Ne voyant pas son homme lui répondre, Hana lui lança un regard des plus furieux et se laissa attirer vers Kamui. Elle l'écouta demander comment pouvait-il laisser intact son bonheur, pour quelles raisons. C'est vrai qu'il lui avait fait du mal, mais un homonculus est un homonculus. Rapidement, elle rompit l'étreinte et partit vers le fond, elle s'assit sur le sol, repliant les genoux sur sa poitrine, les yeux pleins de larmes, de désapprobation et de remords. Elle garda les yeux fixés sur Hadès, lorsqu'il dit encore un Kamui de renoncer, elle se demandait alors s'il n'avait pas un peu peur de son adversaire, même si elle croyait en lui, sa foi commençait à diminuer avec tant de paroles et si peu d'actions. Elle devait agir, et maintenant.
Elle se leva, les yeux plein de rage, comme une furie, et elle attrapa les cheveux de Kamui, sa force était ridicule, mais sûrement à cause de la surprise, elle réussit à le tirer assez loin. Elle se planta alors devant lui et dit :
"Dégage ! Sors de ma vue ! Car si tu défies Hadès, tu auras ma mort sur la conscience."
Puis elle le poussa de toutes ses forces et marcha droit vers le précipice, elle s'y avança au point que la moitié de ses pieds étaient dans le vide, elle tourna sa tête vers Kamui, puis vers Hadès, avec la même pour le deux : la haine. Elle resta plantée, au bord du précipice, les dévisageant, attendant une réaction, ne la voyant pas, elle s'éloigna et marcha vers Hadès, lui prenant le sabre accroché à sa ceinture, il allait la réprimander pour ça, mais peu importait. Elle marcha droit et se mit à mi-distance entre les deux hommes, plaçant le sabre sous sa gorge. Elle dit alors, la voix tremblante, les larmes aux yeux :
"Si jamais tu ne sors pas de MA maison, je me tuerais, et tu seras seul responsable, KAMUI MEÏSA !"
Peu lui importait le blesser, car elle savait qu'au fond, c'était une très bon homme, mais elle ne supportait pas qu'on vienne l'ébranler dans sa nouvelle demeure, et quitte à devoir la quitter, elle serait en paix. Et meilleure fin si l'arme du crime était celle de son futur mari. Elle ne bougea plus, attendant une réaction de la part de ces deux hommes, qui au fond, l'aimaient sûrement plus qu'elle ne le pouvait.