre, Kamui n'avait pas l'air bien mais peu lui importait pour le moment, son cœur était complètement insensible, il l'avait poussé à la mort, tellement il la désespérait. Elle se tourna vers Hadès et se serra dans ses bras, sa tête toujours tournée vers l'alchimiste. La haine était toujours présente, au fond de ses yeux, de son corps, de son esprit, elle tremblait, car elle était hors d'elle.
Elle commençait à réaliser à quel point elle aimait son dieu, au point de se donner la mort pour le "protéger", elle aurait sauté du précipice pour éviter qu'ils s'entretuent. Elle baissa les yeux, car elle devait répondre à Kamui et n'en trouvait pas la force, elle voulait lui dire qu'il disparaisse, à jamais, mais d'un côté, si elle disait ça, elle créerait un déluge de larmes à coup sûr. Elle voulait simplement qu'il s'efface, pour le moment, un long moment, car elle doutait également que Hadès la laisse se mettre en danger comme elle venait de le faire, elle allait d'ailleurs être punie pour ses actes, elle en était sûre et certaine. Elle avait ouït dire que les prêtresses d'Arès avaient des punitions régulièrement, à la moindre petite faute, de ce côté là, Hadès était plus indulgent que son neveu. Il était rare qu'Hana se plaigne ou s'emporte comme elle venait de le faire, et elle regrettait déjà de l'avoir fait, même si cela avait chassé Kamui.
A présent elle devait lui répondre, elle marcha doucement vers lui, s'arrêtant à mi-chemin, elle mit le pendentif sur son cœur et dit ferma les yeux, laissant échapper quelques larmes, mêlant soulagement, haine, et tristesse. Elle posa son autre main sur son ventre, lui rappelant qu'il venait de sauver deux personnes en abdiquant. Elle soupira puis prit la parole, la gorge serrée :
"Je ne veux plus de te voir Kamui, et ce pendant longtemps."
Puis elle resta droite devant lui, attendant sagement qu'il parte, et que le calme revienne sur les Enfers.